"On se souvient encore du terrible sort qu’a connu l’éminent religieux saoudien, l’Ayatollah Cheikh Nimr Baqir al-Nimr, exécuté par le régime de son pays et avec l’approbation du roi, en janvier 2016.
L’Ayatollah avait été arrêté le 8 janvier 2012 après avoir été blessé par balles près de son domicile à al-Sharqiyya, une province d’Arabie saoudite. Il avait été condamné à mort pour, soi-disant, avoir « mené une guerre contre Dieu », le 15 octobre 2014.
Selon des sources saoudiennes fiables, le procès d’un autre éminent dignitaire religieux chiite saoudien commencera bientôt.
Il s’agit du Cheikh Hossein al-Radhi, âgé de 66 ans. Lors de son sermon du vendredi du 15 janvier 2016, ce dignitaire avait fustigé l’inadmissible exécution de Cheikh Nimr Baqir al-Nimr. Il avait également demandé aux autorités despotes la restitution du corps du martyr à sa famille afin qu’elle puisse effectuer les rites d’un enterrement religieux.
Le vendredi 29 janvier 2016, lors de son discours, le Cheikh al-Radhi a qualifié « d’erreur l’offensive saoudienne au Yémen ». Puis d’annoncer : « cette agression n’aura d’autres résultats que l’effusion de sang, le massacre des femmes et des enfants et la destruction des infrastructures et des zones résidentielles ».
Le vendredi 4 mars 2016, toujours lors de ses sermons, ce courageux dignitaire avait désigné le Secrétaire général du Hezbollah, Sayed Hassan Nasrallah, comme « le défenseur des droits des peuples arabes et le réel combattant contre les takfiristes et terroristes ». Et il avait considéré que : « l’ajout par les pays arabes du nom du Hezbollah à la liste des groupes terroristes est un service rendu au régime israélien ».
Cheikh Hossein al-Radhi est emprisonné depuis 13 mois. En effet, c’est dans la cité d’al-Ramila, dans la région d’al-Ahsa province d’ach-Charqiya que Cheikh al-Radhi a été kidnappé, le 21 mars 2016 par des membres des forces de sécurité saoudienne qui étaient à bord d’une vingtaine de véhicules militaires. Ils l’ ont ensuite conduit vers une destination inconnue.
Les charges retenues contre lui sont la défense du Cheikh Nimr et son soutien aux causes palestinienne, bahreïnie et yéménite. Il est un fervent détracteur des politiques intérieures et étrangères de l’Arabie saoudite, ce qui lui a valu les foudres du régime saoudien." (...)

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