"Grosse tension au conseil municipal de Béziers. Le débat sur l’organisation d’un référendum porté à l’ordre du jour par Robert Ménard, le maire de Béziers proche du FN, s’est déroulé dans la confusion.
Les manifestants rassemblés devant la maire à l’appel de SOS Racisme ont envahi la salle où se tenait la séance publique du conseil municipal en scandant des « fachos, fachos » et « Ménard démission ». Ils ont été expulsés par la police nationale et la police municipale.
Malgré la mise en garde du préfet de l’Hérault Pierre Pouëssel, la délibération portant consultation de la population pour l’accueil de migrants a donc été adoptée à la majorité. « Approuvez-vous l’installation de nouveaux migrants, imposée par l’État, sans consultation du conseil municipal ? » Les Biterrois pourraient être appelés à répondre à cette question en janvier… s’ils ont la possibilité de s’exprimer.
Le préfet va saisir le tribunal administratifLe représentant de l’Etat a en effet annoncé son intention de demander sans délai la censure par le juge administratif par la voie d’un référé-suspension si la délibération était adoptée par le conseil municipal. La jurisprudence, comme à Allex, une commune de la Drôme où le maire avait lui aussi envisagé un référendum, confirme que la question des migrants est du ressort exclusif de l’Etat.
« Comment peut-on se regarder dans la glace quand on prend cette position », s’insurge l’élu communiste Aimé Couquet. Une indignation qui laisse de marbre Robert Ménard. « Je pense qu’on sera 80 ou 90 % à répondre non », à la question posée au référendum, prédit-il…"