"En 2013, à la création de ce blog, j’avais prédit ceci : « On s’attend déjà à la naissance prochaine de la cellule nord-Coréenne d’Al-Qaïda. Après la branche chiite, la branche taoïste. Et le fait que le Nord-coréen qui sera arrêté un jour à Chicago, Montréal ou Paris, s’appelle Mohamed, ne vous gênera même pas. » Je n’avais pas alors pensé aux Philippines, ce pays étant à cette époque-là un membre important de la stratégie étatsunienne, au même titre que le Japon ou Israël, et même un élément central du pivot américain vers le Pacifique. Bien sûr, Manille ou n’importe quelle ville des Philippines pouvait subir un attentat terroriste, comme n’importe quelle ville de France, d’Allemagne ou du Royaume Uni, mais il ne pouvait y avoir, en aucun cas, un groupe de terroristes puissamment armés et organisés en unités de combat dans le territoire philippin.
Aujourd’hui que les Philippines ont clairement décidé de se placer hors de la sphère étatsunienne, on voit tout d’un coup surgir un groupe de « djihadistes » sortis de nulle part, armés par on ne sait qui, et surtout se réclamant d’un Etat Islamique situé à des milliers de kilomètres de là et dont la culture est aussi différente de la leur qu’avec celle des Esquimaux. La branche philippine d’Al-Qaida est donc lancée et commence son activité sur les chapeaux de roues. Du point de vue géostratégique, les Philippines occupent une position au moins aussi importante que celle de la Syrie. L’action subversive d’Al-Qaida dans ce pays n’en est donc qu’à ses débuts et sera certainement aussi féroce et aussi sanglante qu’au Moyen-Orient.
Les Philippins n’ont encore aucune idée de ce qui les attend, mais il est très facile de deviner comment pourraient évoluer les choses, si l’on se réfère à ce qui se passe en Syrie. Déjà, comme en Syrie, on ne parle plus de terroristes aux Philippines, mais de combattants et, bientôt, il ne sera plus question que d’opposition, d’abord armée, puis d’opposition tout court, après une période plus ou moins longue de massacres, le but final étant de ramener le pays dans le « bon camp ».
Les actes terroristes d’Al-Qaida (ou Daesh) ou les émergences de groupes terroristes armés « se réclamant » d’Al Qaida (ou Daesh) suivent un schéma limpide, partageant désormais le monde en deux : d’un côté le monde ami du camp anglo-américano-sioniste, et de l’autre le reste du monde, hostile, récalcitrant ou tentant simplement de rester neutre." (...)

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