"Petite réponse de ma part. Evidemment, on me dit « Toi, Le Lay, t’es planqué au Japon, de quoi tu parles ? ».
Je réponds à cette remarque qu’en premier lieu, je n’ai pas choisi cette situation : c’est le gouvernement qui m’a volontairement retiré mon passeport. J’ajouterai qu’il l’a fait au moment où je le refaisais pour justement RENTRER en France. Ce qui est quand même très stupide
Par ailleurs, ce n’est pas comme si j’avais commencé à agir une fois arrivé au Japon. Je milite depuis 2004 et de manière publique, depuis 2007. J’ai été sous contrôle judiciaire – semi résidence surveillée donc – pendant deux ans et demi. J’ai du pointer chaque semaine à la brigade de gendarmerie de ma ville pendant plus de 30 mois. Pendant ce temps-là je n’ai jamais cessé de militer et j’ai même largement durci le ton. J’ai eu plusieurs convocations de gendarmerie.
Evidemment, je ne peux plus avoir de travail en France puisque mes salaires seraient prélevés automatiquement par le fisc pour payer mes amendes colossales (peut-être 50 000 ou 60 000 euros). Un huissier a essayé de venir me racketter chez moi, avant que je ne lui envoie un courrier bien calibré qui l’a fait s’évaporer avant même qu’il ne débarque.Entretemps, convocations nombreuses, campagnes de presse de nature politique. Les journalistes d’état ne me demandent jamais mon avis d’ailleurs. C’est très drôle car les reportages de France 3 ne montrent jamais que « les autres ». Il faut dire que FR3 est tenu par des communistes ayant des liens avec les antifas et la LDH.Une fois, ils avaient même été à Paris pour un premier procès, organisant le reportage avec la Ligue des Droits de l’Homme pour geindre à mon sujet.Bref, depuis 2010, je n’ai plus de vie sociale en France et je m’en porte très bien. C’est une fois mes affaires closes que je suis parti changer d’air au Japon. Et à peine parti, c’est-à-dire deux semaines, le parquet de Quimper déclenchait une nouvelle campagne de répression. Dans la foulée, deux descentes de gendarmerie au domicile de mes parents avec un gendarme regardant sous mon lit pour voir si je ne m’y trouvais pas. Je vous le certifie.Il paraît, d’après les gendarmes, que la deuxième descente était motivée par des renseignements donnés par des « habitants » qui avaient cru me voir en voiture dans la ville. Il faut dire qu’il y a un noyau de socialo-communistes qui met du temps à disparaître dans celle-ci.J’avais déjà eu par le passé de ces descentes dont une à 6 heures du matin par le 36 Quai des Orfèvres – rien que ça – car j’avais écorné des éléments du gratin d’état. Gilets pare-balles pour venir perquisitionner un blogueur ! Ces policiers là n’étaient pas agréables, mais sont restés corrects. Les autres policiers venus ultérieurement étaient clairement plus courtois, et même, « sympathisants ». Ce qui ne plaisait pas au commandant, bien sûr. A l’époque, on m’avait « conseillé de ne plus écrire » et alors « tout irait mieux« .Je n’ai pas arrêté d’écrire.Alors à présent, l’ambassade veut que je me « rende » avec l’exigence de ne pas « transiter dans un pays tiers« . Comme si j’étais poursuivi pour crimes contre l’humanité !J’ai une collection de plaintes fabuleuses en France pour des motifs toujours aussi délirants : un antiraciste ému aux larmes qui n’a pas aimé que je l’envoie paître ou une organisation bousculée par une action d’agit-prop et que sais-je encore. Dès lors que l’on est condamné pour nier l’existence supposée de « Celtes noirs », ne cherchez plus : on fera tout ce qu’on veut.D’ailleurs j’ai pris un an avec sursis pour avoir « incité à la haine raciale » contre… un mort ! Oui, c’est authentique, la justice républicaine a réussi à ressusciter un militant du MRAP pour me traîner devant les tribunaux ! Ces cas sont explicitement exclus dans la loi, mais peu importe : les magistrats m’ont condamné par deux fois pour avoir violé une loi qui n’existe pas. Car évidemment, les morts n’ont aucune existence légale.On est condamné en dépit des lois existantes, pourtant déjà objectivement totalitaires, et l’on doit recourir à la Cour de Cassation pour faire respecter ce même droit pourtant déjà archi-défavorable. Mais là, cela coûte des sommes folles à moins d’avoir un avocat près la Cour qui accepte de vous défendre au titre de l’aide juridictionnelle.Après 5 ans de pratique, je connais tous les procédés de la magistrature du régime et à quel point elle s’assoit cordialement sur les lois en vigueur qui pourtant sont faites pour nous anéantir. Bref, autant boxer contre Mike Tyson avec les deux mains attachées dans le dos, à genoux et les yeux bandées.Alors je suis au Japon, c’est vrai, mais j’en fais autant que lorsque j’étais en France. Même plus, sur le plan du blogging.En France, je ne pourrais plus bloguer ou faire des vidéos, ni échanger avec les nombreuses personnes qui me contactent : la police ferait une descente par mois pour confisquer mon matériel informatique, matériel que l’on ne revoit jamais. C’est efficace pour empêcher quelqu’un d’écrire. Pour ainsi, en France, je serais obligé d’écrire en clandestinité. Je dis bien d’écrire car je n’appartiens à aucun groupe et n’ai jamais agi violemment.Alors voilà, je suis au Japon oui. Je suis exilé contre ma volonté, je n’ai plus de passeport, on m’a condamné à de la prison pour dire des banalités désormais décrétées comme idéologiquement déviantes et dangereuses pour le régime. Je ne peux plus travailler en France, le fisc aimerait me prendre l’argent que je n’ai pas.MAIS,Je sais que la victoire nous attend, que la reconquête a commencé, que la guerre est là et qu’il faut que des gens continuent d’appeler à la résistance. J’ai une âme de chouan. Peu importe ce que ce régime au bord de l’effondrement peut faire, je continue car nous devons continuer et qu’au bout du chemin, il y a la victoire.Donc, oui, je suis au Japon, chers amis.Boris Le Lay"