Longtemps, les élites dirigeantes - les élites économiques, politiques, administratives - ont rechigné à prendre au sérieux les sujets environnementaux. Formées à cette idée que le progrès correspondait d’abord à l’extension de la productivité, elles percevaient l’écologie, au choix, comme une menace suspendue, un vernis de pubard, un sujet de rang douze, une utopie falsifiable.
Et Maintenant ? Pas certain, que les choses aient fondamentalement changé. Les freins culturels, la défiance écologique, l’absence de conviction restent évidents. Aujourd’hui : la diffusion, parmi les élites, d’une culture écologique beaucoup plus forte, est donc devenue capitale. Pierre Charbonnier, chercheur au CNRS et professeur à Sciences Po, spécialiste des rapports entre les sciences sociales et les questions environnementales, vient de faire paraître Culture écologique, aux Presse de Sciences Po. Il nous explique en quoi les élites doivent être particulièrement concernées par ce qu’il appelle l’alphabétisation écologique.