Compétences numériques - IA

Au salon VivaTech, qui s’est tenu à Paris à la mi-juin, l’IA a mis des étoiles plein les yeux aux chercheurs, aux recruteurs et aux ingénieurs, enthousiasmés par les dernières innovations. Mais ce fut aussi l’occasion pour les entreprises de rappeler, tel un mantra, que l’accompagnement des salariés est essentiel, d’autant plus que la prise en main des outils est plus rapide que la formation des salariés. Seul un cadre sur quatre a déjà bénéficié d’une formation à l’IA, indique l’Association pour l’emploi des cadres.

Article consultable au Carif-Oref de Normandie.

Les métiers du juridique font face à un tournant. Alors que l'IA vient redéfinir l’environnement juridique en entreprise, se pose la question de l’avenir des juristes d’entreprise. Une nouvelle étude de l’Association of Corporate Counsel (ACC), menée sur 475 praticiens du droit, a démontré que 23 % d’entre eux utilisent déjà l’IA générative (GenAI) dans le cadre de leur travail. 15 % des juristes d’entreprise interrogés explorent actuellement le potentiel de l’IA générative. Alors que la GenAI promet un gain significatif en matière d’efficacité transformationnelle, elle apporte également son lot de défis complexes, oscillant entre conformité, régulation, et une inquiétude croissante vis-à-vis des considérations éthiques et du déficit de gouvernance.

Le monde du travail évolue à grande vitesse, transformant en profondeur le rôle des responsables des ressources humaines. Zoom sur quatre enjeux clés qui façonneront les RH de demain. Avec, en fil rouge, l’incontournable intelligence artificielle.

L’intelligence artificielle redéfinit les contours du management traditionnel : le manager ne se contente plus de diriger, il devient un chef d’orchestre d’intelligences hybrides. Quels rôles, quelles compétences et quelles responsabilités pour lui, demain ? Décryptage d’une révolution silencieuse mais déterminante.

L'Apec vient de publier une enquête qui a pour sujet les cadres et l'IA. Les entreprises, en particulier les plus grandes, sont de plus en plus convaincues de l’utilité des outils d’IA pour leurs collaborateurs. Cette conviction croissante se traduit par un encouragement plus marqué à utiliser l’IA au travail : 53 % des grandes entreprises, 46 % des PME et 41 % des TPE déclarent désormais promouvoir ou accepter son usage parmi leurs équipes.

L'intelligence artificielle promet un soulagement face à l'ennui des tâches répétitives au travail, mais son usage excessif pourrait entraîner une déqualification progressive et une nouvelle forme de frustration professionnelle. Entre automatisation bénéfique et risque de « travail zombie », comment faire de l'IA un allié du développement des compétences plutôt qu'une source d'appauvrissement cognitif ? Un article de Kathleen Desveaud, docteur en sciences de gestion, professeur de marketing, Kedge Business School.

Avec 166 000 offres d'emploi IA publiées en 2024 contre 21 000 en 2018, la France devient le premier pays européen en volume d'annonces requérant des compétences en automatisation, selon le cabinet PwC. Le nombre d'offres d'emploi dans les métiers les plus exposés à l'IA (comme le secteur financier ou le développement logiciel) a été multiplié par huit entre 2018 et 2024, passant de 21 000 à 166 000 annonces. C’est ce que montre la deuxième édition du baromètre mondial de l’emploi en IA 2025 réalisé par le cabinet de conseil et d’audit PwC. L’analyse est basée sur l’examen de près d'un milliard d'offres d'emploi dans plus de 15 pays.

L’IA transforme profondément les métiers des ressources humaines. Algorithmes de tri de CV, chatbots de préqualification, analyses prédictives d’engagement : les outils automatisent progressivement les tâches répétitives et accélèrent la prise de décision. Néanmoins, si l’IA transforme le métier RH, elle ne le remplace pas. Elle recentre la fonction sur ce qui fait sa force : la compréhension fine de l’humain, la capacité à accompagner et à fédérer. Plus que jamais, les soft skills sont donc le socle de la valeur ajoutée RH, et leur développement continu reste la clé de l’efficience des ressources humaines dans l’entreprise de demain.

Face à l’essor rapide de l’intelligence artificielle, Le Sens du service public publie un rapport, jeudi 3 juillet, en partenariat avec la Fondation Jean Jaurès, intitulé « Le service public à l’épreuve de l’intelligence artificielle ». Alors que la fonction publique est déjà confrontée au développement et aux expérimentations de l’IA, le document appelle à la création d’un cadre politique clair pour que le sujet ne soit pas seulement appréhendé d’une manière technique et technologique.
Article consultable au Carif-Oref de Normandie.

La ministre déléguée chargée de l’IA et du Numérique, Clara Chappaz, présente, le 1er juillet 2025, le plan "Osez l’IA", avec le ministre de l’Économie, Éric Lombard. Objectif, quelques mois après le Sommet de l’IA : sensibiliser, former et accompagner les entreprises afin d’aboutir à une acculturation globale en France. Une académie digitale pour former quinze millions de Français verra le jour d’ici la fin de l’année, tout comme des programmes visant à former apprentis, demandeurs d’emploi, salariés, ou dirigeants. 300 ambassadeurs sectoriels et territoriaux soutiendront la démarche.

L'utilisation de l'intelligence artificielle dans la pratique professionnelle en formation exige une veille constante et l'accès à des ressources de formation pour continuer à comprendre le fonctionnement de l'IA et à développer les compétences. L'Atelier du formateur propose une liste de quelques cours en ligne disponibles récemment avec un accès direct et gratuit.

L’intelligence artificielle transforme en profondeur le monde du travail et les activités des entreprises. Face à cette évolution rapide, l’Opiiec publie une étude inédite pour analyser les impacts de l’IA sur les métiers, l’emploi et les compétences dans ses quatre secteurs d’activité : numérique, ingénierie, conseil et événementiel.