Dans une France où les fractures ne cessent d’être exposées et commentées, une ligne de faille parfois silencieuse parois bruyante et toujours décisive traverse le pays : celle des mobilités. Qui conduit, et pourquoi ? Qui peut encore se passer de la voiture ? Qui s’y accroche comme à un dernier droit ? Derrière le volant ou sur une selle de vélo, le mode de déplacement devient révélateur d’un mode de vie, d’une appartenance, d’un statut, voire d’un rapport au monde. Entre fantasmes de liberté et injonctions écologiques, entre métropolisation et déclassement territorial, la mobilité ne se contente plus de faire bouger les corps : elle classe, sépare, stigmatise parfois.