DEFENSE NEWS
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DEFENSE NEWS
Revue de presse quotidienne des principaux articles concernant le secteur de la Défense, de ses industriels, des armements et technologies.
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Today, 1:29 PM
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Un avion ukrainien abat un drone russe... avec son aile 

Un avion ukrainien abat un drone russe... avec son aile  | DEFENSE NEWS | Scoop.it
Habituellement, les avions légers Yak-52 ukrainiens abattent les drones russes à l’aide d’un tireur situé en place arrière. Mais une vidéo montre qu’un pilote s’est approché d’un drone russe non pas pour lui tirer dessus mais littéralement le couper en deux avec son aile. Cette action fait penser à la manœuvre utilisée par les pilotes alliés en 1944-45 contre les bombes volantes V-1 allemandes.
Neutralisation avec une aile

En Ukraine, si les drones suicides font souvent la une de l'actualité, en réalité, la menace la plus importante est celle des drones de reconnaissance. Grâce à leur très grand nombre, le champ de bataille mais aussi les arrières du front sont devenus de plus en plus transparents. Sans eux, pas de frappe d'artillerie, d'attaque coordonnée,... ou encore de frappe de drones suicides !

Sur les arrières ukrainiens, quelques Yak-52 civils sont justement utilisés pour chasser ces drones. Les avions ne sont pas armés, la neutralisation étant effectuée par un tireur en place arrière. Ce dernier est équipé d'une simple arme automatique ou semi-automatique et doit viser du mieux qu'il peut le drone ennemi pour tenter de l'abattre. Mais ce 16 octobre, un équipage d'un Yak-52 ukrainien a innové une nouvelle méthode d'interception. Alors qu'il survolait les environs du village de Kryva Balka, à l'ouest de Mykolaïv (46°57'56.9"N 31°48'16.4"E, oblast de Mykolaïv, Ukraine), l'équipage a aperçu un drone de reconnaissance russe de type Zala. Et comme démontré dans la vidéo ci-dessous, le pilote a approché son avion à gauche du Zala pour le neutraliser. Contre toute attente, il n'y a pas eu de tir par la personne située en place arrière mais bel et bien l'utilisation de l'extrémité de l'aile droite du Yak pour couper en deux le drone russe.

La manœuvre est extrêmement dangereuse car un contact trop brusque entre le drone et le Yak pourrait endommager l'aile de l'avion. Le drone pourrait aussi se retourner contre le Yak et endommager voire même détruire l'avion sans que le pilote n'ait le temps de réagir pour s'éloigner. Est-ce que le pilote avait vu une opportunité ? Le tireur était-il à court de munitions ? Quoiqu'il en soit, il s'agit de la toute première vidéo d'un avion utilisant son aile pour neutralisé un drone télépiloté.
Une idée venant de la Seconde Guerre mondiale ?

En 1944, l'Allemagne lance des vagues de bombes volantes V-1 sur Londres (Royaume-Uni). Ce qui s'apparenterait aujourd'hui comme le premier drone tactique suicide de l'Histoire militaire était alors une cible difficile à détruire depuis le sol. Seuls les canons antiaériens guidés par des radars (bien moins précis qu'aujourd'hui) offraient une certaine efficacité. Dans les airs, les chasseurs et chasseurs bombardiers alliés avaient du mal à détruire la bombe : en cas d'explosion, presque 900 kg d'explosifs projetaient des débris tous azimuts et pouvaient détruire le chasseur. C'est alors que certains pilotes tentèrent une manœuvre des plus folles mais très célèbre.

En 2019, le Wing Commander (équivalent au grade de lieutenant-colonel dans l'AAE) Nick Robson, alors commandant de la base support de la RAF High Wycombe, a expliqué la manoeuvre en question auprès de Forces News :

"L'action de renversement était en dernier ressort. L'idée était de placer l'aile de l'avion au plus près que possible du missile [en dessous de l'aile du missile]. Il y a une différence de pression d'air au-dessus et en-dessous de l'aile. Certains pilotes ont touchés l'aile [du V-1] mais la différence de pression à l'extrémité de l'aile de l'avion suffirait à provoquer une perturbation de l'aérodynamique autour de l'aile [du V-1], ce qui suffirait ensuite à la faire dévier de sa trajectoire, à perturber les gyroscopes et à faire s'écraser [le V-1] au sol."
Rare image d'un chasseur Spitfire en train de faire basculer une bombe volante allemande V-1 (1944).
Rare image d'un chasseur Spitfire en train de faire basculer une bombe volante allemande V-1 (1944). © Walton

Cependant, la manœuvre effectuée en 2025 en Ukraine par le pilote du Yak-52 était totalement différente. En effet, le pilote du Yak n'a pas essayé de perturber la trajectoire du drone russe. En revanche, il est rentré directement en collision afin de le couper en deux... chose bien évidemment impensable pour les pilotes alliés s'approchant d'un V-1 en 1944-45.

Enfin, si un Yak-52 peut casser en deux un drone léger russe, il est impensable que cette même action se reproduise sur des drones plus lourds, comme par exemple les drones tactiques suicides et longue portée Shahed et équivalents.
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Airbus Helicopters récupère Surveycopter

Airbus Helicopters récupère Surveycopter | DEFENSE NEWS | Scoop.it
L'hélicoptériste veut pousser la collaboration hélicoptère-drone. Une vraie bonne idée défendue par Bruno Even.
Une gamme étoffée

Depuis que Surveycopter avait rejoint Airbus, la PME de Pierrelatte vivotait, tout en vendant quelques systèmes Aliaca, surtout à la marine, qui, aujourd'hui, regrette son choix. Car depuis, la PME a considérablement étoffé sa gamme, avec de l'électrique, du VTOL (ADAV, aéronef à décollage et atterrissage verticaux), du plus endurant, et, surtout, du plus gros : Capa X pour le programme SDTL ou système de drone tactique léger, un engin qui a encore besoin de fiabilisation. Mais Airbus Helicopters est manifestement sans la moindre inquiétude sur la capacité de sa nouvelle filiale à redresser le cap.
Système de connectivité Hteaming

Car désormais, c'est bien la société dirigée par Bruno Even qui donne l'impulsion à Surveycopter, avec aussi un nouveau pilote pour tous les drones tactiques de l'hélicoptériste, Victor Guérin-Roze. Avec son système de connectivité Hteaming, ses hélicoptères et une gamme de drones tactiques étendue, avec la force commerciale et industrielle de la société, Airbus Helicopters dispose du carré magique dont rêvaient les opérationnels depuis longtemps. Ce sera pour ses filiales Surveycopter et Flextorotor un accélérateur de ventes. Le Flexrotor est certes américain, mais désormais avec un actionnaire français, et il a des atouts à défendre en mer et à terre. Le cas échéant, il peut même se transformer en kamikaze.
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Capa-X exposé avec un Tigre au second plan. © Jean-Marc Tanguy
Des rachats « suffisants » pour amener des issues commerciales et techniques

On peut penser qu'Airbus Helicopters va peut-être continuer son marché avec d'autres PME et strartups, dans la dronerie française et internationale, les sociétés à prendre sont légion. Surtout avec des capacités d'armement et de charge supérieure à ce dont Airbus Helicopters dispose déjà. Victor Guérin-Roze assure que pour l'instant, ces rachats sont « suffisants » pour amener des issues commerciales et techniques. Car l'hélicoptériste a d'ailleurs déjà lui-même résolu le problème, en commençant à droniser ses propres engins. Au risque néanmoins de se faire dépasser par d'autres acteurs qui pourraient droniser ses propres engins (étrange même que ce ne soit pas déjà le cas...).
Des solutions techniques alimentées par les retours d'expérience

Clairement, Airbus Helicopters est l'entité militaire la plus agile du groupe aujourd'hui, et le démontre désormais au quotidien, avec de nouvelles solutions techniques manifestement alimentées par les retours d'expérience collectés à la bouche des opérationnels depuis quatre ans par le conseiller militaire du PDG, le général Patrick Brethous, ancien pilote d'hélicoptères des forces spéciales, et ancien commandant des forces spéciales Terre, sous-chef opérations de l'EMAT et commandant de l'opération Barkhane.
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Today, 1:25 PM
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Les premiers F-35A sont arrivés en Belgique

Les premiers F-35A sont arrivés en Belgique | DEFENSE NEWS | Scoop.it
Les trois premiers F-35 destinés à la Force aérienne belge ont posé leurs roues sur la base aérienne de Florennes. Après un vol depuis l'usine de Lockheed située à Fort Worth (Texas) via la base portugaise de Lajes, aux Açores. Deux ravitailleurs Airbus A330 MRTT de la Flotte multinationale de l'OTAN ont soutenu ce vol.
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Today, 1:24 PM
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Embraer et le groupe Mahindra forment une alliance stratégique pour introduire le C-390 Millennium en Inde

Embraer et le groupe Mahindra forment une alliance stratégique pour introduire le C-390 Millennium en Inde | DEFENSE NEWS | Scoop.it
Embraer Defense & Security et le groupe Mahindra ont signé un accord de coopération stratégique afin de faire progresser la solution C-390 Millennium pour le programme d'avions de transport moyen (MTA) de l'armée de l'air indienne.
Embraer et Mahindra signent un partenariat

Dans le cadre de la concrétisation de la vision indienne « Atmanirbhar Bharat » ou Inde autonome, Embraer Defense & Security et le groupe Mahindra ont signé un accord de coopération stratégique afin de faire progresser la solution C-390 Millennium pour le programme d'avions de transport moyen (MTA) de l'armée de l'air indienne. Cet accord a été signé lors de l'inauguration du bureau national d'Embraer à Aerocity, New Delhi. Le but est de remplacer les vieillissants Antonov An-32 et autres IIliouchine Il-76. L'inde a précédemment lancé un processus de RFI (Request For Information) en décembre 2022. L'armée de l'air indienne a demandé à ce que lui soit précisé « l'ordre de grandeur approximatif du coût des avions et des équipements associés » pour un lot de 40, 60 et 80 avions. L'IAF a besoin que les avions puissent être utilisés à partir de pistes non préparées, comme les terrains d'atterrissage avancés de l'Inde au Ladakh et dans le nord-est de l'Inde.
L'inde, plaque tournante du C-390

L'accord s'appuie sur le protocole d'accord signé en février 2024 à l'ambassade du Brésil à New Delhi, élargissant le champ de la coopération pour inclure le marketing conjoint, l'industrialisation et le développement de l'Inde en tant que plaque tournante pour le C-390 Millennium. Depuis la signature, l'avion C-390 Millennium a encore élargi sa base d'opérateurs à l'échelle mondiale, puisque récemment la Suède a officialisé sa commande de quatre appareils.
Identifier les opportunités

Embraer et le groupe Mahindra travailleront en étroite collaboration avec les parties prenantes du pays et s'engageront auprès de l'écosystème militaire et aérospatial indien afin d'identifier les opportunités en matière de fabrication locale, d'installations d'assemblage, de chaîne d'approvisionnement et d'activités de maintenance, de réparation et de révision (MRO). L'ambition à long terme est de positionner l'Inde comme pôle de fabrication et de soutien pour l'avion C-390 Millennium, répondant à la fois aux besoins nationaux et régionaux. Ce partenariat associe l'innovation aérospatiale de classe mondiale du Brésil aux compétences de fabrication de l'Inde et contribue au renforcement des liens entre les deux nations, tout en positionnant l'Inde comme un pôle potentiel pour l'avion C-390 Millennium dans la région.
L'A400M et le C-130J concurrents

Face à Embraer se positionnent le Lockheed C-130J Super Hercules et l'Airbus A400M. Lockheed Martin a annoncé en septembre 2024 un partenariat avec Tata Advanced Systems. En août 2025, Rolls-Royce a annoncé son intention d'établir un site MRO afin de faciliter les opérations de maintenance des turbopropulseurs AE 2100 qui motorisent les C-130J. Car l'inde exploite déjà le C-130J, dont un total de 12 appareils ont été commandés dont 6 sont exploités par les forces spéciales. De son côté, Airbus a déjà un partenariat avec Tata Advanced Systems, dans le cadre de la production des C-295 dont 55 appareils ont été commandés.
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October 18, 3:05 PM
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En Crimée la Russie abat un de ses propres avions de chasse 

En Crimée la Russie abat un de ses propres avions de chasse  | DEFENSE NEWS | Scoop.it
C’est le cauchemar de tout pilote de chasse ou de n’importe quel opérateur de DCA : le tir fratricide. C’est ce qui est arrivé à l’équipage d’un chasseur multi-rôle Sukhoi Su-30SM Flanker-H appartenant à la fédération de Russie, au-dessus de la péninsule ukrainienne de Crimée sous occupation russe. L’incident s’est produit dans la nuit de ce jeudi 16 à ce vendredi 17 octobre 2025. Un des deux membres d’équipage, le pilote, a été reconnu tué dans l’action.

Les installations militaires de l’occupant russe en Crimée étaient alors sous le coup d’une attaque défensive de l’aviation ukrainienne. Des munitions rodeuses avaient été lancées, ainsi que des drones de combat. Les radaristes russes avaient également analysé qu’une batterie de défense anti-aérienne proche de la station balnéaire de Sotchi, célèbre pour accueillir les vacances des oligarques moscovites, pouvait aussi être sur la trajectoire des appareils ennemis. Des chasseurs ont alors été dépêchés sur zone afin de tenter d’intercepter les plus gros d’entre eux, les plus menaçants pour les infrastructures militaires.

C’est donc de nuit que le chasseur biplace a été descendu par un tir en provenance du sol. Selon toutes vraisemblances c’est un missile sol-air S-300 (ou SA-10 Grumble selon là nomenclature de l’OTAN) qui l’a atteint de plein fouet au niveau d’un des réacteur. L’avion a rapidement explosé avant que ses débris ne retombent sur un vaste périmètre. Certaines sources font état de la mort du seul pilote tandis que son navigateur opérateur armement aurait pu s’éjecter tandis que d’autres indiquent que les deux militaires russes ont été tué. Là dessus on est donc dans le flou. Ce qui par contre est assuré c’est que le missile en question a été tiré d’une implantation défensive russe en Crimée. C’est donc bien un tir fratricide.

Depuis le début de la guerre russe contre l’Ukraine souveraine en février 2022 ce n’est pas la première fois qu’un avion militaire est perdu de la sorte. Les tirs fratricides sont même devenus d’une certaine manière une spécialité russe. Et celle-ci est d’autant plus difficile à comprendre que les jets ne sont pas légions dans le ciel d’Ukraine. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que la victime est un avion de chasse, même pas la première fois que c’est un Su-30.

Outre le nombre exact de victimes dans l’incident une autre zone d’ombre existe : l’identité de l’utilisateur de l’avion abattu. Certaines sources parlent des forces aériennes russes et d’autres de l’aéronavale russe. Comme les deux possèdent des Su-30SM déployés en Mer Noire et en Crimée il est fort probable qu’on ne saura jamais à qui appartenait l’avion détruit. La transparence ce n’est pas exactement le point fort de la Russie du dictateur Vladimir Poutine.
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October 18, 3:03 PM
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Embraer and Mahindra Group forge strategic alliance to position C-390 for India’s MTA programme 

Embraer and Mahindra Group forge strategic alliance to position C-390 for India’s MTA programme  | DEFENSE NEWS | Scoop.it
Embraer and Mahindra Group have signed a strategic accord to advance the C-390 as a solution for the Indian Air Force’s MTA programme.
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October 18, 3:02 PM
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Turkish MND confirms acquisition of a dozen ex-RAF C-130J-30s

Turkish MND confirms acquisition of a dozen ex-RAF C-130J-30s | DEFENSE NEWS | Scoop.it
The Turkish MND has confirmed that its long-expected plan to acquire 12 ex-RAF C-130J-10 Hercules transport aircraft is going ahead as planned.
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October 18, 3:02 PM
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U.S. Army's Vision For Loyal Wingman Drones To Fly With Its Helicopters Is Taking Shape

U.S. Army's Vision For Loyal Wingman Drones To Fly With Its Helicopters Is Taking Shape | DEFENSE NEWS | Scoop.it
The Army is following the other services' Collaborative Combat Aircraft efforts as it looks to team its rotorcraft with highly autonomous drones.
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October 18, 3:01 PM
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Industrie : Le chaudronnier IWF investit pour équiper EPR2, porte-avions et sous-marins de nouvelle génération

Industrie : Le chaudronnier IWF investit pour équiper EPR2, porte-avions et sous-marins de nouvelle génération | DEFENSE NEWS | Scoop.it

La chaudronnerie industrielle IWF, spécialisée dans les grandes structures métalliques pour l’industrie, muscle son pôle industriel de...-Quotidien des Usines
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October 18, 2:58 PM
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Des missiles Hellfire ont été tirés pour la première fois par un drone MQ-9 Reaper de l'armée de l'Air & de l'Espace

Quand les premiers drones MALE [Moyenne Altitude Longue Endurance] MQ-9A Reaper furent livrés à l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE], la question de leur permettre de mettre en œuvre des munitions air-sol n’avait pas encore été tranchée, notamment pour des raisons éthiques et morales.

« Demandons-nous cependant ceci : quelle différence existe-t-il entre un missile tiré depuis un avion de chasse et un missile tiré depuis un drone ? », avait demandé Jean-Yves Le Drian, alors ministre de la Défense, en 2016. La réponse était dans la question : aucune, à la condition que les règles d’engagement soient clairement définies.

En outre, alors que les forces françaises combattaient les groupes jihadistes au Sahel, un drone MALE armé était susceptible de leur offrir un avantage opérationnel évident, en réduisant considérablement les délais entre la détection d’une cible et une frappe. Ce fut d’ailleurs l’un des arguments avancés par Florence Parly, alors récemment nommée à la tête du ministère des Armées en septembre 2017, pour justifier la décision d’armer les MQ-9A Reaper de la 33e Escadre de Surveillance, de Reconnaissance et d’Attaque [ESRA].

La première frappe d’un Reaper au standard Block 1 fut effectuée en décembre 2019 par l’escadron de drones 1/33 « Belfort », lors d’une opération de la force Barkhane dans la forêt de Ouagadou, près de Mopti [Mali]. L’appareil avait ainsi largué deux bombes GBU-12 de 250 kg sur une position jihadiste.

Depuis, les MQ-9A Reaper de la 33e ESRA ont été progressivement portés au standard Block 5, ce qui a permis d’élargir la gamme de munitions qu’ils peuvent emporter. Ainsi, ils sont désormais en mesure d’utiliser des bombes GBU-49 et des missiles air-sol AGM-114 Hellfire de facture américaine.

Jusqu’à présent, la 33e ESRA n’avait pas eu l’occasion de tirer des Hellfire avec ses MQ-9A Reaper. C’est désormais chose faite.

« Cette semaine, quatre missile Hellfire ont été tirés pour la première fois par nos équipages ‘Reaper' » dans le cadre d’une « campagne d’expérimentation conduite par le Centre d’expertise aérienne militaire [CEAM] et la 33e ESRA », a en effet annoncé le général Jérôme Ballanger, le chef d’état-major de l’armée de l’Air & de l’Espace [CEMAAE], via le réseau social LinkedIn.

Pour rappel, l’AGM-114R Hellfire II est un missile à guidage laser semi-actif, doté d’une charge IBFS [Integrated Blast Frag Sleeve] censée limiter les dommages collatéraux. Sa portée est comprise entre 8 et 11 km. Enfin, d’une masse de 49 kg, il peut voler à la vitesse supersonique de Mach 1,3.

« En dotant nos MQ-9 Reaper de missiles Hellfire, nous élargissons la palette des munitions tirées par notre drone MALE. Cette nouvelle configuration permet d’agir rapidement sur le terrain, de la détection d’une menace à sa neutralisation, tout en limitant considérablement les risques de dommages collatéraux », a fait valoir le général Bellanger.

Et d’ajouter : « Dans un contexte opérationnel où les facteurs temps et précision sont plus que jamais centraux, cette nouvelle capacité illustre notre volonté de toujours conserver l’avantage dans la boucle décisionnelle ».

Cela étant, il est peu probable que des Reaper soient utilisés dans un engagement de haute intensité, et donc dans un environnement non permissif. Aussi est-il question de les utiliser pour des missions de surveillance maritime, comme cela a été le cas dans le cadre de l’opération navale européenne Irini, en Méditerranée centrale, voire de les déployer ponctuellement en outre-mer.
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October 18, 2:56 PM
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La frégate de défense aérienne Forbin a intercepté une bombe A2SM avec un missile Aster 30

La frégate de défense aérienne Forbin a intercepté une bombe A2SM avec un missile Aster 30 | DEFENSE NEWS | Scoop.it
Généralement, le missile surface-air Aster 30 est utilisé par les Frégates multimissions à capacité de défense aérienne renforcée [FREMM DA] et les Frégate de défense aérienne [FDA] de la Marine nationale pour intercepter des missiles et des aéronefs [avions, drones, etc.]. Désormais, on sait qu’il peut être aussi efficace contre l’Armement Air-Sol Modulaire [A2SM], qui se compose d’un kit de guidage et d’un kit d’augmentation de portée montés sur le corps d’une bombe.

En effet, une semaine après que la FREMM DA Alsace a réussi l’interception d’un missile supersonique MICA tiré par un Rafale M du Centre d’Expérimentations Pratique et de réception de l’Aéronautique navale [CEPA/10S] avec un Aster 30 associé à son radar Herakles + et à sa conduite de tir STIR EO Mk2, la FDA Forbin s’est livrée au même exercice… mais avec un A2SM.

« Le Forbin a neutralisé de manière très largement automatisée une menace aérienne véloce et présentant une faible signature radar, en l’espèce une bombe A2SM. Ce type d’interception est rendu possible par le système PAAMS [Principal Anti Air Missile System] », a en effet annoncé le ministère des Armées, ce 17 octobre.

« Ce type de tir entraîne les équipages à faire face à des situations de haute intensité susceptibles d’être rencontrées par les bâtiments de combat de la Marine nationale en opération », a-t-il ajouté.

Le PAAMS repose sur le radar longue portée S1850M [dérivé du SMART-L de Thales] ainsi que sur les missiles surface-air Aster 15 et Aster 30, lesquels ont respectivement une portée de 30 et d’une centaine de kilomètres.

Lors de cet exercice, mené avec l’appui de la Direction générale de l’armement [DGA], l’A2SM a été tiré par un Rafale M. D’une portée d’environ 70 km, cette munition peut voler à une vitesse de Mach 1. Produite par Safran, elle dispose de trois modes de guidage : SBU-38 Hammer [INS/GPS – inertiel et GPS], SBU-54 Hammer [INS/GPS/IR, associé à un guidage terminal à imageur infrarouge] et SBU-64 Hammer [INS/GPS complété d’un guidage terminal laser] pour viser les cibles en mouvement.

Pour le ministère des Armées, l’interception réussie d’un A2SM par le Forbin « démontre les capacités techniques et opérationnelles des FDA en s’appuyant sur des marins entraînés et efficaces grâce à une excellente maîtrise de leurs outils et des exigences de la défense aérienne ».

En outre, le recours à un A2SM illustre « l’exigence de réalisme apportée à la préparation des forces de la Marine nationale afin de répondre efficacement à tout type de menace, actuelle ou future » et les « enseignements tactiques et techniques de ce tir contribueront à développer [leurs] capacités de combat », a-t-il conclu.
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October 18, 2:53 PM
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Les Pays-Bas vont rejoindre le programme de drones de combat collaboratif mené par l'US Air Force

Les Pays-Bas vont rejoindre le programme de drones de combat collaboratif mené par l'US Air Force | DEFENSE NEWS | Scoop.it
Le 16 octobre, le Conseil de l’Union européenne a annoncé qu’un accord « provisoire » avait été trouvé par les vingt-sept États membres au sujet du programme européen pour l’industrie de la défense [EDIP], doté d’une enveloppe initiale de 1,5 milliard d’euros, sous forme de subventions.

Ce dernier vise à « accroître la préparation de l’Union européenne en matière de défense en améliorant la compétitivité et la réactivité de la Base industrielle et technologique de défense européenne [BITDE] », a rappelé le communiqué diffusé à cette occasion. L’un des objectifs de ce programme est de réduire la dépendance aux équipements militaires conçus ailleurs qu’au sein de l’espace économique européen, en particulier aux États-Unis.

« Le coût des composants dont l’origine est extérieure à l’UE et aux pays associés [États de l’EEE] ne devrait pas dépasser 35 % du coût estimé des composants du produit final, ce qui permettrait de trouver un équilibre entre le principe de la préférence européenne et la coopération avec les pays partenaires au profit de l’industrie européenne. Aucun composant ne proviendra de pays non associés qui contreviennent aux intérêts de l’UE ou de ses États membres en matière de sécurité et de défense », explique le Conseil de l’UE.

Pour l’eurodéputé François-Xavier Bellamy [PPE, droite], corapporteur du projet au Parlement européen, cet accord est une « étape majeure pour la sécurité du continent européen et le développement de notre industrie de défense ». Autre corapporteur, Raphaël Glucksmann [S&D, gauche] a fait valoir qu’EDIP « a été conçu » pour que « l’Europe soit capable de se défendre par elle-même ».

Mais n’est-ce pas qu’un vœu pieux ? Car, le même jour, le secrétaire d’État néerlandais de la Défense, Gijs Tuinman, a signé une lettre d’intention ouvrant la voie à une participation de Pays-Bas au programme de drones de combat collaboratif [CCA] de l’US Air Force. Et cela « en amont des Journées annuelles de l’industrie de la défense à l’ambassade des Pays-Bas aux États-Unis ».

« En signant cette lettre d’intention, les Pays-Bas témoignent de leur volonté de progresser en matière d’innovation et de coopération dans le domaine » de ces systèmes, a fait valoir le ministère néerlandais de la Défense. « Il s’agit de l’un des cinq axes clés de la Stratégie de défense pour l’industrie et l’innovation, lancée en avril », a-t-il poursuivi. Et d’insister : « En rejoignant ce programme américain, les Pays-Bas saisissent l’occasion de jouer un rôle moteur ».

Le programme CCA vise à développer des drones de combat collaboratif destinés à accompagner les F-35 [cinquante-deux exemplaires ont été commandés par les Pays-Bas, ndlr] ainsi que le F-47, l’avion de 6e génération développé par Boeing dans le cadre du NGAD [Next Generation Air Dominance].

Pour le moment, deux industriels sont en lice pour fournir des tels appareils au titre de l’incrément n° 1 de ce programme : Anduril, avec le YFQ « Fury » et General Atomics, avec le YFQ-42.

Pour le ministère néerlandais de la Défense, les CCA vont « accroître considérablement l’efficacité » du F-35 et permettre d’effectuer des « missions à haut risque au-dessus du territoire ennemi ».

Les forces aériennes néerlandaises « vont bénéficier d’un accès total au programme CCA de l’US Air Force », ce qui leur permettra de « formuler leurs exigences propres au théâtre européen », a expliqué M. Tuinman. « Je tiens aussi à souligner que les Pays-Bas constituent un tremplin pour l’entrée des États-Unis en Europe », a-t-il ajouté.

Par ailleurs, un responsable de l’US Air Force a confié à Breaking Defense que, grâce à ce partenariat, les États-Unis et les Pays-Bas vont « explorer les possibilités de développer, tester et évaluer conjointement des technologies, des systèmes de mission et des concepts d’emploi des CCA » afin de « renforcer l’interopérabilité entre les forces aériennes alliées ».

Outre sa participation au programme CCA, le ministère néerlandais de la Défense a également annoncé une coopération avec l’américain General Atomics Systems pour développer des drones « plus petits » pouvant être utilisés pour des missions ISR [renseignement, surveillance, reconnaissance]. Le groupe VDL sera chargé de les produire, avec l’objectif de les mettre en service en 2026.
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October 18, 2:52 PM
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Le ministère des Armées réduit de moitié la commande prévue de drones tactiques Patroller

Le ministère des Armées réduit de moitié la commande prévue de drones tactiques Patroller | DEFENSE NEWS | Scoop.it
En 2016, la Direction générale de l’armement [DGA] notifia à Safran Electronics & Defense un contrat d’une valeur de 330 millions d’euros pour développer et livrer quatorze drones tactiques Patroller au 61e Régiment d’Artillerie [RA] de l’armée de Terre à partir de 2018. Ce marché prévoyait le maintien en condition opérationnelle [MCO] des appareils pendant douze ans.

Développé à partir du motoplaneur allemand Stemme S15, le Patroller est censé voler à 20 000 pieds d’altitude pendant 20 heures. Pouvant être armé, il emporte une boule optronique Euroflir 410, une nacelle de désignation laser, une charge de guerre électronique et un radar PicoSAR AESA, fourni par l’italien Leonardo. Chaque système de drone tactique [SDT] comprend cinq appareils et deux stations au sol.

Seulement, l’industriel n’a pas été en mesure de tenir les délais. En 2019, la défaillance d’un calculateur de commandes de vol d’origine américaine lors d’un vol de réception industrielle d’un Patroller mit un coup d’arrêt au programme. Cependant, après de nouvelles campagnes d’essais, dix drones tactiques devaient être remis à l’armée de Terre en 2022… Or, le premier exemplaire ne put être livré au 61e RA que deux ans plus tard.

Pour autant, votée en 2023, la Loi de programmation militaire [LPM] 2024-30 conforta ce programme en portant à vingt-huit le nombre de drones Patroller devant être commandés, au total, pour le compte de l’armée de Terre.

En mai de cette année-là, lors d’une visite au 61e RA, Sébastien Lecornu, alors ministre des Armées, avait justifié cette mesure. « On va financer en plus des blocs qui permettent de faire soit du renseignement, soit de l’appui-feu. On va donc se lancer définitivement dans l’aventure Patroller », avait-il assuré.

Cela étant, s’il a été acquis par la Grèce et qu’il pourrait l’être par le Vietnam, le Patroller n’a toujours pas été déclaré opérationnel par l’armée de Terre, en raison de problèmes techniques et, surtout, réglementaires, son processus de certification posant des problèmes.

Aussi, ces dernières semaines, il a été avancé que l’armée de Terre envisageait de mettre un terme à ce programme pour au moins deux raisons : l’émergence de nouvelles solutions, portées par des entreprises comme Turgis & Gaillard [Aarok], Daher, Fly’R, SE Aviation ou encore Aura-AERO, et le retour d’expérience de la guerre en Ukraine.

Le Patroller « reste très utile dans des conflits asymétriques. Mais un drone de 1,5 tonne, qui vole à 300 km/h à 15 000 pieds, n’est pas fait pour voler au-dessus de l’Ukraine », avait ainsi confié une source proche du dossier à La Tribune, en juillet.

Un avis partagé par un officier de la Section technique de l’armée de Terre [STAT] dans les pages d’Intelligence Online. « Le Patroller agit comme une antenne volante : il émet en continu des signaux qui le rendent facilement repérable par l’ennemi. Dans un environnement comme celui du Donbass, saturé de moyens de brouillage, d’interception et de drones intercepteurs hostiles, il serait détecté et abattu en quelques minutes », a-t-il récemment expliqué.

Reste qu’abandonner le Patroller n’est sans doute pas si simple. Déjà, parce que neuf exemplaires auront été livrés à l’armée de Terre en 2025 et que cinq autres suivront l’année prochaine. Du moins, en théorie. En outre, une telle décision pourrait compromettre ses chances à l’exportation.

Aussi, le ministère des Armées a tranché la poire en deux en renonçant aux quatorze Patroller supplémentaires prévus par la LPM. C’est en effet ce qu’indique le Plan annuel de performance [PAP] du programme 146 « Équipements des forces » que le ministère des Comptes publics a mis en annexe au projet de loi de finances 2026.

« Le décalage des livraisons du SDT est essentiellement dû à des difficultés techniques de mise au point. La cible a été réduite suite à une réévaluation des besoins sur cette capacité », lit-on dans ce document. Ce dernier précise que ce programme bénéficiera de 31,3 millions d’euros de crédits de paiement en 2026
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Le Reaper français peut enfin tirer des Hellfire

Le Reaper français peut enfin tirer des Hellfire | DEFENSE NEWS | Scoop.it
Le CEAM a tiré 4 missiles antichar en Corse. La capacité était très attendue par les dronistes de la 33e ESRA de Cognac.
Une bête de guerre

Le Reaper a pour seul tort, dans le contexte actuel, est d'être américain, et donc soumis potentiellement aux caprices de Potus. Mais pour le reste, le Reaper est une bête de guerre, et le confirme à chaque fois qu'il fait parler de lui. Le chef d'état-major de l'armée de l'air, le général Jérôme Bellanger s'est reservée l'exclu pour lui, annonçant hier soir le tir d'essais de quatre missiles antichars Hellfire réalisés « cette semaine » par les experts du CEAM et de la 33e escadre de surveillance, de reconnaissance et d'attaque (ESRA). Ces tirs ont eu lieu notamment sur une cible maritime, manifestement dans la région de Solenzara où un drone a été déployé pour quelques semaines.
Nouvelle configuration

« Cette nouvelle configuration permet d'agir rapidement sur le terrain, de la détection d'une menace à sa neutralisation, tout en limitant considérablement les risques de dommages collatéraux (…) cette nouvelle capacité illustre notre volonté de toujours conserver l'avantage dans la boucle décisionnelle ». Le processus, bridé pendant des années par des relations franco-américaines complexes, finit enfin par aboutir. Les Reaper n'étaient armés au départ que de GBLU12 (jusqu'à quatre). Désormais, ils peuvent tirer le GBU-49 (guidage GPS/IR), le Hellfire.
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Les effets du tir d'un Hellfire. © DR
30 heures d'autonomie

Ils disposent aussi d'un pod d'interception de communications de BAE Systems, et d'ailes à portée étendue, permettant d'amener l'autonomie à 30 heures. De quoi expliquer la drague des marins : ils disposeront d'heures de vol pour les missions aéromaritimes en Méditerranée, grâce au Reaper prépositionné en Corse. Ils en bénéficient déjà en Medor, via le plot Reaper de Jordanie. Un atout évident pour CECMED, et du répit pour ALAVIA qui peut ainsi positionner ses ATL2 ailleurs. L'ATL2 n'a d'ailleurs pas d'effecteurs de type Hellfire, seulement des bombes (pas toujours) et un Exocet (c'est gros pour un objectif asymétrique).
Appréciable au sol comme en mer

Un tel effecteur est évidemment appréciable au sol comme en mer, pour stopper un drone de surface menaçant, un IED naval, ou une vedette libyenne qui tire contre des civils, au mépris du droit international. Les Reaper français ont le vent en poupe... depuis leur livraison express, obtenue par Jean-Yves Le Drian en décembre 2013, quelques mois seulement après avoir ouvert le contact avec son homologue américain.
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Le Reaper et ses Hellfire. © CEMAAE
Une épée de Damoclès au-dessus des groupes armés djihadistes

Sans la « faucheuse », l'action des Français au Sahel aurait été bien plus complexe, entre 2013 et 2021. Le système, manié par la 33e ESRA a placé une épée de Damoclès au-dessus des groupes armés djihadistes, et un bouclier au profit des forces alliées au sol. Avec une disponibilité hors normes, encore louée par le major général de l'armée de l'air dans une interview à paraître dans nos colonnes, le Reaper survole tout simplement les théâtres d'opérations avec une facilité déconcertante.

Le tout montre la voie, une simplicité biblique, un coût de possession réduit pour une disponibilité très élevée, une recette que l'Eurodrone n'a pas réussi à incarner. Et qui explique donc que ce sujet soit désormais très en dessous dans la pile des priorités. Et peut-être plus du tout d'ailleurs.
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Comment la marine renforce la protection défense du port de Toulon

Comment la marine renforce la protection défense du port de Toulon | DEFENSE NEWS | Scoop.it
Les 2/3 de la flotte française y sont rattachés, même s'ils n'y dorment pas en permanence. De quoi motiver une défense multicouches qui vise l'étanchéité.
Un électrochoc

En regardant la magnifique rade de Toulon, difficile de ne pas penser à Pearl Harbour, le 7 décembre 1941, lors de l'attaque japonaise sans préavis. La désinhibition des compétiteurs russes et chinois peut faire craindre pareille vilénie, c'est pourquoi la marine a constamment amélioré sa protection défense et sa protection aérienne depuis 25 ans. L'attaque à quai contre l'USS Cole, par un embarcation chargée d'explosifs avait été l'électrochoc, en 2000, dans le port d'Aden (Yémen). Mais depuis le progrès a introduit les drones de surface, sous-marins et aériens. De quoi faire redouter une attaque massive, sans préavis, avec des essaims de drones dans tous les milieux. La marine serait-elle dépassée, elle évite soigneusement de répondre à pareille question qui pourrait fragiliser ses défenses.
La marine expérimente

Par contre et réellement, comme l'armée de l'air et de l'espace sur toutes ses bases aériennes, la marine bûche et expérimente. Elle teste actuellement une embarcation suédoise, le CB90 de Saab, dont trois exemplaires ont été prêtés par la marine suédoise pour un an et demi. L'objectif est plutôt dans les opérations spéciales, les opérations amphibies, que dans la protection défense, mais comme la marine a eu un problème avec son fournisseur de vedettes blindées (Ufast), elle se retrouve... avec seulement deux exemplaires sur les 15 promises. Il faut donc vite combler les trous et la CB90 pourrait y contribuer (avec d'autres solutions). Il s’agit autant de défendre le port, que les unités précieuses (sous-marins nucléaires, porte-avions, pétrolier-ravitaileur) lors de leurs mouvements en rade, quand elles sont vulnérables.
Libérer les fusiliers marins de cette tâche rébarbative

La marine teste aussi un drone de surface du nord de l'Europe pour effectuer des tâches de surveillance, et donc libérer les fusiliers marins de cette tâche rébarbative. Ils restent néanmoins les experts de la protection défense, prêts à intervenir sur la moindre détection suspecte. Leurs semi-rigides pourront ainsi et aussi être préservés. L'attractivité de la spécialité sera aussi plus forte : un signe, les femmes y viennent en plus grand nombre qu'avant, le signe que le contre-amiral Samuel Majou, l'actuel patron des forces spéciales a réussi à transformer l'essai initié par ses prédécesseurs (Rebour notamment, l'homme qui a tout changé dans ce domaine) et amélioré l'attractivité.
Parade, Milad, Nerod F5

Face aux drones aériens conventionnels (hors FPV), la marine déploie aussi le Parade, en complément du Milad et des fusils brouilleurs Nerod F5 de MC2 Technlogies, devenus équipements courants des patrouilles de fusiliers, au même titre que le chien (un atout pour la marine), le HK416 (une valeur sûre) et le Glock 17, en double dotation. Les mitrailleuses de 12,7 mm revisitées par la PME TR-Equipement pour les navires peut aussi servir au port, en défense statique. En cas de besoin, la 36F peut fournir des mesures actives de sûreté aérienne avec ses propres mitrailleurs, et les tireurs d'élite du Commando Hubert, parmi les meilleurs au monde. Enfin, le 54e régiment d'artillerie de Hyères peut, au claquement de doigt, fournir des équipes pour déployer des missiles sol-air Mistral 3, afin de renforcer encore la couche basse de défense aérienne. Les frégates pouvant fournir, par contre, de l'Aster 15 et 30 d'Eurosam.

Si l'étanchéité n'est pas totale, on s'en rapproche toutefois.
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Budget 2026 : des moyens pour la 3D française

Budget 2026 : des moyens pour la 3D française | DEFENSE NEWS | Scoop.it
Le projet de budget 2026 va permettre de commander et livrer des équipements de première nécessité et de cohérence opérationnelle.
Intégration des surmarches budgétaires

Le président de la commission de la défense est heureux, même s'il reste prudent : les surmarches budgétaires annoncées par le président de la République le 13 juillet sont intégrées au projet de budget pour 2026 (il doit y en avoir aussi en 2027, permettant ainsi de doubler le budget en 10 ans). La troisième dimension y gagne, avec des livraisons qui restent néanmoins très mesurées.
Deux A-400M, un C-130H rénové, un Phénix , un Rafale et deux cabines de simulateur

L'armée de l'air et de l'espace devrait recevoir deux A400M, un C-130H rénové, un Phénix obtenu par conversion d'un A330-200 civil, ainsi qu' « un Rafale (sans doute une coquille) et deux cabines de simulateur ». La 33e ESRA de Cognac recevra enfin son troisième et dernier avion léger de surveillance et de reconnaissance (ALSR) de la part de Sabena Technics, avec plusieurs années de retard sur le plan de marche prévu. Théoriquement, il devait gagner des fonctionnalités nouvelles de renseignement, mais la communication sur ce programme pas très réussi est très réduite.
Quatre NH90 standard 2 pour l'armée de terre

L'armée de terre gagnera ses quatre premiers NH90 standard 2, soit moins que prévu. Ces appareils doivent équiper le 4e régiment d'hélicoptères des forces spéciales (RHFS) de Pau, en tout 18 appareils doivent être livrés. Six Tigre rénovés -sans doute au standard HAD- seront aussi reçus par l'ALAT. Cinq systèmes de drones tactiques seront aussi livrés au 61e régiment d'artillerie : le mois dernier, le CEMAT tentait d'être optimiste sur ce programme qui a atteint les six années de retard. Le savoir-faire de son 61e régiment d'artillerie, déjà entamé par cette déveine, ne pouvait plus attendre plus longtemps. Sauf à utiliser un des programmes de drones MALE alternatifs en développement accéléré.
Dernier ATL2 au standard 6 pour la marine

La marine recevra son dernier avion de patrouille maritime ATL2 au standard 6, là aussi avec retards. MBDA lui livrera des kits et des missiles Exocet Block 3 (pour les frégates), les trois premiers Albatros (sur un total de 12 en commande).
8 000 HK416, des moyens de lutte anti-drones, des missiles Aster, Mistral et Mica

Les trois armées reçoivent aussi 8 000 fusils d’assaut HK416, des systèmes de décontamination NRBC, des moyens de lutte anti-drones, des missiles Aster, Mistral et Mica. Des capacités de ROEM (renseignement d'origine électromagnétique) et des stations Syraucse IV seront aussi fournies par l'industrie.
Des commandes importantes à passer

D'importantes commandes doivent être passées : les « premiers aéronefs de patrouille maritime du futur » (successeurs de l'ATL2 et attendus à l'horizon 2035), des missiles Meteor, Mistral et Mica, et de nouveaux lots de stations Syracuse IV. Deux Rafale doivent aussi être commandés pour compenser l'attrition, avec aussi des infrastructures Phénix à Istres, afin de pouvoir augmenter la capacité en maintenance réalisée par la 31e EARTS (soit un troisième hangar).
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October 18, 3:06 PM
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Afin de remplacer leurs Puma les Roumains veulent l'Airbus Helicopters H225M

Afin de remplacer leurs Puma les Roumains veulent l'Airbus Helicopters H225M | DEFENSE NEWS | Scoop.it
Va

t-on vers la première cession d’une licence de production dans la famille Caracal ? Les autorités roumaines ont fait savoir qu’elles envisageaient l’acquisition de l’Airbus Helicopters H225M afin de remplacer leurs vieux I.A.R. IAR-330 Puma daté de l’ère Ceausescu. Particularité notable les Roumains aimeraient obtenir du géant européen une autorisation de construction locale. Des négociations qui se font avec Bell et Sikorsky en embuscade.

Fin janvier 2024 la Fortele Navale Romane annonçait avoir trouvé un accord commercial avec Airbus Helicopters autour du H215M. Elle allait pouvoir remplacer ses trois Puma. Quelques mois plus tard l’industriel européen engageait de nouvelles négociations roumaines, cette fois avec la Fortele Aériene Romane mais toujours autour de la succession au IAR-330 Puma. Le même H215M était proposé à la vente avec un assemblage locale dans les usines ICA de Brasov. L’été dernier Airbus Helicopters scellait l’accord indiquant que ces ateliers roumains pourraient parfaitement assembler les quatre-vingt-dix exemplaires pour la force aérienne et les trois pour l’aéronavale. Un accord totalement gagnant gagnant pour le groupe Airbus autant que pour IAR. Sauf que les militaires roumains ne l’entendent pas ainsi.

Les généraux de la Fortele Aériene Romane ont l’impression qu’Airbus Helicopters et IAR leur forcent la main sur un H215M qu’ils trouvent légèrement sous-dimensionné vis-à-vis de leurs ambitions actuelles et des évolutions de missions. Eux veulent le H225M. Ça tombe bien c’est ce qui se fait de mieux en la matière en Europe. Sauf qu’actuellement aucune chaîne d’assemblage extérieure au groupe Airbus n’existe pour cette machine. Il faut donc trouver un accord à ce sujet. D’autant qu’en filigrane se dessine un accord très fort puisqu’en plus de quatre-vingt-dix H225M il faudrait qu’entre un quart et un tiers d’entre eux, donc jusqu’à une petite trentaine de machines, soient adaptés au système HForce.
Puma Socat, la préfiguration roumaine du H225M équipé HForce.

Avec ce contrat Airbus Helicopters pourrait exploser son carnet de commande autour de son best-seller H225M. Cependant il y a intérêt à ce que cela se fasse car depuis plusieurs semaines les lobbyistes américains de Bell et de Sikorsky font eux aussi le job, autour de respectivement l’UH-1Y Venom et le S-70I Blackhawk. Cependant les Roumains insistent sur le fait qu’ils privilégieront une solution européenne afin de remplacer leurs Puma. Et puis des H225M avec le schéma de camouflage de la Fortele Aériene Romane ça aurait franchement de la gueule, vous ne trouvez pas ?
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October 18, 3:04 PM
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Des B-52 Stratofortress vont-ils bombarder les narcos au Venezuela ? —

Des B-52 Stratofortress vont-ils bombarder les narcos au Venezuela ? — | DEFENSE NEWS | Scoop.it
On ne le dira jamais assez mais avec l’administration Trump plus c’est gros plus ça passe. Et en matière de taille et de masse le Boeing B-52H Stratofortress c’est tout de même un argument… de poids. Trois d’entre eux ont défrayé la chronique cette semaine en allant flirter avec les limites de l’espace aérien souverain du Venezuela, un pays accusée par le Président des États-Unis de collusion avec les trafiquants de cocaïne. Le vénérable bombardier stratégique de l’US Air Force est-il vraiment ici employé dans un rôle qui est le sien ?

Depuis 70 ans qu’il est en service le Boeing B-52 Stratofortress c’est un peu l’ultima ratio de l’Amérique. Que ce soit comme avion conventionnel autant que comme moyen de frappe nucléaire chacun sait dans le monde, y compris celles et ceux qui ne sont pas versés dans les questions aéronautiques et/ou défense, que cet avion est une machine de mort absolue. Détruire et tuer c’est ce pourquoi il a été conçu et il le fait particulièrement bien. Il suffit d’ouvrir un livre d’histoire sur la guerre du Vietnam et d’aller aux chapitres Linebacker II et Rolling Thunder pour en avoir la preuve formelle. Plus près de nous les même B-52 Stratofortress ont changé le cours des guerres contre l’Irak baasiste ou contre l’Afghanistan des talibans. On peut dire que désormais le rôle de ces monstres des airs est avant tout diplomatique.

Donc quand Donald Trump, ou son secrétaire à la guerre Pete Hegseth, ordonne à l’Air Force Global Strike Command d’engager trois B-52H Stratofortress en mission au-dessus de la mer des Caraïbes ceux ci sont parfaitement dans un rôle qui est le leur. Ici l’octoréacteur stratégique américain est un outil de dissuasion. C’est sans doute aussi pour le Président des États-Unis une manière de provoquer une réaction chez son homologue (et ennemi déclaré) vénézuélien Nicolás Maduro : la peur. Car franchement il faut être inconscient pour ne pas avoir peur d’un tel avion.

Dans les faits c’est ce mercredi 15 octobre 2025 que les trois B-52H Stratofortress du 2nd Bomb Wing de l’US Air Force ont quitté leur nid de Barksdale AFB en Louisiane. Opérant sous les indicatifs Bunny 01, Bunny 02, et Bunny 03 les bombardiers stratégiques ont opéré avec les transpondeurs allumés et selon un plan de vol défini à l’avance et dûment déposé. L’US Department of War voulait vraiment que les Vénézuéliens et les narcotrafiquants sachent ceux qui s’intéressaient à eux. D’ailleurs fait intéressant le premier média à souligner l’opération c’est le célèbre site de tracking Flightradar24. De ce que l’on en sait les trois avions américains n’ont rencontré aucune résistance adverse. Les chasseurs vénézuéliens n’ont jamais tenté de les approcher, et pour cause : ils sont demeurés dans l’espace aérien internationale. Pour autant ils se sont approché au plus près possible de l’île de la Orchila. Ce joyaux des Caraïbes est autant connu pour ses plages de sable fin que pour sa base aérienne sur laquelle la Russie avait déployé des Tu-160 Blackjack en 2018. L’année d’après un Il-62M Classic y avait aussi semé la discorde avec les voisins du Venezuela.

Bunny 01, Bunny 02, et Bunny 03 ont également flirté avec l’archipel de Los Monjes, territoire vénézuélien proche de la Colombie. C’est de là que sont parties plusieurs embarcations légères chargées de cocaïnes à destinations des Antilles.

Déjà la présence du F-35B Lightning II dans la zone peut sembler disproportionnée mais alors que penser de cette mission de trois B-52H Stratofortress ? Que la guerre contre les narcos menée par Donald Trump se joue en fait comme un énorme show. Rien de surprenant de la part d’un ancien homme d’affaire passé par la présentation de programmes télés tape-à-l’œil. En fait chacun sait que des MQ-9 Reaper feraient tout aussi bien l’affaire contre les narcotrafiquants tout en demeurant hyper discrets. Du coupe ça ne serait pas du tout bling-bling et donc du coup pas du tout estampillé 47e Président des États-Unis. Il aime les grosses montres en or, les cravates XXL, et les voitures les plus polluantes possibles, on ne peut pas lui demander d’être dans la demi-mesure. Alors il lui faut du gros, du lourd, du bruyant. Il lui faut donc le B-52 Stratofortress. CQFD.

Reste désormais à savoir si les BUFF reviendront en zone Antilles Caraïbes ? M’est d’avis qu’on ne va pas tarder du tout à le savoir.
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October 18, 3:02 PM
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AUSA 2025: IAI’s BlueBird Aero Systems and AEVEX Aerospace debut OmniRaider VTOL UAV

AUSA 2025: IAI’s BlueBird Aero Systems and AEVEX Aerospace debut OmniRaider VTOL UAV | DEFENSE NEWS | Scoop.it
IAI subsidiary BlueBird Aero Systems and its US partner AEVEX Aerospace debuted the OmniRaider VTOL unmanned aerial vehicle at AUSA 2025.
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October 18, 3:02 PM
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AUSA 2025: BAE Systems’ M109-52 has US Army SPH requirement in its sights 

AUSA 2025: BAE Systems’ M109-52 has US Army SPH requirement in its sights  | DEFENSE NEWS | Scoop.it
BAE Systems continues to make progress with its M109-52 SPH with a view to addressing the US Army’s SPH-M programme.
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October 18, 3:02 PM
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Défense : Les Vingt-Sept présentent leur plan pour soutenir le «made in Europe»

Défense : Les Vingt-Sept présentent leur plan pour soutenir le «made in Europe» | DEFENSE NEWS | Scoop.it

L'Europe a présenté jeudi 16 octobre un projet de loi visant à renforcer l’industrie européenne de la défense, en encourager les achats...-Défense
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October 18, 3:01 PM
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Armement : Quatre questions sur le Tomahawk, ce missile convoité par l'Ukraine qui a fait tomber la Libye de Kadhafi

Armement : Quatre questions sur le Tomahawk, ce missile convoité par l'Ukraine qui a fait tomber la Libye de Kadhafi | DEFENSE NEWS | Scoop.it

Volodymyr Zelensky espére repartir de Washington avec la promesse américaine de livrer à Kiev des missiles Tomahawk. Mais Donald Trump...-Défense
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October 18, 2:57 PM
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La France ne va pas renoncer au programme de drone MALE européen, qui vient de franchir une étape clef

La France ne va pas renoncer au programme de drone MALE européen, qui vient de franchir une étape clef | DEFENSE NEWS | Scoop.it
En octobre 2024, Sébastien Lecornu, alors ministre des Armées, avait laissé entendre que la France pourrait se désengager du programme Eurodrone [ou EuroMALE], confié par l’Organisation conjointe de coopération en matière d’armement [OCCAr] à la filiale allemande d’Airbus Defence & Space, associée à Dassault Aviation et à Leonardo.

« L’Eurodrone Male devrait avoir un an de retard. Il faudra se poser la question des pénalités. Les raisons, je ne les connais pas. L’enjeu, maintenant, c’est d’avoir une livraison dans les forces d’un drone qui soit toujours d’actualité du point de vue opérationnel. Nous devrons en parler avec les différents partenaires », avait-il en effet déclaré, lors d’une audition parlementaire.

Et M. Lecornu d’ajouter : « Soit on décide de l’abandonner unilatéralement, et cela peut coûter aussi cher que si l’on commande vraiment l’objet. Soit on décide collectivement de faire évoluer le programme. Mais inversement, si l’on ne reçoit pas ce que l’on a commandé, c’est plutôt l’entreprise qui nous devra des pénalités. »

Pour rappel, devant afficher une masse d’environ 10 tonnes pour une envergure de 26 à 30 mètres, une longueur de 17 mètres et une hauteur de 5 mètres, l’EuroDrone devra être en mesure de voler pendant plus de quarante heures à 45 000 pieds d’altitude et à la vitesse maximale de 500 km/h grâce à deux turbopropulseurs « Catalyst », fournis par Avio Aero [filiale italienne de l’américain General Electric, ndlr]. Le tout en emportant une charge utile [armement, capteurs] de 2,3 tonnes.

Alors que des solutions plus légères et moins onéreuses, qui plus est portées par des industriels français, comme l’Aarok de Turgis & Gaillard ou encore l’Enbata d’Aura Aéro, sont en cours de développement, l’armée de l’Air & de l’Espace a exprimé des doutes sur l’EuroDrone, dont elle attend six systèmes [Trois vecteurs et deux stations au sol], par la voix de son chef d’état-major, le général Jérôme Bellanger.

Le drone MALE européen « sera immédiatement navigable et correspondra aux spécifications que nous lui avions données, il y a de nombreuses années » mais « les temps ont changé » et il aura besoin « d’infrastructures énormes » pour être mis en œuvre, avait-il affirmé lors d’une audition au Sénat, en octobre 2024.

En juin dernier, M. Lecornu avait dit avoir demandé à l’armée de l’Air & de l’Espace de lui « faire remonter son analyse opérationnelle sur l’employabilité » de l’EuroDrone “lorsqu’il sera livré », alors qu’un rapport parlementaire fraîchement publié recommandait son abandon. Peu après, la Tribune rapporta que la France cherchait à « sortir » de ce programme et qu’elle avait demandé à l’Allemagne, à l’Italie et à l’Espagne « d’étudier de façon conjointe les conséquences industrielles et opérationnelles » que son retrait serait susceptible d’avoir.

Cela étant, le ministère des Armées n’a, a priori, pas décidé de renoncer à l’EuroDrone. En tout cas, c’est ce que suggère le Projet annuel de performances [PAP] du programme 146 « Équipements des Forces » , que le ministère des Comptes publics a mis en annexe au projet de loi de finances 2026. En effet, la « cible » totale de six systèmes est une fois encore confirmée dans ce document.

« Les principaux engagements prévus en 2026 couvrent […], pour le MALE Européen, la poursuite des études préliminaires et les essais techniques dans le cadre du contrat en coopération », précise le PAP du programme 146. En outre, ce dernier confirme également que cet appareil sera armé de missiles Akeron LP [ou MAST-F, pour missile air-sol tactique futur].

Quoi qu’il en soit, après avoir pris du retard, le développement de l’EuroDrone a pris son rythme de croisière. Ainsi, après que les travaux menés au titre de la revue de conception industrielle interne ont été achevés en juillet, une nouvelle étape vient d’être franchie, avec la réussite de la revue critique de conception [CDR].

« C’est une étape majeure qui conclut la phase de conception. Cette réussite confirme la maturité de la conception du système, permettant le lancement de la production du prototype », a expliqué l’OCCAr. En outre, elle ouvre la voie aux essais au sol et au premier vol de l’EuroDrone.

« La phase de conception étant désormais terminée, le programme passera à la production de prototypes et aux essais au sol, menant au vol inaugural et aux activités de qualification ultérieures qui feront de l’EuroDrone la pierre angulaire de la puissance aérienne de nouvelle génération de l’Europe », s’est enthousiasmé l’OCCAr car sa « conception intègre des technologies de pointe dans tous les domaines. »

Et d’insister : « Combinant une avionique avancée, une navigation résiliente et une architecture ouverte, l’EuroDrone établit une nouvelle référence en matière de performances, d’interopérabilité et de potentiel de croissance.
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October 18, 2:55 PM
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Un navire de transport de troupes vénézuélien s'est échoué après un exercice

Un navire de transport de troupes vénézuélien s'est échoué après un exercice | DEFENSE NEWS | Scoop.it
Depuis août, les États-Unis accentuent leur pression militaire sur le Venezuela dans le cadre de leur lutte contre le « narcoterrorisme ». Ainsi, après avoir promis une prime de 50 millions de dollars pour l’arrestation de Nicolas Maduro, le président vénézuélien, pour ses liens présumés avec le Cartel de los Soles et l’organisation Tren de Aragua, qu’ils ont classés parmi les organisations terroristes, ils ont déployé au moins sept navires [dont l’USS Iwo Jima, susceptible de mettre en œuvre des chasseurs-bombardiers AV-8B Harrier] ainsi que des F-35B, des drones Reaper et des avions de patrouille maritime P-8A Poseidon dans les Caraïbes.

Au total, selon un responsable du Pentagone sollicité par The Hill, au moins 10 000 militaires américains, essentiellement des Marines, sont désormais engagés dans cette opération de lutte contre le « narcoterrorisme ».

Alors que trois bombardiers stratégiques B-52 venaient d’effectuer une démonstration de force au large du Venezuela, le président Trump a déclaré, le 16 octobre, qu’il avait autorisé la CIA à mener des actions clandestines contre les cartels vénézuéliens. En outre, il n’a pas exclu de possibles frappes aériennes.

« Nous envisageons certainement des opérations terrestres maintenant, car nous contrôlons très bien la mer », a-t-il fait valoir, après que six embarcations de narcotrafiquants présumés ont été détruites par les forces américaines au large du Venezuela.

De son côté, accusant les États-Unis de chercher à provoquer un changement de régime à Caracas, le président Maduro a ordonné aux forces armées vénézuéliennes de mener des exercices impliquant des milliers de soldats à travers le pays.

C’est après l’un d’entre eux que le navire de débarquement ARV Capana [T-61], de type LST [Landing Ship Tank] s’est apparemment échoué dans le secteur de Cumarebo, localité située dans l’État de Falcón, à environ 280 kilomètres au nord-ouest de Caracas. D’après les vidéos filmées sur place, il semble que sa ligne de flottaison soit immergée au niveau de sa proue, l’eau ayant atteint son numéro d’identification [ou Pennant Number], et qu’il ne puisse plus manœuvrer.

Pour le moment, les autorités vénézuéliennes n’ont pas encore communiqué sur le sort de l’ARV Capana.

Acquis dans les années 1980 auprès de la Corée du Sud, avec trois autres navires du même type, le Capana affiche un déplacement d’environ 4 000 tonnes pour 100 mètres de long. Il peut transporter des blindés et jusqu’à une centaine de soldats. Il a en outre fait l’objet d’une rénovation qui s’est achevée en 2023. Cette dernière a notamment consisté à moderniser son système d’armes et ses moyens de communications.

La semaine passée, le Capana a participé à un exercice visant à repousser une éventuelle opération amphibie sur l’île de Margarita.

Ce n’est pas la première fois que la marine vénézuélienne connaît une telle mésaventure. En 2012, alors récemment admis au service actif, le patrouilleur hauturier Warao [classe Gaiqueri] s’était échoué sur un récif au large de Fortaleza, au Brésil, où il devait participer à l’exercice VenBras-2012″ aux côtés de la marine brésilienne.

Dans un autre registre, en 2020, le patrouilleur Naiguatá [classe Guaicamacuto] sombra après être entré en collision avec le paquebot RCGS Resolute, de la compagnie Columbia Cruise Services, en tentant de l’arraisonner.
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October 18, 2:53 PM
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Le Canada exige de Lockheed Martin plus de retombées économiques pour maintenir son achat de 88 F-35A

Le Canada exige de Lockheed Martin plus de retombées économiques pour maintenir son achat de 88 F-35A | DEFENSE NEWS | Scoop.it
En mars, sur fond de tensions diplomatiques et commerciales avec les États-Unis, le gouvernement canadien fit savoir qu’il allait « reconsidérer » son projet d’acquérir 88 chasseurs-bombardiers F-35A auprès du groupe américain Lockheed Martin. Et cela alors qu’il avait déjà notifié une commande pour 16 exemplaires en janvier 2023. Le fait que le Canada était en pleine campagne électorale n’a pas été étranger à cette annonce.

D’ailleurs, la ligne affichée par Mark Carney [Parti libéral] aura sans doute servi ses desseins puisqu’il a pu se maintenir à la tête du gouvernement fédéral canadien. Depuis, ce dernier plaide pour une « diversification » des relations d’Ottawa dans le domaine militaire, ce qui s’est d’ailleurs concrétisé par un « partenariat en matière de défense et de commerce » conclu avec l’Union européenne [UE] en juin dernier.

Pour rappel, le F-35A avait été choisi par le ministère canadien de la Défense en 2022, aux dépens du JAS-39 Gripen E/F du groupe suédois Saab. Lors de l’appel d’offres émis par Ottawa, la candidature du F/A-18 Super Hornet, soumis par Boeing, fut écartée, alors que Dassault Aviation [Rafale] et le consortium Eurofighter [EF2000/Typhoon] avaient décidé de se retirer de la compétition.

Normalement, le Premier ministre canadien aurait dû rendre son arbitrage sur le dossier F-35A avant la fin de l’été. Or, sa décision se fait toujours attendre. Sans doute qu’elle n’est pas facile à prendre dans la mesure où l’Aviation royale canadienne [ARC] n’entend pas remettre en cause l’achat du chasseur-bombardier américain, contrairement à certains responsables politiques, dont Mélanie Joly, le ministre de l’Industrie.

Ainsi, lors d’une récente audition parlementaire, la sous-ministre de la Défense nationale du Canada, Stefanie Beck, a soutenu l’achat de F-35A en affirmant qu’il était « impossible de sous-estimer l’importance d’avoir des avions de 5e génération parce que c’est ce que nos adversaires possèdent ». Effectivement, la Russie dispose du Su-57 Felon tandis que la Chine a mis en service le J-20 et le J-35 et développe une sixième génération d’avions de combat.

« À l’heure actuelle, la Chine et la Russie disposent toutes deux d’avions de combat et de missiles de 5e génération capables d’atteindre des vitesses beaucoup plus élevées et d’être beaucoup plus meurtriers, ce qui met actuellement en danger les alliés occidentaux », a d’ailleurs rappelé Mme le général Jamie Speiser-Blanchet, récemment nommée à la tête de l’ARC, au cours de la même audition. Aussi, il est « urgent d’effectuer une transition vers une nouvelle flotte de chasseurs », a-t-elle dit.

Seulement, cette position n’est pas unanimement partagée. Alors qu’un rapport du Bureau du vérificateur général du Canada [BVG] a estimé que le coût global de l’achat des F-35A avait augmenté d’au moins 46 % entre 2022 et 2024, la ministre de l’Industrie entend mettre la pression sur Lockheed Martin afin d’obtenir davantage de retombées économiques.

« Ottawa pourrait obtenir des engagements supplémentaires de la part de Lockheed Martin en échange du maintien du contrat pour 88 chasseurs à un coût total de 27,7 milliards de dollars [canadiens] », a en effet affirmé Mme Joly, dans un entretien télévisé, le 12 octobre. Sinon, a-t-elle continué, le « gouvernement pourrait se procurer un nombre réduit de F-35 » et « acquérir en parallèle une flotte d’avions Gripen-E, construits par Saab et potentiellement assemblés au Canada ».

« Vous pouvez être sûrs qu’à la table de décisions, la table du Cabinet, c’est ça qui me préoccupe, de faire en sorte que l’argent des contribuables canadiens puisse être utilisé à bon escient pour diminuer notre dépendance aux États-Unis et également créer des emplois au Canada », a assuré la ministre de l’Industrie.

Seulement, l’état-major canadien n’est pas très chaud à l’idée d’entretenir deux flottes différentes d’avions de combat. Il serait « même insensé, d’un point de vue militaire », de scinder l’achat de nouveaux avions de combat avec une commande de 72 autres appareils d’origine européenne, aurait-il affirmé, dans une étude évoquée par l’agence Reuters, en août dernier.

Mais pour Mme Joly, c’est une fausse excuse. « Tous les pays du G7 ont une flotte mixte », a-t-elle fait remarquer.

Quoi qu’il en soit, il reviendra « au Premier ministre de décider, mais entre-temps, c’est certainement mon objectif de pouvoir obtenir plus du contrat des F-35 de la part de Lockheed Martin, et de poursuivre les discussions avec Saab », a-t-elle conclu.
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