[...] je prend une giffle énorme en me rendant compte que je devais désapprendre beaucoup de choses que je prenais pour des vérités absolues. Le jeune inexpérimenté que j’étais était en effet convaincu qu’hors de la productivité et des rendements il n’y avait point de salut. J’ai appris qu’il était, au contraire, parfois efficace d’avoir des collaborateurs qui se tournent les pouces et des machines qui ne produisent rien. Finalement pas si idiot : si le produit final requiert l’assemblage de diverses pièces, rien ne sert d’avoir un énorme stock de pièces A si la pièce B met beaucoup plus de temps à être fabriquée. On crée du stock qui coute beaucoup d’argent, mieux vaut ralentir voire arrêter la production. Et votre ouvrier qui reste les mains dans les poches vous fait gagner de l’argent. La cause profonde participe d’un phénomène trop souvent observé dans les entreprises, mêmes de service : on se focalise sur des optimas locaux et, ce faisant, on nuit à l’atteinte d’un maximum global. [...]