Revue de presse théâtre
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LE SEUL BLOG THÉÂTRAL DANS LEQUEL L'AUTEUR N'A PAS ÉCRIT UNE SEULE LIGNE  :   L'actualité théâtrale, une sélection de critiques et d'articles parus dans la presse et les blogs. Théâtre, danse, cirque et rue aussi, politique culturelle, les nouvelles : décès, nominations, grèves et mouvements sociaux, polémiques, chantiers, ouvertures, créations et portraits d'artistes. Mis à jour quotidiennement.
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June 16, 2016 7:31 PM
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Valenciennes : avec « 2666 », Julien Gosselin poursuit son odyssée du théâtre - La Voix du Nord

Valenciennes : avec « 2666 », Julien Gosselin poursuit son odyssée du théâtre - La Voix du Nord | Revue de presse théâtre | Scoop.it


À compter du 8 juillet, Julien Gosselin et sa joyeuse troupe (Si vous pouviez lécher mon cœur) se jetteront dans la fosse aux lions du Festival d’Avignon, pour cinq représentations de « 2666 ». La première sortie publique de cette pièce hors norme (douze heures !), le metteur en scène nordiste la réserve au Phénix de Valenciennes, ce samedi.



Accrochez vos ceintures de spectateur : avec « 2666 » ces deux prochains samedis, les volontaires embarqueront pour douze heures de représentation.


En quoi est-ce un événement ?


Vu son amplitude (neuf heures et demie de représentation, douze heures trente avec les entractes), c’est de loin « la production théâtrale la plus imposante de l’année », tranche le directeur du Phénix, Romaric Daurier. Julien Gosselin a fait du « roman-monde » du Chilien Roberto Bolaño une pièce hors norme, qui échappe à tous les codes.



Personne ou presque ne le connaissait quand il a mis les pieds dans le plat avignonnais, en 2013. Avec le culot de ses 26 ans, il s’était attaqué à l’adaptation des Particules élémentaires de Michel Houellebecq. Ce que personne n’avait osé faire avant lui, en France. Énorme succès critique, cinq nominations aux Molière. C’est peu dire que sa nouvelle création suscite énormément d’attente. Des professionnels mais pas seulement : le Phénix a enregistré plus de 400 réservations pour la représentation de ce samedi 18.


Pourquoi « 2666 » ?


Par goût du défi, assurément. Après Les Particules élémentaires, Julien Gosselin s’est mis en quête d’un texte « au moins aussi insurmontable » à adapter. « Un jour, je me suis souvenu que 2666 était considéré comme le premier grand roman du XXIe siècle », racontait-il, en janvier, entre deux répétitions. Un patchwork de 1 400 pages explorant les thèmes et les genres, que l’auteur, de son vivant, prévoyait de publier en cinq livres. Impossible à transposer sur la scène d’un théâtre : « C’était donc très excitant. » Le carton des Particules « m’offre la possibilité de monter ce spectacle, tant mieux. Ce texte, je le trouve magistral, je ne vais pas m’en priver. »


Comment Julien Gosselin a-t-il travaillé ?


Pendant la (longue) tournée des Particules élémentaires, il s’enfermait dans une loge avec son ordinateur pour retravailler le texte. « Quand vous entendez quatre répliques, il faut vous dire que ça représente quinze pages du livre », expliquait-il un soir où il avait ouvert les portes d’une répétition à quelques privilégiés. Venue une première fois en résidence à Valenciennes en janvier, l’imposante troupe de trente personnes y est de retour depuis la mi-mai. Le temps se resserre. Le premier filage dans les conditions réelles de la représentation s’est fait mercredi ; sinon, c’était du 14 h – minuit, tous les jours sauf le dimanche.


Quel a été le rôle du Phénix ?


Quand il a choisi de porter l’aventure 2666, dont il est le plus gros producteur, le Phénix n’avait pas la garantie d’être retenu comme pôle européen de création, projet derrière lequel l’État, la Région et Valenciennes Métropole s’engagent financièrement. « C’est notre boulot de producteurs de prendre des risques et de faire en sorte que les artistes ne les assument pas seuls, argumente Romaric Daurier, le directeur de la scène nationale. Toute création est un pari. » 2666 marque la suite logique de ce qui avait été initié, en 2013, avec Les Particules élémentaires. Julien Gosselin est devenu, entre-temps, artiste associé du Phénix (il le restera jusqu’en 2019). « On accompagne le projet sur les plans technique, financier, sur les temps de répétition. Il n’y a pas trente-six lieux dans lesquels on peut faire ça, poursuit le directeur. C’est dans cet esprit que le Phénix avait été créé en 1998. » Pour renouer avec la vocation créatrice de l’Athènes du Nord.



« 2666 » : d’après le livre de Roberto Bolaño, adaptation et mise en scène de Julien Gosselin (Si vous pouviez lécher mon cœur) : création les samedis 18 et 25 juin, à 13 h, grande scène du Phénix.
Tarifs : 22,17, 13 et 9 €. 


Renseignements et réservations : www.lephenix.fr

  ou 03 27 32 32 32.


Le programme de la journée : 13 h – 15 h : partie 1, « Les critiques » ; 15 h – 16 h : entracte ; 16 h – 17 h 15 : partie 2, « Amalfitano » ; 17 h 15 – 17 h 45 : entracte ; 17 h 45 – 19 h 45 : partie 3, « Fate » ; 19 h 45 – 20 h 45 : entracte ; 20 h 45 – 23 h : partie 4, « Les crimes » ; 23 h – 23 h 30 : entracte ; 23 h 30 – 1 h 30 : partie 5, « Archimboldi ».


Sur place, pendant les entractes, possibilité de se restaurer et de se détendre (terrains de mini-foot et de badminton, table de ping-pong, yoga, exposition photos de la création, etc.).


PHOTO © SIMON GOSSELIN

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June 16, 2016 12:25 PM
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Un message de Samuel Churin - 16 juin 2016

A PARTAGER 26 JUIN 2003 – 16 JUIN 2016

C’est fait.

 L’accord sur l’assurance chômage des intermittents contre lequel nous nous battons depuis 13 ans va être remplacé par l’accord du 28 avril. Cette longue parenthèse pendant laquelle beaucoup d’intermittents ont été précarisés d’avantage est refermée.

 A partir de mi-juillet c’est 507 h 12 mois avec ouverture de droits sur une période de 12 mois pour tout le monde. Finis la période glissante et les 243 jours !

 Les négociations sur l’assurance chômage ont échoué, autrement dit le Medef et la CFDT ne se sont pas mis d’accord pour ouvrir les discussions sur le régime général. L’état reprend donc la main et n’a pas besoin de leur avis. Il procède par décret. La convention générale est prorogée et l’accord du 28 avril sur les intermittents est intégré et sera applicable mi-juillet.

Nous nous battons toujours contre la loi El Khomri et son monde mais nous pouvons crier, hurler VICTOIRE avant de continuer. Notre parenthèse sera plus courte et plus joyeuse que la leur !

Cette victoire est emblématique de la lutte. Elle prouve évidemment que la lutte paye, qu’il ne faut pas baisser les bras, et que OUI c’est possible. Mais cette victoire n’est pas éternelle, à chaque discussion de convention d’assurance chômage le régime spécifique des intermittents sera remis en cause.

Cette victoire est due à l’action de toutes celles et tous ceux qui ont au moins une fois participé à la mobilisation. Je pense notamment aux grévistes qui ont dû se demander depuis ces treize longues années si leur grève servirait un jour à quelque chose. Cette victoire nous engage à étendre l’intermittence du spectacle à toute l’intermittence de l’emploi. Nous ne pouvons pas continuer à accepter que d’autres précaires voient leurs droits diminuer.

Nous savons intimement ce que représente l’assurance chômage dans nos vies, nous pouvons d’autant plus facilement imaginer ce que nous deviendrions sans. Cette victoire nous engage à continuer de lutter pour des droits attachés à la personne, pour que tous les chômeurs soient indemnisés.

Et aujourd’hui cette victoire est dédiée aux 4 camarades toulousains arrêtés cet après-midi pour avoir déménagé pacifiquement les meubles de la CFDT et plus généralement à toutes celles et ceux victimes de la répression des luttes.

Continuons sans relâche à lutter pour une société plus juste et rendons illégal ce qui est illégitime.

Publié sur la page Facebook de Samuel Churin - 16 juin 2016 - 17h00
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June 15, 2016 7:45 PM
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Qui sont les auteurs célébrés par la SACD en 2016 ? - SACD

Qui sont les auteurs célébrés par la SACD en 2016 ? - SACD | Revue de presse théâtre | Scoop.it


Qui sont les auteurs célébrés par la SACD en 2016 ?
Comme chaque année, le Conseil d’administration de la SACD fête tous les auteurs.


Confirmés et nouveaux talents, toutes les disciplines et répertoires de la SACD sont célébrés : théâtre, mise en scène, cinéma, danse, animation, télévision, musique, multimédia, arts du cirque, arts de la rue, radio, humour / one man show.
Deux prix exceptionnels sont remis à l’occasion de cette grande fête : le Grand Prix qui récompense un auteur pour l’ensemble de sa carrière, et le prix européen célébrant un auteur européen, qui souligne ainsi la dimension internationale de la SACD. Les 25 prix de la SACD et les médailles Beaumarchais sont remis dans les jardins de la SACD, ce soir 13 juin 2016, aux 36 lauréats par les membres du Conseil d’administration présidé par Sophie Deschamps.




Palmarès des Prix SACD 2016


GRAND PRIX : William Forsythe
PRIX EUROPÉEN : Thomas Ostermeier
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PRIX CINÉMA : Emmanuelle Bercot
PRIX NOUVEAU TALENT CINÉMA : Frédéric Tellier 
PRIX SUZANNE BIANCHETTI : Camille Cottin
Récompense une jeune comédienne débutant une carrière cinématographique prometteuse
PRIX TÉLÉVISION RÉALISATEUR & SCÉNARISTE : Hervé Hadmar et Marc Herpoux
PRIX NOUVEAU TALENT TÉLÉVISION : Nader T. Homayoun
PRIX ANIMATION : Christian Desmares, Franck Ekinci, Benjamin Legrand et  Jacques Tardi
PRIX NOUVEAU TALENT ANIMATION : Émile Bravo, Timothée de Fombelle, Paul Leluc, Guillaume Mautalent, Delphine Maury, Sébastien Oursel, Alain Serluppus et Olivier Vinuesa
PRIX CRÉATION INTERACTIVE : Simon Bouisson
PRIX RADIO : Charline Vanhoenacker & Alex Vizorek
PRIX NOUVEAU TALENT RADIO : Benjamin Abitan
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PRIX THÉÂTRE : Jacques Gamblin
PRIX NOUVEAU TALENT THÉÂTRE : Andréa Bescond
PRIX DE LA MISE EN SCÈNE : Brigitte Jaques-Wajeman
PRIX DE LA TRADUCTION ET/OU ADAPTATION : Jean-Michel Déprats
PRIX HUMOUR/ONE MAN SHOW :  Alex Lutz
PRIX NOUVEAU TALENT HUMOUR/ONE MAN SHOW : Blanche Gardin
PRIX ARTS DU CIRQUE : Nikolaus Holz
PRIX ARTS DE LA RUE : Diane Bonnot, Laurence Cools, Lula Hugot, Charlotte Saliou et Claire Vergos
PRIX CHORÉGRAPHIE : Lia Rodrigues
PRIX NOUVEAU TALENT CHORÉGRAPHIE : Sandra Iché
PRIX MUSIQUE : Marie-Jeanne Serero
PRIX NOUVEAU TALENT MUSIQUE : Benjamin Dupé
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MÉDAILLES BEAUMARCHAIS : Michèle Braconnier, Cécile Farkas, Morad Kertobi, Gérard Sibelle et Henri Weber
Honorent les personnalités qui ont œuvré pour les auteurs et pour la création


La cérémonie Crédits LN Photographers/SACD

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June 15, 2016 7:16 PM
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Pour le Printemps, direction Montpellier

Pour le Printemps, direction Montpellier | Revue de presse théâtre | Scoop.it

Par Fabienne Darge dans Le Monde : 

Trente ans, c’est un bel âge, pour un festival, si celui-ci a réussi à traverser ses crises de croissance. Le Printemps des comédiens de Montpellier, qui s’est ouvert le 3 juin et se poursuit jusqu’au 10 juillet, en est un bel exemple. Le festival est en pleine forme depuis 2010 qu’il vit sous la conduite curieuse et chaleureuse de Jean ­Varela. Et ce malgré l’annulation de 2014, due au conflit des intermittents du spectacle.

C’est un programme riche, varié et de très bonne tenue, mêlant le théâtre, le cirque et la danse, ­qu’offre ce Montpellier 2016. Il s’est ouvert avec une représentation d’Arlequin, serviteur de deux maîtres, de Goldoni, dans la mise en scène de Giorgio Strehler, créé par le maître italien en 1947. Jean Varela tenait à cette ouverture. « C’est le spectacle qui a inauguré le premier Printemps des comédiens, note-t-il. Et puis, c’est une manière pour moi de lancer le festival avec ce que représente Strehler : une certaine idée de l’Europe et du théâtre, ouverte et généreuse. »

Jean Varela a conscience de sa responsabilité dans une ville, Montpellier, où « la situation du théâtre est historiquement faible », puisque Georges Frêche, l’imperator local (maire de 1977 à 2004), avait plus de goût pour la musique et la danse. Une ville, aussi, où le Centre dramatique national a été fragilisé par les quatre années ­calamiteuses de la direction de Jean-Marie Besset (2009-2013), dont le projet ne correspondait pas au cahier des charges d’une institution de ce type, et par le repli sur un positionnement confidentiel de Rodrigo Garcia, le CDN n’ayant attiré que 18 000 spectateurs lors de la dernière saison.

Répertoire et création

C’est donc à Jean Varela qu’incombe la charge, un mois par an, de présenter aux habitants de la ville et de la région « un état possible du théâtre actuel » qui, comme tel, mêle le répertoire et la création. L’édition 2016 fait montre d’un équilibre remarquable, entre les maîtres plus ou moins anciens et les jeunes troupes, entre des formes pointues et des classiques joués pour aujourd’hui, mais toujours dans l’esprit d’un théâtre à la fois populaire et exigeant.

Le Printemps a ainsi commencé, outre Arlequin, avec ­Battlefield, le dernier spectacle de Peter Brook, et avec la création du Rosaire des voluptés épineuses, de Stanislas Rodanski, par Georges Lavaudant. Il s’est poursuivi avec le Dom Juan, de Jean-François ­Sivadier et On achève bien les ­anges (élégies), de Bartabas et son Théâtre Zingaro. Ensuite, il y aura (entre autres) Simon McBurney avec son extraordinaire The Encounter/La Rencontre, le déjà historique Ça ira (1)-Fin de Louis de Joël Pommerat, ou encore La Grenouille avait raison, le dernier opus de James Thierrée.

Petites formes et « nanodanse »

Mais avant cela, le festival a offert deux bijoux : Tentatives d’approches d’un point de suspension, par Yoann Bourgeois, et Cold Blood, par Michèle Anne De Mey et Jaco Van Dormael. Le premier n’est pas une création mais une nouvelle composition, par l’acrobate-danseur-performeur Yoann Bourgeois, de ses Fugues, une série de petites formes spectaculaires qui explorent ce fameux « point de suspension » dans l’espace cher au circassien. Mais ce bouquet de variations sur les Fugues de Bach ou les Metamorphosis de Philip Glass était particulièrement beau, au cœur du Domaine d’O, le parc où se tient le festival.


Cold Blood, lui, était présenté en première française, après avoir été créé à Mons, en Belgique, en décembre 2015, et avant une tournée en France et en Europe. Il était très attendu, par les spectateurs et les programmateurs. En 2012 et 2013, quand ils ont créé (à Mons, déjà), et présenté en France (à Montpellier, déjà), Kiss & Cry, la chorégraphe Michèle Anne de Mey, le cinéaste Jaco Van Dormael et leur équipe ont remporté un succès fou, avec ce spectacle qui mêlait de ­manière inédite la « nanodanse », le cinéma, le théâtre d’objet et la narration littéraire.

Cold Blood reprend le même dispositif, en l’affinant, et en développant la « danse avec les mains » ­inventée par Michèle Anne De Mey. Le spectacle procure un plaisir aussi vif que le précédent, qui tient notamment au dialogue jouissif entre ce qui est bricolé à vue sur le plateau, avec des figu­rines et des maquettes, et les images qui en résultent, projetées sur l’écran qui barre la scène.

« COLD BLOOD » PART DE LA MORT POUR RACONTER DES INSTANTS DE VIE. UNE VIE CONTENUE DANS LES MAINS DE CEUX QUI LA RACONTENT
C’est donc à un nouveau voyage sensoriel que nous convie le couple, non plus sur le chemin des souvenirs, comme dans Kiss & Cry, mais sur celui… de la mort – d’où le titre, Cold Blood. Rien de sinistre pourtant, mais plutôt le désir de jouer de toutes les manières avec l’idée de traversée du miroir. Mettre en scène sept façons de mourir – en avion, en voiture, en mangeant… – est surtout une façon de déployer sept histoires, qui naissent comme par ­enchantement dans leurs décors lilliputiens.

Cold Blood nous emmène ainsi dans une forêt de conte, au milieu du bombardement de Dresde, pendant la seconde guerre mondiale, à une soirée dans un drive-in des années 1950… Cold Blood part de la mort pour raconter des instants de vie, et voyager dans le temps, puisque les bricolages de la chorégraphe et du cinéaste leur permettent d’inventer tous les mondes possibles.

Et cette vie est tout entière contenue dans les mains de ceux qui la racontent : mains des manipulateurs de figurine et des cameramen qui filment en direct, et ­surtout mains de Michèle Anne De Mey et des danseurs Grégory Grosjean et Gabriella Iacono. Des mains comme des corps, anthropomorphes, qui exaltent toutes les formes de danses, en des scènes réjouissantes.

Le boléro en miniature

Ainsi se recréent, version « nano », le duo entre Ginger Rogers et Fred Astaire, avec des doigts revêtus de dés à coudre en guise de claquettes ; les évolutions aquatico-chorégraphiques d’Esther Williams ; une scène érotique de pole dance dans une boîte de nuit… Et, clou du spectacle, la reconstitution en miniature du Boléro, de Ravel, ­chorégraphié par Maurice Béjart et interprété par Jorge Donn, qui procure une émotion indicible.

C’est une chose bien troublante et merveilleuse qu’a inventée ­Michèle Anne de Mey avec sa « nanodanse ». Comme si la main, cet organe fabricateur qui est aussi, depuis toujours, l’instrument des marionnettistes, réunissait l’objet animé et l’objet animateur. Ces quelques centimètres carrés de chair remplie de vie, de peau comme un palimpseste, sont pour beaucoup dans l’étrangeté et la magie de Cold Blood, qui déploie tous les points de contact entre le vivant et sa représentation. Histoire de déjouer superbement son titre, puisque c’est un sang bien vif qui irrigue cette nouvelle réussite de Michèle Anne De Mey et Jaco Van Dormael.

Printemps des comédiens, Domaine d’O, 178, rue de la Carrièrasse, Montpellier. domaine-do-34.eu. Jusqu’au 10 juillet. « Cold Blood » : tournée jusqu’à fin 2017.

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June 14, 2016 8:03 PM
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Marcus Borja invente la géopoétique de la voix 

Marcus Borja invente la géopoétique de la voix  | Revue de presse théâtre | Scoop.it

Par Brigitte Cormier dans Forum Opéra :


Dans le cadre du Festival Impatience à la recherche de talents prometteurs, une magnifique aventure attendait les quelques dizaines de spectateurs intrépides qui ont consenti à embarquer pour un concert-spectacle vraiment total, nommé simplement Théâtre. Plongés dans le noir complet durant 1h30, assis en rang serrés sur des chaises en métal attachées les unes aux autres et disposées en rond comme au cirque, ils ont assisté médusés à la déferlante d'une fresque polyphonique et polyglotte incroyable de modernité et bouleversante d'humanité. Incessant va-et-vient de musiques instrumentales, petites scènes entrelacées, rythmes sensuels, fracas effrayants, babillages familiers, chants folkloriques, sacrés, déchirants... — chantés parfois en solos sublimes, parfois en chœurs puissants. Le son provenait de la périphérie ou du centre, tantôt de très loin, tantôt de tout près, et cela en 34 langues appartenant à cinq continents... Pour conclure après une gigantesque explosion, ont apparu — un par un dans le noir — les visages auto-éclairés des 50 acteurs-chanteurs nus, formant un cercle immense autour d’un public captif, mais ô combien partie prenante. Fortiche !

Ce spectacle sera repris en avril 2017 au théâtre de la Cité Universitaire.

Conception, mise en scène, direction musicale et travail vocal : Marcus Borja. Compagnie Interpréludes en partenariat avec la Compagnie Vahram Zaryan. IMPATIENCE - Festival du Théâtre émergent. Théâtre de la Colline-Paris, 8 juin 2016, 21h
 

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June 14, 2016 5:39 PM
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«La Loi de la jungle», Peretjatko tout schuss

«La Loi de la jungle», Peretjatko tout schuss | Revue de presse théâtre | Scoop.it

Par Didier Péron pour Libération


Vincent Macaigne en stagiaire du ministère de la Norme et Vimala Pons en chauffeur bourru. Photo Haut et Court dist. 


 
La République, soucieuse de ne délaisser aucun territoire hors les mannes d’une croissance économique intelligente, lance sous les auspices d’un préfet en sueur le projet «Guyaneige». Soit le premier complexe skiable en Guyane, au cœur de la forêt amazonienne, dont l’utilité écologique est moindre que la possibilité de se rafraîchir dans une bulle de neige climatisée comme on en trouve, après tout, dans les pays du Golfe. Mais encore faut-il faire valider le projet par le ministère de la Norme, qui dépêche en urgence Marc Châtaigne, un stagiaire de 30 ans qui espère décrocher un jour un CDD. Une fois sur place, il est rapidement drivé par Tarzan, une jeune universitaire qui lui tient lieu de chauffeur.

Calvaire.
Trois ans après la Fille du 14 juillet, désopilant road-movie bricolé sillonnant une France estivale en déroute, Antonin Peretjatko a changé de producteur, eu plus d’argent et s’est lancé dans l’improbable aventure d’une comédie vraiment tournée dans la jungle. Chaleur accablante, bestioles en tout genre grimpant sur les acteurs, boue et entrelacs indescriptibles de végétations tropicales documentent à l’écran le calvaire qu’à dû être une bonne partie du tournage, d’autant que certaines séquences ne peuvent avoir été faites sans que les acteurs prennent de réels risques, comme celle où une barque se renverse dans les courants d’un rapide où l’on voit clairement les deux principaux acteurs, Vincent Macaigne et Vimala Pons, tomber dans les flots déchaînés.

La Fille du 14 juillet était une sorte d’apologie solaire du débraillé et de l’inconséquence au gré d’un burlesque alcoolisé qui faisait la synthèse entre Max Pécas et Blake Edwards. Ici, tout conspire à ralentir la course folle du récit et de personnages qui ne cessent de s’agiter en pure perte - il y a véritablement une lutte intrinsèque au film entre vitesse du gag et résistance de la matière.

Absurde.
Pourtant, la drôlerie vient plutôt d’accidents plus ténus et dont Macaigne est soit la victime toute trouvée (les litres d’eau de piscine éclaboussée sur lui dès le petit-déj), soit le vecteur paniqué (quand il sort d’une jeep au beau milieu de la jungle en agitant autour de lui une bombe aérosol antimoustique). Le film paraît inaccompli et bancal, il est indéniablement moins drôle que ce dont on pouvait rêver à la seule évocation de son pitch absurde. Mais Peretjatko est habité par une folie intéressante et il essaie, de même que peuvent le faire Eric Judor et quelques autres, de donner de la vigueur à des comédies de situations, avec des personnages caractérisés non par leur appartenance sociale, mais par toute la richesse de leur maladresse opiniâtre et d’une forme d’idiotie supérieure. Le staccato néo-sixties du récit est cependant constamment modulé par l’envasement procédurier d’une France qui n’agit plus que par symboles cassés, discours dingos et cérémonies ratées. Ce en quoi la Loi de la jungle est aussi, en son exotisme même, parfaitement réaliste sur là où nous en sommes aujourd’hui.

Didier Péron


La Loi de la jungle d’Antonin Peretjatko avec Vincent Macaigne, Vimala Pons… 1 h 39.

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June 14, 2016 5:18 PM
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Remise du rapport de la MNACEP - Ministère de la Culture et de la Communication

Remise du rapport de la MNACEP - Ministère de la Culture et de la Communication | Revue de presse théâtre | Scoop.it

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Audrey Azoulay, ministre de la Culture et de la Communication, a réuni ce jour la Mission Nationale pour l’Art et la Culture dans l’Espace Public (MNACEP), présidée par Jean Blaise. Les participants ont remis un rapport à la ministre, permettant de dresser un état des lieux et un ensemble de préconisations pour mieux inscrire l’art dans l’espace public. La ministre a salué l’important travail accompli par la mission qui a su s’affranchir des frontières disciplinaires pour proposer une approche globale. Elle a annoncé un certain nombre de mesures visant à renforcer les interventions pour l’art et la culture dans l’espace public.

1/ Mieux soutenir la présence de l’art dans l’espace public

Grâce à de nouveaux modes de financement, en annonçant une étude telle qu’envisagée par la loi LCAP, relative à un fond d’intervention ;
En incitant les structures labellisées à programmer davantage hors les murs et dans l’espace public, en lien avec les collectivités territoriales ;
Grâce au renforcement du 1% artistique, qui permet de consacrer 1% du montant des travaux des constructions publiques, notamment dans les établissements scolaires,  à la commande d’une œuvre d’artiste. La ministre demandera aux préfets en lien avec les DRAC, à ce qu’ils veillent à la mise en œuvre systématique de ce dispositif dans les maîtrises d’ouvrage publiques ;
Par ailleurs, les artistes seront impliqués plus en amont dans les projets de construction ;

En renforçant la présence de la jeune création urbaine grâce à un plan pour le « street art ». 39 projets ont été lancés en 2016. Un colloque international sur le « street art » se tiendra les 13 et 14 octobre prochains à La Villette (Paris).
 

2/ Mieux accompagner les arts de la rue :

A travers une aide à 10 compagnies, dont 3 soutenues au titre de leur rayonnement national et international (KomplexKapharnaum, Opéra Pagaï et Les Souffleurs Commando Poétique), 7 projets de résidence et 2 ateliers de fabrique artistique ;
A travers une revalorisation cette année du soutien minimum de l’Etat à 200 000 € aux 6 Centres Nationaux des Arts de la Rue, qui n’en bénéficient pas à ce jour.
Soit, en tout, 800 000 euros de mesures nouvelles en 2016

 

3/ Mieux inscrire l’art au cœur des mutations urbaines

A travers un dialogue soutenu avec les collectivités territoriales, qui font le choix de soutenir cette démarche ;
En poursuivant les schémas de développement territoriaux avec les acteurs des arts visuels comme pour les arts de la rue ;
A travers une réflexion sur l’accueil des manifestations, notamment dans les centres villes, et dans les espaces publics pour les enrichir de toutes les formes d’art.
 

4/ Poursuivre les actions engagées par la MNACEP

Grâce à la création d’ArtCena, née du rapprochement des centres de ressources HorsLesMurs (cirque et arts de la rue) et du Centre national du théâtre ;
En valorisant les outils, nés des travaux de cette mission : cartographies d’HorsLesMurs, plafeforme numérique Atlasmuseum, plan guide du pOlau - Pôle des arts urbains à Tours, ou le site internet du Centre National des Arts Plastiques pour les commandes publiques.
 

Cette réunion a été l’occasion pour la ministre de rappeler qu’ « au moment où la loi Liberté de création, architecture et patrimoine, est examinée au Parlement, l’espace public est au cœur de la réflexion sur la liberté de création et de diffusion. Espace partagé et espace contraint, l’espace public suscite la négociation et le dialogue et est en cela un espace politique. C’est un espace d’apprentissage de la citoyenneté. La rencontre avec l’art a toute sa place dans ce lieu de la rencontre et de la mixité sociale. C’est en cela que le rôle que nous souhaitons accorder à l’art et à la culture dans l’espace public est un enjeu démocratique essentiel. »

A propos de la MNACEP

Installée en avril 2014 par la ministre de la Culture et de la Communication Aurélie Filippetti, la Mission Nationale pour l'art et la culture dans l'espace public (MNACEP) réunit une soixantaine de professionnels de la culture, artistes des arts de la rue et des arts plastiques, pouvoirs publics, urbanistes, etc., qui interviennent dans l'espace public. Depuis deux ans, ils ont sillonné la France afin d’aller à la rencontre des acteurs impliqués sur ces question, et d’échanger lors d’ateliers, de réunions publiques et d’entretiens. Le rapport, remis ce jour à la ministre, fera l’objet d’une restitution au sein du prochain CCTDC (Conseil des Collectivités Territoriales pour le Développement Culturel) prévu à l’automne prochain.

Chloé Sdt's curator insight, January 14, 2017 5:41 AM
Ce communiqué de presse rapporte la réunion organisé par le ministère de la culture afin de débattre sur la place de l'art dans l'espace public. Si cela ne semble pas entrer en lien direct avec mon sujet, j'ai trouvé par à la lecture de cette article des nouvelles question sur l'espace public Vs l'ère numérique que j'ai trouvé pertinentes.
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June 13, 2016 2:35 PM
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Corps de bataille - Éditions Les Solitaires Intempestifs

Corps de bataille - Éditions Les Solitaires Intempestifs | Revue de presse théâtre | Scoop.it

Actrice, j’ai appris que je devais incarner la langue pour retrouver le corps de l’auteur. Mais dans la vie, c’est d’abord le corps que je jette dans la bataille, comme un cheval, chaque seconde de la vie est de vouloir conquérir un territoire.
 
Valérie Lang était une femme de théâtre. Elle était actrice mais pas seulement. Comment être actrice si la question de savoir où et à qui je m’adresse n’est pas consubstantielle et nécessaire ? Au cœur de ces écrits inlassablement l'amour de l’autre, l’amour des autres et cette conviction incassable que le théâtre aide à vivre, aide à comprendre le monde qui nous entoure et qu’il doit être accessible à tous et pas simplement à des privilégiés.
 
Après avoir suivi une formation au Conservatoire national supérieur d’art dramatique (CNSAD) sous la houlette de Jean-Pierre Vincent, elle enchaîne les rôles pour le théâtre. De 1992 à 1998, Stanislas Nordey est associé à la direction du Théâtre Nanterre-Amandiers et Valérie Lang participe à toutes les créations. De 1998 à 2001, ils dirigent ensemble le théâtre Gérard-Philipe de Saint-Denis.

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June 12, 2016 4:09 PM
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A Grenoble, une culture ni populiste ni libérale : La réponse du maire de Grenoble à la tribune publiée par Joël Pommerat

A Grenoble, une culture  ni populiste ni libérale : La réponse du maire de Grenoble à la tribune publiée par Joël Pommerat | Revue de presse théâtre | Scoop.it

Mis en cause par le metteur en scène Joël Pommerat, les élus grenoblois défendent leurs choix budgétaires et militent pour une ouverture des lieux et projets culturels.
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«Libéral», «populiste». La tribune de Joël Pommerat (lire Libération du 3 juin) assène des qualificatifs rudes et lourds de sens. Au-delà des réductions assumées depuis deux ans dans l’ensemble du budget de la ville de Grenoble, on y lit l’intention obscure et revancharde que notre équipe nourrirait à l’endroit du monde de la culture.

Dépasser le «logiciel de pensée Malraux-Lang», est-ce considérer qu’une politique culturelle «Malraux-Lang» est nécessairement «dispendieuse et élitiste» ? La culture avoisine 1 % du budget de l’Etat, voilà qui relativise l’idée d’un modèle «dispendieux». Quant à l’existence de cultures élitaires, il serait malhonnête de l’écarter entièrement. C’est bien à cela que Malraux et Lang se sont attelés en lançant le chantier de la démocratisation culturelle, en s’ouvrant aux expressions émergentes tout en actant une séparation parfois douloureuse entre art et culture, éducation, et éducation populaire.

Grenoble est, à cet égard, un territoire singulièrement doté en structures labellisées par l’Etat. On y trouve la MC2, un Centre chorégraphique national, un Centre de développement chorégraphique, le Magasin Cnac, la Belle Electrique, un Conservatoire à rayonnement régional… Quelle autre ville de même dimension accueille autant d’institutions relevant d’un label ministériel ? C’est une chance immense pour les habitants, pour les artistes d’ici et d’ailleurs. Ces lieux sont les creusets des mille mondes de la culture, et rappellent qu’amateur ou professionnel, rayonnant ou de proximité, émergeant ou reconnu, là ne sont pas les questions fondamentales : les liens qui unissent ces mondes y sont évidents et le clivage n’a pas lieu d’être.

Mais cette densité n’est pas le fruit d’un miracle. Grenoble compte 160 000 habitants, sa fiscalité et son endettement font partie des plus élevés de France, les dotations de l’Etat baissent de plusieurs millions d’euros chaque année. Depuis 2014, nous devons réduire drastiquement notre intervention dans tous les domaines, d’abord, dans le fonctionnement interne de la collectivité mais aussi dans la culture, dont la part au budget a toutefois progressé d’un point entre 2014 et 2015.

En période d’augmentation continue des crédits alloués à la culture, la question du sens n’est que rarement posée. Le niveau de subventionnement devient souvent l’étalon de la reconnaissance du projet. C’est lorsque l’arbitrage s’impose que la question de notre rôle se pose le plus strictement.

Se limiter à Malraux et Lang, c’est aussi s’arrêter aux missions du ministère en omettant le rôle des collectivités locales, financeurs majeurs de la culture. Elles ont la responsabilité impérieuse de construire le sens qu’elles placent dans leur intervention. Or, on sait la difficulté qu’il y a à porter un projet culturel de territoire cohérent sans céder au discours stérile de rayonnement ou d’impact économique, à l’injonction d’une utilité sociale obéissant à des critères périlleux à évaluer, ou à la récompense de loyautés. Alors, quelle est notre responsabilité, à nous, ville de Grenoble ? Quel sens donnons-nous à notre intervention ?

On le sait, la contrainte économique n’est pas une politique mais seulement le contexte d’une prise de décision, laquelle est politique. Revenons sur les choix, difficiles, que nous avons assumés ces deux dernières années.

Nous avons supprimé la subvention de 438 000 euros allouée aux musiciens du Louvre Grenoble, estimant que la pérennité de l’orchestre, dont les réserves sont bien supérieures et dont le budget atteint 3,2 millions d’euros, n’en serait pas ébranlée. La mise à disposition gracieuse de locaux et d’outils de communication a été maintenue, pour plus de 100 000 euros annuels.

Notre écot à la MC2 a baissé de 6 % (de 1,75 à 1,65 million d’euros). La ville met le bâtiment à disposition de la structure, pour un montant non facturé de 1,7 million d’euros. Le déficit de la MC2 se creuse depuis sa réouverture en 2004 : il est urgent d’adapter le projet aux ressources disponibles, le département et la région ayant aussi revu leur apport.

Les théâtres 145 et de Poche, occupés jusqu’alors par le Tricycle, font désormais partie d’un réseau de 3 théâtres gérés par la ville, accessibles à l’ensemble des acteurs du territoire pour leurs activités de création et de diffusion. A ces accueils s’ajoute une aide financière soutenant les créations des compagnies locales. Les discussions avec le Tricycle, dont le projet est riche et pertinent, se poursuivent pour dessiner la suite de nos relations.

L’Etat et la région ont supprimé unilatéralement leur subvention à la Régie 2C (Chaufferie + Ciel). Nous ne pouvons assumer seuls ce projet et la Régie est en liquidation : la Chaufferie sera dédiée à la jeunesse ; la réflexion s’est engagée pour sauvegarder l’usage culturel du Ciel.

Nous construisons aussi de nouvelles pistes de travail : tarification solidaire dans nos équipements, nouvelle bourse aux arts plastiques, nouvelles classes à horaires aménagés théâtre, Printemps du livre au musée, festival Street Art…

Ces arbitrages posés, notre démarche culturelle doit continuer de s’écrire, en concertation avec chacun, dans ces pages, comme à Grenoble où nous vous invitons bien sûr à poursuivre la discussion. La culture est affaire d’individuation collective : chacun s’y construit en affinité et en opposition, y trouve les outils de sa propre émancipation.

L’enjeu politique est que chacun soit reconnu dans sa dignité et son humanité et puisse exprimer ses pratiques et appartenances culturelles, que la liberté d’expression et de création artistique soit assurée, que des espaces de fabrication et d’échange s’inventent.

L’enjeu politique est aussi de s’atteler ensemble à construire du sens dans une société en profond questionnement. Pour cela, les espaces publics sont indispensables. La culture est un formidable espace public. Pour cela, les artistes sont indispensables.

Dans un contexte de rareté financière, la richesse réside dans les rapports sociaux. Il est urgent d’imaginer des espaces de dialogue nouveaux entre les habitants, les artistes, les projets culturels. De permettre aux équipes artistiques de se concentrer sur leur travail de création en leur mettant à disposition des espaces fonctionnels. De revoir l’ancrage des projets et l’utilisation des lieux, en accueillant aussi des acteurs non culturels. D’aménager des agoras dans lesquelles on puisse aussi s’arrêter sans autre intention que de boire un verre, de se réunir. De concevoir de nouvelles solidarités. En somme, de nous atteler à mettre les cultures en partage, pour faire culture commune. Est-ce «libéral» ? Est-ce «populiste» ?

Par Eric Piolle Maire de Grenoble et Corinne Bernard Adjointe aux cultures

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June 11, 2016 4:32 PM
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La riche saison 2016-2017 du Théâtre du Nord - Lille La Nuit.com

La riche saison 2016-2017 du Théâtre du Nord - Lille La Nuit.com | Revue de presse théâtre | Scoop.it

Avec un bilan de saison qui s’annonce déjà positif avant la fin, l’équipe du Théâtre du Nord a présenté la prochaine saison 2016-2017 pleine de nouveaux projets. Le premier prend déjà forme à Neuville-en-Ferrain où l’atelier de décors a été déplacé. Le deuxième sera célébré au début de la saison : le Théâtre du Nord fête les 40 ans de la Rose des Vents et renforce ses liens avec la Scène nationale en créant un Pôle européen de création et de diffusion. En plus du Next Festival, les deux maisons “accueillent ensemble deux spectacles” : Iphigénie en Tauride de Goethe mis en scène par Jean-Pierre Vincent, et Réparer les vivants d’après le roman de Maylis de Kerangal, adapté, interprété et mis en scène par Emmanuel Noblet. Tour d'horizon du programme à venir...


"Dans le nom" Tiphaine Raffier


Les pièces du collectif d’auteurs et d’artistes du Théâtre du Nord
Tiphaine Raffier, ex-élève de l’Ecole du Nord qui fait son entrée dans le collectif a l’honneur de passer la première avec Dans le nom début novembre 2016. Elle reprend cette “pièce créée au Festival Prémices 3 en 2014” avec six comédiens “pour la plupart issus comme elle de l’Ecole du Nord”. Les décors sont construits par l’atelier du Théâtre, et l’équipe l’aide dans la création et le développement de sa compagnie.


En février 2017, Bérangère Vantusso présentera à son tour L’Institut Benjamenta d’après le roman de Robert Walser. “Vingt-corps [de marionnettes hyperréalistes] sont mis en jeu pour raconter les domestiques de l’Institut”. Elles seront même emmenées à la Villa Cavrois pour une nocturne exceptionnelle avec des spectateurs complices qui jouent le jeu de venir répéter avec la metteuse en scène.


En mars 2017, Matthieu Roy nous dévoilera à l’Idéal de Tourcoing une pièce origniale Europe Connexion en français et en mandarin. Il s’est “emparé du texte de la jeune autrice engagée, Alexandra Badea” pour le mettre en scène grâce à “un dispositif immersif : équipés de casques audio, les spectateurs s’installent au cœur du système dans lequel évolue le personnage”... Ce spectacle sera créé à Tawaïan au Taïpei  Arts Festival en octobre 2016 avec une distribution franco-taïwanaise.

On pourra aussi retrouver au cours de la saison Rémi De Vos, Marie Desplechin…

Les concerts, les spectacles en famille...
Cette saison 2016-2017 débute traditionnellement par le rendez-vous des Journées Européennes du Patrimoine samedi 17 septembre. Une occasion de découvrir les coulisses du théâtre avec la participation des élèves de l’Ecole du Nord.

On retrouve ensuite Alexis HK le 23 septembre pour un “concert au théatre” intitulé Georges & moi. Dans ce spectacle, il “informe tonton Georges [Brassens] des mouvements du monde depuis son départ”... Emmanuel Noblet prend le relais le 16 octobre avec la “lecture-concert du prix Goncourt 2015” : Boussole de Mathias Enard. En avril 2017, on découvrira les Odyssées de Lille de la violoncelliste Sonia Wieder-Atherton composées avec l’aide de Lilloises rencontrées au cours d’ateliers dans des centres sociaux de la ville. En mai 2017, la chanteuse La Grande Sophie et la romancière Delphine de Vigan collabore pour l’une et l’autre...

Les plus petits pourront aussi profiter du Théâtre du Nord avec entre autres la Jeune Fille, le Diable et le Moulin d’Olivier Py et d’après les contes des frères Grimm, du théâtre le Grand Bleu avec Hansel et Gretel, et même de l’Idéal avec Blanche Neige ou la chute du mur de Berlin…
Et ce n’est pas tout, il y aura aussi Richard III de William Shakespeare, Songes et Métamorphoses, Un jour en plus de la compagnie arrageoise Velum, la Ménagerie de verre… Et aussi des spectacles en balade… Découvrez le programme complet de la saison 2016-2017 au Théâtre du Nord.

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June 11, 2016 12:26 PM
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Au Rond-Point, des magiciens extraordinaires

Au Rond-Point, des magiciens extraordinaires | Revue de presse théâtre | Scoop.it

Par Armelle Héliot pour son blog "Le grand Théâtre du monde"


Ils intitulent leur spectacle "Nous, rêveurs définitifs" et le sous-titrent "cabaret magique". Démons et merveilles surgissent dans la grande salle pour le bonheur d'un public qui les connaît déjà, pour certains.

Pourquoi être trop long quand le message doit passer très vite !

Au Rond-Point, à la demande de Jean-Michel Ribes, Clément Debailleul et Raphaël Navarro ont mis au point un spectacle de "Cabaret magique", très extraordinaire.

Ils intitulent cette "revue" très particulière qui se développe comme un rêve avec des plages de fluidité et des brusques ruptures.

Ils ont réunis des personnalités très fortes.

Par ordre alphabétique (pas celui de l'entrée en scène ! en général plusieurs entrées en scène !)...

Saluons Eric Antoine, Ingrid Estarque, Yann Frisch, Etienne Saglio, Calista Sinclair, et les musiciens Madeleine Cazenave et Camille Saglio.

N'en disons pas plus, vous irez d'étonnements en étonnements, notamment lorsqu'une boule lumineuse drapée en un matériau si léger qu'il se disperse comme une queue de comète, passera au-dessus de vos têtes...Sans qu'aucun d'entre vous n'ose tenter de la toucher, de la saisir. Un homme est là qui semble la guider...Elle est silencieuse.

Mais il y a plein d'autres choses gamines et sophistiquées, merveilleuses, incompréhensibles ou que l'on peut tenter de décrypter.

Bientôt dans le Figaro un "vrai" papier.

En attendant courez-y et juste avant applaudissez Patrice Thibaud et Philippe Leygnac dans "Fair-Play"; Là aussi, on en dira plus.

"Nous, rêveurs définitifs" Rond-Point à 21h (18h30 pour Fair-Play).01 44 95 08 21.

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June 11, 2016 8:48 AM
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Festival d’Avignon - Journal La Terrasse

Festival d’Avignon - Journal La Terrasse | Revue de presse théâtre | Scoop.it

Par Agnès Santi dans le journal La Terrasse


Unique en France, concentrant un foisonnement redoutable et prodigieux, Avignon célèbre tous les arts vivants, le goût de la découverte et du partage, et une forme bienvenue d’enchantement collectif.


Evénement local, national et international, le Festival d’Avignon a cette particularité de conjuguer une programmation In alliant prestige et découverte, et une programmation Off toujours plus pléthorique, alliant œuvres artistiques de haute qualité et spectacles moins convaincants. Complètement transformée en juillet, Avignon devient une ville-théâtre et une ville-monde effervescente, où se pressent artistes, programmateurs et publics. Les uns en quête de modalités de rencontres avec les autres, et vice versa. Concentré unique et aimant puissant, Avignon semble voué à une insatiable surenchère qui oblige les compagnies à un parcours du combattant. C’est aussi un heureux signe de vitalité et un moment de partage qui réjouissent le cœur et l’esprit ! Rares sont les festivals où s’épanouisse ainsi le goût de la découverte et du dialogue.

Diversité des esthétiques

A l’affiche du Festival In, comme toujours, un équilibre entre grands maîtres et talents émergents ou méconnus, avec des artistes venus de tous horizons, et en particulier du Moyen-Orient et de Belgique. Le spectacle inaugural est un événement. Déjà présent à Avignon en 2014 avec The Fountainhead, une production relativement intéressante, et en 2008 avec Tragédies romaines, exceptionnel spectacle, Ivo van Hove crée dans la Cour d’honneur Les Damnés d’après le film de Luchino Visconti avec la troupe de la Comédie-Française. Retour aussi du maître Krystian Lupa, qui met en scène Place des Héros de Thomas Bernhard, après avoir proposé l’an dernier Des arbres à abattre, largement salué. Olivier Py, directeur du Festival, propose Eschyle, pièces de guerre, et, en itinérance au-delà des remparts (physiques et symboliques), Prométhée enchaîné. Dans l’esprit d’un théâtre de tréteaux, Jean Bellorini crée Karamazov d’après le roman de Dostoïevski. Julien Gosselin porte à la scène le monde meurtri de 2066, d’après le roman de Roberto Bolaño. A partir du texte de Büchner, Cornelia Rainer crée Lenz et met en lumière la figure tourmentée du poète Jacob Lenz.  Bérangère Vantusso explore la vie soumise des élèves de L’Institut Benjamenta d’après Robert Walser. La programmation riche et nourrissante propose une grande diversité d’esthétiques et de thématiques. En danse, des œuvres fortes sont à découvrir, par Marie Chouinard, Sidi Larbi Cherkaoui… Comme chaque année, afin de fournir un outil de repérage rigoureux aux spectateurs et aux professionnels, nous proposons aux festivaliers notre hors série intitulé Avignon en Scène(s) : le seul média à conjuguer un éclairage détaillé sur quasi tous les spectacles du In et sur une sélection de projets intéressants d’Avignon Off. A suivre !

Agnès Santi


photo : La Cour d’honneur du Palais des Papes, éternellement sublime ! © Christophe Raynaud de Lage

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June 11, 2016 2:16 AM
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Tribune : les 14 Centres Nationaux des Arts de la Rue publient un texte incisif

Tribune : les 14 Centres Nationaux des Arts de la Rue publient un texte incisif | Revue de presse théâtre | Scoop.it

: A la veille de la présentation des travaux de la Mission nationale pour l’art et la culture dans l’espace public, les 14 Centres Nationaux des Arts de la Rue publient une Tribune incisive sous le titre : "Un espace public en état d’urgence artistique".
Ce texte pointe notamment le rôle bien marginal du Ministère de la Culture et de la Communication dans le développement d’un secteur artistique pourtant en plein bouillonnement.

Retrouvez le texte intégral de la Tribune par ici : http://www.lefourneau.com/sites/www.lefourneau.com/IMG/pdf/8/a/7/tribune_du_reseau_des_cnarep.pdf

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June 16, 2016 12:56 PM
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NEGOCIATION ASSURANCE CHOMAGE : LE MEDEF MIS EN ECHEC PAR NOS LUTTES … ELLES CONTINUENT !

NEGOCIATION ASSURANCE CHOMAGE : LE MEDEF MIS EN ECHEC PAR NOS LUTTES … ELLES CONTINUENT ! | Revue de presse théâtre | Scoop.it

Communiqué de la CGT- Spectacle
Mise à jour le 16 juin 2016



NEGOCIATION ASSURANCE CHOMAGE : LE MEDEF MIS EN ECHEC PAR NOS LUTTES … ELLES CONTINUENT !

Le jeudi 16 juin, la huitième et dernière séance de négociations sur l'assurance chômage s'est conclue par un échec du Medef à imposer des baisses de droits aux allocataires. Le patronat, amené par le Medef, a refusé depuis le début d'augmenter les recettes.
La Cgt a refusé de porter toute co-responsabilité et n'a pas signé le procès-verbal de désaccord.
Le Medef a continué de torpiller l'accord du 28 avril ouvrant des droits nouveaux aux artistes et aux techniciens intermittents du spectacle, y compris en continuant d'exiger la participation de l'Etat au financement des annexes 8 et 10, ce que nous refusons catégoriquement !

Le patronat a y compris refusé de proroger la convention actuelle, prenant le risque de suspendre le versement des allocations au 1er juillet. Son intransigeance oblige l'État à reprendre la main à travers plusieurs décrets : la ministre du Travail a annoncé un décret prorogeant les droits à partir du 1er juillet pour l'ensemble des allocataires, et un décret à la mi-juillet transposant l'accord pour les artistes et les techniciens intermittents du spectacle.

La Cgt sera très vigilante sur le contenu des décrets, n'acceptera aucun recul des droits pour les allocataires et exige que le gouvernement intègre des augmentations de recettes au régime général en rappelant ses propositions :
-surcotisations sur les contrats courts
-contributions sur les ruptures conventionnelles des seniors
-déplafonnement des cotisations sur les salaires supérieurs à 12 000 €/mois
-égalité salariale entre femmes et hommes

Ces mesures résorberaient le déficit de l'Unedic et permettraient d'améliorer les droits des demandeurs d'emploi.

Augmenter simplement les cotisations patronales de 1 %, comme nous l'avons fait dans l'accord du 28 avril, rapporterait au régime général 5 milliards d'euros, alors que le déficit annuel est de 4 milliards !

Bien évidemment nous allons être extrêmement vigilants sur la transposition de l'accord du 28 avril dans le deuxième décret. Le gouvernement serait bien inspiré de sortir ce décret le plus tôt possible, en plein Avignon en particulier, plutôt que d'insulter les manifestants et la Cgt en particulier.

La lutte unitaire paye : elle continue plus que jamais, autant sur l'assurance chômage que contre le travail gratuit des artistes et contre la loi Travail.

Allons enfin vers la construction de nouveaux droits et une véritable sécurité sociale professionnelle !

Pour l'IDF : AG Lundi 20 juin à partir de 19H à la Bourse du Travail – 3 rue du Château d’Eau - salle Grande Croizat – M° République

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June 16, 2016 3:00 AM
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Théâtre Firmin Gémier : découvrez le futur équipement culturel - Détail d'une actualité | Ville d'Antony

Théâtre Firmin Gémier : découvrez le futur équipement culturel - Détail d'une actualité | Ville d'Antony | Revue de presse théâtre | Scoop.it



Le maire d'Antony Jean-Yves Sénant a signé le permis de construire du futur théâtre Firmin Gémier, le vendredi 20 mai. À l’image du cinéma Le Sélect, ce nouvel équipement culturel se veut fonctionnel, moderne et spacieux. Il ouvrira ses portes en 2019. Visite guidée.

Un équipement en harmonie avec son environnement

Le théâtre Firmin Gémier aura fière allure, en face de la médiathèque Anne Fontaine et à proximité de la gare RER et du parking du centre-ville. Sur un plan architectural, l’entrée du bâtiment se distinguera par sa grande façade vitrée donnant sur la rue Maurice-Labrousse. Elle pourra être occultée par des rideaux à enroulement pour offrir aux visiteurs un espace chaleureux et lumineux. Cet équipement, en partie enterré, aura une hauteur comprise entre 7,94 m et 10,89 m sur sa partie la plus élevée, soit bien moins que les immeubles voisins. Un parvis devant le théâtre et un alignement d’arbres formeront un ensemble qui viendra se fondre harmonieusement dans le paysage urbain. Il apportera un souffle nouveau au centre-ville, le valorisera en créant du lien entre une place du Marché réaménagée et le quartier Saint Saturnin construit autour de l’église et de l’Hôtel-de-Ville. Symbole de la vie culturelle antonienne, il renforcera l’image et l’attractivité de notre commune.


Découvrez le futur théâtre en vidéo ! https://youtu.be/NPL-fJefUjg

700 m² d’espaces intérieurs

Passé le vaste hall d’accueil, le public accédera directement à la salle de spectacle confortable et fonctionnelle. Les sièges mobiles et rétractables pourront être démontés pour créer différentes configurations : frontale, bi-frontale ou tri-frontale. Cette caractéristique permettra au théâtre Firmin Gémier d’accueillir toutes sortes de spectacles et de concerts, en proposant au public une acoustique de qualité. La salle disposera de 180 places de plus que l’ancien théâtre et d'une scène plus grande. Le sous-sol sera réservé aux artistes et au personnel : y seront regroupés les loges et les locaux techniques et de rangements. Au premier étage, un espace détente attendra les visiteurs autour d’un bar ouvert avant et après les spectacles. Le second étage abritera une salle de répétition, des bureaux, d’autres locaux pour les archives et le matériel technique.


Complémentarité et diversité

Théâtre La Piscine à Châtenay-Malabry, Espace cirque d’Antony et bientôt théâtre Firmin Gémier : très complémentaires, ces trois équipements seront en mesure de satisfaire tous les publics, quels que soient leurs attentes et leur âge. Alliant une programmation savante et populaire, cette structure proposera des spectacles vivants hétéroclites et inattendus. La programmation laissera place à des artistes connus et d’autres en devenir. Des temps de répétition et de création d’œuvres originales leur seront proposés pour qu’ils puissent s’approprier ces nouveaux lieux, s’y sentir à leur aise. Les événements culturels majeurs comme Place au jazz ou les Rencontres internationales de la guitare y trouveront une scène à la mesure du talent des artistes.
Calendrier

20 mai 2016 : signature du permis de construire
Début 2017 : démarrage des travaux
Printemps 2019 : ouverture du théâtre

Chiffres clés

• Un équipement de 700 m²
• 514 places assises et 700 places débout
• Plus de 100 spectacles par an
• Un hall d’accueil de 130 m²
• Une scène de 16 m de large, 10 m de profondeur et 9 m de haut
• 6 loges
2 questions à Isabelle Rolland, Maire-adjointe chargée de la culture

DANS QUEL CONTEXTE CE NOUVEAU THÉÂTRE VA-T-IL VOIR LE JOUR ?


Le théâtre Firmin Gémier, c’est une longue histoire avec les Antoniens. Créé en 1967 en face du marché, il a fonctionné pendant 45 ans avant d’être fermé. D’autres lieux dédiés au spectacle vivant ont ouvert leurs portes : l’espace Cirque en 2005 et le théâtre La Piscine à Châtenay-Malabry en 2008. Historiquement, ces trois structures très appréciées du public prennent leur source à Antony. C’est pourquoi la Ville souhaite la réouverture d’un théâtre en centre-ville, près du RER. L’objectif est d’offrir aux habitants un équipement moderne et de proximité à l’image du cinéma Le Sélect. En participant à la richesse de notre offre culturelle, il renforcera la notoriété d’Antony. 


À QUOI RESSEMBLERA LA PROGRAMMATION ?


Avec l’équipe en place qui connaît bien la ville et ses habitants, nous privilégierons une programmation variée et complémentaire de ce qui existe déjà. La Ville souhaite faire de ce théâtre un lieu convivial favorisant les rencontres entre les différents publics mais aussi avec les artistes. Dans cette nouvelle salle, nous programmerons des concerts de musique classique avec par exemple la venue de l’Orchestre National d’Île-de-France ou bien des Siècles. Des spectacles de danse seront également proposés. Les œuvres théâtrales, créées sur place pour certaines d’entre elles, seront jouées durant plusieurs semaines, ce qui permettra aux Antoniens d’avoir le temps de les découvrir et de les faire partager. Grâce aux installations techniques, les rapports entre la scène et le spectateur seront multiples. Cela apportera une originalité propre au théâtre Firmin Gémier en comparaison des scènes voisines. Autant de moments riches en découvertes et en émotions que nous serons invités à vivre.

Voir sur le site : http://www.ville-antony.fr/actualites/nouveau-theatre-firmin-gemier

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June 15, 2016 7:20 PM
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Intermittents : grève des salariés du « in » d’Avignon

Intermittents : grève des salariés du « in » d’Avignon | Revue de presse théâtre | Scoop.it

Par Clarisse Fabre dans Le Monde

Sur le front artistique, rien n’est plus inquiétant pour le gouvernement que la menace de turbulences sociales et de grèves pendant les festivals d’été. Le Collectif du festival « in » d’Avignon le sait bien : déjà mobilisé il y a deux ans lors de la précédente crise des intermittents, il vient d’annoncer, mercredi 15 juin, vers 20 heures, sa décision de faire grève jeudi 16 juin, alors que les partenaires sociaux doivent tenir leur dernière réunion – théoriquement – sur les annexes 8 (techniciens) et 10 (artistes) de l’Unédic.

Actuellement, 210 personnes travaillent à la préparation du festival d’Avignon, lequel aura lieu du 6 au 24 juillet : outre les 28 salariés permanents, figurent aussi des intermittents (artistes ou techniciens) qui sont en répétition, ou montent les décors. Et ce chiffre va croître progressivement au fur et à mesure que l’échéance approche.

Sur les 134 personnes qui ont pris part au vote, mercredi, 103 ont répondu « oui » à la grève, 20 ont dit « non ». A cela s’ajoutent 5 votes blancs et quelques bulletins nuls. « Nous, salariés du festival “in” d’Avignon, déclarons à 76,8 % notre total soutien à la grève. Nous prendrons part à la journée d’actions et de mobilisation dans tout le pays pour défendre nos professions et l’application de l’accord du 28 avril », déclare le Collectif du festival « in » dans un communiqué.

Des points d’accord, mais insuffisants

Le 28 avril, un accord a été signé, à l’unanimité, par les syndicats du secteur culturel ainsi que par la Fesac, l’organisation patronale qui rassemble les employeurs du spectacle vivant et de l’audiovisuel. Au terme d’une vaste concertation menée depuis deux ans, en vue de réformer les annexes 8 et 10, les négociateurs ont intégré les revendications essentielles des intermittents : pour être éligible à l’assurance-chômage, les artistes et les techniciens devront effectuer 507 heures en douze mois (et non plus 507 heures en dix mois ou dix mois et demi comme c’était le cas depuis 2003). En contrepartie, diverses mesures ont été votées en vue de réaliser des économies – pour un montant évalué entre 84 et 93 millions d’euros par un comité d’expert nommé par Matignon.

Cela ne suffit pas, ont rétorqué les négociateurs de l’Unédic, à l’échelon interprofessionnel (à l’exception de la CGT et de FO) : dans sa lettre de cadrage, en mars, le Medef avait demandé aux partenaires sociaux de réaliser 105 millions d’euros d’économies ; par ailleurs, l’organisation patronale estimait que l’Etat devait contribuer à hauteur de 80 millions d’euros, au titre de sa « politique culturelle ».

Lire (en édition abonnés) :   Intermittents, si près du but…

Matignon a déjà annoncé qu’il participerait à hauteur de 12 millions d’euros, afin d’atteindre les 105 millions d’euros d’économies réclamées. Au-delà, Manuel Valls ne souhaite pas s’engager sur le financement de l’assurance-chômage, laquelle doit relever de la solidarité interprofessionnelle.

Mais, politiquement, afin de calmer le jeu, le gouvernement entend donner des « garanties » aux négociateurs de l’Unédic en abondant un fond pour l’emploi dans le spectacle pour un montant de 90 millions d’euros. Avec le raisonnement suivant : en transformant des emplois précaires en emplois stables, on allégera d’autant les dépenses d’indemnisation du chômage. Le premier ministre marche sur un fil, à la veille de la réunion du 16 juin.

Lire aussi (en édition abonnés) :   Intermittents : l’Etat prêt à un petit coup de pouce financier

Clarisse Fabre
Reporter culture et cinéma

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June 15, 2016 1:20 PM
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 Sophie Joissains explique à Gomet' pourquoi elle démissionne du Conseil Régional 

 Sophie Joissains explique à Gomet' pourquoi elle démissionne du Conseil Régional  | Revue de presse théâtre | Scoop.it

Publié dans Gomet'


Sophie Joissains vient d’annoncer qu’elle démissionne de la vice-présidence du Conseil Régional où elle était en charge de culture et du patrimoine, pour se consacrer à la ville d’Aix-en-Provence. Elle explique à Gomet’ les raisons de son choix.

 Gomet’: Pour quelle raison avez-vous quitté votre poste au Conseil Régional ?

Sophie Joissains : C’est très simple. Quand je me suis retrouvée au pied du mur où il fallait que je démissionne soit du Conseil Régional, soit du Conseil municipal, je n’ai pas pu quitter ma ville. Je me suis aperçue qu’il était difficile de faire les deux : le poste au Conseil Régional est très chronophage et comporte de nombreux déplacements. Je n’ai pas pu conjuguer les deux.

 Gomet’: Vous  ne l’aviez pas anticipé ?

Sophie Joissains : Pas vraiment. Je suis allée à la Région pour deux raisons : d’une part parce qu’on me l’avait demandé, pour que la ville d’Aix soit représentée, d’autre part parce qu’il fallait gagner le combat contre le FN. Christian Estrosi nous a proposé un beau programme et j’avais très envie de poser les jalons d’une nouvelle politique culturelle. Nous avons réussi à poser un socle ensemble. J’ai donc atteint deux objectifs : la ville d’Aix est bien identifiée à la Région et le FN a été battu.

Gomet’: Vous êtes donc 4ème adjoint à la culture et à la politique de la ville d’Aix-en-Provence, et également sénateur des Bouches-du-Rhône. La loi de non cumul des mandats ne s’applique pas pour ces deux mandats ?

Sophie Joissains : C’est encore possible jusqu’en 2017 mais cela n’empêche pas d’avoir des délégations au conseil municipal. En 2017, je continuerai à être sénateur et je n’aurai plus le titre d’adjointe. Mais cela ne m’empêchera pas d’être conseiller municipal délégué. Ce n’est pas le titre qui m’intéresse, mais la proximité avec la ville.

 

Le communiqué de Sophie Joissains :  « La loi sur le cumul des mandats m’impose de faire un choix avant le 30 juin. J’ai choisi ma ville. C’est avec regret que je quitte la Région où, aux côtés de Christian Estrosi, j’ai travaillé à mettre en place les jalons d’une politique culturelle pérenne, ambitieuse et ouverte. Mais je suis profondément fière d’avoir mené le combat difficile qui a été le nôtre, fière de ma ville qui nous a donné le plus beau score dès le premier tour. Je pars rassurée aussi car je le sais, Aix-en-Provence sera considérée comme elle le mérite à la Région Pour Christian Estrosi l’équité territoriale est une valeur essentielle. Je reviens pleinement avec joie. Aix est ma ville ». Sophie Joissains Sénateur des Bouches-du-Rhône Vice-président du Conseil régional Adjoint à la Ville d’Aix-en-Provence.

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June 14, 2016 5:58 PM
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Les Inrocks - “Monsieur Armand dit Garrincha” : Eric Elmosnino rejoue au foot

Les Inrocks - “Monsieur Armand dit Garrincha” : Eric Elmosnino rejoue au foot | Revue de presse théâtre | Scoop.it

Par Patrick Sourd dans les Inrocks


Eric Elmosnino reprend son hommage à Manoel Francisco dos Santos dit Garrincha, figure mythique du football brésilien des années 1960 et plus grand ailier droit de tous les temps.


Les accords lancinants d’une guitare que l’on gratte comme un métronome mesure l’attente… “Ça se voit pas que j’ai pas fini de cirer mes chaussures. Des chaussures de foot, ça se cire sur le dessus et le dessous… Jusqu’entre les crampons”, nous lance l’artiste chopé au début du spectacle par une caméra indiscrète cadrant le désordre de sa loge, son vestiaire pour l’éternité.


Eric Elmosnino est ce monsieur Armand qui joue les stars capricieuses, tarde à se montrer pour donner ce qu’il pense être une interview à un public qu’il prend pour une bande de journalistes. Alors, on attend le début du show devant la façade minimale de sa retraite aux murs peints à la brésilienne.


Eric Elmosnino a passé la commande de cet hommage à Garrincha
Fan de foot qui n’a qu’une idole, demi-sel qui conte ses petites arnaques comme autant de blagues qui traînent sur la Canebière, monsieur Armand a eu son heure de gloire quand il jouait à Marseille au Stade Vélodrome. Aujourd’hui, la mémoire transformée en yaourt par des abus de mezcal, il est passé au Fanta orange et interdit que l’on fume. Il débite en has been la quenouille d’une vie qui s’éclaira un jour de sa rencontre avec son héros : l’immense Garrincha.


Les fées du foot et du théâtre se sont penchées sur le berceau de ce spectacle


Une fois n’est pas coutume, l’idée est venue de l’acteur. Eric Elmosnino a passé la commande de cet hommage à Manoel dos Santos dit Garrincha comme un rêve d’écriture. Serge Valletti l’a exaucé au centuple. Les fées du foot comme celles du théâtre se sont penchées sur le berceau de ce spectacle qui se vit comme une finale de coupe.


L’auteur, tout à son affaire, nous surprend. Nous piège à chaque instant. Dribbleur de mots, il s’amuse et louvoie, ne passe jamais en force, a du nerf et du style. Tel que pouvait le faire Garrincha, on croit qu’il va par là, il passe par ici. Il nous fait tourner en bourrique et l’on adore ça.


La performance touche à l’apothéose kitsch


Le cheveu en bataille, la chemise imprimée ouverte sur un marcel épique, l’acteur jubile de ce rôle taillé sur mesure en abattant son jeu en comédien comblé. Belote, rebelote et dix de der, la performance touche à l’apothéose kitsch quand il nous fait un numéro de cabaret pour taper le duo en crooner désabusé avec un merle siffleur aussi noir et cabot qu’un arbitre.
Pour citer la fine équipe au complet, on accordera un coup de chapeau à Patrick Pineau qui signait là sa première mise en scène en l’an 2000 et la reprend aujourd’hui. “Ce qui ne se fait pas avec grâce ne doit pas se faire”, écrit Valletti. On se réjouit de cette grâce qui réunit à nouveau ces trois-là pour notre plus grand plaisir


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Monsieur Armand dit Garrincha de Serge Valletti, mise en scène Patrick Pineau, avec Eric Elmosnino, du 16 au 30 juin aux Nuits de Fourvière, Préau du collège Jean-Moulin, nuitsdefourviere.com

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June 14, 2016 5:32 PM
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Julie Desprairies, l'experte en chorégraphies « in situ »

Julie Desprairies, l'experte en chorégraphies « in situ » | Revue de presse théâtre | Scoop.it

Par Rosita Boisseau dans Le Monde


Son nom de belle des champs est à l'exact opposé de son travail et de sa passion : les bâtiments, les monuments, les friches, de tous styles (les carrières du Pont-du-Gard, les gratte-ciel de Villeurbanne...) et en tout genre (brut, pop, art déco...). Dans ces environnements, Julie Desprairies, formée à l'histoire de l'architecture et à la performance, met en scène des incrustations de corps, des injections de couleurs, véritable dentelle de mouvements exécutés par des danseurs amateurs. Et c'est non seulement harmonieux et subtil, mais aussi riche en jeux de proportions, vertiges de perspectives, que cette experte en chorégraphies in situ (une vingtaine de pièces depuis 1998) sait agencer avec discrétion.

Celle qui a découvert la même année, à 14 ans, Maurice Béjart et la Fallingwater House, de Frank Lloyd Wright, en Pennsylvanie, ne perd jamais de vue les lieux - "Ce sont eux qui me donnent des idées" -, mais garde toujours à l'oeil les humains "qui donnent sens et vie à l'espace". Sa nouvelle création, L'Opera nell'opera, conçue dans et pour le bâtiment de l'Opéra de Lyon, reconstruit par Jean Nouvel, fait se croiser 45 employés du lieu avec 155 personnes venues de l'extérieur. "J'aime faire travailler et danser les amateurs quels qu'ils soient, glisse-t-elle. Je ne les forme pas à la danse. Je trouve avec eux un lexique du bâtiment."

Entre les deux groupes, elle a mis en place des échanges de savoirs, de chansons, d'images... Un an de travail et de documentation (archives, films, visites, entretiens...) - "Le minimum lorsqu'on débarque dans un lieu pareil est de connaître impeccablement son sujet" - pour un événement éphémère et profondément humain en trois actes et quelque deux cents costumes.

Rosita Boisseau
Journaliste au Monde


Voir le film (7mn) « Cinq points de vue autorisés sur les Courtillières », par Julie Desprairies et Vladimir Léon En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/culture/video/2014/06/10/cinq-points-de-vue-autorises-sur-les-courtillieres-par-julie-desprairies-et-vladimir-leon_4434982_3246.html

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June 14, 2016 3:12 PM
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Orléans : Nominations de Séverine Chavrier et de Maud Le Pladec

Orléans : Nominations de Séverine Chavrier et de Maud Le Pladec | Revue de presse théâtre | Scoop.it
Communiqué de presse du ministère de la Culture et de la communication : 

Nominations au Centre dramatique national (CDN) et au Centre Chorégraphique National (CCN) d’Orléans 


 Audrey Azoulay, ministre de la Culture et de la Communication, en plein accord avec Olivier Carré, député du Loiret, maire d'Orléans, et François Bonneau, président de la Région Centre-Val-de-Loire, a nommé Séverine Chavrier et Maud Le Pladec, respectivement à la direction du Centre dramatique national d'Orléans (CDN) et du Centre Chorégraphique National (CCN) d’Orléans, à compter du 1er janvier 2017. Ces deux nominations représentent un beau passage de témoin entre ces deux artistes et leurs prédécesseurs, le metteur en scène Arthur Nauzyciel pour le CDN et le chorégraphe Josef Nadj, fondateur du CCN, auxquels la ministre tient à rendre un hommage chaleureux. 

 Séverine Chavrier et Maud Le Pladec incarnent une nouvelle génération d’artistes. Elles partagent toutes deux une approche artistique similaire, développant un travail singulier sur l’écriture et mêlant leur discipline avec les autres arts. 

 Fortes de leurs expériences en France mais également à l’étranger, nourries de rencontres avec des artistes du monde entier, elles portent dans ces deux établissements une vision ouverte sur leur art, à travers des créations originales et une programmation tournée vers les expressions contemporaines. 

 C’est le sens du projet de Séverine Chavrier au CDN, en accueillant des artistes comme les metteurs en scène Jonathan Capdevielle et Sanja Mitrovic ou le projet de Louise Sari, scénographe et plasticienne. 

 C’est aussi le sens du projet de Maud le Pladec au CCN, qui entend favoriser la collaboration avec le champ de la création musicale et la réflexion portée vers les pratiques artistiques au sein de la société.
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June 13, 2016 2:13 PM
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L’Ecole des Sables et la danse contemporaine africaine

L’Ecole des Sables et la danse contemporaine africaine | Revue de presse théâtre | Scoop.it

Par Rosita Boisseau dans Le Monde


Des chèvres, des oiseaux, des chiens sauvages, un dinosaure entre deux bungalows, une toile de tente sur une arène de sable jaune et la mer à l’horizon. A 50 kilomètres au sud de Dakar, l’Ecole des Sables, celle de la chorégraphe Germaine Acogny, rendez-vous des danseurs de tout le continent africain depuis 1998, ressemble à sa carte postale. En plus insolite – des rochers noirs lunaires pointent leur nez un peu partout –, plus rudement vivante aussi. Le bruit énorme d’un forage dans le village de Toubab Dialaw, à quelques centaines de mètres, scande les cris et les rires des danseurs au travail que submergent les percussions des musiciens, et ça fouette !

Ambiance électrique et grosse émotion, vendredi 10 juin, pour la présentation des travaux d’élèves, point final d’un stage intensif de deux mois et demi non-stop. Le matin, la sculptrice Claire Lamarque a installé deux statues grandeur nature, l’une masculine, l’autre féminine, dans des postures inspirées par la technique Acogny. « Ce sont les mouvements des danses de l’Aigle et de l’Epervier déconstruites par Germaine », commente la plasticienne, basée à Dakar.

A 72 ANS, GERMAINE ACOGNY EST UNE STAR QUE LE BOULOT ET LA CÉLÉBRITÉ COURSENT SANS RÉPIT


Dans l’après-midi, plus de 300 spectateurs débarquent. Germaine Acogny, « Maman Germaine » pour les danseurs, les rejoint sous la toile et la scène de sable baptisée Aloopho du nom de sa grand-mère, prêtresse yoruba. A 72 ans, Acogny, qui a dansé pour la première fois en soutien-gorge dans la pièce Mon élue noire, chorégraphiée en 2015 par Olivier ­Dubois, est une star que le boulot et la célébrité coursent sans répit. « Heureusement que le succès est venu tard, glisse-t-elle en riant. J’ai échappé à la pression de devoir rester au sommet. »


Germaine Acogny vient d’être élue par le Magazine de l’Afrique parmi les cinquante intellectuels africains qui comptent. A New York, en mai, lors du festival Dance Africa, 4 000 spectateurs lui ont souhaité son anniversaire en chantant. Débordée par les tournées, elle passe la main tranquillement à son fils, le chorégraphe contemporain, chercheur et pédagogue Patrick Acogny, tout en continuant à animer des ateliers. « Ici, la pensée est celle de Germaine, précise-t-il. Nous sommes africains et d’abord enracinés dans les danses traditionnelles. Viennent se greffer là-dessus d’autres techniques corporelles. » Ainsi qu’une analyse critique ajustée de la ­fabrication du geste.

Dans l’arène, les vingt interprètes âgés de 22 à 29 ans mettent la gomme. Dix hommes et dix femmes. « Une première, précise fièrement Patrick Acogny. Jusqu’à présent, nous avions trois garçons pour une fille. Les femmes ne voyagent pas si facilement. La religion, la tradition sont encore très présentes. Décider de devenir danseuse contemporaine ne va pas encore de soi. » En attendant, elles sont bien là et tout le monde fait corps pour enchaîner pied au plancher six petites pièces, six styles différents.

« Nous formons une ­famille africaine »

Energie surdimensionnée, maîtrise de la dépense physique et du plaisir – sur du sable en plus ! –, la troupe assume avec un sérieux magnifique la marche un peu raide de la chorégraphe belge ­Karin Vyncke, la souple géométrie de Sophiatou Kossoko, la performance poing levé de Nora Chipaumire. « C’est très émouvant de les voir à fond comme ça, glisse ­Sophiatou Kossoko, basée près de Tours, régulièrement invitée comme enseignante. Travailler avec eux est rafraîchissant, difficile aussi. Aucun n’a la même formation. Cela oblige sans cesse à réévaluer sa propre façon de penser et à calibrer pour chacun d’entre eux ce que nous voulons transmettre. »

Ces vingt danseurs, sélectionnés parmi 60 dossiers pour suivre cette formation sur trois ans – trois mois par session –, viennent de quinze pays : l’Ethiopie, l’Egypte, la Tanzanie, le Rwanda, le Bénin, l’Ouganda… « Nous formons une ­famille africaine », résument certains. Ils parlent anglais, français, différents dialectes aussi. Six sont musulmans et font le ramadan. Un ralliement de toute beauté dans la bonne humeur et la férocité du travail. « La plupart sont ­professionnels mais ne gagnent pas encore leur vie avec la danse », ­précise Patrick Acogny. Un des danseurs, le Sénégalais Pape Ibrahima Fayé, va d’ailleurs intégrer P.A.R.T.S., le centre de formation prestigieux dirigé par Anne Teresa de Keersmaeker, à Bruxelles, avec lequel l’Ecole des Sables crée des échanges depuis trois ans.

PLUS DE 600 DANSEURS AFRICAINS SONT DÉJÀ PASSÉS PAR L’ECOLE DES SABLES, CENTRE INTERNATIONAL DE DANSES TRADITIONNELLES ET CONTEMPORAINES D’AFRIQUE



Merveilleux phénomène que cette Ecole des Sables, centre international de danses traditionnelles et contemporaines d’Afrique. Plus de 600 danseurs africains y sont déjà passés. Pédagogue d’abord et avant tout, Germaine Acogny a bataillé toute sa vie pour une école. Celle qui se présente comme une « femme noire, née au Bénin, ethnie yoruba, grandie au Sénégal, divorcée avec deux enfants, remariée à un Allemand », a d’abord ouvert un studio à Dakar en 1968 « pour arrondir les fins de mois ». Elle y donne des cours de danse africaine à sa façon, raffinant une technique moderne personnelle centrée sur la colonne vertébrale, portée par la connaissance des traditions, l’observation de la nature et des animaux. Sa méthode est désormais enseignée par quinze professeurs diplômés dans le monde entier.

En 1977, elle se voit confier par le président sénégalais, Léopold Sédar Senghor, et Maurice Béjart la direction de l’école Mudra Afrique, à Dakar. Sa fermeture en 1982 la contraint à un nouveau départ. A Toulouse, puis de nouveau au Sénégal. « Au début, je voulais juste bâtir une maison pour ma retraite à Toubab Dialaw et puis… » La fièvre de la transmission est remontée de plus belle.

« C’est un rêve d’être là »

Depuis 1996 et la pose de la première pierre sur 5 hectares, cette entreprise déraisonnablement humaine qu’est l’Ecole des Sables – sans eau ni électricité au départ – est tenue à bout de bras par ­Germaine Acogny et son mari, Helmut Vogt, qui démarche la terre entière pour faire tourner la maison et accueillir les danseurs pour la plupart sans moyens. « La situation reste très fragile, précise-t-il. Il faut se battre de plus en plus pour trouver les moyens. »

Et pourtant, entre 1999 à 2004, grâce au soutien d’Arts International à New York, de l’Union européenne, sont apparus 24 bungalows, un théâtre, un restaurant… Pour les projets de stages en tous genres – celui pour les 20 danseurs coûte 50 000 euros –, l’ambassade des Pays-Bas, la Fondation Doen, l’Institut français à Paris répondent présents. Les interprètes démarchent chacun de son côté pour trouver parfois, mais rarement, le prix de leur billet d’avion. « C’est un rêve d’être là », s’enthousiasment-ils. Un rêve, une vision, une réalité. Une école sur du sable.

Rosita Boisseau (Toubab Dialaw (Sénégal))

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June 12, 2016 12:13 PM
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« Ici ou là, maintenant ou jamais », de Cheptel Aleïkoum, Christian Lucas, Mathurin Bolze, les Célestins à Lyon, Festival Utopistes

« Ici ou là, maintenant ou jamais », de Cheptel Aleïkoum, Christian Lucas, Mathurin Bolze, les Célestins à Lyon, Festival Utopistes | Revue de presse théâtre | Scoop.it

L’idée est à la hauteur de ce rebelle de la pesanteur qu’est Mathurin Bolze : inviter un collectif de musiciens-acrobates-circassiens à investir la belle salle à l’italienne des Célestins pour s’y livrer à toutes sortes de folies-pitreries-espiègleries…



Le collectif, 17 anciens élèves de l’école du cirque de Châlons-en-Champagne, c’est le Cheptel Aleïkoum. Tout un programme déjà, qui dit la diversité, l’animalité, l’insoumission, le conglomérat… Ces artistes pratiquent diverses disciplines du cirque, de l’acrobatie aérienne au trapèze, au mât chinois, à la roue allemande. Mais surtout, au-delà même de leur talent personnel, ils manifestent leur caractère propre : le timide, la casse-pieds, la forte en gueule, l’instituteur… Un ensemble hétéroclite composé d’identités marquées qui font les clowns à qui mieux mieux.

Mathurin Bolze a donc introduit une horde de renards dans le poulailler et encore, eh oui, à l’orchestre et au balcon. Nos charmants acrobates qui ne respectent rien, montent sur les fauteuils, bousculent les spectateurs, jouent à saute-mouton par-dessus leur tête, font mine de leur foncer dessus à bicyclette, etc. Bref, ils sèment un joyeux bazar (ici, le mot important est joyeux), car le spectacle qu’ils nous donnent est d’abord une émulsion de gaieté, un hymne à l’insolence, un débordement de bonheur : ils chantent tout le temps, même la tête à l’envers, jouent du trombone ou de la grosse caisse, montent à douze sur un vélo, et ce dans tous les sens, tête‑bêche, en tas, cul par-dessus tête, bien rangés l’un au‑dessus de l’autre, viennent vous embrasser par surprise, échangent entre eux des baisers passionnés entre chaque exercice.

Le spectacle a commencé et se terminera sur la place, dans ce qui semble la plus grande improvisation, et c’est vrai : on ne maîtrise pas la mécanique des fluides, et la foule en est un particulièrement imprévisible. Ne vous y trompez pas cependant : ces gaillards connaissent leur métier sur le bout des doigts et accomplissent des prouesses techniques qui doivent tout à des heures de travail quotidien et ne doivent rien à un amateurisme bon enfant.

Si l’ensemble sacrifie volontiers à la célébration de la gaieté, certains moments rompent le rythme par une pointe de gravité ou de beauté ou encore de lenteur. Leur morceau de bravoure est la touche finale : ils réussissent à faire entonner à tous les spectateurs d’une salle bondée pour l’occasion Ti amo (le tube italien guimauve bien connu) et les entraînent, tel le joueur de flûte, sur la place où les attend un bal à leur façon… ¶

Trina Mounier

Ici ou là, maintenant ou jamais, de Cheptel Aleïkoum, Christian Lucas, Mathurin Bolze

Conception et mise en scène : Mathurin Bolze et Christian Lucas

Avec les membres du Cheptel Aleïkoum : Nedjma Benchaïd, Manu Debuck, Mathieu Despoisses, Guillaume Dutrieux, Mathieu Duval, Marie Jolet, Mika Laforgue, Maxime Mestre, Tom Neal, Olivier Pasquet, Sophia Perez, Lola Renard, Thomas Reudet, Rémi Sciuto

Coordination artistique : Marion Floras

Lumières : Jérémie Cusenier, Joël L’Hopitalier

Régie générale : Jérôme Fèvre

Photos : © Christophe Raynaud de Lage

Du mercredi 8 au samedi 11 juin 2016 à 20 h 30



Coproduction : Célestins, Théâtre de Lyon, espace Malraux, scène nationale de Chambéry et de la Savoie, Comédie de Valence-C.D.N. Drôme-Ardèche

les Célestins • 4, rue Charles‑Dullin • 69002 Lyon

04 72 77 40 40

www.celestins-lyon.org

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June 11, 2016 12:36 PM
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Le mystère hérisson - France 3 Rhône-Alpes

Le mystère hérisson - France 3 Rhône-Alpes | Revue de presse théâtre | Scoop.it

A voir lundi 13 sur France 3, à 23h45 après le journal Soir3




Ici, on fabrique du théâtre à Hérisson. Là où certains fondent leur avenir sur les pôles d’excellence, dans ce village de la campagne bourbonnaise on a choisi un autre destin. Pourquoi et comment le théâtre s’est-il installé à Hérisson ? Le documentaire est diffusé lundi 13 juin à 23h45.

Depuis 40 ans, au milieu de la campagne bourbonnaise, un village en apparence ordinaire vit une étrange cohabitation avec le théâtre. La rencontre désirée par quelques utopistes entre paysans et gens de théâtre, entre "population de souche" et "village global", a eu lieu, elle continue, et c'est surtout à la fois une réussite économique qui défie le désarroi ambiant et une alchimie de chaudron magique. Aujourd'hui qu'en est-il de cette histoire ? que se passe-t-il de si intrigant, de si émouvant, dans cet endroit où cohabitent la théâtre et la réalité ? c'est le mystère Hérisson.

-  Un documentaire réalisé par Alain Guillon 


Voir la bande-Annonce en vidéo : http://france3-regions.francetvinfo.fr/rhone-alpes/emissions/doc-24-rhone-alpes-alpes-et-auvergne/le-mystere-herisson.html


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June 11, 2016 10:25 AM
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Skakespeare en français dans le texte

Skakespeare en français dans le texte | Revue de presse théâtre | Scoop.it

L’anniversaire de la mort du Barde a généré nombre d’ouvrages et de rééditions, dont nous vous proposons une sélection commentée.


Que sais-je ? sur Shakespeare

Une introduction parfaite, claire et précise à l’œuvre et à la vie du dramaturge élisabéthain, par l’un de ceux qui, en France, le connaissent le mieux : Jean-Michel Déprats, traducteur de Shakespeare pour la « Bibliothèque de la Pléiade ». Contexte historique, données biographiques, analyse linguistique et dramaturgique, évolution de la mise en scène, réception de Shakespeare en France : tout est impeccablement cadré.

« Shakespeare », par Jean-Michel Déprats. PUF, « Que sais-je ? » no 4033, 130 p., 9 €. www.puf.com

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Comédies de Shakespeare

Jean-Michel Déprats, en compagnie de Gisèle Venet et de quelques autres, poursuit pour la « Pléiade » son entreprise titanesque de traduction de l’intégrale des pièces, avec les tomes II et III des Comédies, qui comprend les pièces allant de 1598 à 1613. Des ouvrages de référence indispensables, notamment pour la très haute qualité de l’appareil critique. Cette parution s’accompagne d’un formidable Album Shakespeare réalisé sous la houlette de l’acteur Denis Podalydès.

« Comédies de Shakespeare », tomes II et III. Gallimard, « Bibliothèque de la Pléiade », 1712 p. et 1808 p., 72 € et 73 € (64 € et 66 € jusqu’au 31 décembre). « Album Shakespeare » : offert pour l’achat de trois volumes de la « Bibliothèque de la Pléiade ». www.la-pleiade.fr

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Dictionnaire amoureux de Shakespeare

D’« Abécédaire » à « Zigzag(s) », de « Verdi » à « Hamlet », en passant par « Freud », « Laurence Olivier », « Sorcières » ou « Will », François Laroque, autre grand arpenteur français de l’œuvre shakespearienne, vagabonde librement dans cette forêt enchantée, au fil de près de mille pages et plus de trois cents entrées.

« Dictionnaire amoureux de Shakespeare », de François Laroque, Plon, 800 p., 27 €. www.plon.fr


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Hamlet, le vrai

En 2008, un chercheur anglais déniche un trésor dans une vieille armoire : la première version d’Hamlet, l’origine du chef-d’œuvre. L’auteur de Vive la sociale !, Gérard Mordillat, s’amuse avec la pièce des pièces, et avec toutes les spéculations érudites qui l’accompagnent, notamment sur l’existence d’une éventuelle version antérieure. Mordillat imagine un « proto-Hamlet » écrit à quatre mains par Thomas Kyd et Shakespeare, et emmène le lecteur dans un jeu littéraire facétieux. Une bonne façon de fêter Shakespeare sans se prendre au sérieux.

« Hamlet, le vrai », de Gérard Mordillat, Grasset, 180 p., 18 €. www.grasset.fr


Photo : L’un des exemplaires originaux d’un ouvrage de Shakespeare découvert dans la bibliothèque de Saint-Omer en novembre 2014. (c) AP / MICHEL SPINGLER 

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June 11, 2016 7:24 AM
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Julien Gosselin transforme la tristesse en mélancolie

Julien Gosselin transforme la tristesse en mélancolie | Revue de presse théâtre | Scoop.it

Sur le site de l'émission de Joëlle Gayot sur France Culture "Une saison au théâtre"


Au Phénix, à Valenciennes, le metteur en scène Julien Gosselin travaille en paix. Artiste associé de ce superbe théâtre qui coproduit son spectacle, il est ici chez lui. Ces derniers temps, Julien Gosselin et son équipe partent tard. Il est souvent minuit passé lorsqu’ils vont se coucher.


Julien Gosselin• Crédits : Simon Gosselin.
Entre les mains des treize acteurs qui sont sur le plateau, un monument de la littérature contemporaine : 2666, de l’écrivain Roberto Bolano.

Ce roman polyphonique, qui se joue des frontières, qui multiplie les personnages, qui court de fiction en fiction jusqu’à celle ci, terrible, inspirée du réel : les meurtres irrésolus de centaines de jeunes femmes, à Santa Teresa, près de la frontière mexicaine, ce roman titanesque d’un millier de pages au bas mot, Julien Gosselin a décidé de le faire vivre sur scène.

Le défi n’a rien d’étonnant si l’on rappelle que ce jeune homme de 27 ans a adapté et monté Les Particules élémentaires de Michel Houellebecq. Julien Gosselin aime les enjeux qui bousculent l'entendement surtout lorsque ces enjeux servent son amour de la langue. Sa représentation durera 12 h avec entractes. C’est le temps qu’il faudra au public pour circuler de poésie en réalisme, de monologues en dialogues, de l’Europe au Mexique, de l’amour au crime, du passé au présent.

Nous sommes allés à Valenciennes retrouver Julien Gosselin en répétitions. Sur le plateau, trois blocs de cages en verre et tulle tendue que les comédiens déplacent eux mêmes. Un espace qui se reconfigure à volonté (la scénographie est de Hubert Colas.) Vidéos, comédiens sonorisés, musique en live, tout est en place, sous le regard aigu d’un metteur en scène dont l’attention ne faiblit jamais.

2666,   adaptation et mise en scène Julien Gosselin (Compagnie Si vous pouviez lécher mon coeur). Création les 18 et 25 juin en intégrale au phénix scène nationale Valenciennes. Puis représentations au Festival d'Avignon les 8, 10, 12, 14 et 16 juin, également en intégrales. le spectacle sera également présenté à l'Odéon Théâtre de l'Europe en septembre et octobre 2016 ainsi qu'à Toulouse (Théâtre National de Toulouse Midi-Pyrénées) et au Théâtre National de Strasbourg.

Intervenants
Julien Gosselin : Jeune Metteur en scène de théâtre

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