Le resvératrol, composé du vin rouge vendu sous forme de compléments alimentaires, n’aurait de bénéfice métabolique que chez les personnes obèses ou diabétiques, pas chez celles en bonne santé, selon une étude américaine publiée dans la revue Cell Metabolism. Présente dans la peau du raisin noir, cette molécule est souvent présentée comme à l’origine du «French Paradox», à savoir la moindre mortalité cardiovasculaire des Français malgré une alimentation riche, phénomène qui s’expliquerait par la consommation de vin rouge. Ce qui lui vaut un grand succès commercial sous forme de compléments alimentaires, notamment aux Etats-Unis, où ses ventes annuelles s’élèvent à 30 millions de dollars (23,5 millions d’euros).
Or, si le resvératrol semble bien efficace en cas d’obésité ou de diabète, rien ne prouve qu’il le soit lorsque ces troubles métaboliques sont absents. Une divergence déjà trouvée chez la souris, que l’équipe de Samuel Klein, de la Washington University School of Medicine de Saint Louis (Missouri), vient de mettre en évidence chez l’homme. Menée pendant 12 semaines sur 29 femmes non obèses et non diabétiques, dont 15 sous resvératrol et 14 sous placebo, cette étude en double aveugle ne montre aucune différence en termes de masse graisseuse, rythme cardiaque, marqueurs d’inflammation, taux de glucose, taux de lipides ou résistance à l’insuline -marqueur précoce du diabète....
Via Marie Durand-Berthiau, Pierre-André Marechal
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