Veille UrbaLyon : Aménagement urbain et planification urbaine en Afrique et en Asie

La financiarisation est le terme qui décrit le pouvoir croissant des capitaux financiers sur les processus économiques, sociaux et politiques. Avec un point de vue urbain, elle peut aussi désigner une forme d'accumulation, caractérisée par la capture de la valeur et des richesses à travers le crédit, l'assurance et d'autre formes financières intermédiaires. Le rôle de la financiarisation dans la construction de la ville est une clé de plus en plus importante pour comprendre les problèmes urbains contemporains. La table ronde menée par l'INTA et l'IAU avait pour but de répondre à quelques unes des questions que ce phénomène soulève, et de l'exploiter au mieux pour créer des espaces urbains financièrement viables.

https://yurplan.com/event/Journee-4-octobre-2018/31830 

Ateliers "Villes et climat" 

Si les villes sont les principales responsables du changement climatique, elles représentent également des territoires vulnérables face à des phénomènes multiples....Les dynamiques liées à l’urbanisation et aux changements climatiques convergent dangereusement ! 

Ces perspectives alarmantes n’ont cependant pas encore été prises en compte dans une grande partie des villes du Sud confrontées à de nombreux problèmes non résolus depuis des décennies. 

Trois ateliers se tiendront simultanément et permettront aux professionnels du développement urbain d’échanger :

1) Villes côtières, entre adaptation et résilience, animé par François Noisette, consultant, trésorier AdP

2) Résilience des villes du Sahel, animé par Aurélie Donne, consultante, chargée d’affaires chez Urbaconsulting

3) Mobilisation des acteurs locaux pour répondre aux enjeux climatiques, animé par Louis Lhopital, consultant.

En toute fin de journée, deux intervenants, Jean-François Tribillon et Aurélie Donne proposeront leur lecture de la problématique et des enjeux, à la fois opérationnels et politiques, sur les quartiers précaires, ainsi que les éléments de stratégie qu’ils préconisent  !

Sous la pression de la croissance démographique et de l’exode rural, les grandes villes des Pays du Sud rencontrent une urbanisation effrénée qui n’est pas prête de s’arrêter. Selon les Nations- Unies, depuis 2008, plus de la moitié de l’humanité vit en ville. En 2050, la planète comptera 6,4 milliards d’urbains, sachant que  « 40 % de la croissance urbaine se fait dans les bidonvilles » (Rapport annuel « Global Risks », 2017) .

Face à ces phénomènes urbains, les  données cartographiques mais aussi statistiques ont un rôle à jouer pour donner à voir les complexités des réalités spatiales et aider les pouvoirs locaux à penser le développement, bien au delà des franges urbaines.

Avec le développement des technologies numériques en Afrique de l’Ouest notamment, la donnée numérique (« Data ») est devenue une véritable clé de voûte des initiatives citoyennes.  A l’aide de leurs smartphones, les habitants de ces espaces urbains s’approprient les outils de l’open Data et du crowsourcing pour améliorer leur quotidien dans de multiples secteurs, dont celui de la mobilité urbaine. 

Un article de la Revue Population et avenir,

n°739 de septembre  2018 !

Disponible à la Doc

Depuis les années 1980, l’intensification de la mondialisation et le développement du capitalisme néolibéral sont eux aussi venus modifier la ville en profondeur. Cette transformation est marquée principalement par l’évolution des rapports et des influences entre l’entreprise, le capital et la ville.(...).

Cette montée de la place de l’entreprise dans la ville intervient dans le même temps qu’un phénomène de financiarisation de l’économie, c’est-à-dire la part croissante des activités financières, telles que les services de banques, d’assurance et de placement, dans les PIB nationaux. Ce phénomène de financiarisation de l’économie, qui est constaté à l’échelle mondiale, touche bien évidemment la ville et vient modifier les politiques urbaines.(...) La financiarisation de la ville s’est en premier manifesté dans les pays développés, accueillant de grandes métropoles refuges des investissements et placements internationaux. 

Le document préparatoire et cette journée d'échanges ont permis d'apporter un regard élargi sur les problématiques de financiarisation de l’urbain, qui puisse fournir des pistes de réflexion sur le phénomène,notamment en ce qui concerne les villes des pays en développement. Celles-ci sont en effets les nouvelles touchées par l’entrée massive des capitaux dans la ville, et présentent dans le même temps 
d’importants besoins de financements. 

Ce dîner-débat sera animé par Benjamin Michelon, Président de AdP Villes en Développement. Le débat croisera les interventions de :

• Marie Dols, urbaniste, et Thibaut Descroux, ingénieur transport, membres de l’équipe des activités internationales de l’agence d’urbanisme de Lyon partageront différentes expertises et missions de conseils visant à mieux planifier certains investissements (Ouagadougou) ou à réparer/améliorer des projets existants (Addis Abeba, Kochi).
• Jean-Fabien Steck enseignant chercheur à l’université Paris-Nanterre, spécialistes des espaces publics et productifs urbains partagera sa connaissance des usages et acteurs de la rue dans les villes émergentes.
• Jean-Baptiste Lestra, Paysagiste, fondateur d’Itinérairebis (collectif d’indépendants), enseignant à l’Ecole Nationale Supérieure du Paysage de Marseille, nous permettra d’aborder la question des compétences et profils nécessaire pour la qualité des projets.

Dans numéro, Laure Criqui propose de revisiter la voirie comme un thème de dialogue et d’apprentissage. C’est également ce que développe Marie Dols en partageant ses expériences (Ougadougou). Serge Salat propose quant à lui 10 principes pour une approche durable de la voirie. Enfin, l’analyse développée par Célina Carrier et Laure Criqui envisage le processus de fabrication de la trame urbaine comme un espace de dialogue. Concernant les usages, Gustavo Riofrío propose une lecture du tracé viaire qui innerve les quartiers à Lima tout comme Marie Guibert qui décrit la place et l’évolution des usages des ruelles à Ho Chi Minh Ville ou encore Jean-Fabien Steck qui aborde la question de la place du commerce dans la rue.