Conférence prononcée au colloque "Résistance(s) : theory and practices" de l'Université de Tulsa (OK, USA) le 23 octobre 2009. dm
Je me propose de défendre un certain concept de la Résistance pour justifier conséquemment une certaine pratique de la résistance. Le point de vue théorique se veut des plus "réalistes", puisque je cherche à dégager le concept d'une force-de-résistance réelle, une posture en-résistance autorisant des formes de lutte bien concrètes, au-delà d'un principe de révolte trop général et trop idéologique, j'irai même jusqu'à dire trop philosophique. Je serai conduit – de façon surprenante peut-être – à proposer une alternative "non-philosophique" aux conceptions traditionnelles de la lutte. En effet, comme François Laruelle nous l'a enseigné, la philosophie dans son ensemble manifeste, presque nativement, une forme négative de résistance, qu'il faut commencer par écarter. La philosophie pense davantage à se défendre plutôt qu'à défendre des causes réelles. Sur la base de cette force-de-résistance, il apparaîtra alors clairement que résister est bien la manière la plus probante et la plus légitime de lutter. C'est justement en-résistant qu'on est véritablement en posture de lutte réelle, en-lutte, sans rien devoir à l'idéologie ni même à la philosophie. Pour illustrer mon propos je prendrai le cas exemplaire de la "désobéissance civile", soit une forme de résistance pacifique mais déterminée, que nous rencontrons à l'heure actuelle en France sous des formes multiples, notamment dans l'Education Nationale où un mouvement de "résistance pédagogique" s'est constitué et fait beaucoup parler de lui. Cependant, il s'agit davantage que d'un exemple : en effet si la résistance est la forme la plus légitime de lutte, il se pourrait bien que la désobéissance civile soit la forme la plus légitime de résistance face à un mal nouveau et mondial, qui frappe les citoyens de tous les pays, j'ai nommé : le harcèlement. (...)
Près de cent cinquante personnes étaient réunies récemment à la résidence de France à Jaffa pour assister au lancement d’un projet-pilote visant à intégrer l’enseignement de la philosophie dans les collèges du réseau ORT en Israël. L’initiative du philosophe français Oscar Brenifier (photo) est soutenue par le réseau ORT, l’un des leaders mondiaux en éducation et formation professionnelle, les éditions Daniella De-Nur et la banque Hapoalim.
Dès septembre 2010, quatre collèges israéliens ont intégré deux heures de philosophie dans leur programme. Ils seront suivis par d’autres. Les effectifs des collèges pilotes doivent être triplés d’ici 2012. L’initiative est particulièrement innovante pour Israël où la philosophie ne fait pas partie du programme obligatoire des cursus scolaires mais est une simple matière optionnelle au Bagrout.
Extrait d'une conférence donnée lors des Rencontres de Sophie à Nantes en mars 2010 qui avaient pour thème "Les autres" et publiée aux Éditions M-Éditer.
Au fil d’un article sur Lautréamont, André Breton écrit : « Je crois que la littérature tend à devenir pour les modernes une machine puissante qui remplace avantageusement les anciennes manières de penser. »1) Ceci paraît signifier que, à l’époque de la modernité, la littérature a vocation à prendre la relève, entre autres, de la philosophie, c’est-à-dire, en clair, de penser à sa place. (...)
"Le Philosophe dans la Cité" vous invite à une rencontre avec :
Claude Obadia, à l’occasion de la sortie de son ouvrage, Les Lumières en berne ?, Réflexions sur un présent en mal d’avenir, chez L’Harmattan Discussion suivie d'un buffet.
Le film Starship Troopers de Paul Verhoeven est programmé en ciné-philo le jeudi 26 mai 2011 à 20h au Cinématographe de Nantes. À l’issue de la projection, P. Taranto, Maître de conférences au département de philosophie de l’université de Nantes, mènera une réflexion à caractère philosophique d’une trentaine de minutes.
L’omniprésence, au sein des sciences humaines et sociales, de la notion de catastrophe est l’indice que se construit un véritable paradigme qui entend se substituer à celui du risque sur lequel s’est construit le projet moderne. Selon un tel paradigme, l’homme, loin d’être maître de la nature et des transformations qu’il lui fait subir, s’avérerait faible, vulnérable, faillible. L’homme serait-il un « être pour la catastrophe » ?
Une journée d'étude sur la démocratie représentative aura lieu ce samedi 28 mai 2011 à la Fondation Jean-Jaurès, avec notamment Patrick Savidan, Martine Leibovici, Audric Vitiello et Laurent Bouvet.
Démocratie et système représentatif apparaissent à la conscience politique contemporaine comme une forme de pléonasme. À tel point qu’il ne semble pas exagéré de dire que ce cadre de la vie politique est devenu un horizon indépassable de la pensée et de la réflexion politiques.
Organisé par le centre Philosophie et textualités et le Centre De Wulf-Mansion de l'Institut supérieur de philosophie (Université catholique de Louvain), ce colloque est le premier d'une série consacrée à la question dans différentes périodes de l'histoire (le deuxième, consacré au Moyen Âge et à la Renaissance, a lieu dès le lendemain).
En philosophie de l'esprit contemporaine, le zombi désigne un être qui serait physiquement identique à un être humain et qui serait dépourvu de toute intériorité ou autrement dit...
Pour la première fois depuis 1945, l'idée d'avenir est en crise en Europe. Et l'Occident peine à croire au progrès, à l'image de ces nouvelles générations qui n'imaginent plus qu'elles vivront mieux que celles de leurs aînés. Désaffection politique, crise économique ou crispation identitaire : comment caractériser le moment que nous traversons ? Et peut-on, selon vous, parler d'une crise de civilisation
Peter Sloterdijk : Que voulons-nous dire, lorsque nous employons le terme de "civilisation occidentale", dans laquelle nous vivons depuis le XVIIe siècle ? A mon avis, nous parlons d'une forme de monde créé sur l'idée de la sortie de l'ère du passéisme. La primauté du passé a été rompue ; l'humanité occidentale a inventé une forme de vie inouïe fondée par l'anticipation de l'avenir. Cela signifie que nous vivons dans un monde qui se "futurise" de plus en plus. Je crois donc que le sens profond de notre "être-dans-le-monde" réside dans le futurisme, qu'il est le trait fondamental de notre façon d'exister. (...)
Mai 2011 - Vrin, Paris – Collection Analyse et philosophie – 25 €
On parle souvent en philosophie de l'esprit d'un «espace» de la vision distinct de l'espace physique, comme s'il fallait nécessairement admettre l'existence d'un médium spatial dans lequel se dérouleraient les expériences du sujet percevant. Wittgenstein a consacré un nombre important de remarques critiques à ce genre de supposition philosophique. Le présent ouvrage se propose de montrer la pertinence et de défendre la spécificité d'une approche «grammaticale», au sens où l'entend Wittgenstein, du problème de l'espace visuel.
A cette fin, on étudie les passages de l'oeuvre où l'auteur reconnaît, d'un côté, la pertinence de la notion mathématique (l'espace visuel comme variété à plusieurs dimensions) tout en niant, de l'autre, la légitimité du «problème» qu'elle pose - celui de l'applicabilitéde nos calculs formels à la réalité physique ou perçue. Et l'on analyse à nouveaux frais les remarques que Wittgenstein consacre aux images mentales et aux exemples visuels d'analyse dans les Carnets, aux aspects «spatiaux» de la théorie de l'image dans leTractatus, au projet de description phénoménologique de l'expérience immédiate sous sa modalité visuelle en 1929 ou encore à la critique grammaticale des théories empiristes logiques de l'application de nos concepts géométriques.
L'anthropologie sociale a toujours inclus la nature et les animaux dans son champ d'étude, puisque toute société entretient toujours avec eux des relations matérielles ou idéelles, et qu'ils sont ainsi partie intégrante des communautés humaines. Or, depuis deux ou troisdécennies, l'exploration des relations entre hommes et animaux s'est développée au point de constituer un domaine spécialisé de recherche.
La cinquième édition de Philosophia commence aujourd'hui. Élargi à l'espace du Libournais, ce festival propose jusqu'à dimanche de réfléchir sur « Le temps » Festival Philosophia, les 27, 28 et 29 mai à Saint-Émilion (Gironde), entrée libre. Programme sur www.festival-philosophia.com.
Extrait d'une conférence donnée lors des Rencontres de Sophie à Nantes, dans le cadre de l'abécédaire, en mars 2011 et publiée aux Éditions M-Éditer. Présent...
Unité de recherche Philosophies contemporaines de l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne...
Le scepticisme est d¹abord une attaque contre les capacités humaines de connaissance, et une bonne part de la philosophie s’est consacrée, en réaction aux scepticismes anciens et modernes (Hume), à la parer soit par des tentatives de réfutation argumentative directe, soit par un renforcement ou une reformulation des bases de la connaissance, soit par une mise en cause de la possibilité de poser la question, soit plus subtilement, par un recours de tonalité souvent « anthropologique » à la nature humaine, au sens commun, la vie ordinaire (Reid, Moore, Austin, Wittgenstein). On est cependant frappé par la résistance des arguments et des questions sceptiques, toujours vivaces malgré toutes les tentatives de les réfuter ou de les déclarer dépassés. (...)
par Philippe Cardinali - Permettez-moi, en guise de prologue, de citer le premier paragraphe d’un texte illustre : « À Rome, le monde des formes de la Renaissance italienne à son apogée nous montre, à nous autres historiens de l’art, la tentative enfin aboutie par laquelle le génie artistique s’est libéré des servitudes illustratives médiévales ; c’est pourquoi je suis bien obligé de me justifier si j’entreprends ici, à Rome, dans ceslieux et devant cet auditoire compétent en matière d’art, de parler d’astrologie, cette redoutable ennemie de la création artistique libre, et de son importance dans l’évolution stylistique de la peinture italienne. » (...)
Site de l'académie de Paris Quelques fils institutionnels de baladodiffusion philosophique . Les podcasts sont gratuitement téléchargeables, audibles et conservables.
Peter Sloterdijk ne cherche toujours pas le consensus. Dans son dernier livre, Tu dois changer ta vie !, il ordonne tout simplement aux hommes d'atteindre la perfection. Ce nietzschéen nous met en garde : il est temps d'adopter un nouveau mode de vie fondé sur l'exercice et la connaissance de soi.
La circulaire du ministre en date du 3 mars 2011 affirme vouloir « préparer l’élève à développer l’aptitude à l’analyse, le goût des notions exactes et le sens de la responsabilité intellectuelle ». Louable projet. Et nous sommes évidemment favorables au désenclavement de l’enseignement de la philosophie, en amont comme en aval de la classe terminale. Toutefois, plusieurs réflexions s’imposent (...)...
Quoi de commun entre la libellule et le philosophe ? Rien. Cette indifférence recouvre même une sorte d’opposition cachée ; la philosophie s’est longtemps constituée comme discipline qui met au jour les fondements et les principes, décèle le stable dans l’instable, lie, met en ordre et en série. Le philosophe passe pour solide, lent, établi ; les insectes sont rarement des animaux philosophes. Orwell, dans la Ferme des animaux, donne ce rôle à l’âne ; Jean-Toussaint Desanti, le maître d’Alain Cugno, fut caricaturé en lion. La libellule, au premier abord, n’éveille au contraire que la « perplexité du philosophe devant ce qui vole, ne pèse pas (…) »
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