 Your new post is loading...
 Your new post is loading...
|
Scooped by
Gilbert C FAURE
April 9, 2022 4:35 AM
|
Yili réalise un bénéfice d'exploitation de 21,5 milliards de yuans au cours des deux premiers mois de 2022, connaissant ainsi le meilleur début d'année de son histoire...
En janvier et février 2022, l'entreprise a enregistré une croissance de 15 % de son bénéfice d'exploitation et une augmentation de 20 % de ses bénéfices.
Via Cedric
|
Scooped by
Gilbert C FAURE
January 4, 2022 12:43 PM
|
Litchi frais. Une étude a révélé que le litchi était si brillant et délicieux qu’il...
|
Scooped by
Gilbert C FAURE
April 21, 2021 2:47 AM
|
La Chine est un pays à la culture aussi vaste que son pays. Ses 5000 ans d’Histoire ont aidé le pays à se construire une identité d’une richesse culturelle et ethnique unique en son genre. Découvrons ensemble quelques généralités sur ces fameuses minorités qui rendent la Chine si diversifiée et si...
|
Scooped by
Gilbert C FAURE
October 21, 2020 1:40 PM
|
Zheng He, eunuque chinois musulman, commanda sept voyages jusqu'au Moyen-Orient et l'Afrique de l'Est, qui firent de la Chine la plus grande puissance navale d'Asie dans les années 1400.
|
Scooped by
Gilbert C FAURE
September 15, 2020 6:31 AM
|
La BU Lyon 1 conserve dans ses collections le récit de l’expédition d’exploration du bassin du Mékong entreprise en juin 1866 sous le commandement du capitaine de frégate Ernest Doudart...
|
Scooped by
Gilbert C FAURE
August 28, 2020 9:27 AM
|
Chaque vendredi, la rédaction fait un focus sur les programmes TV de la semaine à venir ayant pour thème la Chine à travers des faits de société, de l’histoire, de l’économie, de la nature, etc.
|
Scooped by
Gilbert C FAURE
June 18, 2020 4:52 AM
|
[12 phot.du Tibet, du Yunnan, de Birmanie, par le lieutenant G.Grillières, don 1905] -- 1905 -- images...
|
Scooped by
Gilbert C FAURE
March 25, 2020 6:06 AM
|
Qui est Yang Ermin ? Focus sur l’artiste mis en lumière dans la prochaine exposition du Musée d’Art et d’Histoire Louis-Senlecq à L’Isle-Adam.
|
Scooped by
Gilbert C FAURE
March 17, 2020 6:03 AM
|
Le train du Yunnan Yunnan-Vietnam : une ligne de chemin de fer française... en Chine “Un train pour le Yunnan” : la folle histoire d'un projet impossible . Au début du XX
|
Scooped by
Gilbert C FAURE
January 11, 2020 2:56 PM
|
Maître du lavis et de l’encre de Chine, le dessinateur Li Kunwu raconte l’histoire de la Chine depuis l’arrivée au pouvoir de Mao jusqu’à aujourd’hui. Un témoignage profondément humain des bouleversements de ce pays.
|
Scooped by
Gilbert C FAURE
October 22, 2019 11:59 AM
|
Aujourd'hui, pas question de se reposer pendant les vacances : c'est révision d'histoire.
Intéressons-nous à la ville de Mengzi au sud du Yunnan.
Anciennement Mong Tseu, Mengzi se trouve à 25
|
Scooped by
Gilbert C FAURE
October 2, 2019 4:09 AM
|
En République populaire de Chine, l'amiral Zheng He est un héros. Il y a six siècles, l'empereur Yongle le dépêche aux confins du monde connu, de l'Inde à l'Afrique en passant par le Moyen-Orient, à la tête d'une imposante flotte.
|
|
Scooped by
Gilbert C FAURE
March 26, 2022 2:51 PM
|
Bisezhai Train Station (碧色寨火车站), one of the oldest in China, still remains as a remnant of French colonialism in Vietnam and southwest China in th
|
Scooped by
Gilbert C FAURE
March 21, 2022 8:12 AM
|
Figure politique majeure de la IIIème République, Paul Doumer n’avait jamais été, jusqu’alors, l’objet de tout travail scientifique.
|
Scooped by
Gilbert C FAURE
July 21, 2021 8:08 AM
|
19 07 21 – En 1996, le Premier ministre chinois Li Peng a fait l’éloge des bienfaits du vin pour la santé lors de l’Assemblée populaire nationale chinoise. Il a ainsi donné un signal sans équivoque aux responsables du pays et aux marchands de vin : l’ère du vin en Chine commença. Les importations de vin grimpèrent en flèche ; les Chinois buvaient plus de vin rouge que les Français. La consommation de vin ne consistait pas tant à apprécier son caractère gustatif, voire qualitatif, qu’à utiliser ce liquide, en particulier le vin de Bordeaux, pour faire des cadeaux et le boire lors de repas d’affaires et les banquets. Source © Natalie Wang pour Vino-joy.com Histoire du marché du vin en Chine Mais au début de 2013, les nouveaux dirigeants de Pékin ont réprimé les dépenses luxueuses et les banquets officiels ; les ventes de vins, en particulier de vins fins, ont baissé. Les marchands avaient amassé des stocks qu’ils prendraient des années à vendre. L’Australie Cette répression contre les cadeaux de luxe et la consommation de vins de prestige a accéléré l’importation des vins du Nouveau Monde moins chers. L’un des principaux bénéficiaires de cette tendance fut l’Australie. À l’été 2019, l’Australie avait dépassé la France pour devenir le plus grand fournisseur de vin en Chine, prenant près de 40% de part de marché. Cela n’a cependant pas duré longtemps : la Chine a imposé des droits de douane de 218% sur les vins australiens en mars 2021, pour une période de cinq ans, mettant ainsi fin aux importations massives de vins australiens. La pandémie du Covid 19 Bien que prévu pour devenir le 2ème plus grand consommateur de vin au monde en 2020, le classement de la Chine a chuté de la 5ème à la 6ème place à cause du ralentissement économique et de la pandémie de Covid 19. En cette période d’incertitude, les consommateurs chinois se sont tournés vers ce qui leur est familier : le baijiu, spiritueux à base de céréales, la bière, le vin jaune traditionnel, le tout représentant 90% de part de marché. En 2020, la consommation globale de vin du pays a chuté de 17,4%. Les mesures strictes des confinements ont certainement joué un rôle. Cela ne veut pas dire que le marché vitivinicole n’a plus de potentiel. Le pays compte plus de 900 millions de citadins et environ 52 millions de buveurs de vin ; la consommation de vin se stabilise à mesure qu’elle est reprise par la classe moyenne en plein essor. Hong Kong, qui a éliminé les taxes sur le vin en 2008, a un grand nombre de marchands expérimentés. A Macao, les vins portugais restent la catégorie la plus populaire grâce à son passé colonial. À Taïwan on boit français. Le vin importé a dépassé la consommation de vin chinois produit principalement par Changyu Pioneer Wine Company et GreatWall Wine. Les 155 principaux établissements vinicoles du pays ont noté une baisse de leurs ventes. Réductions d’impôts sur les vins importés mais pas pour les locaux Mis à part les droits de douane australiens, le gouvernement chinois a réduit la TVA sur les vins importés au cours des 3 dernières années, passant à 13% en 2019. Mais pour les viticulteurs nationaux c’est une autre histoire : des années de lobbying auprès du gouvernement chinois pour qu’il réduise les taxes d’accise sur les vins nationaux prônées par le plus grand producteur de vin du pays, Changyu, et les responsables de la 1ère région viticole de Chine, le Ningxia, sont restées sans suite. C’est en partie la raison pour laquelle les vins importés sont souvent plus compétitifs que les vins chinois. Les vins chiliens gagnent en popularité en Chine. La Géorgie reprend ses exportations de vin vers la Chine, en grande partie grâce à la pression de la Chine en faveur de l’initiative « One Belt One Road », l’ambitieux projet d’infrastructure reliant la Chine à l’Asie de l’Est et à l’Europe. Les vins de Bordeaux Bordeaux reste le vin favori des riches Chinois, pour faire un cadeau et comme un symbole de statut social. Domaines Barons de Rothschild (DBR Lafite) est un acteur actif sur le marché du vin en Chine. Ses vins de Bordeaux grand cru sont un favori des buveurs de vins ainsi que ses marques Bordeaux AOC Légende et Saga, son vin chilien Viña los Vascos et son vin chinois du Domaine de Long Dai. Le succès en Chine s’accompagne du danger de la fraude : des vins aussi divers en prix et en style que Penfolds, Château Lafite Rothschild et Yellow Tail sont de fréquentes victimes des imitateurs. Les 52 millions de buveurs de vin vivent principalement dans les villes développées, dites de 1er rang telles que Shanghai, Pékin, Guangzhou, Shenzhen et Chengdu. Ces buveurs ont de 20 à 34 ans. La province de Guangdong possède le PIB le plus élevé du pays avec ses grandes villes telles que Shenzhen et Guangzhou (Canton) ; le revenu moyen des résidents est élevé et elle a des liens étroits avec Hong Kong à seulement 50 km au sud ; elle est ainsi le plus grand consommateur de vin en bouteille du pays. Pour le vin en vrac, la province du Shandong, à l’est de la Chine, est le plus grand marché. Le vin chinois Les faibles rendements et les coûts élevés de production ont chassé les premiers investisseurs. Les problèmes structurels tels que les conditions climatiques difficiles les contraintes techniques rendent les vins chinois moins compétitifs par rapport aux vins importés. Il existe une très grande variété de vin chinois : des vins produits dans la province côtière du Shandong peuvent se vendre 2 $ la bouteille ou moins. Les vins chinois des plus grands producteurs du pays tels que Changyu Pioneer Wine Company, GreatWall Winery, Dynasty et Weilong Winery sont au prix moyen de 15,6 $ la bouteille au supermarché. Les vins de qualité supérieure de la province du Ningxia valent en moyenne 46 $ la bouteille et gagnent en popularité parmi les jeunes consommateurs du pays qui sont fiers de ce produit chinois bien conçus : les vins d’exceptions tels que Emma’s Reserve de Silver Heights peuvent se vendre 548$ la bouteille. Le Domaine de Long Dai de DBR Lafite vend son 1er millésime 2017 à 335 $ la bouteille, comme le Ao Yun de LVMH au Yunnan. Quelques producteurs chinois fabriquent des vins étonnamment chers dans des bouteilles lourdes avec un emballage de haut concept et sans doute prétentieux : Changyu AFIP No.1 est gravé d’un numéro 1 de 18 carats et serti de 28 pierres précieuses Swarovski, pour 29 800 RMB la bouteille (environ 3900 €). D’autres vignobles chinois notables ont des consommateurs réguliers : Silver Heights, Legacy Peak, Tiansai Vineyards, Puchang, Grace Vineyard, Xige, Domaine Franco et Domaine des Arômes. En Chine, le vin est rouge puis blanc En chinois, le mot pour « vin » se traduit par « vin rouge ». 90% des vins consommés dans le pays sont des vins rouges. L’une des principales raisons en est l’avantage perçu pour la santé ; une autre considération importante est que la couleur rouge est associée à la richesse, à la fête et au pouvoir. Les parts de marché des vins blancs, du champagne, du mousseux et du rosé devraient croître : leur faible teneur en alcool est un moteur de croissance, lié aux femmes buveuses âgées de 18 à 34 ans, dont la plupart sont des employés de bureau de la classe moyenne, où des mères qui travaillent. Le commerce électronique et les influenceurs jouent un rôle majeur Outre les importateurs, les supermarchés sont un autre canal important pour les ventes de vin en Chine. Yonghui Superstores, Walmart, Vanguard et Hema Superstores (propriété de la plus grande société de commerce électronique du pays, Alibaba) vendent des vins allant de 5 $ à plus de 100 $ la bouteille. Le commerce électronique joue un rôle de plus en plus important dans la promotion des ventes de vin. Il y a quelques années, seulement 5 à 6% des vins étaient vendus en ligne ; c’est 30% aujourd’hui. Les influenceurs, avec des millions d’abonnés, peuvent insuffler des informations pratiques avec humour et personnalité et convertissent l’audience en ventes. Dans le secteur du vin, la personnalité la plus influente est une femme de 32 ans appelée Wang Shenghan, alias Lady Penguin. Bien que le vin ne soit pas encore la principale source de revenus de son entreprise, son contenu viticole axé sur le marketing et la vidéo sur les plateformes de médias sociaux telles que Douyin, Weibo et WeChat a gagné des millions d’abonnés. Sur Douyin, la version chinoise de TikTok, elle parle à ses abonnés de plus de 3 millions de choses telles que la différence entre un verre de vin rouge et un verre de vin blanc, comment tenir une carafe ou comment choisir du vin basé sur des couleurs de rouge à lèvres… Julien Boulard, parlant couramment le chinois, est spécialisé dans l’éducation et le marketing du vin et dirige sa société vinicole Zhulian Wines depuis le sud-ouest de la province du Guangxi. Lu Yang, le seul maître sommelier de Chine, consulte pour Shangri-la Hotels and Resorts et a fondé Grapea &Co, spécialisé dans l’éducation et le marketing. Li Demei, l’un des œnologues les plus influents du pays, consacre son temps à l’éducation et à la promotion du vin chinois… Environ 30% des ventes de vin en Chine sont générés en ligne, une tendance tirée par les milléniaux férus de technologie. Le pays compte 710 millions d’acheteurs en ligne, une croissance qui s’est accélérée depuis la pandémie de Covid 19. L’application de médias sociaux la plus populaire de Chine, WeChat, détenue et développée par le géant de la technologie Tencent, compte aujourd’hui 1,15 milliard d’utilisateurs actifs mensuels (dans un pays de 1,4 milliard d’habitants). Sina Weibo, similaire à Facebook, compte plus de 400 millions d’utilisateurs actifs par mois. Bytedance, la maison mère qui possède TikTok (ou Douyin en chinois), compte 800 millions d’utilisateurs dans le monde. Son concurrent Kuaishou, une autre application de streaming vidéo locale, compte 400 millions d’utilisateurs actifs par mois. Les 3 principales plateformes de commerce électronique du pays, Tmall.com appartenant à Alibaba, JD.com appartenant à Tencent et Pinduoduo occuperaient près de 90% du marché global du commerce électronique de la Chine. le Vin, le Rouge, la Chine Les 170 vignobles français achetés par les Chinois sont décrits : 158 Châteaux de Bordeaux, 10 vignobles en France, 2 Maisons de cognac. Pourquoi ces vignobles sont-ils en vente ? Pourquoi les Chinois les achètent-ils ? 255 pages et 350 photos de Laurence Lemaire, préfacées par Alain Juppé et Alain Rousset. Depuis 6 ans : version numérique en PDF mise à jour au quotidien – 8€, et la version papier en librairie mise à jour tous les 6 mois, en vente sur ce blog et sur le site www.levinlerougelachine.com
|
Scooped by
Gilbert C FAURE
December 13, 2020 1:38 PM
|
Li Kunwu : La formidable épopée du Yunnan à la chapelle des Dames Blanches de La Rochelle ! Geneviève Clastres | Publié le 8 décembre 2020 • Mis à jour le 8 décembre 2020 à 13h19 Après le FRAC Auvergne en 2018, c’est au tour de la ville de La Rochelle d’accueillir les œuvres de l’artiste chinois Li Kunwu qui relatent l’extraordinaire épopée du chemin de fer du Yunnan. Profitant d’une légère accalmie du Covid en cette année si complexe, l’exposition sera montée dans le courant de la semaine pour une ouverture au public dès le 16 décembre, et ce jusqu’au 14 mars. Un projet de longue haleine Le projet de faire venir Li Kunwu à La Rochelle ne date pas d’hier mais consacre des années d’échanges entre l’association EST OUEST 371 qui représente l’artiste et l’Institut Confucius rochelais, son principal mécène. Sans le Covid, les Rochelais auraient même eu le plaisir de faire connaissance avec l’artiste, dont la venue alors programmée à la mi-novembre (date originelle de l’exposition) a dû être annulée pour les raisons que l’on sait. Geneviève Clastres et Philippe Pataud Célérier, ses représentants, seront toutefois présents entre le 12 et le 16 décembre pour le lancement de l’exposition, l’animation des premières visites scolaires et la formation des médiateurs. Ils pourront ainsi rappeler aussi le destin incroyable de cette véritable épopée ferroviaire du début du 20e siècle qui rassembla autour du rail la Chine, la France, et ces fameuses Michelines qui roulaient sur coussin d’air. L’homme derrière les tableaux Li Kunwu (1955), c’est autant les affiches de propagandes des années Mao, les dessins de presse dans le quotidien du Yunnan à l’orée des années 1980 que l’immense succès des bandes dessinées publiées chez son éditeur belge, Kana (Dargaud), qui mit en lumière son histoire singulière avec notamment sa fameuse trilogie « Une vie chinoise » traduite en 15 langues. Cette histoire, qui court des années 1950 à aujourd’hui, c’est toute la patte de l’artiste et sa marque de fabrique, un cocktail inédit qui fait à la fois la richesse de l’homme et sa singularité. Issu d’une génération qui n’a pu suivre ni beaux-arts ni formation académique, c’est en autodidacte que Li Kunwu s’est formé au dessin. Un talent récompensé par de nombreux prix internationaux. Depuis 2015, l’artiste promène aussi ses pinceaux sur de plus grands formats, rejoignant les plus dessinateurs contemporains avec déjà à son actif une dizaine d’expositions entre France et Chine. Le chemin de fer du Yunnan dessinée par Li Kunwu Au Yunnan, nul n’ignore l’histoire singulière de l’épopée ferroviaire. Moins encore Li Kunwu, natif de Kunming et dessinateur féru d’histoire. Dès 2013, il narrait cette folle entreprise par l’entremise d’un récit graphique (La voie ferrée au-dessus des nuages, Kana/Dargaud, 2013). Mais il manquait à cette histoire en cases la force spectaculaire des témoignages hors normes; des dessins à la mesure de la démesure de cette incroyable épopée. Il entreprend donc une folle entreprise : réaliser des dessins en grands formats avec ce prisme déformant qui fait toute la singularité de son regard ; à l’image de cette fresque qui s’étire sur plus de 20 mètres de long et qui sera présentée sous une vitrine en plusieurs étapes. Au total, une quarantaine d’encres de Chine sur paille de riz composent cette exposition. Elle est également assorti d’un catalogue – du nom de l’artiste – qui permet d’appréhender plus en détail l’articulation des différentes thématiques autour de l’exposition, des ouvrages d’arts au chantier titanesque, des reliefs du Yunnan et à l’aventure des hommes. Une réalisation pharaonique au début du 20e s. Maître du lavis, Li nous raconte ainsi en images l’évolution de ce chantier spectaculaire qui, à force d’ingéniosités et de sacrifices, arriva au terme de sa titanesque mission. Aux confins du documentaire, du récit graphique, avec ses perspectives déformées proches d’une fulgurante hallucination, il nous livre une histoire édifiante et complexe de la condition humaine en marche vers le progrès au tournant du 19e et 20e siècle. On y observe une foultitude de détails sur la vie des journaliers pris dans les rets de cette réalité physique, Li nous transporte jusque dans les moindres reliefs de ces corps hachés. Mais des travailleurs d’hier aux passagers d’aujourd’hui, les expressions semblent comme lestées par une commune pesanteur… Rien n’échappe au regard de l’artiste, de ces impressionnants ouvrages d’art conçus pour venir à bout d’un relief particulièrement difficile à ces gares à la française construites au bout de cette Chine du Sud où circula aussi – on l’oublie – l’ancêtre de ces déplacements modernes : La Micheline ! Un projet soutenu par l’Institut Confucius, la ville de La Rochelle et le centre Intermondes. L’exposition, organisée par l’association EST OUEST 371 et soutenue par L’institut Confucius, la ville de La Rochelle, et le centre Intermonde, sera aussi l’occasion de proposer une respiration culturelle et artistique au cœur d’une année difficile. Elle rappelle enfin toute la magie du chemin de fer, à la fois trait d’union entre les hommes mais aussi, ouvrage d’exception rassemblant ce que les civilisations ont de meilleur à partager. ——— L’Incroyable Épopée du chemin de fer du Yunnan. Du 16 décembre 2020 au 14 mars 2021 La Chapelle des Dames Blanches – 23 quai Maubec – 17 000 La Rochelle Entrée libre Mercredi-Samedi : 15h à 19h & Mercredi et samedi : 10h30 à 12h30 Une exposition EST OUEST 371 – Geneviève Clastres & Philippe Pataud Célérier Merci à Martine Raibaud et Shuang Liang – Institut Confucius de La Rochelle Doria Ardiet et Renaud Planade – Ville de La Rochelle Edouard Mornaud – Centre Intermondes Merci également à Fanny Valembois, Vincent Martin et Philippe Clavière.
|
Scooped by
Gilbert C FAURE
October 6, 2020 6:31 AM
|
Miroir de nos peurs, imagerie du contrôle des populations dans l’histoire, ou encore métaphore littéraire ou politique, la peste interroge notre (...)...
|
Scooped by
Gilbert C FAURE
September 8, 2020 4:16 AM
|
En 1936, la ligne des Alpes fait de la publicité pour la Micheline, à moins que ce soit l'inverse. Le type 22 excelle sur les lignes à profil sévère et il est rentable pour les faibles capacités. Ici ce type 22 porte les couleurs des autorails du PLM : bleu pâle et gris.
|
Scooped by
Gilbert C FAURE
August 13, 2020 6:34 AM
|
Situé entre Tauriac-de-Naucelle, en Aveyron, et Tanus, dans le Tarn, le viaduc du Viaur, dont la pose de la première pierre a été réalisée en 1902, a permis de relier Rodez à...
|
Rescooped by
Gilbert C FAURE
from Wuhan, Hubei
May 2, 2020 9:30 AM
|
L’Organisation internationale de la francophonie met à la disposition du grand public un «cartable numérique de la francophonie».
|
Scooped by
Gilbert C FAURE
March 25, 2020 6:05 AM
|
� 22 mars 1857 : Naissance de Joseph Athanase Paul Doumer #Doumer #PaulDoumer #Philatimbre #UnJourUnTimbre #OneDayStamp � Timbre : Paul Doumer (1857-193...
|
Scooped by
Gilbert C FAURE
March 11, 2020 3:14 AM
|
Le Rapport sur le paludisme dans le monde 2019 en un clin d’oeil 4 décembre 2019 Présentation Poids du paludisme au niveau mondial et régional : évolution du nombre de cas et de décès Cas de paludisme Au niveau mondial, le nombre de cas de paludisme est estimé à 228 millions en 2018 (intervalle de confiance [IC] de 95 %: 206-258 millions), contre 251 millions en 2010 (IC de 95 %: 231-278 millions) et 231 millions en 2017 (IC de 95 %: 211-259 millions). La plupart des cas (213 millions ou 93 %) ont été enregistrés en 2018 dans la région Afrique de l’OMS, loin devant la région Asie du Sud-Est (3,4 %) et la région Méditerranée orientale (2,1 %). Dix-neuf pays d’Afrique subsaharienne et l’Inde ont concentré quasiment 85 % du nombre total de cas de paludisme dans le monde. Six pays, à eux seuls, ont enregistré plus de la moitié des cas: le Nigéria (25 %), la République démocratique du Congo (12 %), l’Ouganda (5 %), ainsi que la Côte d’Ivoire, le Mozambique et le Niger (4 % chacun). Au niveau mondial, l’incidence du paludisme a reculé entre 2010 et 2018, passant de 71 cas pour 1 000 habitants exposés au risque de paludisme à 57 pour 1 000. Néanmoins, cette baisse a considérablement ralenti entre 2014 et 2018, l’incidence ayant diminué à 57 pour 1 000 en 2014 pour rester à un niveau similaire jusqu’en 2018. Dans la région Asie du Sud-Est de l’OMS, l’incidence du paludisme continue à baisser, de 17 cas pour 1 000 habitants exposés au risque de paludisme en 2010 à 5 pour 1 000 en 2018 (soit une baisse de 70 %). De même, l’incidence du paludisme a diminué dans la région Afrique de l’OMS, avec 294 cas pour 1 000 en 2010 contre 229 en 2018 (-22 %). Toutes les autres régions de l’OMS ont enregistré des progrès très modestes, voire une hausse de l’incidence. Dans la région Amériques de l’OMS, l’incidence du paludisme a augmenté, principalement à cause d’une transmission accrue au Venezuela (République bolivarienne du). Seuls 31 pays dans lesquels le paludisme est encore endémique ont réduit l’incidence du paludisme de manière significative entre 2015 et 2018 et étaient donc en passe d’atteindre une baisse de l’incidence égale à au moins 40 % d’ici 2020. À moins d’un changement rapide, les objectifs de morbidité définis pour 2025 et 2030 dans la Stratégie technique de lutte contre le paludisme 2016-2030 (GTS) ne seront pas atteints. P. falciparum est le parasite du paludisme le plus prévalent dans la région Afrique de l’OMS; il est en effet à l’origine de 99,7 % des cas de paludisme estimés en 2018, tout comme dans les régions Asie du Sud-Est (50 %), Méditerranée orientale (71 %) et Pacifique occidental (65 %). Au niveau mondial, 53 % des cas de paludisme à P. vivax sont enregistrés dans la région Asie du Sud-Est de l’OMS, avec une majorité des cas en Inde (47 %). P. vivax prédomine dans la région Amériques de l’OMS, représentant 75 % des cas de paludisme. Mortalité associée Au niveau mondial, le nombre de décès dus au paludisme a été estimé à 405 000 en 2018, contre 416 000 en 2017 et 585 000 en 2010. Les enfants de moins de 5 ans sont les plus vulnérables face au paludisme. En 2018, ils ont représenté 67 % (272 000) des décès associés au paludisme dans le monde. À elle seule, la région Afrique de l’OMS a enregistré 94 % des décès liés au paludisme dans le monde en 2018. Pourtant, elle a aussi représenté 85 % des 180 000 décès en moins dus à la maladie par rapport à 2010. Près de 85 % des décès dus au paludisme dans le monde en 2018 ont été concentrés dans 20 pays de la région Afrique de l’OMS et en Inde. Le Nigéria a représenté à lui seul près de 24 % de ces décès, suivi par la République démocratique du Congo (11 %), la République-Unie de Tanzanie (5 %), ainsi que l’Angola, le Mozambique et le Niger (4 % chacun). Par rapport à 2010, la mortalité liée au paludisme n’a diminué en 2018 que dans les régions Afrique et Asie du Sud-Est de l’OMS. La baisse la plus prononcée du nombre de décès dus au paludisme, en valeur absolue, a été observée dans la région Afrique de l’OMS, qui est passée de 533 000 décès en 2010 à 380 000 en 2018. Malgré ces progrès, la baisse de la mortalité liée au paludisme a ralenti depuis 2016. Conséquences du paludisme sur la santé maternelle et infantile En 2018, près de 11 millions de femmes enceintes vivant dans des zones de transmission modérée à élevée en Afrique subsaharienne auraient été exposées à une infection palustre. Cette même année, la prévalence de l’exposition à l’infection palustre durant la grossesse a été plus forte dans les sous-régions Afrique de l’Ouest et Afrique centrale (chacune avec 35 %), suivies par la sous-région Afrique de l’Est et Afrique australe (20 %). Près de 39 % de cette prévalence a été concentrée en République démocratique du Congo et au Nigéria. Les 11 millions de femmes enceintes exposées à une infection palustre en 2018 ont donné naissance à quelque 872 000 enfants présentant un faible poids à la naissance (soit 16 % de tous les enfants avec un faible poids à la naissance dans ces pays). L’Afrique de l’Ouest a enregistré la plus forte prévalence d’insuffisance pondérale (liée au paludisme pendant la grossesse) chez le nouveau-né. Entre 2015 et 2018, dans 21 pays de la région Afrique de l’OMS où la transmission du paludisme est modérée à élevée, la prévalence de l’anémie chez les enfants de moins de 5 ans avec un résultat positif à un test de diagnostic rapide (TDR) était deux fois plus élevée que chez les enfants avec un résultat de TDR négatif. Parmi les enfants avec un résultat de test positif, 9 % souffraient d’anémie grave et 54 % d’anémie modérée. À titre de comparaison, 1 % seulement des enfants non infectés par le paludisme souffraient d’anémie grave et 31 % d’anémie modérée. Les pays où l’anémie grave chez les enfants de moins de 5 ans présentant un résultat positif à un test de dépistage du paludisme était la plus prévalente étaient les suivants : le Sénégal (26 %), le Mali (16 %), la Guinée (14 %) et le Mozambique (12 %). Dans la plupart des autres pays, l’anémie grave atteignait entre 5 % et 10 %. Selon les estimations, près de 24 millions d’enfants d’Afrique subsaharienne ont souffert d’infections palustres à P. falciparum en 2018, avec un risque d’anémie grave pour 1,8 million d’entre eux. Approche « high burden to high impact » (d’une charge élevée à un fort impact) Les 11 pays où le paludisme sévit le plus (pays de l’approche HBHI) ont enregistré près de 155 millions de cas en 2018, contre 177 millions en 2010. La République démocratique du Congo et le Nigéria ont cumulé 84 millions de ces cas (54 %). Parmi les 10 pays africains de l’approche HBHI, le Ghana et le Nigéria ont rapporté les plus fortes augmentations, en valeur absolue, du nombre de cas en 2018 par rapport à 2017. En 2018, le poids du paludisme dans les autres pays est resté à un niveau similaire à celui de 2017, à l’exception de l’Ouganda et de l’Inde, qui ont rapporté respectivement 1,5 million et 2,6 millions de cas en moins. Les décès dus au paludisme ont diminué, passant de près de 400 000 en 2010 à environ 260 000 en 2018. La plus forte baisse a été enregistrée au Nigéria, avec 153 000 décès en 2010 et 95 000 décès en 2018. En 2018, dans les 11 pays de l’approche HBHI, au moins 40 % de la population à risque avait dormi sous moustiquaire imprégnée d’insecticide longue durée (MILD). Le pourcentage le plus élevé a été enregistré en Ouganda (80 %), et le plus faible au Nigéria (40 %). Selon les estimations, c’est uniquement au Burkina Faso et en République-Unie de Tanzanie que plus de 50 % des femmes enceintes ont reçu trois doses de traitement préventif intermittent pendant la grossesse (TPIp3) en 2018. Au Cameroun, au Nigéria et en Ouganda, le taux de couverture a atteint environ 30 %, voire moins. Six pays de la sous-région sahélienne ont mis en œuvre la chimioprévention du paludisme saisonnier (CPS) en 2018. En moyenne, 17 millions d’enfants sur les 26 millions ciblés ont été traités par cycle de CPS. Le pourcentage des enfants de moins de 5 ans ayant de la fièvre et sollicitant des soins a varié entre 58 % au Mali et 82 % en Ouganda. En République démocratique du Congo et au Mali, plus de 40 % des enfants n’ont sollicité aucun soin. Tout aussi préoccupant, le taux de dépistage du paludisme a été très faible chez les enfants sollicitant des soins, avec 30 % ou moins d’enfants testés au Cameroun, en République démocratique du Congo et au Nigéria. Dans tous les pays de l’approche HBHI à l’exception de l’Inde, les investissements nationaux directs restent très peu élevés par rapport au financement international. Élimination du paludisme et prévention de sa réapparition Au niveau mondial, l’élimination du paludisme progresse. En effet, de plus en plus de pays tendent vers un nombre de cas de paludisme indigène égal à zéro. En 2018, 49 pays ont rapporté moins de 10 000 cas de paludisme indigène, alors qu’ils n’étaient que 46 en 2017 et 40 en 2010. Le nombre de pays comptant moins de 100 cas de paludisme indigène, un bon indicateur que l’élimination de la maladie est proche, est passé de 17 en 2010 à 25 en 2017, puis à 27 en 2018. Le Paraguay et l’Ouzbékistan ont été certifiés exempts de paludisme par l’OMS en 2018, alors que l’Algérie et l’Argentine ont obtenu cette certification début 2019. En 2018, la Chine, El Salvador, l’Iran, la Malaisie et le Timor-Leste ont rapporté zéro cas de paludisme indigène. Éliminer le paludisme dans au moins 10 pays où il était encore endémique en 2010 est l’un des principaux objectifs intermédiaires du GTS pour 2020. Compte tenu du rythme de progression actuel, il est probable que cet objectif sera atteint. En 2016, l’OMS a identifié 21 pays ayant le potentiel pour éliminer le paludisme d’ici 2020. L’OMS travaille avec les gouvernements de ces pays appelés « E-2020 » pour les aider à atteindre leurs objectifs d’élimination. Même si 10 de ces pays restent en bonne voie pour atteindre leurs objectifs, les Comores et le Costa Rica ont rapporté une augmentation des cas de paludisme indigène en 2018 par rapport à 2017. En revanche, dans les six pays de la sous-région du Grand Mékong (Cambodge, Chine [province du Yunnan], République démocratique populaire lao, Myanmar, Thaïlande et Viet Nam), le nombre de cas de paludisme rapportés a diminué de 76 % entre 2010 et 2018, alors que le nombre de décès dus au paludisme a chuté de 95 % sur la même période. En 2018, le Cambodge n’a rapporté aucun décès dû au paludisme pour la première fois de son histoire. Investissements dans les programmes et la recherche antipaludiques En 2018, US$ 2,7 milliards ont été investis au total par les gouvernements des pays d’endémie et les partenaires internationaux pour le contrôle et l’élimination du paludisme, soit une baisse par rapport aux US$ 3,2 milliards investis en 2017. Les investissements de 2018 sont bien inférieurs aux US$ 5 milliards estimés nécessaires à l’échelle mondiale pour rester sur la voie des objectifs du GTS. Près des trois quarts des investissements réalisés en 2018 ont été dirigés vers la région Afrique de l’OMS, suivie par les régions Amériques (7 %), Asie du Sud-Est (6 %), Méditerranée orientale et Pacifique occidental (5 % chacune). En 2018, 47 % du financement total a été investi dans des pays à faible revenu, 43 % dans des pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure et 11 % dans des pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure. Les fonds internationaux ont représenté la principale source de financement dans les pays à faible revenu et à revenu intermédiaire de la tranche inférieure (respectivement 85 % et 61 %). Les financements nationaux stagnent depuis 2010. Sur les US$ 2,7 milliards investis en 2018, US$ 1,8 milliard provenaient de bailleurs de fonds internationaux. En 2018, les gouvernements des pays d’endémie ont contribué à hauteur de 30 % du financement total (US$ 900 millions), un chiffre inchangé par rapport à 2017. Deux tiers des financements nationaux ont été investis dans des activités de contrôle menées par les programmes nationaux de lutte contre le paludisme (PNLP), le tiers restant étant estimé correspondre aux coûts des soins dispensés aux patients. Comme les années précédentes, les États-Unis ont été le premier bailleur de fonds international pour les programmes de lutte contre le paludisme, avec US$ 1 milliard en 2018 (37 % du total). Les pays membres du Comité d’aide au développement ont investi au total US$ 300 millions (11 %). Le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord a contribué à hauteur d’environ US$ 200 millions (7 %). Sur les US$ 2,7 milliards investis en 2018, US$ 1 milliard ont transité par le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Même si le financement de la lutte contre le paludisme est relativement stable depuis 2010, les investissements consentis en 2018 sont loin d’atteindre le niveau requis pour réaliser les deux premiers objectifs intermédiaires du GTS, à savoir réduire d’au moins 40 % l’incidence du paludisme et la mortalité associée au plan mondial par rapport à 2015. Au total, US$ 663 millions ont été investis en 2018 dans la recherche fondamentale et le développement de produits contre le paludisme, soit une hausse de US$ 18 millions par rapport à 2017. Les fonds dédiés à la recherche et au développement (R&D) de médicaments ont atteint un niveau record, passant de US$ 228 millions en 2017 à US$ 252 millions en 2018. Cette augmentation est due aux investissements du secteur industriel privé dans plusieurs essais de phase II sur de nouveaux composants chimiques offrant le potentiel d’une guérison radicale en une prise unique. Livraison de produits antipaludiques Moustiquaires imprégnées d’insecticide Les fabricants de moustiquaires imprégnées d’insecticide (MII) ont indiqué en avoir livré 578 millions dans le monde entre 2016 et 2018, principalement des MILD, dont 50 % en Côte d’Ivoire, en République démocratique du Congo, en Éthiopie, au Ghana, en Inde, au Nigéria, en Ouganda et en République-Unie de Tanzanie. En 2018, ces fabricants ont livré environ 197 millions de MII, dont plus de 87 % en Afrique subsaharienne. Au niveau mondial, 80 % des MII ont été distribuées gratuitement par le biais de campagnes de distribution de masse, 10 % via des établissements de soins prénataux et 6 % dans le cadre de programmes de vaccination. Tests de diagnostic rapide En 2018, 412 millions de TDR ont été vendus dans le monde. En 2018, 259 millions de TDR ont été distribués par les PNLP. La plupart de ces TDR (64 %) étaient des tests livrés en Afrique subsaharienne et pouvant uniquement détecter le parasite P. falciparum. Combinaisons thérapeutiques à base d’artémisinine Entre 2010 et 2018, les pays ont acheté 3 milliards de traitements par combinaison thérapeutique à base d’artémisinine (ACT). Au total, 63 % de ces achats auraient été effectués pour le secteur public de la santé. En 2018, 214 millions de traitements par ACT ont été distribués par les PNLP, dont 98 % dans la région Afrique de l’OMS. Prévention du paludisme Lutte antivectorielle En Afrique subsaharienne, la moitié de la population à risque dort sous MII : en 2018, 50 % de la population a donc été protégée par cette intervention, contre 29 % en 2010. Par ailleurs, la part de la population ayant accès à une MII est passée de 33 % en 2010 à 57 % en 2018. Le taux de couverture n’a cependant que très peu augmenté depuis 2015 et il s’est même stabilisé depuis 2016. Le pourcentage des ménages disposant d’au moins une MII pour deux membres du foyer est passé de 47 % en 2010 à 72 % en 2018. Ce pourcentage ne représente néanmoins qu’une augmentation très modeste au cours des trois dernières années et reste bien loin de l’objectif de couverture universelle. La part de la population à risque protégée par pulvérisation intradomiciliaire d’insecticides à effet rémanent (PID), une mesure préventive qui consiste à pulvériser d’insecticides les murs intérieurs des habitations, a diminué. Au niveau mondial, le taux de couverture de cette intervention a diminué, passant d’un pic de 5 % en 2010 à 2 % en 2018, avec des tendances à la baisse dans toutes les régions de l’OMS, hormis la région Méditerranée orientale où cette mesure préventive a augmenté entre 2016 et 2018. Même si la population à risque couverte par cette intervention a chuté de 180 millions en 2010 à 93 millions en 2018, elle reste pour 2018 inférieure de 13 millions au niveau de 2017. Ce recul de la couverture en PID est sans doute lié au passage des pyréthoïdes à des insecticides plus onéreux en réponse à la résistance aux pyréthoïdes ou à des changements de stratégies opérationnelles (baisse de la population à risque dans les pays en voie d’élimination du paludisme). Traitements préventifs En Afrique, pour protéger les femmes vivant dans des zones de transmission modérée à élevée, l’OMS recommande le traitement préventif intermittent pendant la grossesse (TPIp) par sulfadoxine-pyriméthamine (SP). Sur 36 pays africains ayant communiqué des données de couverture en TPIp en 2018, 31 % des femmes enceintes éligibles ont reçu au moins trois doses de TPIp (comme recommandé par l’OMS), contre 22 % en 2017 et 2 % en 2010, ce qui traduit des progrès considérables en termes de mise en œuvre au niveau national. Toutefois, environ 18 % des femmes s’étant présentées au moins une fois dans un établissement de soins prénataux n’ont reçu aucune dose de TPIp. Si elles avaient été exploitées, ces opportunités de traitement auraient permis d’améliorer considérablement et rapidement la couverture en TPIp. En 2018, 31 millions d’enfants vivant dans 12 pays d’Afrique sahélienne ont été protégés par des programmes de CPS. Tous les enfants ciblés ont reçu un traitement au Cameroun, en Guinée, en Guinée-Bissau et au Mali. Cependant, quelque 12 millions d’enfants qui auraient pu bénéficier de cette intervention n’ont pas été couverts, principalement à cause d’un manque de financements. Diagnostic et traitement Accès aux soins Un diagnostic précoce et un traitement rapide sont les moyens les plus efficaces de prévenir l’aggravation des cas de paludisme et les décès associés. D’après les enquêtes nationales réalisées dans 20 pays d’Afrique subsaharienne entre 2015 et 2018, une médiane de 42 % (écart interquartile [ÉI]: 34 %-49 %) des enfants ayant eu de la fièvre ont sollicité des soins auprès d’un prestataire formé dans un établissement public, contre une médiane de 10 % (ÉI: 8 %-22 %) dans un établissement privé formel et de 3 % (ÉI : 2 %-7 %) dans le secteur privé informel. Une part importante des enfants n’ont pas reçu de soins médicaux (médiane de 36 %, ÉI: 28 %-45 %), ce qui s’explique en partie par un accès limité aux prestataires de santé ou un manque de connaissances de la part du personnel soignant. Diagnostic Le pourcentage de patients suspectés de paludisme et soumis à un test de diagnostic par TDR ou microscopie dans un établissement public est passé de 36 % en 2010 à 84 % en 2018. Dans 71 % des pays d’Afrique subsaharienne où la transmission est modérée à élevée, le pourcentage des cas suspectés de paludisme ayant été soumis à un test parasitologique a dépassé 80 % en 2018. Sur les 19 enquêtes nationales réalisées auprès des ménages en Afrique subsaharienne entre 2015 et 2018, le pourcentage médian d’enfants fiévreux ayant subi un prélèvement sanguin au doigt ou au talon (laissant penser qu’un test de dépistage du paludisme a été réalisé) a été plus élevé dans le secteur public (médiane de 66 %, ÉI: 49 %-75 %) que dans les établissements privés formels (médiane de 40 %, ÉI: 16 %-46 %) ou dans le secteur privé informel (médiane de 9 %, ÉI: 5 %-22 %). Sur 61 enquêtes menées dans 29 pays d’Afrique subsaharienne entre 2010 et 2018, le pourcentage des enfants fiévreux soumis à un test de diagnostic préalablement à tout traitement antipaludique dans un établissement public a augmenté, passant d’une médiane de 48 % (ÉI: 30 %-62 %) sur la période 2010-2013 à une médiane de 76 % (ÉI: 60 %-86 %) sur la période 2015-2018. Traitement Sur 20 enquêtes nationales réalisées auprès des ménages en Afrique subsaharienne entre 2015 et 2018, le pourcentage médian des enfants fiévreux et ayant reçu un médicament antipaludique a été plus important dans le secteur public (médiane de 48 %, ÉI: 30 %-69 %) que dans le secteur privé formel (médiane de 40 %, ÉI: 21 %-51 %) ou le secteur privé informel (médiane de 18 %, ÉI: 10 %-29 %). Entre 2015 et 2018, les données collectées à partir de 20 enquêtes nationales menées en Afrique subsaharienne montrent que 47 % (ÉI: 29 %-69 %) des enfants fiévreux ayant sollicité des soins dans le secteur public ont reçu un traitement antipaludique, contre 59 % (ÉI: 53 %-84 %) auprès d’un agent de santé communautaire et 49 % (ÉI: 19 %-55 %) dans un établissement privé formel. D’après 19 enquêtes, la probabilité que les traitements antipaludiques donnés aux enfants fiévreux soient des ACT est légèrement plus élevée si le traitement est sollicité dans le secteur public (médiane de 80 %, ÉI: 45 %-94 %) que s’il l’est dans le secteur privé formel (médiane de 77 %, ÉI: 43 %-87 %) ou le secteur privé informel (médiane de 60 %, ÉI: 40 %-84 %). Pour combler les écarts de traitement parmi les enfants, l’OMS recommande la prise en charge intégrée des cas dans la communauté (PEC-C). Cette approche favorise la gestion intégrée des causes de mortalité infantile, à savoir paludisme, pneumonie et diarrhée, au niveau des établissements de santé et de la communauté. En 2018, 30 pays avaient des politiques de PEC-C en place à différents niveaux, mais la mise en œuvre n’était effective au niveau national que dans quelques-uns. Systèmes de surveillance du paludisme Faire de la surveillance du paludisme une intervention de base est le pilier 3 du GTS. Pour savoir si les systèmes de surveillance du paludisme en place sont adaptés, l’OMS recommande un suivi et une évaluation à intervalles réguliers de ces systèmes. En collaboration avec l’Université d’Oslo, le Programme mondial de lutte antipaludique a développé des modules sur le paludisme uniformisés et intégrés à District Health Information Software2 (DHIS2). Ils permettent une collecte basée sur les cas et agrégée des données de routine, ainsi que la mise à disposition d’éléments associés, de tableaux de bord des principaux indicateurs épidémiologiques, d’indicateurs de qualité des données, de rapports et d’un programme d’analyse des données au niveau des établissements en vue de faciliter l’analyse et l’interprétation des données. En date du mois d’octobre 2019, 23 pays avaient installé le module agrégé de l’OMS sur le paludisme, et six autres installations étaient planifiées pour 2020. Cinq pays ont déjà développé leur propre module sur le paludisme et l’ont intégré à DHIS2. L’OMS travaille conjointement avec les départements chargés des systèmes de gestion de l’information sanitaire de différents ministères de la Santé, en particulier dans les pays de l’approche HBHI, pour établir des bases de données dynamiques structurées, appelées référentiels de données. Le Programme mondial de lutte antipaludique a ainsi développé une structure de référentiel facile à adapter dans DHIS2, ainsi que des directives sur des éléments de données et des indicateurs pertinents, leurs définitions et les calculs en vue de couvrir les domaines thématiques essentiels. À ce jour, le travail de développement de ces bases de données a commencé en Gambie, au Ghana, au Mozambique, au Nigéria, en Ouganda et en République-Unie de Tanzanie. L’OMS encourage également les pays à mettre en œuvre des évaluations de leur système de surveillance. L’étude de cas du Mozambique est un parfait exemple de ce genre d’évaluation et de son rôle pour améliorer les systèmes de surveillance. Réponses aux menaces biologiques en matière de lutte contre le paludisme Suppression du gène pfhrp2/3 La suppression des gènes pfhrp2 et pfhrp3 (pfhrp2/3) du parasite rendent ces derniers indétectables par les TDR basés sur la protéine riche en histidine 2 (HRP2). La prévalence des deux gènes pfhrp2 et pfhrp3 chez les patients symptomatiques a atteint jusqu’à 80 % en Érythrée et au Pérou. L’OMS a recommandé aux pays rapportant des suppressions des gènes pfhrp2/3 ou à leurs pays voisins de mener des études de référence représentatives sur les cas suspectés de paludisme, afin de déterminer si la prévalence des suppressionspfhrp2/3 causant des résultats de TDR négatifs avait atteint un seuil qui nécessite un changement de TDR (suppressions du gène pfhrp2 > 5 % causant des faux résultats de TDR négatifs). L’OMS effectue un suivi des rapports publiés sur les suppressions des gènes pfhrp2/3 par le biais de l’outil de cartographie Carte des menaces du paludisme. À ce jour, 28 pays ont rapporté des suppressions du gène pfhrp2. Résistance aux antipaludiques Des mutations du gène PfKelch13 ont été identifiées en tant que marqueurs moléculaires de résistance partielle à l’artémisinine. Ces mutations PfKelch13 associées à la résistance à l’artémisinine sont répandues dans la sous-région du Grand Mékong et ont également été détectées avec une forte prévalence (plus de 5 %) au Guyana, en Papouasie-Nouvelle-Guinée et au Rwanda. Dans le cas du Rwanda, la présence de mutations PfKelch13 n’affecte pas l’efficacité des traitements de première intention. Dans la région Pacifique occidental de l’OMS, diverses études menées entre 2001 et 2018 ont confirmé une résistance à l’artémisinine au Cambodge, en République démocratique populaire lao et au Viet Nam. L’efficacité du traitement contre les infections à P. vivax reste élevée dans tous les pays où le taux d’échec au traitement est inférieur à 10 %. Dans la région Afrique de l’OMS, les taux d’efficacité des traitements à base d’artéméther-luméfantrine (AL), d’artésunate-amodiaquine (AS-AQ) et de dihydroartémisinine- pipéraquine (DHA-PPQ) contre les infections à P. falciparum ont été supérieurs à 98 %, et l’efficacité n’a jamais faibli au fil du temps. L’efficacité des traitements de première intention reste élevée contre les infections à P. falciparum et à P. vivax dans la région Amériques de l’OMS. Dans la région Asie du Sud-Est de l’OMS, la présence de marqueurs moléculaires de résistance à l’artémisinine a été rapportée au Bangladesh, en Inde, au Myanmar et en Thaïlande. À l’exception du Myanmar, les taux d’échec des ACT de première intention contre les infections à P. falciparum se sont avérés supérieurs à 10 % et ont même atteint 93 % en Thaïlande. Concernant les infections à P. vivax, la plupart des pays continuent d’enregistrer une grande efficacité de la chloroquine (CQ), sauf au Myanmar et au Timor-Leste. Dans la région Méditerranée orientale de l’OMS, les taux d’échec importants des traitements à base d’AS-SP contre les infections à P. falciparum en Somalie et au Soudan ont induit un changement dans la politique du traitement de première intention en faveur de l’AL. Concernant les infections à P. vivax, l’efficacité des traitements à base d’AL et de CQ est élevée dans tous les pays où une étude sur leur efficacité thérapeutique a été menée. Résistance aux insecticides De 2010 à 2018, quelque 81 pays ont transmis à l’OMS des données de surveillance sur la résistance aux insecticides. Sur les 81 pays d’endémie palustre ayant fourni des données pour la période 2010-2018, la résistance à au moins une des quatre classes d’insecticides chez l’un des vecteurs du paludisme sur un site de collecte a été détectée dans 73 pays. Il s’agit là d’une augmentation de cinq pays par rapport à la période précédente de 2010-2017. Dans 26 pays, la résistance a été rapportée à toutes les principales classes d’insecticides. La résistance aux pyréthoïdes, la seule classe d’insecticides actuellement utilisés dans les MII, est répandue. Elle a été détectée chez au moins un des vecteurs du paludisme sur plus des deux tiers des sites testés et s’est avérée la plus élevée dans les régions Afrique et Méditerranée orientale de l’OMS. La résistance aux organochlorés a été détectée chez au moins un des vecteurs du paludisme sur près des deux tiers des sites. La résistance aux carbamates et aux organophosphorés a été moins prévalente, mais a été détectée, respectivement, sur 31 % et 26 % des sites testés. La résistance la plus prévalente aux carbamates a été détectée dans la région Asie du Sud-Est de l’OMS, et aux organophosphorés dans les régions Asie du Sud-Est et Pacifique occidental de l’OMS. Toutes les données standard sur la résistance aux insecticides rapportées à l’OMS sont intégrées à la base de données mondiales de l’OMS sur la résistance aux insecticides, et leur accès à des fins d’exploration est possible via la Carte des menaces du paludisme. Cet outil en ligne a été enrichi en 2019 pour couvrir les espèces de moustiques envahissantes et présente à l’heure actuelle la dimension géographique des rapports sur la détection des espèces Anopheles stephensi. Pour orienter la gestion de la résistance, les pays doivent développer et mettre en œuvre des plans nationaux de suivi et de gestion de la résistance aux insecticides, en se basant sur le Cadre conceptuel d’un plan national de suivi et de gestion de la résistance aux insecticides chez les vecteurs du paludisme élaboré par l’OMS. En 2018, 45 pays ont indiqué avoir établi un plan de suivi et de gestion de la résistance, et 36 en étaient encore à la phase de développement. Les PNLP et leurs partenaires devraient envisager de déployer des moustiquaires imprégnées de butoxyde de pipéronyle (PBO) dans les zones géographiques où les principaux vecteurs du paludisme répondent aux critères recommandés par l’OMS en 2017, plutôt qu’en partant du principe que tout le pays doit répondre à ces critères.
|
Scooped by
Gilbert C FAURE
December 4, 2019 5:20 AM
|
Partagez ceci ...Si tu aimes Destinations de voyage avec une histoire et une culture riches, ainsi qu'un large éventail d'attractions, la Chine serait un excellent choix.En tant que plus grand pays d | Ne manquez rien de l'actualité nationale et internationale ne manquez rien des infos en: faits ...
|
Scooped by
Gilbert C FAURE
October 13, 2019 1:52 PM
|
Pour les articles homonymes, voir Doumer. Joseph Athanase Doumer, dit Paul Doumer, né le à Aurillac ( Cantal) et mort assassiné le à Paris, est un homme d'État français. Il est président de la République du au . Issu d'un milieu modeste, il travaille dès l'âge de douze ans, comme coursier puis ouvrier graveur.
Vous lisez un « article de qualité ». Pour les articles homonymes, voir Doumer. Paul Doumer Paul Doumer en 1931. Fonctions Président de la République française 13 juin 1931 – 7 mai 1932 (10 mois et 24 jours) Élection 13 mai 1931 Président du Conseil Pierre Laval André Tardieu Prédécesseur Gaston Doumergue Successeur Albert Lebrun Président du Sénat 14 janvier 1927 – 9 juin 1931 (4 ans, 4 mois et 26 jours) Réélection 12 janvier 1928 10 janvier 1929 16 janvier 1930 15 janvier 1931 Prédécesseur Justin de Selves Successeur Albert Lebrun Ministre des Finances 16 décembre 1925 – 9 mars 1926 (2 mois et 21 jours) Président Gaston Doumergue Gouvernement Aristide Briand VIII Prédécesseur Louis Loucheur Successeur Raoul Péret 16 janvier 1921 – 15 janvier 1922 (11 mois et 30 jours) Président Alexandre Millerand Gouvernement Aristide Briand VII Prédécesseur Frédéric François-Marsal Successeur Charles de Lasteyrie 1er novembre 1895 – 29 avril 1896 (5 mois et 28 jours) Président Félix Faure Gouvernement Léon Bourgeois Prédécesseur Alexandre Ribot Successeur Georges Cochery Ministre d'État Membre du Comité de guerre 12 septembre 1917 – 16 novembre 1917 (2 mois et 4 jours) Avec Louis Barthou Léon Bourgeois Jean Dupuy Président Raymond Poincaré Gouvernement Paul Painlevé I Président de la Chambre des députés 10 janvier 1905 – 31 mai 1906 (1 an, 4 mois et 21 jours) Réélection 9 janvier 1906 Législature VIIIe Prédécesseur Henri Brisson Successeur Henri Brisson Gouverneur général de l'Indochine française 13 février 1897 – 14 mars 1902 (5 ans, 1 mois et 1 jour) Prédécesseur Armand Rousseau Successeur Paul Beau Biographie Nom de naissance Joseph Athanase Doumer Date de naissance 22 mars 1857 Lieu de naissance Aurillac (France) Date de décès 7 mai 1932 (à 75 ans) Lieu de décès Paris 8e (France) Nature du décès Assassinat Sépulture Cimetière de Vaugirard (Paris 15e) Nationalité Française Parti politique RAD puis proche de l'ARD/PRD/PRDS/AD Conjoint Blanche Richel (1878-1932) Enfants Huit, dont René Doumer Profession Enseignant Journaliste Homme d'affaires Présidents de la République française modifier Joseph Athanase Doumer, dit Paul Doumer, né le 22 mars 1857 à Aurillac (Cantal) et mort assassiné le 7 mai 1932 à Paris, est un homme d'État français. Il est président de la République du 13 juin 1931 au 7 mai 1932. Issu d'un milieu modeste, il travaille dès l'âge de douze ans, comme coursier puis ouvrier graveur. En parallèle de ces emplois, il obtient une licence en mathématiques, puis devient enseignant. Il est également journaliste dans l'Aisne et à Paris. Entré en politique comme radical, il s'éloigne de la gauche à partir de la fin des années 1890. Il est élu plusieurs fois député entre 1888 et 1910, alternativement pour l'Aisne et l'Yonne. Partisan du colonialisme, il occupe de 1897 à 1902 la fonction de gouverneur général de l'Indochine française, dont il assainit les finances publiques et où il lance d'importants travaux, notamment le Transindochinois et le chemin de fer du Yunnan. Entre 1895 et 1926, il est ministre des Finances à trois reprises. À ce titre, il porte en 1896 un projet de loi visant à instaurer l'impôt sur le revenu qui se heurte à l'opposition du Sénat, et cherche invariablement à atteindre l'équilibre budgétaire. Élu président de la Chambre des députés en 1905, il se présente sans succès à l'élection présidentielle de 1906 face à Armand Fallières. Battu aux élections législatives de 1910, il se consacre un temps au monde des affaires. Lors de la Première Guerre mondiale, qui coûte la vie à quatre de ses fils, il dirige le cabinet civil du gouvernement militaire de Paris, puis est nommé ministre d'État et membre du comité de guerre. Ministre des Finances après la victoire alliée, il adopte une attitude intransigeante sur les réparations de guerre dues par l'Allemagne. Sénateur de la Corse à partir de 1912, il devient président du Sénat en 1927. Briguant une nouvelle fois la présidence de la République en 1931, il l'emporte sur le républicain-socialiste Aristide Briand grâce au soutien du centre et de la droite. En tant que chef de l'État, il se montre partisan d'un renforcement de la puissance militaire française, appelle à l'unité nationale, et critique l'attitude des partis politiques. Moins d'un an après le début de son septennat, alors qu'il inaugure un salon d'écrivains anciens combattants, il est assassiné par Paul Gorgulov, un immigré russe aux motivations confuses. Sommaire Biographie[modifier le code] Situation personnelle[modifier le code] Origines modestes et incertaines[modifier le code] Joseph Athanase Doumer naît le 22 mars 1857 à Aurillac, dans le département du Cantala,2. Au début de sa carrière, il optera pour le prénom de son grand-père paternel, Paul, en raison de sa consonance plus républicaine que ses prénoms d’état civil1,5. Baptisé le jour même de sa naissance en l'église catholique Notre-Dame-aux-Neiges d'Aurillac, il a deux sœurs aînées : Renée (née en 1854) et Thérèse (née en 1855)1. Le faible salaire de son père rend difficiles les conditions de vie de la famille, qui vit alors dans une chambre d'un logement ouvrier6. S'il est admis que ses parents sont de condition très modeste, les origines et la destinée familiale du futur président de la République sont incertaines. Son acte de naissance indique qu'il est le fils de Jean Doumer, « employé dans les chemins de fer », et de Victorine David, « sans profession »7. Le couple n'est probablement pas marié, Victorine David ayant épousé en 1835 un homme qui l'a abandonnée4. Dans sa biographie de 2013 consacrée à Paul Doumer, Amaury Lorin rapporte que Jean Doumer, lors de la naissance de son fils, est employé itinérant des chemins de fer d'Orléans : en tant que poseur de rails, il participe à la construction de la ligne Paris-Aurillac8. En novembre 1857, la mission de Jean Doumer étant achevée, la famille aurait quitté Aurillac pour Paris, comme de nombreuses autres familles ouvrières du Cantal9. Elle se serait installée dans la commune de Montmartreb. Amaury Lorin indique que le mois suivant son arrivée en région parisienne, en décembre 1857, Jean Doumer meurt pour une raison restée inconnue1 ; d'autres sources font état d'un accident du travail4. Dès lors, pour assurer la survie de la famille, Victorine Doumer aurait travaillé comme femme de ménage et couturière, et aurait déménagé rue de Belleville11. Dans les années 2010, des recherches menées par Jean-François Miel et la généalogiste Béatrice Rousseau donnent une version différente. Le père de Paul Doumer serait en réalité Jean Doumerg (né en 1821 à Camburat, dans le Lot), agent voyer à Castelnau (Lot) jusqu'à sa démission en 1854, puis associé à des entrepreneurs dans le secteur des travaux de chemins vicinaux, toujours dans le Lot. Contrairement à ce qui est traditionnellement rapporté, le père ne serait pas mort prématurément mais aurait abandonné sa famille, ce qui aurait conduit Victorine David à déménager à Paris avec ses trois jeunes enfants. Jean Doumerg continue de travailler dans les chemins vicinaux jusqu'en 1858, et emménage par la suite à Paris, où il est métreur. Il est condamné par contumace en 1873 pour avoir pris part à la Commune. Revenu dans la capitale après l'amnistie, il meurt dans le 17e arrondissement en 18934. Paul Doumer, qui aurait entrepris en 1877 des recherches sur son ascendance, aurait été convaincu par cette dernière hypothèse. Pendant son parcours politique, il aurait volontairement entretenu le flou sur ses origines en raison de l'engagement communard de son père4. Formation et ascension sociale[modifier le code] Plaque au collège Roland Dorgelès (Paris 18e). Paul Doumer est scolarisé à l'école primaire de garçons de la rue Ramey, située dans l'actuel 18e arrondissement de Paris. Il ne bénéficie pas d'une bourse d'étude, seules quelque 4 000 personnes y ayant alors droit. Étant l'un des meilleurs élèves du quartier de Montmartre, il obtient son certificat d'études primaires (CEP) en 18705,12. À ses douze ans, en raison de la situation financière de sa famille, il doit abandonner ses études pour entrer en apprentissage ; il est alors un des rares adolescents français à bénéficier de ce type de contrat1. Durant six années, il est apprenti en tant que coursier, puis comme ouvrier graveur dans une fabrique parisienne de médailles1. En parallèle, il poursuit des études gratuites en formation continue au Conservatoire national des arts et métiers13. Il s'intéresse notamment aux mathématiques, à la chimie, au latin et au grec14. En 1876, il obtient un baccalauréat ès sciences avec félicitations15. À vingt ans, dispensé de service militaire du fait de son statut d'orphelin, Paul Doumer est nommé professeur de mathématiques au collège de Mende (Lozère)13. En 1878, il obtient une licence ès mathématiques, condition posée par le père de Blanche Richel, Clément Richel, pour qu'il puisse épouser cette dernière11,c À partir de 1879, afin d'avoir une rémunération plus importante, il enseigne au collège de Remiremont, dans les Vosges18,19. Il devient en 1880 secrétaire de la fédération vosgienne de la Ligue de l'enseignement, qui prône le développement de l'instruction pour assurer le renforcement de la Troisième République18 ; à ce titre, il organise des conférences sur l'histoire et les valeurs républicaines14. Il quitte l'enseignement en septembre 1883 en invoquant des problèmes de santé mais étant en réalité vexé par un rapport de l'inspection générale de l'Éducation nationale critique à son égard14. Dès lors, Paul Doumer s'investit pleinement dans le secteur de la presse, écrivant des articles à l'occasion de séjours à Paris. Par l'intermédiaire de son beau-père, il entre en contact avec plusieurs personnalités républicaines, dont les sénateurs et conseillers généraux de l'Aisne Henri Martin et William Waddington. Avec le soutien de ces derniers, il devient en 1883 rédacteur en chef du journal Le Courrier de l'Aisne, à Laon, où il établit son domicile. En parallèle, il travaille comme répétiteur au collège de Laon. À la tête du journal, traditionnellement modéré, il adopte une ligne très radicale et un ton polémique. C'est pourquoi à la mort d'Henri Martin, à la fin de l'année 1883, la direction du journal l'oblige à démissionner20. Après ce départ forcé, il fonde, avec notamment Gabriel Hanotaux, La Tribune de l'Aisne, dont il devient le premier directeur et qu'il oriente résolument à gauche. Dans le premier numéro du journal, il écrit : « La création de La Tribune n'a pas eu et ne doit pas avoir pour effet de provoquer une scission dans le camp républicain du département de l'Aisne. Nous voulons réagir contre la méthode trop préconisée et trop suivie qui consiste à remettre les destinées de la République aux mains de ses amis de dernière heure, à ses amis les plus tièdes, les plus imbus des doctrines monarchiques. […] La grave question des rapports de l'État avec les diverses Églises est depuis longtemps pendante. L'opinion publique est insuffisamment préparée à la seule solution possible : la suppression du budget des cultes. […] » — Paul Doumer, 6 janvier 1885, La Tribune de l'Aisne20 Il travaille également pour les journaux parisiens Le Matin et Le Voltaire21. À l'instar d'autres personnalités, il se sert de ce journal, qui connaît un important succès, comme d'un tremplin électoral20. Sa carrière politique couronnera sa promotion sociale22. Vie privée et familiale[modifier le code] Paul et Blanche Doumer avec leurs filles Hélène et Germaine (1932). Le 13 août 1878, à la mairie du 2e arrondissement de Paris, il épouse Blanche Richel (1859-1933), dans la famille de laquelle il logeait pendant ses études14,23. De leur mariage naissent huit enfants : Fernand Paul (1879-1972)24, officier et industriel, marié à Madeleine Despretd ; Hélène Blanche (1880-1968)25, mariée à Pierre Émery ; Marcel Victor (1886-1918)26, ingénieur, mort pour la France, marié à Jeanne Cattelaine ; René Léon (1887-1917)27, employé en banque, mort pour la France, marié à Marie-Henriette Matray ; André Karl (1889-1914)28, lieutenant d'artillerie, mort pour la France ; Armand Albert (1890-1923)29, docteur en médecine, mort pour la France des suites d'une maladie contractée pendant la Grande Guerref ; Lucile Jane (1893-1917)32, mariée à Georges Creté et morte de chagrin après la disparition de ses frères lors de la Première Guerre mondialeg,33 ; Germaine Louise (1897-1985), résistante ayant abattu un sous-officier allemand pendant la Seconde Guerre mondiale34, mariée à Georges Louis Lemaire. Ses enfants lui inspirent l'ouvrage de morale Livre de mes fils (1906), dans lequel il écrit : « Je souhaite qu'ils se forment une idée élevée de l'homme du vingtième siècle, du bon Français, du citoyen de notre République, et que, les yeux fixés sur ce modèle, ils s'attachent à l'imiter, à réaliser en eux-mêmes les qualités et les vertus qu'ils auront mise en lui. […] Il faut aimer la patrie jusqu'à lui tout sacrifier, ses biens, sa vie, ses enfants, mais aussi jusqu'à puiser dans cet amour d'elle la force et le courage35,36. » L'ouvrage est réédité après la Première Guerre mondiale, qui tue quatre de ses cinq fils (alors qu'il avait la possibilité d'user de ses relations pour écarter ceux-ci des zones de combat)37. Parcours politique[modifier le code] Débuts comme élu municipal à Laon (1887-1888)[modifier le code] Avec l'appui de son journal, Paul Doumer s'implante dans le département de sa belle-famille, l'Aisne, qu'il qualifie de « pays de la loyauté »38. Il fonde et devient secrétaire de l'association républicaine du canton de Laon20. Il se présente aux élections municipales d'octobre 1887 à Laon, où la liste sur laquelle il figure obtient la majorité face à celle soutenue par Le Courrier de l'Aisne, dirigé par William Waddington22. Paul Doumer devient conseiller municipal (républicain radical), étant à trente ans le benjamin du nouveau conseil municipal20. Deux semaines plus tard, à la suite de la démission du maire de la ville, Jean-François Glatigny, il est élu premier adjoint au nouveau maire, Charles Bonnot39. Pendant son mandat, ce dernier cherche à modérer les positions de son premier adjoint, qu'il juge excessives40. Membre de la commission municipale chargée de l'agriculture, de l'industrie et du commerce, Paul Doumer se montre soucieux de réaliser des investissements tout en s'assurant de l'équilibre du budget municipal. En vertu de la loi Goblet, il exige au plus tôt la laïcisation de l'école communale des garçons. Rapidement, il acquiert une réputation de grand travailleur et de connaisseur des dossiers de la commune, qui compte alors quelque 10 500 habitants41. Sa mesure phare est le lancement de la construction du tramway de Laon, qui permettra de relier la gare à la ville haute : mis en service en 1899, le tramway connaîtra un réel succès et fonctionnera jusqu'en 197138,42. Première élection à la Chambre des députés (1888-1889)[modifier le code] Portrait de Paul Doumer par Disdéri (années 1880). En 1888, Paul Doumer est investi par les radicaux pour l'élection législative partielle faisant suite à la mort du député de l'Aisne Ernest Ringuier43. À la tête du Courrier de l'Aisne, Charles Sébline mène alors une intense campagne contre Doumer, dénonçant son manque d'expérience et son parachutage dans le départementh. Il doit également faire face à la candidature du populaire général Boulanger, qui fait figure de favori sur ces terres plutôt rurales et conservatrices45. Terminant en deuxième position du premier tour, Paul Doumer bénéficie finalement du désistement de Boulanger, arrivé nettement en tête du scrutin grâce au soutien des paysans et des mineurs46. Le 8 avril, dans un contexte de faible participation, il est élu député avec 47 % des suffrages exprimés, contre 37 % au candidat orléaniste René Jacquemart47. Il démissionne alors de ses mandats à Laon et quitte la rédaction de La Tribune de l'Aisne48. À la Chambre des députés, où ont encore lieu de vifs débats entre partisans de la monarchie et de la république, il fait partie des rares élus issus de la classe ouvrière49. Durant ses dix-huit mois de mandat, pendant lesquels il siège au sein du groupe de la Gauche radicale, il se montre très actif, rédigeant plusieurs rapports, notamment sur les finances, l'armée et la marine. Il vote contre le projet de loi Lisbonne visant à réduire la liberté de la presse et en faveur de l'abandon du scrutin de liste au profit du scrutin d'arrondissement. Avec le dirigeant radical Léon Bourgeois, il milite pour le développement des sociétés coopératives ouvrières de production afin de réduire l'influence de ses adversaires socialistes, étant rapporteur de la loi sur le sujet50. Ses relations avec le général Boulanger se dégradent lorsqu'il se prononce contre la proposition de celui-ci de réviser les lois constitutionnelles, puis lorsqu'il vote pour les poursuites contre le général et trois députés issus de la Ligue des patriotes11,50. Candidat à sa réélection lors des élections législatives de 1889 dans la nouvelle seconde circonscription de Laon, il est battu dès le premier tour par le candidat boulangiste André Castelin39. Chef de cabinet de Charles Floquet et député de l'Yonne (1889-1896)[modifier le code] Grâce à son travail législatif et à ses relations au sein de la franc-maçonnerie, Paul Doumer devient chef de cabinet du président de la Chambre des députés, Charles Floquet, en novembre 188950. En 1891, à la suite de la mort du député René Laffon et avec l'aide de Floquet, il se porte candidat à un scrutin législatif partiel dans la première circonscription d'Auxerre, dans l'Yonne51. Malgré la campagne hostile conduite à son égard par L’Estafette de Jules Ferry, il est élu au second tour avec 59 % des voix exprimées52. Il quitte alors la tête du cabinet de Floquet53. Le 10 décembre 1891, dans son premier grand discours à la Chambre, il appelle à une augmentation de l'impôt sur les successions et à l'instauration d'un impôt corrélé aux ressources des citoyens, qui sera par la suite appelé impôt sur le revenu. Faisant de cette dernière idée son combat principal dans un système fiscal qu'il juge très inégalitaire, il s'attire les critiques de la droite et d'une partie de la presse, notamment du Figaro53. En avril 1894, aux côtés de Godefroy Cavaignac, il porte une proposition d'impôt progressif sur le revenu qui fait notamment face à l'opposition de Raymond Poincaré : la Chambre repousse le texte par 267 voix contre 23622,53. Paul Doumer est réélu aux élections législatives de 1893 dès le premier tour de scrutin avec 56 % des suffrages exprimés53. À l'ouverture de la nouvelle législature, il obtient qu'une séance soit consacrée chaque vendredi au travail et à la condition des ouvriers53. En plus de la fiscalité, il travaille essentiellement sur les colonies, quelques années après le « tournant colonial » pris par la Troisième République. En 1893, il est rapporteur d'une proposition de loi de Joseph Reinach visant à instaurer un ministère des Colonies de plein exercice, ce qui est fait l'année suivante54. En tant que rapporteur du budget des Colonies, il intervient en 1895 dans le cadre du projet de loi ayant pour objet le règlement provisoire de la situation financière du protectorat de l'Annam et du Tonkin et des dépenses de l'expédition du Siam ; il est alors pressenti pour remplacer le gouverneur général de l'Indochine française, Armand Rousseau, malade11. Premier passage au ministère des Finances (1895-1896)[modifier le code] Articles connexes : gouvernement Léon Bourgeois et impôt sur le revenu (France). Le 3 novembre 1895, à trente-huit ans, bénéficiant de sa réputation d'expert des questions financières et fiscales, il est nommé ministre des Finances dans le premier gouvernement radical homogène de l'histoire, formé par Léon Bourgeois55. Cherchant à allier équilibre des finances publiques et justice sociale, Paul Doumer conduit une politique de rigueur, procédant à un plan d'économies et à une augmentation de l'impôt sur les successions. À l'instar des projets qu'il a précédemment défendus en tant que député, il prône la mise en place d'un impôt global et progressif sur le revenu. Devant remplacer la contribution personnelle et mobilière et l'impôt sur les portes et fenêtres, ce projet de prélèvement visant à s'appliquer aux revenus supérieurs à 2 400 francs suscite l'opposition de la droite et d'une partie de la majorité, effrayées par la personnalisation de la fiscalité directe, la progressivité et la déclaration de revenus. Le ministre des Finances leur répond que le système fiscal français fait davantage reposer l'impôt « sur le pauvre que sur le riche », et que la mesure, déjà adoptée par la Prusse, permettrait d'accroître les rentrées fiscales dans la perspective d'un nouveau conflit militaire54. Avec le soutien des socialistes, le principe de l'impôt sur le revenu est approuvé par la Chambre des députés, ce qui constitue une première, les projets similaires précédents ayant tous été repoussés par l'assemblée54. Mais Paul Doumer se heurte à l'hostilité du Sénat, plus conservateur que la chambre basse, et doit faire face à des appels de membres de sa majorité à retirer son projet s'il ne veut pas faire chuter le gouvernement. Le ministre des Finances ne renonçant pas, le Sénat contraint le cabinet Bourgeois à la démission, le 23 avril 189656. Paul Doumer se voit alors tenu pour responsable du renversement du ministère. Redevenu simple député, il propose une nouvelle fois l'établissement de l'impôt sur le revenu en juillet 189654. Cet impôt sera finalement instauré en 1914, en raison de la nécessité d'accroître les recettes de l'État à l'aube de la Première Guerre mondiale57,58. Gouverneur général de l'Indochine française (1897-1902)[modifier le code] Paul Doumer aux côtés de Nguyễn Trọng Hợp et Cao Xuân Dục lors d'un concours triennal (Nam-Dinh, 1897, photographie d’André Salles). À la fin de l'année 1896, après la mort d'Armand Rousseau, le président du Conseil, Jules Méline, lui propose de devenir gouverneur général de l'Indochine française15. Paul Doumer répond positivement à l'offre du chef de gouvernement modéré, ce qui est considéré comme une trahison par les radicaux59. Les détracteurs de Doumer l'accusent d'avoir accepté la fonction afin de bénéficier d'une rémunération conséquente alors qu'il est de notoriété publique qu'il est endetté59. Il devient gouverneur général le 13 février 1897, étant remplacé à la Chambre des députés par Jean-Baptiste Bienvenu-Martin13. Doté d'importants pouvoirs, Paul Doumer est chargé de réorganiser l'Indochine française, qui connaît alors une grave crise60. Marquées par l'affaire du Tonkin, l'opinion publique et la classe politique se montrent méfiantes à l'égard du territoire, qui est largement déficitaire et pour lequel d'importantes dépenses sont régulièrement engagées61. Dans ce contexte, pendant les premiers temps de sa fonction, Paul Doumer ne bénéficie pas de nouveaux crédits pour l'Indochine59. Chargé avant tout de redresser cette situation financière, il s'entoure d'un cabinet restreint, composé d'hommes venus avec lui de métropole59. Il réprouve la politique de ses prédécesseurs, qui n'étaient selon lui que de simples « administrateurs », adoptant pour leitmotiv « gouverner partout, n'administrer nulle part »62. À l'inverse des précédents gouverneurs généraux, il se rend régulièrement sur le terrain et bénéficie d'une réputation d'ubiquité59. L'Indochine française — qui comprend la colonie de Cochinchine et les protectorats de l'Annam, du Tonkin, du Cambodge et du Laos — doit selon Paul Doumer être gérée par un pouvoir central fort63. Estimant que la conquête coloniale par étapes a conduit à un morcellement et jugeant insuffisante l'Union indochinoise, Paul Doumer entreprend une refonte administrative visant à unifier les différents territoires de l'Indochine. En 1899, sur le modèle de l'Indian Civil Service, il crée un corps unique des services civils dont il confie la surveillance à des inspecteurs chargés de lutter contre la corruption et l'arbitraire64. Appelant à un État doté d'un appareil administratif et budgétaire performant, il met en place des organes centralisateurs. Mais rapidement, l'organisation initiée par Paul Doumer — surnommé le « Colbert de l'Indochine » — compte un très grand nombre de fonctionnaires et présente d'importantes rigidités65. Pour renforcer le gouvernement général, il réduit l'influence de la dynastie Nguyễn, et fait supprimer la fonction de kinh luoc, qui maintenait une forme de liaison entre le Tonkin et la cour impériale de Hué, au profit du résident supérieur français66. Jugeant les Européens plus aptes à décider que les indigènes, il affaiblit ainsi considérablement le gouvernement impérial62. Dans un article publié en 1909, il énumère les caractéristiques des races supérieures : propension au travail, patriotisme, amour de la culture, courage et force morale ; dans cette optique, il estime que les Annamites sont supérieurs aux populations voisines en raison de leur intelligence et de leur discipline67. Afin de renforcer la connaissance des Français pour les particularités de cette région d'Asie, il crée l'École française d'Extrême-Orient, qui attire nombre de savants68. Sa politique mêle ainsi des éléments d'assimilation et d'association69. Sur le plan financier, confronté aux contraintes budgétaires imposées par la métropole, il renforce la lutte contre la fraude, instaure de nouveaux prélèvements obligatoires et augmente ceux déjà existants. L'institution en 1899 d'un budget général se fait au détriment des budgets locaux et notamment de la Cochinchine, principal moteur économique de l'Indochine étant parvenu jusque-là à conserver une forte indépendance. Cette dernière mesure attire à Paul Doumer de vives critiques de la presse et des figures de la Cochinchine, notamment de Paul Blanchy et Charles Le Myre de Vilers, qui affirment qu'il souhaite faire payer la colonie pour les protectorats64. Grâce notamment aux droits de douane et à la mise en place — très contestée par la population — des régies (sur le sel, l'opiumi et l'alcool de riz), le gouvernement général parvient rapidement à dégager des excédents budgétaires64. Le Petit Journal faisant état d'une visite de Paul Doumer au Siam (actuelle Thaïlande) et d'une rencontre avec le roi Rama V, en 1899. Si elles appauvrissent et révoltent les populations indigènes, ces nouvelles recettes permettent à Paul Doumer d'obtenir le soutien de la Banque de l'Indochine et de lancer plusieurs grands projets d'infrastructures (chemins de fer, routes, ponts, ports, etc.) en utilisant les techniques et le savoir-faire européens70. C'est en particulier le cas à Hanoï, où sont notamment construits le Grand Palais et le pont Paul-Doumer, qui s'étend sur une longueur de 1 670 mètres au-dessus du fleuve Rouge71. Paul Doumer organise dans la ville une exposition mondiale, qui se déroule en 1902 et 1903, afin de présenter la modernisation en cours en Indochine ; le coût élevé de cet événement, pénalisé par la démission de Doumer, laisse le budget de la ville en déficit pendant une décennie72,71. Il se fait également construire la Villa Blanche — du nom de sa femme — au cap Saint-Jacques, lieu de villégiature prisé des coloniaux de Cochinchine française73. En matière agricole, il permet la répartition des terres en faveur des colons et grandes entreprises françaises64. Considérant que « la civilisation suit la locomotive », il est un ardent partisan de la construction d'un chemin de fer traversant tout le territoire, le « Transindochinois », dont le plan du réseau avait commencé à être dressé par son prédécesseur, Armand Rousseau15,74. Ce chemin de fer, construit par des « coolies » dans des situations précaires, sera achevé en 193615. Pour la réalisation de la ligne du Yunnan, il obtient un emprunt de 200 millions de francs-or75. Les services de Paul Doumer font également terminer les travaux du port d'Haïphong76. Il transfère le gouvernement à Hanoï, où il fait construire une nouvelle résidence pour les gouverneurs généraux et qu'il désigne comme capitale de l'Indochine en 1902 en remplacement de Saïgon64. En collaboration avec le médecin Alexandre Yersin, il ordonne aussi la construction de la ville de Dalat, afin que les travailleurs européens puissent profiter d'un sanatorium et récupérer ainsi du rude climat de l'Annam77. À la suite de l'agronome Auguste Chevalier et de l'économiste Henri Brenier, Paul Doumer se montre favorable à l'acclimatation de l'hévéa — dont la culture est déjà importante en Malaisie britannique et aux Indes néerlandaises — dans les terres récemment conquises de Sumatra78. Il est également à l'origine de l'université de médecine de Hanoï68. Inquiet de l'avancée en Asie de la Russie et du Royaume-Uni, Paul Doumer semble être favorable à une colonisation de la Chine par la France68. Sans en informer Paris, il fait en sorte de créer une situation de fait devant conduire à l'annexion de la prospère province du Yunnan, dans le sud-est du pays68. À ce titre, il visite en juin 1899 la capitale de la région, Kunming, où il fait face au refus du vice-roi de satisfaire sa demande d'obtention d'un terrain destiné à construire une gare ferroviaire. Cet incident diplomatique conduit à un soulèvement d'habitants du xian de Mengzi redoutant l'achat de leurs mines d'étain par les Français68. Le ministre français des Affaires étrangères, Théophile Delcassé, assure alors à la Chine et au Royaume-Uni qu'il n'entend pas annexer le Yunnan79. Quelques mois plus tard, éclate contre les colons la révolte des Boxers, lors de laquelle Paul Doumer fait envoyer des troupes d'Indochine pour soutenir les légations étrangères69,80. Dans le même temps, ses relations avec l'armée coloniale sont tendues, cette dernière n'acceptant pas l'ingérence du gouvernement général dans ses prérogatives69. Souhaitant revenir en métropole pour briguer un nouveau mandat de député aux élections législatives, Paul Doumer démissionne de sa fonction de gouverneur général en mars 190215. Il est remplacé en octobre suivant par Paul Beau, réputé plus consensuel que lui81,82. Avec ses cinq années passées en Indochine, Paul Doumer est l'un des gouverneurs généraux du territoire à la longévité la plus importante, la plupart de ses prédécesseurs ayant occupé le poste pendant un ou deux ans83,84. Il est également considéré comme ayant été l'un des gouverneurs les plus actifs55. Face aux critiques dont il fait l'objet à son retour en métropole, notamment sur la question indigène, il publie en 1905 un ouvrage de souvenirs d'Indochine, qui servira de référence à plusieurs responsables militaires pendant la
|