C’est l’aboutissement de cinq années de lobbying de la part de l’avionneur américain et de l’US Department of Defense. La Fortele Aeriene Romane et Lockheed-Martin ont lancé les pourparlers afin de finaliser une commande de 32 chasseurs furtifs F-35A Lightning II. La signature est d’ores et déjà annoncée pour cet automne, pour une somme de 5.9 milliards d’euros. Bucarest court en fait derrière l’avion de 5e génération depuis le printemps 2023.
L’été dernier quand le début des négociations a été dévoilé on parlait de 2032 pour la livraison des premiers exemplaires de série. Désormais l’avionneur américain a affiné ses objectifs industriels. Si la Roumanie signe bien en octobre ou novembre prochain comme c’est désormais annoncé les premiers F-35A Lightning II lui seront livrés en 2028 aux États-Unis et deux ans plus tard en Roumanie. Les avions roumains qui voleront dans l’espace aérien américain le feront évidemment de la cadre de la transformation opérationnelle d’abord des instructeurs puis des pilotes. Ils assureront aussi la formation in-situ des mécanos.
Bucarest et Lockheed-Martin ont fait le choix d’un accord de gouvernement à gouvernement. Les actuels autorités roumaines entretiennent d’excellentes relations diplomatiques avec l’administration Biden. Elles entendent donc signer leur contrat avant la présidentielle américaine, afin d’éviter d’éventuelles complications en cas de victoire de Donald Trump et du camp républicain. Les Roumains craignent que l’ex président américain en compétition pour succéder à son successeur n’entretienne une trop grande proximité idéologique avec le maître du Kremlin. Or c’est bien l’expansionnisme de Vladimir Poutine sur la Mer Noire qui a fait accélérer la volonté roumaine de passer au F-35A Lightning II. Cet avion est un véritable game changer pour tous ceux qui ont à craindre la Russie et veulent se placer sous la protection du «parapluie américain».
Pour autant la Fortele Aeriene Romane ne compte pas se séparer trop rapidement de ses actuels General Dynamics F-16MLU Fighting Falcon avec lesquels ses pilotes font des merveilles. Il est donc largement envisageable qu’elle vole durant quelques années avec les deux modèles d’avions de combat.
En novembre 2022, lors de la mission Antarès, des chuteurs opérationnels de la Force maritime des fusiliers marins et commandos [FORFUSCO] avaient été parachutés par un avion de patrouille maritime Atlantique 2 sur le pont d’envol du porte-avions Charles de Gaulle.
Réalisée en Méditerranée orientale grâce à un Atlantique 2 prépositionné en Grèce, cette manœuvre, inédite, n’était pas une mince affaire au regard de l’état de la mer, des dimensions réduites de la zone de saut [soit 261,5 mètres de long pour 80 mètres de large] et, surtout, des obstacles à éviter [antennes, avions, équipements du pont d’envol, etc.].
Par la suite, les commandos marine parachutés embarquèrent à bord d’un hélicoptère NH-90 Caïman pour prendre d’assaut un navire suspect, dont le rôle était tenu par la frégate grecque HS Kanaris.
Récemment, une manœuvre similaire a été effectuée… mais avec, cette fois, le porte-hélicoptères amphibie Tonnerre, alors au mouillage en baie de Douarnenez après après avoir passé 148 jours en mer [et fait le tour de l’Amérique du Sud] dans le cadre de la mission Jeanne d’Arc 2024.
Même s’il paraît plus compliqué que le précédent [le pont d’un PHA ne fait que 199 mètres], ce saut a plus tenu de la démonstration que de la préparation opérationnelle.
« Coopération entre la Force d’Aéronautique navale et la Force des fusiliers marins et commandos Marine qui ont atterri ensemble sur la plate-forme hélicoptères du PHA Tonnerre, largués depuis un ATL2 de la 21F ! », a ainsi indiqué la Marine nationale, via X [anciennement Twitter], le 18 juillet.
Mais elle a donné plus de détails sur Facebook. « Largués depuis un Atlantique 2 de la 21F, cinq personnes, dont le vice-amiral Serge Bordarier, commandant la Force de l’Aéronautique navale [en tandem] et le contre-amiral Pierre de Briançon, commandant la Force maritime des fusiliers marins et commandos, se sont posées sur le pont du PHA Tonnerre, en utilisant des parachutes aux couleurs du pavillon national, de la Marine nationale et des commandos marine », a-t-elle précisé.
Pour rappel, assurant déjà un large panel de missions [lutte sous-marine, lutte antisurface, coordination tactique, renseignement, surveillance, sauvetage en mer, frappes au sol, etc.], l’Atlantique 2 a également la capacité de larguer jusqu’à six commandos marine. La possibilité de les parachuter au-dessus d’un porte-avions ou d’un porte-hélicoptères amphibie est un gain de temps par rapport à un parachutage en mer [opération dite « tarpon »].
Avec une situation politique qui n’a guère gagné en clarté après la dissolution de l’Assemblée nationale et un ministre des Armées réduit à gérer les affaires courantes pour le moment, l’exécution de la Loi de programmation militaire [LPM] 2024-30, adoptée il y a seulement un an par le Parlement est menacée… D’autant plus que l’état des finances publiques complique la donne, même si, le 13 juillet, le président Macron a laissé entendre qu’il maintiendrait le cap, tout en consentant des « ajustements ».
Quoi qu’il en soit, l’heure de vérité sera vite arrivée… avec le projet de loi de finances 2025 dont on ignore qui aura la charge de le défendre devant le Parlement. Ce texte réunira-t-il les suffrages d’une majorité de députés ? Bien malin qui pourrait le prédire à ce stade.
En attendant, pilier de la commission de la Défense et des Forces armées, le député Jean-Louis Thiériot [Droite républicaine] a d’ores et déjà sonné le tocsin. « Notre devoir de parlementaires […] est de nous mobiliser pour que le prochain gouvernement de la France, quel qu’il soit et quelle qu’en soit la composition, ne sacrifie pas la défense au nom d’économies budgétaires, indispensables, mais qu’il faudra trouver ailleurs », a-t-il écrit dans une tribune publiée par le quotidien Le Figaro.
« Aujourd’hui, c’est un devoir de vigilance. Demain, si le budget était catastrophique, cela deviendrait une ligne rouge, qui pourrait aller jusqu’à la censure. Quand vient le temps des périls et des décisions qui engagent pour des décennies, c’est un rassemblement transpartisan qui s’impose pour préserver l’essentiel, la défense, ultima ratio de la sécurité des Français », a prévenu M. Thiériot.
Et cela d’autant plus que, selon le député de Seine-et-Marne, un « vent mauvais souffle sur l’exécution de la LPM », avec déjà « 1,4 milliard d’euros en suspens pour l’exercice 2024 ». En outre, a-t-il poursuivi, au regard de la situation des finances publiques, le « risque est grand de voir notre outil de défense sacrifié »… alors des « rumeurs récurrentes parlent d’abandon de la prochaine marche de 3 milliards » [prévue en 2025, ndlr], laissant ainsi « craindre que les ‘budgétaires’ usent de l’artifice usé comme la corde de l’étalement des programmes ou de la réduction des efforts d’entraînement ».
Aussi, soutient-il, baisser la garde serait une faute à l’égard des armées, qui perdraient leur « cohérence opérationnelle », des industriels, qui ont « besoin de stabilité et de lisibilité des commandes pour garantir la remontée en puissance qu’exige ‘l’économie de guerre’ et des « compétiteurs stratégiques » de la France.
Dans un entretien accordé à Mer & Marine, l’amiral Gilles Boidevezi, Commandant en chef et préfet maritime de la zone Méditerranée [CECMED], a donné un exemple des risques évoqués par M. Thiériot en cas de non respect de la LPM 2024-30.
Ainsi, leur remplacement, dans le cadre du programme BATSIMAR [Bâtiments de surveillance et d’intervention maritime], ayant été maintes fois reporté depuis la fin des années 2000, les patrouilleurs de haute-mer [ou avisos] de la classe d’Estiennes d’Orves ont été prolongés au-delà du raisonnable… Et leur nombre ne cesse de diminuer au fil du temps [le « Premier maître l’Her » vient d’ailleurs d’être retiré du service, ndlr]. Résultat : même si le programme « Patrouilleur Océanique » [PO] a fini par être lancé par la Direction générale de l’armement [DGA] en novembre dernier, la Marine nationale s’expose à une rupture capacitaire susceptible d’affecter la… dissuasion nucléaire.
« Quand ils [les PHM] ont été construits, ils devaient naviguer vingt-cinq ans. Nous les avons tenus jusqu’à quarante ans mais on ne peut pas aller plus loin et, dans les deux années qui viennent, les [cinq] derniers seront désarmés. Il est donc impératif pour nous que leurs successeurs arrivent à l’heure, sinon nous serons confrontés à un important trou capacitaire », a ainsi expliqué l’amiral Boidevezi.
Or, dans l’immédiat, il s’agit d’assurer la protection des approches maritimes sur la façade atlantique… et en particulier celles de la base de l’Île-Longue, laquelle abrite les sous-marins nucléaires lanceurs d’engins [SNLE]. Faute de PHM, la solution passe par le déploiement des frégates de type La Fayette « rénovées », c’est-à-dire dotées d’un sonar.
« En attendant le remplacement des PHM, nous manquons aujourd’hui de bâtiments sonar à Brest. Certaines La Fayette sont donc réorientées sur ce genre de missions. Cela fait suite à la rénovation de trois de ces frégates qui ont été équipées d’un sonar, justement pour pallier temporairement le retrait des anciens avisos. Cela montre qu’il faut en permanence rationaliser les moyens et choisir les missions prioritaires à l’instant T », a développé le CECMED.
Seulement, ces frégates légères sont aussi utiles ailleurs, en particulier en Méditerranée, où les défis sécuritaires restent nombreux, avec notamment la présence régulière de navires russes et la situation au large de la Libye à surveiller.
L’Union européenne a officiellement mis fin à deux des 68 projets lancés dans le cadre de la Coopération structurée permanente (CSP/PESCO). Derrière, certains parmi ceux maintenus voient leur palette de membres évoluer au gré des retraits et des ralliements. Fin de parcours pour EMC et EUFOR CROC
Les projets « Commandement médical européen » (EMC) et « Noyau opérationnel EUFOR de réaction aux crises » (EUFOR CROC) ont été clôturés ce 15 juillet, une décision prise fin avril par la quinzaine de pays concernés.
Lancés en mars 2018 lors de la première vague de projets CSP, tous deux étaient coordonnés par l’Allemagne. Et tous deux avaient dès l’origine convaincu la France. EMC visait à constituer une entité de coordination chargée d’accroître l’état de préparation du soutien médical dans sa globalité, non seulement par la coopération multinationale mais aussi par les interactions civilo-militaires. Fusionné au concept de Multinational Medical Coordination Centre (MMCC) de l’OTAN, l’EMC avait atteint la pleine capacité opérationnelle en mai 2022.
Quant à EUFOR CROC, il avait pour enjeu d’améliorer « les capacités de gestion de crise de l’UE en renforçant la préparation à la génération de forces, la volonté et l’engagement des États membres de l’UE à agir et à s’engager dans des opérations et des missions ». Il devait notamment contribuer à combler le fossé entre les groupements tactiques européens (EUBG) et le niveau d’ambition le plus élevé au sein de la stratégie globale de l’UE. Les résultats même partiels de cet effort ne sont pas connus. Nouveaux arrivants et départs
L’annonce s’accompagne d’un vaste mercato parmi les équipes de projet. La Lettonie intègre ainsi le programme JSIR auprès de la République tchèque, de l’Allemagne et de la Lituanie. L’Autriche et la Suède actent leur entrée dans le projet de solution UE de radionavigation (EURAS) conduit par la France. L’Italie retrouve la France, l’Allemagne, l’Espagne et la Suède dans leur volonté de concevoir un futur avion cargo tactique de taille moyenne (FMTC).
La Bulgarie rejoint le projet d’Académie et plateforme d’innovation de l’UE dans le domaine du cyber (EU CAIH). Le projet de réseau de centre de plongée de l’UE (EUNDC) s’élargit avec l’Allemagne, tandis que celui relatif aux éléments clés d’un navire d’escorte européen (4E) se complète de la Grèce et de la Suède. Cette dernière monte également à bord du sujet « capacité de puissance aérienne » piloté par la France.
Belges et Autrichiens rallient le projet de Fédérations de plateformes de simulation cyber (CRF) emmené par l’Estonie. Comme annoncé, la Belgique soutient désormais les initiatives de protection des infrastructures critiques dans les fonds marins (CSIP) et de développement d’hôpitaux Rôle 2F. L’hélicoptère moyen de nouvelle génération (NGMH), volonté européenne de créer des briques souveraines pour l’hélicoptère de demain, accueille un cinquième partenaire en la personne de l’Allemagne.
À l’inverse, d’autres choisissent de quitter le navire. La France s’est en effet retirée du projet de centre de simulation et d’essai de chars de combat (MBT-SIMTEC), conduit jusqu’alors avec Chypre et la Grèce. L’Allemagne officialise pour sa part sa sortie de la rénovation à mi-vie de l’hélicoptère d’attaque Tigre, du projet de petits systèmes d’aéronefs télépilotés de nouvelle génération (NGSR) et de l’effort d’infrastructures et réseaux communications solides (ROCOMIN).
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Spain has formalized an agreement with the United States to purchase Lockheed Martin’s Patriot Advanced Capability-3 (PAC-3) Missile Segment Enhancement (MSE) missiles and related support equipment. This agreement marks Spain as the 16th nation to partner with Lockheed Martin for the advanced air defense system. "At Lockheed Martin, we’re devoted to helping our customers stay
Alors que le système antiaérien à moyenne portée terrestre de nouvelle génération SAMP/T NG franco-italien doit prochainement être livré aux armées françaises
Vilnius (AFP) July 18, 2024 - Lithuania's parliament on Thursday voted for the Baltic state to withdraw from an international treaty against cluster munitions, a move attributed to security reasons by the NATO member and decried by campaigners.
Lockheed Martin a livré le premier des 8 avions de transport tactiques C-130 J-30 « Super Hercules » affectés à la station de réserve aérienne de l'Ohio Youngstown, marquant l'ajout d'une nouvelle capacité de mission pour le Super Hercules : la mission de pulvérisation aérienne.
Le pulvérisateur @ LM
Nouvelle mission
La 910th Airlift Wing a la particularité de maintenir la seule capacité de pulvérisation aérienne à voilure fixe de grande surface du ministère de la Défense pour éliminer les insectes porteurs de maladies et les insectes nuisibles et pour disperser les déversements d'hydrocarbures dans de grandes étendues d'eau. Défini par sa polyvalence, le C-130 J Super Hercules prend désormais en charge 19 capacités de mission uniques, y compris la mission de pulvérisation aérienne.
« Lockheed Martin est honoré de livrer le Super Hercules le plus avancé jamais construit à la 910e Airlift Wing, fournissant une technologie de pointe et permettant une mission critique pour la réserve de l'US Air Force », a déclaré Rod McLean, vice-président et directeur général de Lockheed Martin's secteur d'activité Mobilité aérienne & Missions maritimes. « Le C-130 J évolue constamment, comme en témoigne cette 19e capacité de mission, garantissant que le Super Hercules reste prêt pour l'avenir grâce à une polyvalence et une puissance de transport aérien tactique inégalées. »
Opérateur de longue date de C-130 Hercules, la 910 th Airlift Wing a reçu son premier C-130 en 1981 et exploite différentes variantes depuis plus de 40 ans. Cette nouvelle flotte de C-130 J préservera la mission de transport aérien tactique et de pulvérisation aérienne de l'unité, tout en offrant plus d'espace, de vitesse, de portée et de polyvalence pour les décennies à venir.
La Réserve de l'US Air Force exploite une flotte mixte de C-130 J et d'avions anciens. L'ajout du C-130 J Super Hercules garantit que la flotte est prête à partir en mission à tout moment, offrant une portée et une interopérabilité sans précédent.
Les missions de transport aérien tactique et de pulvérisation aérienne de la 910e Airlift Wing nécessitent une cellule capable, fiable et adaptable.
En constante évolution, en innovation continue et prêt pour l'avenir, le « Super Hercules » mène la charge en établissant des normes et en façonnant l'avenir des missions de transport aérien tactique. La flotte mondiale de C-130 J compte 26 opérateurs dans 22 pays avec plus de 20 certifications de navigabilité. Avec près de 3 millions d'heures de vol enregistrées sur la flotte mondiale de plus de 545 C-130 J, les informations inestimables acquises lors des missions dans chaque scénario équipent le C-130 J pour l'avenir.
Le C-130 J-30 Super Hercules
Le C-130 J-30, la version allongée et avancée du célèbre « Hercules », offre aux opérateurs 55 pieds de fret longueur du compartiment, 15 pieds supplémentaires. Cela se traduit par 30 % de volume utilisable en plus pour une augmentation du nombre d'assises, des palettes ou des plates-formes de largage. Ce supplément de capacité offre des avantages significatifs lorsque transporter du personnel ou livrer des marchandises prioritaires réduit le nombre de sorties nécessaires pour terminer la mission. Outre les augmentations significatives de capacité opérationnelle et de performances, le C-130 J offre une plus grande valeur par rapport à tout autre avion de transport tactique : la fiabilité et la maintenabilité du système sont améliorées jusqu'à 50 pour cent ; l'entretien, les heures de travail par heure de vol sont réduites jusqu'à 68 % et le personnel de vol et de maintenance sont réduits jusqu'à 50 %, ce qui entraîne des coûts d'exploitation et de soutien de l'escadron réduits de 47 %.
Le Super Hercules dispose en plus des améliorations suivantes : une amélioration du caisson de l'aile centrale pour fournir une durée de vie améliorée (ESL) en renforçant les composants structurels. Un système de transfert de données et de diagnostic (DTADS), une unité d'interface pour la gestion de la maintenance des systèmes critiques de l'avion à l'aide d'un système Windows Système opérateur. Le DTAD englobe les opérations en vol et l’analyse après vol. Un kit de blindage pour armes légères, disponible en tant qu'équipement fourni par le client (CFE), offre une protection pour le pilote et le copilote, le poste d'équipage et les postes de couchette, d'arrimeur avant et arrière, portes de parachutistes.
La mousse anti-explosive pour réservoir est disponible sous forme CFE pour les réservoirs de carburant principaux et auxiliaires, qui aide à se protéger contre la pénétration balistique et les coups de foudre.
De plus, un système de sensibilisation et d’avertissement du terrain (TAWS) modernise l’avionique.
Pour le moment, le Groupe de chasse 1/2 Cigognes, basé à Luxeuil, est, en quelque sorte, une unité de référence en matière de police du ciel. Cela tient au fait que le Mirage 2000-5 dont il est doté a été conçu pour ce type de mission, contrairement au Rafale, qui est un avion de combat polyvalent. Aussi, ses pilotes consacrent l’essentiel de leur quota annuel d’heures de vol à s’entraîner à cette tâche particulière.
Seulement, après l’annonce faite par le président Macron de la cession de Mirage 2000-5 à l’Ukraine, le sort du 1/2 Cigognes est en suspens… Mais un autre escadron « spécialisé » en défense aérienne va vraisemblablement lui succéder. En tout cas, c’est ce qu’a suggéré l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE] lors de la réactivation du 1/5 « Vendée » et de la 5e Escadre de chasse, sur la base aérienne [BA] 115 d’Orange-Caritat [Vaucluse], le 18 juillet.
Ainsi, après Saint-Dizier, Mont-de-Marsan et al-Dhafra [Émirats arabes unis], la BA 115 est donc devenue la quatrième base de l’AAE à être équipée de Rafale, avec l’escadron 1/5 Vendée.
« L’unité assurera notamment la posture permanente de sureté aérienne [PPSA], communément appelée ‘police du ciel’, dans le quart sud-est de la France. Cette mission permet la protection de l’espace aérien français [et du territoire national], en assurant l’aide aux aéronefs en difficulté ou l’interception face aux intrusions malveillantes », a en effet expliqué l’AAE à cette occasion.
« La BA 115 d’Orange devient ainsi un pilier central de notre modernisation et renforce la posture stratégique de la France en Méditerranée », a insisté l’AAE via X [anciennement Twitter].
Au moment de sa dissolution, en 2007, l’escadron 1/5 Vendée avait acquis une solide réputation dans le domaine de la défense aérienne. Sorte de passage de témoin, il a non seulement récupéré la SPA 26 « Cigogne de Saint-Galmier », qui était la 3e escadrille du 1/2 Cigognes depuis 2009, mais aussi la SPA 124 « Jeanne d’Arc » et la C 46 « Trident », qui avaient été mises en sommeil en même temps que l’Escadron 2/5 Île-de-France, en 2022.
À noter que le 1/5 Vendée n’a pas encore reçu la totalité de ses Rafale F4… sa dotation complète – soit une vingtaine d’exemplaires – devant être progressivement atteinte « à l’horizon 2025 ».
Outre la 5e Escadre de chasse et le 1/5 Vendée, l’Escadron de Soutien Technique Aéronautique [ESTA] 15.005 « Baronnies » a également été réactivé.
Normalement, la 5e Escadre de chasse devrait compter un second escadron équipé de Rafale… mais pas avant 2030.
Ce 19 juillet, beaucoup d’utilisateurs [professionnels] du système d’exploitation Microsoft Windows ont eu la désagréable surprise de voir un « écran bleu » après avoir mis en marche leur ordinateur. Cette « panne » généralisée a paralysé de nombreuses activités dans le monde, tant dans les transports, que le système de santé, les médias, etc.
La piste d’une cyberattaque ayant été écartée, une explication a fini par être trouvée. En effet, ces dysfonctionnements ont été causés par une mise à jour non stabilisée d’un logiciel antivirus fourni par l’entreprise CrowdStrike et intégré dans la version de Windows dédiée aux entreprises. Un « correctif » a ainsi pu être déployé et la situation est revenue progressivement à la normale.
Seulement, étant donné que, en France [mais aussi ailleurs], le ministère des Armées utilise les solutions fournies par Microsoft, certains ont pensé qu’il avait été affecté par cette panne mondiale. Tel est le cas de Jean-Luc Mélenchon, le chef de file de La France insoumise, qui a interpellé Sébastien Lecornu, le ministre [démissionnaire] des Armées, à ce sujet, via X [ou anciennement Twitter].
« Microsoft équipe des armes françaises et le ministère de la Défense [sic]. Tout va bien ? Vous comprenez enfin ce que veut dire indépendance nationale et souveraineté ? », a-t-il ironisé. Étant donné qu’il n’existe pas de filière française « souveraine » en mesure de développer un système informatique [SI] comme celui fourni par l’entreprise américaine, fallait-il y voir, en creux, un plaidoyer en faveur des logiciels libres [comme Linux] ?
Sur ce point, la Direction interarmées des réseaux d’infrastructure et des systèmes d’information [DIRISI] avait déjà eu l’occasion d’exprimer ses réserves. « Contrairement à certaines idées reçues, libre ne veut pas dire gratuit et l’utilisation […] des logiciels libres a un coût. Réduire la dépendance à Microsoft poserait des problèmes de compatibilité, aurait un coût équivalent et serait chronophage en termes de formation et de maintien en compétence des administrateurs », avait-il expliqué dans un rapport sur les défis de la cyberdéfense, publié par les députés Anne Le Hénanff et Frédéric Mathieu en janvier.
Quoi qu’il en soit, M. Lecornu a réfuté les allégations de M. Mélenchon. « Le ministère des Armées n’a pas été impacté par cette panne, précisément parce que nous nous préoccupons de notre souveraineté. L’indépendance nationale n’est pas qu’une question de l’origine d’une technologie, mais de ce que l’on en fait : les réseaux de travail quotidien du ministère ne sont pas connectés à Internet. Toute mise à jour est déployée en temps différé, après analyse par nos experts de la pertinence de son déploiement », a-t-il répondu.
Et d’enfoncer le clou : « Croire, ou faire croire, que nous prenons à la légère ces questions ne rend pas honneur aux femmes et hommes qui assurent au quotidien la sécurité des systèmes informatiques de nos armées et du ministère ».
Via un communiqué, le ministère des Armées a par ailleurs souligné qu’il « n’utilise pas la solution CrowdStrike pour ses réseaux »… et que, logiquement, il ne pouvait pas être concerné par la panne.
« Pour des raisons de sécurité, les réseaux de travail quotidien du ministère des Armées ne sont pas directement connectés à Internet, quelles que soient les technologies utilisées. Les mises à jour ne s’effectuent pas automatiquement. Elles font l’objet d’une analyse préalable, dans le but d’éviter tout incident de ce type », a-t-il ajouté, confirmant ainsi le propos de M. Lecornu. « Un suivi attentif des effets de la panne est assuré par le ministère, en lien étroit avec les autres services de l’État, dont l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information [ANSSI] », a-t-il conclu.
Cela étant, le recours aux solutions proposées par Microsoft est susceptible de poser un problème à l’avenir… Du moins quand la firme américaine ne commercialisera ses logiciels que sous forme de « services » [« Software as a Service » – Saas]. En clair, les applications ne sont plus stockées sur le disque dur d’un ordinateur mais hébergées par un serveur distant.
« Ce risque est une véritable épée de Damoclès qui pèse sur la protection des données des services de l’État mais surtout sur notre souveraineté. Cela est dû au fait que le modèle émergent consiste au seul achat de droits d’utilisation de solutions hébergées à l’étranger. D’ailleurs, Microsoft a indiqué que d’ici 2030, voire 2027, il n’y aura plus que des logiciels sous forme de SaaS », avait ainsi expliqué Mme Le Hénanff.
Le fabricant stéphanois de fusils de chasse et d’armes à destination de la sécurité et de la Défense est la première entreprise privée à bénéficier de la toute nouvelle réserve industrielle de Défense pilotée par la DGA.
Ukrainian military forces have released a video showcasing an attempt by an FPV (First Person View) drone to intercept a Russian Mi-8 helicopter. The rare footage, made public by Ukrainian forces, captures the moment the FPV drone comes tantalizingly close to the Russian helicopter, which was flying at an extremely low altitude. Despite the drone's
Aeon has announced the successful testing of its next-generation precision missile system, the Zeus Weapon System. The company has taken the Zeus system from design to testing within a span of two months, showcasing its commitment to rapid innovation and deployment. As noted by the company, the Zeus Weapon System is designed for the modern
The test took place as part of Valiant Shield which is a bi-annual exercise that brings US allies and partners together to develop, test and train in a relevant and realistic environment.
La dissuasion chinoise, à l'instar de sa puissance militaire conventionnelle, a considérablement évolué des dernières années. Ainsi, le nombre de têtes
Taipei (AFP) July 17, 2024 - Taiwan should pay the United States for defence, US presidential candidate Donald Trump said in a wide-ranging interview that has cast doubt on the relationship between Washginton and Taipei should he be re-elected in November.
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