The US Space Force Space Systems Command has chosen BAE Systems to deliver a new satellite C2 system as part of its FORGE initiative.

The Rafale M acquisition meets the immediate capability needs for the Indian Navy’s aircraft carrier until India’s indigenous Twin-Engine Deck-Based Fighter is fielded.

“Very soon we will replace the A-10 with 21 new F-15EX Eagle II fighter jets, the best in world," President Trump announced during visit to Selfridge ANGB

Latvian Defence Minister Andris Sprūds has announced the transfer of 1,500 attack drones to the Ukrainian Defence Forces. This is part of a large-scale order for 12,000 drones manufactured by two Latvian companies. The total value of the contract is €17 million.

Donald Trump's administration plans to sign a massive $100 billion defence deal with Saudi Arabia, seeking to restore US influence in the region and push Chinese arms companies out of the local market.

In 2024, the Ministry of Defence of Ukraine commissioned more than 330 new Ukrainian drones, which is four times more than last year. This is a technological breakthrough in the context of the war with Russia.

USAF could permanently base F-35s to Kunsan Air Base as F-16 fighters move to Osan Air Base “Super Squadron”

Rome prévoit l’achat d’un nouveau Gulfstream G550 EW pour compléter sa flotte existante. Cet aéronef servira pour des évaluations en vue de l’adaptation régulière des systèmes en activité.

G550 Compass Call @ Aeronautica Militare

La demande

Le ministère de la Défense italien a transmis au Parlement une demande d'acquisition concernant les plates-formes d'espionnage (SIGINT), de commandement et de contrôle aéroporté (CAEW) et d'attaque électronique (EA). Cet appareil de type Gulfstream G550 supplémentaire sera destiné exclusivement à la recherche, au développement et aux tests de nouvelles fonctionnalités développées par l'industrie nationale. Elle permettra à l’avenir de tester les systèmes de la division « électronique » de Leonardo qui serviront à moderniser et intégrer les G550 SIGINT, CAEW et EA.

Cette acquisition fait partie de la troisième phase du programme, d'une valeur totale de 1,632 milliard d'euros, dont 638 millions d'euros déjà alloués, qui prévoit la mise en œuvre progressive des changements opérationnels requis afin d'amener la flotte de Gulfstream G550 « spéciaux » à la norme opérationnelle complète FMC (Full Mission Capability). En particulier, avec le financement de 638 millions d'euros déjà alloué, les activités de transformation sur 4 avions seront réalisées et le soutien logistique initial pour les avions en configuration FMC sera garanti. Avec les 994,1 millions d'euros restants, les modifications seront également mises en œuvre sur les avions restants et le programme sera complété : y compris l'acquisition de l'avion mentionné à l'ouverture de cette étude approfondie ; l'achèvement de la Citadelle ISTAR, avec les infrastructures et infrastructures connexes (hangars, bunkers, bâtiments SAP, prédispositions de sécurité, connectivité satellite, etc.), y compris l'acquisition d'un simulateur full motion de l'avion de la famille G550/G650 pour la formation des pilotes et la mise à jour du système de mission simulator actuel pour la formation des opérateurs de mission. À terme, l’Aeronautica Militare devrait disposer d'une flotte de 10 G550 "spéciaux" en configuration CAEW, SIGINT et EA.

Investir dans la guerre électronique

L’Italie s’est engagée depuis 2020 dans un programme de plusieurs milliards d'euros afin de renforcer son rôle au sein de l'OTAN en ce qui concerne le domaine de la guerre électronique et le renseignement. En effet, à cette époque, le pays a débuté ses investissements.

pour le système (EA)-E37B « Compass Call ». À l’époque, dans le cadre du programme P-MMMS (Piattaforma Multi-Missione, Multi-Sensor/Multi-Mission, Multi-Sensor Platform), elle avait commencé à se procurer dix Gulfstream G550 pour les convertir ultérieurement pour des missions d’alerte avancée et de guerre électronique. Deux G550 ont d’ores et déjà été transformés en avions de détection et de contrôle aéroportés (G550 CAEW), grâce à l’intégration du radar EL/W-2085 fourni par Israel Aerospace Industries. Puis deux autres appareils ont été portés au standard AISREW (pour Airborne Intelligence, Surveillance, Reconnaissance, and Electronic Warfare), après avoir été équipés d’un optronique MX-20HD, de systèmes de communication sécurisés, d’un dispositif d’alerte pour les missiles, d’une charge ROEM (renseignement d’origine électromagnétique) fournie par L3 Harris et d’un radar à antenne active AESA Osprey 50 développé par Leonardo.

En août 2022, IAI a de nouveau été notifié d’un contrat pour doter deux G550 italiens de capacités ROEM ou SIGINT – Signal Intelligence. Enfin, deux autres ont également été transformés en plateformes C4ISTAR (Command, Control, Communications, Computer, Information/Intelligence, Surveillance and TARgeting), capables de collecter et de transmettre des données en temps réel.

La dernière étape du P-MMMS consistera à doter les deux derniers G550 de capacités de guerre électronique « offensive » avec le système (EA)-E37B. Ces appareils rejoindront les trois avions de transport C-27 « JEDI » (Jamming and Electronic Defense Instrumentation) qu’exploite actuellement l’Aeronautica Militare.

The Barak MRSAM air defence system, jointly developed by Israel Aerospace Industries (IAI) and India’s Ministry of Defence, has successfully completed another operational trial with the Indian Navy.

The United States Department of State has approved Poland’s request to purchase RTX AIM-120D-3 AMRAAM air-to-air missiles.

En 2017, la Roumanie confirma l’achat de sept systèmes de défense aérienne Patriot auprès du groupe américaine RTX [ex-Raytheon] pour 3,9 milliards de dollars. Le premier des quatre exemplaires livrés n’a pu être déclaré opérationnel qu’en novembre 2023.

Seulement, en mai 2024, afin de répondre aux sollicitations de l’Ukraine, l’ex-président roumain, Klaus Iohannis, s’était dit ouvert à l’idée de céder l’un de ces système Patriot aux forces ukrainiennes. « Je dois en discuter au Conseil suprême de défense pour voir ce que nous pouvons offrir et ce que nous pouvons obtenir en retour, car il est inacceptable de laisser la Roumanie sans défense aérienne », avait-il dit à l’époque.

Évidemment, il n’était pas question pour Bucarest de se séparer de sa seule batterie Patriot opérationnelle… et de ne pas remplacer celle qui allait être éventuellement envoyée en Ukraine.

Quoi qu’il en soit, en octobre dernier, le ministère roumain de la Défense confirma que l’un de ses systèmes Patriot venait d’être livré aux forces ukrainiennes.

« Je remercie tous les pays qui nous aident en matière de défense aérienne. Je remercie tout particulièrement la Roumanie pour les systèmes Patriot. Ensemble, nous pouvons atteindre une efficacité encore plus grande : nous pouvons mettre fin à la terreur russe en abattant ensemble des Shahed et des missiles », avait alors commenté Volodymyr Zelensky, le président ukrainien.

Six mois plus tard, la Defense Security Cooperation Agency [DSCA], chargée des exportations d’équipements militaires américains, a recommandé au Congrès d’accepter la vente potentielle d’un système Patriot à la Roumanie, pour un montant estimé à 280 millions de dollars.

Dans le détail, ce contrat potentiel porte sur un radar AN/MPQ-65 3+, une station de contrôle AN/MSQ-132, deux lanceurs M903 et une centrale électrique. En clair, il s’agit de remplacer la batterie Patriot cédée à Kiev.

Quant au financement de cette acquisition, il sera en partie assuré par la Norvège, qui a promis une aide financière de 127 millions de dollars à Bucarest, ainsi que par la Suède, à hauteur de 27 millions de dollars. Le reste devrait être payé par les États-Unis.

Par ailleurs, en janvier, RTX a fait savoir que le Pentagone venait de lui notifier un contrat de 946 millions de dollars « pour fournir des systèmes Patriot à la Roumanie ».

« L’investissement continu de la Roumanie dans le système Patriot témoigne de son engagement à assurer la sécurité collective, la dissuasion et la stabilité en Europe », fit valoir le groupe américain.

A priori, ce contrat correspondait aux trois batteries Patriot qui, commandées en 2017, n’ont toujours pas été livrées aux forces roumaines.

En février, cité par Defense News, le responsable de la stratégie et des partenariats au sein de Naval Group, Guillaume Rochard, s’en était pris à ThyssenKrupp Marine Systems [TKMS] en affirmant que le constructeur naval allemand était un « champion dans l’art de créer de nouveaux concurrents », en particulier dans le domaine des sous-marins. Ce que vient d’illustrer le choix que vient de faire la marine péruvienne.

Ainsi, dans les années 1980, le constructeur naval Howaldtswerke-Deutsche Werft [HDW], filiale de TKMS, consentit de vastes transferts de savoir-faire industriels et de technologies pour remporter des appels d’offres lancés par la Corée du Sud pour se procurer des sous-marins à propulsion classique dérivés du Type 209 [programme KSS-I] et du Type 214 [programme KSS-II]

Résultat : l’industrie navale sud-coréenne est désormais capable de développer et de fabriquer ses propres sous-marins… non seulement pour répondre à la demande domestique mais aussi pour tenter de gagner des marchés à l’exportation. Ce qu’elle vient d’ailleurs de faire, par l’entremise de Hyundai Heavy Industries, au Pérou.

Alors que TKMS est impliqué dans la modernisation des six sous-marins de type 209 qu’elle a acquis entre 1974 et 1983 auprès de l’Allemagne, la marine péruvienne va se tourner vers l’industriel sud-coréen pour les remplacer. Cela étant, il fallait s’y attendre étant donné qu’un protocole d’accord avait été signé en ce sens lors du sommet de la Coopération économique pour l’Asie-Pacifique [APEC], qui s’était tenu à Lima en novembre dernier.

Ainsi, la semaine passée, Hyundai Heavy Industries [ou HHI] a signé un mémorandum d’entente avec le chantier naval public péruvien SIMA en vue du développement conjoint d’un nouveau sous-marin, basé sur le modèle HDS-1500, lequel avait été présenté officiellement lors de la conférence internationale sur la défense maritime « Colombiamar 2025 ».

« L’objectif principal est de développer des sous-marins sur mesure, basés sur la technologie de pointe de HD Hyundai Heavy Industries et sur les besoins de défense maritime du Pérou, dans le cadre du renouvellement de la flotte vieillissante de la marine péruvienne », a expliqué l’industriel sud-coréen.

« Hyundai Heavy Industries étend sa coopération des navires de surface aux sous-marins, grâce à un partenariat à long terme avec la marine péruvienne. Hyundai Heavy Industries a achevé tous les préparatifs pour pénétrer le marché latino-américain, le Pérou étant son bastion », a par ailleurs commenté Joo Wonho, responsable de la division Naval & Special Ships du groupe.

L’an passé, HHI avait été choisi par Lima pour être le « partenaire stratégique » du chantier naval SIMA, l’un des plus importants d’Amérique latine, afin de livrer à la marine péruvienne une frégate basée sur le modèle HDF-3200, un patrouilleur hauturier de type HDP-2200 et deux navires de débarquement de 1500 tonnes. Le tout pour 463 millions de dollars. Et ce n’était qu’un début puisqu’il était alors question d’une commande ultérieure d’au moins 11 autres navires.

Quant au HDS-1500, conçu selon une architecture ouverte, il s’agit d’un sous-marin affichant un déplacement de 1 500 tonnes en plongée pour 65 mètres de longueur et un diamètre de 6,5 mètres. Doté d’un système de propulsion basé sur des batteries lithium-ion, d’un mât optronique et de capteurs « avancés », il sera mis en œuvre par un équipage réduit de 25 sous-mariniers. Enfin, il pourra emporter des torpilles Tiger Shark, guidées par fibre optique.

Cette manœuvre a eu lieu à la fin du mois dernier mais n’a été révélée qu’il y a quelques jours. Le dimanche 30 mars 2025 un hélicoptère lourd Agusta-Westland AW.101 Merlin appartenant à la Força Aérea Portuguesa a réalisé un exercice de dépose d’un personnel de la Marine Nationale à bord d’un sous-marin français. Le bâtiment en question était le SNA Tourville, un des navires les plus récents de l’arsenal tricolore. Pour l’occasion un de nos capitaines de frégate avait pris place à bord de l’hélicoptère portugais.

Malgré la taille imposante de l’AW.101 Merlin cet hélicoptère devait paraître particulièrement petit face aux 99.5 mètres de long du sous-marin nucléaire d’attaque Tourville. Et dans l’Atlantique nord où la missão Tourville a été menée par la Força Aérea Portuguesa aucun aéronefs ne pouvait approcher. Français et Portugais s’en sont assurés afin de rendre l’exercice le plus discret possible. La position exacte du SNA Tourville n’a évidemment pas été divulguée.
Aviateur portugais et marin français à la porte de l’hélicoptère…

Héliporter un officier de marine français à bord d’un sous-marin nucléaire d’attaque démontre les liens étroits entre les deux pays et le haut niveau de professionnalisme des équipages portugais. C’est une véritable reconnaissance de la Força Aérea Portuguesa par la Marine Nationale. Car désormais la première peut désormais parfaitement héliporter des petits groupes de personnels, comme des nageurs de combat, ou bien évacuer un marin grièvement blessé vers une structure hospitalière sans pour autant obligé les SNA de classe Suffren à rejoindre un port base.

Même si Hollywood nous a habitué à voir des hélicoptères en vol stationnaire auprès des sous-marins de telles manœuvres ne sont nullement évidentes. L’électricité statique est très forte à proximité de ces navires. En outre les trois actuels sous-marins nucléaires d’attaque de classe Suffren (sur un total de six commandés) sont bien plus gros que les deux sous-marins diesel-électrique d’attaque de classe Tridente de la Marinha Portuguesa. Autant dire que même si les équipages d’AW.101Merlin ont pu s’entraîner avec ceux-ci la manœuvre aux côtés du Tourville est totalement novatrice pour eux.
… puis en descente sur le SNA Tourville.

Français et Portugais sont partenaires européens, et partenaires de l’alliance Atlantique. Il n’est donc pas étonnant que ce genre d’exercice ait lieu. Pour la Força Aérea Portuguesa la missão Tourville est essentielle. Elle en mène également avec la Bundesmarine et la Royal Navy.

Affaire à suivre.

The newly released photos show two VX-9 F-35Cs with the mirror-like coating during testing at Naval Base Ventura County Point Mugu, although the photos might have been taken in 2022.

Le Rafale Marine de Dassault Aviation apponte en Inde, 1er client à l'export de cette version aéronavale - Contrats de défense

Pakistan has for the first time equipped its JF-17 Thunder fighter jets with Chinese PL-15 long-range missiles. This happened against the backdrop of an escalating conflict with India in Kashmir.

Australia has not yet delivered any of the promised M1A1 Abrams tanks to Ukraine, despite official commitments, as deliveries are blocked by bureaucratic and technical difficulties, as well as the lack of formal permission from the United States.

As the conflict between the United States and China in the South China Sea intensifies, Chinese scientists have tested a new submarine detection system that could significantly change the balance in maritime intelligence.

Bittium has received a purchase order worth approximately EUR 1.8 million to deliver tactical communications equipment to the Croatian Navy and Land Forces.

Anduril Industries has introduced Pulsar-L (Pulsar-Lite), the latest addition to its Pulsar family of software-defined Electromagnetic Warfare (EW) systems.

Actuellement déployé au Moyen-Orient où il prend part à l’opération Rough Rider, lancée par les États-Unis en mars pour détruire l’infrastructure militaire utilisée par les rebelles houthis pour viser le trafic maritime en mer Rouge depuis le Yémen, le porte-avions USS Harry S. Truman vient de connaître un nouvel incident, avec la perte d’un F/A-18E/F Super Hornet de son groupe aérien embarqué [GAé].

Alors qu’il naviguait en mer Rouge avec une partie de son groupe aéronaval, le porte-avions américain a été contraint d’effectuer une série de virages serrés de 30 à 40 degrés. Le navire s’incline alors de 10 à 15 degrés, ce qui permet de le déplacer de 100 à 200 mètres de « tout point de visée probable », a expliqué un ancien officier de marine à CNN [voir la photo d’archive ci-dessous].

Seulement, durant cette manœuvre d’évitement, un F/A-18 Super Hornet, alors remorqué vers un ascenseur de pont, est passé par dessus bord, entraînant avec lui le tracteur auquel il était lié.

« L’USS Harry S. Truman a perdu un F/A-18E Super Hornet affecté au Strike Fighter Squadron [VFA] 136 et un tracteur de remorquage alors que le porte-avions opérait en mer Rouge, le 28 avril », a confirmé l’US Navy, via un communiqué.

« Les marins qui remorquaient l’avion ont immédiatement réagi pour s’éloigner de l’appareil avant qu’il ne tombe par-dessus bord. Une enquête est en cours », a expliqué l’US Navy, via un communiqué. L’incident a fait un blessé léger parmi le personnel de pont, a-t-elle précisé, avant d’assurer que le groupe aéronaval de l’USS Harry S. Truman et son GAé « restent pleinement opérationnels ». Cependant, elle n’a pas indiqué si une opération pour récupérer le F/A-18 [d’une valeur de près de 70 millions de dollars, ndlr] est envisagée.

Ces derniers mois, l’USS Harry S. Truman n’a pas été épargné par les incidents. Dans la nuit du 21 au 22 décembre, alors qu’il venait d’être sollicité pour frapper un dépôt de missiles et un centre de commandement et de contrôle utilisés par les houthis dans la région de Sanaa, l’un de ses F/A-18F Super Hornet fut touché par un missile surface-air SM-2 tiré par… le croiseur USS Gettysburg [classe Ticonderoga]. Ses deux pilotes furent récupérés sains et saufs. Une enquête est toujours en cours.

Puis, en février, s’apprêtant à transiter par le Canal de Suez après une séquence en Méditerranée orientale, l’USS Harrry S. Truman entra en collision avec le Besiktas M, un cargo de 55 000 tonnes battant pavillon panaméen, au large de Port-Saïd. Le navire fut contraint de gagner le port de Soúda [Grèce] pour y subir des réparations, le choc ayant causé des dégâts au niveau de plusieurs locaux dédiés à la maintenance et au stockage situés sur sa partie tribord. Sans attendre les conclusions de l’enquête, son pacha fut relevé de son commandement.

Par ailleurs, depuis le début de l’opération Rough Rider, les forces américaines ont visé plus de 800 positions tenues par les rebelles houthis.

Le volet naval de la guerre en Ukraine a mis en avant le rôle que pouvaient tenir les drones de surface armés [et / ou chargés d’explosifs] ukrainiens contre la flotte russe de la mer Noire. Pour autant, s’ils ont permis de tenir les navires de cette dernière à distance et d’empêcher, sans doute, une opération amphibie à Odessa, ces embarcations télépilotées n’ont pas été décisives, les pertes russes en mer [ou à quai] ayant été, pour l’essentiel, causées par des missiles de croisière.

En outre, la mer Noire étant fermée, il n’est pas certain, du moins pour le moment, que des attaques de drones de surface contre des bâtiments de guerre puissent être menées dans un autre environnement. « En plein milieu de l’Atlantique, ce ne serait pas aussi facile », avait ainsi estimé l’amiral Nicolas Vaujour, le chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM], dans un entretien publié par le Figaro, en septembre dernier.

Pour autant, cela ne veut pas dire que l’on doit se désintéresser d’une telle capacité, d’autant plus qu’elle peut inspirer de nouveaux concepts opérationnels. En tout cas, la Marine nationale mène des expérimentations en ce sens, comme lors de l’exercice Dragoon Fury, qui, organisé en mars, s’est résumé à « conduire un débarquement […] à partir du porte-hélicoptères amphibie [PHA] Tonnerre, dans un environnement opérationnel contesté en s’appuyant sur l’emploi de différents types de drones ».

En outre, quelques semaines plus tôt, l’ingénieur général de l’armement [IGA] Patrick Aufort, le directeur de l’Agence de l’innovation de défense [AID], avait confié à l’hebdomadaire Le Marin qu’un appel à candidatures pour des drones navals de surface armés avaient été émis en décembre 2024. « Ils seront testés en 2027 », a-t-il dit.

En attendant l’aboutissement de cette démarche, qui n’est pas sans rappeler celle qui avait été suivie pour le développement des munitions téléopérées Larinae et Colibri, la Marine nationale poursuit ses expérimentations. Et, ce 29 avril, elle a diffusé une vidéo de l’une d’entre elles.

Ainsi, celle-ci a consisté à placer une charge explosive à bord d’une motomarine afin d’en faire une munition téléopérée, puis à la lancer contre un chaland de transport de matériel [CTM] désarmé, dont la coque a été renforcée pour éviter qu’il ne coule.

« Conformément aux engagements internationaux de la France, notamment en matière de protection de l’environnement et de la vie marine, la sécurité des usagers de la mer et la préservation de l’environnement ont fait l’objet de mesures spécifiques au préalable et durant l’expérimentation », a expliqué la Marine nationale.

En outre, a-t-elle ajouté, « la coque cible a préalablement été dépolluée et débarrassée de ses carburants et fluides » et elle « avait également été protégée sur la zone d’impact avec des plaques de métal et des pneumatiques faisant office de bouclier pour limiter le risque qu’elle ne coule ».

Selon la Marine nationale, l’objectif était de « démontrer l’acquisition de nouveaux savoir-faire en matière de combat naval, dont le développement de l’emploi de munitions navales téléopérées ». Et d’ajouter : « Cette expérimentation s’inscrit dans la démarche de préparation au combat de haute intensité des équipages [POLARIS], engagée depuis 2021 ».

L’analyse des données collectées à cette occasion permettront de perfectionner cette munition navale téléopérée, « tant pour sa mise en œuvre et son guidage que pour la partie pyrotechnique ».

Ces derniers mois, au moins deux autres expérimentations ont été réalisées. En décembre, l’ex-aviso « Premier maître L’Her » a ainsi été coulé par une torpille lourde F21 « Artémis », lancée par un sous-marin nucléaire d’attaque. Et cela afin d’éprouver les « capacités de cet armement de nouvelle génération ».

Plus récemment, la frégate de type La Fayette [FLF] « Courbet » a fait l’objet d’un « essai de choc », une mine navale ayant été mise à feu « à bonne distance ». Pour la Marine nationale, « compte tenu du durcissement du contexte international, il apparaît aujourd’hui pertinent de recourir de nouveau à de telles campagnes d’expérimentation en mer, au plus proche des conditions d’un engagement réel ».