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Today, 2:21 AM
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Pièce maîtresse du programme SCORPION [Synergie du contact renforcée par la polyvalence et l’infovalorisation] sans laquelle le combat collaboratif ne serait pas possible, le Système d’information du combat SCORPION [SICS], développé par ATOS, permet à tous les véhicules d’un groupement tactique interarmes [GTIA] ainsi qu’aux combattants débarqués qui en sont équipés de partager entre eux les informations d’une situation tactique donnée quasiment en temps réel. Cela étant, il restait à développer un dispositif analogue pour les hélicoptères de l’Aviation légère de l’armée de Terre [ALAT], actuellement équipés du système d’information terminal [SIT-ALAT], lequel leur permet de communiquer avec un Centre de Management de la Défense dans la 3e Dimension [CMD3D] afin de partager des informations non seulement entre eux mais également avec les troupes au sol. Aussi, en juin 2024, via l’Agence du numérique de défense [AND, désormais intégrée au Commissariat au numérique de défense, récemment créé], le ministère des Armées notifia à Eviden, une filiale d’Atos, un contrat visant à développer et à déployer le SICS ALAT. « Ce nouveau Système d’Information viendra se substituer aux systèmes existants [le SITALAT, ndlr] à l’horizon 2026. SICS ALAT permet[tra] de mettre en réseau de manière interopérable, cohérente et unifiée les hélicoptères de l’ALAT avec les systèmes d’information tactiques terrestres et ainsi constituer la bulle tactique aéroterrestre SCORPION », avait alors expliqué Eviden. Pour autant, mettre au point cette nouvelle version du SICS s’annonçait compliqué au regard des contraintes propres à l’aéronautique et de la nécessité de recourir à des calculateurs embarqués. Sur ce point, Eviden avait précisé que sa solution reposerait sur sa gamme de calculateurs MLS Gateway et qu’elle serait « adaptée aux contraintes de dimensionnement et de connectivité des porteurs en service [génération 2005 – 2010] tout en apportant une puissance de calcul décuplée ». Quoi qu’il en soit, les objectifs fixés dans le contrat attribué à Eviden seront presque en passe d’être atteints dans les délais. En effet, à l’occasion de l’exercice Small Joint Operation 25 [SJO25] mené par le Corps de réaction rapide France [CRR-Fr] avec l’appui de la Section technique de l’armée de Terre [STAT], le SICS ALAT a fait l’objet d’une expérimentation technico-opérationnelle grâce au concours d’un sous-groupement aéromobile [SGAM] fourni par le 1er Régiment d’Hélicoptères de Combat [RHC] de Phalsbourg. En effet, l’objectif de ce dernier consistait à tester et à valider les Systèmes d’information et de combat SCORPION en « conditions réelles » tout en poursuivant sa « préparation opérationnelle dans un contexte tactique interarmes et interalliés ». Selon la STAT, les équipages du 1er RHC ont « pu s’approprier et évaluer le SICS ALAT en situation tactique » ainsi que « son interopérabilité avec SICS/SICS DEB [DEB pour « débarqué », ndlr] de jour comme de nuit ». Cette expérimentation lui a-t-elle donné satisfaction ? « Les enseignements recueillis orienteront l’évolution de la prochaine version et définiront les besoins futurs », a-t-elle seulement indiqué, via le réseau social LinkedIn. Reste qu’il est question de commencer à équiper les hélicoptères de l’armée de Terre avec le SICS ALAT à partir de 2027. « Le SICS ALAT garantit l’intégration de l’ALAT à la bulle aéroterrestre SCORPION. […] Ses apports opérationnels sont le partage en temps réel de la situation tactique, la géolocalisation des forces amies, l’interopérabilité avec SICS et SICS DEB, la messagerie instantanée permettant un cycle décisionnel accéléré ainsi que la compatibilité avec les radios, moyens satellitaires et outils de préparation de mission », a rappelé la STAT.
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Romain
Today, 2:18 AM
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Lors du salon de l’armement DSEI 2023, organisé à Londres, en septembre, le commandant de la Royal Navy, le général Gwen Jenkins [issu des Royal Marines], avait dit vouloir déployer des navires sans équipages « autant que possible » et des navires avec équipage « seulement si c’est nécessaire ». Et cela afin de doter le Royaume-Uni d’une marine plus grande, plus meurtrière, plus agile et plus résiliente ». « Il ne s’agit pas seulement d’un changement technologique : c’est une transformation stratégique dans la manière dont nous projetons notre puissance, préservons des vies et nous adaptons au rythme de la guerre moderne », avait-il fait valoir. Cela étant, le recours à des drones navals est aussi un moyen de compenser à la fois la réduction du format de la Royal Navy, laquelle ne dispose plus que de treize navires de premier rang alors qu’elle en comptait trente-et-un il y a vingt ans, sa lente modernisation et les problèmes récurrents de disponibilité de sa flotte. Quoi qu’il en soit, cette dronisation doit d’abord concerner les opérations sous-marines, dans le cadre du concept « Atlantic Bastion », lequel consiste à déployer un « bouclier » en Atlantique Nord pour protéger les infrastructures critiques [câbles, gazoducs, pipelines, etc.] et les routes maritimes contre une éventuelle menace russe. Mettant l’accent sur les opérations multidomaines, ce « bouclier » reposera sur un réseau de capteurs multicouches ainsi que sur des plateformes « avec et sans équipage ». Le programme Atlantic Bastion « vise à créer un système de systèmes qui nous permettra de trouver, de suivre et, si nécessaire, d’agir contre nos adversaires, ajoutant à la fois de la masse et de la létalité à nos sous-marins, navires et avions opérant dans l’Atlantique Nord », avait ainsi expliqué le général Jenkins. Ce 8 décembre, le ministère britannique de la Défense [MoD] a dévoilé les premières briques technologiques développées dans le cadre de ce programme, lequel a fait l’objet d’un premier investissement de 14 millions de livres sterling en 2025. « Atlantic Bastion combinera des navires autonomes et l’intelligence artificielle [IA] avec des navires de guerre et des aéronefs pour créer une force hybride hautement avancée afin de protéger les câbles et les pipelines sous-marins », a expliqué le MoD, en évoquant une « augmentation des activités sous-marines russes » ainsi que l’activité du navire espion Yantar, lequel semble s’intéresser particulièrement aux infrastructures critiques sous-marines. Cette « force navale hybride de pointe » permettra de « défendre le Royaume-Uni et ses alliés de l’Otan contre des menaces en constante évolution » étant donné qu’elle sera en mesure « de localiser, de suivre et, si nécessaire, de neutraliser ses adversaires avec une efficacité sans précédent sur de vastes étendues océaniques », a insisté le MoD. Selon le général Jenkins, Atlantic Bastion sera un « réseau sous-marin révolutionnaire » qui sera mis en place de la dorsale médio-atlantique à la mer de Norvège ». Cela étant, l’histoire enseigne qu’il faut être prudent avec les annonces faites avec emphase par le ministère britannique [le cas du blindé Ajax en est un exemple récent]. Reste que pour John Healey, le secrétaire britannique à la Défense, le programme Atlantic Bastion est « un modèle pour l’avenir de la Royal Navy » car il « combine les technologies les plus récentes en matière d’engins autonomes et d’intelligence artificielle avec des navires de guerre et des aéronefs de pointe ». Selon le MoD, plusieurs dizaines d’entreprises britanniques et européennes ont déjà soumis des propositions pour mettre au point des capteurs et des démonstrateurs technologiques. Mais dans son communiqué, il n’en a cité que trois : BAE Systems Defence Solutions, Anduril UK et Helsing. Ainsi, la solution proposée par BAE Systems [et développée en partenariat avec l’entreprise canadienne Cellula Robotics] repose sur le drone sous-marin autonome de très grande taille [XLUUV] Herne, dévoilé lors de l’édition 2022 du salon Euronaval. Cet engin a été spécialement conçu pour la lutte anti-sous-marine, la protection des infrastructures critiques et les missions ISR [renseignement, surveillance et reconnaissance]. Quant à la filiale britannique du groupe américain Anduril, elle propose le Seabed Sentry, un système basé sur un robot sous-marin pouvant naviguer à plus de 500 mètres de profondeur pendant plusieurs mois. L’une de ses particularités est d’être doté d’un sonar de nouvelle génération décrit comme étant capable de détecter des mouvements sous-marins avec une « précision inégalée ». Il peut être utilisé pour la lutte anti-sous-marine, la lutte antisurface, la cartographie des fonds marins, la protection des infrastructures critiques ou bien encore la sécurisation portuaire. Enfin, Helsing va déployer le système Lura/SG-1 Fathom, lequel associe un algorithme d’IA à un essaim de planeurs sous-marins, pouvant rester sous l’eau pendant trois mois, sans interruption. L’entreprise assure que sa solution permettrait de détecter des engins « dix fois plus silencieux » que les capacités existantes… et quarante fois plus rapidement que l’oreille humaine. De quoi rendre les océans « transparents ». Cependant, en France, le chef d’état-major de la Marine nationale, l’amiral Nicolas Vaujour, s’est dit sceptique. « Helsing fait de la publicité, non pas mensongère mais très optimiste » car « en passif pur, vous ne détectez pas tout. Un SNLE, aujourd’hui, n’émet pas. Détecter un SNLE avec un glider, je ne veux pas dire qu’on n’y est pas encore mais il y a quand même loin de la coupe aux lèvres », avait-il dit, en mai dernier.
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Today, 2:11 AM
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A Trump-brokered ceasefire between the two Southeast Asian countries has rapidly and violently collapsed. A Trump-brokered ceasefire between the two Southeast Asian countries has rapidly and violently collapsed.
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Today, 2:10 AM
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The measure, if passed, would provide only a small fraction of what Ukraine received in direct military aid under the Biden administration.
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Today, 2:08 AM
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Lawmakers are pushing back on Pentagon plans to buy E-2 Hawkeyes instead of E-7s, as the Air Force looks to push more capabilities into space.
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Today, 2:07 AM
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L’annonce de l’intention argentine d’acquérir trois sous-marins Scorpène, et de rechercher à Paris le financement nécessaire, remet en lumière un dossier
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Today, 1:57 AM
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Le vol d’essai entièrement instrumenté réalisé par les laboratoires indiens de la DRDO marque la première validation, en conditions réelles, d’un segment de
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Today, 1:54 AM
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Avant de revenir à sa base de Kitsap, située à Bremerton (État de Washington), où il est attendu le 16 décembre après l'avoir quittée le 21 mars, l’USS Nimitz (CVN-68) a fait un crochet par San Diego, se présentant dans la baie de la cité californienne le 7 décembre. Une visite d’adieux à un port qu’il a bien connu pour y avoir été affecté durant 11 ans, de 2001 à 2012.
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Today, 1:50 AM
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Cette formation est constituée de la frégate Admiral Shaposhnikov, du type Udaloy, accompagnée du pétrolier-ravitailleur Boris Botuma. Le premier, qui va bientôt fêter le 40ème anniversaire de sa mise en service (en février 1986), est un puissant bâtiment de 163 mètres de long pour 19 mètres de large affichant un déplacement à pleine charge d’environ 8000 tonnes. Capable théoriquement de dépasser la vitesse de 30 nœuds et armé par un équipage de 250 marins, l’Admiral Shaposhnikov a été modernisé entre 2017 et 2022.
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Today, 1:48 AM
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Le Service hydrographique et océanographique de la Marine (SHOM) et le United Kingdom Hydrographic Office (UKHO) vont collaborer pour tester la norme S‑100, nouveau cadre international pour l’échange de données hydrographiques et maritimes numériques, en Manche.
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Today, 1:42 AM
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The Russian Ministry of Defence (MoD) has shared a video purporting to show its Tsentr (Centre) group of forces using a control panel for command-and-control (C2) o
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Today, 1:42 AM
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Danish aerospace and defence company Terma is strengthening its foothold in the counter-unmanned aircraft system (C-UAS) space, Steen Hommel, executiv
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Today, 1:40 AM
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December 8, 2025. Lithuanian space and defense tech company Astrolight has successfully demonstrated undetectable and unjammable laser-based communication and data
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Today, 2:21 AM
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En novembre, fraîchement élue à la tête du gouvernement japonais, Sanae Takaichi a indisposé la Chine en affirmant qu’un conflit dans le détroit de Taïwan pourrait constituer une « menace pour la survie » du Japon et que, par conséquent, il fallait « envisager le pire scénario ». Et d’estimer que Tokyo pourrait intervenir militairement pour soutenir Taipei, au titre du concept de « légitime défense collective ». De quoi provoquer l’ire de Pékin, qui considère Taïwan comme une « province rebelle ». Les propos de Mme Takaichi ont valu à l’ambassadeur du Japon en Chine d’être convoqué par le ministère chinois des Affaires étrangères, lequel a recommandé à ses ressortissants d’éviter de se rendre au Japon dans « un avenir proche », en évoquant des « risques importants pour leur sécurité ». Quelques jours plus tard, le ministre japonais de la Défense, Shinjiro Koizumi, a remis une pièce dans la machine en évoquant le déploiement du système de défense sol-air Type 03 Chū-SAM sur l’île de Yonaguni, située en mer de Chine orientale, à 108 km de Taïwan. « Le déploiement d’armes offensives par le Japon sur les îles du sud-ouest voisines de Taïwan vise délibérément à créer des tensions régionales et à provoquer une confrontation militaire », a immédiatement réagi Mao Ning, la porte-parole de la diplomatie chinoise. « Cette tendance, conjuguée aux propos erronés de Sanae Takaichi, est extrêmement dangereuse », a-t-elle ajouté, avant d’assurer que la « Chine ne permettra jamais les ingérences de la part de forces extérieures dans les affaires taïwanaises, ni la renaissance du militarisme japonais ». À Taïwan, le vice-ministre des Affaires étrangères, Wu Chih-chung, a fait valoir que le Japon « avait le droit de faire le nécessaire pour protéger la sécurité de son propre territoire ». « L’île de Yonaguni est très proche de Taïwan, et le Japon est en train d’y renforcer ses installations militaires. […] Nous pensons que cela sert nos intérêts nationaux puisque le Japon n’a aucune revendication territoriale, ni aucune hostilité à l’encontre de Taïwan », a-t-il fait valoir. Au passage, l’île de Yonaguni abrite une base des forces d’autodéfense japonaises depuis… 2016. Cette dégradation des relations sino-japonaises s’est récemment traduite par un regain des tensions autour de l’archipel Senkaku, administré par le Japon mais dont la propriété est revendiquée par la Chine. Composé de cinq îles inhabitées et de trois récifs, cet archipel est situé à un peu plus de 160 kilomètres à l’est de Taïwan et à environ 400 km à l’ouest d’Okinawa. Or, le 2 décembre, il a été le théâtre d’un incident entre les garde-côtes chinois et japonais, les seconds étant intervenus pour protéger un bateau de pêche inquiété par les premiers. Cela étant, des anicroches de ce genre sont relativement fréquentes autour des îles Senkaku. En revanche, les incidents survenus au sud-est d’Okinawa, le 6 décembre 2025, sont assurément beaucoup plus graves. En effet, le Japon a fait savoir que des F-15 de ses forces aériennes d’autodéfense avaient été « verrouillés » par le radar de conduite de tir de chasseurs embarqués J-15, mis en œuvre depuis le porte-avions chinois CNS Liaoning, près d’Okinawa. Le ministère japonais de la Défense a fait état de deux incidents distincts. Le premier a eu lieu entre 16h32 et 16h35, le 6 décembre, au sud-est de l’île principale d’Okinawa. « Un avion J-15 ayant décollé du porte-avions Liaoning a effectué par intermittence un verrouillage radar contre un avion F-15 des forces aériennes d’autodéfense qui intervenait dans la zone d’identification de défense aérienne [ADIZ] pour identifier l’appareil en question », a-t-il expliqué. Puis, entre 18h37 et 19h08, le même jour, toujours au sud-est de l’île principale d’Okinawa, un autre J-15 du CNS Liaoning a effectué « par intermittence un verrouillage radar » contre un second F-15 japonais. Et cela, dans des circonstances similaires. Dans les deux cas, l’attitude de la marine chinoise a été clairement hostile. « Ces illuminations de radar vont plus loin que ce qui est nécessaire pour la sécurité des vols », a commenté M. Koizumi, avant de préciser que le Japon avait déposé une note de protestation auprès de la Chine au sujet de ces incidents « regrettables » et qu’il répondra « avec détermination et calme » pour maintenir la stabilité et la paix dans la région. L’Armée populaire de libération [APL] a contesté cette version des faits en affirmant que les avions japonais avaient « perturbé à plusieurs reprises » les opérations de ses forces navales, qui menaient alors un « entraînement aérien annoncé à l’avance dans le détroit de Miyako ». « Nous exigeons solennellement de la partie japonaise qu’elle arrête immédiatement ses calomnies et diffamations et restreigne strictement ses actions sur le terrain. La marine chinoise prendra les mesures nécessaires conformément à la loi pour protéger résolument sa propre sécurité, ses droits et intérêts légitimes », a rétorqué le colonel Wang Xuemeng, un porte-parole de l’APL. Pour rappel, en juin dernier, le Japon avait dénoncé l’attitude de chasseurs chinois J-15 qui, après avoir décollé du porte-avions CNS Shandong, avaient intimidé, à deux reprises, l’un de ses avions de patrouille maritime P-3C Orion, alors en vol dans la zone économique exclusive [ZEE] nippone, entre l’archipel d’Ogasawara et l’île de Guam.
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Today, 2:16 AM
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Comprise entre la fin de l’espace aérien contrôlé [20 km] et le début de l’espace extra-atmosphérique [100 km], la Très Haute Altitude [THA] est une zone qui est en passe de devenir un nouveau domaine de conflictualité à cause d’un cadre juridique censé la réglementer imprécis, faute de consensus sur ses limites. « C’est un Far West que nous devons absolument investir », résume le général Jérôme Bellanger, le chef d’état-major de l’armée de l’Air & de l’Espace [CEMAAE]. Et cela pour deux raisons : si la THA peut offrir plusieurs avantages dans les domaines du renseignement, de la guerre électronique ou encore des télécommunications, grâce à l’utilisation d’aérostats, elle est aussi une source de menaces pour les mêmes raisons. L’affaire du ballon chinois qui a survolé les États-Unis, en 2023, en est la démonstration. Aussi, la stratégie pour la THA que le ministère des Armées a récemment dévoilée repose sur trois piliers : « détecter », « intercepter » et « opérer ». S’agissant du volet « intercepter », l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE] a démontré qu’elle était capable de détruire une cible évoluant dans la THA en abattant des ballons stratosphériques avec des missiles air-air MICA tirés par un Rafale et un Mirage 2000-5. « S’agissant de la neutralisation, l’essai réalisé sur Rafale-Mirage 2000 pour abattre un ballon situé à une altitude de 20 kilomètres, voire au-delà, a été réussi. Nous ferons un nouveau test, avec un autre type de missile, en janvier. Sachez qu’il y a, sur nos plots de posture permanente de sûreté aérienne [PPSA], des missiles modifiés qui peuvent éventuellement neutraliser des ballons détectés un peu plus haut », a d’ailleurs confié le général Bellanger aux sénateurs de la commission des Affaires étrangères et de la Défense, en octobre dernier. Seulement, pour « intercepter », encore faut-il pouvoir « détecter ». D’où la relance du développement du radar transhorizon Nostradamus. Selon l’Office national d’études et de recherches aérospatiales [ONERA], ce radar, dont les antennes occupent une surface de 12 hectares dans l’enceinte de l’ancienne base aérienne de Dreux-Louvilliers, sera capable de détecter tout objet volant [même furtifs] à une distance comprise entre 500/800 et 2 500/3 000 km, sur 360 degrés. « Compte tenu de la prolifération des menaces, il est indispensable d’être capable de détecter, d’identifier et d’intercepter dans la très haute altitude. Le radar transhorizon Nostradamus devient ainsi l’un des maillons du dispositif d’alerte avancée que nous souhaitons souverain et pour lequel un investissement en sur-marche de 60 millions d’euros permettra de passer à l’échelle », a expliqué le CEMAAE, lors d’un récente audition à l’Assemblée nationale. Sauf que, comme l’a souligné Emmanuel Chiva, l’ex-Délégué général pour l’armement, Nostradamos « ne peut pas tout détecter à lui tout seul, notamment parce qu’il est dépendant des conditions atmosphériques ». Aussi faut-il développer des capacités complémentaires, comme des radars UHF, par exemple. Mais pas seulement. En effet, la semaine dernière, l’Agence de l’innovation de défense [AID] a fait savoir qu’elle venait de lancer le projet d’accélération d’innovation Stratowatch, en partenariat avec l’AAE et avec l’entreprise Kayrros, spécialiste de l’analyse de données satellitaires grâce à l’intelligence artificielle [IA]. Il s’agit ainsi de « renforcer la capacité nationale de détection des objets qui opèrent en très haute altitude grâce à l’exploitation de données satellitaires ouvertes et commerciales », a indiqué l’AID. « En mobilisant l’expertise de Kayrros […], le projet vise à démontrer que des capteurs civils peuvent contribuer efficacement à la surveillance de la THA encore peu maîtrisée. En exploitant l’intelligence artificielle et des données satellitaires en sources ouvertes, il permet d’expérimenter une nouvelle solution, complémentaire des dispositifs souverains de surveillance et conforme à l’ambition du ministère : être présent dès aujourd’hui dans un espace qui structurera les équilibres de demain », a expliqué l’AID. L’objectif est de détecter, de caractériser et de suivre quasiment en temps réel des ballons stratosphériques. Voire d’autres objets évoluant dans la THA, comme les avions solaires. « À moyen terme, Kayrros pourrait fournir, avec des délais très courts et des conditions de performance et de coûts très compétitives, de nouvelles applications géospatiales duales pour le ministère des Armées, en fonction de ses besoins », a conclu l’AID.
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Today, 2:11 AM
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The Pentagon had wanted to put F/A-XX on ice to prioritize the USAF's new F-47 fighter, causing concerns due to the looming China threat.
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Today, 2:08 AM
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The National Defense Authorization Act demands info on what replaces the 'Looking Glass' ICBM-launching flying command post once the Navy retires the E-6B. The National Defense Authorization Act demands information on the Airborne Command Post capability, once the Navy retires its E-6B Mercury fleet.
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Today, 2:07 AM
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Baykar a annoncé travailler sur un prototype de petit réacteur modulaire (SMR) de 40 MW de puissance. La question centrale est de déterminer si un tel niveau
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Today, 2:03 AM
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La récente annonce selon laquelle l’Allemagne étudie la possibilité de rejoindre le GCAP (Global Combat Air Programme, marque « Edgewing ») place Berlin face à un choix stratégique
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Today, 1:56 AM
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L’initiative M1E3 Abrams illustre ainsi un pari clairement assumé : gagner du temps grâce à l’itération et à la modularité, au prix d’un transfert des risques
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Today, 1:54 AM
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À Concarneau, l’achèvement des nouveaux chasseurs de mines belges et néerlandais avance rapidement, comme en témoignent les photos de Pierre-Yves Léo illustrant cet article, prises sur place il y a quelques jours. Alors que la tête de série du programme rMCM, l’Oostende, a été réceptionnée début novembre par la marine belge, c’est désormais au tour de la première unité néerlandaise, le Vlissingen, de se préparer à rejoindre la flotte néerlandaise.
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Today, 1:49 AM
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Bien que la frégate a déjà accueilli un Caïman Marine lors de ses essais industriels au printemps dernier en Atlantique, c’est la première fois qu’on pouvait l’observer avec un appareil de ce type sur sa plateforme. Un spectacle que l’Amiral Ronarc’h a offert samedi 6 décembre à l’occasion d’un dernier passage en rade de Toulon avant de rentrer en Bretagne, avec à la clé les belles photos réalisées par Jean-Claude Bellonne qui illustrent cet article.
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Today, 1:47 AM
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Samedi, la bibliothèque présidentielle Ronald Reagan accueillait le « Reagan Defense Forum », un rendez-vous annuel qui, cette année, était plus que de circonstances. Non seulement, jeudi, le Ronald Regan Institute avait diffusé son étude annuelle sur la perception américaine des questions de défense et de stratégie (voir mon post) mais la Maison Blanche avait, pour sa part, diffusé sa nouvelle Stratégie de sécurité. L’occasion était trop belle pour que le secrétaire à la Guerre, Pete Hegseth, n’en profite pas pour allumer un contre-feu et pour tenter de faire oublier la polémique autour des frappes navales et de ses commentaires pour le moins maladroits. Pour écouter l’intégralité de son discours de samedi, c’est ici. Hegseth a donc profité de cette occasion pour affirmer que Trump est le « véritable et légitime héritier » de Reagan en matière de politique étrangère. À l’inverse, le secrétaire a critiqué les dirigeants républicains qui ont suivi Reagan pour avoir soutenu de longues guerres au Moyen-Orient et des initiatives de démocratisation qui ont échoué. Après ce tour de chauffe, le bouillant secrétaire à la Guerre a réitéré le message déjà connu, et sur son habituel ton réactionnaire, sur le Département de la Guerre qui « ne se laissera pas distraire par la démocratisation, l’interventionnisme, les guerres sans définition, les changements de régime, le changement climatique, le moralisme woke et les tentatives inefficaces de construction nationale ». Pour atteindre ces objectifs, Hegseth a déclaré qu’il était nécessaire de mettre la priorité sur « quatre axes d’effort clés »: – défendre le territoire américain; – dissuader la Chine par la force plutôt que par la violence ; – accroître le partage des charges entre les États-Unis et leurs alliés et partenaires (dont ceux d’Europe où les USA déploient encore quelques 85000 soldats); – et dynamiser la base industrielle de défense américaine. L’Europe et l’Otan doivent se préparer à des jours difficiles puisque les États-Unis ont averti leurs alliés européens qu’après 2027, ils ne seraient plus le principal fournisseur des forces conventionnelles de l’OTAN. Adieux transport tactique, ISR et ROEM; adieu couverture aérienne et missiles SM-6. Quant au nombre de hauts responsables américains au sein de l’OTAN, il sera réduit et leurs postes seront transférés à des Européens (mais le commandant du SACEUR restera américain). Pour ceux et celles qui hésiteraient à voir le clair lâchage américain de l’Europe (menacée selon Trump d’un « effacement civilisationnel » dû notamment à l’immigration), je suggère de relire les déclarations du vice-président Vance, du Secrétaire d’Etat Rubio, de Donald Trump et d’Elon Musk lui-même, qui a déclaré que « l’UE devrait être abolie et les Etats (membres) recouvrer leur souveraineté ». On lira, sur une note beaucoup plus équilibré le commentaire paru à la « une » de Ouest-France ce lundi matin sous la plume de mon confrère Laurent Marchand.
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Today, 1:42 AM
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The US government has approved the sale of AGM-158B/B-2 Joint Air-To-Surface Stand-off Missile – Extended Range (JASSM-ER) weapons to Italy.
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Today, 1:41 AM
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La provision allouée aux surcoûts des opérations extérieures et missions intérieures sera rehaussée à 1,2 Md€ l’an prochain, révèle un projet de loi de finances pour 2026 dont l’adoption relève désormais d’un calendrier particulièrement serré. C’est un feuilleton de fin d’année bien connu des armées françaises : une provision OPEX-MISSINT systématiquement sous-estimée, nécessitant donc d’ouvrir plusieurs centaines de millions d’euros de crédits en cours d’année pour couvrir les dépassements. L’exercice 2025 n’y coupera pas. En témoigne cette première ligne de 209 M€ ajoutée à l’enveloppe initiale par le projet de loi de finances de fin de gestion. Cette situation récurrente, le ministère des Armées cherche à l’atténuer en augmentant de 60% le plafond de 750 M€ fixé pour 2026 par la loi de programmation militaire. La revalorisation proposée constitue une « évolution significative » qui « contribue à améliorer la sincérité du budget et la prévisibilité de la dépense », estime le sénateur Dominique de Legge (LR), dans un rapport sur les moyens consacrés en 2026 à la mission Défense. La dotation initiale permettant de financer les OPEX s’élèvera à 870 M€ hors masse salariale, contre 570 M€ en 2025. Selon le ministère des Armées, cette augmentation « traduit l’effort consenti afin de couvrir les besoins liés aux missions opérationnelles, en particulier sur le flanc Est de l’Europe, dans un contexte de préparation des garanties de sécurité à l’Ukraine ». Pour la première fois, le périmètre semble s’étendre aux missions opérationnelles (MISSOPS), à commencer par les missions Aigle et Lynx en cours en Estonie et en Roumanie. Un tel réalignement de la prévision budgétaire devrait contribuer à réduire l’impact des habituels arbitrages de fin d’année sur les autres programmes. Reste que cette hausse ne suffirait pas si le niveau de dépenses atteint ces dernières années venait à se maintenir. L’exercice 2024, par exemple, s’était achevé avec des surcoûts dépassant 1,85 Md€. De même, l’intégration des MISSOPS n’écarte pas le manque de clarté subsistant quant à leur qualification juridique et aux critères d’éligibilité des futures dépenses qui leur seront associées, rappelait pour sa part le député LFI Bastien Lachaud, rapporteur des crédits portant sur le soutien et la logistique interarmées.
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