"La traduction du monde
Juan Gabriel Vásquez, traduit par Isabelle Gugnon, Seuil, Paris, 2025, 160 pages


Invité à s’exprimer sur le rôle et le pouvoir de la fiction dans le cadre d’une série de conférences à l’Université d’Oxford à l’automne 2022, l’écrivain colombien Juan Gabriel Vásquez (Le bruit des choses qui tombent, Le corps des ruines) nous donne avec La traduction du monde le fruit de ces réflexions. Convaincu qu’il « existe un lien direct entre la place occupée par la fiction dans une société et la bonne santé de sa démocratie », le roman, genre dont les meilleurs ouvrages nous révèlent « ce qui est invisible, caché, ignoré », lui semble indissociable d’une certaine éthique de l’ambiguïté. Il est aussi pour lui « toujours un acte de révolte ». Convoquant Cervantès, Conrad, Defoe, Kundera, García Márquez, Yourcenar et Proust (pour qui le « devoir et la tâche d’un écrivain sont ceux d’un traducteur »), le romancier explore également les liens étroits, en particulier dans son œuvre, qui existent entre l’Histoire et la littérature. Un plaidoyer intelligent et vibrant pour la littérature et pour la liberté de conscience.


La traduction du monde
★★★★
Juan Gabriel Vásquez, traduit par Isabelle Gugnon, Seuil, Paris, 2025, 160 pages"


Par Christian Desmeules
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