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Life Sciences UPSaclay
December 14, 5:00 PM
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2025, année hautement radioactive ! Trois anniversaires se fêtent dans le calendrier scientifique : les 90 ans du prix Nobel des Joliot-Curie pour la découverte de la radioactivité artificielle, les 80 ans du CEA, et les 50 ans du premier cyclotron biomédical installé au Service Hospitalier Frédéric Joliot (SHFJ, Institut des Sciences du Vivant Frédéric Joliot, Orsay). Né en 1958 au cœur de l’hôpital d’Orsay, le SHFJ incarne depuis ses débuts une volonté affirmée de rapprocher la recherche sur les radioisotopes des patients et de la clinique. À l’origine, les isotopes provenaient des réacteurs de Saclay. Mais en 1975, tout change : le SHFJ s’équipe de son propre cyclotron biomédical, construit par CGR MeV (filiale de Thomson), une première en France. L’année suivante, l’inauguration est à la hauteur de l’événement, sous le regard du ministre de l’Industrie Michel d’Ornano et de la ministre de la Santé Simone Veil. Dès lors, le SHFJ entre dans une nouvelle ère : production autonome d’isotopes, maîtrise de la radiochimie, et innovation en imagerie TEP. En 1998, coup d’éclat : avec CisBio International, le SHFJ dépose la première autorisation de mise sur le marché d’un médicament radiopharmaceutique pour la TEP — le 18F-FDG, désormais incontournable dans le diagnostic du cancer. Le tournant du siècle marque un nouveau cycle : le premier cyclotron prend une retraite méritée (il sera complètement démantelé en 2009), remplacé par une machine IBA (réceptionnée fin 2001, pour une mise en service courant 2003), semblable à celles équipant aujourd’hui les sites industriels de production de radiopharmaceutiques. En 2017, un troisième cyclotron rejoint l’aventure, en partenariat avec PMB, pour créer une chaîne de fabrication entièrement automatisée, de la production de l’isotope au conditionnement final du produit. En un demi-siècle, le SHFJ a bâti une expertise unique dans la chimie du fluor-18 et du carbone-11, deux isotopes émetteurs beta+ à vie brève (109,8 min, et 20,38 min, respectivement), d’importance primordiale pour l’imagerie par Tomographie par Emission de Positions (TEP). Au travers de ses plateformes (BIOMAPS – CEA, CNRS, Inserm, Université Paris-Saclay) et ses partenaires, PASREL-Imagerie offre aujourd’hui à la communauté scientifique saclaysienne et au-delà un accès unique à des outils préclinique et clinique de pointe. Mais l’histoire ne s’arrête pas là. Aujourd’hui, l’imagerie devient « théranostique », le diagnostic accompagne la thérapie grâce à de nouveaux radioisotopes à visée thérapeutique, comme le lutécium-177 (émetteur beta-) ou l’actinium-225 (émetteur alpha). Le SHFJ, fidèle à son ADN d’innovation, explore ces voies prometteuses tout en consolidant son expertise autour du fluor-18 et du carbone-11, compagnons d’imagerie diagnostique idéaux de ces radiothérapies vectorisées émergentes. Prochaine étape, un nouveau cyclotron (?) pour BIOMAPS / PASREL Tracers (SHFJ), le déménagement du SHFJ vers l’infrastructure PASREL, à proximité de l’hôpital Paris Saclay, à l’horizon 2029. La plateforme a déjà publié plusieurs FOCUS PLATEFORME ces dernières années. Les relire ? -> Contact: Bertrand Kuhnast (bertrand.kuhnast@cea.fr) Plug In Labs Université Paris-Saclay : cliquer ICI BIOMAPS / PASREL Tracers (SHFJ). La plateforme PASREL tracers fabrique à façon des radiotraceurs et radiopharmaceutiques expérimentaux marqués avec des isotopes émetteurs de positons (C-11, F-18, Cu-64, Zr-89) pour une utilisation en imagerie TEP préclinique ou clinique, ainsi qu’avec du Lu-177, émetteur béta- pour la thérapie en préclinique et bientôt avec des émetteurs alpha. Ces médicaments diagnostiques (petites molécules et biomolécules) aux indications variées (oncologie, neurologie, infectiologie, etc.) peuvent être utilisés au sein de nos plateformes d’imagerie ou distribués dans votre établissement (hors C-11). A propos de l’Institut des sciences du vivant Frédéric Joliot : L’Institut des sciences du vivant Frédéric Joliot (CEA-Joliot) étudie les mécanismes du vivant pour, à la fois, produire des connaissances et répondre à des enjeux sociétaux au cœur de la stratégie du CEA : la santé et la médecine du futur, le numérique et la transition énergétique. Les travaux, fondamentaux ou appliqués, reposent sur des développements méthodologiques et technologiques. Les collaborateurs du CEA-Joliot sont pour moitié impliqués dans des unités mixtes de recherche (UMR), en partenariat avec le CNRS, l'INRAE, l’INRIA, l'Inserm, l’Université Paris-Saclay et l’Université de Paris. Le CEA-Joliot est implanté principalement sur le centre CEA-Paris-Saclay. Des équipes travaillent également à Orsay, Marcoule, Caen, Nice et Bordeaux.
Chercheurs de Paris-Saclay, candidatez au Tech Transfer Program et bénéficiez de : - INVESTISSEMENTS : de 130k€ à 500k€
- ACCOMPAGNEMENT : de 18 à 24 mois
Dimensionnement du budget et du plan de développement, réalisé avec les experts de la SATT Paris-Saclay, lors de la période de co-construction. Déposer votre candidature Date de clôture : 6 février 2026
En raison des spécificités du domaine des maladies rares, l’Association KAT6 France et la Fondation Maladies Rares (FMR) ont convenu d’un partenariat afin de soutenir et de stimuler la recherche fondamentale, translationnelle et clinique sur les syndromes KAT6A et KAT6B. Toutes les disciplines biomédicales sont éligibles à cet appel à projets. - Budget max : 30 000 €
- Durée max : 24 mois
- Date limite de soumission 06/01/2026, 17h(heure de Paris).
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Today, 4:24 PM
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Today, 4:03 PM
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Dans une étude publiée dans Nature Communications, des épidémiologistes du laboratoire « Épidémiologie et modélisation de l’échappement aux anti-infectieux » de l’Institut Pasteur, rattaché au Centre de Recherche en Epidémiologie et Santé des Populations – CESP (INSERM/UVSQ/UPSaclay), en collaboration avec les Instituts Pasteur de Madagascar et du Cambodge, se sont intéressés au portage d’entérobactéries résistantes aux antibiotiques chez les nouveau-nés de ces deux pays, en particulier celles productrices de β-lactamases à spectre étendu. Ces bactéries sont responsables d’une morbi-mortalité élevée chez les nouveau-nés, une population particulièrement vulnérable aux infections. Les difficultés de prise en charge sont encore accrues dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, en raison d’un accès limité aux antibiotiques de dernier recours. En comparant les génomes chromosomiques et plasmidiques des entérobactéries portées par les mères au moment de l’accouchement et par leurs nouveau-nés au cours des trois premiers jours de vie, les chercheurs ont montré que seulement 16,5 % des colonisations néonatales pouvaient être attribuées à une origine maternelle. Ces résultats suggèrent un rôle majeur d’autres sources de transmission, notamment nosocomiales, qui restent à identifier précisément. Ces conclusions contrastent avec une grande partie de la littérature existante, principalement issue de pays à haut revenu, et soulignent l’importance de mieux comprendre les voies de transmission dans les contextes à ressources limitées afin de mettre en place des stratégies de prévention efficaces, notamment en matière d’hygiène. -> Contact : annelisebeaumont@gmail.com
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December 16, 5:09 PM
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Dans une revue de la série « Darwin Reviews » du Journal of Experimental Botany, les chercheurs de l’équipe Carbone, Allocation, Transport et Signalisation - CATS de l’Institut Jean-Pierre Bourgin - Sciences du Végétal - IJPB (INRAE/AgroParisTech/UPSaclay, Versailles), en collaboration avec l’équipe du Pr H. E. Neuhaus (Université de Kaiserslautern, Allemagne) et l’équipe Métabolisme (META) de l’UMR Biologie du Fruit et Pathologie (BFP, INRAE Bordeaux), proposent une synthèse approfondie sur les transporteurs de sucres tonoplastiques. Cette revue a pour objectif de consolider un corpus croissant de connaissances et d’examiner plus en profondeur les mécanismes moléculaires de régulation qui gouvernent ces transporteurs clés. Elle s’appuie également sur une méta-analyse de jeux de données transcriptomiques issus de RNA-seq bulk et single-cell, afin d’évaluer le potentiel de ces transporteurs en tant que cibles pour renforcer la résilience des plantes face au changement climatique, en particulier dans le contexte de l’élévation du CO₂ atmosphérique. Enfin, cette étude offre une nouvelle perspective soulignant l’importance stratégique d’étudier les transporteurs de sucres du tonoplaste afin de développer des approches innovantes pour renforcer la tolérance des plantes aux stress environnementaux. -> Contact : rozenn.le-hir@inrae.fr
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December 16, 4:58 PM
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Dans une étude publiée dans PNAS, l’équipe Dynamique des Chromosomes de l’Institut des Sciences des Plantes de Paris-Saclay - IPS2 (CNRS/INRAE/UEVE/UPSaclay, Gif-sur-Yvette) met en évidence l’existence d’un mécanisme global de répression de la transcription chez la plante modèle Arabidopsis thaliana. À l’aide d’un crible génétique, les chercheurs ont montré que la protéine LUMINIDEPENDENS (LD) intervient dans la réponse au stress réplicatif. L’analyse de ses cibles, réalisée par immunoprécipitation de la chromatine et des approches transcriptomiques normalisées par spike-in, révèlent que LD agit comme un régulateur négatif de la transcription à l’échelle du génome. L’étude de ses partenaires protéiques suggère que LD module la transcription par divers mécanismes, notamment la modification des histones, la phosphorylation de l’ARN polymérase II ou encore son recrutement sur la chromatine par le complexe Mediator. Ainsi, LD apparaît comme un régulateur global de la transcription, dont le rôle dans la réponse au stress réplicatif pourrait s’expliquer par une réduction des conflits transcription-réplication, sources majeures de stress réplicatif et d’instabilité génomique. -> Contact : cecile.raynaud@universite-paris-saclay.fr
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December 16, 4:41 PM
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Le traitement de tumeurs radio-résistantes telles que le glioblastome multiforme demeure un défi majeur, aggravé par leur forte composante immunosuppressive. La radiothérapie (RT) exerce un rôle immunomodulateur en induisant à la fois des effets immunosuppresseurs et immunostimulateurs. La nature de ces effets dépend de plusieurs paramètres, notamment la dose totale, la dose par fraction, le mode de délivrance de la dose et la durée du traitement. Il est généralement admis que l’hypofractionnement tend à favoriser une stimulation du système immunitaire. Toutefois, son utilisation reste limitée dans les tumeurs volumineuses, comme les gliomes, en raison d’un risque élevé de toxicité. Dès lors, l’identification de nouvelles stratégies capables d’induire des réponses immunitaires plus favorables tout en réduisant les effets indésirables sur les tissus sains apparaît essentielle pour améliorer l’efficacité des traitements anticancéreux. Dans ce contexte, une étude parue dans Cancer Immunology Research, menée dans l’équipe Nouvelles Approches en Radiothérapie - NARA du Laboratoire signalisation, radiobiologie et cancer (UMR 3347 CNRS/UMR-S 1021 INSERM/Institut Curie/UPSaclay, Orsay), s’intéresse à l’évaluation de la réponse immunitaire antitumorale induite par la radiothérapie par mini-faisceaux de protons (pMBRT), dont les effets immunomodulateurs restent encore imparfaitement caractérisés. Une analyse approfondie de la réponse immunitaire à une dose curative de pMBRT a été réalisée dans un modèle préclinique orthotopique de glioblastome chez le rat. Les résultats mettent en évidence une association étroite entre la pMBRT et l’activation du système immunitaire. En particulier, la pMBRT induit une augmentation plus marquée de la densité lymphocytaire intratumorale que la protonthérapie conventionnelle. L’analyse transcriptomique unicellulaire a permis d’identifier plusieurs populations immunitaires ainsi que des signatures transcriptionnelles spécifiques au sein des cellules immunitaires tumorales après pMBRT, caractérisées notamment par une augmentation de la production d’anticorps, de l’expression de cytokines chimiotactiques et des réponses de type interféron. Ces observations soulignent le rôle central de l’immunité adaptative, et en particulier des lymphocytes T, dans le mécanisme d’action de la pMBRT. La capacité de la pMBRT à induire une réponse immunitaire antitumorale efficace en une seule séance de radiothérapie, tout en préservant les tissus sains, en fait une approche prometteuse pour de futurs essais cliniques et pour des stratégies combinant radiothérapie et immunothérapie. -> Contact : yolanda.prezado@curie.fr / yolanda.prezado@usc.es
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December 16, 4:32 PM
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Portrait Jeune Chercheuse – Elsa Bernard, chercheuse en oncologie computationnelle
Elsa Bernard est chercheuse à Gustave Roussy, où elle dirige le laboratoire d’Oncologie Clinique Computationnelle au sein de l’UMR-S 981 (INSERM/UPSaclay/Gustave Roussy, Villejuif). Avec son équipe, elle développe des approches computationnelles de pointe au service de l’oncologie de précision. Après une formation pluridisciplinaire en géosciences et mathématiques à l’École Normale Supérieure (Ulm), elle obtient un Master 2 en probabilités et statistiques à l’Université Paris VII, puis un doctorat en biologie computationnelle en 2016, réalisé entre les Mines ParisTech et l’Institut Curie sous la direction du Pr Jean-Philippe Vert. Sa thèse, consacrée au développement de méthodes d’inférence de l’épissage alternatif et leurs applications en cancérologie, ancre durablement son intérêt pour l’oncologie computationnelle. Elle rejoint ensuite le Memorial Sloan Kettering Cancer Center (2016–2021) pour se spécialiser dans la génomique du cancer, en particulier des leucémies myéloïdes. Ses travaux conduisent à l’identification de biomarqueurs diagnostiques et pronostiques majeurs, notamment la caractérisation de l’état allélique de TP53, désormais intégré à la Classification 2022 de l’OMS, ainsi qu’au développement de systèmes innovants de stratification du risque et de classification moléculaire (IPSS-M, nouvelle taxonomie moléculaire des myélodysplasies) aujourd’hui largement adoptés en pratique clinique internationale. De 2021 à 2023, elle poursuit son parcours au Francis Crick Institute (Londres, Royaume-Uni) au sein du laboratoire du Pr Charles Swanton. Elle y dirige un projet sur l’impact de l’hématopoïèse clonale sur le microenvironnement tumoral et la progression des tumeurs pulmonaires. Ces travaux, combinés à ses contributions sur la transition d’états précurseurs (hématopoïèse clonale) vers des néoplasies myéloïdes, se situent au carrefour de la biologie du vieillissement, de la génomique évolutive et de l’écologie tumorale, avec le potentiel d’ouvrir la voie à de nouvelles stratégies thérapeutiques. Depuis janvier 2024, Elsa a rejoint Gustave Roussy en tant que cheffe de groupe ATIP-Avenir. Son laboratoire s’intéresse à la détection précoce et l'interception des cancers secondaires, notamment liés aux traitements anticancéreux, au rôle de l’hématopoïèse clonale dans la progression tumorale et la réponse aux traitements, ainsi qu’au développement d’outils prédictifs basés sur la biopsie liquide (ADN tumoral circulant) pour anticiper réponse, rechute, et évolution des maladies. Ce programme de recherche bénéficiera en 2026 du soutien d’une ERC Starting Grant. “Prediction is very difficult, especially of the future” - Niels Bohr -> Contact : elsa.bernard@gustaveroussy.fr
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December 9, 4:36 PM
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Dans une étude fondamentale publiée dans Journal of the American Academy of Dermatology, les scientifiques de l’équipe Génomique Translationnelle du Cancer dirigée par Sergey Nikolaev au sein de l'UMR-S 981 (Inserm/UPSaclay/Gustave Roussy, Villejuif), de l'Université de Bordeaux (Dr Lea Dousset) et de l'Hôpital Saint-Louis (Prof Nicole Basset-Seguin), ont décrypté le carcinome basocellulaire anogénital (agBCC). Cette pathologie est ultra-rare, avec une incidence 1400 fois inférieure aux BCCs classiques, et se développe dans des zones non exposées au soleil. Menée sur une cohorte nationale de 50 patients, l’étude a révélé des caractéristiques uniques. Contrairement aux BCCs cutanés, l'agBCC présente une faible charge mutationnelle (TMB) et aucune signature liée aux rayons UV. Les analyses génomiques (séquençage du génome entier) ont démontré une dépendance quasi universelle à la voie de signalisation Sonic Hedgehog (SHH), avec l'inactivation du gène PTCH1 dans 100% des cas. L'agBCC présente également une fréquence de mutations du gène TP53 significativement réduite (16%) par rapport aux BCCs cutanés (69%). Ces résultats confirment son étiologie distincte, souvent associée au lichen scléreux ou à une radiothérapie antérieure. Cliniquement, ces tumeurs affichent un taux de récidive locale élevé (15% après excision conventionnelle), un chiffre nettement supérieur aux BCCs habituels. Ces résultats confirment la nécessité d'une vigilance accrue, et valident l'utilisation des inhibiteurs Hedgehog (HHI) comme option thérapeutique ciblée, y compris en néoadjuvant pour faciliter des chirurgies complexes. -> Contact : sergey.nikolaev@gustaveroussy.fr
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December 9, 4:46 PM
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Un défaut d’épissage de SORBS1 altère la formation et la stabilité de la jonction neuromusculaire dans la dystrophie myotonique de type 1
Une étude collaborative entre des équipes de l’Institut des cellules souches pour le traitement et l’étude des maladies monogéniques – I-Stem (UMR-S 861 Inserm/AFM-Téléthon/Université Evry Paris-Saclay, Evry), de l’institut de Myologie et de l’institut Imagine (Paris) a récemment démontré les conséquences d’un défaut d’épissage alternatif dans la mise en place et la stabilité de la jonction neuromusculaire. Les auteurs démontrent que l’exon 25 du gène SORBS1, subit une exclusion anormale chez des patients atteints de la dystrophie myotonique de type 1 (DM1). L’analyse de biopsies musculaires provenant de sujets atteints de DM1 comparées à des sujets contrôles montre une réduction marquée de l’inclusion de l’exon 25. Afin d’évaluer les conséquences fonctionnelles de cette altération d’épissage, les chercheurs ont modifié in vivo chez la souris et le poisson-zèbre, et in vitro dans des cellules musculaires dérivées de cellules souches humaines (hiPSC) l’inclusion de l’exon 25. Chez la souris, l’exclusion forcée de l’exon 25 aboutit à une diminution de l’intégrité de la jonction neuromusculaire, avec une augmentation de la dénervation et une instabilité postsynaptique. Dans les cellules musculaires dérivées d’hiPSC, la formation des groupements de récepteurs à l’acétylcholine, essentielle à la transmission neuromusculaire, est également altérée. Ces résultats, publiés dans Journal of Cachexia, Sarcopenia and Muscle, suggèrent qu’un défaut d’épissage de l’exon 25 de SORBS1 constitue un mécanisme pathologique important dans la DM1, en compromettant la formation et la stabilisation de la jonction neuromusculaire. Cette étude enrichit la compréhension des conséquences fonctionnelles de l’épissage alternatif sur l’intégrité musculaire, un aspect central de la physiopathologie de la DM1. -> Contact : Mgazzola@istem.fr / Cmartinat@istem.fr
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December 9, 4:54 PM
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La conjugaison bactérienne est un mode principal de transfert génétique horizontal qui a des implications importantes dans les sciences de la vie, telles que l'évolution du génome bactérien, la dissémination des traits génétiques et les applications en bio-ingénierie. Notamment, La propagation de la multirésistance aux médicaments via des plasmides conjugatifs constitue l'une des plus grandes menaces pour la santé publique mondiale. Bien que la conjugaison soit étudiée depuis les années 1940, les détails moléculaires des réactions qui établissent un plasmide transféré dans la nouvelle cellule hôte restent élusifs. En outre, il existe des mécanismes de régulation spécifiques pour l'expression temporelle des gènes plasmidiques, qui sont également cruciaux pour le succès de la conjugaison, car ils permettent l'expression et le fonctionnement en temps opportun de l'arsenal codé par le plasmide contre les mécanismes de défense de l'hôte. Les études génomiques sur l'établissement des plasmides étaient auparavant limitées par la nature même de la conjugaison, qui se déroule au sein d'un mélange de populations cellulaires. Essentiellement, elles nécessitent la séparation des sous-populations avant l'extraction de l'ADN/ARN afin d'éviter la contamination par l'ADN/ARN plasmidique provenant des cellules donneuses, qui est impossible à distinguer. Dans une étude publiée dans Nucleic Acids Research, les scientifiques de l’équipe « Integrity of genome and polarity in bacteria » au sein de l’I2BC (CNRS/CEA/UPSaclay, Gif-sur-Yvette) ont décrit le développement d'une nouvelle méthode, appelée ED-TA, qui exploite un mutant donneur hypersensible au choc hypoosmotique. ED-TA permet une « élimination de la population donneuse pour l'analyse des transconjugants » d'une rapidité et d'une efficacité sans précédent. À l'aide d'un modèle cliniquement pertinent de plasmide conjugatif multirésistant, pESBL, les auteurs ont élucidé son profil de transcription dans le cadre d'une conjugaison réussie et avortée. Ils ont également montré que les promoteurs d'ADN simple brin permettent une induction robuste d'un sous-ensemble de gènes aux premiers stades de la conjugaison. La méthode ED-TA étant simple et largement applicable, des recherches supplémentaires tirant parti de cette méthode permettront de mettre en lumière d'importants mécanismes moléculaires de l'établissement du plasmide après la conjugaison. -> Contact : yoshiharu.yamaichi@i2bc.paris-saclay.fr
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December 9, 5:04 PM
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La mitose est un processus cellulaire fondamental, dont la défaillance a des conséquences dramatiques sur la stabilité de notre génome, pouvant conduire au cancer. Chez les mammifères, l’enveloppe nucléaire (EN), subit des modifications morphologiques importantes pendant la mitose, afin de faciliter la séparation des chromosomes. En particulier, la lamina, un réseau fibreux essentiel à la structure de l’EN, est complétement désassemblée au début de la phase mitotique et réassemblée à la fin de cette phase. En dehors de ces étapes de désassemblage/réassemblage de l’EN, la fonction de ces principaux composants, les lamines, dans le processus de la division chromosomique a longtemps été peu explorée. Dans une revue publiée dans Communications Biology, les chercheurs du laboratoire Réparation et Vieillissement de l’UMR Stabilité Génétique, Cellules souches et Radiations - SGCSR (DRCM, UMR 1274 UPSaclay/INSERM/CEA-Jacob, Fontenay-aux-Roses) mettent en lumière les liens récemment identifiés entre la mitose et les lamines, qui sont importants pour une ségrégation correcte des chromosomes. Des recherches récentes révélant les rôles multiples des lamines dans la régulation mitotique sont discutées. En effet, malgré leur désassemblage, les lamines de type A et B soutiennent la progression mitotique et la formation du fuseau mitotique. Enfin, cette revue résume les liens entre les défauts mitotiques et les dérégulations des lamines, associées fréquemment au cancer et dans des pathologies génétiques rares, et discute de leurs conséquences sur la stabilité du génome. Ainsi, cette revue apporte de nouvelles perspectives sur la contribution des lamines lors de la mitose et sur l’impact de leur dérégulation pendant cette étape essentielle du cycle cellulaire dans des contextes pathologiques, et par conséquent sur l’intégrité de notre patrimoine génétique. -> Contact : gaelle.pennarun@cea.fr / pascale.bertrand@cea.fr
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Today, 4:51 PM
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Sidaction renouvelle son appel à projet scientifique et médical pour le soutien de la recherche. - Date de clôture : 12 février 2026
- Décision du comité : Juin 2026
En savoir plus
La Fondation Maladies Rares est heureuse d’annoncer le lancement de son appel à projets 2025, visant à soutenir la création de nouveaux modèles expérimentaux de maladies rares. Ces modèles, cellulaires ou animaux, sont essentiels pour comprendre les mécanismes biomoléculaires et physiopathologiques des maladies rares et pour valider des preuves de concept en préclinique, ouvrant la voie à de futurs développements thérapeutiques. Financement possible pour : - La création de modèles animaux par nos plateformes partenaires expertes.
- La création de modèles iPSC par reprogrammation de cellules de patients ou édition génomique (sous certaines conditions) et leurs contrôles isogéniques par nos plateformes partenaires expertes.
Financement : Les coûts couverts concernent uniquement les prestations et consommables de la plateforme partenaire, sur présentation de devis. Date limite de soumission 8 janvier 2026, 17h (heure de Paris).
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Today, 4:33 PM
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La Fondation APICIL a décidé de s’associer pour la cinquième année consécutive à la Fondation Maladies Rares afin de répondre au besoin de mieux prendre en compte la douleur consubstantielle à certaines maladies rares en soutenant à hauteur de 15 000€ un projet de recherche « maladies rares et douleur ». Le prix récompensera un projet de recherche innovant en sciences biomédicales ou en sciences humaines et sociales dans le domaine des maladies rares et de la douleur. Le prix distinguera : - soit un·e chercheur·euse, responsable scientifique d’une équipe contribuant par ses recherches à des avancées majeures dans le domaine des maladies rares et de la douleur,
- soit un·e jeune chercheur·euse dont les travaux sont prometteurs dans le domaine des maladies rares et de la douleur.
Le montant du prix s’élève à 15 000 €, ce montant sera affecté à la poursuite des travaux de recherche sur la thématique. Date limite de soumission 16 février 2026, 17h (heure de Paris).
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Today, 4:15 PM
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Le prix Rozén Linné de Botanique est décerné à Catherine Bellini en reconnaissance de ses travaux de recherches et de son investissement pour la promotion de la recherche internationale. Ces prix sont décernés tous les trois ans à deux chercheurs méritants en botanique et zoologie résidant en Suède Les missions de longue durée et les mises à disposition constituent à INRAE des dispositifs de mobilité stratégiques favorisant le développement de collaborations scientifiques au sein de laboratoires partenaires, tant en France qu’à l’étranger. Ces dispositifs représentent un levier majeur pour l’établissement et la consolidation de partenariats de recherche pérennes, notamment dans le cadre de projets de coopérations internationales. C’est dans ce contexte que Catherine Bellini a pu étendre ses activités de recherche au sein d’un laboratoire « hors les murs » mis en place dès 2005 entre l’Umeå Plant Science Centre -UPSC et INRAE. Directrice de recherche INRAE à l’Institut Jean-Pierre Bourgin - Sciences du Végétal - IJPB (INRAE/AgroParisTech/UPSaclay, Versailles) et professeure à l'UPSC (Université d'Umeå, Suède), Catherine Bellini conduit des recherches sur deux domaines différents. A l’UPSC, son équipe étudie le développement des racines adventives, une étape clé et limitante dans la propagation végétative d'espèces d'arbres économiquement importantes. A l’IJPB, dans l'équipe "Carbone, allocation, transport, signalisation" CATS dirigée par Sylvie Dinant, elle s'intéresse au transport du sucre et à l'allocation du carbone, ainsi qu’à leur rôle dans le développement des plantes et leur interaction avec l'environnement. Lire la suite de l’Actu IJPB -> Contact : catherine.bellini@umu.se / catherine.bellini@inrae.fr
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December 16, 5:12 PM
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Dans une étude publiée dans Nature Communications, des scientifiques de l’Unité de recherche en Neuroimagerie Cognitive - Unicog (UPSaclay/Inserm/CEA/CNRS, Gif-sur-Yvette) de Neurospin ont identifié un code cérébral original pour représenter la probabilité du prochain événement dans une séquence d’observations. À l’aide d’une IRM fonctionnelle à très haut champ (7 Tesla), ils montrent que des régions fronto-pariétales encodent cette probabilité. Les profils de réponse découverts sont non monotones, contrairement à l’hypothèse souvent faite : différentes parties du cortex cérébral répondent préférentiellement à différentes plages de probabilité, plutôt que de simplement augmenter ou diminuer leur activité avec celles-ci. Dans cette étude, les participants estimaient, au fil d’une séquence d’images A/B, la probabilité cachée d’apparition de chaque image. Un modèle bayésien normatif permet d’estimer, essai par essai, la probabilité cachée et la confiance associée à cette estimation. Le code neuronal de ces quantités a ensuite été établi en combinant deux méthodes d’analyse : celle du modèle linéaire généralisé, et de l’approximation par des fonctions de bases. Les résultats révèlent une différence fondamentale entre le code neuronal de la probabilité et celui de la confiance : alors que la confiance est encodée de façon essentiellement monotone dans un vaste réseau fronto-pariétal, la probabilité des événements neutres suit un code hautement non monotone. Ce travail suggère que le cerveau utilise un code neuronal particulier pour représenter les probabilités, similaire à celui utilisé pour représenter les nombres et les fractions. Ce code permet de représenter des probabilités abstraites, ouvrant de nouvelles perspectives sur la manière dont l’humain anticipe les événements du monde. -> Contact : florent.meyniel@cea.fr
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December 16, 5:05 PM
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Dans une étude publiée dans Nature Neuroscience, les chercheurs de l'Institut des neurosciences Paris-Saclay - NeuroPSI (CNRS/UPSaclay, Gif-sur-Yvette) ont utilisé des ensembles de données comprenant des enregistrements de l'activité des neurones corticaux ainsi que la cartographie complète de leur connectivité structurelle. Aucune prédiction de la théorie de la fonction corticale en termes d'attracteurs, telle que les "pattern completion units", n'a été trouvée dans les données. Les réseaux corticaux semblent plutôt fonctionner selon des flux continus d’information, qui peuvent être reproduits par de simples modèles de réseaux neuronaux récurrents, sans avoir recours aux attracteurs. -> Contact : alain.destexhe@cnrs.fr
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December 16, 4:48 PM
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Les agrégats de protéines alpha-synucléine et tau sont systématiquement retrouvés chez les patients atteints des maladies de Parkinson et d'Alzheimer. Les évènements menant à leur agrégation ne sont pas bien compris, malgré de nombreuses descriptions structurales à haute résolution in vitro, ou chez des modèles animaux à plus basse résolution. Dans leur étude publiée dans Journal of the American Chemical Society, des scientifiques du département de Biochimie-Biophysique-Biologie Structurale de l'I2BC (CNRS/CEA/UPSaclay, Gif-sur-Yvette) ont développé et utilisé une nouvelle approche expérimentale, pour caractériser à l'échelle atomique les formes solubles de ces protéines en cellule vivante. Les auteurs ont utilisé la RMN pour caractériser des cellules vivantes insérées dans le spectromètre, et plus particulièrement pour observer sélectivement alpha-synucléine et tau exprimées juste auparavant dans un milieu contenant des acides aminés enrichis en 13C-15N. La RMN a en effet deux atouts : elle est non-invasive, et fournit de l’information au niveau atomique. Ainsi, la RMN dite "in-cell" permet d’observer des processus chemo-biologiques dans des systèmes vivants, et de faire le pont entre in vitro et in vivo. Ici, les auteurs ont observé l'existence d'alpha-synucléine et tau à l'état "désordonné", c'est-à-dire sans structure tridimensionnelle fixe. Ils ont pu également cartographier les zones d'interaction avec des partenaires cellulaires (lipides, chaperons, tubuline, ...). Cette étude a montré la faisabilité de l'approche dans des cellules modèles HEK. L'équipe développe actuellement des modèles similaires en cellules souches pluripotentes pour mener ces caractérisations RMN avec des organoïdes-cérébroïdes. Ceux-ci, produits à partir de fonds génétiques variés, seront de bons modèles pour comprendre l'évolution de ces maladies neurodégénératives. -> Contact : francois-xavier.theillet@cnrs.fr
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Life Sciences UPSaclay
December 16, 4:38 PM
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L'émergence de Clostridioides difficile comme principale cause d'infections intestinales nosocomiales associées aux soins de santé nécessite de nouvelles stratégies thérapeutiques, en particulier dans le contexte de la résistance aux antibiotiques et des infections récurrentes. La phagothérapie est une approche prometteuse, mais son application clinique contre C. difficile reste entravée par notre manque de compréhension des facteurs déterminant la spécificité de l'hôte. En effet, il est essentiel de comprendre comment les phages interagissent spécifiquement avec leur hôte afin de pouvoir sélectionner les meilleurs candidats pour la préparation d'un cocktail. La protéine SlpA, principale protéine de la couche de surface, est un récepteur clé du phage, mais les détails moléculaires déterminant les interactions entre le phage et le récepteur restent flous. Dans une étude publiée dans PLoS Pathogens, les chercheurs de l’Institut de biologie intégrative de la cellule – I2BC (CNRS/CEA/UPSaclay, Gif-sur-Yvette), en collaboration avec les collègues Canadiens de l'Université de Sherbrooke, ont disséqué les caractéristiques structurelles de SlpA nécessaires à l'infection par les phages grâce à des isoformes SlpA modifiées et à des modifications de domaine, et démontré comment des régions spécifiques de SlpA interviennent dans l'adsorption et l'infection par les phages. Ces nouvelles connaissances sur les interactions entre les phages et les récepteurs seront déterminantes pour orienter la conception future de phages thérapeutiques à large spectre d'hôtes. -> Contact : olga.soutourina@i2bc.paris-saclay.fr
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December 9, 4:32 PM
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La production industrielle de microalgues est aujourd’hui à un croisement. D'un côté, la photosynthèse, produisant des cellules de très grande qualité (fort taux de protéines, teneur élevée en pigments ayant des vertus antioxydantes), mais avec une productivité encore trop limitée. De l'autre côté, la fermentation, dont les rendements sont exceptionnels, mais au prix de taux de protéines et de pigments plus faibles. Une solution existe pour réconcilier ces deux approches : la photo-induction, c’est-à-dire leur alliance séquentielle. Mais les progrès à l'échelle du procédé industriel sont ralentis par l'absence de connaissance fine des mécanismes cellulaires sous-jacents. Ainsi, la Chaire de Biotechnologie de CentraleSupélec (LGPM) a mené la première étude visant à identifier les différentes phases par lesquelles passent les microalgues lors d’une transition de la fermentation vers la photosynthèse. L’équipe a utilisé la microalgue modèle Chlorella vulgaris (microalgue verte) pour mener des expériences de transition sous différentes intensités lumineuses (de douces à extrêmes). Cinq grandes étapes (indépendantes de l’intensité lumineuse) ont pu être identifiées : activation des gènes (environ 3 heures), reprise de la photosynthèse (entre 9 et 17 heures), réactivation de la division cellulaire (à environ 24 heures), reprise de la synthèse des pigments (vers 32 heures), et retour à une croissance photosynthétique stable (au bout de 72 heures). Ces résultats, publiés dans Bioresource Technology, offrent enfin une compréhension claire des mécanismes en jeu et fourniront une base solide pour améliorer et industrialiser cette méthode de production de microalgues. -> Contact : victor.pozzobon@centralesupelec.fr
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December 9, 4:41 PM
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La résistance aux antibiotiques constitue un enjeu majeur de santé publique, soulignant l’urgence de développer de nouvelles stratégies thérapeutiques. Dans ce contexte, les bactériocines apparaissent comme des alternatives antibactériennes prometteuses. Dans une étude publiée dans Journal of Biological Chemistry, des scientifiques de l’I2BC (CNRS/CEA/UPSaclay, Gif-sur-Yvette) et de l’institut MICALIS (INRAE/UPSaclay, Jouy-en-Josas) ont révélé le mécanisme moléculaire d’une bactériocine à deux peptides, l’Entérocine C, doté d’une forte activité contre Enterococcus faecalis, un pathogène opportuniste majeur connu pour sa multirésistance. Ils ont démontré que l’Entérocine C exploite la protéine membranaire BacA comme récepteur à la surface de la cellule cible. BacA, largement conservée dans le monde bactérien, joue un rôle clé dans la biogenèse de la paroi grâce à son activité de recyclage du transporteur lipidique undécaprényl phosphate. En combinant des approches biochimiques, biophysiques et microbiologiques, appuyées par une modélisation structurelle AlphaFold, ils ont décrypté l’action coopérative des deux peptides de l’entérocine C. À des concentrations nanomolaires, le peptide EntC1 s’insère profondément dans la poche catalytique ouverte vers l’extérieur de BacA, inhibant son activité enzymatique et facilitant la liaison du peptide EntC2. Cet ancrage coopératif au sein du cœur hydrophobe de la membrane déclenche une perméabilisation de la membrane menant à la mort cellulaire. Ces résultats révèlent les déterminants moléculaires de ce ciblage de haute précision. Ils identifient BacA comme une cible de choix par des bactériocines et ouvrent la voie à la conception rationnelle de peptides antimicrobiens afin de développer des traitements sur mesure contre les infections résistantes aux antibiotiques. -> Contact : thierry.touze@i2bc.paris-saclay.fr
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December 9, 4:49 PM
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L’ingénierie d’« ordinateurs microbiens », capables d’effectuer des tâches logiques, est un pilier de la biologie de synthèse et présente de nombreuses applications potentielles industrielles et médicales. Dans un article publié dans Biotechnology Advances, les chercheurs de l’équipe Bio-RetroSynth de l’Institut Micalis (INRAE/AgroParisTech/UPSaclay, Jouy-en-Josas) retracent la genèse de ces dispositifs ainsi que leur évolution conceptuelle au cours des deux dernières décennies. Ils soulignent les limites des premiers circuits génétiques et analysent les différents paradigmes mis en œuvre afin de s’affranchir de ces contraintes. S’inspirant du reservoir computing, une approche étudiée en intelligence artificielle, ils proposent finalement de concevoir une nouvelle génération de « bio-ordinateurs » basée sur l’exploitation et l’ingénierie des circuits computationnels naturellement présents chez les micro-organismes. -> Contact : paul.ahavi@inrae.fr / jean-loup.faulon@inrae.fr
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December 9, 4:58 PM
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La stéatopathie métabolique (MASLD, metabolic dysfunction-associated steatotic liver disease) est désormais le principal facteur de risque de carcinome hépatocellulaire dans les pays occidentaux, en raison de l’évolution des habitudes alimentaires. Dans une revue narrative récemment publiée dans Nutrition Reviews, les équipes du service d’hépato-gastroentérologie et nutrition de l’hôpital Antoine-Béclère (AP-HP) et de l’UMR-S 996 (INSERM/AP-HP/UPSaclay, Orsay), en collaboration avec l’International Agency for Research on Cancer (IARC, Lyon), synthétisent les connaissances sur le lien entre alimentation et développement de ce cancer. L’analyse de la littérature montre que les facteurs nutritionnels associés à un risque accru de carcinome hépatocellulaire incluent : la contamination par des aflatoxines, la consommation de viandes rouges et transformées, un apport élevé en acides gras saturés, les aliments à forte charge glycémique et l’alcool, même modéré. À l’inverse, une alimentation riche en légumes, légumineuses, fruits et céréales complètes — sources de fibres, polyphénols et glucides à faible index glycémique — pourrait atténuer le microenvironnement hépatique pro-tumorigène. Sur le plan physiopathologique, la revue met en évidence le rôle central de l’inflammation chronique de bas grade (méta-inflammation), la résistance à l’insuline et les perturbations du microbiote intestinal dans la carcinogenèse hépatique. Les auteurs soulignent l’importance des interventions nutritionnelles pour promouvoir une alimentation saine, réduisant ainsi le risque de carcinome hépatocellulaire, y compris chez les patients sans fibrose hépatique avancée, actuellement exclus des stratégies de dépistage. Légende Figure : Interaction des facteurs alimentaires avec l'axe intestin–foie et la méta-inflammation. HCC, hepatocellular carcinoma ; LPS, lipopolysaccharide ; MASLD, metabolic dysfunction–associated steatotic liver disease ; MUFA, monounsaturated fatty acid ; NLRP3, NOD-like receptor pyrin domain containing 3 ; PUFA, polyunsaturated fatty acid ; SCFA, short-chain fatty acid ; T2D, type 2 diabetes. -> Contact : cosmin.voican@aphp.fr
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