Lors de la récente crise sanitaire, les scientifiques ont été spectaculairement projetés sur le devant de la scène. La nation applaudissait tous les soirs les héros de la santé, tandis que le bulletin sanitaire du pays tombait sur les écrans pour informer les citoyens et légitimer les décisions. On a aussi vu à cette occasion la multiplication des controverses, des expertises et des avis, chaque citoyen finissant par avoir le sien.
Peut-on dire que ce fut un grand progrès pour la démocratie ? Assurément si on en juge par l’ampleur de la discussion publique : elle n’était plus seulement le fait des experts, puisque des journalistes parlant au grand public, et parfois en son nom, s’emparaient des questions de celui-ci. On estime en effet qu’une démocratie fonctionne d’autant mieux que la participation des citoyens au débat public est la plus large possible. Le tour souvent irrationnel des débats a toutefois jeté un doute sur la nature de ce soudain engouement pour la science et sur la compétence du citoyen à former une opinion éclairée sur des questions qui dépassent sa compétence.
La puissance des outils de communication et de diffusion de l’information semble avoir autant servi la vérité que la fausseté.
Lycée Lurçat – 48 avenue des Gobelins – Paris 13ème
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Au programme :
VENDREDI 12 MARS 2021
10H - 12H – Conférence-débat : Amy DAHAN, historienne des sciences (CNRS) : La question climatique entre sciences, expertise et politique.
SAMEDI 13 MARS 2021
10H - 12H – Conférence-débat : Dominique LARROUY, maître de conférence (INSERM) : L’enseignement des sciences permet-il vraiment d’éduquer l’esprit critique des élèves ?
via @dm sur Philosophie en France
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