LAD & C-UAS
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June 20, 2024 1:27 AM
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Eurosatory 2024 : Safran lance son système de lutte anti-drones Skyjacker

Eurosatory 2024 : Safran lance son système de lutte anti-drones Skyjacker | LAD & C-UAS | Scoop.it
Safran Electronics & Defense lance sa solution de lutte anti-drones Skyjacker qui a été validée par différents essais sur terre et sur mer. Avec un déploiement dans le cadre du dispositif de protection des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024.
Skyjacker : prêt pour la protection anti-drones des Jeux Olympiques ?

Le dispositif de protection anti-drones des prochains Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 va-t-il s'enrichir de la solution Skyjacker conçue et développée par les équipes de Safran Electronics & Defense ? C"est ce que laisse clairement entendre Alexandre Ziegler, directeur de la Global Business Unit Défense de Safran Electronics & Defense. « Nous travaillons maintenant au déploiement de Skyjacker dans le cadre du dispositif de protection anti-drones qui assurera la protection des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 », a-t-il expliqué.
Des essais concluants sur terre et sur mer

Le Skyjacker sort d'une série d'essais concluants à la fois sur terre et sur mer. "Des essais conduits sur des bâtiments de la Marine Nationale se sont révélés particulièrement concluants et confirment l’intérêt de Skyjacker pour protéger de façon efficace, et à coût maitrisé, des bâtiments de premiers rangs", indique Alexandre Ziegler qui précise également que Safran Electronics & Defense s’est associée avec Hologarde qui a conçu Bassalt pour l’Armée de l’Air et de l’Espace (AAE) en vue de la protection des événements majeurs (Jeux Olympiques de Paris, G7, défilé du 14 juillet). Et les deux partenaires "ont montré l’efficacité de Skyjacker à l’occasion de l’exercice Coubertin LAD II, qui s’est déroulé en mars dernier sous l’égide du Commandement de la défense aérienne et des opérations aériennes sur la Base aérienne 107 de Vélizy-Villacoublay".
Une capacité de leurrage aussi adaptée contre les essaims de drones

Chez Safran Electronics & Defense, on souligne que "la force de Skyjacker réside dans sa capacité unique de leurrage : il altère la trajectoire d’un drone pour neutraliser la menace qu’il représente en simulant les signaux GNSS assurant le guidage vers sa cible. Couplé à une capacité de détection radar et d’identification optronique, il permet de traiter efficacement des essaims de drones. Skyjacker remplace les signaux émis par les satellites de navigation par des signaux modifiés, destinés à tromper le drone sur sa position afin de perturber ou d’interrompre sa mission. Ce système est particulièrement adapté pour contrer des attaques saturantes (drones en essaim par exemple). Skyjacker peut également contrer les drones isolés pilotés à distance par un opérateur et permet d’obtenir un effet sur des distances comprises entre 1 et 10 km".
Conception modulaire grâce à son "Command and Control"

Et pour ne rien gâcher : "De conception modulaire, Skyjacker intègre un système de « Command and Control » permettant le contrôle de l’ensemble du dispositif, ainsi qu’un ou plusieurs émetteurs de leurrage. Il peut être couplé à de nombreux capteurs tels que des viseurs optroniques, des détecteurs de radiofréquence, des radars, mais aussi à d’autres effecteurs comme des brouilleurs de communication ou un laser. Skyjacker peut être proposé dans une version mobile ou se coupler aux systèmes de veille et de conduite de tir déjà en place sur des véhicules ou bâtiments de surface".
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June 19, 2024 1:45 AM
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Australian Army tests laser-guided C-UAS

The Australian Army has tested the ‘Fractl Portable High Energy Laser' counter-unmanned aircraft system (C-UAS) developed by Melbourne company AIM Defence
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June 18, 2024 2:38 AM
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Eurosatory 2024 : CERBAIR lance le CHIMERA 200 et met la lutte antidrones en mouvement

Eurosatory 2024 : CERBAIR lance le CHIMERA 200 et met la lutte antidrones en mouvement | LAD & C-UAS | Scoop.it

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De loin, difficile de le différencier d’un jerrycan. De près, son antenne trahit un objet high-tech : voici le CHIMERA 200, nouvelle solution de lutte antidrones mobile dévoilée cette semaine au salon de défense parisien Eurosatory par CERBAIR.
Vers une lutte antidrones mobile

Dans la lutte antidrones, « 99% des usages actuels relèvent de personnels statiques ou semi-statiques. Ce sont, par exemple, des gens positionnés sur un toit ou qui accompagnent un véhicule à protéger », observe Charlie Pinedo, directeur des opérations de CERBAIR. Entre le système fixe et le fusil antidrones, il y a un trou capacitaire dans lequel cet acteur connu du segment a cherché à s’engouffrer, celui des systèmes embarqués sur véhicule. « C’est là qu’est née l’idée du jerrycan, ce bidon à carburant inventé par les Allemands dans les années 1930 ». Copié et adapté par toutes les armées, « on a pas fait mieux depuis alors ne réinventons pas la roue ».

Détection, caractérisation et brouillage : le CHIMERA 200 combine les trois fonctions dans un boîtier durci. Sa couverture spectrale s’étend de 400 MHz à 6 GHz. Il opère de façon directionnelle ou omnidirectionnelle. Côté performances, le CHIMERA 200 sera efficace dans un rayon de 1,5 km en détection. Une donnée relative, car la portée réelle dépend d’une multitude de facteurs extérieurs. « Nous ferons sans doute beaucoup mieux pour certaines situations, il est encore trop tôt pour le dire mais on voit des choses très encourageantes », nous précise-t-on.

Compact, le CHIMERA 200 s’intègre sur n’importe quelle plateforme pour assurer l’autoprotection des combattants embarqués ou de cibles à haute valeur ajoutée comme le canon automoteur CAESAR. Son installation, résumée d’un unique câble, permet à l’utilisateur de privilégier une logique de parc selon laquelle un système CHIMERA 200 n’est pas dédié à un véhicule précis mais embarque sur celui mobilisé pour la mission.

Qu’il soit opéré manuellement ou en mode automatique, le CHIMERA 200 permet de traiter la menace tout en restant sous blindage. Pratique pour une section embarquée ou pour un équipage de char pratiquement aveugle et totalement sourd à ce qui se trame dans la 3ème dimension. Et rien n’empêche de l’opérer comme système débarqué sur batteries internes pour la protection d’un bivouac ou de toute position fixe.

Faire passer l’ensemble du signal par une seule antenne aura été « un énorme défi technique ». Un choix audacieux qui facilite l’intégration tout en diminuant l’empreinte logistique : un seul câble à brancher, un seul consommable à remplacer en cas de casse, contrairement à certains systèmes concurrents parfois dotés d’une dizaine d’antennes. Et l’antenne peut aussi être déportée au moyen d’un câble pour garder le coeur du système à l’abri. Mais la vraie innovation est invisible.
À la recherche du bon compromis

« On a mis notre temps pour sortir cette nouvelle itération. Pourquoi ? Parce qu’on a bien travaillé sur les RETEX de nos utilisateurs sur le CHIMERA 100 », indique Charlie Pinedo. Et notamment sur l’équation complexe entre un besoin accru de fréquences de détection et de brouillage et l’adaptation rapide des drones. Autrefois long de six mois à un an, le cycle d’évolution du drone se compte désormais en semaines. Non seulement de nouvelles fréquences apparaissent, mais « les liaisons de données se perfectionnent pour opérer dans un environnement toujours plus chargé ».

Face à cette accélération et au risque d’obsolescence, CERBAIR a dû faire un compromis. Entre la couverture de l’ensemble du spectre et la compacité, l’entreprise a privilégié la seconde option en se concentrant sur l’essentiel. Ce sont, hormis les deux bandes large de 400 MHz à 6 GHz permettant de contrecarrer les sauts de fréquence adverses, des bandes fixes très communes comme les 2,4 GHz, 5 GHz et le GPS. « En réalité, 95% de la menace se situera sur les trois premières bandes que tout le monde utilise mais être capable d’aller au-delà est primordial », pointe Charlie Pinedo.

Autre nouveauté, le signal est cette fois généré numériquement et « à la volée », « un énorme changement par rapport à ce qui existe actuellement ». Innovant à plus d’un titre, le système repose sur une forme d’onde adaptative. Il pourra dès lors suivre l’évolution de la menace et étendre le spectre d’usages. Une caractéristique qui fait du CHIMERA 200 un système pérenne sur un cycle classique de cinq à 10 ans plutôt qu’un outil obsolète dans six mois.

Hormis la génération de signaux basiques, le CHIMERA 200 peut également rejouer des communications et réaliser du leurrage. « Si je veux commencer à émettre de la phonie en bande UHF, je peux. Si je veux faire semblant d’avoir 15 drones en l’air, je peux ». CHIMERA 200 devient à ce titre une brique élémentaire de guerre électronique. Demain, il pourra dépasser la LAD pour détecter un téléphone cellulaire, un talkie walkie émettant dans les bandes surveillées. Et parce que CERBAIR a vu loin, il y a intégré un petit module 4G pour, notamment, faire du monitoring et de la mise à jour à distance.
Faire de la lutte antidrones un sport de masse

Facile d’emploi et ergonomique, le CHIMERA 200 « peut être mis dans les mains de n’importe qui ». Autrefois réservée aux spécialistes, la lutte antidrones doit progressivement devenir un sport de masse. L’armée de Terre, pour ne citer qu’elle, travaille à diffuser le bon réflexe dans ses régiments ainsi qu’à développer ses équipements. L’arrivée d’un outil comme le CHIMERA 200 s’accompagne d’un nécessaire changement de mentalité, car rien n’est plus naturel pour un militaire, un gendarme ou un policier que de neutraliser une menace en épaulant son arme. Demain, la LAD demandera de faire confiance au bouclier invisible généré automatiquement par la technologie.

Si la guerre électronique est sur toutes les lèvres, aucun programme d’équipement d’envergure ne s’est matérialisé jusqu’à présent en France. L’armée de Terre prévoyant de déployer des moyens de guerre électronique dans chaque régiment d’infanterie, il s’agira de trouver le bon équilibre entre une certaine prise de masse et le maintien de quelques systèmes haut de gamme.

Cette donnée de la masse, CERBAIR l’a d’emblée prise en compte en travaillant sur le coût total de possession. L’investissement de départ s’avère « très maîtrisé, a priori juste au dessus du fusil antidrones haut de gamme » et se complète d’une maintenance réduite au minimum et de la perspective d’évolutions logicielles nobligeant pas à remplacer le parc.

Cette brique, CERBAIR ne l’a pas créée seul. Très présent en Inde grâce à plusieurs contrats majeurs, l’entreprise y a établi les contacts préalables à tout passage à l’échelle. Des partenaires comme Paras Anti-Drone, filiale du groupe Paras Defense and Space mise à profit pour développer le CHIMERA 200. Un pari intelligent et qui répond à sa manière à l’injonction ministérielle d’une plus grande prise de risque des industriels pour aller marquer des points à l’export. « Notre conviction, c’est que le marché indien et l’export en général auront de très grands ordres de grandeur », nous explique-t-on. Aller chercher des marchés conséquents, c’est s’assurer d’amortir l’outil industriel et, in fine, de faire bénéficier la France d’économies d’échelle.

« On sort une brique prête à affronter le futur, très versatile et, surtout, simple et durcie. Le système est bien né », résume Charlie Pinedo. Désormais au stade de maturité technologique TRL 8, le CHIMERA 200 a passé la revue de conception critique (CDR), donc la finalisation des différentes logiques d’intégration de l’électronique. Bien dérisqué, le CHIMERA 200 sera disponible en fin d’année, assure CERBAIR.
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June 17, 2024 1:04 AM
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Update: Sweden procures new manportable C-UASs to bolster soldier protection

New portable counter-unmanned aircraft systems (C-UASs) have been delivered to the Swedish Armed Forces to enhance its capability to detect and disrupt UASs.
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June 16, 2024 1:44 PM
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Eurosatory 2024 : l’Armée de Terre diversifie sa protection anti-drones

Eurosatory 2024 : l’Armée de Terre diversifie sa protection anti-drones | LAD & C-UAS | Scoop.it
Après des essais plus longs que prévus, la capacité de lutte anti-drones sous blindage armée d'un lance-grenades 40 mm est enfin livrée aux régiments d'artillerie pour assurer la protection de l'avant. Un patch capacitaire avant les Serval dotés de canons de 30 mm attendus vers 2027.
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June 16, 2024 1:11 PM
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L'armée de l'Air et de l'Espace a brouillé un drone depuis un hélicoptère Fennec pour la première fois

L'armée de l'Air et de l'Espace a brouillé un drone depuis un hélicoptère Fennec pour la première fois | LAD & C-UAS | Scoop.it
Les « mesures actives de sûreté aérienne » [MASA] peuvent être mises en œuvre par des hélicoptères Fennec de l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE]. Elles visent à identifier un aéronef, à observer son comportement, à lui prêter assistance ou à le détruire – après un tir de semonce – s’il s’avère hostile. D’où la présence de deux tireurs d’élite à bord.

Lors des cérémonies organisées autour du 80e anniversaire du Jour J et du premier discours prononcé par le général de Gaulle à Bayeux, l’AAE a mis en place un « Dispositif particulier de sûreté aérienne » [DPSA], impliquant notamment des Fennec appartenant aux escadrons « Alpilles » et « Parisis ». Étant donné que la lutte antidrone est désormais incontournable pour sécuriser ce type d’évènement, une nouvelle capacité opérationnelle a été mise à l’épreuve à cette occasion.

Ainsi, explique l’AAE, en plus de leur armement « traditionnel », les tireurs embarqués à bord des Fennec ont été équipés du fusil NEROD RF qui, conçu par MC2 technologie, permet de brouiller la liaison entre un drone et son télépilote.

« C’est un équipement léger, portatif et autonome. Il contribue à compléter la réponse à la menace mini et micro-drone. Il peut être employé par du personnel débarqué ou embarqué. Afin de neutraliser sa cible il perturbe le système de positionnement par satellite du drone et les protocoles de communication entre le drone et son pilote », explique le ministère des Armées.

A priori, le fusil brouilleur en dotation au sein de l’AAE est le Nerod F5-F, lequel peut neutraliser des mini et des micro drones « usuels ou improvisés » en agissant simultanément sur 4 fréquences de télécommandes parmi 5 disponibles.

Or, le 7 juin, alors qu’une cérémonie présidée par M. Macron pour saluer le rôle stratégique du port de Cherbourg dans l’opération Overlord venait de se terminer, un radar a détecté un drone évoluant à proximité du convoi des autorités. Un « Fennec est alors détourné de son axe pour conduire une mission de brouillage », a expliqué l’AAE.

Le drone suspect, coupé de la liaison avec son télépilote, a alors « adopté une trajectoire conservatoire l’éloignant de la zone à défendre », a-t-elle poursuivi.

Cependant, l’AAE n’a pas donné plus de détails sur cet incident. En revanche, elle n’a pas manqué de souligner l’intérêt du Fennec pour ce type de mission. « L’hélicoptère permet de s’adapter et de réagir extrêmement vite à l’apparition d’une menace et de se positionner efficacement pour brouiller un drone. Son évolution dans la troisième dimension, notamment à faible vitesse, lui permet également d’élargir la vision du terrain et de rechercher les éléments matérialisant l’infraction », a-t-elle avancé.

Et de conclure : « Ce premier brouillage est un succès à plus d’un titre. Au-delà de la validation des compétences des équipages, il est la concrétisation de l’investissement des communautés hélicoptères et lutte antidrone depuis plusieurs mois pour apporter cette nouvelle brique à la protection de l’espace aérien français, notamment à l’approche des Jeux olympiques et paralympiques de Paris ».
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June 10, 2024 1:58 AM
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Naval Group Belgium to lead the European Extended Mine Countermeasures (E=MCM) project

Naval Group Belgium to lead the European Extended Mine Countermeasures (E=MCM) project | LAD & C-UAS | Scoop.it
E=MCM’s objective is to deliver new MCM capabilities prototypes ready for industrialization in the European Union.
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June 10, 2024 1:57 AM
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Indra, Escribano, and TRC forge alliance to bolster Spanish Armed Forces' anti-drone capabilities

Indra, Escribano, and TRC forge alliance to bolster Spanish Armed Forces' anti-drone capabilities | LAD & C-UAS | Scoop.it
Indra, Escribano, and TRC have signed a strategic partnership agreement to develop and present a comprehensive counter-drone (C-UAS) solution tailored to the needs of the Spanish Armed Forces.
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June 4, 2024 1:46 AM
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US, Singapore to work together on counter-drone, electronic warfare tech

US, Singapore to work together on counter-drone, electronic warfare tech | LAD & C-UAS | Scoop.it
The agreement includes plans for two "joint challenges" focused on counter-drone tech and electronic warfare.
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May 30, 2024 1:43 AM
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Israel examines M61 Vulcan for countering drones

Israel examines M61 Vulcan for countering drones | LAD & C-UAS | Scoop.it
The potential acquisition comes as Israel clashes with the Lebanon-based militant group Hezbollah, which has launched drones and missiles toward Israel.
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May 29, 2024 2:03 AM
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Comment le 17e GA contribue à l'accélération de la lutte anti-drones

Comment le 17e GA contribue à l'accélération de la lutte anti-drones | LAD & C-UAS | Scoop.it
L’armée de Terre change de braquet face à la menace croissante des drones. Derrière le volet capacitaire promis par la loi de programmation militaire 2024-2030, l’autre enjeu reste celui de la formation aux techniques de lutte anti-drones. Une mission confiée à une petite unité atypique et innovante du sud-ouest de la France, le 17e groupe d’artillerie.
Petite unité, grandes missions

Que l’on soit fantassin, cavalier, transmetteur ou encore logisticien, « désormais, la guerre se joue 20 mètres devant mais aussi 40 mètres au-dessus », observe le lieutenant-colonel Armand Cottin. Simples capteurs ou véritables munitions, les drones prolifèrent et évoluent constamment, obligeant l’armée de Terre à accélérer sur le sujet de la LAD. Et si les industriels travaillent aux réponses matérielles, le bouclier ne peut exister sans les combattants aptes à l’opérer.

En matières de menaces venues du ciel, le lieutenant-colonel Cottin en connaît un rayon. Passé par les 1er régiment d’artillerie et 35e régiment d’artillerie parachutiste, ce spécialiste de la défense sol-air commande le 17e GA de Biscarosse (Landes) depuis juillet 2023. Chaque année, ses 170 artilleurs forment quelque 1700 stagiaires aux techniques cynotechniques, de lutte anti-aérienne toutes armes (LATTA) et, depuis 2019, de LAD.

Cette unité relevant du Commandement de l’entrainement et des écoles du combat interarmes (COM E2CIA) agrège pour cela l’ensemble des matériels actuels de l’armée de Terre, du fusil brouilleur NEROD F5 pour la LAD du fantassin débarqué au VAB ARLAD de la LAD mobile, en passant par le système fixe MILAD dédié à la protection des emprises. « Ces trois capacités ont été déployées en BSS en 2020 », rappelle le lieutenant-colonel Cottin. Et le portfolio s’étend au simple fusil d’assaut, le combattant devant être en mesure de se protéger seul ou collectivement avec les moyens du bord.

Les capacités disponibles évoluent progressivement. Le fusil NEROD F5 d’ancienne génération se complète du NEROD RF. Rebaptisé « ICARE », le VAB ARLAD se décline depuis peu en un standard 2 doté d’un lance-grenades automatique de 40 mm et tout juste arrivé dans les Landes. Aux six véhicules déjà modifiés vont venir s’ajouter six autres grâce au passage en « urgence opération » de ce qui était à l’origine un programme d’adaptation réactive. Des travaux conduits en collaboration avec Arquus. Demain, il s’agira peut-être d’intégrer les matériels acquis au travers du programme PARADE, démarche conduite au niveau interarmées dont la logique de déploiement dans les forces n’est pas connue.
Accélérer et sincériser

Lorsque le lieutenant-colonel Cottin arrive dans les Landes, c’est assigné d’un objectif clair : accélérer sur sa mission de formation à la LAD, une capacité encore embryonnaire dans les armées françaises. Si elle dispose de moniteurs en suffisance, l’armée de Terre a néanmoins besoin de cibles sur lesquels s’exercer. Très tôt, le 17e GA a dès lors commencé à produire ses propres drones « plastrons ». L’aventure démarre avec le SQ20, « un véritable avion d’aéromodélisme maintenant homologué comme un drone ». Trois d’entre eux ont début mai lors d’une séance sur le pas de tir de Biscarosse.

Ce qui relevait jusqu’à peu de l’artisanat tend maintenant à s’industrialiser et à se diversifier. « Il nous faut des drones en quantité », constate en effet le commandant du 17e GA. Son groupement les fabrique donc lui même à l’aide d’ « une petite ferme d’imprimantes 3D » régulièrement mise à jour et de sa propre chaîne de montage. La fabrication additive engendre les châssis sur lesquels seront montés les composants commandés auprès de la société meurthoise Drone FPV Racer. De quoi produire jusqu’à 50 drones par mois. Un premier palier, car « nous pourrions monter jusqu’à 100 », indique le chef de corps.
La trame actuel de drones d’entraînement conçus et produits par le 17e GA. Deuxième en partant de la gauche, le modèle Fulgure reprend la logique de la munition téléopérée

L’intérêt, derrière le coût, est de pouvoir répondre précisément et rapidement au besoin des forces, une agilité difficile à trouver ailleurs. Gagné, le pari de la conception maison a permis d’aboutir sur le SL450 NG, un drone quadricoptères de 800 grammes conçu en collaboration avec une entreprise dont l’identité restera secrète. SL pour « super low-cost », 450 pour son prix unitaire : environ 450 € et NG pour « nouvelle génération », celui-ci succédant à un premier essai infructueux.

Pas une semaine ne passe sans que le drone n’adopte un nouveau visage, n’évolue vers de nouveaux visages. « Considérant ce qui se passe en Ukraine, considérant ce qui se passe sur les théâtres d’opération, ma préoccupation est de sincériser en permanence la menace plastron que je présente à mes stagiaires », indique le lieutenant-colonel Cottin. Chargé de coller au plus près de la réalité, le 17e GA planche maintenant sur une trame complète de micro-drones quadricoptères.

À chacun son effet tactique. Deux nouvelles itérations sont sur le point de rejoindre le SL 450 NG. L’une, baptisée « Fulgure », reproduit une munition téléopérée. L’autre est un drone vidéo pour observer à 200-300 mètres et « au-delà de la colline », le compartiment immédiat du combattant débarqué. Un quatrième modèle, aujourd’hui au stade du prototype, est un un drone « largueur » doté d’un dispositif conçu pour lancer une charge inerte. « Je voulais que l’on s’intéresse à la technicité du transport et du largage », pointe le patron du 17e GA.
Déployer la LAD dans les forces

« Avoir des drones c’est bien, mais il faut aussi former les télépilotes », relève le lieutenant-colonel Cottin. À partir de juin, le 17e GA formera une première classe de six télépilotes à l’usage de ses drones. Priorité au COM E2CIA, pilier divisionnaire responsable, entre autres, de la préparation opérationnelle des forces terrestres. Une fois ces savoir et savoir-faire acquis, ces spécialistes repartiront dans les camps d’entraînement dotés du matériel nécessaire pour, à leur tour, participer à accroître le réalisme des scénarios d’exercice.

« Le 17e GA est l’un des fournisseurs des nombreuses idées remontant jusqu’au comité de coordination innovation, cette innovation participative qui arrive tous les mois sur le bureau du directeur de la Section technique de l’armée de Terre [STAT] », explique ce dernier, le général de division Benoît Vidaud. L’une de ces idées a été validée récemment. Baptisée « KILAD », elle prend la forme d’une valise contenant les drones cibles nécessaires aux différents centres d’entrainement de l’armée de Terre.

Parce que l’accélération est devenue prioritaire, le 17e GA et la STAT planchent ensemble sur un atelier de production mobile, une roulotte capable de produire jusqu’à 80 drones par semaine et qui passera de régiment en régiment. De quoi soutenir l’entraînement un peu partout en France. Et une première étape vers la construction d’une capacité de production en régiment modulo un plan d’équipement garantissant la mise à disposition d’imprimantes 3D ? Affaire à suivre.

Le 17e GA travaille déjà sur le coup d’après. Derrière la montée en maturité de sa trame de plastrons, il progresse dès maintenant sur la menace très actuelle des drones FPV. « Nous avons une plateforme de simulation à Biscarosse et de premières aptitudes concernant ce domaine », indique son commandant. Bien avancé, ce travail prospectif ouvre la voie à celle des essaims de drones. Il peut pour cela compter sur un bureau d’études dédié, une structure soutenue par un ingénieur de la Direction générale de l’armement (DGA) mais aussi par des réservistes issus de la filière industrielle, dont des ingénieurs de MBDA et de Thales. Il mise aussi sur un écosystème national représenté par des entreprises comme Drone Volt, Hexagone, mais aussi par des forces spéciales Terre « très agiles, très innovantes ».

Les nouveaux programmes LAD étant désormais portés en interarmées, les artilleurs développent par ailleurs des synergies localement avec l’armée de l’Air et de l’Espace. À Captieux, par exemple, petit village de Gironde qui héberge un champ de tir et polygone d’essai géré par la base aérienne 118 de Mont-de-Marsan.

Le savoir-faire unique construit par le 17e GA soulève une autre question, celle de la production de drones opérationnels par les forces. Cet outil « made in armée de Terre », limité en capacités mais peu cher et facile à fabriquer, « ne serait-il pas finalement utile pour nos forces sur certaines missions très simples ? Je n’en sais rien, mais peut-être », soulève le GDI Vidaud. Rien ne l’empêche en tout cas sur le papier. La filière industrielle existe, de même que des solutions internes. Le Service de la maintenance industrielle terrestre (SMITer) – cet « industriel étatique » – ne dispose-t-il pas de fermes de fabrication additive capables de générer du volume ? « Nous ne nous interdisons pas de réfléchir au-delà », indique le GDI Vidaud dans une sorte d’écho au motto de la STAT : « le devoir d’essayer ».
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May 26, 2024 7:58 AM
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VIDEO - Le VADOR : le véhicule de la lutte antidrône

🚔 Vous souhaitez rejoindre la Police : https://devenirpolicier.fr/📸 Nos meilleurs clichés sont sur notre instagram : instagram.com/policenationale📲 Vou
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May 24, 2024 12:10 AM
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Indra plays key role in the development of European counter-drone systems

Indra plays key role in the development of European counter-drone systems | LAD & C-UAS | Scoop.it
Indra is a member of the core group heading the Leonardo-led JEY-CUAS project, which has been fostered by the EU through the EDIDP.
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June 19, 2024 1:45 AM
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Eurosatory 2024: Germany's Puma S1 features new C-UAS

The German Bundeswehr showcased its Puma S1 infantry fighting vehicle (IFV) equipped with a counter-unmanned aircraft system (C-UAS) from Dedrone at the Eurosator
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June 18, 2024 2:39 AM
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Eurosatory 2024 : comment CNIM Systèmes Industriels veut renouveler les moyens de franchissement de l'armée de Terre

Eurosatory 2024 : comment CNIM Systèmes Industriels veut renouveler les moyens de franchissement de l'armée de Terre | LAD & C-UAS | Scoop.it
La compétition pour le remplacement des moyens de franchissement de l’armée de Terre est lancée. Fournisseur historique d’une partie de cette capacité, CNIM Systèmes Industriels (CSI) sera en lice avec l’un des ses best-sellers et au sein d’une « équipe France ».

Rééquiper l’armée de Terre

Deux décennies après les premières ébauches et un appel d’offres avorté plus tard, le système de franchissement léger-lourd (SYFRALL) de brèches humides de l’armée de Terre est de nouveau sur les rails. Il doit aboutir sur un outil unique qui remplacera l’ensemble des moyens actuellement en service dans les régiments du génie, du pont flottant motorisé rénové (PFM F2) à l’engin de franchissement de l’avant (EFA) en passant par les moyens légers de franchissement (MLF).

Candidat naturel, CSI ne se lance pas seul dans la bataille. L’entreprise s’est associée avec CEFA, concepteur de l’EFA. Le choix n’a rien d’anodin, car les deux acolytes sont unis par un accord commercial et industriel « de manière à répondre conjointement à l’ensemble des appels d’offres du génie émis dans le monde », explique Xavier Montazel, directeur de la Business Unit défense de CSI, à l’occasion du salon de défense Eurosatory 2024.

Le duo s’est par ailleurs rapproché de l’alsacien Soframe pour le volet mobilité, le programme SYFRALL s’étendant aussi au porteur des futurs ponts. Formé en groupement momentané d’entreprises, le trio répondra avec une solution axée sur le PFM de nouvelle génération dans sa version courte (PFM XP) et intégrée sur véhicule 8×8. Très mobile et facile à déployer, le PFM XP est capable d’emporter des véhicules lourds de classe MLC 90C/100R. Il ne se résume d’ailleurs plus aux visions d’artiste. « Nous avons déjà produit le premier module court dans sa version compatible avec SYFRALL », indique Xavier Montazel.

Le SYFRALL reposera sur un ensemble de ferrys légers conçus pour le transport de véhicules MLC40 ou inférieurs et de ferrys lourds pour le transport de véhicules de classe MLC85, soit l’ensemble des chars de combat opérés au sein de l’OTAN. L’appel à candidatures de SYFRALL est désormais sorti. L’appel d’offres, attendu depuis plusieurs années, devrait suivre avant ou après la pause estivale. Il apportera le complément de spécifications nécessaires pour affiner la réponse technique.

L’attribution du contrat interviendrait en milieu d’année 2025, jalon annonciateur d’un léger décalage dans l’objectif de contractualisation programmé pour cette année. La volonté reste néanmoins bien de livrer les premiers systèmes courant 2027. « L’objectif, dans le cadre de la loi de programmation militaire actuelle, sera de disposer de huit ferrys lourds à l’horizon 2030 ». La LPM suivante devrait apporter jusqu’à 2500 mètres supplémentaires à l’horizon 2035.
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June 18, 2024 2:31 AM
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CERBAIR dévoile son nouveau système de lutte anti-drone à Eurosatory

CERBAIR, référence française de la lutte anti-drone pour la détection, la caractérisation et la neutralisation des drones non autorisés, est fière d'annoncer
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June 17, 2024 1:03 AM
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Three Spanish Firms Join Forces to Develop New C-UAS System

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June 16, 2024 1:12 PM
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La Marine nationale a testé le système "Skyjacker" pour protéger ses frégates contre les drones aériens

La Marine nationale a testé le système "Skyjacker" pour protéger ses frégates contre les drones aériens | LAD & C-UAS | Scoop.it
L’utilisation de missiles intercepteurs Aster pour détruire des drones « kamikazes » [ou munitions téléopérées] à bas coûts lancés depuis le Yémen par les rebelles Houthis [liés à l’Iran] contre le trafic maritime en mer Rouge a pu susciter quelques critiques, auxquelles la Marine nationale a répondu.

« Il faut intégrer dans vos analyses le fait que le coût à prendre en compte n’est pas seulement celui du missile que l’on utilise mais également le coût de ce que l’on protège », a fait valoir le vice-amiral Emmanuel Slaars, commandant la zone maritime de l’océan Indien [ALINDIEN] ainsi que les forces françaises stationnées aux Émirats arabes unis [FFEAU], en janvier dernier, soit après plusieurs interceptions réussies de drones par la frégate multimissions [FREMM] Languedoc.

Pour autant, cette situation n’est évidemment pas satisfaisante. « Quand on tue un [drone iranien] Shahed avec un Aster, en réalité c’est le Shahed qui a tué l’Aster », avait en effet estimé le général Thierry Burkhard, le chef d’état-major des armées [CEMA], selon des propos rapportés quelques semaines plus tôt par l’AFP. Et d’ajouter : « Si on veut gagner la guerre il va falloir développer des armes d’usure peu chères, en parallèle des armes de haute technologie qui permettent d’emporter la décision. »

Quoi qu’il en soit, engagée dans l’opération navale européenne ASPIDES jusqu’à la fin mars, la FREMM à capacité de défense aérienne renforcée [FREMM-DA] « Alsace » a dû ouvrir le feu à plusieurs reprises pour détruire trois missiles balistiques et une demi-douzaine de drones lancés par les houthis contre des navires commerciaux. « Nous avons utilisé tout le panel d’armements à notre disposition, en fonction de la menace : du missile Aster jusqu’à la mitrailleuse de 7,62 de l’hélicoptère, en passant par de la [mitrailleuse de] 12,7 [mm], du canon de 20 mm ou de 76 mm », a confié le capitaine de vaisseau Jérôme Henry, son commandant, dans un entretien accordé au Figaro.

Ayant pris sa suite en mer Rouge, la FREMM-DA « Lorraine » n’est pas revenue à Toulon avec un « tableau de chasse » aussi étoffé. Officiellement du moins.

« Au sein d’ASPIDES, la Lorraine a effectué de nombreux accompagnements permettant à plus de 25 navires, du chalutier de 30 m au porte-conteneurs géant de 400 m, de franchir la zone en sécurité. Au bilan, en 45 jours, plus de 50 missiles et 80 drones d’attaque ont été mis en œuvre par les houthis. La Lorraine s’est placée, à plusieurs reprises, en interposition entre des navires d’intérêt européen et la menace. Ainsi, dans la nuit du 3 au 4 mai, la Lorraine a ouvert le feu et détruit un drone d’attaque qui menaçait directement trois navires », a résumé l’État-major des armées [EMA], dans un bilan publié le 14 juin.

S’il n’est fait état que d’un seul drone hostile abattu, est-ce parce que la Lorraine a mis en œuvre de nouveaux moyens ? Selon Le Marin, la frégate a été équipée du système « SkyJacker », conçu par Safran et Hologarde, lors d’une escale à Djibouti.

Il s’agit d’un nouveau dispositif de guerre électronique qui, associé à un radar et un capteur optronique, transmet de faux signaux censés se substituer à ceux émis par les systèmes de géolocalisation par satellite [GPS, Galileo, Baidu, Glonass]. L’idée est d’induire le drone [voire l’essaim de drones] en erreur sur sa position réelle. Ce concept, appelé « spoofing », permet ainsi d’écarter la menace qu’ils représentent.

« Des essais conduits sur des bâtiments de la Marine nationale se sont également révélés particulièrement concluants et confirment l’intérêt de Skyjacker pour protéger de façon efficace et à coût maîtrisé des bâtiments de premiers rangs contre des drones », a expliqué Safran à l’hebdomadaire l’Usine nouvelle.

Selon Le Marin, la Marine nationale ayant la volonté « d’utiliser tous les moyens en service en valorisant les innovations qui passent à portée », la Frégate de défense aérienne [FDA] « Chevalier Paul » sera équipée du système SkyJacker dans le courant de l’été.
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June 13, 2024 1:39 AM
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Sweden procures new manportable C-UASs to bolster soldier protection

New portable counter-unmanned aircraft systems (C-UASs) have been delivered to the Swedish Armed Forces to enhance its capability to detect and disrupt UASs.
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June 10, 2024 1:58 AM
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Estonia plans to acquire new artillery systems, announces Ministry of Defence

Estonia plans to acquire new artillery systems, announces Ministry of Defence | LAD & C-UAS | Scoop.it
One of the Estonian Ministry of Defence's priorities is the acquisition of a new type of howitzer to create an additional artillery battalion.
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June 5, 2024 8:39 AM
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Rheinmetall and MBDA Sign SADM Skyranger Agreement

Rheinmetall and MBDA Sign SADM Skyranger Agreement | LAD & C-UAS | Scoop.it
Rheinmetall and MBDA sign agreement to integrate the SADM (Small Anti Drone Missile) into the Skyranger 30 and other military platforms.
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May 31, 2024 2:21 AM
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Chine/Russie : L'anti-drone chinois promeut son expertise sur le terrain russe dans le "Sud global"

Les entreprises chinoises de l'anti-drone cherchent à conquérir de nouveaux marchés dans le 'Sud global'. Le fait que leurs technologies soient reconnues 'combat proven' sur le front russo-ukrainien
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May 30, 2024 1:08 AM
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Frontex Announces C-UAS and Red Team Industry Day – UAS VISION

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May 27, 2024 12:24 AM
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SMASH le tueur de mini-drones

La guerre en Ukraine a montré l’impact croissant des drones de toutes sortes dont les mini-drones. En Suisse diverses solutions sont testées afin de lutter contre ces engins, l’occasion de présenter le système SMASH.

Drone en Ukraine

Mini-drones un fléau pour l’infanterie

Chacun a sans doute vu les images de soldats russes ou ukrainiens traqués par des mini-drones emportant des charges diverses, mais néanmoins létales. Des dispositifs de brouillages existent bien et sont engagés avec malheureusement une efficacité douteuse. Les retours d’expériences (RetEx) expliquent ce phénomène.


Drone lanceur de grenade


D’une part, les systèmes de brouillage portable sur homme existants ne couvrent pas une plage suffisante de fréquences, ce qui péjore leur efficacité face à une multitude de drones conçus civilement ou militairement. L’emport de plusieurs systèmes pour un simple bataillon alourdit la charge et complique également le déploiement.

La protection d’un soldat se complique lorsque celui-ci seul ou en petit groupe se retrouve isolé et donc hors de portée d’un système potentiellement neutralisateur de drones.

Si des systèmes plus lourds sont maintenant disponibles pour les véhicules notamment blindés et permettent une meilleure couverture de fréquence, mais pas encore suffisante, le soldat reste particulièrement exposé.



La solution testée via le système SMASH doit permettre si, elle se confirme, offrir une solution simple à chaque soldat améliorant du coup la précision de tir de l’arme personnelle face à la multitude de menaces des petits-drones. Au passage, armasuisse reste très discret en ce qui concerne le dispositif testé pour l’instant.

Drone terrestre SCARAB

En plus de revêtir un caractère hautement technologique, l’emploi des drones et de leur caméra embarquée s’est avéré très utile dans le cadre de la guerre informationnelle et psychologique qui se joue en parallèle des combats. La menace permanente des drones a un effet profondément déstabilisateur sur le moral des troupes en installant un climat de terreur. Sur le volet informationnel, la capture d’images qu’ils réalisent permet une communication décentralisée largement relayée sur les réseaux sociaux. Les gouvernements ukrainiens et russes peuvent ainsi, grâce à ces images, opter pour de vastes campagnes de désinformation en mesure de revivifier la bataille des perceptions.



Important programme anti-drones

L’année dernière un test de lutte contre les drones s’est déroulé à Bure et Payerne, il s’agissait de montrer les limites de la lutte contre ces engins.

Des essais de principe pour la lutte contre les drones ont été réalisés pendant quatre semaines à Bure et Payerne. Les systèmes de lutte anti-drones de deux entreprises ont été testés de manière approfondie au cours des essais afin de montrer les limites de leurs performances. Notamment pour protéger des infrastructures. Cela a permis d’acquérir des connaissances sur l’état de la technologie de lutte anti-drones, apportant ainsi une précieuse contribution au projet d’acquisition en cours.



Les objectifs à court terme sont la mise en place de détecteurs et de systèmes anti-drones pour les infrastructures, les véhicules et la protection individuelle du soldat. La protection contre les drones se prépare à différents échelons et face aux diverses familles de drones air et sol de reconnaissance et d’attaques et kamikazes.



En matière d’approche de défensive, le maillage et la superposition de couches offrent un niveau de protection supérieur pour traiter l’ensemble des menaces dans la 3ème dimension. Il nous faut investir dans le développement de plusieurs systèmes de défense pour éviter d’être démunis face à cette menace toujours plus furtive et évolutive. La dépendance des drones au spectre électromagnétique ouvre la voie à des systèmes de guerre électronique pouvant être traités en multifréquences, mais la portée des systèmes de brouillage reste limitée. Loin de constituer une solution permettant d’obtenir un dôme de fer impénétrable, pour la protection de nos zones sensibles. Les fusils anti-drones opérant comme des brouilleurs directionnels sont efficaces, mais ne couvrent pas l’ensemble des fréquences et restent limités. Dans un avenir proche, les armes à énergie dirigée laser/micro-ondes et les drones chasseurs de drones (projet suisse MABULA) sont autant de moyens de défense intégrés qui méritent une attention particulière. Un système de visée pour arme personnelle permettrait de boucler la boucle.



Démonstration de SMASH

Photo non représentive de SMASH

Durant le mois de mai s’est déroulé un test grandeur nature en vue de démontrer une technologie de systèmes de commande de tir pour armes de poing à Walenstadt (SG). L’essai de principe a été réalisé par l’Office fédéral de l’armement armasuisse en collaboration avec l’Armée suisse. L’objectif était de démontrer la performance du système « SMASH » en termes de lutte efficace contre les petits drones.

Le système de commande de tir de la famille « SMASH » est pour l’instant un démonstrateur de technologie. Il s’agit d’un dispositif de visée pour les armes de poing comme les fusils d’assaut, qui est destiné à combattre des cibles statiques, mais surtout mobiles, avec une probabilité plus élevée de les toucher du premier coup. L’essai réalisé doit permettre d’évaluer qualitativement les performances des technologies de défense contre les drones intégrées dans le système de commande de tir. Le système a été testé dans deux situations présentant des niveaux de difficulté divers. Dans le premier cas, l’accent a été mis sur le taux de réussite pour des cibles au sol statiques et en mouvement, à des distances différentes et avec différentes tailles de cibles. La deuxième situation considérait les coups de feu sur les drones.

Perspectives

L’essai de principe a eu lieu au profit de l’Armée suisse, des autorités de sécurité suisses et des partenaires des pays DACH (Allemagne, Autriche, Suisse). Dans une étape ultérieure, des spécialistes d’armasuisse Sciences et technologies évalueront les données de manière plus détaillée. L’évaluation doit montrer à l’armée et à ses partenaires les performances du systèmes « SMASH » et servir de base pour un éventuel développement des capacités. (Sources armasuisse, Conférence Chef service secret ukrainien K. Boudanov).
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May 25, 2024 7:06 AM
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VIDEO- C-UAS Strykers in Action

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