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Une usine chimique qui produit notamment de la poudre à canon, des explosifs et autres composants pour munitions et missiles.

Madrid donne son feu vert à Airbus Helicopters pour la phase 3 du programme NH90 : 31 appareils supplémentaires pour 1,785 milliard d'euros.

ouvant être mis en œuvre depuis des pistes sommairement aménagées, comme peut l’être une autoroute, par exemple, n’exigeant qu’un minimum de maintenance et disposant d’une suite de guerre électronique performante et de la capacité à emporter des missiles air-air Meteor à très longue portée, le JAS-39 Gripen C/D, produit par le suédois Saab, semblait l’avion de combat le mieux adaptés aux réalités opérationnelles des forces aériennes ukrainiennes.

Cependant, l’Ukraine demanda à ses partenaires de lui céder des chasseurs-bombardiers F-16, de conception américaine. Ce qu’elle parvint à obtenir, après des mois d’hésitations à Washington, dont l’accord était nécessaire avec tout transfert de ces appareils.

Dans le même temps, des discussions sur une éventuelle cession de Gripen C/D aux forces ukrainiennes étaient également en cours. Seulement, la priorité ayant été donnée au F-16 et devant les difficultés à mettre en œuvre deux modèles d’avions de combat différents, le gouvernement suédois suspendit son projet, à la demande des autres partenaires occidentaux de l’Ukraine, en mai 2024. Pour autant, cela n’empêcha nullement le président Macron d’annoncer le don de Mirage 2000-5F à Kiev.

Quoi qu’il en soit, Stockholm ne renonça pas à fournir des Gripen C/D aux forces aériennes ukrainiennes, afin de les associer, ultérieurement, aux deux avions d’alerte avancée Saab 340 AW&C promis à ces dernières.

Ainsi, dans son 17e paquet d’aide destiné à Kiev, la Suède débloqua une enveloppe de 201 millions d’euros pour acheter suffisamment de pièces détachées pour assurer le soutien d’une dizaine de Gripen C/D susceptibles d’être envoyés en Ukraine. Puis, en mai dernier, le ministère ukrainien de la Défense fit savoir qu’il envisageait de se tourner vers Saab pour moderniser ses avions de combat de conception soviétique.

Cela étant, la coopération militaire entre la Suède et l’Ukraine est appelée à se renforcer significativement dans les mois à venir. En effet, ce 22 octobre, lors d’une visite à l’usine que Saab possède à Linköping, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a signé une lettre d’intention en vue d’acquérir jusqu’à 150 exemplaires de la dernière version du JAS-39 [c’est-à-dire le Gripen E/F].

Cette déclaration d’intention « ne porte pas sur de nouveaux dons mais sur une coopération de défense plus approfondie, qui reposera sur l’exportation du Gripen vers l’Ukraine », a commenté Ulf Kristersson, le Premier ministre suédois. « À partir d’aujourd’hui, nous travaillons dur pour explorer les possibilités de financement à long terme de la défense de l’Ukraine », a-t-il ajouté.

« Ce jour marque le début d’une nouvelle ère dans les relations entre l’Ukraine et la Suède », a souligné M. Zelensky. « Nous espérons avoir au moins une centaine d’avions Gripen à l’avenir », a-t-il poursuivi, après avoir qualifié l’avion de combat produit par Saab de « fantastique » et dont l’acquisition est une « priorité ».

Cependant, les négociations contractuelles restent à mener. L’un des enjeux sera le financement de cette commande éventuelle. L’utilisation des avoirs russes gelés pourrait être un moyen.

De son côté, le PDG de Saab, Micael Johansson, a assuré qu’un plan visant à porter le rythme de production à 20 ou 30 Gripen par an était à l’étude. Production qui pourrait être partiellement délocalisée en Ukraine.

« C’est quelque chose que nous envisageons : avoir un partenaire qui réalisera certaines parties de ce projet en Ukraine », a confié M. Johansonn à la presse suédoise.

Pour "constituer une armée de l'Air puissante", le président ukrainien Volodymyr Zelensky et le Premier ministre suédois Ulf Kristersson ont signé ce mer

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X-BAT, le drone VTOL de Shield AI, fonctionne sans piste. Piloté par IA, il peut partir d’un navire ou d’une petite zone au sol.

Le 13 juillet, lors de sa traditionnelle allocution à l’Hôtel de Brienne, le président Macron a annoncé une accélération de l’exécution de la Loi de programmation militaire [LPM] 2024-30, le budget des Armées devant être porté à 64 milliards d’euros en 2027, soit deux ans plus tôt que prévu. Et à en juger par les propos tenus par le général Fabien Mandon, le chef d’état-major des armées [CEMA], lors d’une audition à l’Assemblée nationale, ce 22 octobre, cet effort est plus que jamais nécessaire.

« La défense se fait sur du temps long mais moi, aujourd’hui, mon défi est de court terme. Je ne suis pas le seul [à le penser] : c’est un constat qui est partagé », a-t-il dit. Comme par exemple au Royaume-Uni où son homologue, le général Richard Knighton, a récemment évoqué une situation d’urgence.

Pourquoi parler d’urgence ? Parce que « ça craque de toutes parts », a dit le général Mandon aux députés. À commencer en Europe.

« La guerre se poursuit sur notre continent », avec l’invasion de l’Ukraine par la Russie, a d’abord insisté le CEMA.

« On peut tous espérer que cette guerre s’arrête et tout le monde travaille à l’arrêt de la guerre. Mais est-ce que ce sera la dernière ? Je suis là pour garantir la protection des Français et celle des intérêts de notre pays. En 2008, première attaque, en Géorgie. 2014, attaque en Crimée. En 2022, nouvelle attaque. Je ne peux pas penser que ce sera la dernière. Je l’espère. Mais faire le pari que ce sera la dernière et que ça n’arrivera plus sur notre continent, c’est refuser de voir une partie du risque qui pèse sur nos sociétés », a développé le général Mandon.

En faisant la guerre à l’Ukraine, la Russie a considérablement développé son industrie de l’armement. Cette dernière « fait l’objet de toutes les priorités », au point d’être devenue « largement supérieure à celle des Européens dans les domaines critiques [munitions, équipements clefs] », a fait observer le CEMA. Les Russes « produisent très vite et ils ont l’expérience de trois ans de guerre. Ils ont appris à se réorganiser avec un objectif clair qui est d’être capables d’affronter l’Otan », a-t-il poursuivi.

« On sait qu c’est la lecture de Moscou » et ils « ont un tissu industriel qui est totalement mobilisé pour ça » et « on peut imaginer, une fois la paix signée ou l’arrêt des combat prononcé, que la Russie continuera de s’armer pendant des années », a estimé le général Mandon, avant de souligner que la Russie, avec les actions hybrides auxquelles elle est soupçonnée de se livrer, à un recours désinhibée à la force et à l’intimidation.

Quoi qu’il en soit, la Russie « est un pays qui peut être tenté de poursuivre la guerre sur notre continent » et « c’est l’élément déterminant de ce que je prépare », a résumé le CEMA.

Parmi les autres menaces qui pèsent sur la France, comme le terrorisme d’inspiration jihadiste, dont l’influence s’étend en Afrique, le général Mandon a mis en garde contre l’évolution des capacités militaires chinoises. Évolution qui, selon lui, est le reflet d’un passage du « made in China » au « made by China ». En clair, elles ont atteint un niveau de qualité « qu’il faut absolument prendre en compte », a-t-il dit.

« La question pour moi est de savoir à quel moment » la Chine « qui affirme un leadership différent au plan international utilisera sa puissance militaire et décidera de passer à une autre approche du monde. On le voit, il y a une volonté de redéfinir les règles internationales », a expliqué le CEMA.

Dans ces conditions, mais avec un œil surtout rivé sur la Russie, le général Mandon a fixé l’objectif aux armées de « se tenir prêtes à un choc dans les trois ou quatre ans ». Choc qui pourrait être une « forme de test » – et « peut-être que le test existe déjà sous des formes hybrides – mais en quelque chose de plus violent ».

D’où l’importance de l’effort de réarmement que prévoit le projet de loi de finances pour 2026. Il est « fondamental », a dit le CEMA. « Déjà, dans les perceptions, si nos rivaux potentiels, nos adversaires perçoivent que nous consacrons un effort pour nous défendre et que nous avons cette détermination, alors ils peuvent renoncer. S’ils ont le sentiment qu’on n’est pas prêt à se défendre, je ne vois pas ce qui peut les arrêter », a-t-il conclu.

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