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Quelles avancées et trous capacitaires pour le futur des Forces armées françaises ?

Quelles avancées et trous capacitaires pour le futur des Forces armées françaises ? | DEFENSE NEWS | Scoop.it
Un avis de la Commission Défense de l’Assemblée nationale permet de découvrir le futur des capacités stratégiques et conventionnelles françaises. L’avis annonce des nouveautés, confirme des livraisons de nouveaux matériels mais s’inquiète aussi sur certains risques de trous capacitaires.
Un rapport de l’Assemblée nationale

Le 30 octobre 2024, la Commission de la Défense nationale et des Forces armées de l’Assemblée nationale publiait un avis sur l’équipement des forces de la dissuasion au sein du projet de loi de finances pour 2025. Cet avis est très intéressant car il donne des informations sur le futur des capacités stratégiques françaises mais aussi conventionnelles. Au vu de la longueur du rapport, seules les capacités directement liées à la dissuasion ou moyens aériens conventionnels des Forces armées françaises seront traitées dans cet article.

Pour rappel, la dissuasion nucléaire française repose actuellement sur deux composantes constamment en alerte. Il y a tout d’abord les Forces Aériennes Stratégiques (FAS), centrées autour des Rafale B (biplace), du missile de croisière supersonique ASMPA-R, lui-même équipé de la Tête Nucléaire Aéroportée (TNA). L’autre composante d’alerte repose sur la Force Océanique STratégique (FOST), centrée autour des quatre sous-marins à propulsion nucléaire lanceurs d’engins (SNLE). Ces bâtiments, de la classe Le Triomphant, emportent chacun 16 missiles balistiques M51. Au niveau des têtes, les estimations tournent autour d’un maximum de 6 à 10 têtes nucléaires océaniques (TNO), sans compter les leurres emportés (dénommés Aides à LA Pénétration ou ALAP).

Il existe aussi une troisième composante mais celle-ci est non permanente : la Force aéronavale Nucléaire (FaNu). Elle est centrée autour du porte-avions Charles de Gaulle, les Rafale M à bord et si elle est activée, les missiles de croisière ASMPA équipés d’une TNA, chargés à bord uniquement suite à l’activation de la FaNu.
ASMPA-R et ASN4G

À ce propos, si les Rafale B des Forces Aériennes Stratégiques sont déjà équipées en missiles Air-Sol Moyenne Portée Amélioré-Rénové (ou plus simplement, ASMPA-R), entrés en service depuis 2023, les Rafale M de la FaNu sont toujours sur la variante précédente du missile de croisière stratégique français, à savoir l’ASMPA. L’avis de la Commission confirme toutefois que cette situation est temporaire, l’ASMPA-R devant intégrer la FaNu "prochainement".
Avion de combat Rafale M équipé d'un missile de croisière à ogive nucléaire ASMPA sur le pont du porte-avions Charles de Gaulle.
Avion de combat Rafale M équipé d'un missile de croisière à ogive nucléaire ASMPA sur le pont du porte-avions Charles de Gaulle. © Marine nationale

L’année 2025 verra aussi le lancement en réalisation du missile Air-Sol Nucléaire de 4ème Génération (ASN4G), le remplaçant de l’ASMPA-R. Les quelques informations disponibles confirment que ce missile de croisière air-sol sera tiré depuis le futur Rafale F5 et disposera d’une vitesse hypersonique (supérieure à Mach 5, soit plus de 6174 km/h).

Le discours du 18 mars dernier d’Emmanuel Macron, président de la République, sur la base aérienne 116 de Luxeuil (Haute-Saône, France), permet de confirmer que cette base aérienne redeviendra une Base Aérienne à Vocation Nucléaire (BAVN), capable d’accueillir des Rafale des FAS et de stocker leurs missiles de croisière stratégiques. Elle sera également la première BAVN à accueillir le duo Rafale F5 des FAS et missile ASN4G en 2035.

Pour rappel, les FAS s’appuient actuellement sur trois BAVN :

La base aérienne de Saint-Dizier (Haute-Marne, France), où sont basés les Rafale B des escadrons 1/4 Gascogne et 2/4 Lafayette et stockant une partie des missiles de croisière stratégiques.
La base aérienne d’Avord (Cher, France), stockant une partie des missiles de croisière stratégiques et capable d’accueillir des Rafale B des FAS si besoin (en fonction du niveau de la menace, les Rafale B des FAS sont dispersés entre les BAVN).
La base aérienne d’Istres-Le Tubé (Bouches-du-Rhône, France), stockant une partie des missiles de croisière stratégiques et également capable d’accueillir des Rafale B des FAS si besoin.

Des ravitailleurs en poste de commandement

Si les avions de combat Rafale B sont souvent mis en avant pour les Forces Aériennes Stratégiques, les FAS comprennent également les avions de transport et de ravitaillement de la 31ème Escadre Aérienne de Ravitaillement et de Transport Stratégiques (31ème EARTS), situés sur la base aérienne 125 d’Istres-Le Tubé. Cette unité est en train de compléter son renouvellement puisqu’elle devrait prochainement compter uniquement des ravitailleurs et avions de transport A330 MRTT Phénix.

L’Avis de la Commission annonce en 2025 le premier financement pour l’amélioration de cette flotte au standard 2. Au niveau dissuasion nucléaire, ce standard permettra d’ajouter une capacité de commandement et de conduite des opérations (Command and Control, C2), permise par l’ajout d’une antenne de communication satellitaire MELISSA. Cette capacité C2 permettra à un A330 MRTT de gérer en toute sécurité (l’antenne MELISSA donne accès à la constellation de satellites de communication français Syracuse IV) un raid nucléaire stratégique et ce, en toute indépendance.

Ce standard voit également l’amélioration des systèmes d’autoprotection. Airbus précise aussi qu’il s’agit d’un pas en avant vers l’intégration de l’A330 MRTT dans le futur cloud de combat, développé dans le cadre du programme SCAF.
Scramble ! Les équipages des ravitailleurs A330 MRTT Phénix courent vers leurs avions dans le cadre de l'exercice stratégique Poker 2023-01.
Scramble ! Les équipages des ravitailleurs A330 MRTT Phénix courent vers leurs avions dans le cadre de l'exercice stratégique Poker 2023-01. © @CEM_AAE
Un nouveau SNLE

La Force Océanique Stratégique devrait compter sur une nouvelle classe de sous-marins à propulsion nucléaire lanceurs d’engins (SNLE) afin de remplacer les actuels quatre SNLE de la classe Le Triomphant. Pour l’instant, cette future classe n’a pas encore de nom mais est dénommée en fonction de son programme : le Sous-marin Nucléaire Lanceurs d’Engins de 3ème Génération (SNLE 3G), soit la troisième génération de SNLE français après les classes Le Redoutable et Le Triomphant.

Les SNLE 3G seront encore plus discrets, équipés de meilleures technologies et de futures versions du M51. Au niveau capacitaire, pas de changement, avec l’emport de 16 M51. Et 2025 doit permettre le lancement de la phase 2 du programme, qui doit confirmer la livraison du premier SNLE 3G pour 2035. Le rapport de la Commission annonce également une production sur le long terme, avec un SNLE 3G livré tous les 5 ans, soit un total de 4 SNLE 3G livrés pour 2050.
Représentation informatique du SNLE 3G.
Représentation informatique du SNLE 3G. © Naval Group

À noter que le format de la flotte ne changera pas : pour l’instant, les plans prévoient de garder une flotte de quatre SNLE. Ce chiffre n’est pas anodin car il permet une rotation des équipages et SNLE, assurer l’entretien, la réparation ou l’amélioration des SNLE,… tout en gardant un SNLE à la mer :

Un SNLE est constamment dilué à la mer, à savoir qu’il navigue quelque part dans les mers et océans du globe, prêt à tirer sur diverses cibles ses missiles M51.
Un SNLE est constamment prêt à prendre la mer en urgence si besoin. Par exemple, une crise grave éclate, des menaces sévères sont prises à l’encontre des intérêts vitaux de la France,… bref, si besoin un second SNLE peut partie de l’Ile Longue, la base des SNLE français.
Un troisième SNLE, venant de terminer sa patrouille, est placé en entretien léger dans l’un des deux bassins de l’Ile Longue. Cet entretien dure quelques semaines afin d’effectuer des réparations, mises à jour,… nécessaires avant sa prochaine patrouille.
Un quatrième SNLE est quant à lui vidé de son cœur nucléaire à l’Ile Longue et transféré sur l’Arsenal de Brest (en face de l’Ile Longue) afin d’effectuer un check up complet, des réparations et améliorations importantes,… Cette période est bien longue que quelques semaines mais une fois terminée, le SNLE effectue un tir d’essai de missile M51 (uniquement équipé de têtes d’essai). Cette manœuvre est double car elle permet de confirmer aux Forces nucléaires françaises que le vecteur fonctionne mais aussi d’annoncer au monde que le M51 fonctionne correctement !

À noter qu’en février 2022, alors que la Russie lançait son invasion de l’Ukraine, les Forces stratégiques russes se sont montrées fortement hostiles envers les différents pays soutenant l’Ukraine. La FOS a alors réussi à sortir non pas deux SNLE (soit le SNLE dilué et le SNLE d’alerte) mais bien trois SNLE ! Les personnels de l’Ile Longue ont réussi à préparer le SNLE en cours d’entretien léger pour le permettre de prendre également la mer. Ainsi, ce fut l’une des rares fois (si pas la première pour la classe Le Redoutable) que 3 jeux de 16 missiles nucléaires français M51 furent dilués en un laps de temps très court. Le message était clair et net : 'La France n’a pas peur !'.
Un nouveau missile et une nouvelle tête océanique

Pour continuer sur les M51, ceux-ci ont vu plusieurs améliorations, sous les standards M51.1, entré en service en 2010 et M51.2, entré en service en 2016. Concrètement, l’objectif est de moderniser ces missiles tous les 10 ans. Or, la fin de l’année 2025 verra l’entrée en service du M51.3. Si cette annonce était attendue, l’Avis de la Commission confirme aussi que ce nouveau missile sera accompagné d’une nouvelle Tête Nucléaire Océanique, la TNO-2 (soit la Tête Nucléaire Océanique 2).

Et en toute logique, l’année 2025 doit voir le lancement du programme M51.4. Les études déjà effectuées annoncent une portée, une précision et une capacité de pénétration des défenses améliorées.
Tir d'essai d'un missile stratégique M51 depuis le SNLE Le Téméraire le 12 juin 2020.
Tir d'essai d'un missile stratégique M51 depuis le SNLE Le Téméraire le 12 juin 2020. © DGA
PA-NG

L’Avis annonce que les premiers travaux de réalisation des chaufferies nucléaires ont été lancés. Pour rappel, le Porte-Avions Nouvelle Génération (PANG), tout comme l’actuel porte-avions Charles de Gaulle, sera un porte-avions à propulsion nucléaire. Les deux chaufferies K22 devront développer une puissance unitaire de 220 MW thermiques, soit une augmentation de près d’environ 46 % des réacteurs K15 (150 MW) du Charles de Gaulle.

À cela s’ajoute le prochain lancement des travaux de réalisation du PANG, dont la notification est attendue par Naval Group et Les Chantiers de l’Atlantique fin 2025, pour un lancement effectif des travaux début 2026. L’Avis de la Commission rappelle également que ces dates sont importantes au niveau du calendrier, le PANG devant remplacer définitivement le Charles de Gaulle en 2038.

Pour rappel, le PANG sera bien plus gros et plus long que le Charles de Gaulle : 75 000 tonnes contre 42 500 tonnes et 305 mètres de long contre 261 mètres. S’il sera le plus grand bâtiment de guerre construit en Europe, il sera tout de même un peu plus léger et plus court que les équivalents américains de la classe Gérald R. Ford, d’un tonnage de 100 000 tonnes et d’une longueur de 337 mètres. Cependant, ces différences n’auront pas d’impact sur une capacité binationale importante : l’Aéronautique navale française et l’Aéronavale américaine ont la chance de pouvoir totalement interopérer : déjà aujourd’hui (et dans le futur), des avions américains peuvent apponter et être catapultés sur et depuis le Charles de Gaulle et vice-versa, pour les avions français sur et depuis les 11 porte-avions de l’US Navy.
Appontage d'un F/A-18F Super Hornet de l'US Navy sur le porte-avions français Charles de Gaulle durant l'exercice Pacific Steller 25 (10 février 2025).
Appontage d'un F/A-18F Super Hornet de l'US Navy sur le porte-avions français Charles de Gaulle durant l'exercice Pacific Steller 25 (10 février 2025). © US Navy
Étonnant double tacle capacitaire

Au travers des nombreuses informations disponibles, la page 104 de l’Avis fait apparaitre, avec grand étonnement, un ‘double tacle’ sur les capacités militaires françaises.

Le premier concerne l’objectif pour l’Armée de l’Air et de l’Espace (AAE) d’aligner 185 avions de combat Rafale à l’horizon 2030.

"Alors même que l’objectif de 185 Rafale à l’horizon 2030 est considéré comme le minimum nécessaire par l’état-major de l’AAE, le budget consacré à la dissuasion nucléaire en 2025 permettrait à lui seul d’en acquérir soixante."

Cette citation sous-entend clairement que le budget de la dissuasion nucléaire française pourrait être utilisé au profit des forces conventionnelles. Mais cette option se ferait au détriment même de la dissuasion française… à une époque où la Russie est menaçante, y compris au niveau nucléaire et où la dissuasion nucléaire française est garante de la sécurité de la France et de ses intérêts vitaux !

Le second ‘tacle’ se trouve dans la phrase suivante et concerne, encore une fois, avec grand étonnement, l’avenir de l’Aéronautique navale :

"Or, ces chasseurs peuvent, avec l’appui d’avions ravitailleurs, être projetés en quarante-huit heures partout sur le territoire français, sans avoir besoin d’un groupe aéronaval (GAN)."
Porte-avions Charles de Gaulle devant un coucher de soleil.
Porte-avions Charles de Gaulle devant un coucher de soleil. © Marine nationale (Romuald Le Hénaff)

Ainsi, l’avis sous-entend également le peu d’intérêt que représente un groupe aéronaval. Alors certes, la France est capable de projeter des appareils à très longue distance, et l’a démontré par le passé, avec par exemple, l’opération Hamilton (frappes sur la Syrie en 2018 depuis la France). Cependant, les changements géopolitiques à travers la planète ont aussi démontré les limites de cette projection lorsque plusieurs pays ont décidé d’interdire le survol de leur territoire par des avions de combat français. Une hypothèse serait par exemple le besoin d’envoyer des Rafale en Polynésie française suite à des menaces chinoises… mais avec une interdiction de survol des États-Unis et éventuellement du Canada ! Inversement, le porte-avions représente LE moyen de projection de puissance le plus efficace pour un État :

Il peut s’approcher (par rapport au territoire national) de la cible et ce, grâce à une donnée bien souvent oubliée ; la Terre est couverte à plus de 70 % d’eau !
Il ne faut pas dépendre des bonnes volontés de quelconque pays pour survoler son territoire ou éventuellement projeter directement des avions sur l’un de ses aéroports.
Il est escorté par différents navires, faisant de cette base aérienne flottante (et constamment en mouvement), l’une des bases (si pas LA base aérienne ?) les plus protégées de France.
Le porte-avions Charles de Gaulle emporte aussi des moyens de soutien, tels que les Rafale en configuration de ravitailleur en vol (via le pod NARANG) ou encore les avions de guet aérien avancé et de commandement aéronaval E-2C Hawkye.
C’est un moyen dissuasif important, particulièrement lorsque son déploiement est annoncé. Le cas français l’est encore plus, grâce à la capacité d’emporter des missiles de croisière équipés d’une tête nucléaire.

À nouveau, il est donc étonnant d’apercevoir que cet avis tacle la capacité aéronavale des Forces armées françaises, voire même, en arrière-plan, le renouvellement du porte-avions avec le PANG, malgré tous les avantages militaires et politiques qu’apportent ces capacités.
Rafale Marine en configuration nounou avec des réservoirs externes et la Nacelle de RAvitaillement de Nouvelle Génération (NARANG).
Rafale Marine en configuration nounou avec des réservoirs externes et la Nacelle de RAvitaillement de Nouvelle Génération (NARANG). © Marine nationale
Combien d’A400M ?

L’avis de la Commission ne se concentre pas uniquement sur les capacités et soutiens de la dissuasion nucléaire française mais aussi sur les capacités conventionnelles. Dans cette optique, l’Avis pose la question du nombre d’avions de transport tactique A400M Atlas au sein de l’Armée de l’Air et de l’Espace. Ce nombre devra être rapidement décidé car la chaine de production dispose d’un nombre suffisant de commandes… jusqu’en 2028. Or, la viabilité même de cette chaine de production n’est pour l’instant pas assurée au-delà de 2028. Pour l’instant, un 25ème Atlas est attendu en 2025.

La Loi de Programmation 2024-2030 annonce une volonté de détenir 35 A400M mais l’Avis de la Commission annonce que le chiffre de 38 A400M ne parait pas déraisonnable. Il précise aussi que ce chiffre dépendra beaucoup du projet de Futur Cargo Médian Tactique (FMTC), devant remplacer les C-130 Hercules et Casa de l’AAE. Mais le FMTC n’est pour l’instant qu’à un stade préliminaire d’études, ne devant se concrétiser qu’à l’horizon 2035-2040.

À noter que l’A400M a récemment ajouter plusieurs cordes à son arc : depuis le 12 mars 2025, les A400M peuvent désormais ravitailler les hélicoptères des Forces spéciales françaises. Sept jours plus tard, l’AAE confirmait que les A400M français pouvaient également être utilisés pour ravitailler en vol des avions d’alerte en France, tâche jusqu’alors effectuée exclusivement par les Phénix. Enfin, même s’il ne s’agit pas d’un avion français, les A400M allemands sont en train d’effectuer plusieurs essais de ravitaillement en vol afin de confirmer cette capacité avec les différentes variantes des tiltorotors V-22 Osprey américains.
Premier ravitaillement en vol d'un Caracal de l'EH 1/67 Pyrénées par un A400M Atlas (ET 3/61 Poitou) de l'Armée de l'Air et de l'Espace (5 février 2025).
Premier ravitaillement en vol d'un Caracal de l'EH 1/67 Pyrénées par un A400M Atlas (ET 3/61 Poitou) de l'Armée de l'Air et de l'Espace (5 février 2025). © AAE
Rafale F5

Ce standard représentera une véritable rénovation mi-vie de l’avion de combat français, comme expliqué par le ministère des Armées : nouveau radar RBE2 XG, nouveau système de guerre électronique, nouveaux capteurs optroniques, intégration d’armes de saturation et bien évidemment, le missile ASN4G. Mais le MINARM rappelle aussi sa connectivité augmentée :

"Il bénéficiera d'une intégration renforcée avec d'autres systèmes, tant au sol qu'en vol, et pourra être appuyé par un drone furtif de combat conçu pour faciliter les opérations de pénétration des défenses adverses."

Et ce sont d’ailleurs 704 millions d’euros qui devraient être débloqués en 2025 pour financer le lancement en préparation du drone de combat devant accompagné les futurs Rafale F5.
Pas d’AWACS avant 2035 ?

Actuellement, l’Armée de l’Air et de l’Espace fait partie du club assez fermé des forces aériennes détenant une flotte d’avions de guet aérien avancé et de commandement (AEW&C). Au total, quatre E-3F Sentry, dénommés E-3F SDCA en France (Système de Détection et de Commandement Aéroporté), sont opérationnels au sein de l’AAE. Mais malgré des améliorations, cet avion est opérationnel depuis 34 ans (1991)… et l’Avis de la Commission s’inquiète de l’absence, dans la Loi de Programmation Militaire 2024-2030, d’un programme visant à les remplacer. L’Avis annonce d’ailleurs :

"[…] Du reste, le tableau capacitaire prévu dans la LPM 2024-2030 ne mentionne nullement un tel programme, qui est donc théoriquement renvoyé à post-2035."
Avion AEW&C E-3F Sentry de l'Armée de l'Air et de l'Espace dans une livrée spéciale 50 000 heures de vol.
Avion AEW&C E-3F Sentry de l'Armée de l'Air et de l'Espace dans une livrée spéciale 50 000 heures de vol. © AAE

Actuellement, deux choix sont possibles : le GlobalEye de Saab (Suède) ou l’E-7A Wedgetail de Boeing (États-Unis). Le premier apporte une solution européenne partielle, avec un avion Global 6000 de Bombardier Aviation (Canada) équipé d’un radar Erieye ER de Saab (Suède). Cet avion dispose d’une autonomie de 11 heures mais n’est malheureusement pas ravitaillable en vol, capacité pourtant importante dans le cadre d’une mission de soutien au raid aérien nucléaire français. L’E-7A Wedgetail se base sur le Boeing 737 NG, avec un radar MESA de Northrop Grumman. Cet avion peut voler plus de 10 heures de vol mais est ravitaillable en vol. Toutefois, au niveau capacitaire, dans les deux cas, les radars utilisés sont des radars de dernière génération, à savoir des radars à antenne active (AESA).
Pas de missiles longue portée sur le Tigre 3

Le futur standard 3 de l’hélicoptère de combat Tigre sera bien revu à la baisse. Le point le plus marquant est l’abandon du missile antichar longue portée, sous la forme de l’Akeron Longue Portée (Akeron LP), confirmé par l’Avis de la Commission qui note "la quasi-absence de crédits" à ce niveau. Ce missile de MBDA était pourtant prometteur, avec une portée d’environ 8 kilomètres. Cependant, le retrait de l’Allemagne du standard 3 du Tigre ne laissait que l’Espagne et la France sur ce sujet. Or, les Tigre espagnols sont équipés en missiles Spike ER… d’une portée de 8 kilomètres. Mieux encore, l’Armée de Terre espagnole prévoit de passer au full Spike (pour une capacité actuelle de Spike, MILAN et TOW)… produits localement.

Pour rester sur le Tigre, l’Avis s’inquiète sur le remplaçant du Tigre, attendu pour 2040 à 2045. Aucun financement n’est prévu pour des études au niveau national ou en coopération avec d’autres pays. C’est ainsi que l’Avis espère éviter un scénario F-35 en Europe :

"Il ne faudrait pas qu’à la vague de F-35 en Europe succède une déferlante de ‘H-35’ [américains] à l’horizon 2040."
Schéma de départ du Tigre aux standards Mk III.
Schéma de départ du Tigre aux standards Mk III. © AirbusHeli
Un missile antiradar plus tôt que prévu ?

Une belle annonce au niveau d’un trou capacitaire actuel : la destruction des défenses aériennes ennemies (DEAD) devrait arriver plus tôt que prévu. Depuis le retrait du missile antiradar moyenne portée AS-37 Martel en 1999, l’Armée de l’Air et de l’Espace n’a plus aucune capacité DEAD. Il a été décidé d’en développer un nouveau pour 2035 pour équiper les Rafale F5… sauf que l’Avis de la Commission annonce une accélération – sans donner de délais – de la mise en œuvre capacitaire de ce missile avec une intégration dès le standard F4, alors même que ce missile était attendu avec l’arrivée du le Rafale F5.
Modernisation du Meteor

En air-air, les Rafale de l’Armée de l’Air et de l’Espace emportent trois types de missiles : le MICA IR à guidage infrarouge, le MICA EM à guidage radar (tous deux des missiles de courte à moyenne portée) ainsi que le Meteor à guidage radar et très longue portée (supérieure à 200 kilomètres). Ce missile supersonique est entré en service au sein de l’AAE en janvier 2021 et en mars de cette même année au sein de l’Aéronautique navale. Il fut déployé en opérations pour la toute première fois le 24 février 2022. Moins de six heures après le déclenchement de l’invasion russe de l’Ukraine, deux Rafale de la base aérienne 118 de Mont-de-Marsan décollaient pour aider à sécuriser l’espace aérien polonais. Ces deux avions étaient en configuration air-air complète, avec donc, pour la première fois, des missiles Meteor. Pour information, un podcast de l’AAE retrace cette mission avec l’un des pilotes, le capitaine Marc :

"Cette mission a duré 8h50 avec cinq ravitaillements en vol. Ça fait partie des plus longues missions que j’ai faites sur Rafale." (Voir sur internet ‘Capitaine Marc, pilote de Rafale au sein de l’escadron de chasse et d’expérimentation 1/30 Côte d’Argent’).

Mais si ce missile est récemment entré en service, 2025 verra le lancement du programme de sa rénovation à mi-vie. Aucune information n’est malheureusement disponible.
Présentation d'un Rafale C (EC 1/5 Vendée) et d'un missile Meteor aux membres de l'IHEDN (6 novembre 2024).
Présentation d'un Rafale C (EC 1/5 Vendée) et d'un missile Meteor aux membres de l'IHEDN (6 novembre 2024). © AAE
Futur missile de croisière incertain

La France, le Royaume-Uni et prochainement, l’Italie, au travers de MBDA, sont en train de développer deux nouveaux missiles : le Futur Missile de Croisière (FMC) et le Futur Missile AntiNavire (FMAN). Au niveau du FMC, celui-ci doit permettre le remplacement des missiles de croisière air-sol SCALP-EG/Storm Shadow (désignations française et anglaise du même missile). Cependant, l’Avis de la Commission défense rapporte que le MINARM ne s’est pas encore décidé sur le remplaçant du SCALP-EG :

"Le choix pour la France reste ouvert pour trouver le meilleur compromis survivabilité/performances/coût entre les concepts RJ [RamJet, supersonique et manœuvrant], TP [TurboPropulseur, le FMC subsonique et furtif] et SCALP NG [un SCALP-EG Nouvelle Génération, revu et modernisé] pour la mission de frappe dans la profondeur aéroportée."

Inversement, pour le FMAN, le MINARM a précisé à la Commission un problème d’orientation majeur entre la France et le Royaume-Uni :

"Toutes les options françaises reposent sur le concept RJ (concept supersonique manœuvrant) », tandis que ‘le Royaume-Uni souhaite monter en maturité le concept TP (concept subsonique furtif), pour sa future capacité antinavire.’ "

D’autres sujets ont été abordés : le programme Scorpion (modernisation/remplacement des véhicules de l’Armée de Terre), le programme MGCS (programme franco-allemand pour le développement d’un char de combat et des drones de combat terrestres), les navires et drones de guerre des mines,… Pour plus d’informations, l’Avis est disponible sur le site internet de l’Assemblée nationale (TOME VII, DÉFENSE, ÉQUIPEMENT des FORCES – DISSUASION, par M. François CORMIER-BOULIGEON).
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La Belgique envisage d'augmenter le format de sa flotte de chasseurs-bombardiers F-35A de plus de 50 %

La Belgique envisage d'augmenter le format de sa flotte de chasseurs-bombardiers F-35A de plus de 50 % | DEFENSE NEWS | Scoop.it
Avec seulement trente-quatre chasseurs-bombardiers F-35A commandés auprès du constructeur américain Lockheed Martin en 2018 pour un montant de 3,8 milliards d’euros, on pouvait se douter que la force aérienne belge ne disposerait pas de suffisamment d’appareils pour tenir son contrat opérationnel et répondre aux sollicitations de l’Otan.

D’où la volonté affichée de Theo Francken, le ministre belge de la Défense, d’acquérir des exemplaires supplémentaires , malgré les débats sur la dépendance européenne à l’égard des États-Unis en matière de défense. Cependant, encore faut-il que le budget militaire de la Belgique le permette.

Sur ce point, le gouvernement belge a déjà fait connaître son intention de porter les dépenses militaires de 1,3 % à 2 % du PIB dès cette année, grâce en partie à la création d’un fonds alimenté par les dividendes des participations que détient l’État belge au capital de certaines entreprises ainsi que la cession d’actifs non stratégiques. La taxation des avoirs russes gelés fait partie des options envisagées.

Mais il est question d’aller plus loin. Selon le quotidien De Morgen, Bruxelles est en train de planifier des investissements d’un montant total de 36 milliards d’euros à l’horizon 2035, ce qui permettra, entre autres, l’acquisition de dix batteries de défense aérienne [le système NASAMS tiendrait la corde], de drones MQ-9B Skyguardian supplémentaires et d’une troisième frégate. La création d’une deuxième brigade motorisée serait envisagée, de même qu’un renforcement significatif des capacités en matière de cyberdéfense.

Mais le projet susceptible de susciter le plus de commentaires, voire de critiques, est celui concernant le F-35A. Non pas en tant que tel… mais en raison de son ampleur.

Jusqu’alors, il était dit que, pour répondre aux engagements pris au sein de l’Otan, la Belgique devrait acquérir entre 11 et 14 F-35A supplémentaires. Le plan évoqué par De Morgen va bien plus loin étant donné qu’il évoque l’achat de 21 avions de plus. Ce qui porterait le format de l’aviation de chasse belge à 55 chasseurs-bombardiers. Probablement qu’il s’agit d’anticiper de futurs objectifs capacitaires au sein de l’Alliance.

A priori, ces 21 F-35A seraient produits à Cameri [Italie] où Leonardo et Lockheed Martin disposent d’une usine d’assemblage dédiée au F-35 [la FACO – Final Assembly and Check Out], inaugurée en 2013. Il ne manquerait plus que les F-35 devant en sortir soient considérés comme un achat européen…

En attendant, une enveloppe de 5 milliards d’euros devrait être dédiée à l’achat de ces 21 F-35A, cette somme devant aussi couvrir les coûts des mises à niveau logicielles [dont le passage au Block 4, qui concerne aussi les avions précédemment commandés], le maintien en condition opérationnelle et, selon De Morgen, la participation à un projet européen de gestion des données du F-35.
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Le Service de sécurité ukrainien revendique une nouvelle attaque contre le pont de Crimée

Le Service de sécurité ukrainien revendique une nouvelle attaque contre le pont de Crimée | DEFENSE NEWS | Scoop.it
Le bilan des attaques menées par le renseignement ukrainien [SBU] contre plusieurs bases abritant des bombardiers stratégiques russes dans le cadre de l’opération « Toile d’araignée« , lancée le 1er juin, ne peut pas encore être établi avec certitude.

Cependant, grâce à l’imagerie satellitaire, on peut dire qu’au moins treize appareils ont été détruits sur les bases d’Olenia [oblast de Mourmansk] et de Belaïa [oblast d’Irkoutsk], notamment des bombardiers Tu-95 « Bear » et Tu-22M « Backfire » que la Russie ne pourra pas remplacer étant donné que ces appareils ne sont plus produits. Pour le moment, on ne peut pas affirmer qu’un avion d’alerte avancée A-50 Mainstay a été endommagé sur celle d’Ivanovo, comme cela a pu être dit. Et, a priori, celle de Diaguilevo aurait subi des dommages mineurs.

Quoi qu’il en soit, le 2 juin, sous l’égide de la Turquie, les délégations diplomatiques russe et ukrainienne ont pris part à une nouvelle session de pourparlers sans parvenir à un accord de cessez-le-feu. Et pour cause : la Russie a affiché une position « maximaliste », en exigeant la reconnaissance de sa mainmise sur les territoires qu’elle a annexés, la neutralité de l’Ukraine et l’arrêt des livraisons d’armes occidentales à cette dernière. Évidemment, de telles demandes sont inacceptables pour Kiev.

En attendant, quarante-huit heures après les attaques des bases aériennes russes, le SBU a lancé une nouvelle opération, cette fois contre le pont de Crimée [ou de Kertch], symbole de l’annexion de la péninsule par la Russie depuis son inauguration en 2018.

Ce n’est pas la première fois que ce pont, qui traverse le détroit de Kertch pour relier la Crimée au reste du territoire russe [ce qui en fait le plus long d’Europe] est visé par une attaque ukrainienne.

Ainsi, en octobre 2022, un camion piégé avait explosé près de wagons-citernes, entraînant l’effondrement de l’une de ses voies dédiées à la circulation automobile. Puis, en juillet 2023, deux travées furent endommagées par des drones navals de surface « Sea Baby », lors d’une opération menée conjointement par le SBU et la marine ukrainienne.

Pour Kiev, le pont de Crimée est une cible « légitime » car il passe pour être essentiel à la logistique des forces russes déployées en Crimée. D’où l’insistance du SBU qui, ce 3 juin, a expliqué avoir « miné les fondations de cette installation illégale » avec « environ 1 100 kg d’explosifs, équivalent TNT ».

Selon la même source, cette charge a explosé « ce mardi, à 4 h 44 » sous l’un des piliers du pont. Et d’assurer que l’usage de ce dernier serait désormais « dangereux ».

« Dieu aime la Trinité, et le SBU finit toujours ce qu’il a commencé », a fait valoir le général Vasyl Malyouk, le directeur du service de renseignement ukrainien, qui a personnellement supervisé cette opération, planifiée « depuis plusieurs mois ».

« Nous avons frappé le pont de Crimée en 2022 et 2023. Aujourd’hui, nous avons perpétué cette tradition, cette fois sous l’eau. Le pont est une cible légale, car la Russie l’utilise comme artère logistique pour ravitailler ses troupes », a-t-il ajouté.

Seulement, les images produites par le SBU ne permettent pas de constater si des dommages importants ont été infligés à cet ouvrage d’art. Et l’agence russe Izvetsia a indiqué que la circulation y a repris « normalement », après avoir été brièvement interrompue.

Cela étant, après la première attaque, un ancien général de l’armée australienne, Mick Ryan, avait expliqué que « les ponts les plus difficiles à faire tomber étaient ceux construits en béton armé, comme le Pont de Crimée » et que la « quantité d’explosifs nécessaire était supérieure à celle que pourraient transporter des commandos de forces spéciales ». Et d’ajouter : « Quelques camions ou missiles/bombes feraient l’affaire s’ils étaient dirigés vers les points névralgiques ».

Cette nouvelle opération du SBU a surtout visé à faire passer un message. « La Crimée fait partie de l’Ukraine, et toute manifestation d’occupation entraînera notre ferme riposte », a lancé le général Malyouk… Et cela alors que, fin avril, l’administration américaine a suggéré au président ukrainien, Volodymyr Zelenski, de renoncer à récupérer la péninsule annexée par la Russie en 2014.
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À Djibouti, l'armée de Terre remplace ses hélicoptères Puma par quatre hélicoptères NH-90 Caïman

À Djibouti, l'armée de Terre remplace ses hélicoptères Puma par quatre hélicoptères NH-90 Caïman | DEFENSE NEWS | Scoop.it
Ces derniers jours, le Parlement examine l’accord signé en juillet 2024 afin de prolonger et de « rénover » le Traité de coopération en matière de défense [TCMD] liant la France à Djibouti. Valable pendant vingt ans, ce texte maintient la clause de sécurité, non automatique, et détaille, dans son article 4, les engagements de Paris sur la plan militaire à l’égard de ce pays stratégique au regard de sa situation géographique.

« La Partie française participe avec la Partie djiboutienne à la police de l’espace aérien djiboutien et à la coordination du trafic aérien militaire selon des modalités précisées par voie d’accords ou d’arrangements particuliers », stipule cet accord, dont l’article 9 prévoit la mise en place d’un nouveau dispositif d’alerte permanent afin de contrer les éventuelles menaces contre Djibouti.

Le TCMD vise aussi à faire en sorte que Djibouti puisse servir de point d’appui pour les forces françaises susceptibles d’être « projetées » vers la région de l’Indopacifique ainsi que pour les opérations menées en mer Rouge, voire dans l’océan Indien, notamment pour protéger le trafic maritime.

Le caractère stratégique de Djibouti fait que d’autres pays, comme la Chine, les États-Unis et le Japon, y sont présents militairement. Cette « concurrence » a conduit à revoir à la hausse la contribution financière de la France pour y maintenir ses forces, celle-ci devant passer de 30 millions à 85 millions d’euros par an.

Ces dispositions supposent que la France maintienne des capacités militaires relativement importantes à Djibouti. Ayant été fortement réduites en 2011, celles-ci reposent actuellement sur le 5e Régiment interarmes d’outre-mer [5e RIAOM], un détachement de l’Aviation légère de l’armée de Terre [DETALAT], la base aérienne 188 « colonel Massart », laquelle abrite notamment 4 Mirage 2000-5, une base navale et le Centre d’entraînement au combat et d’aguerrissement au désert de Djibouti [CECAD].

Plus encore, les moyens mis en œuvre par les Forces françaises stationnées à Djibouti [FFDj] doivent progressivement être modernisés. Ainsi, les AMX-10RC et autres VAB céderont la place aux engins blindés de reconnaissance et de combat [EBRC] Jaguar et aux véhicules blindés multirôles [VBMR]. L’arrivée du Rafale n’est qu’une question de temps, le Mirage 2000-5 devant être bientôt retiré du service.

Ce renouvellement capacitaire vient d’être amorcé avec l’arrivée à Djibouti de deux premiers hélicoptères NH-90 Caïman TTH de l’Aviation légère de l’armée de Terre [ALAT], afin de remplacer les quatre vénérables Puma du DETALAT.

« Le 1er juin 2025 marque un tournant historique dans le ciel djiboutien : après plus de trois décennies de service fidèle, les hélicoptères Puma du détachement ALAT des forces françaises à Djibouti [5e RIAOM/DETALAT] cèdent la place à une nouvelle génération : les Caïman », a en effet annoncé l’ALAT, via les réseaux sociaux, le 3 juin. « Ces appareils de dernière génération ont été acheminés depuis la métropole à bord d’avions-cargo ukrainiens Antonov AN-124 », a-t-elle précisé.

Au total, quatre NH-90 Caïman TTH seront affectés au DETALAT de Djibouti, deux autres devant arriver en août prochain. Ces appareils proviennent des 1er et 3e Régiments d’hélicoptères de combat [RHC] de Phalsbourg et d’Étain.

« Désormais basés à Djibouti, les nouveaux hélicoptères assureront le soutien des forces françaises prépositionnées en Afrique, avec plus de puissance, de mobilité et de modernité », a souligné l’ALAT. « Le Puma rentre à la base, pour qu’aujourd’hui le Caïman prenne son envol dans le ciel de Djibouti », a-t-elle conclu.

Par ailleurs, les trois autres SA330 Puma mis en œuvre par l’Escadron de transport d’outre-mer 88 « Larzac » depuis la BA 188 seront aussi prochainement remplacés, mais par deux Caracal EC725 AP « OLA » de l’armée de l’Air & de l’Espace.
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Le trou de souris de MBDA et Thales sur le contrat de défense aérienne belge

Le trou de souris de MBDA et Thales sur le contrat de défense aérienne belge | DEFENSE NEWS | Scoop.it
La Belgique s'apprête à consacrer 5 milliards d'euros à l'achat de systèmes de défense aérienne moyenne et longue portée. Si le Patriot américain part favori, une fenêtre de tir existe cet été pour
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Kenya/Niger : À Nairobi, le sinueux circuit d'acquisition d'armes de la junte nigérienne

Kenya/Niger : À Nairobi, le sinueux circuit d'acquisition d'armes de la junte nigérienne | DEFENSE NEWS | Scoop.it
Le pouvoir nigérien a dépêché des émissaires au Kenya afin de nouer un accord d'acquisition de matériel militaire au nom du ministère de l'intérieur. Des discussions avancées ont été engagées avec
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En Bref : 12 SSN-AUKUS, 80% de drones et des F-35A armés de bombes nucléaires américaines pour la nouvelle Revue Stratégique de Défense britannique, et les États-Unis qui menace le programme GCAP a...

En Bref : 12 SSN-AUKUS, 80% de drones et des F-35A armés de bombes nucléaires américaines pour la nouvelle Revue Stratégique de Défense britannique, et les États-Unis qui menace le programme GCAP a... | DEFENSE NEWS | Scoop.it
Avec 12 SSN-AUKUS, une nouvelle dissuasion aéroportée sur F-35A et 80% de la puissance de feu de la British Army confié à des drones, la nouvelle revue de defense stratégique britannique rebat les cartes.
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Poland, Baltic states eye new submarines, attack boats to deter Russia

Poland, Baltic states eye new submarines, attack boats to deter Russia | DEFENSE NEWS | Scoop.it
Talks continue, but Polish defense-acquisition officials have deemed three submarine vendors as front runners.
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Ukrainian Commander's Exclusive Insights On Brutal Drone Warfare On The Frontline

Ukrainian Commander's Exclusive Insights On Brutal Drone Warfare On The Frontline | DEFENSE NEWS | Scoop.it
The commander of Azov's Unmanned Systems Battalion shares the latest details about how tactics are evolving in the bloody Donbas region.
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Dissuasion, réarmement : quelle nouvelle stratégie de défense pour la France en 2025 ?

Dissuasion, réarmement : quelle nouvelle stratégie de défense pour la France en 2025 ? | DEFENSE NEWS | Scoop.it
Dissuasion nucléaire, résilience nationale et technologie stratégique : la version actualisée de la « Revue nationale stratégique » devrait être achevée dans les prochaines semaines
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Royaume-Uni : Keir Starmer veut renforcer et moderniser la préparation militaire des Britanniques

Royaume-Uni : Keir Starmer veut renforcer et moderniser la préparation militaire des Britanniques | DEFENSE NEWS | Scoop.it
Le Premier ministre travailliste a annoncé la construction de 12 sous-marins d’attaque et de six usines de munitions et de produits explosifs
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La Suède sélectionne le radar à longue portée TPY-4 de Lockheed Martin

La Suède sélectionne le radar à longue portée TPY-4 de Lockheed Martin | DEFENSE NEWS | Scoop.it
Actuellement, les capacités de détection des forces armées suédoises reposent notamment sur les radars PS-871 et PS-861, lesquels ont été conçus dans les années 1970. D’où la nécessité de les remplacer afin de tenir compte de l’évolution des menaces.

S’agissant des PS-871, l’Administration suédoise du matériel de défense [Försvarets materielverk – FMV] a annoncé, en avril, qu’elle avait retenu le radar Ground Master 200 MM/C [ou GM200 MM/C], produit par Thales Nederland, la filiale néerlandaise du groupe français Thales. Et de préciser qu’une commande d’une valeur d’un milliard de couronnes suédoises [environ 90 millions d’euros] allait être prochainement notifiée.

« Le radar de moyenne portée GM200 MM/C contribuera à renforcer la reconnaissance de l’espace aérien pour les forces armées suédoises. Ce radar offre un temps de couverture augmenté sur une large gamme de menaces grâce à la dernière génération de technologie AESA 4D [à antennes actives] », avait alors commenté Thales.

Du point de vue de la FMV, l’achat de radars GM200 MM/C, au-delà de leurs performances, pouvait se justifier par la recherche d’une interopérabilité avec les partenaires les plus proches de la Suède, la Norvège, le Danemark et la Lituanie ayant également commandé ce système auprès de Thales.

Restait à faire un choix pour le successeur du PS-861, dont la durée de vie opérationnelle avait été prolongée « au moins » jusqu’en 2020, à l’issue d’une mise à jour effectuée en 2009. Cette fois, à l’instar de la Norvège, qui en a commandé onze exemplaires [huit en 2022 et trois en 2024], la Suède à sélectionné le radar à balayage électronique à longue portée TPY-4 de l’américain Lockheed Martin.

« La FMV a signé un accord avec Lockheed Martin pour des systèmes radar longue portée TPY-4, qui remplaceront le système actuel des forces armées suédoises, le PS-861, qui approche de la fin de sa durée de vie », a en effet annoncé l’agence du ministère suèdois de la Défense, ce 4 juin.

Le TPY-4 « offrira aux forces armées suédoises une capacité de détection étendue et des performances accrues par rapport au système actuel. Il peut notamment détecter de petites cibles à longue distance », a fait valoir Anna Stolpe, une responsable de la FMV. « C’est un avantage pour la coopération au sein de l’Otan que davantage de pays alliés utilisent le même système », a-t-elle ajouté.

Le nombre de radars TPY-4 devant être livrés n’a pas été précisé. Cela étant, le montant de cette commande s’élève « à environ un milliard de couronnes ». Le premier système devrait être remis aux forces suédoises en 2027.

Par ailleurs, la FMV n’a rien dit au sujet d’éventuels transferts de technologie… Alors que le contrat notifié par le ministère norvégien de la Défense à Lockheed Martin prévoyait une implication de Kongsberg Defence Aerospace [KDA] dans le développement du TPY-4.

« Nous sommes honorés de soutenir la défense et la sécurité de nos alliés », s’est réjoui Rick Cordaro, le responsable de la division « Systèmes radar et capteurs » de Lockheed Martin.

« Le TPY-4 représente une avancée significative en matière de dissuasion intégrée, améliorant l’interopérabilité avec les alliés de l’Otan. En tant que partenaire de confiance de l’US Air Force, de la Norvège et désormais de la Suède, nous nous engageons à fournir cette capacité radar avancée pour contribuer à faire face aux menaces complexes et évolutives auxquelles sont confrontés les États-Unis et leurs alliés », a-t-il conclu.
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Rafael and the Israeli Ministry of Defense unveil new Iron Beam Laser Director

Rafael and the Israeli Ministry of Defense unveil new Iron Beam Laser Director | DEFENSE NEWS | Scoop.it
4 June 2025 – Following the announcement of successful intercepts using Rafael’s laser systems during the current conflict, Rafael Advanced
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Today, 1:58 AM
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US Marine Corps buys more TRV-150C cargo drones

US Marine Corps buys more TRV-150C cargo drones | DEFENSE NEWS | Scoop.it
The Survice Engineering Co. LLC, based in Belcamp, Maryland, has received a $9.8 million contract modification to produce and deliver an additional 31 TRV-150C Tactical Resupply Unmanned Air Systems (UAS) for the U.S. Marine Corps, the Department of Defense announced. The award, issued under a previously signed firm-fixed-price contract, also includes inspection and evaluation services
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Today, 6:12 AM
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Le Sénat s'interroge sur l'absence de commandes du ministère des Armées auprès de l'industrie de la défense

Le Sénat s'interroge sur l'absence de commandes du ministère des Armées auprès de l'industrie de la défense | DEFENSE NEWS | Scoop.it
Ces dernières semaines, la communication de la Direction générale de l’armement [DGA] est plutôt atone… et les rares commandes qu’elle a annoncées ont pour la plupart été notifiées à la fin de l’année 2024, comme celle portant sur l’acquisition de 530 véhicules blindés Serval « Appui SCORPION » au profit de l’armée de Terre.

Pourtant, avec un budget porté à 50,5 milliards d’euros [+ 3,3 milliards par rapport à l’exercice précédent], dont 20,2 milliards « d’engagements juridiques » et 10,6 milliards de crédits de paiement [+ 16 %] pour les programmes à effet majeur [PEM], hors dissuasion, on aurait pu s’attendre à une succession d’annonces sur des commandes et des livraisons de nouveaux équipements.

Cela étant, les négociations avec les industriels étant souvent longues [quand elles ne sont pas âpres], la DGA a pour pratique de notifier les commandes importantes en fin d’exercice, ce qui, par ailleurs, coïncide généralement avec le déblocage des crédits gelés en début d’année au titre de la réserve de précaution.

Une autre raison pouvant expliquer l’attentisme actuel tient aux recommandations que contiendra la Revue stratégique actualisée, laquelle est susceptible de revoir les priorités de la Loi de programmation militaire [LPM] 2024-30. Mais elle n’est apparemment pas la seule.

Fin mai, la commission sénatoriale des Affaires étrangères et des Forces armées s’est penchée sur le rapport sur les « Perspectives de financement des objectifs fixés par la LPM 2024-30 », publié par le sénateur Dominique de Legge et dont les conclusions rejoignent peu ou prou celles de la Cour des comptes sur l’exécution du budget 2024.

Ce rapport fait état de trois points d’attention majeurs. Le premier porte sur le report de charges qui, pour rappel, est une astuce comptable consistant à ne payer les factures que l’année suivante, des intérêts moratoires étant versés aux créanciers en contrepartie.

Or, en 2024, le niveau de ce report de charges a atteint le niveau – inédit – de 8 milliards d’euros. « Cela relève purement et simplement de la cavalerie budgétaire », a dénoncé M. de Legge devant ses collègues de la commission des Affaires étrangères et des Forces armées.

En outre, le total des autorisations d’engagement [AE] non couvertes par des crédits de paiement [CP] s’élève à 99 milliards d’euros, soit l’équivalent « de deux années de crédits budgétaires », a relevé M. de Legge. Résultat : « 90 % des crédits 2025, hors personnels, vont servir à payer des dépenses décidées les années antérieures, ne laissant que 10 % de marges de manœuvre pour financer des orientations nouvelles », a-t-il ajouté.

Le dernier point d’attention concerne les recettes exceptionnelles [REX], qui représentent 13 milliards sur les 413 prévus par la LPM 2024-30. Or, elles sont, par définition, incertaines. « Un tiers sont des remboursements aux services de santé et donc existent, un tiers sont des dividendes de participation de l’État dans des entreprises, dont en 2024 on n’a pas vu la couleur, même si on nous dit que cela sera mieux en 2025 et le dernier tiers, ce sont les fameux reports de charges qui constituent bien une dépense ! », a détaillé le rapporteur.

En outre, faisant observer que « 3,2 milliards ont été gelés » par l’exécutif, M. de Legge s’est demandé si l’on pouvait « vraiment parler d’économie de guerre » quand, en plus, « le gouvernement n’exécute pas la LPM en fin de gestion comme votée ». Et d’insister : « Entre les crédits annulés, débloqués, dégelés et le financement des surcoûts, le budget des armées y est pour 1,2 milliard de sa poche ».

C’est ce qui expliquerait, selon lui, la raison pour laquelle les « industriels se plaignent de ne pas avoir de visibilité sur les commandes annoncées mais non confirmées ».

Ce constat a été partagé par la sénatrice Hélène Conway-Mouret. « Je confirme que les industriels sont très inquiets. On leur demande de faire plus et plus vite, mais un industriel me racontait récemment que c’était la première fois de sa carrière qu’il n’avait pas de commande depuis 5 mois », a-t-elle réagi.

« On se retrouve avec des entreprises qui sont en difficulté car les commandes ne sont pas au rendez-vous », a abondé le sénateur Pascal Allizard, qui s’est notamment intéressé au financement des entreprises de la Base industrielle et technologique de défense [BITD] durant ces dernières années.

Pour le président de la commission des Affaires étrangères et des Forces armées, Cédric Perrin, il est nécessaire que le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, et que le Délégué général pour l’armement [DGA], Emmanuel Chiva, viennent donner quelques explications.

« Nous avons, si l’on peut dire, laissé sa chance au produit en espérant que des bonnes nouvelles arrivent. […] Mais force est de constater que nous faisons face à un double mur : celui de la dette et celui de l’absence de commandes », a-t-il dit.

« Les entreprises de la BITD ont pris sur leur trésorerie en attendant les commandes. Beaucoup d’entreprises qui ont répondu positivement à la demande du chef de l’État de produire davantage et plus vite et qui ont mis en place des dispositifs de production ne peuvent survivre qu’avec des commandes », a souligné M. Perrin.

Aussi, a-t-il continué, « il faut organiser une audition du ministre et du DGA pour évoquer les suites » car « on ne peut pas dire aux PME et aux ETI, voire aux grands groupes, qu’il faut être plus agile, plus réactif et produire plus vite sans commandes ».
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Les deux porte-avions britanniques auront la capacité de tirer des missiles à longue portée depuis leur pont d'envol

Les deux porte-avions britanniques auront la capacité de tirer des missiles à longue portée depuis leur pont d'envol | DEFENSE NEWS | Scoop.it
Que la dernière revue stratégique de défense britannique [SDR] recommande à la Royal Navy de mettre en œuvre des groupes aériens « hybrides », c’est-à-dire comprenant des chasseurs-bombardiers F-35B et des drones, depuis ses deux porte-avions de type « Queen Elizabeth » n’est pas une surprise : des projets allant dans ce sens ont déjà été lancés, dans le cadre du projet « Vixen », lequel fait partie du plan stratégique « Future Maritime Aviation Force ».

Ainsi, en 2023, le porte-avions HMS Prince of Wales a, pour le première fois, lancé et récupéré un drone MALE [Moyenne Altitude Longue Endurance] de type Mojave, fourni par le constructeur américain General Atomics. Et la marine britannique envisage de se doter d’un aéronef de ce type afin de pouvoir disposer d’une nouvelle capacité de guet aérien pour remplacer ses hélicoptères Merlin qui, équipés d’un radar Crowsnest, assurent actuellement une telle fonction.

Cela étant, l’une des limites à l’intégration de drones au sein d’un groupe aérien embarqué [GAé] est l’absence de catapultes et de brins d’arrêt à bord des deux porte-avions britanniques. D’où l’intérêt exprimé par la Royal Navy pour de tels dispositifs.

Selon la SDR, associer les F-35B [à décollage court et à atterrissage vertical] à des « plateformes collaboratives autonomes et à des munitions téléopérées [ou « drones kamikazes] » permettrait à la marine britannique de se doter d’une capacité à la fois « plus puissante et plus économique ».

Mais ce document envisage d’aller encore plus loin. Alors que les deux porte-avions de la classe Queen Elizabeth ne sont que très faiblement armés pour assurer leur autodéfense – celle-ci repose essentiellement sur trois système Phalanx CIWS [Close-in weapon system] et non sur des missiles surface-air comme leurs homologues français et américains – il est question de les doter de « missiles de précision à longue portée », pouvant « être tirés depuis leur pont d’envol ».

Cette annonce a de quoi surprendre… dans la mesure où, normalement, la capacité à tirer des missiles conventionnels à longue portée revient aux sous-marins nucléaires d’attaque [SNA] et aux frégates. D’ailleurs, celles de Type 26 qu’attend la Royal Navy seront dotées de missiles de type Tomahawk et /ou FMAN/FMC [missiles antinavire / Future missile de croisière], développé dans le cadre d’une coopération avec la France.

Cela étant, un tel concept n’est pas nouveau : immobilisé depuis 2017, le porte-avions russe « Amiral Kouznetsov » a [ou avait] en effet la capacité de tirer des missiles P-700 « Granit » et 3K95 « Kinzhal » ainsi que des roquettes anti-sous-marines RBU-12000.
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Le Portugal se tourne vers le sud-coréen Hyundai Heavy Industries pour développer deux "petits" sous-marins

Le Portugal se tourne vers le sud-coréen Hyundai Heavy Industries pour développer deux "petits" sous-marins | DEFENSE NEWS | Scoop.it
Depuis le début des années 2010, la marine portugaise dispose de deux sous-marins à propulsion diesel-électrique appartenant à la classe Tridente [dérivée du Type 209 allemand]. Dotés d’un système de propulsion anaérobie [AIP] et affichant un déplacement de 2000 tonnes en immersion, ils sont équipés du Système de gestion de combat ISUS 90, d’un radar de navigation KH-1007 et de 8 tubes lance-torpilles de 533 mm et, éventuellement, de missiles antinavires Harpoon.

Cela étant, ces deux sous-marins – le NRP Tridente et le NRP Arpão * sont insuffisants pour permettre à la marine portugaise de faire face à l’évolution de la situation sécuritaire en Europe. D’autant plus que les navires militaires russes croisent régulièrement au large du Portugal quand ils se rendent en mer Méditerranée ou quand ils en reviennent.

Ainsi, en mars 2025, la découverte d’impuretés dans le système hydraulique du sous-marin ‘Arpão’ a laissé la marine portugaise sans sous-marin, le NRP Tridente étant immobilisé pour une révision générale depuis 2022…

D’où l’ambition du chef d’état-major de la marine portugaise, l’amiral Jorge Nobre de Sousa, d’acquérir une troisième unité, d’un tonnage équivalent aux deux précédentes, ou deux autres « petits sous-marins », de 800 à 1 300 tonnes. C’est en effet ce qu’il a expliqué dans un entretien accordé au journal Espresso, en avril dernier.

A priori, la deuxième option tient la corde… En effet, la semaine passée, à Singapour, à l’occasion du salon naval MADEX 25, l’amiral Fernado Pires, chef du commandement logistique de la marine portugaise, et Ju Won-ho, le responsable de la division « navires spéciaux » du groupe sud-coréren HD Hyundai Heavy Industries, ont signé un protocole d’accord en vue d’établir une coopération portant sur le développement de deux nouveaux « petits sous-marins ».

« Grâce à cet accord, HD Hyundai Heavy Industries et la marine portugaise établiront un partenariat stratégique, non seulement dans la construction de navires de guerre, mais également dans divers domaines tels que la maintenance, la réparation et la révision [MRO] », a expliqué l’industriel sud-coréen, via un communiqué publié le 30 mai.

Et d’ajouter : « Forts de la confiance mutuelle instaurée dans le cadre de ce partenariat stratégique, HD Hyundai et la marine portugaise prévoient de développer conjointement un modèle de petit sous-marin à l’avenir ».

Dans son communiqué HD Hyundai a rappelé que son offre à l’exportation reposait sur trois modèles de sous-marins, affichant respectivement un déplacement de 2 300, de 1 500 et de 800 tonnes.

Il n’est pas impossible que la marine portugaise bénéficie des travaux menés par l’industriel sud-coréen pour mettre au point le sous-marin HDS-1500, récemment proposé au Pérou.

Conçu selon une architecture ouverte, ce dernier affichera un déplacement de 1 500 tonnes en plongée pour 65 mètres de longueur et un diamètre de 6,5 mètres. Le HDS-1500 sera doté d’un système de propulsion basé sur des batteries lithium-ion, d’un mât optronique et de capteurs « avancés ». Un équipage de seulement vingt-cinq marins sera suffisant pour le mettre en œuvre.
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L'ADIT sur le point de trouver la formule pour s'alléger de l'encombrant fonds Sagard 

L'ADIT sur le point de trouver la formule pour s'alléger de l'encombrant fonds Sagard  | DEFENSE NEWS | Scoop.it
Via la banque Lazard, le groupe d'intelligence économique et de défense a reçu une quinzaine d'offres d'entrée à son capital. Un fonds dans le giron d'Axa, mais en cours de cession à BNP Paribas, et
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La Revue de Défense Stratégique britannique face au triptyque ressources humaines, robotisation et industrie en 2035

La Revue de Défense Stratégique britannique face au triptyque ressources humaines, robotisation et industrie en 2035 | DEFENSE NEWS | Scoop.it
Le 2 juin 2025, le ministère britannique de la Défense publiait un document aussi inattendu que structurant : une Revue de Défense Stratégique (RDS), première
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Rafael Unveils New Laser Beam Director for Iron Beam HELWS

Rafael Advanced Defense Systems unveils its new IRON BEAM 450 HELWS with an upgraded laser beam director at the Paris Air Show. The system features a 450mm aperture with Coherent Beam Combining technology, enabling precision targeting of coin-sized objects beyond 10km while maintaining speed-of-light threat neutralization capabilities. Rafael unveils IRON BEAM 450 laser weapon system with upgraded beam director at Paris Air Show, featuring enhanced range and precision targeting capabilities.
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Partially Submerged North Korean Frigate Appears Upright Again In Satellite Image

Partially Submerged North Korean Frigate Appears Upright Again In Satellite Image | DEFENSE NEWS | Scoop.it
The unnamed frigate looks to be upright again, but the full extent of the damage below the deck remains unclear.
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Smaller Version Of Quicksink Ship-Killing Smart Bomb Tested By USAF

Smaller Version Of Quicksink Ship-Killing Smart Bomb Tested By USAF | DEFENSE NEWS | Scoop.it
A 500-pound-class Quicksink bomb offers a lower-cost anti-ship weapon that bombers and fighters could carry in significant numbers.
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Sous-marins d’attaque, nucléaire, usines de munitions: face à la Russie, le Royaume-Uni se réarme

Sous-marins d’attaque, nucléaire, usines de munitions: face à la Russie, le Royaume-Uni se réarme | DEFENSE NEWS | Scoop.it
Glasgow - Parmi les mesures phares annoncées, la construction de jusqu'à 12 sous-marins à propulsion nucléaire dotés d'armes conventionnelles. Keir Starmer a également confirmé que le Royaume-Uni dépenserait 15 milliards de livres sterling (17,7 milliards d'euros) pour son programme d'ogives nucléaires
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La Thaïlande ouvre des négociations avec Saab en vue d'acquérir 12 avions de combat JAS-39 Gripen E/F

La Thaïlande ouvre des négociations avec Saab en vue d'acquérir 12 avions de combat JAS-39 Gripen E/F | DEFENSE NEWS | Scoop.it
En janvier 2022, la force aérienne royale thaïlandaise [RTAF] fit savoir qu’elle envisageait de se procurer entre huit et douze exemplaires du chasseur-bombardier F-35A du constructeur américain Lockheed Martin. Si elle pouvait sembler surprenante au premier abord, cette annonce n’était pas si saugrenue, la Thaïlande ayant obtenu le statut d’allié majeur non membre de l’Otan auprès des États-Unis en 2003.

Pour la RTAF, il s’agissait d’entamer la modernisation de son aviation de combat, celle-ci reposant sur trente-trois F-5 Tiger II, une cinquantaine de F-16 A/B reçus dans les années 1980 et 1999 et seulement onze JAS-39 Gripen C/D acquis en 2007 auprès du suédois Saab.

Seulement, si elle entretient des relations diplomatiques avec les États-Unis depuis plus de 190 ans, la Thaïlande cultive aussi une certaine proximité avec la Chine… au point de lui avoir commandé des équipements militaires de premier plan, dont des sous-marins S-26T, un navire d’assaut amphibie de Type 071E et des chars Type 69-II.

Aussi, les États-Unis ne donnèrent pas de suite au souhait exprimé par la RTAF… Cependant, à la place des F-35A, ils lui proposèrent des F-16 « Viper »… alors que Bangkok envisageait l’achat de Gripen E/F, c’est-à-dire la nouvelle version du Gripen C/D. Pour aider Lockheed Martin à faire la différence, le gouvernement américain se dit prêt à consentir des facilités financières, en accordant à son homologue thaïlandais un prêt à taux réduit à 3,5 % et un délai de remboursement prolongé.

Visiblement, Lockheed Martin ne doutait pas de sa victoire. « Nous sommes convaincus que le F-16 Block 70/72 [« Viper »] complétera la flotte existante de F-16 de la Force aérienne royale thaïlandaise et offrira les capacités et les performances de sécurité avancées nécessaires pour répondre aux besoins de défense les plus urgents de la Thaïlande », avait alors affirmé OJ Sanchez, un haut responsable du groupe américain.

Sauf que, en août dernier, le commandant de la RTAF, le général Phanphakdee Phattanakul, doucha les espoirs de Lockheed Martin. « Après avoir étudié les détails supplémentaires soumis par les deux candidats, le comité de sélection a choisi le Gripen E/F plutôt que le F-16 Block 70/72 », fit-il savoir. Au passage, les « détails » en question portaient sur d’éventuels transferts de technologie et la formation.

Cela étant, il en va des contrats d’armement comme des matches de rugby : tant que la fin de la partie n’est pas sifflée, on n’est jamais à l’abri d’un drop ou d’un contre assassin. Ainsi, le choix de la RTAF devait encore être validé au niveau politique. Ce qui vient d’être fait et cela ouvre la voie aux négociations contractuelles.

« Saab et l’Administration suédoise du matériel de défense [FMV] vont maintenant suivre les prochaines étapes du processus d’acquisition avec le Royaume de Thaïlande », a en effet annoncé l’industriel suédois, via un communiqué publié ce 4 juin.

« Outre les avions de combat Gripen E/F et leurs équipements associés, l’offre de Saab comprend également un programme de compensation à long terme » qui « contribuera à la sécurité nationale et à l’indépendance stratégique de la Thaïlande, tout en créant de nouveaux emplois et des investissements dans divers secteurs de la société thaïlandaise », a poursuivi l’industriel, sans indiquer le nombre d’avions susceptibles d’être commandés par Bangkok.

Cette précision a été donnée par le commandant de la RTAF, lors d’une conférence de presse. Ainsi, il est d’abord question d’acquérir un premier lot de quatre Gripen E/F [dont un biplace]. Puis huit autre appareils feront partie d’une second tranche.

Les Gripen E/F « remplaceront également certains des F-16A/B au cours de la prochaine décennie », a poursuivi le général Phattanakul, suggérant ainsi que le nombre d’exemplaires commandés pourrait aller au-delà des douze actuellement prévus. En outre, il a annoncé que la RTAF allait également se doter de missiles air-air Meteor à longue portée et que les deux avions d’alerte avancée Saab 340 « ERIEYE », livrés en 2012, allaient être modernisés.

Pour rappel, par rapport au Gripen C/D, le Gripen E/F dispose d’une motorisation plus puissante grâce au réacteur F414G de General Electric. Outre les Meteor, il peut emporter des missiles à courte portée IRIS-T et des bombes GBU-39 SDB. Enfin, il est équipé d’un radar AESA [à antennes actives] ES-05 Raven, d’un IRST [Infra-red search and track] Skyward-G, d’un viseur de casque Targo II, d’une nouvelle suite de guerre électronique et de la Liaison 16.
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Naval Group: launching of HS Formion, third FDI frigate for the Hellenic Navy

Naval Group: launching of HS Formion, third FDI frigate for the Hellenic Navy | DEFENSE NEWS | Scoop.it
On June 4th, 2025, the launching ceremony of the third FDI frigate Hellenic Ship (HS) FORMION took place in the
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