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April 17, 2:01 AM
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ELT Group launches KARMA: advanced AI-powered counter-drone system for military and civil protection

ELT Group launches KARMA: advanced AI-powered counter-drone system for military and civil protection | DEFENSE NEWS | Scoop.it
Italian defence company ELT Group has announced the launch of KARMA (Kinetic Anti-drone Mobile Asset), a new artificial intelligence-based Counter Unmanned Aerial System (C-UAS).
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Revue de presse quotidienne des principaux articles concernant le secteur de la Défense, de ses industriels, des armements et technologies.
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August 23, 5:38 PM
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Un ponte du contre-terrorisme de la DGSE nommé ambassadeur dans une Géorgie sous tension

Un ponte du contre-terrorisme de la DGSE nommé ambassadeur dans une Géorgie sous tension | DEFENSE NEWS | Scoop.it
Un haut cadre de la DGSE a été nommé ambassadeur de France en Géorgie. Dans un pays où les tensions politiques persistent, il succède à une diplomate en poste à Tbilissi depuis fin 2022.
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August 23, 5:26 PM
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Finalement, l'Espagne n'exclut pas l'achat de chasseurs-bombardiers F-35B le "moment venu"

Début août, le quotidien El Pais a révélé que Madrid venait de « suspendre indéfiniment » des discussions avec Washington au sujet d’une éventuelle commande de chasseurs bombardiers F-35A/B pour remplacer une partie des F/A-18 Hornet [ou C.15M] de l’Ejército del Aire y Espacio et, surtout, les EAV-8B Harrier II [ou Matador] de l’aéronavale espagnole [Flotilla de Aeronaves – FLOAN].

« Bien que le gouvernement ait approuvé en avril dernier un plan de 10,471 milliards et se soit engagé à dépenser 2 % de son PIB pour la sécurité et la défense, la décision d’investir 85 % de ces fonds en Europe est considérée comme incompatible avec l’acquisition d’un modèle [d’avion] américain », a expliqué le quotidien espagnol, après avoir rappelé qu’une « première allocation » de 6,25 milliards d’euros avait été réservée dans le budget 2023 pour justement remplacer les EAV-8B Harrier II et les F-18 Hornet.

Cette information a ensuite été confirmée par un porte-parole du ministère espagnol de la Défense auprès de Politico, du site spécialisé américain Breaking Defense et de l’agence de presse [privée] Europa Press. Et ce dernier d’expliquer que la priorité de Madrid allait aux coopérations européennes, c’est-à-dire à l’Eurofighter et au Système de combat aérien du futur [SCAF], projet mené par la France, l’Allemagne et l’Espagne.

Dans la foulée, l’opposition, incarnée notamment par le Parti Populaire Espagnol [PPE] a demandé à la ministre de la Défense, Margarita Robles, de venir devant la commission de la défense du Congrès des députés pour exposer les raisons ayant conduit à renoncer à acquérir des F-35, décrire les conséquences qu’une telle décision allait avoir sur les capacités de la FLOAN et évoquer les alternatives possibles pour éviter une rupture capacitaire.

Or, il n’existe actuellement pas d’alternative au F-35B [version à décollage court et à atterrissage vertical] pour remplacer les EAV-8B Harrier II, mis en œuvre depuis le navire d’assaut amphibie Juan Carlos I.

Deux semaines après, les révélations d’El Pais, confirmées de manière officielle auprès d’autres médias, ont été… démenties par Mme Robles, à l’occasion d’un entretien diffusé par l’agence de presse publique EFE, le 20 août. « Il n’y a eu aucune communication de la part du gouvernement concernant l’abandon d’un quelconque programme », a-t-elle dit au sujet du F-35.

« Ni le ministère de la Défense en particulier ni le gouvernement en général ne sont en désaccord avec aucun pays. Tous les pays membres de l’Alliance atlantique sont des partenaires, nous sommes des alliés, nous travaillons ensemble, et c’est notre principale position à l’heure actuelle », a ajouté Mme Robles.

S’agissant du F-35, la ministre espagnole a insisté sur le fait que son acquisition n’était « pas une priorité pour la marine à l’heure actuelle » étant donné qu’elle se concentrer « sur les sous-marins S80, les frégates F-110 et le navire de ravitaillement de combat [Buque de aprovisionamiento al combate – BAC]. « Nous travaillons sur ces programmes, et le moment venu, nous verrons », a-t-elle souligné.

En clair, l’achat de F-35B n’est pas écarté… mais une décision sera prise ultérieurement.

Cela étant, pour la FLOAN, le renouvellement des EAV-8 Harrier II est une priorité étant donné que ces avions arriveront au terme de leur vie opérationnelle en 2030 et que l’US Marine Corps et la Marina Militare, qui en possèdent également, ont entamé leur transition sur F35B.

D’ailleurs, en novembre 2020, l’amiral Teodoro Esteban López Calderón, alors commandant de la marine espagnole avant de devenir chef d’état-major des armées, avait soutenu l’idée de lancer un programme « dans les cinq à six prochaines années » pour remplacer les « Matador » de la FLOAN afin d’éviter une rupture capacitaire.

Quoi qu’il en soit, la ministre espagnole a aussi indiqué qu’elle rencontrerait son homologue allemand, Boris Pistorius, la semaine prochaine à Berlin afin de « promouvoir » le projet SCAF, dans lequel « l’Espagne est fermement impliquée ». A priori, le ministre français des Armées, Sébastien Lecornu, n’a pas été convié à cette rencontre.
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August 23, 5:23 PM
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Un incendie s'est déclaré à bord du navire d'assaut amphibie américain USS New Orleans, au large du Japon

Un incendie s'est déclaré à bord du navire d'assaut amphibie américain USS New Orleans, au large du Japon | DEFENSE NEWS | Scoop.it
Ce 20 août, au large de base navale américain « White Beach » d’Uruma [Okinawa, Japon], le navire d’assaut amphibie américain USS New Orleans a émis un appel de détresse aux environ de 17 heures [heure locale], après qu’un incendie s’est déclaré au niveau de sa proue.

Des images diffusées par les médias locaux ont montré deux remorqueurs de la base navale de White Beach en train d’asperger d’eau la partie du navire en feu.

Selon la télévision japonaise NHK, un patrouilleur et des navires des forces d’autodéfense nippones ont été envoyés sur place pour prêter assistance à l’USS New Orleans. Cependant, aucun d’ordre d’évacuation de l’équipage n’a été donné.

Pour rappel, l’USS New Orleans est l’un des douze navires de type LPD [Landing Platform Dock] appartenant à la classe San Antonio. Affichant un déplacement de 23 100 tonnes, il est mis en œuvre par un équipage de 361 marins et peut transporter 700 à 800 soldats de l’US Marine Corps [USMC] et 14 véhicules. Il dispose de quatre hélicoptères et d’embarcations de débarquement, à savoir deux hydroglisseurs LCAC.

Selon un responsable de l’USMC cité par Military Times, aucun Marine ne se trouvait à son bord quand l’incendie s’est déclaré.

L’USS New Orleans a appareillé de Sasebo [préfecture de Nagasaki] le 14 août dernier et il est arrivé au large de White Beach trois jours plus tard.

Quoi qu’il en soit, un responsable de l’US Navy a confié à USNI News que l’incendie avait fini par être « maîtrisé » mais qu’il n’était « pas encore éteint ». Pour le moment, aucun blessé n’a été signalé parmi l’équipage.

« Nous fournirons plus de détails dès que possible », a seulement indiqué la marine américaine, via un communiqué.

Reste que cet incendie porte un nouveau coup dur à la flotte des trente-deux navires d’assaut amphibie de la marine américaine. En décembre dernier, le Government Accountability Office [GAO, l’organisme de contrôle du Congrès] avait pointé la disponibilité insuffisante de ces bâtiments, 50 % d’entre eux étant dans un « état insatisfaisant » en mars 2024. En outre, un an plus tôt, il avait constaté des difficultés croissantes dans le maintien en condition opérationnelle [MCO] de ceux de la classe San Antonio.
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August 23, 5:18 PM
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Modernisé, le croiseur nucléaire russe "Amiral Nakhimov" a repris la mer après 28 ans d'inactivité

Modernisé, le croiseur nucléaire russe "Amiral Nakhimov" a repris la mer après 28 ans d'inactivité | DEFENSE NEWS | Scoop.it
Troisième unité de la classe Kirov [projet 1144], le croiseur à propulsion nucléaire « Amiral Nakhimov » [ex-Kalinine] n’a plus pris la mer depuis qu’il a été immobilisé au chantier naval n° 402 de la SevMach, situé à Severodvinsk [oblast d’Arkhangelsk] à la fin des années 1990.

Affichant un déplacement de 28 000 tonnes à pleine charge pour une longueur de 250 mètres et une largeur de 28,5 mètres, ce navire a été admis au service actif au sein de la Flotte russe du Nord le 30 décembre 1988, après avoir été construit par le chantier naval de la Baltique de Leningrad [Saint-Pétersbourg aujourd’hui]. Mis en œuvre par 727 marins, ce croiseur est propulsé par deux réacteurs nucléaires développant une puissance de 104 400 kW [ou 140 000 ch].

Après l’implosion de l’Union soviétique et la fin de la Guerre froide, le croiseur « Amiral Nakhimov » ne fut que très peu déployé. Pour autant, si elle retira du service l’Amiral Ouchakov [ex-Kirov] et l’Amiral Lazarev [ex-Frounzé], la marine russe décida de le conserver, avec le « Pierre le Grand » [ex-Iouri Andropov] qui, de construction plus récente, est actuellement le seul navire de la classe Kirov à être encore opérationnel.

En 2006, le ministère russe de la Défense fit connaître son intention de moderniser le croiseur « Amiral Nakhimov » en le dotant de nouvelles armes et d’équipements plus performants… Mais cette décision ne se concrétisa qu’en 2013, avec la notification d’un contrat d’une valeur de 50 milliards de roubles. L’objectif était de le remettre en service en 2018… Ce qui ne s’est pas produit, cette échéance ayant été depuis constamment repoussée.

Encore récemment, le directeur général adjoint du conglomérat USC [United Shipbuilding Corporation] avait assuré auprès de l’agence TASS que le croiseur entamerait ses essais en mer en 2023. Ce qu’il vient de faire, mais avec deux ans de retard.

En effet, après l’annonce du redémarrage de ses deux réacteurs nucléaires, en février dernier, le croiseur « Amiral Nakhimov » a appareillé de Severodvinsk pour effectuer une première phase d’essais en mer Blanche.

Le 18 août, citant une source anonyme de l’industrie navale, l’agence TASS a indiqué que le directeur d’USC, Andreï Kostine, en avait informé le président russe, Vladimir Poutine. « Des tests supplémentaires seront ensuite effectués en mer de Barents pendant plusieurs mois », a-t-elle précisé.

L’ampleur de cette modernisation du croiseur « Amiral Nakhimov » n’est pas connue. A priori, ce navire disposerait désormais de 174 systèmes de lancement vertical, ce qui en ferait l’un des plus puissants du monde [le croiseur américain de la classe Ticonderoga, en fin de carrière, en possède 122 tandis que le croiseur chinois de type 055 n’en dispose que de 112]. Armé de missiles de croisière Kalibr et de missiles antinavires P-800 Oniks, il aurait la capacité de lancer des missiles hypersoniques Zircon. Enfin, sa défense surface-air reposerait sur les systèmes S-400 et Pantsir-M.
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August 23, 5:15 PM
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L'allemand Diehl Defence et l'américain Raytheon s'entendent pour produire des missiles sol-air Stinger en Europe

En mai, le Conseil de l’Union européenne [UE] a validé le programme SAFE [Security for action for Europe], qui vise à mettre en place un mécanisme de prêts, à hauteur de 150 milliards d’euros, pour faciliter les achats d’équipements militaires par les États membres. Le Royaume-Uni, la Norvège et l’Ukraine peuvent y participer.

Comme l’explique le site gouvernemental Vie Publique, les États membres « se sont ralliés à la recommandation de la Commission selon laquelle, pour bénéficier des fonds de l’UE, un minimum de 65 % de la valeur du système d’arme acquis doit être réalisé dans un État membre de l’UE, en Ukraine ou dans un pays de l’Espace économique européen ou de l’Association européenne de libre-échange ». Ce qui veut dire que le reste, donc 35 %, pourra provenir d’un pays non membre de ce programme, comme les États-Unis.

Ce point est important car on assiste, notamment depuis 2022, à un rapprochement entre les industriels de l’armement allemands et américains.

Ainsi, Rheinmetall a scellé des accords avec Lockheed Martin pour développer le lance-roquettes multiple GMARS, créer un centre d’excellence européen dédié aux missiles sol-sol et produire la partie centrale du fuselage du F-35 en Allemagne. En outre, le groupe de Düsseldorf a signé un accord avec Anduril autour du missile Barracuda et du drone de combat collaboratif [CCA] Fury.

De son côté, la filiale allemande d’Airbus Defence & Space s’est alliée à l’américain Kratos pour proposer le CCA XQ-58 Valkyrie à la Bundeswehr. Auparavant, MBDA Deutschland s’était mis d’accord avec Raytheon [filiale de RTX] pour localiser à Schrobenhausen [Bavière] la production de missiles intercepteurs GEM-T [guidance enhanced missile] utilisés par le système de défense aérienne Patriot et destinés au marché européen.

Et ce n’est pas fini. Ce 19 août, Raytheon et Diehl Defence ont fait savoir qu’ils venaient de signer un protocole d’accord pour coproduire des « éléments clés » du missile antiaérien Stinger, de type MANPADS [man-portable air-defense system] en Europe.

« Cet accord pose les bases de l’extension de la production de missiles Stinger chez Diehl Defence dans le cadre de son plan de croissance », est-il expliqué dans le communiqué publié par les deux groupes.

Pour Tom Laliberty, le responsable des systèmes de défense terrestre et aérienne chez Raytheon, le « Stinger est le missile de référence pour vingt-quatre pays, dont l’Allemagne et neuf autres membres de l’Otan ». Et d’ajouter : « Nous constatons une demande historiquement élevée pour le Stinger en raison de son efficacité inégalée face à diverses menaces à courte portée ».

« La relance de la production des missiles Stinger s’appuie sur nos capacités et notre expertise éprouvées dans cette gamme de produits et s’inscrit parfaitement dans notre solide position sur le marché des systèmes de défense aérienne terrestres », a fait valoir Helmut Rauch, le PDG de Diehl Defence, le groupe allemand s’étant fait une réputation avec la production des missiles air-air et sol-air de la gamme IRIS-T. En outre, il produit déjà le missile air-air AIM-9X Sidewinder, grâce à une licence accordée par Raytheon.

Pour rappel, le Stinger est de type « tire et oublie », c’est-à-dire qu’il se dirige seul vers sa cible grâce à son autodirecteur infrarouge passif. Il existe en plusieurs versions, comme celle dite POST [Passive Optical Seeker Technique], qui améliore les chances d’atteindre un aéronef volant à basse altitude malgré les leurres thermiques que ce dernier est susceptible de larguer ou encore comme celle appelée RMP qui, fonctionnant avec un microprocesseur reprogrammable, affiche de meilleures performances face aux contre-mesures.

Cela étant, même si la production du Stinger a récemment été relancée aux États-Unis, via un contrat de plus de 620 millions de dollars notifié à Raytheon, l’US Army envisage de se doter d’un nouveau type de missile MANPADS, dans le cadre du programme « M-SHORAD Increment 3 Missiles ».

Dans un demande d’informations émise en avril 2022, l’armée américaine avait expliqué qu’elle voulait un missile sol-air permettant une meilleure « acquisition de la cible » tout en étant doté « d’une portée plus longue et d’une létalité accrue » ainsi que d’une « fusée de proximité » [PROX, pour Proximity Fuze] pour la lutte antidrone.
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August 23, 5:09 PM
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L'armée de l'Air & de l'Espace affecte deux Mirage 2000D RMV aux Forces françaises stationnées à Djibouti

Selon les comptes rendus des opérations publiés par l’État-major des armées [EMA], les quatre Mirage 2000-5 affectés à l’Escadron de chasse 3/11 Corse, installé sur la base aérienne 188 « Colonel Massart » de Djibouti, effectuent, en moyenne, une dizaine de sorties par semaine, que ce soit pour assurer la défense de l’espace aérien djiboutien ou pour sécuriser les voies stratégiques d’approvisionnement, et donc garantir la liberté de navigation en mer Rouge et dans le golfe d’Aden, lors de missions dites SuCAP [Surface Close Air Protection].

Leur action a d’ailleurs été saluée par le général Jérôme Bellanger, le chef d’état-major de l’armée de l’Air & de l’Espace [CEMAAE], en février dernier.

» Les Mirage 2000-5 comme les Rafale ont récemment démontré toute leur efficacité face aux drones suicides de type Shahed […]. Je salue nos équipages de combat engagés en opération qui ont récemment détruit près d’une dizaine de drones, notamment en mer Rouge. La qualité de nos systèmes d’armes et l’expertise de nos équipages ont montré une fois de plus toute leur efficacité opérationnelle », avait-il dit, via les réseaux sociaux.

Seulement, alors que des Mirage 2000-5 ont été cédés à l’Ukraine [au moins six appareils concernés sur vingt-huit en dotation au 31 décembre 2023, ndlr], le nombre de ceux mis en œuvre par le 3/11 Corse a été réduit d’une unité.

Les trois Mirage 2000-5 restants seront donc désormais appuyés par deux chasseurs-bombardiers Mirage 2000D RMV [Rénovés à mi-vie]. C’est en effet ce qu’a indiqué l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE], ce 19 août.

« La base aérienne 188 ‘Colonel Massart’ des Forces françaises à Djibouti [FFDj] accueille désormais deux Mirage 2000 D RMV. Ces appareils viennent renforcer les capacités aériennes de la flotte ‘chasse’ existante, formée par trois Mirage 2000-5F intégrés à l’escadron de chasse 3/11 ‘Corse' », a ainsi fait savoir l’AAE.

Et de rappeler que, après sa rénovation à mi-vie, le Mirage 2000D dispose désormais d’un canon de 30 millimètres pour l’appui-feu rapproché et de la capacité à emporter des missiles air-air MICA IR d’autodéfense ainsi que des bombes guidées laser GBU-48 et GBU-50. En outre, souligne l’AAE, grâce à son système de navigation et d’attaque [SNA], cet avion est « polyvalent », c’est-à-dire qu’il « peut prendre part à des missions de police du ciel ».

Sauf que, selon le dernier numéro du magazine Air Fan, aucune symbologie pour le tir canon air-air n’a été intégrée sur le Mirage 2000D RMV par manque de budget. Son canon CC442, monté sur une nacelle, « ne servira donc à rien en combat aérien, même pour détruire un simple drone ou un hélicoptère », a-t-il relevé.

Quoi qu’il en soit, assure l’AAE, « conjointement aux Mirage 2000-5F déjà présents sur le continent, les Mirage 2000 D RMV vont participer à la défense du territoire djiboutien, de son espace aérien et de ses eaux territoriales » en effectuant des missions PPSA [permanente de sûreté aérienne] et SuCAP.

« L’arrivée du Mirage 2000D RMV dans la Corne de l’Afrique ajoute une nouvelle capacité opérationnelle aux FFDj. Le renfort des moyens aériens vise ainsi à garantir une plus grande efficacité opérationnelle, à accroître la rapidité des interventions afin de répondre aux menaces qui émergent dans cette zone stratégique », dans le cadre du Traité de Coopération en matière de Défense renouvelé en 2024″, conclut l’AAE.

Par le passé, l’escadron 3/11 Corse a compté jusqu’à sept Mirage 2000C RDI [remplacés par quatre Mirage 2000-5 en 2011] et trois Mirage 2000D, retirés en 2016.

À noter que le déploiement de ces Mirage 2000D sur la BA 188 coïncide avec l’arrivée de deux hélicoptères H225M Caracal à Djibouti.
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August 23, 5:07 PM
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L'allemand Skylance se félicite des premiers essais du missile antidrone "DroneHammer"

Fusils de chasse, munitions spéciales, canons de 20 ou de 30 mm, armes à énergie dirigée, brouilleurs électroniques… L’éventail des solutions pour contrer les drones dits FPV [First Person View] et les munitions rôdeuses appartenant à la classe 1 [c’est-à-dire de moins de 150 kg] s’est rapidement développé. Et ce n’est pas fini.

Ainsi, l’entreprise française Harmattan AI a mis au point le drone intercepteur « Gobi », conçu pour détruire une cible une minute après avoir été lancé. Doté d’algorithmes d’intelligence artificielle, il est en mesure de détecter, de suivre et d’engager un drone hostile évoluant entre 150 et 200 km/h et à basse altitude. D’une masse de seulement 2 kg, il est décrit comme « ultra rentable ». Or, justement, le coût par tir est l’un des points clés de la lutte antidrone.

Cela étant, Harmattan AI n’est pas le seul industriel à proposer un drone intercepteur : l’ukrainien Wild Hornets a en effet mis au moins le Sting, capable de voler à la vitesse de 315 km/h.

Outre les drones intercepteurs comme le Gobi, certains industriels développent des missiles antidrones. Tel est le cas de l’estonien Frankenburg Technologies, qui développe le Mark 1, un missile d’environ 0,5 mètre de long et muni d’une charge militaire de 500 grammes, conçu pour intercepter les drones volant jusqu’à 2 000 mètres d’altitude. Il devrait être « cent fois plus rapide » à produire tout étant nettement moins coûteux que les missiles antiaériens « traditionnels ».

Deux entreprises allemandes, à savoir e-Wolf GmbH et WARGdrones GmbH, ont également investi ce créneau en imaginant le DroneHammer, un missile doté d’un autodirecteur optique et d’une ogive qui, fonctionnant au CO2, est censée produire les mêmes effets qu’un tir de fusil de chasse.

Actuellement en cours de développement chez Skylance GmbH, une entreprise nouvellement créée, le DroneHammer a récemment fait l’objet de premiers essais réussis, comme l’a indiqué le site spécialisé allemand Hartpunkt.

« Nous sommes fiers d’annoncer l’un des premiers tests en conditions réelles réussis de notre missile intercepteur de drones DroneHammer. Cette étape importante nous rapproche de la fourniture d’une solution rapide, fiable et évolutive pour la défense antidrone de nouvelle génération », a confirmé Skylance GmbH, via le réseau social LinkedIn.

Le DroneHammer est propulsé par un moteur-fusée à propergol solide lui permettant d’atteindre une vitesse supérieure à 500 km/h. Le temps d’interception serait de l’ordre de 3 secondes, ce qui en fait une munition destinée à être utilisée contre des drones à très courte portée.

Comme pour le Mark 1, la production en série du DroneHammer ne devrait coûter que « quelques milliers d’euros », grâce à l’utilisation de technologies et de composants « économiques et, dans certains cas, non conventionnels », explique Hartpunkt, après avoir souligné que ce missile serait surtout efficace contre des drones de moins de 25 kg.
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August 23, 5:03 PM
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Pour Berlin, le "comportement de plus de plus agressif de la Chine" peut avoir des "répercussions en Europe"

Pour Berlin, le "comportement de plus de plus agressif de la Chine" peut avoir des "répercussions en Europe" | DEFENSE NEWS | Scoop.it
Il n’y a pas si longtemps encore, l’Allemagne entretenait de bonnes relations avec la Chine, son premier partenaire commercial, avec environ 250 milliards d’euros de marchandises échangées en 2023. Et cela alors que l’Otan avait affirmé que Pékin posait un « défi systémique » à la sécurité euro-atlantique.

Ainsi, dans ses lignes directrices pour l’Indopacifique, publiées en 2021, Berlin avait dit vouloir nouer de nouvelles relations commerciales avec les pays de la région partageant une « même compréhension de la démocratie » tout en prônant le dialogue pour résoudre les conflits territoriaux, en particulier en mer de Chine, dont la quasi-totalité est revendiquée par Pékin. En clair, il s’agissait d’être ferme sur les principes tout en évitant de froisser la Chine pour des raisons économiques.

Cependant, l’Allemagne a commencé à infléchir sa position en envoyant la frégate « Baden-Württemberg » et le navire ravitailleur « Frankfurt am Main » dans le détroit de Taïwan en septembre 2024. Chose qu’elle s’était gardée de faire lors des précédents déploiements de la Deutsche Marine en Indopacifique.

La réaction de Pékin ne s’était pas fait attendre. « Le principe d’une seule Chine est une norme fondamentale dans les relations internationales, qui fait l’objet d’un consensus international dominant. La question de Taiwan ne concerne pas la liberté de navigation mais la souveraineté et l’intégrité territoriale de la Chine », avait affirmé le ministère chinois des Affaires étrangères, avant d’exhorter Berlin à éviter « toute ingérence » pouvant « mettre en péril le développement sain et stable des relations bilatérales ».

Avant les élections fédérales anticipées de février dernier, celui qui allait succéder à Olaf Scholz à la tête du gouvernement allemand, Friedrich Merz, avait prévenu. « La décision d’investir en Chine est une décision à haut risque. […] Si vous prenez ce risque, faites-le de manière à ne pas mettre en danger l’ensemble du groupe, si vous devez amortir cet investissement d’une année sur l’autre », avait-il dit, lors d’un échange à la Fondation Körber, à Berlin, avec les milieux économiques d’outre-Rhin. « La Chine n’est pas un État de droit » et « sa situation économique est plus plus difficile que ce que nous pouvons en voir en ce moment de l’extérieur », avait-il insisté.

Puis, en juillet, alors que le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, venait de se féliciter d’avoir eu avec son homologue allemand, Johann Wadephul, un dialogue « pragmatique, franc et constructif » ayant permis de « renforcer la compréhension mutuelle et d’élargir le consensus entre les deux parties », la Bundeswehr accusa un navire de l’Armée populaire de libération [APL] d’avoir pointé un laser vers l’un de ses avions de renseignement alors engagé dans l’opération EUNAVFOR Aspides, en mer Rouge.

Quoi qu’il en soit, les relations entre l’Allemagne et la Chine ont désormais changé de nature… Ce 18 août, après s’être entretenu avec son homologue japonais, Takeshi Iwaya, le chef de la diplomatie allemande a accusé Pékin de « modifier unilatéralement » les frontières de la région indopacifique, en adoptant un comportement « de plus en plus agressif ».

« La Chine menace régulièrement, plus ou moins ouvertement, de modifier unilatéralement le statu quo et de déplacer les frontières en sa faveur », a en effet affirmé M. Wadephul. « Toute escalade dans cette plaque tournante sensible du commerce international aurait de graves conséquences pour la sécurité et l’économie mondiales », a-t-il insisté.

Vingt-quatre heures plus tôt, le ministère allemand des Affaires étrangères avait publié une déclaration pour dénoncer la « remise en question des principes du droit international » par Pékin.

La Chine « affirme de plus en plus sa suprématie régionale et, ce faisant, remet également en question les principes du droit international » et son « comportement de plus en plus agressif dans le détroit de Taïwan et en mers de Chine orientale et méridionale a également des implications pour nous en Europe : les principes fondamentaux de notre coexistence mondiale sont en jeu », a-t-il fait valoir.

Par ailleurs, M. Wadephul a également critiqué le soutien apporté par la Chine « à la machine de guerre russe » en Ukraine. Et d’ajouter : « Sans ce soutien, la guerre d’agression contre l’Ukraine ne serait pas possible. La Chine est le plus grand fournisseur de biens à double usage de la Russie et son meilleur client pour le pétrole et le gaz ».

Encore une fois, la diplomatie chinoise n’aura pas tardé à réagir. « Nous exhortons les parties concernées à respecter les pays de la région, à résoudre les problèmes par le dialogue et la consultation, et à préserver les intérêts communs de paix et de stabilité, plutôt que de susciter des confrontations et d’exagérer les tensions », a fait valoir Mao Ning, l’une de ses porte-paroles, lors d’une conférence de presse. « La question de Taïwan fait partie des affaires intérieures de la Chine », a-t-elle insisté.
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August 23, 4:57 PM
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Client traditionnel de la Russie, le Vietnam se tourne vers la Corée du Sud pour moderniser son artillerie

Client traditionnel de la Russie, le Vietnam se tourne vers la Corée du Sud pour moderniser son artillerie | DEFENSE NEWS | Scoop.it
Pour une large part, l’Armée populaire vietnamienne dispose d’équipements anciens, souvent de conception soviétique. Et les rares matériels de conception occidentale qu’elle met en œuvre sont ceux que l’armée américaine a laissés derrière elle après la chute de Saïgon, en avril 1975, comme les canons M101 de 105 mm ou les blindés porte-mortier M106.

Mais cela pourrait changer à l’avenir. En effet, confronté à des différends territoriaux avec la Chine, le Vietnam a l’intention d’augmenter ses dépenses militaires de 5,5 % par an en moyenne afin de moderniser ses forces armées. En 2029, elles devraient ainsi s’élever à 10,5 milliards de dollars.

Cet effort s’est concrétisé par une première annonce. En effet, cette semaine, l’agence de presse sud-coréenne Yonhap a révélé que le Vietnam venait de commander vingt canons automoteurs [chenillés] K9 Thunder auprès du groupe Hanwha Aerospace, dans le cadre d’un accord de gouvernement à gouvernement et par l’entremise de l’Agence coréenne de promotion du commerce et des investissements. Le montant du contrat est de 245 millions de dollars.

« Il s’agit du premier contrat d’exportation d’armement que la Corée du Sud a signé avec un pays d’Asie du Sud-Est et aussi du premier avec un pays dirigé par un Parti communiste contre lequel la Corée du Sud a combattu auprès des Etats-Unis pendant la guerre du Vietnam », a souligné Yonhap.

Pour rappel, affichant une masse au combat de plus de 45 tonnes, le K9 est doté d’un canon de 155 mm de 52 calibres de long et d’une capacité MRSI [Multiple Rounds Simultaneous Impact / Tir Multiple Impact Simultané], qui lui permet de tirer trois obus en 15 secondes sur différentes trajectoires pour arriver au même moment sur la même cible, à une portée allant de 30 à 40 km. Il a été choisi par l’Australie [qui a aussi combattu aux côtés des États-Unis durant la guerre du Vietnam, ndlr], l’Inde, l’Égypte, la Pologne, la Finlande, l’Estonie, la Roumanie et la Norvège.

Actuellement, les capacités de l’Armée populaire vietnamienne en matière d’artillerie reposent notamment sur une centaine d’obusiers 2S1 Gvozdika de 122 mm et sur trente canons automoteurs 2S3 Akatsiya de 155 mm. Les K9 qu’elle a commandés devraient être affectés à la brigade d’artillerie 204, implantée près de Hanoï.

A priori, les discussions entre Séoul et Hanoï ont été rondement menées étant donné que l’état-major vietnamien avait fait part de son intérêt pour le K9 Thunder en 2024. En outre, d’après le quotidien Korea Herald, il lorgnerait aussi sur le char K2 « Black Panther » ainsi que sur le système de défense aérienne de moyenne portée Cheongung I.

Par ailleurs, le 11 août, le président sud-coréen Lee Jae Myung et le secrétaire général du Parti communiste vietnamien, Tô Lâm, sont convenus de renforcer la coopération militaire entre les deux pays, notamment en matière d’industrie de défense.
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August 23, 4:54 PM
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L'armée taïwanaise dissimule des lanceurs de missiles antichars Hellfire à bord de camionnettes civiles

L'armée taïwanaise dissimule des lanceurs de missiles antichars Hellfire à bord de camionnettes civiles | DEFENSE NEWS | Scoop.it
L’une des caractéristiques de la guerre en Ukraine est que le champ de bataille n’a jamais été aussi transparent qu’à présent, grâce aux satellites d’observation [même civils], à l’omniprésence des drones, au renseignement d’origine électromagnétique [ROEM] et même au renseignement d’origine sources ouvertes. « Nous voyons tout ce que fait l’ennemi et lui voit tout ce que nous faisons », avait résumé le général Valeri Zaloujny, l’ex-commandant en chef des forces armées ukrainiennes, en novembre 2023.

Cependant, des parades existent, avec le recours à des filets de camouflage multispectraux, à la réduction ou à la modification des signatures thermique et acoustique des blindés ou encore à des moyens de guerre électronique pour brouiller les transmissions de l’adversaire. La ruse fait aussi partie des moyens possibles…

En juin dernier, le ministère britannique de la Défense [MoD] a émis un « avis de préinformation » à l’adresse de l’industrie afin de développer un système de drones à lancement rapide pouvant prendre place à bord d’une camionnette « ordinaire » de type Mercedes Sprinter ou Ford Transit. En clair, il s’agit de dissimuler une capacité de frappe dans un véhicule utilitaire lambda, plus difficile à repérer.

La diffusion de cet avis par le MoD avait coïncidé, à quelques jours près, avec l’opération « Toile d’araignée », menée par les services de renseignement ukrainiens contre l’aviation stratégique russe grâce à des drones dissimulés dans des camions de transport civils.

Cela étant, comme l’ont montré les images d’un défilé organisé en septembre 2023 à Pyongyang, l’armée nord-coréenne a également eu l’idée de dissimuler des lance-roquettes de 122 mm dans des camions d’apparence civile. Ces véhicules ainsi banalisés auraient été déployés dans la région de Koursk, en janvier dernier.

Quoi qu’il en soit, et alors qu’elle est sous la menace constante et croissante de la Chine, Taïwan a dévoilé un dispositif similaire. En effet, alors qu’il se prépare, le cas échéant, à livrer une guerre asymétrique, le ministère taïwanais de la Défense vient de dévoiler une camionnette civile abritant un lanceur de missiles antichars AGM-114 Hellfire ainsi qu’un mât télescopique doté de capteurs optroniques pour détecter et cibler les cibles potentielles.

Un tel système présente l’avantage d’offrir à l’armée taïwanaise une mobilité accrue, dans la mesure où il peut se déplacer rapidement le long des routes côtières tout en restant difficilement détectable par sa capacité à se fondre dans le trafic civil. En outre, il permettrait de renforcer significativement les défenses côtières dans le cas où l’Armée populaire de libération [APL] lancerait une opération amphibie contre l’île.

Comme l’a souligné une note de la Fondation pour la recherche stratégique [FRS] de février 2024, Taïwan s’apprête « depuis longtemps à l’éventualité de devoir se défendre » face à un adversaire beaucoup plus puissant qu’elle, notamment en assurant la « résilience physique et électronique » de ses infrastructures, en se préparant à la guérilla et en renforçant ses capacités défensives.

Et de rappeler qu’un « débarquement de vive force, destiné à prendre le contrôle d’un territoire hostile, n’est pas une partie de plaisir » et que « c’est d’ailleurs pour cette raison que les Américains avaient renoncé, en 1944, à envahir Taïwan [Opération Chaussée], alors occupée par le Japon ». Et cela d’autant plus que la « côte occidentale de l’île n’est pas la Normandie » et que, partant, une « progression en terrain marécageux, miné et bien défendu serait très difficile ».
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August 23, 4:42 PM
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Le drone sous-marin britannique Excalibur a été mis en œuvre à Plymouth depuis... l'Australie

En mai dernier, la Royal Navy a officiellement dévoilé l’Excalibur, son premier drone sous-marin XLUUV [eXtra-Large Unmanned Undersea Vehicle], développé par l’entreprise MSubs, dans le cadre du programme CETUS.

Affichant un déplacement de 19 tonnes pour une longueur de 12 mètres, l’Excalibur doit servir de banc d’essai, en particulier dans les domaines de la furtivité et des capacités ISR [renseignement, surveillance, reconnaissance] pour « l’escadron d’expérimentation de la flotte » britannique.

« En tant que démonstrateur, le navire n’effectuera pas de tâches opérationnelles mais façonnera les concepts futurs », avait en effet insisté la Royal Navy.

L’un de ces concepts a été mis à l’épreuve lors de la dernière édition de l’exercice international Talisman Sabre, qui s’est récemment tenue en Australie. Ainsi, alors qu’il était en immersion dans les eaux britanniques, au large de Plymouth, l’Excalibur a été contrôlé depuis un centre d’opérations de la Royal Australian Navy [RAN], donc situé à 16 000 km de distance.

Cette expérimentation a été menée au titre du pilier n° 2 du pacte AUKUS, scellé par l’Australie, le Royaume-Uni et les États-Unis en septembre 2021. « Elle marque un grand pas en avant vers notre capacité à exploiter des systèmes sans équipage de manière interchangeable avec l’Australie », a fait valoir le contre-amiral Marcus Rose, responsable de ce programme au sein de la Royal Navy.

Il reste maintenant à faire la même chose… mais depuis le Royaume-Uni, étant donné que la marine australienne n’est pas en reste en matière de drones sous-marins. En effet, en collaboration avec le groupe américain Anduril, elle développe le « Ghost Shark XLUUV » pour des missions ISR à longue portée. Cet engin sera associé au Spear Tooth, conçu par C2 Robotics, avec le concours de Thales Australia.

Pour le site britannique Navy Lookout, la « synergie entre l’Excalibur, le Ghost Shark et le Spear Tooth reflète l’émergence d’un langage commun entre les programmes de la Royal Navy, de l’US Navy et de la RAN, grâce aux expérimentations opérationnelles menées lors d’exercices tels qu’Autonomous Warrior et Maritime Big Play ». Et si les détails sur les charges utiles et la nature des missions restent confidentiels, il n’en demeure pas moins, poursuit-il, que les « responsables soulignent l’importance d’une intégration précoce et d’une capacité de fabrication souveraine ».

Photo : Royal Navy
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August 23, 4:40 PM
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La Défense britannique admet qu'un incident nucléaire sérieux est récemment survenu à la base navale de Faslane

La réponse faite en mai dernier par Maria Eagle, la ministre britannique chargée des acquisitions et de l’industrie de l’armement à une question écrite posée par Dave Doogan, un député du Parti nationaliste écossais qui souhaitait connaître le nombre d’incidents nucléaires survenus à la base navale HMNB Clyde [Faslane, Écosse], qui abrite les sous-marins nucléaires lanceurs d’engins [SNLE] de type Vanguard de la Royal Navy, ainsi qu’au dépôt royal d’armement naval [RNAD]de Coulport était jusqu’ici passée inaperçue.

Cependant, elle a soudainement trouvé un intérêt particulier après que le quotidien The Guardian et le collectif de journalistes The Ferret ont chacun publié une enquête sur le rejet de matières radioactives [du tritium, en l’occurrence] dans les eaux du Gare Loch depuis le dépôt de Coulport en 2019. Et cela après avoir obtenu, auprès de l’Agence écossaise de protection de l’environnement [SEPA], des documents relatifs non seulement à cet incident mais aussi à d’autres, survenus par la suite.

Les deux médias ont dû batailler pendant six ans pour les obtenir, étant donné qu’ils étaient classifiés pour des impératifs de sécurité nationale. Finalement, le commissaire écossais à l’information, David Hamilton, a décidé de les déclassifier, estimant que leur divulgation menaçait la « réputation et non la sécurité nationale ».

Ainsi, ces documents indiquent que des incidents se sont produits en 2010, 2019 et 2021. Le plus grave est survenu il y a six ans, de l’eau contaminée au tritium s’étant déversée dans le Gare Loch, après la rupture d’une conduite d’eau.

S’ils ont estimé que les rejets radioactifs n’étaient pas de nature à mettre en danger la population, les rapports de la SEPA ont mis en avant des « lacunes dans la maintenance » et la vétusté des 1 500 canalisations du dépôt de Coulport, la moitié d’entre elles ayant dépassé leur durée de vie prévue. Alors que, en 2020, la Royal Navy avait annoncé qu’elle appliquerait vingt-trois « mesures correctives », deux nouvelles fuites se sont produites en 2021.

« Le ministère de la Défense [MoD] a lancé il y a près de 10 ans un programme d’infrastructure de près de 2 milliards de livres sterling à Faslane et Coulport, et pourtant, il ne disposait apparemment pas d’un système de gestion des actifs approprié. Cette approche négligente est beaucoup trop courante dans le programme d’armes nucléaires et est une conséquence directe d’un manque de surveillance », a réagi Dave Cullen, expert des armes nucléaires au groupe de réflexion britannique sur la défense BASIC.

Quoi qu’il en soit, cette affaire a donc fait remonter à la surface la réponse de Mme Eagle sur d’éventuels incidents nucléaires qui seraient survenus à la base de Faslane et au dépôt voisin de Coulport.

Ainsi, la responsable britannique a indiqué qu’il y avait eu un événement de catégorie A, deux de catégorie B, sept de catégorie C et quatre de catégorie D à Faslane, entre le 1er janvier et le 22 avril 2025. À Coulport, elle a fait état de quatre incidents de catégorie C et de neuf de catégorie D survenus au cours de la même période.

Selon The Telegraph, les événements de la catégorie A sont définis comme étant susceptibles de présenter un risque « réel ou élevé de rejet radioactif dans l’environnement ». Ceux de la catégorie B correspondent à un « potentiel réel ou élevé de rejet confiné dans un bâtiment ou un sous-marin ou d’exposition imprévue à des rayonnements ». Enfin, les catégories C et D concernent respectivement des incidents ayant un « risque modéré de rejet futur » ou susceptibles de conduire à une « tendance négative ».

L’incident de catégorie A survenu à Faslane n’est pas le premier du genre : trois cas ont été signalés en 2006, en 2007 et en 2023. Cela étant, le MoD ne souhaite pas préciser sa nature.

« Je ne peux pas fournir de détails spécifiques sur les événements, car leur divulgation porterait – ou serait susceptible de porter – préjudice à la capacité, à l’efficacité ou à la sécurité de la force concernée », a expliqué Mme Eagle au député écossais. « Aucun de ces événements n’a porté atteinte à la santé d’un membre du personnel ou du public et n’a eu aucune conséquence radiologique sur l’environnement », a-t-elle assuré.

Selon Sky News, le secrétaire britannique à la Défense, John Healey, a écrit au député Doogan pour lui confirmer que « tous les événements signalés ont été classés comme ayant une faible importance en matière de sécurité ».

« Conformément à l’Échelle internationale des événements nucléaires et radiologiques [INES], les incidents de sécurité significatifs sont classés au niveau le plus bas, soit le niveau un sur sept. […] Les incidents qui pourraient entrer dans cette catégorie comprennent les pannes d’équipement, les erreurs humaines, les défaillances de procédure ou les quasi-accidents où aucun dommage n’a été causé à la santé d’un membre du personnel de la base navale, d’un membre du public, ou tout impact radiologique résultant sur l’environnement », a-t-il conclu.
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August 23, 4:36 PM
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De jeunes réservistes ont reçu une formation "inédite" pour intégrer les commandos parachutistes de l'Air

De jeunes réservistes ont reçu une formation "inédite" pour intégrer les commandos parachutistes de l'Air | DEFENSE NEWS | Scoop.it
Conformément aux orientations de la Loi de programmation militaire [LPM] 2024-30, l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE] devra doubler le nombre de ses réservistes opérationnels dans les années à venir. Seulement, atteindre cet objectif ne sera pas forcément facile étant donné qu’elle est une armée de spécialistes, dont la formation prend du temps. Par exemple, il faut pas loin de quinze mois pour former un sous-officier technicien de maintenance aéronautique.

Aussi, l’AAE mise sur ses anciens militaires ainsi que sur des spécialistes issus du secteur civil [comme le spationaute Thomas Pesquet] ayant souscrit un engagement à servir dans la réserve. Pour autant, 40 % de ses réservistes sont dits « ab initio », c’est-à-dire qu’ils n’avaient aucune expérience militaire au moment de leur recrutement. Aussi doivent-ils suivre une « Formation militaire initiale du réserviste » [FMIR] pour ensuite être le plus souvent affectés dans des unités chargées d’assurer la protection des bases et/ou la sécurité d’événements.

« La FMIR se découpe aujourd’hui en deux périodes, d’une vingtaine de jours, au cours desquelles on apprend tous les fondamentaux de la vie militaire. La première phase se concentre sur la culture militaire [grades, droits et devoirs du militaire, marcher au pas, l’armement, etc.]. La deuxième phase est qualifiée de protection défense. Les stagiaires effectuent des exercices de légitime défense, des parcours d’obstacles, etc. », avait expliqué un sous-lieutenant de la section d’instruction militaire de la base aérienne de Vélizy-Villacoublay, dans les pages d’Air Actualités, en décembre dernier.

Cela étant, en avril, via les réseaux sociaux, l’AAE a fait savoir qu’elle recrutait des volontaires en vue de leur proposer une FMIR spécifique à la spécialité « commando parachutiste de l’Air » [CPA], sur la base aérienne d’Orléans-Bricy, laquelle abrite le CPA 10 et le CPA 30. Ce qui, a priori, était inédit. Les places étaient limitées à une trentaine de recrues, âgés de 17 à 35 ans.

Visiblement, le recrutement n’a posé aucune difficulté et cette FMIR a tenu toutes ses promesses étant donné que la réserve commando parachutiste Air vient d’intégrer les 36 volontaires qui l’ont suivie pendant trois semaines. Dispensée par des opérateurs des CPA 10 et 30, elle s’est conclue par le saut en parachute, sous l’égide des instructeurs des CPA 10 et 30.

« L’objectif était de former des volontaires, âgés de 18 à 32 ans, aux compétences requises dans les forces spéciales Air. Un monde ultra-cloisonné, exigeant… et que très peu peuvent approcher d’aussi près. Discipline stricte, entraînements physiques intenses, tir, combat etc. : un défi qui a sollicité autant le mental que le physique de ces nouvelles recrues qui appuieront à l’avenir les CPA dans des missions spécifiques et très variées sur la base » d’Orléans-Bricy, s’est félicitée l’AAE, via le réseau social X, le 13 août.

Plus précisément, ces réservistes seront amenés servir au sein d’une « force adverse cohérente, crédible et sérieuse » lors des entraînements tactiques des CPA.

Actuellement, l’AAE compte environ 6 000 réservistes, ce qui représente 15 % de son effectif total. Elle devra donc en recruter 6 000 de plus.

« Pourquoi doubler ? Parce que la réserve est un dispositif essentiel dans le cadre d’un conflit de haute intensité car il permet de diffuser l’esprit de défense dans l’ensemble de la population. L’autre objectif est de travailler aux côtés des militaires d’active afin de les renforcer dans la réalisation des contrats opérationnels », avait expliqué l’officier adjoint à la sous-direction recrutement, réserve, jeunesse [SDRRJ] de l’AAE, à Air Actualités. « L’objectif de fin 2025 est d’atteindre 7 100 réservistes » et de « recruter davantage de jeunes ab initio », avait-il conclu.
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August 23, 5:29 PM
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Thales en passe de racheter les parts de RTX dans Thales Raytheon Systems

Thales en passe de racheter les parts de RTX dans Thales Raytheon Systems | DEFENSE NEWS | Scoop.it
Basée à Massy (Essonne), Thales Raytheon Systems, société détenue actuellement à parts égales par Thales et l’Américain RTX, fournit l’Otan en solutions de défense aérienne et antimissile. Le groupe Thales a annoncé cet été être entré en discussions avancées avec RTX (anciennement Raytheon Technologies), dans le cadre d’un protocole d’accord signé à la mi-juillet, en […]
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August 23, 5:24 PM
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L'armée ukrainienne abandonne ses fusils Kalachnikov au profit de carabines automatiques AR-15

L'armée ukrainienne abandonne ses fusils Kalachnikov au profit de carabines automatiques AR-15 | DEFENSE NEWS | Scoop.it
Comme tous les pays de l’ex-Union soviétique, l’Ukraine a été abondamment pourvue de fusils d’assaut AK-47 et AK-74 . Mais ces armes ne seront bientôt plus utilisées par l’armée ukrainienne : trois ans après le début de l’invasion russe, cette dernière est en train de doter ses unités de première ligne de carabines automatiques UAR-15 qui, de conception américaine, sont en grande partie fabriquées localement. C’est en effet ce qu’a rapporté le site britannique Forces News.

Cette décision a été prise après des essais de cette nouvelle arme effectués par les soldats de la 15e brigade de la Garde nationale ukrainienne. « Il est plus maniable, plus pratique et, une fois rodé, très précis », avait témoigné l’un d’eux auprès de l’agence Reuters, en juillet dernier. Reste à voir si l’UAR-15 sera aussi robuste que les AK-47 et AK-74.

L’autre avantage de l’UAR-15 est qu’il est possible de lui ajouter des accessoires tactiques, comme des viseurs ou des dispositifs de réduction de bruit. En outre, cette armée, de calibre 5,56 x 45 mm, pourra utiliser les munitions développées par Brave 1, la plateforme d’innovation ukrainienne dédiée à l’armement, pour la lutte antidrone.

« La guerre a beaucoup changé. Les drones constituent désormais la plus grande menace, et ce sont eux qui frappent le plus nos positions, ainsi que l’infanterie lorsqu’elle est en mouvement », a expliqué un soldat ukrainien se faisant appeler « Yakusa » et dont les propos ont été rapportés par Forces News. Aussi, a-t-il ajouté, « nous nous exerçons à viser des drones avec l’UAR-15 ».

En outre, l’UAR-15 pèse 600 grammes de moins qu’un AK-47, ce qui peut permettre à un fantassin d’emporter éventuellement plus de munitions. « La logistique est très compliquée maintenant et on doit de plus en plus parcourir de longues distances à pied. Aussi, c’est incontestablement un avantage considérable. Comme on dit, même une aiguille est lourde en voyage », a fait valoir un autre soldat ukrainien.

La carabine UAR-15 est presque entièrement fabriquée en Ukraine, seul son canon étant importé des États-Unis. Du moins pour le moment car il devrait être produit sur le sol ukrainien à partir de l’an prochain.
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August 23, 5:21 PM
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Le destroyer britannique HMS Daring est immobilisé depuis plus de 3 000 jours

Le destroyer britannique HMS Daring est immobilisé depuis plus de 3 000 jours | DEFENSE NEWS | Scoop.it
À la fin des années 2010, la Royal Navy disposait de dix-neuf navires dits de premier rang, avec six destroyers de Type 45 [ou classe Daring] et treize frégates de Type 23. Ce format était alors jugé insuffisant au regard des trente-et-une unités qu’elle comptait en 2005 et, surtout, de son activité opérationnelle [protection des approches maritimes du Royaume-Uni, engagements au sein de l’Otan, déploiements « à l’est de Suez » pour reprendre le mot de l’écrivain Rudyard Kipling.

Depuis, la situation de la flotte britannique a empiré. Confrontée à des difficultés en matière de recrutement, la Royal Navy a dû se résoudre à retirer prématurément du service cinq frégates de Type 23 sans attendre la livraison de celles de Type 26 [huit commandées, dont deux lui seront remises en 2028] et de Type 31 [cinq commandées, la tête de série, le HMS Venturer, étant attendue en 2027 au plus tard].

En effet, le HMS Monmouth a rendu son pavillon en 2021. Puis le HMS Montrose en a fait autant en 2023, de même que le HMS Argyll et le HMS Westminster en 2024. Cette année, le HMS Northumberland n’a pas terminé son dernier carénage, en raison de dommages structurels trop coûteux à réparer.

En théorie, la Royal Navy peut aligner quatorze navires de premier rang. En pratique, il en va autrement étant donné que, comme pour ses sous-marins nucléaires d’attaque [SNA], elle éprouve des difficultés à assurer leur maintien en condition opérationnelle [MCO] et donc à garantir leur disponibilité.

C’est notamment le cas du destroyer HMS Daring. Lancé en 2006 et admis au service actif trois ans plus tard, ce navire est désormais immobilisé depuis plus de 3 000 jours, « soit plus longtemps qu’il n’a fallu pour sa construction », a souligné le site spécialisé britannique UK Defence Journal.

Pour rappel, affichant un déplacement de 7 350 tonnes pour une longueur de 152,4 mètres et un maître-bau de 21,2 mètres, un destroyer de classe Daring est équipé du système PAAMS [Principal Anti Air Missile System] avec quarante-huit missiles Aster, de huit missiles antinavires Harpoon, de quatre tubes lance-torpilles, d’une tourelle de 114 mm et de deux systèmes Phalanx. Il peut embarquer un à deux hélicoptères.

Initialement, douze exemplaires devaient être livrés à la Royal Navy. Mais, avec les contraintes budgétaires, cette cible fut finalement réduite à seulement six unités. Résultat : leur prix unitaire grimpa mécaniquement, pour atteindre le milliard de livres sterling.

Mais, alors qu’ils étaient décrits comme devant être les « meilleurs navires de défense aérienne du monde », il est apparu que ces « destroyers » présentaient des points faibles, notamment dans les mers chaudes. La raison ? Un défaut de conception du refroidisseur intermédiaire fourni par Northrop Grumman qui, fixé aux turbines à gaz Rolls-Royce WR-21, provoquerait une perte de puissance.

D’où la mise en cale sèche du HMS Daring à Portsmouth, en 2017. Cale sèche qu’il n’a quitté qu’une seule fois depuis, étant donné qu’il a dû être remorqué vers le chantier naval Cammell Laird pour recevoir de nouveaux générateurs, dans le cadre du « Power Improvement Project » [PIP].

Cela étant, d’après UK Defence Journal, le HMS Daring serait sur le point de reprendre la mer pour des essais, avant de remonter progressivement en puissance et reprendre son cycle opérationnel interrompu il y a huit ans.

Parmi les autres destroyers de Type 45, le HMS Dauntless a déjà reçu ses nouveaux générateurs, tandis que le HMS Dragon est actuellement immobilisé pour subir la même opération. Suivront ensuite les HMS Defender, HMS Diamond et HMS Duncan. Les six navires devraient tous avoir été modifiés avant 2028.

En France, en s’appuyant sur son Service de soutien de la flotte [SSF], la Marine nationale a su faire l’effort nécessaire à la fois pour réduire le coût du MCO de ses bateaux tout en augmentant leur disponibilité, celle-ci étant de 75 à 80 %.

« Cet effort, qui a pris de nombreuses années, porte ses fruits aujourd’hui. J’ai la chance d’avoir entre 75 et 80 % de disponibilité en parc. C’est quelque chose qui est très très dur à obtenir objectivement. Ce qui fait que chaque bateau est employé au maximum de ce qu’on est capable de produire en termes de MCO avec nos industriels », avait relevé l’amiral Nicolas Vaujour, le chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM], lors d’une audition parlementaire, l’an passé.

« En termes de frégates de défense aérienne [classe Daring, ndlr], mes camarades britanniques sont à deux sur six. En termes de frégates ASM [anti-sous-marines], ils sont à trois sur neuf. J’ai plus de disponibilité qu’eux alors qu’ils ont beaucoup plus de frégates que moi », avait-il conclu.
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August 23, 5:16 PM
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Berlin prévoit d'acheter pour au moins 325 milliards d'euros d'équipements militaires entre 2027 et 2040

Berlin prévoit d'acheter pour au moins 325 milliards d'euros d'équipements militaires entre 2027 et 2040 | DEFENSE NEWS | Scoop.it
L’an prochain, sous réserve de l’issue des débats qui se tiendront au Bundestag à la rentrée, le ministère allemand de la Défense devrait disposer d’un budget « normal » de 82,7 milliards d’euros, auquel viendront s’ajouter 25,5 milliards d’euros, prélevés sur le Fonds spécial de la Bundeswehr. Ce qui fera un montant total de 108,2 milliards d’euros.

« Outre les investissements nécessaires pour les équipements et les infrastructures, ce projet de budget crée les conditions essentielles à la poursuite du développement de la Bundeswehr. À cette fin, 10 000 postes militaires et 2 000 emplois civils supplémentaires seront créés en 2026. […] Par ailleurs, 20 000 postes ‘temporaires’ seront créés dans le cadre du nouveau service militaire », avait expliqué le gouvernement allemand, en juillet.

Après avoir mis un terme au « frein de l’endettement » pour, justement, augmenter les dépenses militaires et les porter à au moins 3,5 % du PIB d’ici 2029, comme le demande l’Otan, le chancelier allemand, Friedrich Merz va ainsi pouvoir sortir le « grand bazooka ». Ou, plutôt, la « Grosse Bertha ».

En effet, selon le projet de budget tel qu’il vient d’être soumis au Parlement, le ministère allemand de la Défense souhaite obtenir des autorisations d’engagement d’un montant total de 325 milliards d’euros pour la période 2027-41. Autorisations d’engagement qui se traduiront en crédits de paiement par la suite.

D’après le site spécialisé allemand Hartpunkt, qui a eu accès aux documents budgétaires, la somme des investissements prévus pour la Bundeswehr s’élèverait à 355 milliards d’euros, en tenant compte des exercices 2025 et 2026. Les autorisations d’engagement les plus élevées seront demandées en 2029 et 2030, avec 52 milliards d’euros pour chacune de ces deux années. Et ce n’est qu’un minimum puisqu’il faudra aussi ajouter environ 77 milliards pris sur le Fonds spécial de la Bundeswehr ».

Dans le détail, précise Hartpunkt, 70,3 milliards d’euros seront fléchés vers l’achat de munitions. Viennent ensuite les blindés [52,5 milliards], les navires et autres systèmes navals [36,6 milliards], les avions et les missiles [34,2 milliards], les véhicules et divers équipements « de campagne » [20,9 milliards], les transmissions [15,9 milliards], et l’espace [13,3 milliards].

Reste à voir si la Bundeswehr saura trouver le personnel nécessaire pour faire fonctionner tous les équipements dont elle a l’intention de se doter. Sur ce point, les signaux sont contradictoires.

Selon un sondage publié par le Redaktionsnetzwerk Deutschland au début de ce mois, 59 % des personnes interrogées ont dit ne pas être prêtes à défendre l’Allemagne par les armes [72 % chez les femmes], tandis que 27 % pensent que leur pays pourrait effectivement être attaqué dans les cinq prochaines années.

Cependant, selon les derniers chiffres du ministère allemand de la Défense, le recrutement de la Bundeswehr a significativement augmenté entre le 1er janvier et le 21 juillet, avec 28 % d’engagements en plus par rapport à la même période de l’année précédente. Au total, l’Allemagne compte désormais 183 100 soldats, soit 2 000 de plus en tenant compte des départs [fin de contrat].
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August 23, 5:12 PM
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L'indisponibilité de la centrifugeuse humaine de l'IRBA complique la formation des pilotes aux manœuvres anti-G

Pour l’instruction aéromédicale [IAM], c’est-à-dire la formation théorique et pratique des pilotes de l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE], de la Marine nationale et de la Direction générale de l’armement [DGA] sur les effets physiologiques des accélérations auxquelles ils sont soumis ainsi que sur les manœuvres « anti-G » [MAG] visant à leur éviter de subir des troubles visuels [voiles gris et noir], voire une perte de conscience [G-LOC pour G Loss Of Consciousness], l’Institut de recherche biomédicale des armées [IRBA] dispose d’une centrifugeuse « humaine » installée à Brétigny-sur-Orge.

Livré par Latécoère à la fin des années 1990, cet équipement unique en France est indisponible depuis environ un an. Ce qui a incité le député [RN] Frank Giletti, rapporteur du programme 178 « Préparation et emploi des forces – Air », à demander, par écrit, au ministère des Armées les mesures qu’il comptait prendre pour remettre cette centrifugeuse en fonctionnement.

« Cet équipement de pointe […] constitue un outil essentiel de formation à la sécurité aérienne humaine » en permettant « aux futurs pilotes de chasse, à des pilotes expérimentés […] ou encore aux ingénieurs de bord, d’acquérir et de maintenir leurs compétences aéromédicales », a d’abord rappelé le député, en notant que cette centrifugeuse de l’IRBA sert également aux médecins militaires spécialistes en aéronautique ainsi qu’à l’expertise technique des matériels embarqués ».

« À l’heure où les tensions internationales exigent des armées un haut niveau d’indépendance et de réactivité, il est particulièrement préoccupant que cet équipement soit hors service depuis plus d’un an », a continué M. Giletti. D’autant plus que cette situation « met en péril non seulement la continuité de l’instruction des aviateurs, mais aussi la montée en compétence des personnels médicaux spécialisés et la conduite des expertises techniques essentielles à la sécurité aérienne ».

Dans sa réponse, publiée le 5 août, se disant pleinement conscient des enjeux de souveraineté liés à cet équipement de l’IRBA, le ministère des Armées a expliqué que les premiers dysfonctionnements étaient apparus à la fin de l’année 2023… Et que les mesures « correctives » alors adoptées n’avaient « pas permis de résoudre toutes les pannes, celles-ci s’expliquant par l’obsolescence des composants et des cartes électroniques ».

Il a alors été fait appel à Latécoère, qui a élaboré un plan de douze semaines pour remettre en état la centrifugeuse de l’IRBA, ce qui devrait être fait « au second semestre 2025 ». Cependant, a admis le ministère, ces réparations ne constituent pas une « solution pérenne pour un équipement ancien nécessitant une rénovation lourde afin de maintenir sa capacité à s’adapter aux nouveaux enjeux technologiques du combat aérien ». D’où la nécessité d’une « rénovation lourde », qui fait l’objet d’un marché de 18 millions d’euros.

« Cette rénovation permettra de garantir la pérennité et l’adaptation technologique de cette capacité au profit de l’armée de l’Air et de l’Espace, de la Direction générale de l’armement et du Service de santé des armées pour les quinze prochaines années », a assuré le ministère des Armées. Le problème est que cette opération immobilisera la centrifugeuse pendant vingt-quatre mois.

En attendant, la formation des pilotes aux manœuvres anti-G reposera sur le siège « MAG Static Trainer » qui, mis au point par l’IRBA et doté de capteurs musculaires ainsi que d’un casque, permet aux pilotes de s’exercer « en s’appuyant sur quatre scenarii d’exercices ».

« Notre système évalue automatiquement les courbes des manœuvres, afin que le pilote identifie les points à optimiser comme l’anticipation, la synchronisation des blocages respiratoires et des contractions musculaires », explique l’IRBA. Et d’ajouter : « À la fin du test, les pilotes et navigateurs bénéficient d’un retour d’expérience détaillé pour faciliter leurs auto-évaluations. Un écran affiche leurs bilans de la manœuvre exécutée qui est évaluée en pastille de couleurs [vert, orange ou rouge] et en pourcentage. Plus le chiffre est élevé, plus l’exercice est réussi ».

Cependant, le MAG Static Trainer n’est pas suffisant puisqu’il ne permet pas à un pilote de ressentir la sensation d’écrasement sous un facteur de charge élevé. D’ailleurs, s’il l’était, le ministère des Armées n’investirait pas 18 millions d’euros pour remettre la centrifugeuse de l’IRBA en état de marche. D’où le recours aux moyens de pays alliés.

« Dans les cas où un module d’instruction dynamique est indispensable à la sécurité d’un pilote, il est possible de recourir aux équipements de pays alliés, comme cela a déjà été effectué en 2024 pour huit pilotes », a conclu le ministère des Armées.
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August 23, 5:08 PM
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Une compagnie de légionnaires a été intégrée au 6e régiment de Marines pour un exercice aux États-Unis

Le 14 août, via les réseaux sociaux, le 2e Régiment Étranger d’Infanterie [REI] a indiqué que sa quatrième compagnie venait d’être intégrée au 6th Marines pour participer à un exercice d’une durée de deux mois au Marine Corps Air Ground Combat Center [MCAGCC, encore appelé 29 Palms], situé dans le désert de Mojave, en Californie.

« Partenaire des US Marines, la 4ème compagnie est intégrée au 6th Marines depuis le 2 août 2025. […] Pendant deux mois, les unités enchaînent entraînements en zone urbaine, terrains semi-désertiques, montagne et tirs, dans un environnement aussi réaliste qu’exigeant », a expliqué le 2 REI.

Avant d’entrer dans le vif du sujet, les légionnaires ont effectué trois exercices préparatoires en vue de participer « à la synthèse de type CENTAC dans le cadre de l’exercice Service Level Training Exercise [SLTE] 4-25 », lequel prévoit « six jours de combat force contre force, avec près de 5 000 militaires engagés ».

Cette mise en condition a commencé avec l’exercice « Rattlesnake », c’est-à-dire un « entraînement intensif au combat urbain au niveau groupe ». Il a aussi visé à intégrer des observateurs d’artillerie de la 2e compagnie d’appui feu aérien [ANGLICO] du Corps des Marines [USMC].

Puis elle s’est poursuivie avec l’exercice Coyote, celui-ci s’étant concentré sur la saisie d’un « objectif stratégique » au niveau section, à l’issue d’une infiltration nocturne.

Enfin, la dernière , appelée Black Widow, a consisté à valider les acquis des deux précédentes, avec une infiltration de nuit en terrain montagneux et une reconnaissance offensive au niveau compagnie, grâce aux appuis fournis par les ANGLICO.

« S’entraîner ensemble dans des environnements austères nous permet d’améliorer notre interopérabilité, renforcée par notre vision commune de la guerre de manœuvre », a souligné la 2e division de l’USMC, qui a scellé un partenariat avec la 6e Brigade légère blindée [BLB], dont relève le 2e REI, en 2014. « Grâce à un entraînement conjoint dur et réaliste, nous serons prêts à relever tous les défis qui nous attendent à l’avenir », a-t-elle conclu.
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August 23, 5:05 PM
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La Corée du Sud pourrait tourner le dos à Airbus et commander des avions ravitailleurs KC-46 à Boeing

La Corée du Sud pourrait tourner le dos à Airbus et commander des avions ravitailleurs KC-46 à Boeing | DEFENSE NEWS | Scoop.it
En 2015, la Corée du Sud commanda quatre avions ravitailleurs A330 MRTT [Muti-Role Tanker Transport] auprès d’Airbus pour 1,19 milliard d’euros. Et cela à l’issue d’un appel d’offres pour lequel Boeing avait soumis la candidature de son KC-46A Pegasus, alors en cours de développement.

Une telle capacité faisait alors défaut à la force aérienne sud-coréenne [RoKAF], ce qui limitait le rayon d’action de ses avions de combat, ces derniers ne pouvant voler qu’à peine cinq minutes au-dessus de l’île de Ieodo [ou rocher de Socotra], située au nord de la mer de Chine méridionale et revendiqué par Pékin. Grâce aux A330 MRTT, livrés à partir de 2019, la durée des missions est passée à plus d’une heure.

En outre, l’achat d’avions ravitailleurs était indispensable pour la RoKAF au regard de son contrat opérationnel, lequel s’inscrit dans une stratégie visant à contrer une éventuelle attaque de la Corée du Nord. Celle-ci repose sur trois piliers : une « kill chain » pour cibler préventivement les sites de lancement de missiles nord-coréens, un bouclier antimissile [KAMD pour Korea Air and Missile Defense System] et une capacité pour mener, le cas échéant, des raids massifs de représailles [KMPR, pour Korea Massive Punishment end Retaliation].

Seulement, en 2022, il est apparu que les quatre A330 MRTT étaient insuffisants pour soutenir l’aviation de combat de la RoKAF, forte de plus de 400 appareils [F-16, F-15K, F-35A, T-50 Golden Eagle et, bientôt, KF-21 « Boramae »]. D’où la décision du ministère sud-coréen d’en commander davantage.

Logiquement, Séoul devrait à nouveau se tourner vers Airbus pour compléter la commande passée il y a dix ans… Mais une autre option est évoquée par la presse sud-coréenne.

En effet, selon le quotidien Chosun Ilbo, le choix du KC-46A « Pegasus » tiendrait la corde, alors que cet appareil, bien qu’en service au sein de l’US Air Force, connaît régulièrement des problèmes techniques et que son système de caméras censé permettre le contrôle des opérations de ravitaillement en vol [RVS – Remote Vision System], n’est pas encore au point.

« Compte tenu de l’ampleur et de la nécessité du projet, les intérêts de nos forces armées et du gouvernement américain concordent. Étant donné que la RoKAF a besoin de ce type d’avion, notre pays pourrait également demander à en acheter », a confié un « responsable de l’industrie » de défense à Chosun Ilbo.

Un tel achat entrerait dans le cadre de l’accord commercial que Washington a conclu avec Séoul, le 31 juillet. Ce dernier prévoit que les exportations sud-coréennes vers les États-Unis soient soumises à des droits de douane en hausse de 15 % et que la Corée du Sud investisse 350 milliards de dollars dans l’économie américaine.

Les achats d’équipements militaires américains pourraient permettre à Séoul de tenir cet engagement. Reste à savoir lesquels, le ministère sud-coréen de la Défense ayant renoncé à acquérir des hélicoptères d’attaque AH-64E Apache/Guardian supplémentaires et annulé son projet de porte-avions, et, partant, la commande éventuelle de chasseurs-bombardiers F-35B.

Sans doute que ce sujet sera abordé lors du sommet que tiendront la Corée du Sud et les États-Unis le 25 août prochain. « Certains craignent que le président Trump ne demande à la Corée du Sud d’augmenter ses dépenses militaires et d’acheter des armes américaines. Le gouvernement sud-coréen étudie différents scénarios, anticipant que la coopération en matière de défense sera probablement un sujet clé du sommet », souligne par ailleurs la presse sud-coréenne.

Qui plus est, en juillet, M. Trump a de nouveau estimé que la Corée du Sud payait « très peu » pour le soutien militaire américain [avec 28 500 soldats déployés dans le pays, ndlr].
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August 23, 5:01 PM
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Le Mirage 2000D RMV sera doté de la nouvelle nacelle optronique TALIOS d'ici à la fin de l'année

Le Mirage 2000D RMV sera doté de la nouvelle nacelle optronique TALIOS d'ici à la fin de l'année | DEFENSE NEWS | Scoop.it
Plusieurs fois décalée en raison des contraintes budgétaires, la rénovation à mi-vie [RMV] du Mirage 2000D a visé à intégrer à ce chasseur-bombardier de nouvelles fonctionnalités ainsi que des capacités qui lui ont longtemps fait défaut.

Ainsi, les cinquante appareils qui ont été modernisés [sur les 55 envisagés au départ] ont désormais la possibilité d’emporter une nacelle canon CC422 de 30 mm ainsi que des missiles air-air MICA IR, en remplacement des Magic II qui leur permettaient jusqu’alors d’assurer leur autodéfense à courte distance. En outre, ils peuvent être armés de bombes guidées laser GBU-48 et GBU-50.

Ayant déjà la capacité de mettre en œuvre le système de guerre électronique ASTAC, l’interface « homme-machine » de ces Mirage 2000D RMV a été revue, avec une avionique repensée et l’intégration des nouveaux logiciels de missions LION, LIANE, PANDA et SINGE.

« Cette modernisation des systèmes de navigation et d’attaque permet aux équipages d’avoir, au sol puis en vol, une vision détaillée de la situation grâce aux mises à jour et partages continus des données tactiques. Les logiciels implantés dans le tableau de bord connecté sont ainsi ajustés en boucle courte, au sein d’un cockpit de nouvelle génération doté d’écrans numérisés », avait précisé l’armée de l’Air et de l’Espace [AAE], au moment de prononcer la mise en service de ce nouveau standard du Mirage 2000D, en avril dernier.

Cela étant, celle-ci n’avait rien dit au sujet des nacelles de désignation laser ATLIS [Automatic Tracking and Laser Integration System] et PDLCT [pour Pod de désignation laser caméra thermique] qui équipaient, jusqu’ici, le Mirage 2000D.

Et cela alors que, un an plus tôt, la Direction générale de l’armement [DGA] avait indiqué qu’elle était en train d’effectuer des essais en vue d’intégrer la nouvelle nacelle optronique TALIOS au Mirage 2000D RMV.

La DGA « a assuré un vol de mesures de chocs et de vibrations subis par une maquette instrumentée du POD de désignation TALIOS lors d’une campagne de tirs canon sur Mirage 2000D au standard RMV. Les essais ont été menés par le centre d’expertise et d’essais DGA Essais en vol depuis le site de Cazaux, en zone mer, avec des passes représentatives de passes opérationnelles », avait-elle en effet expliqué, en janvier 2024.

Finalement, le Mirage 2000D RMV pourra utiliser la nacelle TALIOS très bientôt.

« Dès la fin 2025, le Mirage 2000D RMV sera équipé du pod de ciblage TALIOS, en complément du Damoclès. Le PDLCT et l’ATLIS ne bénéficient plus d’aucun contrat d’entretien. Quelques-uns d’entre eux sont encore opérationnels, grâce à la cannibalisation, mais ils devraient être réformés d’ici la fin de l’année », a indiqué le magazine spécialisé Air Fan, dont le dernier numéro contient un reportage sur la 3e Escadre de chasse.

Pour rappel, conçue par Thales, la nacelle TALIOS [Targeting Long-range Identification Optronic System – système optronique d’identification et de ciblage à longue distance] permet d’identifier et de suivre des cibles mobiles de jour comme de nuit et d’effectuer ainsi des frappes de plus longue portée, grâce à des capteurs électro-optiques et infrarouges de haute résolution la rendant encore plus précise que le pod Damoclès.

En outre, elle est dotée de « capacités non traditionnelles NTISR » [Non-Traditional Information, Surveillance and Reconnaissance], lesquelles lui permettent de mener à la fois des missions de frappes et de reconnaissance, les données collectées étant transmises en temps réel. Disposant d’une capacité « Rover » intégrée pour échanger des images avec les troupes au sol, son maintien en condition opérationnelle [MCO] est facilité par l’outil de maintenance prédictive SmartFleet.

Au total, 82 nacelles TALIOS ont été commandées par le ministère des Armées pour les besoins de l’armée de l’Air & de l’Espace et de la Marine nationale. Les performances des derniers modèles livrés ont été accrues, grâce à l’ajout d’un capteur « grand champ visible couleur qui permettra de coloriser les vidéos haute définition à partir du standard F4.2 du Rafale », selon la DGA.

Par ailleurs, Air Fan souligne un point important au sujet du pod canon CC422.

« Contrairement à ce que l’on pourrait croire, le CC422 et son pylône n’engendrent pas de vibrations qui pourraient occasionner une dispersion des obus et la conduite de tir se révèle très précise : ça tire exactement là où on vise et le couple Mirage 2000D RMV et le CC422 sera redoutable en mission d’appui feu en environnement permissif ou semi-permissif. Il nous confère une capacité de tir direct sans risque de dommages collatéraux », s’est félicité le commandant en second de l’escadron de chasse 3/3 Ardennes.

Le problème est que cette capacité de tir air-sol ne pourra pas être mise en œuvre lors d’un engagement dit de haute intensité. Sauf à prendre le risque de défier les systèmes antiaériens adverses. Or, ce pod canon ne sert qu’à faire de l’appui-feu… Étant donné que, par manque de budget, aucune symbologie pour le tir canon air-air n’a en effet été intégrée sur le Mirage 2000D RMV.

« Le CC422 ne servira donc à rien en combat aérien, même pour détruire un simple drone ou un hélicoptère », déplore Air Fan. Au regard des retours d’expérience de la guerre en Ukraine, c’est sûrement un défaut qu’il faudra corriger…
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August 23, 4:56 PM
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L'Otan reconsidère son projet d'acquérir des avions d'alerte avancée E-7A Wedgetail à Boeing

L'Otan reconsidère son projet d'acquérir des avions d'alerte avancée E-7A Wedgetail à Boeing | DEFENSE NEWS | Scoop.it
En novembre 2023, sans grande surprise, l’Otan fit savoir qu’elle commanderait six avions de détection et de commandement aéroportés E-7A Wedgetail auprès du constructeur américain Boeing afin de remplacer les quatorze E-3A Sentry exploités par sa Force aéroportée de détection lointaine et de contrôle [NAEW&C] depuis la base aérienne de Geilenkirchen [Allemagne]. Et cela aux dépens du système GlobalEye qui, associé à l’avion d’affaires Bombardier Global 6000, avait été proposé par le suédois Saab.

L’achat des nouveaux avions doit se faire dans le cadre de la future capacité initiale de surveillance et de contrôle de l’Alliance [iAFSC], à laquelle contribuent financièrement huit États membres, à savoir les États-Unis, l’Allemagne, le Danemark, la Belgique, le Luxembourg, les Pays-Bas, la Norvège et la Roumanie.

À l’époque, l’E-7A Wedgetail avait déjà été choisi par la Corée du Sud et l’Australie ainsi que par trois membres de l’Otan, à savoir la Turquie, le Royaume-Uni et les États-Unis, l’US Air Force ayant annoncé son intention d’en acquérir vingt-six exemplaires pour remplacer, elle aussi, ses E-3A Sentry.

Pour rappel, l’E-7A Wedgetail est équipé d’un radar à antenne active multirôle [MESA Multi-role Electronically Scanned Array] d’une portée supérieure à 400 km, de contre-mesures électroniques et de différents systèmes de communication [UHF, HF, VHF, Liaison 11, Liaison 16, ICS, SATCOM, etc.].

Probablement que la décision de l’US Air Force eut une influence sur le choix de l’Otan en faveur du Wedgetail au regard de la contribution des États-Unis à l’iAFSC.

Sauf que, en juin, le chef du Pentagone, Pete Hegseth, a remis en cause l’achat de vingt-six E-7A Wedgetail, en soulignant la vulnérabilité et le coût trop élevé d’un tel appareil.

« Si nos systèmes et plateformes ne sont pas viables sur le champ de bataille moderne ou s’ils ne nous confèrent aucun avantage lors d’un combat futur, alors nous devons prendre des décisions difficiles dès maintenant », avait expliqué M. Hegseth, lors d’une audition parlementaire.

Aussi, pour renouveler ses capacités en matière d’alerte avancée, l’US Air Force mise sur des capteurs spatiaux, comme ceux du système ATMI [Air Moving Target Indicator], ainsi que sur des avions de guet aérien E-2D Advanced Hawkeye.

L’intention de M. Hegseth d’annuler l’achat de Wedgetail a engendré des débats outre-Atlantique, quelques anciens officiers de l’US Air Force ayant pris la plume pour dire tout le mal qu’ils en pensaient. Mais le dernier mot reviendra au Congrès. Ira-t-il dans le sens du Pentagone ?

En attendant, l’Otan s’interroge [aussi] sur son projet d’acquérir six E-7A Wedgetail. « Le plan est, dans son ensemble, en cours d’évaluation », a en effet récemment confié un porte-parole de l’Agence Otan de soutien et d’acquisition [NSPA] à Euractiv.

Au moins deux questions sont en suspens : les États-Unis accepteront-ils de financer l’achat d’E-7A Wedgetail au travers de l’iAFSC ? Le prix unitaire de ces avions augmentera-t-il si l’US Air Force renonce à s’en doter ?

Selon le porte-parole, la NSPA fera le point « vers la fin septembre ». En outre, l’Otan et les pays participants évalueront les « options disponibles ». Ce qui pourrait faire le jeu de Saab, avec son système GlobalEye, qui a déjà été retenu par la force aérienne suédoise ainsi que par l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE].
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August 23, 4:43 PM
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Comme l'ALAT, la British Army veut associer ses hélicoptères d'attaque à des drones tactiques

Pour l’US Army, l’avenir n’appartient plus aux hélicoptères de reconnaissance et d’attaque mais aux drones. Ainsi, en février 2024, en s’appuyant sur les retours d’expérience [RETEX] de la guerre en Ukraine, elle a annulé le programme FARA [Future Attack Reconnaissance Aircraft] qui, lancé six ans plus tôt, était censé lui permettre de remplacer ses OH-58D Kiowa ainsi que AH-64D Apache.

Plus récemment, à la faveur de l’Army Transformation Initiative [ATI], dont le détail a été rendu public le 1er mai dernier, l’armée américain a fait savoir qu’elle avait l’intention de dissoudre les onze escadrons répartis entre le 6th Cavalry Regiment et le 17th Cavalry Regiment après le retrait de leurs AH-64D « Apache », mis en service en 1997. L’idée est de remplacer ces appareils par des drones aériens « abordables » et « capables de submerger l’ennemi ».

« L’AH-64D n’est pas une capacité avec laquelle nous pouvons combattre et gagner aujourd’hui. […] Ce modèle est également devenu excessivement coûteux à exploiter », a ensuite justifié le général Joseph Ryan, le chef d’état-major adjoint de l’US Army pour les opérations, les plans et la formation, lors d’une conférence du Center for a New American Security [CNAS], en juin.

Mais il était allé encore plus loin en exprimant ses doutes sur l’AH-64E Guardian, c’est-à-dire la dernière version de l’Apache qui, par ailleurs, dispose d’une capacité dite MUM-T [Manned-unmanned teaming] lui permettant de contrôler des drones. Aujourd’hui, l’efficacité des hélicoptères d’attaque « sur le champ de bataille est extrêmement limitée », a estimé le général Ryan.

Cependant, cet avis n’est pas partagé par l’Aviation légère de l’armée de Terre [ALAT], qui défend le concept de « dronisation de l’aérocombat ».

À cette fin, elle développe la notion d’Engins Lancés par Aéronefs [ELA], au travers d’expérimentations menées au sein du 3e Régiment d’Hélicoptères de Combat [RHC] et entend se doter d’un « drone tactique d’aérocombat » [DTA] susceptible d’accompagner ses hélicoptères d’attaque Tigre [ou H160M Guépard]. Il permettrait de « préserver l’effet de masse et d’augmenter la liberté d’action du chef en fonction du niveau de risque ou de complexité de l’enjeu opérationnel », a-t-elle récemment fait valoir.

L’armée de Terre n’est pas la seule à vouloir associer des hélicoptères à des drones.

Ainsi, au Royaume-Uni, la Royal Air Force a évalué la possibilité de mettre en œuvre des drones dits FPV [First Person View, pilotage immersif] depuis des hélicoptères de transport lourd CH-47D Chinook.

« La défense britannique adopte les drones FPV en raison de leur efficacité prouvée lors des conflits récents, des avantages tactiques qu’ils offrent sur le champ de bataille, de leur adéquation aux stratégies militaires futures et de la possibilité de former rapidement le personnel à leur utilisation », a-t-elle expliqué, en mai.

Mais la British Army n’est pas en reste. Et, à l’instar de l’ALAT, elle envisage de se doter d’un drone de type « ailier fidèle » pour accompagner ses hélicoptères AH-64E Apache/Guardian. Pour cela, elle organisera des « ateliers » avec les industriels susceptibles d’être intéressés par ce projet le 21 août prochain. L’objectif est qu’elle puisse se faire une idée précise des solutions disponibles.

Appelé ACP [Autonomous Collaborative Platform], ce projet vise à développer un drone aérien devant fonctionner de manière « hautement autonome » afin de faire en sorte qu’il soit « commandé » depuis un AH-64E et non « contrôlé ». Cet appareil devra être capable de mener des vols de reconnaissance, de repérer des cibles, d’effectuer des frappes et de leurrer les défenses adverses. En clair, explique la British Army, il sera censé améliorer « la létalité et la capacité de survie de la plateforme habitée ».

Parmi les pistes potentielles, un drone de type VTOL [à décollage et à atterrissage verticaux] pouvant emporter une charge utile de 200 kg semble être privilégié par la British Army.
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August 23, 4:40 PM
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Les Forces armées en Guyane ont enfin reçu leurs deux premiers hélicoptères H225M Caracal

En janvier, l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE] a reçu les deux premiers hélicoptères de manœuvre H225M Caracal sur les huit commandés par la Direction générale de l’armement [DGA] à Airbus Helicopters, grâce au plan gouvernemental de soutien à la filière aéronautique dévoilé en juin 2020, au plus fort de la crise liée à la pandémie de covid-19.

Étant donné que ces deux appareils ont été livrés dans un nouveau standard, appelé « AP OLA », ils ont d’abord été transférés au Centre d’expertise aérienne militaire [CEAM] de Mont-de-Marsan, alors chargé de mener les expérimentations nécessaires en vue de leur mise en service opérationnelle et former leurs futurs équipages.

Le standard « AP OLA » du Caracal repose sur une avionique modernisée ainsi que sur l’intégration d’un boule optronique Euroflir 410, d’une liaison satellite [SATCOM], de deux phares orientables et d’un double treuil électrique, lequel « augmente » les capacités d’intervention en « situation d’urgence », selon les explications de l’AAE.

Le CEAM n’aura pas perdu de temps puisque, en juin dernier, un premier H225M Caracal « AP OLA » a été affecté à l’Escadron de transport d’outre-Mer [ETOM] 88 « Larzac », implanté sur la base aérienne 188 « Colonel Massart », à Djibouti. Ce 13 août, l’État-major des armées [EMA] a annoncé qu’il venait d’être rejoint par un second appareil. Cet hélicoptère « est venu remplacer un SA330 Puma, dans le cadre d’un programme de renouvellement de la flotte aérienne visant à garantir une plus grande efficacité opérationnelle », a-t-il souligné.

Dans le même temps, deux autres H225M Caracal « AP OLA » ont été envoyés en Guyane, afin de remplacer, là aussi, les Puma mis en œuvre par l’Escadron de transport 68 depuis Cayenne.

« Hier [11 août], la base aérienne 367 ‘Capitaine François Massé’ a reçu ses deux premiers hélicoptères Caracal. Ils seront rejoints par deux autres appareils début 2026. Quatre H225M viendront ainsi remplacer les cinq Puma [*] de l’escadron de transport 68, avec une disponibilité technique attendue bien supérieure », a fait savoir l’AAE, via les réseaux sociaux.

Et d’ajouter : « Le H225M offre une plus grande capacité d’emport, plus de puissance, plus de rapidité et plus d’autonomie » avec « un rayon d’action élargi ».

« Adapté aux environnements les plus exigeants, le Caracal prendra progressivement le relais du Puma dans l’accomplissement des différentes missions : protection de l’espace aérien, assistance aux populations ou encore appui aux forces armées dans la lutte contre l’orpaillage illégal », a conclu l’AAE.

Le remplacement des hélicoptères Puma est attendu depuis [trop ?] longtemps par les Forces armées en Guyane [FAG].

En janvier 2021, lors de l’examen d’un rapport d’information sur les FAG, le sénateur Cédric Perrin avait souligné que l’un des principaux « points noirs » était la « disponibilité des hélicoptères ».

« L’âge moyen de la flotte est de 44 ans. Pour les Puma, il faut 18 heures de maintenance pour une heure de vol, et la disponibilité était de 38 % en 2018, 46 % en 2019, 47 % en 2020. […] On retrouve toujours les mêmes causes : disponibilité des pièces de rechange, vétusté des matériels. On ne peut pas faire de miracles avec des appareils de 44 ans d’âge ! », avait expliqué le parlementaire.

« Le ravitaillement des soldats en forêt en souffre également. Nous avons rencontré des militaires du 3e Régiment Étranger d’Infanterie [REI] qui sont restés en forêt pendant 72 jours, en autonomie totale, parce qu’ils n’avaient pas pu être évacués par manque de disponibilité des hélicoptères », avait-il ajouté.

[*] L’un de ces cinq Puma a été sérieusement endommagé lors d’une opération contre l’orpaillage illégal, en décembre 2024.
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August 23, 4:38 PM
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Le passager d'un F-15D américain a été victime d'une éjection impromptue lors d'un vol de "motivation"

Le passager d'un F-15D américain a été victime d'une éjection impromptue lors d'un vol de "motivation" | DEFENSE NEWS | Scoop.it
En 2019, le siège éjectable d’un civil ayant pris place à bord d’un Rafale B pour un vol de courtoisie s’était déclenché peu après avoir décollé de la base aérienne de Saint-Dizier. Bien que blessé par les bris de verre de la verrière, le pilote avait pu atterrir sans problème. Un an plus tard, le Bureau enquêtes accidents pour la sécurité de l’aéronautique d’État [BEA–É] remit un rapport sur les causes de cet incident.

Ainsi, il s’était avéré que le passager en question – un cadre d’une entreprise de l’armement – n’avait pas pu se préparer pour effectuer un tel vol – des collègues de travail avaient voulu lui faire une surprise – et qu’il n’avait jamais manifesté le désir de monter à bord d’un avion de combat.

Selon le BEA-É, le pilote entama le vol par une « assiette en montée de 47°, générant un facteur de charge avoisinant +4 G » puis par une mise en palier occasionnant un facteur de charge négatif de – 0,6 G ».

Ainsi, « découvrant la sensation du facteur de charge négatif, le passager insuffisamment sanglé et totalement surpris s’accroche à la poignée d’éjection et l’actionne involontairement. Au cours de l’éjection, le passager perd son casque et son canot ne se gonfle pas », avait-il expliqué.

Fort heureusement, ce civil en fut quitte pour une belle frayeur. Comme, a priori, le passager d’un F-15D de la 104e Escadre de chasse de la Garde nationale du Massachusetts [États-Unis], basée à Westfield-Barnes. Selon une vidéo diffusée le 13 août, son siège éjectable s’est déclenché alors que l’avion était au sol. Et cela alors qu’il venait d’effectuer un « vol de motivation », comme il arrive à l’US Air Force d’en organiser quand elle veut reconnaître les mérites de militaires ou de civils.

Le siège éjectable du F-15D, de type ACES et fourni par Collins Aerospace, est dit « zero-zero », c’est-à-dire qu’il permet une éjection même quand un avion est au sol. Dans ce cas, il atteint une altitude de plusieurs dizaines de mètres avant l’ouverture du parachute principal et la séparation siège/pilote.

Sur les images diffusées sur les réseaux sociaux, on voit ce passager ramper près de la piste, tandis que le pilote du F-15 [indicatif Rambo 01] signale son éjection au contrôle aérien de la base avant de déclarer une « urgence au sol ».

Selon un communiqué de la 104e escadre de chasse publié par le site spécialisé The War Zone, l’un des « militaires a été transporté vers un hôpital local pour des examens et un plan de sécurité a été mis en place pour toutes les opérations aériennes”. Et d’assurer qu’ « aucun des deux militaires n’a été blessé ».

Ce type d’incident est rare. Toutefois, en mai 2024, un pilote instructeur de l’US Air Force a perdu la vie après le déclenchement intempestif de son siège éjectable alors que son avion – un T-6 Texan II – venait d’atterrir. L’enquête a déterminé qu’une sangle pectorale s’était désolidarisée de son harnais avant d’accrocher et d’actionner la poignée d’éjection.
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