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Today, 2:51 PM
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Le ministère des armées redoutait un risque de fuites d'informations vers les États-Unis. Mais la justice a de nouveau donné raison au général qui conseille Lockheed Martin en France.
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Today, 2:50 PM
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Alors que doit se tenir ce vendredi à Toulon un Conseil des ministres franco-allemand, l'avenir de ce programme est dans tous les esprits. Aucune décision ne sera prise avant la fin de l'année, a toutefois prévenu le chancelier Friedrich Merz.
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Today, 2:49 PM
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Depuis quelques jours, trois pays de l'OTAN ont lancé une vague de missions aériennes à la recherche d'un sous-marin russe soupçonné de menacer le porte-avions
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Today, 2:48 PM
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L'essor des commandes de pièces pour les avions et l'armement relance le groupe métallurgique français qui a failli sombrer à la suite du Covid. Il modernise ses usines en Ariège et dans le Puy-de-Dôme avec le soutien de ses actionnaires Airbus, Safran et Tikehau Capital.
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Today, 2:46 PM
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Le 28 janvier dernier, les images du crash de l’avion de chasse F-35 de l’US Air Force avaient été partagées en grand nombre sur les réseaux sociaux. Les conclusions de l’enquête de l’armée de l’air ont été publiées cette semaine.
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August 23, 5:38 PM
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Un haut cadre de la DGSE a été nommé ambassadeur de France en Géorgie. Dans un pays où les tensions politiques persistent, il succède à une diplomate en poste à Tbilissi depuis fin 2022.
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August 23, 5:26 PM
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Début août, le quotidien El Pais a révélé que Madrid venait de « suspendre indéfiniment » des discussions avec Washington au sujet d’une éventuelle commande de chasseurs bombardiers F-35A/B pour remplacer une partie des F/A-18 Hornet [ou C.15M] de l’Ejército del Aire y Espacio et, surtout, les EAV-8B Harrier II [ou Matador] de l’aéronavale espagnole [Flotilla de Aeronaves – FLOAN]. « Bien que le gouvernement ait approuvé en avril dernier un plan de 10,471 milliards et se soit engagé à dépenser 2 % de son PIB pour la sécurité et la défense, la décision d’investir 85 % de ces fonds en Europe est considérée comme incompatible avec l’acquisition d’un modèle [d’avion] américain », a expliqué le quotidien espagnol, après avoir rappelé qu’une « première allocation » de 6,25 milliards d’euros avait été réservée dans le budget 2023 pour justement remplacer les EAV-8B Harrier II et les F-18 Hornet. Cette information a ensuite été confirmée par un porte-parole du ministère espagnol de la Défense auprès de Politico, du site spécialisé américain Breaking Defense et de l’agence de presse [privée] Europa Press. Et ce dernier d’expliquer que la priorité de Madrid allait aux coopérations européennes, c’est-à-dire à l’Eurofighter et au Système de combat aérien du futur [SCAF], projet mené par la France, l’Allemagne et l’Espagne. Dans la foulée, l’opposition, incarnée notamment par le Parti Populaire Espagnol [PPE] a demandé à la ministre de la Défense, Margarita Robles, de venir devant la commission de la défense du Congrès des députés pour exposer les raisons ayant conduit à renoncer à acquérir des F-35, décrire les conséquences qu’une telle décision allait avoir sur les capacités de la FLOAN et évoquer les alternatives possibles pour éviter une rupture capacitaire. Or, il n’existe actuellement pas d’alternative au F-35B [version à décollage court et à atterrissage vertical] pour remplacer les EAV-8B Harrier II, mis en œuvre depuis le navire d’assaut amphibie Juan Carlos I. Deux semaines après, les révélations d’El Pais, confirmées de manière officielle auprès d’autres médias, ont été… démenties par Mme Robles, à l’occasion d’un entretien diffusé par l’agence de presse publique EFE, le 20 août. « Il n’y a eu aucune communication de la part du gouvernement concernant l’abandon d’un quelconque programme », a-t-elle dit au sujet du F-35. « Ni le ministère de la Défense en particulier ni le gouvernement en général ne sont en désaccord avec aucun pays. Tous les pays membres de l’Alliance atlantique sont des partenaires, nous sommes des alliés, nous travaillons ensemble, et c’est notre principale position à l’heure actuelle », a ajouté Mme Robles. S’agissant du F-35, la ministre espagnole a insisté sur le fait que son acquisition n’était « pas une priorité pour la marine à l’heure actuelle » étant donné qu’elle se concentrer « sur les sous-marins S80, les frégates F-110 et le navire de ravitaillement de combat [Buque de aprovisionamiento al combate – BAC]. « Nous travaillons sur ces programmes, et le moment venu, nous verrons », a-t-elle souligné. En clair, l’achat de F-35B n’est pas écarté… mais une décision sera prise ultérieurement. Cela étant, pour la FLOAN, le renouvellement des EAV-8 Harrier II est une priorité étant donné que ces avions arriveront au terme de leur vie opérationnelle en 2030 et que l’US Marine Corps et la Marina Militare, qui en possèdent également, ont entamé leur transition sur F35B. D’ailleurs, en novembre 2020, l’amiral Teodoro Esteban López Calderón, alors commandant de la marine espagnole avant de devenir chef d’état-major des armées, avait soutenu l’idée de lancer un programme « dans les cinq à six prochaines années » pour remplacer les « Matador » de la FLOAN afin d’éviter une rupture capacitaire. Quoi qu’il en soit, la ministre espagnole a aussi indiqué qu’elle rencontrerait son homologue allemand, Boris Pistorius, la semaine prochaine à Berlin afin de « promouvoir » le projet SCAF, dans lequel « l’Espagne est fermement impliquée ». A priori, le ministre français des Armées, Sébastien Lecornu, n’a pas été convié à cette rencontre.
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August 23, 5:23 PM
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Ce 20 août, au large de base navale américain « White Beach » d’Uruma [Okinawa, Japon], le navire d’assaut amphibie américain USS New Orleans a émis un appel de détresse aux environ de 17 heures [heure locale], après qu’un incendie s’est déclaré au niveau de sa proue. Des images diffusées par les médias locaux ont montré deux remorqueurs de la base navale de White Beach en train d’asperger d’eau la partie du navire en feu. Selon la télévision japonaise NHK, un patrouilleur et des navires des forces d’autodéfense nippones ont été envoyés sur place pour prêter assistance à l’USS New Orleans. Cependant, aucun d’ordre d’évacuation de l’équipage n’a été donné. Pour rappel, l’USS New Orleans est l’un des douze navires de type LPD [Landing Platform Dock] appartenant à la classe San Antonio. Affichant un déplacement de 23 100 tonnes, il est mis en œuvre par un équipage de 361 marins et peut transporter 700 à 800 soldats de l’US Marine Corps [USMC] et 14 véhicules. Il dispose de quatre hélicoptères et d’embarcations de débarquement, à savoir deux hydroglisseurs LCAC. Selon un responsable de l’USMC cité par Military Times, aucun Marine ne se trouvait à son bord quand l’incendie s’est déclaré. L’USS New Orleans a appareillé de Sasebo [préfecture de Nagasaki] le 14 août dernier et il est arrivé au large de White Beach trois jours plus tard. Quoi qu’il en soit, un responsable de l’US Navy a confié à USNI News que l’incendie avait fini par être « maîtrisé » mais qu’il n’était « pas encore éteint ». Pour le moment, aucun blessé n’a été signalé parmi l’équipage. « Nous fournirons plus de détails dès que possible », a seulement indiqué la marine américaine, via un communiqué. Reste que cet incendie porte un nouveau coup dur à la flotte des trente-deux navires d’assaut amphibie de la marine américaine. En décembre dernier, le Government Accountability Office [GAO, l’organisme de contrôle du Congrès] avait pointé la disponibilité insuffisante de ces bâtiments, 50 % d’entre eux étant dans un « état insatisfaisant » en mars 2024. En outre, un an plus tôt, il avait constaté des difficultés croissantes dans le maintien en condition opérationnelle [MCO] de ceux de la classe San Antonio.
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August 23, 5:18 PM
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Troisième unité de la classe Kirov [projet 1144], le croiseur à propulsion nucléaire « Amiral Nakhimov » [ex-Kalinine] n’a plus pris la mer depuis qu’il a été immobilisé au chantier naval n° 402 de la SevMach, situé à Severodvinsk [oblast d’Arkhangelsk] à la fin des années 1990. Affichant un déplacement de 28 000 tonnes à pleine charge pour une longueur de 250 mètres et une largeur de 28,5 mètres, ce navire a été admis au service actif au sein de la Flotte russe du Nord le 30 décembre 1988, après avoir été construit par le chantier naval de la Baltique de Leningrad [Saint-Pétersbourg aujourd’hui]. Mis en œuvre par 727 marins, ce croiseur est propulsé par deux réacteurs nucléaires développant une puissance de 104 400 kW [ou 140 000 ch]. Après l’implosion de l’Union soviétique et la fin de la Guerre froide, le croiseur « Amiral Nakhimov » ne fut que très peu déployé. Pour autant, si elle retira du service l’Amiral Ouchakov [ex-Kirov] et l’Amiral Lazarev [ex-Frounzé], la marine russe décida de le conserver, avec le « Pierre le Grand » [ex-Iouri Andropov] qui, de construction plus récente, est actuellement le seul navire de la classe Kirov à être encore opérationnel. En 2006, le ministère russe de la Défense fit connaître son intention de moderniser le croiseur « Amiral Nakhimov » en le dotant de nouvelles armes et d’équipements plus performants… Mais cette décision ne se concrétisa qu’en 2013, avec la notification d’un contrat d’une valeur de 50 milliards de roubles. L’objectif était de le remettre en service en 2018… Ce qui ne s’est pas produit, cette échéance ayant été depuis constamment repoussée. Encore récemment, le directeur général adjoint du conglomérat USC [United Shipbuilding Corporation] avait assuré auprès de l’agence TASS que le croiseur entamerait ses essais en mer en 2023. Ce qu’il vient de faire, mais avec deux ans de retard. En effet, après l’annonce du redémarrage de ses deux réacteurs nucléaires, en février dernier, le croiseur « Amiral Nakhimov » a appareillé de Severodvinsk pour effectuer une première phase d’essais en mer Blanche. Le 18 août, citant une source anonyme de l’industrie navale, l’agence TASS a indiqué que le directeur d’USC, Andreï Kostine, en avait informé le président russe, Vladimir Poutine. « Des tests supplémentaires seront ensuite effectués en mer de Barents pendant plusieurs mois », a-t-elle précisé. L’ampleur de cette modernisation du croiseur « Amiral Nakhimov » n’est pas connue. A priori, ce navire disposerait désormais de 174 systèmes de lancement vertical, ce qui en ferait l’un des plus puissants du monde [le croiseur américain de la classe Ticonderoga, en fin de carrière, en possède 122 tandis que le croiseur chinois de type 055 n’en dispose que de 112]. Armé de missiles de croisière Kalibr et de missiles antinavires P-800 Oniks, il aurait la capacité de lancer des missiles hypersoniques Zircon. Enfin, sa défense surface-air reposerait sur les systèmes S-400 et Pantsir-M.
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August 23, 5:15 PM
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En mai, le Conseil de l’Union européenne [UE] a validé le programme SAFE [Security for action for Europe], qui vise à mettre en place un mécanisme de prêts, à hauteur de 150 milliards d’euros, pour faciliter les achats d’équipements militaires par les États membres. Le Royaume-Uni, la Norvège et l’Ukraine peuvent y participer. Comme l’explique le site gouvernemental Vie Publique, les États membres « se sont ralliés à la recommandation de la Commission selon laquelle, pour bénéficier des fonds de l’UE, un minimum de 65 % de la valeur du système d’arme acquis doit être réalisé dans un État membre de l’UE, en Ukraine ou dans un pays de l’Espace économique européen ou de l’Association européenne de libre-échange ». Ce qui veut dire que le reste, donc 35 %, pourra provenir d’un pays non membre de ce programme, comme les États-Unis. Ce point est important car on assiste, notamment depuis 2022, à un rapprochement entre les industriels de l’armement allemands et américains. Ainsi, Rheinmetall a scellé des accords avec Lockheed Martin pour développer le lance-roquettes multiple GMARS, créer un centre d’excellence européen dédié aux missiles sol-sol et produire la partie centrale du fuselage du F-35 en Allemagne. En outre, le groupe de Düsseldorf a signé un accord avec Anduril autour du missile Barracuda et du drone de combat collaboratif [CCA] Fury. De son côté, la filiale allemande d’Airbus Defence & Space s’est alliée à l’américain Kratos pour proposer le CCA XQ-58 Valkyrie à la Bundeswehr. Auparavant, MBDA Deutschland s’était mis d’accord avec Raytheon [filiale de RTX] pour localiser à Schrobenhausen [Bavière] la production de missiles intercepteurs GEM-T [guidance enhanced missile] utilisés par le système de défense aérienne Patriot et destinés au marché européen. Et ce n’est pas fini. Ce 19 août, Raytheon et Diehl Defence ont fait savoir qu’ils venaient de signer un protocole d’accord pour coproduire des « éléments clés » du missile antiaérien Stinger, de type MANPADS [man-portable air-defense system] en Europe. « Cet accord pose les bases de l’extension de la production de missiles Stinger chez Diehl Defence dans le cadre de son plan de croissance », est-il expliqué dans le communiqué publié par les deux groupes. Pour Tom Laliberty, le responsable des systèmes de défense terrestre et aérienne chez Raytheon, le « Stinger est le missile de référence pour vingt-quatre pays, dont l’Allemagne et neuf autres membres de l’Otan ». Et d’ajouter : « Nous constatons une demande historiquement élevée pour le Stinger en raison de son efficacité inégalée face à diverses menaces à courte portée ». « La relance de la production des missiles Stinger s’appuie sur nos capacités et notre expertise éprouvées dans cette gamme de produits et s’inscrit parfaitement dans notre solide position sur le marché des systèmes de défense aérienne terrestres », a fait valoir Helmut Rauch, le PDG de Diehl Defence, le groupe allemand s’étant fait une réputation avec la production des missiles air-air et sol-air de la gamme IRIS-T. En outre, il produit déjà le missile air-air AIM-9X Sidewinder, grâce à une licence accordée par Raytheon. Pour rappel, le Stinger est de type « tire et oublie », c’est-à-dire qu’il se dirige seul vers sa cible grâce à son autodirecteur infrarouge passif. Il existe en plusieurs versions, comme celle dite POST [Passive Optical Seeker Technique], qui améliore les chances d’atteindre un aéronef volant à basse altitude malgré les leurres thermiques que ce dernier est susceptible de larguer ou encore comme celle appelée RMP qui, fonctionnant avec un microprocesseur reprogrammable, affiche de meilleures performances face aux contre-mesures. Cela étant, même si la production du Stinger a récemment été relancée aux États-Unis, via un contrat de plus de 620 millions de dollars notifié à Raytheon, l’US Army envisage de se doter d’un nouveau type de missile MANPADS, dans le cadre du programme « M-SHORAD Increment 3 Missiles ». Dans un demande d’informations émise en avril 2022, l’armée américaine avait expliqué qu’elle voulait un missile sol-air permettant une meilleure « acquisition de la cible » tout en étant doté « d’une portée plus longue et d’une létalité accrue » ainsi que d’une « fusée de proximité » [PROX, pour Proximity Fuze] pour la lutte antidrone.
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August 23, 5:09 PM
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Selon les comptes rendus des opérations publiés par l’État-major des armées [EMA], les quatre Mirage 2000-5 affectés à l’Escadron de chasse 3/11 Corse, installé sur la base aérienne 188 « Colonel Massart » de Djibouti, effectuent, en moyenne, une dizaine de sorties par semaine, que ce soit pour assurer la défense de l’espace aérien djiboutien ou pour sécuriser les voies stratégiques d’approvisionnement, et donc garantir la liberté de navigation en mer Rouge et dans le golfe d’Aden, lors de missions dites SuCAP [Surface Close Air Protection]. Leur action a d’ailleurs été saluée par le général Jérôme Bellanger, le chef d’état-major de l’armée de l’Air & de l’Espace [CEMAAE], en février dernier. » Les Mirage 2000-5 comme les Rafale ont récemment démontré toute leur efficacité face aux drones suicides de type Shahed […]. Je salue nos équipages de combat engagés en opération qui ont récemment détruit près d’une dizaine de drones, notamment en mer Rouge. La qualité de nos systèmes d’armes et l’expertise de nos équipages ont montré une fois de plus toute leur efficacité opérationnelle », avait-il dit, via les réseaux sociaux. Seulement, alors que des Mirage 2000-5 ont été cédés à l’Ukraine [au moins six appareils concernés sur vingt-huit en dotation au 31 décembre 2023, ndlr], le nombre de ceux mis en œuvre par le 3/11 Corse a été réduit d’une unité. Les trois Mirage 2000-5 restants seront donc désormais appuyés par deux chasseurs-bombardiers Mirage 2000D RMV [Rénovés à mi-vie]. C’est en effet ce qu’a indiqué l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE], ce 19 août. « La base aérienne 188 ‘Colonel Massart’ des Forces françaises à Djibouti [FFDj] accueille désormais deux Mirage 2000 D RMV. Ces appareils viennent renforcer les capacités aériennes de la flotte ‘chasse’ existante, formée par trois Mirage 2000-5F intégrés à l’escadron de chasse 3/11 ‘Corse' », a ainsi fait savoir l’AAE. Et de rappeler que, après sa rénovation à mi-vie, le Mirage 2000D dispose désormais d’un canon de 30 millimètres pour l’appui-feu rapproché et de la capacité à emporter des missiles air-air MICA IR d’autodéfense ainsi que des bombes guidées laser GBU-48 et GBU-50. En outre, souligne l’AAE, grâce à son système de navigation et d’attaque [SNA], cet avion est « polyvalent », c’est-à-dire qu’il « peut prendre part à des missions de police du ciel ». Sauf que, selon le dernier numéro du magazine Air Fan, aucune symbologie pour le tir canon air-air n’a été intégrée sur le Mirage 2000D RMV par manque de budget. Son canon CC442, monté sur une nacelle, « ne servira donc à rien en combat aérien, même pour détruire un simple drone ou un hélicoptère », a-t-il relevé. Quoi qu’il en soit, assure l’AAE, « conjointement aux Mirage 2000-5F déjà présents sur le continent, les Mirage 2000 D RMV vont participer à la défense du territoire djiboutien, de son espace aérien et de ses eaux territoriales » en effectuant des missions PPSA [permanente de sûreté aérienne] et SuCAP. « L’arrivée du Mirage 2000D RMV dans la Corne de l’Afrique ajoute une nouvelle capacité opérationnelle aux FFDj. Le renfort des moyens aériens vise ainsi à garantir une plus grande efficacité opérationnelle, à accroître la rapidité des interventions afin de répondre aux menaces qui émergent dans cette zone stratégique », dans le cadre du Traité de Coopération en matière de Défense renouvelé en 2024″, conclut l’AAE. Par le passé, l’escadron 3/11 Corse a compté jusqu’à sept Mirage 2000C RDI [remplacés par quatre Mirage 2000-5 en 2011] et trois Mirage 2000D, retirés en 2016. À noter que le déploiement de ces Mirage 2000D sur la BA 188 coïncide avec l’arrivée de deux hélicoptères H225M Caracal à Djibouti.
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August 23, 5:07 PM
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Fusils de chasse, munitions spéciales, canons de 20 ou de 30 mm, armes à énergie dirigée, brouilleurs électroniques… L’éventail des solutions pour contrer les drones dits FPV [First Person View] et les munitions rôdeuses appartenant à la classe 1 [c’est-à-dire de moins de 150 kg] s’est rapidement développé. Et ce n’est pas fini. Ainsi, l’entreprise française Harmattan AI a mis au point le drone intercepteur « Gobi », conçu pour détruire une cible une minute après avoir été lancé. Doté d’algorithmes d’intelligence artificielle, il est en mesure de détecter, de suivre et d’engager un drone hostile évoluant entre 150 et 200 km/h et à basse altitude. D’une masse de seulement 2 kg, il est décrit comme « ultra rentable ». Or, justement, le coût par tir est l’un des points clés de la lutte antidrone. Cela étant, Harmattan AI n’est pas le seul industriel à proposer un drone intercepteur : l’ukrainien Wild Hornets a en effet mis au moins le Sting, capable de voler à la vitesse de 315 km/h. Outre les drones intercepteurs comme le Gobi, certains industriels développent des missiles antidrones. Tel est le cas de l’estonien Frankenburg Technologies, qui développe le Mark 1, un missile d’environ 0,5 mètre de long et muni d’une charge militaire de 500 grammes, conçu pour intercepter les drones volant jusqu’à 2 000 mètres d’altitude. Il devrait être « cent fois plus rapide » à produire tout étant nettement moins coûteux que les missiles antiaériens « traditionnels ». Deux entreprises allemandes, à savoir e-Wolf GmbH et WARGdrones GmbH, ont également investi ce créneau en imaginant le DroneHammer, un missile doté d’un autodirecteur optique et d’une ogive qui, fonctionnant au CO2, est censée produire les mêmes effets qu’un tir de fusil de chasse. Actuellement en cours de développement chez Skylance GmbH, une entreprise nouvellement créée, le DroneHammer a récemment fait l’objet de premiers essais réussis, comme l’a indiqué le site spécialisé allemand Hartpunkt. « Nous sommes fiers d’annoncer l’un des premiers tests en conditions réelles réussis de notre missile intercepteur de drones DroneHammer. Cette étape importante nous rapproche de la fourniture d’une solution rapide, fiable et évolutive pour la défense antidrone de nouvelle génération », a confirmé Skylance GmbH, via le réseau social LinkedIn. Le DroneHammer est propulsé par un moteur-fusée à propergol solide lui permettant d’atteindre une vitesse supérieure à 500 km/h. Le temps d’interception serait de l’ordre de 3 secondes, ce qui en fait une munition destinée à être utilisée contre des drones à très courte portée. Comme pour le Mark 1, la production en série du DroneHammer ne devrait coûter que « quelques milliers d’euros », grâce à l’utilisation de technologies et de composants « économiques et, dans certains cas, non conventionnels », explique Hartpunkt, après avoir souligné que ce missile serait surtout efficace contre des drones de moins de 25 kg.
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August 23, 5:03 PM
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Il n’y a pas si longtemps encore, l’Allemagne entretenait de bonnes relations avec la Chine, son premier partenaire commercial, avec environ 250 milliards d’euros de marchandises échangées en 2023. Et cela alors que l’Otan avait affirmé que Pékin posait un « défi systémique » à la sécurité euro-atlantique. Ainsi, dans ses lignes directrices pour l’Indopacifique, publiées en 2021, Berlin avait dit vouloir nouer de nouvelles relations commerciales avec les pays de la région partageant une « même compréhension de la démocratie » tout en prônant le dialogue pour résoudre les conflits territoriaux, en particulier en mer de Chine, dont la quasi-totalité est revendiquée par Pékin. En clair, il s’agissait d’être ferme sur les principes tout en évitant de froisser la Chine pour des raisons économiques. Cependant, l’Allemagne a commencé à infléchir sa position en envoyant la frégate « Baden-Württemberg » et le navire ravitailleur « Frankfurt am Main » dans le détroit de Taïwan en septembre 2024. Chose qu’elle s’était gardée de faire lors des précédents déploiements de la Deutsche Marine en Indopacifique. La réaction de Pékin ne s’était pas fait attendre. « Le principe d’une seule Chine est une norme fondamentale dans les relations internationales, qui fait l’objet d’un consensus international dominant. La question de Taiwan ne concerne pas la liberté de navigation mais la souveraineté et l’intégrité territoriale de la Chine », avait affirmé le ministère chinois des Affaires étrangères, avant d’exhorter Berlin à éviter « toute ingérence » pouvant « mettre en péril le développement sain et stable des relations bilatérales ». Avant les élections fédérales anticipées de février dernier, celui qui allait succéder à Olaf Scholz à la tête du gouvernement allemand, Friedrich Merz, avait prévenu. « La décision d’investir en Chine est une décision à haut risque. […] Si vous prenez ce risque, faites-le de manière à ne pas mettre en danger l’ensemble du groupe, si vous devez amortir cet investissement d’une année sur l’autre », avait-il dit, lors d’un échange à la Fondation Körber, à Berlin, avec les milieux économiques d’outre-Rhin. « La Chine n’est pas un État de droit » et « sa situation économique est plus plus difficile que ce que nous pouvons en voir en ce moment de l’extérieur », avait-il insisté. Puis, en juillet, alors que le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, venait de se féliciter d’avoir eu avec son homologue allemand, Johann Wadephul, un dialogue « pragmatique, franc et constructif » ayant permis de « renforcer la compréhension mutuelle et d’élargir le consensus entre les deux parties », la Bundeswehr accusa un navire de l’Armée populaire de libération [APL] d’avoir pointé un laser vers l’un de ses avions de renseignement alors engagé dans l’opération EUNAVFOR Aspides, en mer Rouge. Quoi qu’il en soit, les relations entre l’Allemagne et la Chine ont désormais changé de nature… Ce 18 août, après s’être entretenu avec son homologue japonais, Takeshi Iwaya, le chef de la diplomatie allemande a accusé Pékin de « modifier unilatéralement » les frontières de la région indopacifique, en adoptant un comportement « de plus en plus agressif ». « La Chine menace régulièrement, plus ou moins ouvertement, de modifier unilatéralement le statu quo et de déplacer les frontières en sa faveur », a en effet affirmé M. Wadephul. « Toute escalade dans cette plaque tournante sensible du commerce international aurait de graves conséquences pour la sécurité et l’économie mondiales », a-t-il insisté. Vingt-quatre heures plus tôt, le ministère allemand des Affaires étrangères avait publié une déclaration pour dénoncer la « remise en question des principes du droit international » par Pékin. La Chine « affirme de plus en plus sa suprématie régionale et, ce faisant, remet également en question les principes du droit international » et son « comportement de plus en plus agressif dans le détroit de Taïwan et en mers de Chine orientale et méridionale a également des implications pour nous en Europe : les principes fondamentaux de notre coexistence mondiale sont en jeu », a-t-il fait valoir. Par ailleurs, M. Wadephul a également critiqué le soutien apporté par la Chine « à la machine de guerre russe » en Ukraine. Et d’ajouter : « Sans ce soutien, la guerre d’agression contre l’Ukraine ne serait pas possible. La Chine est le plus grand fournisseur de biens à double usage de la Russie et son meilleur client pour le pétrole et le gaz ». Encore une fois, la diplomatie chinoise n’aura pas tardé à réagir. « Nous exhortons les parties concernées à respecter les pays de la région, à résoudre les problèmes par le dialogue et la consultation, et à préserver les intérêts communs de paix et de stabilité, plutôt que de susciter des confrontations et d’exagérer les tensions », a fait valoir Mao Ning, l’une de ses porte-paroles, lors d’une conférence de presse. « La question de Taïwan fait partie des affaires intérieures de la Chine », a-t-elle insisté.
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Today, 2:51 PM
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Le projet européen d’avion de chasse du futur SCAF est au cœur des tensions franco-allemandes, avec Berlin qui exhorte Paris à accélérer le processus, tandis que les dirigeants affichent une volonté de temporiser
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Today, 2:49 PM
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Les dépenses de défense de tous les pays membres de l'Otan atteignent enfin les 2% du PIB, mais le nouvel échelon, fixé à 3,5%, sera plus difficile à exécuter.
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Today, 2:49 PM
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Au moment où l'alliance stratégique entre Washington et New Delhi bat de l'aile, les programmes conjoints dans le renseignement géospatial, eux, commencent tout juste à porter leurs fruits.
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Today, 2:47 PM
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Ce site construit sur la bourgade d’Unterlüss, au nord de l’Allemagne, est le symbole des efforts européens pour renforcer leur industrie de défense.
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Today, 2:45 PM
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Emmanuel Macron et Friedrich Merz ont convenu de décider de l'avenir de leur collaboration au sein de ce projet d'avion de combat d'ici la fin de l'année.
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August 23, 5:29 PM
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Basée à Massy (Essonne), Thales Raytheon Systems, société détenue actuellement à parts égales par Thales et l’Américain RTX, fournit l’Otan en solutions de défense aérienne et antimissile. Le groupe Thales a annoncé cet été être entré en discussions avancées avec RTX (anciennement Raytheon Technologies), dans le cadre d’un protocole d’accord signé à la mi-juillet, en […]
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August 23, 5:24 PM
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Comme tous les pays de l’ex-Union soviétique, l’Ukraine a été abondamment pourvue de fusils d’assaut AK-47 et AK-74 . Mais ces armes ne seront bientôt plus utilisées par l’armée ukrainienne : trois ans après le début de l’invasion russe, cette dernière est en train de doter ses unités de première ligne de carabines automatiques UAR-15 qui, de conception américaine, sont en grande partie fabriquées localement. C’est en effet ce qu’a rapporté le site britannique Forces News. Cette décision a été prise après des essais de cette nouvelle arme effectués par les soldats de la 15e brigade de la Garde nationale ukrainienne. « Il est plus maniable, plus pratique et, une fois rodé, très précis », avait témoigné l’un d’eux auprès de l’agence Reuters, en juillet dernier. Reste à voir si l’UAR-15 sera aussi robuste que les AK-47 et AK-74. L’autre avantage de l’UAR-15 est qu’il est possible de lui ajouter des accessoires tactiques, comme des viseurs ou des dispositifs de réduction de bruit. En outre, cette armée, de calibre 5,56 x 45 mm, pourra utiliser les munitions développées par Brave 1, la plateforme d’innovation ukrainienne dédiée à l’armement, pour la lutte antidrone. « La guerre a beaucoup changé. Les drones constituent désormais la plus grande menace, et ce sont eux qui frappent le plus nos positions, ainsi que l’infanterie lorsqu’elle est en mouvement », a expliqué un soldat ukrainien se faisant appeler « Yakusa » et dont les propos ont été rapportés par Forces News. Aussi, a-t-il ajouté, « nous nous exerçons à viser des drones avec l’UAR-15 ». En outre, l’UAR-15 pèse 600 grammes de moins qu’un AK-47, ce qui peut permettre à un fantassin d’emporter éventuellement plus de munitions. « La logistique est très compliquée maintenant et on doit de plus en plus parcourir de longues distances à pied. Aussi, c’est incontestablement un avantage considérable. Comme on dit, même une aiguille est lourde en voyage », a fait valoir un autre soldat ukrainien. La carabine UAR-15 est presque entièrement fabriquée en Ukraine, seul son canon étant importé des États-Unis. Du moins pour le moment car il devrait être produit sur le sol ukrainien à partir de l’an prochain.
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August 23, 5:21 PM
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À la fin des années 2010, la Royal Navy disposait de dix-neuf navires dits de premier rang, avec six destroyers de Type 45 [ou classe Daring] et treize frégates de Type 23. Ce format était alors jugé insuffisant au regard des trente-et-une unités qu’elle comptait en 2005 et, surtout, de son activité opérationnelle [protection des approches maritimes du Royaume-Uni, engagements au sein de l’Otan, déploiements « à l’est de Suez » pour reprendre le mot de l’écrivain Rudyard Kipling. Depuis, la situation de la flotte britannique a empiré. Confrontée à des difficultés en matière de recrutement, la Royal Navy a dû se résoudre à retirer prématurément du service cinq frégates de Type 23 sans attendre la livraison de celles de Type 26 [huit commandées, dont deux lui seront remises en 2028] et de Type 31 [cinq commandées, la tête de série, le HMS Venturer, étant attendue en 2027 au plus tard]. En effet, le HMS Monmouth a rendu son pavillon en 2021. Puis le HMS Montrose en a fait autant en 2023, de même que le HMS Argyll et le HMS Westminster en 2024. Cette année, le HMS Northumberland n’a pas terminé son dernier carénage, en raison de dommages structurels trop coûteux à réparer. En théorie, la Royal Navy peut aligner quatorze navires de premier rang. En pratique, il en va autrement étant donné que, comme pour ses sous-marins nucléaires d’attaque [SNA], elle éprouve des difficultés à assurer leur maintien en condition opérationnelle [MCO] et donc à garantir leur disponibilité. C’est notamment le cas du destroyer HMS Daring. Lancé en 2006 et admis au service actif trois ans plus tard, ce navire est désormais immobilisé depuis plus de 3 000 jours, « soit plus longtemps qu’il n’a fallu pour sa construction », a souligné le site spécialisé britannique UK Defence Journal. Pour rappel, affichant un déplacement de 7 350 tonnes pour une longueur de 152,4 mètres et un maître-bau de 21,2 mètres, un destroyer de classe Daring est équipé du système PAAMS [Principal Anti Air Missile System] avec quarante-huit missiles Aster, de huit missiles antinavires Harpoon, de quatre tubes lance-torpilles, d’une tourelle de 114 mm et de deux systèmes Phalanx. Il peut embarquer un à deux hélicoptères. Initialement, douze exemplaires devaient être livrés à la Royal Navy. Mais, avec les contraintes budgétaires, cette cible fut finalement réduite à seulement six unités. Résultat : leur prix unitaire grimpa mécaniquement, pour atteindre le milliard de livres sterling. Mais, alors qu’ils étaient décrits comme devant être les « meilleurs navires de défense aérienne du monde », il est apparu que ces « destroyers » présentaient des points faibles, notamment dans les mers chaudes. La raison ? Un défaut de conception du refroidisseur intermédiaire fourni par Northrop Grumman qui, fixé aux turbines à gaz Rolls-Royce WR-21, provoquerait une perte de puissance. D’où la mise en cale sèche du HMS Daring à Portsmouth, en 2017. Cale sèche qu’il n’a quitté qu’une seule fois depuis, étant donné qu’il a dû être remorqué vers le chantier naval Cammell Laird pour recevoir de nouveaux générateurs, dans le cadre du « Power Improvement Project » [PIP]. Cela étant, d’après UK Defence Journal, le HMS Daring serait sur le point de reprendre la mer pour des essais, avant de remonter progressivement en puissance et reprendre son cycle opérationnel interrompu il y a huit ans. Parmi les autres destroyers de Type 45, le HMS Dauntless a déjà reçu ses nouveaux générateurs, tandis que le HMS Dragon est actuellement immobilisé pour subir la même opération. Suivront ensuite les HMS Defender, HMS Diamond et HMS Duncan. Les six navires devraient tous avoir été modifiés avant 2028. En France, en s’appuyant sur son Service de soutien de la flotte [SSF], la Marine nationale a su faire l’effort nécessaire à la fois pour réduire le coût du MCO de ses bateaux tout en augmentant leur disponibilité, celle-ci étant de 75 à 80 %. « Cet effort, qui a pris de nombreuses années, porte ses fruits aujourd’hui. J’ai la chance d’avoir entre 75 et 80 % de disponibilité en parc. C’est quelque chose qui est très très dur à obtenir objectivement. Ce qui fait que chaque bateau est employé au maximum de ce qu’on est capable de produire en termes de MCO avec nos industriels », avait relevé l’amiral Nicolas Vaujour, le chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM], lors d’une audition parlementaire, l’an passé. « En termes de frégates de défense aérienne [classe Daring, ndlr], mes camarades britanniques sont à deux sur six. En termes de frégates ASM [anti-sous-marines], ils sont à trois sur neuf. J’ai plus de disponibilité qu’eux alors qu’ils ont beaucoup plus de frégates que moi », avait-il conclu.
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Romain
August 23, 5:16 PM
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L’an prochain, sous réserve de l’issue des débats qui se tiendront au Bundestag à la rentrée, le ministère allemand de la Défense devrait disposer d’un budget « normal » de 82,7 milliards d’euros, auquel viendront s’ajouter 25,5 milliards d’euros, prélevés sur le Fonds spécial de la Bundeswehr. Ce qui fera un montant total de 108,2 milliards d’euros. « Outre les investissements nécessaires pour les équipements et les infrastructures, ce projet de budget crée les conditions essentielles à la poursuite du développement de la Bundeswehr. À cette fin, 10 000 postes militaires et 2 000 emplois civils supplémentaires seront créés en 2026. […] Par ailleurs, 20 000 postes ‘temporaires’ seront créés dans le cadre du nouveau service militaire », avait expliqué le gouvernement allemand, en juillet. Après avoir mis un terme au « frein de l’endettement » pour, justement, augmenter les dépenses militaires et les porter à au moins 3,5 % du PIB d’ici 2029, comme le demande l’Otan, le chancelier allemand, Friedrich Merz va ainsi pouvoir sortir le « grand bazooka ». Ou, plutôt, la « Grosse Bertha ». En effet, selon le projet de budget tel qu’il vient d’être soumis au Parlement, le ministère allemand de la Défense souhaite obtenir des autorisations d’engagement d’un montant total de 325 milliards d’euros pour la période 2027-41. Autorisations d’engagement qui se traduiront en crédits de paiement par la suite. D’après le site spécialisé allemand Hartpunkt, qui a eu accès aux documents budgétaires, la somme des investissements prévus pour la Bundeswehr s’élèverait à 355 milliards d’euros, en tenant compte des exercices 2025 et 2026. Les autorisations d’engagement les plus élevées seront demandées en 2029 et 2030, avec 52 milliards d’euros pour chacune de ces deux années. Et ce n’est qu’un minimum puisqu’il faudra aussi ajouter environ 77 milliards pris sur le Fonds spécial de la Bundeswehr ». Dans le détail, précise Hartpunkt, 70,3 milliards d’euros seront fléchés vers l’achat de munitions. Viennent ensuite les blindés [52,5 milliards], les navires et autres systèmes navals [36,6 milliards], les avions et les missiles [34,2 milliards], les véhicules et divers équipements « de campagne » [20,9 milliards], les transmissions [15,9 milliards], et l’espace [13,3 milliards]. Reste à voir si la Bundeswehr saura trouver le personnel nécessaire pour faire fonctionner tous les équipements dont elle a l’intention de se doter. Sur ce point, les signaux sont contradictoires. Selon un sondage publié par le Redaktionsnetzwerk Deutschland au début de ce mois, 59 % des personnes interrogées ont dit ne pas être prêtes à défendre l’Allemagne par les armes [72 % chez les femmes], tandis que 27 % pensent que leur pays pourrait effectivement être attaqué dans les cinq prochaines années. Cependant, selon les derniers chiffres du ministère allemand de la Défense, le recrutement de la Bundeswehr a significativement augmenté entre le 1er janvier et le 21 juillet, avec 28 % d’engagements en plus par rapport à la même période de l’année précédente. Au total, l’Allemagne compte désormais 183 100 soldats, soit 2 000 de plus en tenant compte des départs [fin de contrat].
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Romain
August 23, 5:12 PM
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Pour l’instruction aéromédicale [IAM], c’est-à-dire la formation théorique et pratique des pilotes de l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE], de la Marine nationale et de la Direction générale de l’armement [DGA] sur les effets physiologiques des accélérations auxquelles ils sont soumis ainsi que sur les manœuvres « anti-G » [MAG] visant à leur éviter de subir des troubles visuels [voiles gris et noir], voire une perte de conscience [G-LOC pour G Loss Of Consciousness], l’Institut de recherche biomédicale des armées [IRBA] dispose d’une centrifugeuse « humaine » installée à Brétigny-sur-Orge. Livré par Latécoère à la fin des années 1990, cet équipement unique en France est indisponible depuis environ un an. Ce qui a incité le député [RN] Frank Giletti, rapporteur du programme 178 « Préparation et emploi des forces – Air », à demander, par écrit, au ministère des Armées les mesures qu’il comptait prendre pour remettre cette centrifugeuse en fonctionnement. « Cet équipement de pointe […] constitue un outil essentiel de formation à la sécurité aérienne humaine » en permettant « aux futurs pilotes de chasse, à des pilotes expérimentés […] ou encore aux ingénieurs de bord, d’acquérir et de maintenir leurs compétences aéromédicales », a d’abord rappelé le député, en notant que cette centrifugeuse de l’IRBA sert également aux médecins militaires spécialistes en aéronautique ainsi qu’à l’expertise technique des matériels embarqués ». « À l’heure où les tensions internationales exigent des armées un haut niveau d’indépendance et de réactivité, il est particulièrement préoccupant que cet équipement soit hors service depuis plus d’un an », a continué M. Giletti. D’autant plus que cette situation « met en péril non seulement la continuité de l’instruction des aviateurs, mais aussi la montée en compétence des personnels médicaux spécialisés et la conduite des expertises techniques essentielles à la sécurité aérienne ». Dans sa réponse, publiée le 5 août, se disant pleinement conscient des enjeux de souveraineté liés à cet équipement de l’IRBA, le ministère des Armées a expliqué que les premiers dysfonctionnements étaient apparus à la fin de l’année 2023… Et que les mesures « correctives » alors adoptées n’avaient « pas permis de résoudre toutes les pannes, celles-ci s’expliquant par l’obsolescence des composants et des cartes électroniques ». Il a alors été fait appel à Latécoère, qui a élaboré un plan de douze semaines pour remettre en état la centrifugeuse de l’IRBA, ce qui devrait être fait « au second semestre 2025 ». Cependant, a admis le ministère, ces réparations ne constituent pas une « solution pérenne pour un équipement ancien nécessitant une rénovation lourde afin de maintenir sa capacité à s’adapter aux nouveaux enjeux technologiques du combat aérien ». D’où la nécessité d’une « rénovation lourde », qui fait l’objet d’un marché de 18 millions d’euros. « Cette rénovation permettra de garantir la pérennité et l’adaptation technologique de cette capacité au profit de l’armée de l’Air et de l’Espace, de la Direction générale de l’armement et du Service de santé des armées pour les quinze prochaines années », a assuré le ministère des Armées. Le problème est que cette opération immobilisera la centrifugeuse pendant vingt-quatre mois. En attendant, la formation des pilotes aux manœuvres anti-G reposera sur le siège « MAG Static Trainer » qui, mis au point par l’IRBA et doté de capteurs musculaires ainsi que d’un casque, permet aux pilotes de s’exercer « en s’appuyant sur quatre scenarii d’exercices ». « Notre système évalue automatiquement les courbes des manœuvres, afin que le pilote identifie les points à optimiser comme l’anticipation, la synchronisation des blocages respiratoires et des contractions musculaires », explique l’IRBA. Et d’ajouter : « À la fin du test, les pilotes et navigateurs bénéficient d’un retour d’expérience détaillé pour faciliter leurs auto-évaluations. Un écran affiche leurs bilans de la manœuvre exécutée qui est évaluée en pastille de couleurs [vert, orange ou rouge] et en pourcentage. Plus le chiffre est élevé, plus l’exercice est réussi ». Cependant, le MAG Static Trainer n’est pas suffisant puisqu’il ne permet pas à un pilote de ressentir la sensation d’écrasement sous un facteur de charge élevé. D’ailleurs, s’il l’était, le ministère des Armées n’investirait pas 18 millions d’euros pour remettre la centrifugeuse de l’IRBA en état de marche. D’où le recours aux moyens de pays alliés. « Dans les cas où un module d’instruction dynamique est indispensable à la sécurité d’un pilote, il est possible de recourir aux équipements de pays alliés, comme cela a déjà été effectué en 2024 pour huit pilotes », a conclu le ministère des Armées.
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Romain
August 23, 5:08 PM
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Le 14 août, via les réseaux sociaux, le 2e Régiment Étranger d’Infanterie [REI] a indiqué que sa quatrième compagnie venait d’être intégrée au 6th Marines pour participer à un exercice d’une durée de deux mois au Marine Corps Air Ground Combat Center [MCAGCC, encore appelé 29 Palms], situé dans le désert de Mojave, en Californie. « Partenaire des US Marines, la 4ème compagnie est intégrée au 6th Marines depuis le 2 août 2025. […] Pendant deux mois, les unités enchaînent entraînements en zone urbaine, terrains semi-désertiques, montagne et tirs, dans un environnement aussi réaliste qu’exigeant », a expliqué le 2 REI. Avant d’entrer dans le vif du sujet, les légionnaires ont effectué trois exercices préparatoires en vue de participer « à la synthèse de type CENTAC dans le cadre de l’exercice Service Level Training Exercise [SLTE] 4-25 », lequel prévoit « six jours de combat force contre force, avec près de 5 000 militaires engagés ». Cette mise en condition a commencé avec l’exercice « Rattlesnake », c’est-à-dire un « entraînement intensif au combat urbain au niveau groupe ». Il a aussi visé à intégrer des observateurs d’artillerie de la 2e compagnie d’appui feu aérien [ANGLICO] du Corps des Marines [USMC]. Puis elle s’est poursuivie avec l’exercice Coyote, celui-ci s’étant concentré sur la saisie d’un « objectif stratégique » au niveau section, à l’issue d’une infiltration nocturne. Enfin, la dernière , appelée Black Widow, a consisté à valider les acquis des deux précédentes, avec une infiltration de nuit en terrain montagneux et une reconnaissance offensive au niveau compagnie, grâce aux appuis fournis par les ANGLICO. « S’entraîner ensemble dans des environnements austères nous permet d’améliorer notre interopérabilité, renforcée par notre vision commune de la guerre de manœuvre », a souligné la 2e division de l’USMC, qui a scellé un partenariat avec la 6e Brigade légère blindée [BLB], dont relève le 2e REI, en 2014. « Grâce à un entraînement conjoint dur et réaliste, nous serons prêts à relever tous les défis qui nous attendent à l’avenir », a-t-elle conclu.
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Romain
August 23, 5:05 PM
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En 2015, la Corée du Sud commanda quatre avions ravitailleurs A330 MRTT [Muti-Role Tanker Transport] auprès d’Airbus pour 1,19 milliard d’euros. Et cela à l’issue d’un appel d’offres pour lequel Boeing avait soumis la candidature de son KC-46A Pegasus, alors en cours de développement. Une telle capacité faisait alors défaut à la force aérienne sud-coréenne [RoKAF], ce qui limitait le rayon d’action de ses avions de combat, ces derniers ne pouvant voler qu’à peine cinq minutes au-dessus de l’île de Ieodo [ou rocher de Socotra], située au nord de la mer de Chine méridionale et revendiqué par Pékin. Grâce aux A330 MRTT, livrés à partir de 2019, la durée des missions est passée à plus d’une heure. En outre, l’achat d’avions ravitailleurs était indispensable pour la RoKAF au regard de son contrat opérationnel, lequel s’inscrit dans une stratégie visant à contrer une éventuelle attaque de la Corée du Nord. Celle-ci repose sur trois piliers : une « kill chain » pour cibler préventivement les sites de lancement de missiles nord-coréens, un bouclier antimissile [KAMD pour Korea Air and Missile Defense System] et une capacité pour mener, le cas échéant, des raids massifs de représailles [KMPR, pour Korea Massive Punishment end Retaliation]. Seulement, en 2022, il est apparu que les quatre A330 MRTT étaient insuffisants pour soutenir l’aviation de combat de la RoKAF, forte de plus de 400 appareils [F-16, F-15K, F-35A, T-50 Golden Eagle et, bientôt, KF-21 « Boramae »]. D’où la décision du ministère sud-coréen d’en commander davantage. Logiquement, Séoul devrait à nouveau se tourner vers Airbus pour compléter la commande passée il y a dix ans… Mais une autre option est évoquée par la presse sud-coréenne. En effet, selon le quotidien Chosun Ilbo, le choix du KC-46A « Pegasus » tiendrait la corde, alors que cet appareil, bien qu’en service au sein de l’US Air Force, connaît régulièrement des problèmes techniques et que son système de caméras censé permettre le contrôle des opérations de ravitaillement en vol [RVS – Remote Vision System], n’est pas encore au point. « Compte tenu de l’ampleur et de la nécessité du projet, les intérêts de nos forces armées et du gouvernement américain concordent. Étant donné que la RoKAF a besoin de ce type d’avion, notre pays pourrait également demander à en acheter », a confié un « responsable de l’industrie » de défense à Chosun Ilbo. Un tel achat entrerait dans le cadre de l’accord commercial que Washington a conclu avec Séoul, le 31 juillet. Ce dernier prévoit que les exportations sud-coréennes vers les États-Unis soient soumises à des droits de douane en hausse de 15 % et que la Corée du Sud investisse 350 milliards de dollars dans l’économie américaine. Les achats d’équipements militaires américains pourraient permettre à Séoul de tenir cet engagement. Reste à savoir lesquels, le ministère sud-coréen de la Défense ayant renoncé à acquérir des hélicoptères d’attaque AH-64E Apache/Guardian supplémentaires et annulé son projet de porte-avions, et, partant, la commande éventuelle de chasseurs-bombardiers F-35B. Sans doute que ce sujet sera abordé lors du sommet que tiendront la Corée du Sud et les États-Unis le 25 août prochain. « Certains craignent que le président Trump ne demande à la Corée du Sud d’augmenter ses dépenses militaires et d’acheter des armes américaines. Le gouvernement sud-coréen étudie différents scénarios, anticipant que la coopération en matière de défense sera probablement un sujet clé du sommet », souligne par ailleurs la presse sud-coréenne. Qui plus est, en juillet, M. Trump a de nouveau estimé que la Corée du Sud payait « très peu » pour le soutien militaire américain [avec 28 500 soldats déployés dans le pays, ndlr].
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