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Today, 1:21 PM
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En novembre, le ministre britannique chargé des marchés publics de la Défense, Luke Pollard, a prononcé la capacité opérationnelle initiale [IOC] de l’Ajax, le nouveau véhicule de combat d’infanterie [VCI] de la British Army. Soit avec huit ans de retard par rapport à l’objectif qui avait été fixé au moment de la notification du contrat à GDLS UK, en 2014. Développé à partir de l’ASCOD, une plateforme éprouvée, l’Ajax est censé disposer des capacités nécessaires pour le combat collaboratif et d’une tourelle dotée d’un canon CT40 de 40 mm utilisant des munitions télescopées. Résultat : ce blindé est devenu beaucoup trop lourd [40 tonnes] pour son châssis, conçu pour un engin de 20 à 30 tonnes. D’où les sérieux soucis techniques auxquels il a été confronté. Lors des essais, il apparut en effet que l’Ajax était sujet à des vibrations excessives et tellement bruyantes qu’elles ont été la cause de troubles auditifs, pour certains graves, parmi les militaires chargés de le tester et de l’évaluer. En outre, sa mobilité n’était guère plus satisfaisante. Quoi qu’il en soit, en liaison avec l’industriel, ces difficultés étaient censées avoir été surmontées. En tout cas, au moment de prononcer l’IOC de l’Ajax, M. Pollard en avait reçu l’assurance de la part du général Sir Roly Walker, le commandant de la British Army, et par Andy Start, le directeur du DE&S [Defence Equipment & Support]. « Il s’agit d’une étape cruciale qui témoigne de notre capacité à fournir un véhicule sûr, performant et de classe mondiale », s’était-il même félicité. Seulement, lors de l’exercice Titan Storm, organisé quelques jours plus tard à Salisbury, trente-et-un soldats furent pris de nausées et se plaignirent de troubles de l’audition après avoir utilisé des Ajax. Dans la foulée, le ministère britannique de la Défense [MoD] décida de « suspendre toute utilisation » de ce blindé « pour l’entraînement et les exercices pendant deux semaines », afin de pouvoir mener une enquête de sécurité. « Des essais à petite échelle du véhicule se poursuivront afin de s’assurer que tout problème puisse être identifié et résolu », avait-il précisé. Le délai imparti est désormais dépassé. Et il n’est toujours pas question de reprendre les activités avec des Ajax, l’enquête étant toujours en cours. En outre, selon une déclaration faite par M. Pollard le 18 décembre, les 23 blindés impliqués ont « tous fait l’objet d’une inspection en 45 points » et « 13 ont fait l’objet d’inspections complémentaires axées spécifiquement sur les causes potentielles de bruit et de vibrations ». Les résultats ne seront pas connus avant la fin de cette année. Poursuivis après l’incident survenu à Salisbury afin de recueillir des données de sécurité de référence, les essais dits de « fiabilité » ont finalement été aussi suspendus… ce qui compliquera un peu plus la quête de solutions aux problèmes de l’Ajax. C’est en effet ce qu’a annoncé M. Pollard, après qu’un militaire impliqué dans les tests a souffert des vibrations produites par le blindé. « Ce nouveau signalement d’une blessure est très préoccupant pour moi », a-t-il dit. « Par mesure de précaution, et afin d’assurer la sécurité de notre personnel, j’ai ordonné la suspension de tous les essais de l’Ajax », a-t-il indiqué dans une déclaration écrite au Parlement. « Cette suspension des essais permettra d’examiner les symptômes de la personne concernée et d’inspecter minutieusement le véhicule. J’évaluerai en début d’année prochaine si les essais peuvent reprendre », a par ailleurs expliqué le responsable britannique. De son côté, lors d’une audition parlementaire, Rupert Pearce, le directeur national de l’armement [NAD], a estimé que, à ce stade, GDLS UK n’a « pas manqué à ses obligations contractuelles ». Et d’ajouter : « L’enquête nous apportera des informations et des détails supplémentaires, susceptibles de nous conférer des droits en vertu du contrat. Nous examinerons cette question le moment venu ». Reste à voir la suite qui pourrait être donnée à cette affaire. Pour Luke Pollard, les enquêtes en cours sur les Ajax auront probablement des conséquences sur les décisions qui seront prises dans le cadre d’un prochain plan d’investissement de la défense. Pour rappel, le MoD en a commandé 589 exemplaires pour 5,5 milliards de livres sterling.
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Romain
Today, 1:20 PM
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Actuellement, l’Aviation légère de l’armée de Terre [ALAT] met en œuvre deux versions différentes de l’hélicoptère de reconnaissance et d’attaque EC665 Tigre : Appui et Protection [HAP], avec un canon de 30 mm, des roquettes de 68 mm et quatre missiles MISTRAL, et Appui et Destruction [HAD], avec, en plus, la possibilité de tirer des missiles antichars guidés, comme le Hellfire 2, une motorisation plus puissante et une suite de guerre électronique améliorée. Matériel militaire Or, en 2015, l’armée de Terre décida d’homogénéiser sa flotte de 67 Tigre en ne conservant que la version HAD… Ce qui supposait de modifier ceux qui lui avaient été livrés dans la version HAP. Selon l’Organisation conjointe de coopération en matière d’armement [OCCAr], le trentième hélicoptère modifié vient d’être remis à la Direction générale de l’armement [DGA]. À ce jour, il en reste donc encore 7 à livrer à l’ALAT, ce programme devant être terminé en 2027 si l’on en croit le Plan annuel de performances [PAP] du programme 146 « Équipement des forces », mis en annexe du projet de loi de finances 2026. Dans le même temps, la mise des Tigre HAD au standard Mk2 a été entreprise. Cette opération consiste à leur permettre d’emporter la roquette à guidage laser ACULEUS de 68 mm et les équiper d’une antenne diagramme de rayonnement contrôlé [CRPA] « TopShield » et d’un nouveau récepteur GPS insensible au brouillage électronique. Le premier exemplaire modifié n’a été livré à l’ALAT qu’en octobre 2024, soit avec quatre ans de retard. Cela étant, il est aussi question d’une « rénovation à mi-vie » [RMV ou MLU, pour mid-life upgrade] des Tigre. Initialement, il s’agissait de développer un nouveau standard, le Mk3, dans le cadre d’une coopération entre la France, l’Allemagne et l’Espagne. Sauf que l’ambition de ce projet a depuis été revue à la baisse, le ministère allemand de la Défense ayant finalement décidé de s’en désengager… et de retirer prématurément ses Tigre du service. Résultat : l’ALAT n’aura les moyens de ne moderniser que 42 de ses hélicoptères. Et encore, d’une façon limitée car plusieurs développements prévus pour le standard Mk3 ont dû être abandonnés. Aussi, on parle désormais de standard Mk2+. Quoi qu’il en soit, les Tigre HAD devant être rénovés à mi-vie disposeront d’une nouvelle avionique, d’un Système d’information du combat Scorpion [SICS] propre à l’ALAT, d’un poste radio CONTACT et d’une capacité à mettre en œuvre des drones [MUM-T]. « La rénovation à mi-vie telle qu’elle est envisagée à ce stade doit permettre des améliorations en portée de détection, de missile, de débattement du canon. Le Tigre devrait comporter aussi une part d’évolutivité, afin d’intégrer plus rapidement et sans des chantiers importants des innovations qu’on voit poindre, en matière de connectivité, de spectre des munitions, et pour permettre la coopération drone-hélicoptère tellement importante », avait résumé le commandant de l’ALAT, dans un entretien accordé à Air & Cosmos, en juin 2024. En attendant, le développement du Tigre RMV/MLU se précise, Airbus Helicopters, chargé de le mener à bien, s’étant félicité de « progrès significatifs récemment réalisés […] avec l’activation du banc d’essais ‘Hélicoptère 0′ », en vue du premier vol d’un prototype, l’an prochain. Ainsi, à l’exception de la propulsion, ce banc d’essai est une fidèle reproduction du cockpit du Tigre et de tous ses systèmes. Il « permettra de réduire les risques et de garantir la maturité de tous les nouveaux systèmes avant le premier vol du prototype en 2026 » et « constituera un atout majeur pour le développement des systèmes jusqu’à leur certification et qualification », a expliqué l’industriel, via le réseau social LinkedIn, ce 19 décembre. Trois prototypes serviront aux essais. Deux Tigre de l’ALAT et un autre des Forces aéromobiles de l’armée de Terre espagnole [FAMET] seront portés au standard RMV/MLU à cette fin. Les 60 Tigre [dont 18 espagnols] devant être concernés par ce programme seront modifiés à Albacete [Espagne], en « collaboration avec le site d’Airbus Helicopters à Marignane ». À noter que selon le PAP du programme 146, le ministère des Armées n’a commandé que 14 Tigre RMV à ce jour.
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Romain
Today, 1:18 PM
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Présenté en juin 2020, dans un contexte marqué par la pandémie de covid-19, le plan gouvernemental de soutien à la filière aéronautique avait prévu d’acquérir 10 hélicoptères H160 pour les Forces aériennes de la Gendarmerie nationale [FAGN]. Mais la commande ne fut notifiée à Airbus Helicopters que dix-mois plus tard, en même temps que celle portant sur les 169 H160M « Guépard » destinés au ministère des Armées. D’une masse de 6 tonnes, le H160 peut transporter quatorze personnes [en comptant les deux pilotes] sur une distance de 880 km, en volant à 6 000 mètres d’altitude et à une vitesse de croisière de 285 km/h [et à 315 km/h à la vitesse maximale, ndlr]. Pour les FAGN, cet appareil est censé ouvrir de nouvelles perspectives par rapport à leurs Écureuil et autres H135 et H145. Ainsi, il leur permettra de mener des vols d’observation, d’appui et de projection longue distance, notamment lors d’opérations de lutte contre le grand banditisme et de contre-terrorisme. Normalement, les premiers H160 auraient dû être livrés pour leur permettre d’assurer la sécurité des Jeux olympiques de Paris 2024. Sauf que ce ne fut pas le cas, le programme ayant pris du retard pour des raisons qui restent encore à être précisées aujourd’hui. À moins que ces dernières ne soient sous-entendues dans le communiqué qu’Airbus Helicopters a publié pour annoncer la livraison d’un premier H160 aux FAGN, celle-ci ayant fait l’objet d’une cérémonie organisée à Marignane, le 16 décembre. « La livraison du premier H160 à la Gendarmerie nationale est le fruit d’une étroite collaboration avec la Gendarmerie et la Direction générale de l’armement, afin de développer une solution entièrement dédiée aux missions de sécurité les plus exigeantes », a en effet commenté Bruno Even, le PDG d’Airbus Helicopters. « Ce programme témoigne de notre engagement pour l’avenir de la défense et de la sécurité françaises, notamment à travers le développement en cours du H160M Guépard, dont le premier vol a eu lieu l’été dernier. Les synergies établies entre ces deux programmes profitent directement aux forces françaises, garantissant un niveau de performance et d’interopérabilité sans précédent pour les missions civiles et militaires critiques », a-t-il ajouté. Cette livraison fait suite à celle de deux nouveaux H145, sur les six commandés en 2023, via un contrat signé conjointement avec la Direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises [DGSCGC]. Deux de ces hélicoptères seront utilisés par les FAGN pour des missions de lutte contre l’immigration illégale et clandestine sur le littoral du Pas-de-Calais [mission Sandhurst]. Selon Airbus Helicopters, le H160 et le H145 sont complémentaires dans la mesure où ils ont en commun de « nombreuses caractéristiques », dont la suite avionique Helionix, les systèmes de communication et les équipements de mission. Et cela ne pourra que faciliter leur maintenance, l’interopérabilité et la formation de leurs équipages. De son côté, la Gendarmerie nationale a précisé que ce H160 va d’abord être confié à la DGA pendant cinq mois, pour des essais en vol à Istres. Il s’agira de « qualifier les équipements de missions propres à la Gendarmerie, comme la caméra embarquée, l’aérocordage et le vol sous jumelles de vision nocturne », a-t-elle ajouté. L’enjeu est aussi de permettre aux FAGN « d’apprivoiser » ce nouvel appareil, « au gabarit et aux caractéristiques jusqu’alors inconnus en gendarmerie », a-t-elle souligné. Cela étant, l’arrivée des H160 et de six nouveaux H145 masque une réalité plus sombre pour les FAGN. D’ailleurs, le général Hubert Bonneau, le directeur de la Gendarmerie nationale [DGGN] s’en était inquiété lors de ses récentes auditions parlementaires. Au 1er janvier 2025, la Gendarmerie comptait théoriquement 56 hélicoptères, dont 15 EC145, 15 EC135 et 26 AS350 « Écureuil ». « Mais le grand âge des Écureuil, qui atteint 40 ans, signifie que l’ensemble de la flotte doit être réformée entre 2028 et 2030. Les EC145 sont eux aussi relativement proches de la réforme, prévue aux alentours de 2035. De plus, 8 appareils ont d’ores et déjà été retirés du service en raison du coût trop élevé de leur remise à niveau [et d’une corrosion trop importante, ndlr] », a relevé un rapport du Sénat publié le mois dernier. Aussi, au 31 juillet 2025, seulement 34 hélicoptères étaient opérationnels car 14 étaient immobilisés pour une longue période de maintenance. En outre, le taux de disponibilité de ces appareils est en forte baisse, celui des AS350 « Écureuil » étant passé de 71 % en 2017 à 54 % en 2024. Et, dans le même temps, le coût de maintien en condition opérationnelle [MCO] explose : stable entre 2012 et 2022, autour de 20 millions d’euros, il sera de 63,5 millions en 2026. « Plusieurs fermetures temporaires de sections aériennes de gendarmerie ont déjà eu lieu, en raison de l’absence d’appareils de remplacement le temps d’effectuer les réparations nécessaires sur les Écureuil », a constaté le rapport du Sénat, pour qui il est donc « impératif d’affermir avant début 2027 par un ordre de service la tranche supplémentaire de 22 H145 prévue dans le cadre du contrat signé avec Airbus Helicopters ». Seulement, au regard de l’importance des sommes nécessaires [355 millions d’euros], « cela représente un défi budgétaire majeur », a-t-il conclu. Photo : Gendarmerie nationale
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Today, 12:54 PM
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Bien que prévu dans la phase 2 du programme SCORPION [Synergie du COntact Renforcé par la Polyvalence et l’Info valorisatiON], le Véhicule blindé d’aide à l’engagement [VBAE], destiné à remplacer les actuels Véhicules blindés légers [VBL] de l’armée de Terre, a fait l’objet de plusieurs ébauches depuis maintenant une dizaine d’années. En effet, en 2012, Panhard avait ainsi dévoilé le CRAB [Combat and Reconnaissance Armored Buggy], un blindé de 8 à 10 tonnes qui, doté de systèmes téléopérés, de missiles antichars et d’une mitrailleuse de 12,7 mm, devait afficher une excellente mobilité tout en étant discret. Mais, faute de crédits, ce projet resta dans les tiroirs. Puis, après avoir racheté Panhard, Arquus dévoila le Scarabee en 2018. Pressenti pour prendre la relève du VBL, ce blindé était censé « révolutionner les standards actuels de mobilité et de motorisation » des véhicules militaires, grâce à sa propulsion hybride, sa protection modulaire, ses capteurs et son armement. Mais il est depuis resté à l’état de démonstrateur. D’autres industriels, comme SOFRAME, avec le MOSAIC [pour Mission Observation Surveillance Acquisition Investigation Combat], ou Thales, avec le Hawkei, ont également tenté leur chance. Sans succès. Finalement, dans le cadre d’une coopération avec la Belgique, la Direction générale de l’armement [DGA] lança le programme VBAE en 2023, par l’entremise de l’Organisation conjointe de coopération en matière d’armement [OCCAr], en notifiant un contrat de préconception à un groupement momentané d’entreprises [GME] formé par Arquus et KNDS France. En janvier, l’OCCAR fit savoir que l’architecture préliminaire du VBAE avait été définie avec succès. « Cela pose les bases d’autres études d’optimisation portant sur les aspects techniques, opérationnels et financiers qui seront menées tout au long de 2025 », avait-elle expliqué. Et de préciser que ces études « viseront à démontrer la valeur ajoutée du VBAE par rapport aux véhicules existants dans ce segment et permettront à la France et à la Belgique de décider de la conception détaillée ultérieure ». Dans le même temps, le VBAE devrait intégrer des briques technologiques développées au titre du projet européen FAMOUS 2 [European Future Highly Mobile Augmented Armoured Systems / Futurs systèmes blindés augmentés européens à haute mobilité], mené par le finlandais Patria et auquel Arquus participe. Financé à hauteur de 95 millions d’euros par le Fonds européen de défense, le « projet FAMOUS 2 a pour objectif de concevoir des innovations technologiques de pointe destinées à équiper la prochaine génération de véhicules blindés, ainsi qu’à moderniser les plates-formes existantes, qu’il s’agisse de véhicules tout-terrain, de véhicules blindés légers ou de chars de combat. Débuté en 2023, le projet FAMOUS 2 sera achevé d’ici décembre 2026 », résume Arquus. Cette semaine, via une vidéo de présentation de FAMOUS 2, diffusée via la plateforme LinkedIn, Arquus a dévoilé le profil du futur VBAE. Jusqu’alors, seule une image sommaire de ce futur blindé avait été publiée par l’OCCAr. Cependant, elle n’était guère éloignée du modèle qui vient d’être présenté. Au premier abord, le VBAE paraît plus massif que le Scarabee, qui fait penser à un buggy. Mais, à y regarder de plus près, les deux partagent, grosso modo, les mêmes lignes. En tout cas, les innovations du second vont profiter au premier, d’après les explications fournies par les ingénieurs d’Arquus. En effet, devant être « compact » et « furtif », le VBAE sera doté d’une propulsion électrique, avec une batterie lithium-ion spécialement conçue pour qu’il puisse disposer d’une grande autonomie en mode silencieux. Son groupe motopropulseur sera installé à l’arrière, ce qui doit faciliter la maintenance et accroître sa discrétion, du moins en frontal. L’association d’alliages métalliques hautement performants à des matériaux composites permettra d’obtenir le meilleur compromis possible entre masse, performance et robustesse. En outre, comme le Scarabee, il disposera de deux directions indépendantes pour réduire son rayon de braquage. Enfin, il pourra éventuellement être téléopéré ou évoluer de façon autonome.
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Today, 12:49 PM
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Pour le moment, il n’est pas question de doter la Marine nationale de trois frégates supplémentaires pour lui permettre d’aligner dix-huit navires de premier rang, alors que cette perspective avait été évoquée en février, par Sébastien Lecornu, alors ministre des Armées. Mais cela pourrait changer, comme l’a suggéré le député Yannick Chenevard, le rapporteur du programme 178 « Emploi et préparation des forces – Marine », dans son dernier avis budgétaire. « Si la décision devait être prise en ce sens, quels types de frégates seraient concernés ? », a-t-il en effet demandé. Évidemment, la Frégate de défense et d’intervention [FDI], avec ses 4 500 tonnes et son armement renforcé, est la candidate « naturelle ». Cependant, pour M. Chenevard, des « frégates de plus de 7 000 tonnes présentent de nombreux avantages, comme la polyvalence ou la possibilité d’effectuer des modifications, y compris en armement lourd ». Lors de l’examen de son rapport en commission, le député a insisté sur ce point. Les FDI « sont des bateaux de 4 500 tonnes. Une frégate de premier rang, va de 4 500 tonnes à 7 000 ou 8 000 tonnes. Le grand sujet de demain, à partir du moment où on doit passer à trois frégates de premier rang supplémentaires, est de bien réfléchir à ce dont on a besoin », a-t-il dit. « Est-ce qu’on a besoin de continuer la série des FDI […] ou est-ce que, finalement, on a besoin de FREMM [Frégates multimissions], de bateaux de 7 000 tonnes, en plus ? L’interrogation, à laquelle, je pense, l’état-major de la marine saura répondre, c’est celle-là », a-t-il ajouté. Une option consisterait à sceller une coopération avec l’Italie en vue de construire au moins deux exemplaires du « super-destroyer » DDX, actuellement en phase de conception chez Fincantieri. Devant afficher un déplacement de 14 500 tonnes, ce « cacciatorpediniere » serait doté, entre autres, d’un puissant radar de type bi-bande à faces fixes fonctionnant en bandes X et S et de 80 cellules de lancement vertical [48 Sylver A50 et 32 A70] pour emporter des missiles intercepteurs Aster 15 et 30B1 NT ainsi que des missiles de croisière. En avril, interrogé par la députée Nathalie Da Conceicao Carvalho sur une éventuelle coopération avec l’Italie autour de ce programme, le ministère des Armées s’était montré évasif, en se contentant de rappeler le « partenariat étroit » entre la France et l’Italie dans le domaine de la construction navale ainsi que les nouvelles perspectives offertes par le traité du Quirinal. Quoi qu’il en soit, le chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM], l’amiral Nicolas Vaujour, n’a pas caché son scepticisme sur l’utilité de disposer de navires lourds, lors d’une récente audition au Sénat [le compte rendu vient d’être publié, ndlr]. « Irons-nous vers les croiseurs ? Nous divergeons sur la stratégie de construction, avec la marine italienne. Nous avons coopéré sur un programme commun, celui de la frégate Horizon. Sur le programme de frégates multimissions, nous avons un peu divergé sur les radars. Leur ambition est désormais de construire beaucoup plus gros : un croiseur de bataille de 10 000 tonnes, puis de 14 000 tonnes, quand nous optons pour une unité plus compacte – la FDI de 4 500 tonnes », a d’abord rappelé le CEMM. De son point de vue, le concept de croiseur lourd peut être intéressant « si l’on considère le nombre de missiles » que l’on peut placer à bord… mais « à la condition de pouvoir financer ces équipements ». Aussi, a-t-il continué, « je ne suis pas un partisan des gros croiseurs » car « je préfère l’agilité ». « Si l’on regarde l’équation économique : très peu de marines pourront se payer de tels navires, quand la frégate de 5 000 tonnes paraît beaucoup plus accessible. D’ailleurs, la FDI intéresse beaucoup, bien qu’elle n’ait pas remporté le contrat norvégien : elle correspond aux besoins », a fait valoir l’amiral Vaujour. Toutefois, la Marine nationale aura aussi besoin de « frégates plus lourdes »… Mais cette question ne sera abordée qu’au moment de remplacer les frégates de défense aérienne [FDA] de la classe Horizon, « probablement par des bateaux de la même gamme, soit 7 000 tonnes », a-t-il conclu.
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Today, 12:47 PM
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La proposition a officiellement été faite ce mardi 16 décembre 2025 par les autorités du Marineflieger, l’aéronavale allemande. Un lot de six à huit hélicoptères de combat naval Westland Super Lynx Mk-88A serait d’ores et déjà paré à être exporté vers l’Ukraine, afin de renforcer les moyens de la Morska Aviatsiya. En dehors de ses drones l’aéronavale ukrainienne ne dispose comme moyens aéroportés de lutte anti-sous-marine que de six hélicoptères d’origine soviétique hors d’âge. Ces hélicos combattent la Russie en mer Noire. C’est la réception par le Marineflieger cette semaine du premier NHIndustries NH-90 MRFH Sea Tiger qui permet cette avancée majeure pour l’Ukraine. Ce nouveau modèle d’hélicoptère de combat naval va prendre la place qui est la sienne jusqu’à la mi-2028. Cependant dès ce premier trimestre 2026 à venir entre six et huit Westland Super Lynx Mk-88A seront retirés du service. C’est eux que Berlin compte offrir très rapidement à l’Ukraine. Le Westland Super Lynx est, comme son nom l’indique, une version évoluée du célèbre Lynx. Il s’agit en fait de la version export de feu le Lynx HMA Mk-8 qui servit dans la Royal Navy à partir du milieu des années 1990. Le Super Lynx Mk-88A allemand est celui qui en est le plus proche parmi toutes les versions vendues dans le monde. Il dispose d’une avionique axée autour du radar italien Marconi Sea Spray 3000. Afin de traquer les sous-marins ennemis il possède un sonar à immersion et emporte des torpilles franco-italiennes MU90 Impact afin de les couler. Le Super Lynx Mk-88A a également été optimisé pour la guerre contre les menaces de surface au travers de missiles britanniques Sea Skua. Enfin dans l’optique de missions de contre-piraterie maritime les Allemands ont dotés, par eux même, ces hélicos d’une puissante mitrailleuse mobile de calibre 12.7 millimètres en gundoor. Le Super Lynx est n’est donc pas à proprement parler un hélicoptère de dernière génération comme peut l’être l’actuel AW.159 Wildcat mais pas non plus une machine totalement obsolète. Berlin propose à Kyïv les hélicoptères et leurs armes, cela va de soit ! Pour la Morska Aviatsiya, l’aéronavale ukrainienne, de tels appareils représenteraient forcément un plus. Ses actuelles capacités de lutte anti-sous-marine et anti-navire se limitent (hors drones) à quatre Kamov Ka-27 Helix et à deux Mil Mi-14 Haze. Deux supplémentaires servent de stock de pièces détachées par cannibalisation, les Mi-14 étant particulièrement rares dans le monde en 2025. Ces appareils datés de l’ère soviétique ont été bricolés par les ingénieurs et techniciens ukrainiens afin d’emporter des missiles américains AGM-84 Harpoon. Les Super Lynx Mk-88A allemands peuvent aussi déposer des commandos ! Dans les prochaines semaines les premiers Super Lynx Mk-88A troqueront donc leurs marquages allemands pour ceux bleus et jaunes de la résistance ukrainienne. Pas sûr qu’un tel cadeau réchauffe les relations diplomatiques entre Berlin et Moscou.
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Today, 12:44 PM
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Aviation News – Germany has begun transferring the first aircraft for its PEGASUS airborne surveillance program from the United States to Germany, marking a key step toward operational readiness b…
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Today, 12:42 PM
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La future reine d’Espagne effectue actuellement sa formation de pilote militaire à l'Académie générale de l'air et de l'espace. ree La princesse et son PC-21 @ Maison royale d'Espagne Vol solo réussi La princesse des Asturies, Son Altesse Royale Leonor de Borbón, a effectué avec succès son premier vol en solo dans le cadre de sa formation militaire à l'Académie générale de l'air et de l'espace (AGA) de San Javier (Murcie) à bord de l’avion-école Pilatus PC-21. Ce passage marque ainsi une étape importante de sa formation actuelle de sous-lieutenant au sein de l'Armée de l'air et de l'Espace espagnole. L'information a été officiellement confirmée par la Maison royale, qui a précisé que ce premier vol en solo a eu lieu le jeudi 18 décembre, après la réussite de toutes les phases du programme de formation aéronautique militaire. Le vol s'est déroulé à bord du Pilatus PC-21, désigné E.27 par l'Armée de l'air et de l'Espace espagnole, actuellement le principal avion d'entraînement de base et avancé des pilotes militaires espagnols. ree A bord @ Maison royale d'Espagne Durant les quatre mois de formation théorique et pratique à l'AGA, la princesse des Asturies a suivi un programme intensif de formation aéronautique, comprenant des cours théoriques, des séances sur simulateur de vol et de nombreux vols d'entraînement à bord du PC-21. Ce processus lui a permis d'acquérir les compétences techniques et opérationnelles nécessaires pour effectuer des vols en solo avec les marges de sécurité requises par la réglementation militaire. La Maison royale a souligné que le programme de formation comprenait également des activités typiques de l'entraînement aéronautique militaire, telles que la préparation au vol, les briefings opérationnels, l'inspection prévol de l'appareil, ainsi que l'entraînement au port d'équipements de protection, notamment de jambières anti-G, et des exercices de survie en mer, éléments fondamentaux de la formation complète des futurs officiers de l'Armée de l'air. ree Le simulateur, étape indispensable @ Maison royale d'Espagne Le PC-21, pierre angulaire de la formation Le PC-21 d'entraînement turbopropulseur de pointe qui remplace le CASA C-101 Aviojet à l'Académie Générale de l'Air et de l'Espace. L'intégration du PC-21 témoigne de la transformation du modèle de formation de l'Armée de l'Air et de l'Espace, orienté vers une formation plus efficace et numérisée, en adéquation avec les profils opérationnels des avions de combat modernes. L'armée de l'air espagnole a finalisé l'acquisition d'un total de 24 unités. Par son incorporation, la formation a effectué un bond de qualité substantiel dans la formation et l'entraînement des nouveaux pilotes espagnols. Ce dernier point se reflète dans les antécédents du mois d'août dernier, lorsque, pour la première fois dans l'histoire de l'armée de l'air et de l'espace espagnole, un aviateur a dépassé le seuil des mille heures de vol dans le nouveau Pilatus PC-21. Le jalon s'inscrit dans le plan d'entraînement de base, où le dépassement de ce processus permet de classer les étudiants dans les principales spécialités : chasse et attaque, transport, hélicoptères et systèmes sans équipage (RPAS).
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Today, 12:38 PM
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Je vous en parlais en février dernier, Taïwan développe une série de missiles capables de frapper des cibles terrestres et navales en réponse à la menace chinoise. ree Le Ching Kuo emporte le HF-3 AX-006 pour le tir @ TAF Projet Xiongyu Sous la dénomination « Xiongyu » (vent courageux), deux types de missiles sont en développement sur l’île de Taïwan. Les missiles Hsiung Feng, soit le HF-2 (antinavire) et le HF-3 (supersonique, antinavire et terrestre) sont développés par l'Institut national des sciences et technologies Chung-Shan (NCSIST) de Taïwan. Ils visent à renforcer les capacités de défense de l'île face aux menaces régionales, en rivalisant avec les systèmes d'autres nations. Tir de vérification Après que la vérification de la projection de différentes hauteurs en août, un premier tir de vérification a été effectué aujourd'hui le 18 décembre avec un HF-3 numéroté AX-006. Le missile d'essai a été tiré depuis un F-CK-1C « Ching Kuo » numéroté 1490 qui a décollé de la base de Chihhang à Taitung. Le HF-3 d’essai avait reçu les logos utilisés rouge et blanc pour les tests et les ailettes avaient été peintes afin de mieux surveiller leur fonctionnement. Le test a permis de vérifier le parfait allumage du propulseur ainsi que la séparation avec l’aéronef lanceur. Hsiung Feng III Conçu par l'Institut national des sciences et technologies de Chung-Shan (NCSIST), le Hsiung Feng III a une vitesse de pointe de Mach 3,5 et une portée maximale de 150 kilomètres, ce qui lui vaut le surnom de « tueur de porte-avions ». Taïwan a lancé le programme Hsiung Feng III en 1994 pour contrer le nombre croissant de navires de surface chinois et l'évolution de ses systèmes de défense de flotte. Le premier essai du NCSIST a été réalisé avec le Hsiung Feng III en 1997. D'autres essais ont été signalés en novembre 2004. La marine taïwanaise aurait terminé le test opérationnel initial et l'évaluation en 2005. Le Hsiung Feng III a été dévoilé pour la première fois à Taipei lors du défilé militaire du jour de l'Indépendance de 2007. Plusieurs rapports en 2017 ont signalé le développement d'un Hsiung Feng III à portée étendue, intitulé « projet HF-3ER », dont les tests devraient être terminés d'ici le milieu de l'année 2017, et les missiles entrant en pleine production en 2018. Ces rapports affirment que Taïwan prévoit de produire dix à soixante missiles Hsiung Feng IIIER dans le cadre de projets portant le nom de code « God's Spear » et « Dragon enroulé ». Ces améliorations ont augmenté la portée du missile de 120-150 km à environ 400 km. La variante standard Hsiung Feng III mesure 5,1 mètres de long, 0,38 m de diamètre et pèse environ 660 kg au lancement. Le missile transporte une seule ogive semi-perforante hautement explosive de 120 kg. Le missile est propulsé par un propulseur à combustible solide et un statoréacteur à combustible liquide. Le missile est guidé par un INS avec guidage radar actif terminal. Le HF-III supersonique réduit de façon importante le temps de réaction disponible pour la cible. Lorsque le radar de veille des navires visés détecte un missile subsonique en approche aux alentours de Mach 0,85, tel que le Hsiung Feng, son temps de réaction disponible est généralement d'environ deux minutes. Un HF-III, volant juste au-dessus de Mach 2.0 et à une altitude comparable (au ras des flots), pourrait couvrir cette même distance en moins de 35 secondes. Dans le cadre du projet de modification HF-III, le NCSIST s’est efforcé de miniaturiser. F-CK-1 « Ching Kuo » ree F-CK-1 Ching Kuo @ Weimeng Le F-CK-1 « Ching-Kuo » est un avion de chasse taïwanais. Il a été développé dans les années 1980-1990 par AIDC, Aerospace Industrial Development Corporation. Le premier vol a eu lieu le 28 mai 1989. Le F-CK-1 « Ching-Kuo » est entré en service en janvier 1994. Ila été développé dans le cadre du programme IDF, Indigenous Defence Fighter. Ilest baptisé en hommage à Chiang Ching-Kuo, président de la République de Chine (Taïwan) de 1978 à 1988. LeF-CK-1 « Ching-Kuo » est conçu en coopération avec les sociétés américaines General Dynamics pour la cellule, Garrett pour les moteurs et Westinghouse pour le radar. Il a été construit en 130 exemplaires, sur les 250 prévus initialement. La version F-CK-1A, produite en 103 exemplaires, est un chasseur monoplace destiné au combat air-air et d'attaque air-sol. La version F-CK-1B, produite en 27 exemplaires, est un chasseur biplace destiné à l’entrainement des pilotes. La production est arrêtée en 1999.
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Today, 12:36 PM
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A lack of suitable European-built small turbofan engines for ‘loyal wingman’ applications that are also free of export restrictions has pushed the EU to consider funding the development of a new powerplant.
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Today, 12:36 PM
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Europe’s Taurus Systems joint venture has been awarded a contract by the German BAAINBw defence procurement body to produce Taurus air-launched cruise missiles in an enhanced Neo-version standard.
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Today, 12:35 PM
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L’acquisition majoritaire de Zone 5 par Kongsberg va permettre à l’industriel norvégien d’affiner son offre de systèmes militaires. Zone 5 est notamment connu pour les missiles de croisière low cost mais a également développé deux solutions anti-drones.
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Today, 12:34 PM
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The Space Development Agency has awarded four agreements worth about $3.5 billion to build 72 Tracking Layer satellites for Tranche 3 of the Proliferated Warfighter Space Architecture in low Earth orbit.
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Today, 1:20 PM
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Pour l’armée de Terre, l’objectif est d’être en mesure de déployer une division dite « bonne de guerre », capable de « projeter » deux brigades. Soit l’équivalent de 20 000 combattants et de 5 000 à 9 000 véhicules. En termes de soutien, cela suppose d’avoir en dépôt au moins 1 000 conteneurs et 5 000 m³ de carburant. Ce stock devra être mobile pour suivre la manœuvre et réduire le risque de frappes ennemies. En outre, assurer le soutien des unités de l’avant devrait se traduire par de nombreux « mouvements » logistiques. D’où l’importance du programme de flotte tactique et logistique terrestre, lequel a fait l’objet d’un appel d’offres émis par la Direction générale de l’armement [DGA] en vue d’acquérir au moins 7 000 « porteurs logistiques de charge utile de 6 tonnes [PL6T] » afin de remplacer les camions GBC180 qui, bien que réputés « increvables », ont fait leur temps. En novembre, La Tribune a révélé que le Zetros 6×6, proposé par le tandem formé par Arquus et Daimler, avait la préférence de la DGA. Ce qui a visiblement engendré quelques remous. À ce jour, le ministère des Armées n’a toujours pas désigné officiellement le vainqueur de cet appel d’offres, sans doute parce que les voies de recours juridiques n’ont pas encore été épuisées. Pendant que ce dossier va vers son dénouement, la DGA vient de lancer un autre chantier intéressant également les régiments du Train de l’armée de Terre. En effet, le 18 novembre, elle a publié un appel d’offres portant sur l’acquisition et le soutien de 240 « Ensembles porte-blindés de nouvelle génération » [EPBNG] pour le transport « tactique et opératif » de véhicules blindés, dont le char Leclerc XLR [rénové]. Le renouvellement des porte-engins blindés [PEB] a déjà été amorcé en 2022, avec la livraison des 15 premiers porte-engins blindés surbaissés [PEBS] aux 503e, 511e et 516e régiments du Train. À l’époque, l’armée de Terre avait précisé que 25 autres allaient suivre. Basé sur un Renault Trucks C T6x4 de 520 cv et une remorque surbaissée, le PEBS est indispensable pour transporter les nouveaux blindés de la gamme SCORPION [Griffon, Serval et Jaguar], dont les dimensions sont plus imposantes que celles des véhicules qu’ils sont en train de remplacer. En clair, il permet d’emprunter n’importe quel itinéraire sans se préoccuper de la hauteur minimale des ponts [4,30 mètres], ce qui n’était pas le cas avec le PEB « classique ». S’agissant de l’EPBNG, la DGA précise que ce système peut être composé d’un camion tracteur, avec ou sans cabine blindée, d’une semi-remorque routière surbaissée, et d’une semi-remorque tout-chemin. « Ses fonctions principales seront : la projection stratégique à longue distance de véhicules blindés dans le cadre d’un déploiement de forces, la mobilité tactique de véhicules blindés au sein d’un théâtre afin de réaliser rapidement des bascules d’effort et d’évacuer les blindés endommagés », complète-t-elle. En outre, précise encore la DGA, la « quantité estimée pour le projet d’accord-cadre est de 240 tracteurs et de 240 semi-remorques maximum, sans engagement de la part de l’État ». La date limite pour remettre les offres a été fixée au 16 mars 2026. Photo : PEBS de l’armée de Terre
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Today, 1:18 PM
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Les six frégates de surveillance [classe Floréal] déployées dans les outre-mer par la Marine nationale disposent d’un armement relativement léger, avec seulement un canon de 100 mm, deux autres de 20 mm F2 et de quatre mitrailleuses de 12,7. L’un des moyens pour l’améliorer consisterait à recourir à des munitions téléopérées [MTO ou OWA, pour One Way Attack]. C’est d’ailleurs ce qu’a récemment expérimenté la Marine nationale, depuis la frégate Floréal, en juin dernier. Selon les explications données par le ministère des Armées, la MTO, apparemment de type R2-120 Raijin, a été catapultée par le navire avant d’être télépilotée par son équipage afin d’effectuer une « série de manœuvres autour d’une cible évolutive fictive ». Lors d’une audition au Sénat, dont le compte rendu vient d’être publié, le chef d’état-major de la Marine nationale, l’amiral Nicolas Vaujour, a fait part de son vif intérêt pour les MTO. « C’est l’armée de Terre qui concentre la masse des munitions téléopérées, mais ce sujet nous intéresse directement. Nous avons testé en mer des drones conçus pour l’armée de Terre : pour ce qui est des drones, en effet, les zones maritimes sont beaucoup plus faciles d’accès que les zones terrestres », a-t-il souligné. Et de citer en particulier le « One-Way Effector » de MBDA. « Ce drone […] pourra emporter une charge importante à plusieurs centaines de kilomètres de portée. C’est une très bonne nouvelle », a-t-il dit. Matériel militaire Quoi qu’il en soit, l’US Navy envisage également de doter ses navires de MTO. En effet, le 17 décembre, elle a fait savoir que le navire de combat littoral [LCS – Littoral Combat Ship] USS Santa Barbara venait de lancer pour la première fois une munition téléopérée de type LUCAS [Low-Cost Uncrewed Combat Attack System] alors qu’il était en mer. « Ce premier lancement réussi du système LUCAS depuis un navire de guerre constitue une étape importante dans la mise à disposition rapide de capacités sans pilote abordables et efficaces pour les forces armées », a fait valoir le vice-amiral Curt Renshaw, le commandant de la 5e flotte de l’US Navy. « Ce succès témoigne de la puissance de l’innovation et de la collaboration interarmées dans cette région cruciale », a-t-il ajouté. Conçus par l’entreprise SpektreWorks, les LUCAS s’inspirent du Shahed-136 iranien. Robustes, rustiques et bon marché, ces engins peuvent être lancés par différentes plateformes et évoluer en essaim sur de longues distances. Ce point est crucial car, pris isolément, de tels appareils, à la fois peu manœuvrables et relativement lents, sont susceptibles d’être facilement abattus, y compris par des armes antiaériennes basiques. En revanche, il en va autrement quand ils sont utilisés pour mener une attaque par saturation afin d’épuiser les défenses aériennes adverses et faciliter la tâche à des missiles plus performants. En clair, une MTO comme le LUCAS ne vise pas à se substituer à d’autres capacités… mais à offrir un complément, voire des options supplémentaires, au « pacha » d’un navire qui en est équipé.
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Today, 1:17 PM
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Au cours de ces vingt dernières années, l’US Navy a fait plusieurs choix technologiques hasardeux qui se sont soldés par des échecs. Ainsi, elle a dû se contenter de seulement trois « destroyers » furtifs de nouvelle génération [classe Zumwalt] sur les trente-deux qu’elle souhaitait acquérir, faute de pouvoir financer la hausse exponentielle des coûts de ce programme. Un autre, appelé LCS [Littoral Combat Ship] n’a guère été plus heureux. Devant permettre à l’US Navy de se doter d’une flotte de cinquante-deux navires rendus polyvalents grâce à des « modules » capacitaires choisis en fonction des missions à effectuer, il reposait sur deux bateaux différents, l’un étant monocoque [classe Freedom, conçue par Lockheed Martin et Marinette Marine], l’autre étant un trimaran [classe Independence, développée par General Dynamics et Austal]. Mais, une fois encore, et alors que l’objectif était de réaliser des économies d’échelle, les coûts ont explosé tandis que les promesses opérationnelles sont loin d’être toutes au rendez-vous. Cela étant, le programme FFG[X], encore appelé « Constellation », devait permettre de pallier l’échec des LCS, avec la mise en service d’une vingtaine de nouvelles frégates. Et l’idée était de s’appuyer sur le modèle d’une frégate éprouvée. D’où le choix de la FREMM italienne. Seulement, les exigences de l’US Navy ont fait que la conception initiale a été profondément modifiée, ce qui a engendré des surcoûts et des retards… et donc conduit le Pentagone à arrêter les frais, alors que les deux premières unités sont en cours de construction. Et cela vient à un moment où la marine américaine n’a plus le temps d’attendre. En effet, selon l’amiral Darryl Caudle, son chef d’état-major [appelé chef des opérations navales, aux États-Unis], celle-ci ne dispose que d’un tiers des « petits » navires de surface dont elle a besoin pour tenir ses contrats opérationnels. « Nous avons besoin de bâtiments de combat légers plus performants en haute mer pour combler l’écart et permettre à nos destroyers lance-missiles de se concentrer sur les combats de haute intensité », a affirmé l’amiral Caudle, dans un communiqué publié le 19 décembre pour annoncer le lancement d’une nouvelle classe de frégate, appelée FF[X]. Désormais, il n’est plus question de reproduire les errements du passé. En effet, pour le secrétaire à la Marine, John Phelan, il s’agit d’être en mesure de d’admettre rapidement des navires en service à moindre coût et sans transiger sur les performances opérationnelles. Ironie de l’histoire, pour le programme « Constellation », l’US Navy avait écarté le concept de « Patrol Frigate » que le constructeur naval Huntington Ingalls Industries [HII] avait initialement imaginé pour l’US Coast Guard. Or, c’est une solution similaire qu’elle a finalement retenue pour ses futures frégates. En effet, ces dernières seront dérivées des dix patrouilleurs de type Legend que l’US Coast Guard exploite actuellement. Construits par HII, ces navires affichent un déplacement d’environ 4 700 tonnes [soit 3 000 tonnes de moins que la frégate Constellation] pour une longueur de 127 mètres. « Afin d’assurer une livraison rapide et à grande échelle, j’ai ordonné l’acquisition d’une nouvelle classe de frégates basée sur la conception des patrouilleurs de sécurité nationale de classe Legend de HII. C’est un navire éprouvé, construit aux États-Unis, qui protège les intérêts américains tant au pays qu’à l’étranger » a en effet annoncé M. Phelan. « Le président Trump et le secrétaire à la Guerre [Pete Hegseth] ont approuvé ce projet dans le cadre de la Golden Fleet. Notre objectif est clair : mettre à l’eau la première unité en 2028 », a-t-il ajouté. Selon l’US Navy, la FF[X] sera un navire « extrêmement polyvalent », grâce à sa capacité « à embarquer des charges utiles modulaires » et à mettre en œuvre des systèmes dronisés. Elle sera ainsi en mesure d’effectuer un « large éventail d’opérations ». Cependant, son armement devra être renforcé car les patrouilleurs de l’US Coast Guard ne disposent que de deux canons [un de 57 mm et un autre de 20 mm] et de six mitrailleuses [quatre de 12,7 mm et deux de 7,62 mm]. Photo : concept de « patrol frigate », développé par HII
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Today, 12:53 PM
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L’an passé, le Luxembourg a adopté un projet de loi visant à financer l’achat et le soutien logistique « du matériel roulant pour les besoins » de son armée, dans le cadre d’une coopération avec la Belgique, l’objectif étant de mettre sur pied un bataillon binational de « reconnaissance et de combat de type médian ». « La création du bataillon binational et l’acquisition des véhicules de combat médian techniquement à la pointe permettront à l’armée luxembourgeoise de se transformer pour être capable d’agir dans un environnement sécuritaire plus exigeant. Ce projet garantit donc que le Luxembourg pourra continuer à apporter sa contribution à l’effort commun de dissuasion et de défense collective », avait alors expliqué Yuriko Backes, la ministre luxembourgeoise de la Défense. Pour des raisons évidentes d’interopérabilité, le Luxembourg ne pouvait que suivre la Belgique, c’est-à-dire rejoindre le programme français SCORPION [Synergie du COntact Renforcé par la Polyvalence et l’InfovalorisatiON]. Aussi, l’enveloppe de 2,6 milliards d’euros [sur 30 ans] débloquée pour la création de ce bataillon binational devait servir à financer, entre autres, l’achat de 38 Engins blindés de reconnaissance et de combat [EBRC] Jaguar, de 16 Véhicules blindés multirôles [VBMR] Griffon et de 5 VBMR légers Serval. A priori, les Serval ne font plus partie des plans de l’état-major luxembourgeois. Pour le moment, du moins. En effet, le 17 décembre, celui-ci a fait savoir qu’il venait de signer un accord selon lequel « 54 véhicules de combat et d’appui au combat de production française pourront être acquis par la Défense belge » auprès de KNDS France « au profit de la Défense luxembourgeoise ». Ce qui correspond aux 38 Jaguar et aux 16 Griffon annoncés. Au passage, trois versions du Griffon ont été commandées, à savoir « commandement », « soutien logistique » et « appui au combat ». « Dans le cadre du NATO Defence Planning Process [NDPP], l’Otan a confié au Luxembourg et à la Belgique la mise sur pied, d’ici 2030, d’un bataillon binational de reconnaissance de combat de type médian. Le NDPP vise une harmonisation des planifications des 32 Alliés afin de fournir le plus efficacement possible les forces et capacités requises pour assurer la défense collective du territoire de l’Alliance contre toutes les menaces, d’où qu’elles viennent », a expliqué l’état-major de l’armée luxembourgeoise, après avoir souligné que « l’environnement sécuritaire international » était « de plus en plus instable ». Ces 54 blindés seront affectés à une unité que prendra l’appellation de « Bataillon binational des guides-chasseurs luxembourgeois », l’objectif étant de « rappeler et de faire durer les traditions belges et luxembourgeoises des unités de cavalerie et de reconnaissance du passé et d’aujourd’hui dans leur transformation vers une unité de reconnaissance de combat », a-t-il été avancé. Selon la presse du Grand-Duché, ce bataillon comptera environ 700 soldats, dont la moitié sera fournie par l’armée luxembourgeoise. Devant établir ses quartiers à Arlon, il sera mis à la disposition de l’Otan pour des déploiements en Europe de l’Est. Il devrait être pleinement opérationnel à l’horizon 2030.
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Today, 12:47 PM
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Les échecs ne sont jamais plagiés ni copiés. On se rassure comme on peut quand on voit que ce mardi 16 décembre 2025 le géant AVIC, pour Aviation Industry Corporation of China, a fait voler le prototype de son nouveau Y-15. Un quadrimoteur turbopropulsé qui ressemble beaucoup à notre Airbus Defence A400M Atlas européen. Est-il destiné au seul marché intérieur des forces chinoises ou bien va t-il venir jouer les trouble-fêtes à l’international ? Pour être très honnête cet appareil était attendu. Depuis plusieurs mois maintenant on entendait parler à droite à gauche d’un avion cargo en développement en Chine afin de s’intercaler entre les Shaanxi Y-9 de transport tactique et les Xian Y-20 beaucoup plus stratégique, en service dans l’arsenal du pays. Le futur avion est également appelé à remplacer le Shaanxi Y-8, la copie sous licence chinoise de l’Antonov An-12 Cub soviétique. Des désignations couraient, on parlait de Y-15, Y-25, ou encore Y-30 sans trop savoir laquelle était la moins fantaisiste. Désormais on sait. L’avion qui a volé mardi dernier et dont les images ont commencé à fuité environ 24 heures plus tard s’appelle Shaanxi Y-15. C’est une quadrimoteur turbopropulsé esthétiquement très très ressemblant à l’Airbus Defence A400M Atlas européen. La «polycopieuse pékinoise» aurait-elle repris du service ? Plus sérieusement plusieurs points posent des questions sur ces photos et en premier lieu la nature des turbopropulseurs employés par les Chinois. On sait que la motorisation des aéronefs n’a jamais été une spécialité locale, les licences de production avec les motoristes européens et russes en attestent. On imagine mal Europrop International proposer une licence de son TP400. Il reste alors la Russie et là on tombe sur un modèle très puissant mais autrement plus rustique que celui produit en Europe. On parle bien sûr du NK-12 de Kuznetsov qui équipe notamment les bombardiers Tupolev Tu-95 Bear. Sauf que ce turbopropulseur russe oblige au recours à une double hélice contrarotative qui semble absente du Y-15 chinois. Reste encore l’Ivchenko-Progress D-27 mais les relations entre Kyïv et Pékin sont trop mauvaises actuellement pour que ce turbopropulseur ait pu être vendu. Par définition une photo fuitée est toujours de mauvaise qualité. Ici les Chinois ne dérogent pas à la règle. Si on ne sait pour l’instant rien du turbopropulseur du Shaanxi Y-15 émettre des hypothèses quant à son rayon d’action et à sa charge marchande est tout bonnement inutile. Ces images de premier vol de l’avion de transport militaire soulèvent donc de nombreuses questions. M’est d’avis qu’on n’a pas fini de parler de cette copie chinoise de l’A400M Atlas.
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Today, 12:45 PM
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En théorie en aéronautique ce sont les nations émergentes qui copient les puissances industrielles, et pas l’inverse. Du coup le système de drone LUCAS est un peu l’exception qui confirme la règle puisque c’est une entreprise américaine qui a ici quasi cloné une munition rodeuse iranienne. Et cette dernière n’est ni plus ni moins que la Shahed 136 actuellement massivement employée par la Russie contre les populations civiles ukrainiennes. LUCAS a été tirée une première fois cette semaine depuis un navire de guerre de l’US Navy. Copier, ou selon leur vocable, améliorer les productions aéronautiques américaines c’est un peu la spécialité des ingénieurs iraniens. L’avion de combat Azarakhsh et l’hélicoptère léger Shahed 278 en sont la démonstration, reprenant des éléments issus respectivement des Northrop F-5A/B Freedom Fighter et Bell 206B Jet Ranger. Les Iraniens ont eu d’autres chantiers du même genre. Ils se sont également fait une spécialité dans le développement de munitions rodeuses à bas coûts de production. La Shahed 136 est l’exemple type avec son assemblage ne faisant appel qu’à des matériaux non stratégiques. Qui cependant aurait pu croire que cette petite aile volante et son moteur à pistons à hélice propulsive allait un jour être copié pour le compte du Pentagone ? C’est la société Spektreworks installée dans l’Arizona qui s’en est chargé, donnant naissance au LUCAS. Il s’agit du Low-cost Uncrewed Combat Attack System, c’est à dire un terme politiquement correct pour parler d’une munition rôdeuse bon marché. La munition rôdeuse LUCAS quelques secondes après son lancement dans le Golfe. Ce mardi 16 décembre 2025 un premier lancement opérationnel en conditions réelles a eu lieu. Une munition rôdeuse a été tirée depuis la plage arrière de l’USS Santa Barbara, un navire de guerre de classe Independance. C’est la Task Force Scorpion Strike qui assure sa mise en œuvre depuis le Golfe dans le cadre des opérations antiterroristes contre la nébuleuse houthiste. Selon les premières informations le LUCAS aurait fait coup au but. On ignore cependant quelle cible il visait et à quelle distance. Le concernant on sait qu’il a d’ores et déjà été commandé par l’US Department of War à hauteur de 500 exemplaires, à priori pour l’US Army, l’US Marines Corps, et l’US Navy. LUCAS est quasi identique au Shahed 136 avec une masse d’environ 180 kilogrammes pour une charge de combat de 50 kilos. Sa vitesse en vol horizontal approche les 175 kilomètres avec des pointes aux alentours de 275 à 300 kilomètres heures lors des piquées finaux d’attaque. Son guidage est basé, système américain oblige, sur le GPS couplé à une centrale inertielle. Son rayon d’action est annoncé à 2000 kilomètres ou bien une autonomie de six heures en ronde avant frappe d’opportunité. La munition rôdeuse LUCAS semble minuscule sur la plage arrière du navire de guerre de l’US Navy. On pourrait être tenté de voir dans le développement du LUCAS un manque cruel d’originalité. En fait il s’agit plutôt de l’adaptabilité d’un système rustique auprès d’une force qui n’y est pas habituée. Objectivement les Américains ont copié les Iraniens ! Mais ces derniers ont développé avec la Shahed 136 un drone véritable révolutionnaire et donc il fallait s’attendre à ce que tôt ou tard il donne naissance à une version «occidentale». La société américaine Spektreworks est juste allée un peu loin dans la copie.
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Today, 12:43 PM
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e 17 décembre 2025, le ministre russe de la Défense, Andrey Belousov, a annoncé lors d’une réunion du conseil d’administration du ministère de la Défense que deux nouveaux bombardiers stratégiques Tu-160M ont rejoint cette année la branche Aviation à long rayon d’action (LRA) des Forces aérospatiales russes (VKS). Ces appareils sont nouvellement construits dans le cadre du programme de production en série relancé à l’usine aéronautique de Kazan nommée en l’honneur de S.P. Gorbounov, selon le service de presse du ministère de la Défense. ree Tu-160M @ B.C. Malgré les pressions Cette livraison intervient à un moment où l’aviation russe à longue portée subit des pressions des sanctions occidentales visant l’industrie aérospatiale et de la défense. L’arrivée de nouveaux avions indique que Moscou est déterminée à régénérer sa capacité de frappe longue portée en tant qu’élément central de sa posture de dissuasion nucléaire et conventionnelle. Tout comme l’accélération des livraisons d’avions de combat cette année, l’industrie russe semble pouvoir assurer l’assemblage complexe du « Blackjack ». L’importance de cette livraison va bien au-delà de la simple augmentation du nombre d’appareils opérationnels. La branche nucléaire russe est plus petite que ses homologues terrestres et maritimes, mais sa flexibilité et sa capacité de rappel lui confèrent une valeur politique et militaire unique à la manière de ses homologues occidentaux. En mettant en avant l’ajout de nouveaux bombardiers Tu-160M lors de la réunion annuelle du ministère de la Défense, Moscou indique que l’aviation à longue portée reste un élément essentiel de sa dissuasion nucléaire, de sa puissance de frappe conventionnelle et de ses efforts de communication stratégique, malgré les sanctions persistantes et les défis de production. Les deux appareils livrés en 2025 font partie d’un programme plus large visant à moderniser la flotte de Tu-160 et à relancer partiellement la production à l’usine aéronautique de Kazan, un processus initié au milieu des années 2010. Les autorités russes ont choisi à la fois de rénover les cellules soviétiques survivantes et d’autoriser un nombre limité d’avions nouvellement construits selon la norme Tu-160M. Au cours de la dernière décennie, cet effort a inclus la modernisation progressive des bombardiers existants, les essais en vol d’avions équipés de nouveaux moteurs et avioniques, ainsi que le déploiement d’au moins un Tu-160M confirmé plus tôt dans la décennie. L’urgence de ce programme a augmenté alors que les attaques de drones à longue portée ukrainiens ont endommagé ou détruit plusieurs bombardiers Tu-95MS et Tu-22M3, mettant en lumière la vulnérabilité des flottes vieillissantes et les défis liés au remplacement des avions stratégiques en temps de guerre. Le programme Tu-160M amélioré Le programme de production du Tu-160M utilise des techniques de soudage sous vide restaurées pour les structures en titane et une coopération mise à jour dans les sous-systèmes et équipements électroniques embarqués. Le premier vol d’un prototype nouvellement construit a eu lieu le 2 février 2020, avec la reprise des livraisons en série depuis Kazan en 2022. Au 1ᵉʳ janvier 2023, la flotte de Tu-160 au sein de l’aviation longue portée comptait seize appareils, incluant des unités dans diverses conditions techniques, certaines en maintenance ou modernisation. En février 2023, les Forces aérospatiales russes ont reçu les quatre premiers bombardiers Tu-160M nouvellement construits. Avec l’ajout de deux appareils livrés en 2025, le total combiné des avions Tu-160 et Tu-160M atteint désormais au moins vingt unités. Le Tu-160M est équipé de moteurs NK-32-02 de l’UEC-Kuznetsov (Samara), offrant une meilleure efficacité énergétique et une poussée améliorée à vitesse de croisière et à haute altitude. La vitesse maximale à des altitudes de 34 500 à 41 000 pieds (10 500-12 500 m) passe de 1 370 mph (2 200 km/h) à 1 490 mph (2 400 km/h). L’avionique améliorée comprend le radar multimode Novella NV1.70 (Zaslon JSC), la suite de guerre électronique Himalaya multibandes LSZ-100 et L370 de la suite Vitebsk, le système défensif Redut-70M et le système de navigation NO-70M. La suite de contrôle de vol et de navigation intègre le système de communication sécurisé S-505-70, le pilote automatique ABSU-200MT, le système de navigation inertielle à bandage BINS-SP-1, le système d’astronavigation ANS-2009M, ainsi que le récepteur de radionavigation A737DP. Le cockpit a été révisé et comprend 5 écrans EFIS. En opérations actives, le Tu-160M sert exclusivement de plateforme pour les missiles de croisière longue portée, notamment les Kh-55, Kh-555 et Kh-101, avec des portées de 1 550 à 1 550 miles (2 500 km) pour le Kh-55/Kh-555 et plus de 3 100 miles (5 000 km) pour le Kh-101, selon la variante et le profil de vol. À ces distances, le bombardier opère en dehors des zones de défense aérienne et de guerre électronique adverses. Le Tu-160M vole au-delà de la couverture radar ennemie et de la radionavigation, s’appuyant sur sa charge utile de missiles déployée dans des lanceurs rotatifs internes pour la pénétration PVO/REW (défense aérienne/guerre électronique).
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Today, 12:39 PM
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Le premier PC-24 destiné à l’Aéronavale française est en phase d’assemblage final chez Pilatus à Stans. ree Le premier PC-24 aux couleurs de l'Aéronavel @ Stephan Widmer Peinture et marquage Photographié comme il se doit par Stephan Widmer la semaine dernière. L’avion a été transféré dans le hangar "Matterhorn" pour son assemblage final. La livrée est déjà présente ainsi que les marquages tels que l’immatriculation F-HJAH série 619 (c/n 619), ainsi que les marques de sa future affectation, soit l’escadrille 57S. L’Aéronautique navale a choisi le Pilatus PC-24 à l’issue de l’évaluation compétitive. Cette décision souligne l’engagement de la France à maintenir une infrastructure de formation avancée des pilotes. Trois PC-24 seront acquis en location auprès de la société Jet Aviation avec des livraisons prévues entre début 2026 et 2027. L’escadron 57S de Landivisiau exploitera le nouvel appareil. Le choix est motivé par le fait que l’avion suisse combine les performances de décollage et d’atterrissage courts avec le confort et la vitesse d’un avion d’affaires léger. Dans les opérations d’entraînement naval, il sera utilisé pour former les élèves-pilotes de chasse au vol aux instruments et aux procédures militaires, améliorant ainsi le réalisme et l’efficacité de l’instruction au vol. Avec cette acquisition, la Marine nationale signale sa stratégie de modernisation à long terme du patrimoine aérien. La transition vers le PC-24 apportera une efficacité améliorée, une réduction des coûts d’exploitation et une progression plus fluide des pilotes vers les aéronefs de première ligne. Cette initiative permet non seulement de moderniser la flotte d’avions d’entraînement à réaction de la Marine française, mais aussi de renforcer sa préparation opérationnelle et la qualité de sa formation, alors que le service se prépare à la prochaine génération d’opérations maritimes et de chasse. L’escadrille 57S Créée le 1ᵉʳ juin 1953 sur la BAN Lartigue (Algérie), la 57S est dotée de SNJ, de Hellcat et de Vampire. Sa mission est alors l'entraînement des futurs pilotes de chasse de l'aviation embarquée. L'escadrille est transférée à Kouribga (Maroc) entre septembre 1954 et juillet 1960, date à laquelle elle rejoint Port-Lyautey. Son parc aérien est alors de 42 avions : 14 SNJ, 18 Corsair et 10 Vampire. En 1961, elle reçoit les CM-175 Zéphyr destinés à remplacer le vieux Vampire. Dissoute en 1962, l'escadrille aura alors formé 290 pilotes et effectué 48 000 heures de vol. L'école de chasse de Tours assure alors la formation des pilotes de chasse marine. En février 1969, une « section Fouga » est créée à Landivisiau, dont la mission est essentiellement l'entraînement au vol sans visibilité. Le 1ᵉʳ mai 1972, elle cède la place à la « section réacteurs », dotée de 10 MS760 Paris. Le premier Falcon 10MER fut livré à la SRL à Landivisiau le 5 mai 1975. Quatre pilotes, deux " mecbo ", et trois personnels non navigants reçurent une formation technique par la société Dassault, sur la base aérienne de l'Armée de l'air de Mérignac du 3 au 15 mars 1975. Le premier vol marine eut lieu le 17 avril 1975 à Bordeaux-Mérignac. Le 1ᵉʳ septembre 1981, la 57S renaît, armée de ces deux types d'aéronefs. Sa mission principale est l'entraînement des pilotes de réacteurs embarqués : acquisition ou renouvellement des qualifications de vol aux instruments, pratique de l'IFR (Instrument flight rules) par des vols, en régime général sur le territoire français et à l'étranger. Un autre volet de l'activité est le transport occasionnel d'autorités et la participation à des dépannages lointains.
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Today, 12:37 PM
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Lockheed Martin says it will disclose which aircraft it proposes as replacement for the US Army’s UH-72A Lakota trainer in January, as the company gears up to compete for the Flight School Next tender.
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Today, 12:36 PM
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A new turboprop-powered light-attack and surveillance aircraft could be on the cards after the European Defence Fund outlined plans to invest €15 million ($17 million) in early-stage design work for such a platform.
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Today, 12:35 PM
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Saab a reçu la commande du gouvernement suédois pour poursuivre le développement du Gripen entre 2026 et 2028. Un gage important pour le constructeur qui multiplie les efforts pour l’export. L’Administration suédoise du matériel de défense (FMV) a commandé à Saab de continuer le développement du Gripen pour une valeur de 2,5 milliards de couronnes (230 Mds€). Ainsi, l’avion de chasse restera à la page pour soutenir les nouveaux besoins de capacité. La commande inclut l’exploitation et le soutien des avions d’essai mais aussi des équipements comme les bancs d’essai et les simulateurs. Ces équipements sont indispensables pour développer et tester les nouvelles capacités du Gripen, une « mise à niveau constante pour faire face aux menaces actuelles et futures », d’après le directeur de la division aéronautique de Saab Lars Tossman dans un communiqué. Le développement du Gripen remonte aux années 1980. L’évolution du Gripen E (monoplace) et du Gripen F (biplace) permettra à Saab de rester en compétition à l’export face au Rafale, et même d'avoir une place face au F-35 dans un contexte géopolitique de défiance envers les Etats-Unis. Un des derniers commanditaires est la Colombie, qui a contractualisé 17 appareils, dont deux biplaces. Compatible avec le Meteor, le Gripen est préféré pour son coût. Mais le marché actuellement visé est le Canada, où Saab et la Suède ont réalisé plusieurs visites ces derniers mois. Saab propose d’inclure de façon substantielle le Canada dans la chaîne de production du Gripen, qui pourrait générer entre 9000 et 10 000 emplois, en contrepartie d’une part des commandes de l’aviation royale canadienne. Se rapprochant de son allié Arctique et se méfiant toujours plus des Etats-Unis, le Canada réfléchit à acquérir une flotte mixte plutôt qu’une flotte exclusivement composée de F-35.
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Today, 12:34 PM
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Leonardo has signed a contract with Italian TELEDIFE for the development and delivery of the first four next generation radars designed to counter long range ballistic threats of up to 3,000 kilometres.
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