DEFENSE NEWS
6.3M views | +613 today
Follow
 
Scooped by Romain
onto DEFENSE NEWS
March 18, 12:40 AM
Scoop.it!

MGCS : Rheinmetall s'invitera au capital du groupe franco-allemand KNDS en cas d'introduction en Bourse

MGCS : Rheinmetall s'invitera au capital du groupe franco-allemand KNDS en cas d'introduction en Bourse | DEFENSE NEWS | Scoop.it
Signe des temps, en atteignant les 55,7 milliards d’euros à la Bourse de Francfort, la semaine passée, la capitalisation boursière du groupe allemand Rheinmetall a dépassé celle du constructeur automobile Volkswagen, évaluée à 54,4 milliards. Et ce n’est sans doute pas fini, avec une action se négociant actuellement à un prix d’environ 1 380 euros, la valeur du spécialiste de l’armement terrestre a plus que doublé depuis le début de cette année.

Le cas de Rheinmetall n’est pas isolé : c’est en réalité aussi le lot de la majeure partie des entreprises de la Base industrielle et technologique de défense européenne [BITD-E] cotées en Bourse, leur valeur ayant augmenté de 25 à 40 %. La perspective d’une hausse significative des dépenses militaires en Europe et les incertitudes de la politique étrangère américaines expliquent en partie cette tendance.

Tendance qui peut inciter les entreprises non cotées à envisager une introduction en Bourse. En tout cas, selon une information de l’agence Reuters, confirmée par le quotidien Les Échos, le groupe franco-allemand KNDS, également spécialiste de l’armement terrestre, y songe.

Seulement, la structure capitalistique de KNDS est, en quelque sorte, « hybride », dans la mesure où se côtoient, à 50-50, des intérêts privés [ceux de la famille Bode-Wegmann, propriétaire de l’ex-Krauss-Maffei Wegmann, devenu KNDS Deutschland] et publics, à savoir l’État français, seul actionnaire, via Giat Industries, de KNDS France.

Pour que cette ouverture du capital soit possible, il faudrait que les deux actionnaires de KNDS acceptent de se séparer du même pourcentage de parts qu’ils possèdent l’un et l’autre. Il n’est « pas question qu’un des deux bords du Rhin domine », a résumé le journal Les Échos [édition du 24/02].

La décision d’une introduction en Bourse devrait être prise, au plus tôt, d’ici la fin de cette année. En attendant, Rheinmetall surveille cette affaire de près. D’autant plus que le groupe de Düsseldorf lorgne depuis longtemps sur l’ex-Krauss-Maffei Wegmann… Et même sur KNDS.

En effet, en décembre 2018, le comité de direction de Rheinmetall avait fait connaître son intention d’acquérir une « participation majoritaire au capital de KNDS à long terme », en mettant la main sur les actions de Wegmann & Co Gmbh. Mais les choses n’allèrent pas plus loin.

Quoi qu’il en soit, avec 9,8 milliards d’euros de chiffres d’affaires et un solide carnet de commandes, évalué 55 milliards d’euros, Rheinmetall n’a pas perdu de vue son projet de s’inviter dans le capital de KNDS. Son PDG, Armin Papperger, l’a encore récemment rappelé.

« Si KNDS entre en Bourse et qu’une opportunité se présente pour faire quelque chose, alors nous la saisirons », a-t-il en effet déclaré, après avoir expliqué que son objectif était de « transformer Rheinmetall en un champion mondial de l’armement ». D’où son alliance avec Leonardo, pour livrer des chars KF-51 Panther et des véhicules de combat d’infanterie KF-41 Lynx à l’armée italienne.

Cela étant, la possible arrivée de Rheinmetall dans le capital de KNDS pourrait porter atteinte aux [fragiles] équilibres du projet de Système principal de combat terrestre [MGCS – Main Ground Combat System], dont le principe repose sur un strict partage des tâches entre les industriels français et allemands.
No comment yet.
DEFENSE NEWS
Revue de presse quotidienne des principaux articles concernant le secteur de la Défense, de ses industriels, des armements et technologies.
Curated by Romain
Your new post is loading...
Your new post is loading...
Scooped by Romain
Today, 1:11 AM
Scoop.it!

Thales dévoile TRAC SIGMA, son nouveau radar primaire pour la surveillance aérienne

Avec un radar dit « secondaire », un contrôleur aérien est en mesure de connaître l’identité, la position et l’altitude d’un avion grâce aux données transmises par son transpondeur. On parle alors d’aéronef « coopératif ». Mais un autre type de radar, dit « primaire », demeure indispensable pour détecter et localiser des appareils potentiellement « non coopératifs », désignés ainsi parce qu’ils ne disposent pas de transpondeur [ou parce qu’ils l’ont éteint].

Ainsi, en avril 2023, Thales avait été retenu par la Direction générale de l’armement [DGA] pour fournir au ministère des Armées les radars d’approche primaire et secondaire de nouvelle génération STAR NG et RSM NG, dans le cadre de l’étape 5 du programme SCCOA [Système de commandement et de conduite des opérations aérospatiales].

« Les radars STAR NG [radar primaire de surveillance d’approche] et TRAC NG [radar primaire de surveillance En-Route] permettent de détecter et d’identifier les aéronefs non coopératifs […]. Ces radars primaires sont en mesure de détecter des cibles de toutes dimensions, avec une réduction des effets parasites induits par les parcs éoliens, et offrent une portée opérationnelle étendue », avait expliqué Thales, à l’époque.

Depuis, l’industriel a fait progresser les capacités des radars primaires de sa gamme TRAC.

En effet, ce 13 mai, Thales a dévoilé le TRAC SIGMA, un nouveau radar « capable de mener simultanément des missions d’approche et de surveillance aérienne à longue portée pour le contrôle du trafic aérien civil et militaire ».

Fonctionnant en bande L, TRAC SIGMA est, selon Thales, le seul de sa catégorie « à pouvoir distinguer de petits aéronefs à longue distance [300 km], contribuant ainsi à garantir la séparation de 3 nautiques [NM] sur l’ensemble de l’espace aérien, et pas uniquement lors de l’approche finale ».

Ce qui est un atout alors que l’espace aérien est de plus en plus encombré… et que, fait valoir l’industriel, « la distance minimale entre les avions deviendra encore plus cruciale », la séparation horizontale minimale entre les aéronefs ayant été fixée à 3 ou 5 NM par l’Organisation de l’aviation civile internationale [OACI]. Et cela n’est pas non plus sans conséquence sur le trafic des avions militaires car ceux-ci devront « voler à des altitudes de plus en plus basses », poursuit-il.

Affichant une fiabilité accrue « grâce à la redondance complète et au remplacement à chaud des composants » et censé être plus résistant au brouillage ainsi qu’aux interférences radar, le TRAC SIGMA offre une « couverture étendue » ainsi qu’une « meilleure discrimination et précision », notamment pour la détection de « petits aéronefs », quelle que soit leur altitude.

Ce nouveau radar primaire « permet ainsi d’obtenir une « image aérienne 3D complète, permettant une coordination plus fluide des missions civiles et militaires », explique Thales. En outre, étant donné qu’il peut être utilisé à la fois pour des missions d’approche et de surveillance aérienne, il est économique dans la mesure où il donne la possibilité « d’optimiser les coûts du cycle de vie grâce à une gestion plus performante de l’infrastructure et des ressources ».

Grâce à « plus de 50 ans d’expérience dans ce domaine », le TRAC SIGMA « garantit un capteur unique pour la surveillance simultanée de l’approche et longue portée pour toutes les missions de contrôle du trafic aérien, permettant aux contrôleurs aériens de relever les défis liés à l’optimisation d’un espace aérienne de plus en plus congestionné », a résumé Eric Huber, le responsable de la division « Radars de surface » de Thales.
No comment yet.
Scooped by Romain
Today, 1:08 AM
Scoop.it!

L'Arabie saoudite va commander des équipements militaires américains pour 142 milliards de dollars

Il y a exactement huit ans, à la faveur d’une visite du président Trump à Riyad, l’Arabie saoudite avait pris l’engagement d’acquérir des équipements militaires américains pour un montant, record, de 109 milliards de dollars. Cet accord marquait un retour aux fondamentaux de la politique étrangère américaine, l’administration Obama [2009-17] ayant fait le choix d’adopter une attitude plus souple à l’égard de l’Iran, quitte à inquiéter, si ce n’est à mécontenter, les monarchies sunnites du golfe Persique.

Cependant, l’année suivante, l’engagement militaire saoudien au Yémen et, surtout, l’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi, suscitèrent une certaine hostilité du Congrès à l’endroit de Riyad. Puis, en 2021, l’administration Biden imposa au royaume un embargo sur les ventes d’armes « offensives »… Embargo qui ne fut levé qu’en août 2024, les réalités politiques ayant fini par prendre le dessus.

Aussi, sur les 109 milliards de dollars d’achats annoncés en 2017, seulement 14,5 milliards purent effectivement se concrétiser. Et l’attitude de Washington poussa Riyad à considérer d’autres fournisseurs potentiels, comme la France [avec une commande potentielle de 54 Rafale], la Corée du Sud [acquisition du système de défense aérienne Cheongung II pour 3,2 milliards de dollars] et… la Chine.

De retour à la Maison Blanche, M. Trump a visiblement repris les affaires là où il les avait laissées en janvier 2021. Fin avril, l’agence Reuters avança que les États-Unis s’apprêtaient à proposer à l’Arabie saoudite des contrats d’armement pour plus de 100 milliards de dollars. Ce montant était loin du compte.

En effet, ce 13 mai, lors d’une nouvelle visite de M. Trump à Riyad dans le cadre d’une tournée diplomatique au Moyen-Orient, la Maison Blanche a annoncé que les États-Unis et l’Arabie saoudite venaient de conclure le « plus important accord de vente d’équipements militaires de l’histoire », avec un montant ayant atteint les 142 milliards de dollars.

« Les ventes que nous avons l’intention de réaliser se répartissent en cinq grandes catégories, à savoir : le développement des forces aériennes et des capacités spatiales, la défense aérienne et antimissile, la sécurité maritime et côtière, la sécurité des frontières et la modernisation des forces terrestres ainsi que la mise à niveau des systèmes d’information et de communication », a indiqué la présidence américaine, sans préciser la nature des équipements vendus.

Cette liste est, peu ou prou, la même que celle qui avait été donnée en 2017, à la différence qu’elle ne mentionne pas la « lutte contre le terrorisme ».

Ces contrats d’armement s’inscrivent dans un « accord de partenariat stratégique et économique » d’un montant total de 600 milliards de dollars.

Parmi les équipements susceptibles d’être commandés par Riyad, il est probable que les drones MALE [Moyenne Altitude Longue Endurance] MQ-9B SkyGuardian [ou SeaGuardian] de General Atomics en fassent partie étant donné qu’il a été question, pendant un temps, d’un possible contrat d’une valeur de 20 milliards de dollars.

Le F-15EX [ou Eagle II] pourrait être sur la liste, cet appareil ayant été proposé à la Force aérienne royale saoudienne [RSAF] par Boeing en mai 2024. De même que le chasseur-bombardier F-35A de Lockheed Martin. Des sources de l’agence Reuters ont fait état de « discussions » sur une possible commande saoudienne… mais rien ne dit qu’elles aboutiront, en raison du « Qualitative Military Edge » [QME, avantage militaire qualitatif], lequel impose aux États-Unis de garantir à Israël la supériorité militaire au Moyen-Orient.

Pour le moment, l’une des rares certitudes est que l’Arabie saoudite obtiendra un lot de 1 000 missiles air-air AIM-120C8 AMRAAM pour un coût estimé à 3,5 milliards de dollars, un avis autorisant cette vente potentielle ayant été émis par la Defense Security Cooperation Agency [DSCA, chargée des exportations d’équipements militaires américains, ndlr] le 2 mai.
No comment yet.
Scooped by Romain
Today, 1:07 AM
Scoop.it!

Un chasseur-bombardier furtif F-35 américain a failli être touché par des missiles sol-air au-dessus du Yémen

Commandant de la frégate multimissions [FREMM] « Provence » quand celle-ci était engagée dans l’opération navale EUNAVFOR Aspides, en mer Rouge, le capitaine de vaisseau Pascal Forissier a récemment évoqué les attaques lancées par les rebelles houthis depuis le Yémen contre le trafic maritime, dans un entretien accordé à Marine & Océans.

Ainsi, selon lui, le fait que les houthis soient en mesure de mettre en œuvre des missiles antinavires, des missiles balistiques ainsi que des munitions téléopérées et des drones de surface d’une manière aussi précise contre des navires civils [et militaires], coordonnée et « soutenue dans le temps » suggère « bien évidemment un solide soutien de la part d’une ou de plusieurs puissances étatiques ». Et d’ajouter qu’ils ne « pouvaient réaliser seuls ce qu’ils ont fait ».

Effectivement, le soutien de l’Iran aux houthis est documenté depuis longtemps. Dans son dernier rapport sur la situation au Yémen, publié en octobre dernier, le groupe d’expert des Nations unies a une nouvelle fois souligné que les rebelles « ont bénéficié d’une assistance technique, d’une formation, d’armes et d’un soutien financier de la part » de Téhéran.

Outre l’Iran, la Russie et la Chine ont également été accusées d’avoir aidé – parfois indirectement – la rébellion houthiste en lui fournissant des données de ciblage et de l’imagerie satellitaire. Par ailleurs, il a été rapporté, en septembre 2024, que Moscou envisageait de lui fournir des missiles antinavires P-800 Oniks… ce qui ne s’est pas vérifié depuis.

Quoi qu’il en soit, il est difficile d’évaluer l’étendue et la composition de l’arsenal dont disposent les houthis. « Il y a beaucoup de choses que nous ignorons actuellement » sur eux, a ainsi confié un responsable militaire américain au site spécialisé The War Zone, en mars dernier. « Nous sommes parfois surpris par certaines choses que nous les voyons faire, et cela nous laisse un peu perplexes », a-t-il ajouté.

L’une de ces « choses » surprenantes est sans doute la capacité des houthis à abattre des drones MALE [Moyenne Altitude Longue Endurance] MQ-9A Reaper. Depuis octobre 2023, ceux-ci ont revendiqué la destruction d’une vingtaine d’appareils de ce type. Si elles réfutent ce bilan, les forces américaines ont toutefois admis que certains d’entre eux avaient bel et bien été perdus à cause de tirs hostiles.

Selon le renseignement en sources ouvertes, on sait que les houthis disposent de plusieurs modèles de radar [Nabaa, Shafaq, Ofoq, Sadiq] qui, datant de la période soviétique, ont été améliorés. En outre, ils possèdent différents types de missiles surface-air, le plus souvent fournis par l’Iran, comme les Barq 1 [portée de 50 km] et Barq 2 [portée de 70 km], lesquels peuvent toucher une cible évoluant entre 15 et 20 000 mètres d’altitude, ou encore le Saqr 1 [ou SA67]qui, doté d’une autodirecteur infrarouge, « rôde » au-dessus d’un champ de bataille jusqu’à ce qu’il trouve une cible.

La liste n’est pas exhaustive : les houthis auraient également pris possession de systèmes de défense aérienne mobiles Sevom Khordad, de facture iranienne.

Aussi, de telles capacités font que le Yémen ne peut pas être considéré comme étant un environnement « permissif ». D’où l’engagement des bombardiers furtifs B-2 « Spirit », depuis Diego Garcia, dans l’opération Rough Rider qui, lancée le 15 mars dernier par les États-Unis, était censée détruire le potentiel militaire des houthis.

Suite à une médiation du sultanat d’Oman, et après que les forces américaines ont affirmé avoir touché plus de 1 000 cibles au Yémen, cette opération a pris fin le 6 mai dernier. Au cours de celle-ci, au moins sept MQ-9A Reaper ont été abattus… et deux F/A-18E/F Super Hornet du porte-avions USS Harry S. Truman ont été perdus accidentellement [l’un est passé par dessus bord lors d’une manœuvre d’évitement, l’autre a manqué son appontage].

Mais ce bilan aurait pu être plus lourd pour les États-Unis. Avançant que la décision de mettre un terme à l’opération Rough Rider aurait été motivée par son coût et… l’impossibilité d’établir la supériorité aérienne au-dessus du Yémen, malgré les capacités SEAD [Suppression of Enemy Air Defenses] fournies par les E/A-18G Growler de l’US Navy, le New York Times a révélé que les houthis ont été à deux doigts d’abattre des F-16 ainsi qu’un chasseur-bombardier furtif F-35.

« Plusieurs F-16 et un F-35 ont failli être touchés par les défenses aériennes des houthis, rendant réelle la possibilité de pertes américaines », a en effet affirmé le quotidien, sur la base de confidences faites par « plusieurs responsables ».

De son côté, The War Zone a confirmé qu’un F-35 avait dû effectuer des manœuvres d’évitement pour échapper à des missiles sol-air houthis. « Ils se sont suffisamment rapprochés pour que le [F-35] doive manœuvrer », lui a expliqué un responsable militaire, qui n’a pas précisé si l’appareil en question appartenait à l’US Air Force ou au groupe aérien embarqué [GAé] du porte-avions USS Carl Vinson.

Les circonstances dans lesquelles ce F-35 a pu se trouver dans une telle posture n’ont pas été précisées. Cela étant, la furtivité – c’est-à-dire une très faible surface équivalent radar [SER] pouvant être associée à une « signature électronique » réduite – ne rend pas « invincible » : le cas du F-117A américain abattu en Serbie par une batterie S-125 Neva/Pechora [code Otan : SA-3 Goa], dotée d’un radar P-18 Spoon Rest fonctionnant sur une bande de fréquences de 150 à 170 MHz, le montre.

Par ailleurs, le puissant moteur F-135 du F-35 engendre, par la force des choses, une signature infrarouge significative qu’il est compliqué – voire impossible – de masquer complétement. En outre, en configuration « Beast » [avec de l’armement extérieur et non en soute], la furtivité du chasseur-bombardier de Lockheed Martin est dégradée.

Enfin, celle-ci est susceptible de l’être également quand le revêtement en oxyde d’indium-étain du F-35 est altéré, comme cela peut arriver après plusieurs mois passés en mer [voir la photographie ci-dessus].
No comment yet.
Scooped by Romain
Today, 1:02 AM
Scoop.it!

Évoquant une "menace accrue", les forces néerlandaises relèvent leur niveau d'alerte

Évoquant une "menace accrue", les forces néerlandaises relèvent leur niveau d'alerte | DEFENSE NEWS | Scoop.it
Dans l’édition 2024 de son rapport annuel, publiée fin avril, le renseignement militaire néerlandais [Militaire Inlichtingen- en Veiligheidsdienst – MIVD] a dit avoir constaté une hausse notable d’actes malveillants motivés par la Russie et mis en garde contre le sabotage d’infrastructures critiques susceptibles de provoquer des « perturbations majeures » tant aux Pays-Bas que dans le reste de l’Europe.

« Le MIVD ne voit pas la menace russe diminuer mais plutôt s’accroître. Ce sera également le cas après la fin de la guerre en Ukraine », a d’ailleurs commenté le vice-amiral Peter Reesink, son directeur.

Le ministre néerlandais de la Défense, Ruben Brekelmans, a ensuite estimé que le rapport du MIVD ne faisait que confirmer le fait que « nous vivons dans une zone grise, entre guerre et paix ». Et d’ajouter : « Nous devons nous défendre quotidiennement contre les cyberattaques, l’espionnage et les tentatives de sabotage » tout en « renforçant rapidement nos capacités militaires » car « c’est la seule façon de prévenir une nouvelle agression russe en Europe ».

Quelques jours avant la diffusion publique du rapport du MIVD, le chef d’état-major des forces armées néerlandaises, le général Onno Eichelsheim, avait publié un ordre du jour qualifié « d’exceptionnel » de par son contenu. Ainsi, il avait appelé ses troupes à se préparer rapidement à une éventuelle mobilisation.

« Je sais qu’une mise en alerte accélérée demande beaucoup. Mais c’est nécessaire », avait alors écrit le général Eichelsheim, avant d’évoquer deux scénarios possibles : la participation des forces néerlandaises à une coalition internationale censée apporter des garanties de sécurité à l’Ukraine dans le cas où un cessez-le-feu serait signé avec Moscou et un « plan opérationnel » si jamais un pays de l’Otan se trouvait menacé.

« La Russie teste notre vigilance et évalue notre niveau de préparation. La menace s’accroît. La liberté ne peut plus être considérée comme acquise et l’Europe doit elle-même faire davantage pour rester en sécurité », avait insisté le général Eichelsheim.

Et de conclure : « Nous vivons une époque particulière et on nous demande beaucoup. J’en appelle au professionnalisme, à l’ingéniosité et à l’esprit d’équipe de toute notre organisation. C’est ainsi que notre préparation au déploiement s’accroît. Le moteur tourne. Il est temps de passer à la vitesse supérieure ».

Cité par la chaîne locale NOS, Dick Zandee, spécialiste des questions militaires à l’Institut Clingendael, avait vu dans cet ordre du jour un « signal dissuasif adressé à la Russie » visant également « à maintenir la vigilance des Pays-Bas ».

Quoi qu’il en soit, ce 14 mai, dans le droit fil du rapport du MIVD et de l’appel du général Eichelsheim, le ministère néerlandais de la Défense a fait savoir qu’il venait de relever son niveau d’alerte, celui-ci ayant été porté au stade « Alpha + ».

Cette décision, explique-t-il, a été prise en fonction de « l’analyse des menaces par le MIVD », lequel « note que d’autres pays sont de plus en plus prêts à s’engager dans des activités de sabotage, y compris à proximité de la frontière néerlandaise ». Et d’ajouter qu’elle est aussi liée à « l’augmentation des menaces en Europe ».

« L’état d’alerte Alpha + signifie que des mesures de sécurité supplémentaires doivent être prises. Il est demandé au personnel d’être particulièrement vigilant face aux personnes, voitures, colis et drones suspects et de signaler immédiatement les situations suspectes », détaille le ministère néerlandais de la Défense.

Cependant, il a aussi admis qu’il n’y avait « actuellement aucune menace concrète » contre des sites relevant de la défense… Aussi, sans doute que ce passage au niveau d’alerte Alpha + vise surtout à mobiliser les militaires néerlandais… D’autant qu’il existe six états d’alerte, celui correspondant à une menace sérieuse et imminente étant le « B+ » tandis que le dernier, le « D », vise à prévenir une « attaque imminente ».
No comment yet.
Scooped by Romain
Today, 1:01 AM
Scoop.it!

Le Royaume-Uni et l'Allemagne vont développer conjointement un missile d'une portée de 2 000 km

Le Royaume-Uni et l'Allemagne vont développer conjointement un missile d'une portée de 2 000 km | DEFENSE NEWS | Scoop.it
En octobre dernier, le Royaume-Uni et l’Allemagne ont renforcé leurs liens militaires en signant l’accord de Trinity House. Outre les questions opérationnelles, ce texte a surtout mis l’accent sur les coopérations industrielles en matière de défense. Parmi les projets évoqués, il était question de développer conjointement un système aérien autonome de surveillance maritime, un drone susceptible d’accompagner les avions de combat et d’une capacité de frappe à longue portée.

S’agissant de cette dernière, le ministère britannique de la Défense [MoD] précisa que l’objectif était de « travailler ensemble pour développer rapidement de nouvelles armes pouvant frapper plus loin, avec plus de précision que les systèmes actuels, notamment le Storm Shadow ».

Pour rappel, ce missile, également appelé SCALP, a été développé via une coopération franco-britannique. Et, jusqu’à présent, ce doit aussi être le cas pour son successeur, dans le cadre du programme FMAN/FMC [Futur Missile AntiNavire – Futur Missile de Croisère].

Cependant, le communiqué publié par l’homologue allemand du MoD n’évoqua pas le développement d’un nouveau missile de croisière air-sol susceptible de remplacer le KEPD-350 Taurus. En revanche, il expliqua que l’Allemagne et le Royaume-Uni allaient « travailler ensemble » sur un « développement rapide de capacités de frappes de précision dans la profondeur [DPS – Deep Precision Strike] » afin de pouvoir « assurer la dissuasion conventionnelle en Europe ».

Et d’ajouter qu’il s’agirait d’élaborer des « exigences communes » pour « promouvoir le développement de systèmes à longue portée, notamment dans le cadre de l’European Long Strike Approach » [ELSA].

Ayant fait l’objet d’une lettre d’intention signée en juillet 2024 par la France, l’Italie, la Pologne et l’Allemagne, puis, plus tard, par le Royaume-Uni et la Suède, le projet ELSA vise à développer un missile sol-sol, éventuellement balistique, pouvant avoir une portée supérieure à 2 000 km.

« Les États membres de l’initiative sont invités à rejoindre des ‘clusters’ qui correspondent à autant de domaines prioritaires relatifs à la longue portée. La capacité de frappe sol-sol dans la grande profondeur opérative est bien évidemment un élément majeur des discussions », ont expliqué les députés Jean-Louis Thiériot [LR] et Matthieu Bloch [UDR] dans un récent rapport publié à l’issue d’une « mission flash » sur l’avenir de l’artillerie.

« L’initiative ELSA permet aux nations membres de préciser au sein de chaque ‘cluster’ leur besoin opérationnel et d’envisager un cadre doctrinal d’emploi des capacités concernées », ont-ils ajouté, avant de saluer cette « méthodologie de coopération innovante et souple qui ouvre la voie au réarmement européen dans le volet de la frappe de précision dans la profondeur ».

Quoi qu’il en soit, le projet évoqué par l’accord de Trinity House va se concrétiser. En effet, ce 15 mai, le MoD a fait savoir que le Royaume-Uni et l’Allemagne « confirmeront pour la première fois qu’ils travailleront ensemble pour développer une nouvelle capacité de frappe d’une portée de plus de 2 000 km ». Et cela, à l’occasion d’une rencontre entre le ministre britannique de la Défense, John Healey, avec son homologue allemand, Boris Pistorius, à Berlin.

Cette « nouvelle capacité de frappe de précision dans la profondeur d’une portée de 2 000 km sera l’un des systèmes les plus avancés jamais conçus par le Royaume-Uni pour protéger la population britanniques et renforcer la dissuasion de l’Otan », fait valoir le MoD, sans donner plus de détails sur les caractéristiques, le coût et le calendrier de ce projet.

Pour le moment, le ministère allemand de la Défense n’a fait aucun commentaire.

« Le Royaume-Uni et l’Allemagne n’ont jamais été aussi proches, et l’accord de Trinity House a déjà un impact positif sur notre sécurité et notre économie. Ce partenariat nous aide à faire de la défense un moteur de la croissance, en créant des emplois, en renforçant les compétences et en stimulant les investissements dans les deux pays », a soutenu M. Healey.

Probablement que ce programme germano-britannique sera évoqué à l’occasion de la réunion des ministres de la Défense du Groupe européen des cinq [E5, France, Italie, Pologne, Allemagne, Royaume-Uni] qui doit se tenir à Rome, le 16 mai.
No comment yet.
Scooped by Romain
Today, 12:58 AM
Scoop.it!

Après le F-47, M. Trump évoque les programmes d'avions de combat F-55 et F-22 "Super Raptor"

Après le F-47, M. Trump évoque les programmes d'avions de combat F-55 et F-22 "Super Raptor" | DEFENSE NEWS | Scoop.it
Pour le moment, on ne sait que très peu de choses sur le F-47, le futur avion de combat de 6e génération que Boeing doit mettre au point dans le cadre du programme NGAD [Next Generation Air Dominance] lancé par l’US Air Force. Si ce n’est que son rayon d’action sera d’environ 1 000 nautiques [1 852 km], qu’il sera évidemment « furtif », qu’il sera accompagné par des drones de combat collaboratifs [CCA -Collaborative Combat Aircraft] et que sa « disponibilité sera supérieure à celle des chasseurs de 5e génération ».

Enfin, selon le chef d’état-major de l’US Air Force, le général David Allvin, le F-47 « volera sous l’administration Trump » car « pendant que nos avions X [X pour expérimentaux] volaient dans l’ombre, nous consolidions notre domination aérienne en accélérant le développement technologique, en affinant nos concepts opérationnels et en prouvant que nous pouvons déployer cette capacité plus rapidement que jamais ».

A priori, et outre le F/A-XX destiné à l’US Navy [et dont le choix du constructeur se faite attendre alors qu’il aurait dû être déjà annoncé], le Pentagone a d’autres projets dans ses tiroirs. Projets ayant sans doute été en partie financés au titre de ses « programmes secrets » [également appelés « black programs »].

En effet, ce 15 mai, alors en visite officielle à Doha [Qatar], le président Trump a affirmé que les États-Unis envisageaient le développement d’un autre avion de combat, le F-55 et que le F-22A Raptor serait porté à un nouveau standard, appelé « Super Raptor ».

« Nous allons lancer le F-55 et – je pense que, si nous obtenons le bon prix, il faut obtenir le bon prix – ce sera un bimoteur et une super mise à niveau du F-35 [qui est monomoteur, ndlr], puis nous allons nous occuper du F-22 », a en effet déclaré M. Trump.

« Je pense que le plus bel avion de chasse du monde, c’est le F-22, mais nous allons faire un super F-22, qui sera une version très moderne de ce chasseur », a ajouté le chef de la Maison Blanche. « Nous allons avancer assez rapidement sur ce dossier », a-t-il insisté.

Le propos de M. Trump ne manque de susciter quelques interrogations. Depuis son admission au service actif, en 2005, le F-22A Raptor, dont les réelles capacités sont confidentielles, a constamment été modernisé… sur fond d’un bras de fer entre le Congrès et le Pentagone, lequel voudrait retirer les appareils les plus anciens, c’est-à-dire ceux restés au standard Block 20.

En avril 2023, l’US Air Force avait estimé que maintenir le F-22A Raptor au « meilleur niveau » jusqu’en 2030 coûterait « au moins 9 milliards de dollars », dont 3,2 milliards au titre de la recherche, du développement et des essais.

Pour le moment, Lockheed Martin a été chargé d’intégrer de nouveaux capteurs infrarouges de type IRDS à bord des F-22A pour 270 millions de dollars.

Quant au F-55, il se pourrait qu’il s’agisse du « F-35+ », récemment évoqué par James Taiclet, le PDG de Lockheed Martin.

« Le défi est d’atteindre 80 % des capacités de la sixième génération à moitié prix. Et c’est quelque chose que les ingénieurs […] n’auraient pas accepté s’ils n’avaient pas pensé qu’il y avait une voie pour y parvenir », avait-il expliqué lors d’une conférence téléphonique avec la presse, le mois dernier.

En clair, l’idée est d’intégrer au F-35 des technologies développées par Lockheed Martin pour le programme NGAD, comme celles relatives à la mise en œuvre de drones collaboratifs et autres effecteurs connectés.

Seulement, cela nécessite une motorisation plus puissante… alors que celle du F-35 est déjà insuffisante pour l’ensemble des fonctionnalités inscrites dans son cahier des charges. C’est sans doute la raison pour laquelle M. Trump a parlé d’un « bimoteur ». Mais ajouter un second moteur suppose de redessiner la cellule du chasseur-bombardier de Lockheed Martin. Ce qui, de facto, reviendra à développer un nouvel appareil.
No comment yet.
Scooped by Romain
Today, 12:54 AM
Scoop.it!

USAF reveals inventory target for new F-47 fighter

USAF reveals inventory target for new F-47 fighter | DEFENSE NEWS | Scoop.it
The service aims to field at least 185 of the sixth-generation Boeing fighters, with each aircraft having a combat radius of over 1,000nm.
No comment yet.
Scooped by Romain
Today, 12:54 AM
Scoop.it!

Donald Trump met-il en danger le Lockheed-Martin F-35 Lightning II ?

Donald Trump met-il en danger le Lockheed-Martin F-35 Lightning II ? | DEFENSE NEWS | Scoop.it
Deux versions de l’avion de combat américain de 5e génération volent dans différentes forces aériennes en Europe. Cinq pays de notre Vieux Continent mais aussi l’Australie et le Canada participent directement à la production du Lockheed-Martin F-35 Lightning II. Malheureusement pour l’avionneur américain les nouveaux droits de douanes décidés par le Président des États-Unis Donald Trump risquent bien de faire grimper en flèche le prix de ces avions. Ajoutons à cela que d’autres nouveaux clients souhaitent en devenir des partenaires et on comprend vite que tout cela risque de très vite tourner au casse-tête.

Les médias anglosaxons n’hésitent généralement pas à parler de chaîne d’approvisionnement tentaculaire quand il s’agit de Lockheed-Martin et de ses partenaires industriels internationaux. Perso je préfère le terme beaucoup plus imagé de mic-mac. Ça revient finalement au même. Au total le constructeur compte sur 1900 fournisseurs répartis aux quatre coins du globe. Les principaux, hors États-Unis, se situent en Europe. Et même en Grande Bretagne d’abord puisque le partenariat remonte aux origines du programme Joint Strike Fighter, et plus particulièrement au Lockheed-Martin X-35. Il est communément acquis qu’un F-35 est à 15% britannique. Ensuite on trouve évidemment l’Italie qui assemble même sur son territoire une partie des exemplaires fournis aux forces de l’OTAN mais aussi le Danemark, la Norvège, et les Pays-Bas.

Certains de ces pays fournissent des éléments de fuselage, d’autres d’avionique, ou encore de systèmes hydrauliques. Autant de produits manufacturés de haute technologie qu’il faut tôt ou tard faire entrer sur le territoire des États-Unis. Or l’administration Trump a décidé de surtaxer toutes les importations en provenance d’Europe, à divers degrés entre la Grande Bretagne, la Norvège, et l’Union Européenne. De nouveaux droits de douanes qui vont rajouter des centaines de milliers de dollars qui mis bout à bout en feront des millions, et même des dizaines de millions. Si les Australiens et les Britanniques s’en tirent bien puisque leurs droits de douane d’origine de 10% ne seront pas augmenté il en est tout autrement des des Danois et des Néerlandais qui se prennent de plein fouet 39% de surtaxation douanière. Les Norvégiens, non membres de l’UE comme les Britanniques, plafonnent eux à 15% de droits de douanes supplémentaires. Et cela risque fort de ne pas s’arranger puisque l’Allemagne qui a choisi le F-35 va également participer à sa production via le groupe Rheinmetall.
Le Portugal, où des dissensions existent désormais entre les militaires qui le veulent et les responsables institutionnels qui souhaiteraient une alternative européenne, pourrait lui aussi rejoindre le club via son entreprise publique OGMA. Allemands et Portugais ont en commun d’être membres de l’UE et donc de subir les fameux 39% de surtaxation douanière décidée par le locataire du bureau ovale. Dans le même temps rappelons que le Canada, également partenaire de Lockheed-Martin est surtaxé à hauteur de 25%. Autant dire que ce gros puzzle qu’est le F-35 Lightning II va voir ses coûts de production exploser dès lors que la suspension temporaire de 90 jours des frais douaniers sera terminée.

D’ici à deux mois donc Lockheed-Martin et ses partenaires doivent trouver une solution. D’autant que des chercheurs en économie de la défense et en économie de l’aéronautique des universités de Berkeley en Californie et du MIT dans le Massachusetts ont établi qu’avec toutes ces surtaxations douanières les prix unitaire d’un F-35A Lightning II pourrait augmenter de 5 à 7.5% et d’un F-35B de 8.5 à 11%. Ce sont là les deux modèles vendus à l’export. Le F-35C est actuellement réservé au strict marché intérieur américain, plus particulièrement à l’US Navy et à l’US Marines Corps. Ces mêmes économistes, rejoints en cela par des collègues à eux de l’université Johns Hopkins dans le Maryland, soulignent qu’avec de telles augmentations l’argument de la furtivité ne sera peut-être plus aussi efficace face aux Dassault Aviation Rafale F4 et Eurofighter EF-2000 Typhoon Tranche 4 européens qui sont aujourd’hui ses deux principaux concurrents.

Affaire donc à suivre.
No comment yet.
Scooped by Romain
Today, 12:52 AM
Scoop.it!

Pas de chasse embarquée pour la Corée du Sud

Pas de chasse embarquée pour la Corée du Sud | DEFENSE NEWS | Scoop.it
Beaucoup y voient un enseignement de la riposte ukrainienne à l’agression russe. La Republic of Korea Navy a décidé d’annuler le programme LPX-II initié à l’été 2020 autour de l’acquisition d’un porte-avions. Par effet de ricochet la volonté d’acheter vingt chasseurs embarqués Lockheed-Martin F-35B Lightning II vient de tomber à l’eau. Cela faisait d’ailleurs l’objet d’un acharné débat parlementaire local.

À la différence de sa voisine du nord la Corée du Sud est une démocratie, et même un régime où le parlementarisme est puissant. Et le moins qu’on puisse dire c’est que l’idée émise dès la toute fin 2017 d’acheter des F-35B Lightning II n’a jamais fait l’unanimité auprès des élus du Gukhoe, l’assemblée monocamérale de Séoul. Et les débats n’étaient pas réellement entre progressistes et conservateurs mais entre défenseurs d’une neutralité bienveillante envers les États-Unis et volonté d’obtenir un force de déploiement. Malgré ce qu’on pourrait penser ni le premier ni le second camp n’a gagné dans cette affaire.

Car oui la Republic of Korea Navy a renoncé à acquérir son porte-avions capable de déployer jusqu’à vingt Lockheed-Martin F-35B Lightning II ou bien un mélange d’avions de combat de ce genre et d’hélicoptères Agusta-Westland AW.159 Wildcat de combat aéromaritime et Sikorsky UH-60P Blackhawk de transport et de SAR. L’annulation du programme LPX-II, celui du dit porte-avions, entraîne de facto la fin des négociations entamées avec l’avionneur américain. La Corée du Sud ne volera donc à priori jamais sur F-35B Lightning II.

Pour autant elle n’a pas renoncé à mettre en œuvre un navire porte-aéronefs. En lieu et place d’un traditionnel porte-avions la Republic of Korea Navy envisage désormais de disposer d’un voire de deux navires de guerre amphibie pouvant mettre en œuvre des drones à décollage horizontal et des drones à voilure tournante. Cela vous rappelle quelques choses ? C’est normal c’est que la Türk Deniz Kuvvetleri, la marine turque, fait avec son TCG Anadolu entré en service il y a deux ans. Cependant les Sud-Coréens entendent également à terme faire embarquer à bord des hélicoptères traditionnels, appartenant aussi à la Republic of Korea Army et notamment les futurs Light Armed Helicopters conçus par KAI avec l’assistance d’Airbus Helicopters.

Est-ce un revers pour Lockheed-Martin ? Oui et non. Oui car c’est un contrat important qui échappe au constructeur américain et non parce que les pourparlers n’étaient pas encore suffisamment avancés pour que l’avionneur commence à sabrer le champagne*. Par contre c’est quelque chose que ses responsables doivent prendre désormais en compte : l’Ukraine a démontré que le drone pouvait parfois être plus efficace et plus réactif que l’avion de combat. Et bien moins cher.

Affaire à suivre
No comment yet.
Scooped by Romain
Today, 12:48 AM
Scoop.it!

La British Army a pris livraison de son premier Airbus Helicopters Jupiter HC.2

La British Army a pris livraison de son premier Airbus Helicopters Jupiter HC.2 | DEFENSE NEWS | Scoop.it
Non il ne s’agit pas d’un hélicoptère d’entraînement, les Britanniques vont devoir s’y faire à ce niveau là. Ce lundi 12 mai 2025 l’Airbus Helicopters Jupiter HC.2 codé ZZ145 a été officiellement remis au ministère britannique de la défense. C’est le premier des trois exemplaires destiné au N°667 Squadron de l’Army Air Corps afin de rejoindre Seria, dans l’ouest du sultanat de Brunei. Par la suite c’est la Royal Air Force qui recevra trois hélicoptères biturbines similaires.

La commande avait initialement été passée à l’automne 2023. Trois Jupiter HC.2 pour le compte de l’Army Air Corps, la branche aérienne de la British Army, et trois autres pour la Royal Air Force donc. Les trois premiers sont chargés de remplacer les Bell 212 AH.3 et les trois suivants les Bell Griffin HAR.2. Ces derniers volaient au sein du N°84 Squadron de RAF Akrotiri à Chypre. Particularité notable de ces deux modèles américains ils ont déjà été retiré du service depuis 2023. Et des Westland Puma HC.2 assuraient l’intérim. Mais maintenant que ceux-ci ont également quitté le service actif il est plus qu’urgent que les six Jupiter HC.2 soient livrés !

En fait ils ont déjà été assemblés par Airbus Helicopters à Donauwörth et trois d’entre eux sont actuellement en cours d’anglicisation chez Airbus UK à Oxford. Entendez par là qu’ils reçoivent leur livrée noire et jaune. Les deux derniers devraient rejoindre les bords de la Tamise dans le courant du mois de mai. Les six Jupiter HC.2 seront ainsi opérationnels outremer dès cet été. Jusque là c’est l’UK Military Flying Training System, le commandement unifié de formation, qui disposait des H145 connus dans ce cas comme Jupiter HT.1. Ces sept hélicoptères d’entraînement intermédiaire et avancé opèrent aux côtés de trente Juno HT.1 légèrement plus petits.

Le ministère britannique de la défense laisse désormais planer le doute autour d’une nouvelle commande de Jupiter HC.2, cette fois plus conséquente. Ce qui serait un joli coup pour Airbus Helicopters serait par contre mal vécu par Leonardo qui croit toujours pouvoir placer son AW.149 auprès des forces de Sa Majesté. Objectivement parlant c’est pas super bien parti pour l’hélicoptériste italien.

Photo © Airbus UK.
No comment yet.
Scooped by Romain
Today, 12:45 AM
Scoop.it!

Inde : l’heure de la revanche a sonné

Inde : l’heure de la revanche a sonné | DEFENSE NEWS | Scoop.it
Passé l’effet de surprise après la perte de plusieurs avions, l’Inde a repris l’initiative en bombardant plusieurs bases aériennes pakistanaises et sites de défense sol-air. Le 8 mai 2025, l’Inde a lancé plusieurs attaques contre des batteries de missiles sol-air à longue portée HQ-9E, (équivalent aux S300 russes mâtinés de modernisation chinoise), faisant un large
No comment yet.
Scooped by Romain
Today, 12:44 AM
Scoop.it!

AIM-174B first public appearance on F/A-18F at JMSDF-MCAS Iwakuni Friendship Day

AIM-174B first public appearance on F/A-18F at JMSDF-MCAS Iwakuni Friendship Day | DEFENSE NEWS | Scoop.it
AIM-174B first public appearance on US Navy F/A-18F Super Hornet fighter at JMSDF-MCAS Iwakuni Friendship Day
No comment yet.
Scooped by Romain
Today, 1:09 AM
Scoop.it!

La Belgique va renforcer sa coopération militaire avec la Pologne, avec l'achat de missiles sol-air Piorun

En novembre, dans le cadre du dispositif EDIRPA [European Defence industry reinforcement through common procurement act], mis en place au sein de l’Union européenne [UE] pour encourager la mutualisation d’achats d’équipements militaires entre les États membres, la Direction générale de l’armement [DGA] a officiellement notifié à MBDA la commande de 1 500 missiles sol-air MISTRAL 3 [MIssile Transportable Anti-aérien Léger] pour le compte de la France, de la République de Chypre, de l’Estonie, de la Hongrie, de la Roumanie, de l’Espagne, de la Slovénie, du Danemark et de la Belgique.

Cela étant, la Belgique envisage de compléter la capacité antiaérienne de sa force terrestre avec l’achat d’un autre modèle de missile sol-air. Du moins, c’est ce que son ministre de la Défense, Theo Francken, avait indiqué dans sa note de politique générale, publiée en avril.

« D’autres mesures sont prises pour élargir nos options de protection contre les menaces aériennes, notamment en commandant des systèmes portables de défense contre les aéronefs sans pilote [drones], des MANPADS pouvant être tirés depuis l’épaule [portée jusqu’à 4 km] et des missiles pouvant être tirés depuis un véhicule ou un trépied [portée jusqu’à 8 km, comme le MISTRAL 3, ndlr], ainsi que leurs capteurs », est-il en effet indiqué dans ce document.

Cette mesure n’aura pas tardé à être mise en œuvre. En effet, le 12 mai, reçu par son homologue polonais, Władysław Kosiniak-Kamysz, M. Francken a signé une déclaration d’intention en vue d’acquérir le système portatif de défense antiaérienne Piorun, auprès de l’entreprise Mesko, filiale du groupe PGZ

« La Belgique prévoit l’achat de 200 à 300 Piorun MANPADS, entièrement développés en Europe et produits par l’industrie de défense polonaise. Cela s’inscrit pleinement dans l’objectif de renforcement de l’industrie de défense européenne », a en effet indiqué le ministère belge de la Défense.

« Tout le monde parle de développer la défense européenne. Moi, je le fais », a fait valoir M. Francken, auprès du quotidien De Morgen.

De son côté, M. Kosiniak-Kamysz a rappelé que la Pologne souhaite « soutenir » ses alliés en leur proposant ses meilleurs équipements, dont le système Pioriun fait partie. Ces missiles ont « prouvé leur efficacité en Ukraine, avec un taux de réussite de 100 % », a-t-il dit.

Pour rappel, affichant une masse d’environ 10 kg pour 1,6 mètre de long, le missile sol-air Piorun emporte une charge explosive de 1,82 kg. Ayant une portée comprise entre 0,4 et 6,5 km, il est doté d’un système de guidage infrarouge passif. Il a également été choisi par l’Estonie, cliente du MISTRAL 3.

Cela étant, cette déclaration d’intention – qui n’a pas de valeur juridique contraignante, souligne le ministère belge de la Défense – ne se limite pas au système Piorun dans la mesure où elle prévoit aussi d’établir une coopération en matière de « capacités aériennes », en particulier dans le domaine des drones. Elle évoque également des « entraînement conjoints » entre les pilotes belges et polonais de F-35A.

« La Pologne a, ces dernières années, fortement investi dans ses capacités de défense et consacre déjà plus de 4 % de son PIB à cet effort. En renforçant notre collaboration avec Varsovie, nous pourrons développer plus rapidement nos capacités et améliorer notre niveau de préparation. Dans un monde où la paix n’est plus acquise, c’est un investissement direct dans la sécurité de nos citoyens », a commenté M. Francken.

Photo : Ministère polonais de la Défense
No comment yet.
Scooped by Romain
Today, 1:08 AM
Scoop.it!

M. Macron se dit prêt à discuter du déploiement d'armes nucléaires françaises dans d'autres pays européens

Le 9 mai, à Nancy, la France et la Pologne ont signé un « traité d’amitié et de coopération renforcée », lequel stipule que, « en cas d’agression armée sur leurs territoires », les deux pays s’assisteront « mutuellement, y compris par des moyens militaires », conformément « aux engagements découlant de l’article 5 du Traité de l’Atlantique Nord et du paragraphe 7 de l’article 42 du Traité sur l’Union européenne ».

Le rôle que pourrait éventuellement tenir la dissuasion nucléaire française n’a pas été explicitement précisé dans ce texte, ce dernier évoquant un « dialogue stratégique » ainsi qu’un « programme de coopération dans les domaines pertinents » relevant de la défense et de la sécurité.

Le mot « dissuasion » ne figure qu’une seule fois dans ce traité.

« Les Parties contribuent à renforcer la capacité de l’Otan à remplir sa mission de défense collective en s’engageant, en tant qu’Alliés, dans des initiatives qui améliorent sa posture de dissuasion et de défense et en développant la coopération bilatérale et multilatérale pour renforcer les capacités de défense collective des forces armées, en utilisant les processus de l’Otan et les instruments de l’UE », y lit-on.

Pourtant, avant de s’envoler vers Nancy, le Premier ministre polonais, Donald Tusk, avait affirmé que la clause de défense mutuelle prévue dans ce traité allait « ouvrir la possibilité d’une coopération » en matière de dissuasion nucléaire. Ce que le président Macron n’a pas explicitement confirmé.

« La dissuasion nucléaire française a une composante européenne et, dans ce traité, c’est une solidarité plus forte que nous scellons, qui permet de rendre opérationnel ce qu’il y a déjà dans l’article 5 de l’Otan », s’est-il borné à rappeler.

Quoi qu’il en soit, le 13 mai, à l’antenne de TF1, le locataire de l’Élysée a affirmé que la France était prête à discuter du déploiement d’armes nucléaire sur le sol de ses alliés européens.

« Depuis le général de Gaulle, il y a toujours eu une dimension européenne dans la prise en compte de ce que l’on appelle les intérêts vitaux. On ne le détaille pas parce que l’ambiguïté va avec la dissuasion. Je l’ai confirmée, comme tous mes prédécesseurs. Au-delà de ça, compte tenu du moment que nous vivons, j’ai souhaité qu’on puisse engager, avec tous les partenaires qui le souhaitent, un exercice pour regarder si l’on pouvait aller plus loin », a d’abord dit M. Macron.

En réalité, cette offre de dialogue sur la dissuasion nucléaire française n’est pas récente : il l’avait faite en février 2020, à l’occasion d’un discours prononcé à l’École militaire. Seulement, elle n’avait pas eu le succès escompté…

Reste que M. Macron a « borné » les contours de cet « exercice ». Ainsi, a-t-il détaillé, « la France ne paiera pas la sécurité des autres, ça peut être un effort européen ou un effort de chaque nation », « ça ne viendra pas en soustraction de ce dont on a besoin pour nous » et « la décision finale reviendra toujours au président de la République, chef des armées ».

Cela étant, à la question de savoir si la France pourrait déployer des armes nucléaires chez certains pays européens comme le font les États-Unis selon un principe dit de doublé clé et dans le cadre de l’Otan, M. Macron s’est dit prêt « à ouvrir cette discussion ».

« J’en définirai le cadre de manière très officielle dans les semaines et les mois qui viennent mais on a déjà engagé les choses avec ces réserves que j’évoquais : ce n’est pas nous qui finançons, ça ne vient pas en soustraction de ce qu’on a et on ne partage pas le pouvoir et la décision finale », a-t-il précisé.

C’est la première fois que le président Macron parle aussi explicitement de l’éventualité de déployer des armes nucléaires sur le sol de pays européens qui en feraient la demande. Et cela pose quelques questions…

Pour rappel, à l’exception de la Turquie, les quatre autres pays de l’Otan qui accueillent des bombes nucléaires tactiques B-61 américaines sur leur sol doivent fournir les chasseurs-bombardiers susceptibles de les mettre en œuvre [d’où l’achat de F-35 par les Pays-Bas, l’Italie, la Belgique et l’Allemagne].

Un tel schéma ne pourrait sans doute pas convenir dans le cas évoqué par M. Macron, sauf à faire en sorte que les F-35 commandés par la Pologne, par exemple, soient certifiés pour emporter le missile ASMPA-R ou le futur ASN4G.

Une autre interrogation porte sur la taille de l’arsenal nucléaire français [limité à moins de 300 têtes, selon le principe de « stricte suffisance] ainsi que sur le format des Forces aériennes stratégiques [FAS], qui ne comptent actuellement que deux escadrons de Rafale B capables d’emporter l’ASMPA-R. L’annonce sur le retour de la dissuasion nucléaire à Luxeuil, faite en mars, suggère que ce dernier sera revu à la hausse.
No comment yet.
Scooped by Romain
Today, 1:05 AM
Scoop.it!

Des défauts "critiques" ont été découverts sur huit frégates récemment livrées à la marine sud-coréenne

Des défauts "critiques" ont été découverts sur huit frégates récemment livrées à la marine sud-coréenne | DEFENSE NEWS | Scoop.it
Lancé au début des années 2010 par le ministère sud-coréen de la Défense, le programme FFG-II consista à construire huit nouvelles frégates lance-missiles de type « Daegu », dotées de capacités de lutte anti-sous-marine [ASM] supérieures par rapport à celles mises en œuvre par les six unités de la classe Incheon qui les avaient précédées.

Un contrat de conception fut alors notifié à Daewoo Shipbuilding & Marine Engineering [devenu Hanwha Ocean], qui assura la construction de quatre exemplaires, celle des autres ayant été confiée à HD Hyundai Heavy Industries. Lancée en 2016, la première frégate de la série, la ROKS Daegu, fut admise au service actif deux ans plus tard. Et la marine sud-coréenne prit possession de la dernière, la ROKS Chuncheon, en octobre 2023.

Seulement, si ces navires de 3 600 tonnes ont donné satisfaction après avoir été déclarés opérationnels, ce n’est plus le cas actuellement. En effet, la marine sud-coréenne a récemment fait savoir que des « fissures » et des fuites dans le système d’alimentation en carburant de la ROKS Daegu avaient été découvertes l’an passé. Les investigations menées pour en déterminer la cause ont mis en avant un défaut de conception susceptible d’affecter l’ensemble des huit frégates.

« Trouvant suspects les problèmes fréquents du système d’alimentation, la marine [sud-coréenne] a procédé à sa propre inspection et découvert de légères fuites d’huile dans les moteurs. Si ce problème n’avait pas été détecté, il aurait pu entraîner une situation grave où les huit navires seraient devenus inutilisables, ce qui aurait pu entraîner une importante perte de capacités navales », a ainsi résumé le journal Business Korea.

L’origine de ce problème vient de pièces construites avec des matériaux ne respectant par le cahier des charges imposé au maître d’œuvre, à savoir Hanwha Ocean, qui… en a rejeté la responsabilité sur l’un de ses sous-traitants.

« L’installation de conduites différentes de celles prévues dans les plans a été effectuée arbitrairement par un sous-traitant. Nous n’avons pris conscience du problème que plus tard, lorsque des fuites de carburant se sont produites », a en effet expliqué l’industriel.

Or, pour la DAPA, l’agence de l’armement sud-coréenne, cette excuse n’est pas recevable dans la mesure où Hanwha Ocean était tenu de contrôler les activités de ses sous-traitants en sa qualité de maître d’œuvre.

Cependant, un autre problème est apparu : des conduites d’eau de mer ont été installées à bord des frégates de telle sorte qu’elles traversent les réservoirs de carburant. D’où le risque de corrosion des moteurs… Là, Hanwha Ocean n’est pas seul en cause car l’Agence pour la technologie et la qualité du ministère sud-coréen de la Défense [DTaQ] n’y avait rien trouvé à redire…

En attendant, la marine sud-coréenne a été obligée de puiser dans son enveloppe budgétaire pour réparer ses frégates. Selon la DAPA, la facture s’élève « à plusieurs milliards de wons » [un milliard de wons équivaut à environ 640 000 euros, ndlr]. Ce montant devrait être remboursé par Hanwha Ocean, qui, après avoir refusé, a finalement accepté de prendre à sa charge le coût des réparations.
No comment yet.
Scooped by Romain
Today, 1:02 AM
Scoop.it!

L'Estonie accuse un Su-35 russe d'avoir violé son espace aérien pour protéger un pétrolier de la "flotte fantôme"

L'Estonie accuse un Su-35 russe d'avoir violé son espace aérien pour protéger un pétrolier de la "flotte fantôme" | DEFENSE NEWS | Scoop.it
Alors que, à Istanbul [Turquie], les Ukrainiens et les Russes vont relancer des pourparlers de paix qui avaient été interrompus en 2022, l’Union européenne [UE] s’apprête à prendre un 17e paquet de sanctions à l’égard de la Russie, en ciblant, cette fois, la « flotte fantôme » que cette dernière utilise notamment pour contourner les restrictions imposées à ses exportations d’hydrocarbures. À noter que, la semaine passée, le Royaume-Uni a pris une décision similaire.

La taille de cette « flotte fantôme » est d’autant plus difficile à évaluer que les navires qui la composent changent régulièrement de nom, de pavillon et de propriétaire. En tout cas, la liste noire de l’UE en compte 345… mais ils seraient bien plus nombreux, le cabinet américain S&P Global ayant estimé leur nombre à 591, dans un note publiée en juin 2024.

Cette « flotte fantôme » pose des défis en matière de sécurité, ses navires étant généralement dans un piètre état. En outre, ils désactivent régulièrement leur système d’identification automatique [AIS]. Et cela alors que les signaux de géolocalisation par satellite [GPS] sont souvent brouillés dans la région de la Baltique.

Quoi qu’il en soit, le 13 mai, le patrouilleur Raju, de la marine estonienne, a surveillé et accompagné le M/T Jaguar, un pétrolier battant pavillon gabonais et lié à la société indienne Gatik Ship Management, connue pour être l’un des principaux opérateurs de la flotte fantôme russe. Un hélicoptère A139 et un avion M-28 Skytruck ont également été mobilisés.

La marine estonienne a indiqué qu’un contact avait été établi avec le M/T Jaguar [autrefois appelé « Argent »] alors que celui-ci s’approchait de l’île de Naissaar. Seulement, ce dernier a refusé de répondre aux injonctions, poursuivant sa route vers la Russie en traversant la zone économique exclusive [ZEE] de l’Estonie.

Or, selon une vidéo prise depuis la passerelle du M/T Jaguar, un avion de combat russe Su-35 Flanker s’est invité dans le dispositif estonien.

Or, le même jour, le ministère estonien de la Défense a accusé un Su-35S russe d’être « entré dans l’espace aérien estonien », au niveau de la « péninsule de Juminda ». Cette violation a duré moins d’une minute.

Le Su-35 « n’avait pas de plan de vol et son transpondeur était éteint. Au moment de l’infraction, il n’était pas non plus en communication avec le contrôle aérien estonien », a-t-il précisé.

Des F-16 de la force aérienne portugaise, basés à Ämari dans le cadre de la misison Baltic Air Policing de l’Otan, sont intervenus pour, selon le ministère estonien, « effectuer un vol de reconnaissance ». Et de souligner qu’il « s’agit de la première violation de l’espace aérien estonien par un avion de la Fédération de Russie cette année ».

« Du point de vue de l’Estonie, il s’agit d’un incident très grave et regrettable, qui n’est en aucun cas acceptable », a commenté Margus Tsahkna, le ministre estonien des Affaires étrangères. Celui-ci a d’ailleurs convoqué le chargé d’affaires de l’ambassade de Russie à Tallinn pour lui remettre une note de protestation.

En outre, M. Tsakhna n’a pas hésité à faire le lien entre cette violation commise par un Su-35 et le pétrolier M/T Jaguar.

« L’Estonie a exercé son droit d’inspecter un navire de la flotte fantôme qui traversait sa zone économique exclusive sans pavillon et sans assurance. […] La Russie a réagi avec une agressivité dangereuse en accompagnant ce pétrolier avec un avion de chasse, violant ainsi l’espace aérien estonien. Ce cas est un nouvel exemple de la menace sérieuse que représente la Russie, non seulement par son action militaire en Ukraine, mais bien plus largement », a t-il dit, peu avant une réunion avec ses homologues de l’Otan, organisée à Antalya, ce 15 mai.
No comment yet.
Scooped by Romain
Today, 12:59 AM
Scoop.it!

Pour la première fois de sa longue histoire, la Royal Navy va être commandée par un... général

Pour la première fois de sa longue histoire, la Royal Navy va être commandée par un... général | DEFENSE NEWS | Scoop.it
En mars, le quotidien The Sun révéla que quatre candidatures avaient été retenues dans le cadre d’un processus de sélection visant à trouver un successeur à l’amiral Ben Key, qui s’apprêtait alors à quitter ses fonctions de chef d’état-major de la Royal Navy [et celles de « First Sea Lord »]. Et que, parmi les prétendants, le favori était le général Gwyn Jenkins, issu des Royal Marines… Ce qui pouvait sembler surprenant…

En effet, depuis sa création, en 1546, la Royal Navy a toujours été commandée par un officier de marine, sauf peut-être entre 1738 et 1742, quand Harry Powlett, 4e duc de Bolton, fut nommé « First Sea Lord » malgré une expérience de la guerre navale fort limitée.

Quoi qu’il en soit, l’information du Sun a été confirmée par le ministère britannique de la Défense [MoD], ce 15 mai. Et cela alors que le poste de First Sea Lord était vacant, l’amiral Key ayant été contraint de démissionner avec effet immédiat, après qu’il a été accusé d’avoir entretenu une relation extraconjugale avec l’une de ses subordonnées.

« Le secrétaire à la Défense, John Healey confirme que Sa Majesté le Roi a approuvé la nomination du First Sea Lord et du commandant de la marine. Le général Sir Gwyn Jenkins sera nommé First Sea Lord, chef d’état-major de la Royal Navy et aide de camp de Sa Majesté », a en effet annoncé le MoD, via un communiqué.

« Figurant parmi les Royal Marines les plus remarquables de sa génération », le général Sir Gwyn Jenkins « apporte une riche expertise opérationnelle et organisationnelle. Sa nomination témoigne d’un Corps encore plus étroitement lié à la façon dont la Royal Navy pense, opère et combat », a justifié l’amiral Tony Radakin, le chef d’état-major des forces armées britanniques.

Ayant rejoint les Royal Marines en 1990, le général Jenkins a commandé le Special Boat Service en 2009. Son engagement en Afghanistan, où il fut à la tête des forces spéciales britanniques, lui valut d’être nommé Officier de l’Ordre de l’Empire britannique [OBE] « en reconnaissance de ses services courageux et distingués ».

En 2012, l’officier fut nommé « assistant militaire » du Premier ministre britannique [qui était alors David Cameron], avant d’être promu « brigadier » [équivalent de général de brigade en France]. Après avoir été conseiller adjoint à la sécurité nationale, il prit le commandement de la 3e brigade de commandos en 2017, avant de devenir directeur des forces spéciales.

En 2022, la carrière de Gwyn Jenkins s’accéléra… puisqu’il « sauta » le grade de général de corps d’armée en étant promu directement à celui de général d’armée. Il devint alors vice-chef d’état-major de la Défense, avant d’être nommé à la tête du corps des Royal Marines. En 2024, il était pressenti pour devenir conseiller à la sécurité nationale. Mais, à peine devenu Premier ministre, Keir Starmer annula la décision prises par son prédécesseur.

La nomination du général Jenkins à la tête de la Royal Navy doit-elle être vue comme une sorte de compensation ? En tout cas, d’après la presse britannique, il a été « fortement soutenu » par l’amiral Radakin.

« C’est un honneur d’être choisi pour devenir le prochain First Sea Lord. Je me sens extrêmement privilégié de diriger les marins et les [royal] marines exceptionnels de la Royal Navy à ce moment crucial pour la défense du Royaume-Uni », a réagi le général Jenkins.

« Tout au long de ma carrière, j’ai toujours été motivé par le rôle essentiel de la Royal Navy dans la sécurité de notre nation. Pour y parvenir, nous devons accélérer notre retour à une force prête au combat, intensifier nos efforts de modernisation et fournir à notre nation la marine dont elle a besoin », a-t-il conclu.
No comment yet.
Scooped by Romain
Today, 12:56 AM
Scoop.it!

Ukraine Finds 20+ Foreign Components in Russia’s New Drone-Launched Cruise Missile

Ukraine Finds 20+ Foreign Components in Russia’s New Drone-Launched Cruise Missile | DEFENSE NEWS | Scoop.it
No comment yet.
Scooped by Romain
Today, 12:55 AM
Scoop.it!

USA clears AIM-120, AIM-9X missile sales to Turkey

USA clears AIM-120, AIM-9X missile sales to Turkey | DEFENSE NEWS | Scoop.it
The US government has cleared the potential sale of Raytheon AIM-120C-8 and AIM-9X air-to-to air missiles to Turkey.
No comment yet.
Scooped by Romain
Today, 12:54 AM
Scoop.it!

Boeing on track to deliver first Australian Apaches by end of 2025 | News

Boeing on track to deliver first Australian Apaches by end of 2025 | News | DEFENSE NEWS | Scoop.it
Boeing’s head of attack helicopters says Canberra’s first tranche of AH-64Es are working their way through the company’s production line in Mesa, Arizona and will be delivered to Australia later this year.
No comment yet.
Scooped by Romain
Today, 12:52 AM
Scoop.it!

Les Nightstalkers du 160th SOAR voleront eux aussi sur Bell V-280 Valor

Les Nightstalkers du 160th SOAR voleront eux aussi sur Bell V-280 Valor | DEFENSE NEWS | Scoop.it
Officiellement connu comme FLRAA, pour Future Long-Range Assault Aircraft, ce convertiplane est l’avenir de l’US Army. Fin 2022 il fut choisi afin d’y remplacer rien moins que l’hélicoptère d’assaut Sikorsky UH-60 Blackhawk. Ce samedi 10 mai 2025 l’US Department of Defense a confirmé avoir autorisé l’industriel Bell à engager des travaux afin d’adapter son V-280 Valor aux opérations spéciales, et plus précisément à l’infiltration et à l’exfiltration de commandos d’élite. Il s’agit à terme de remplacer les MH-60M Blackhawk, mais pas uniquement.

En fait c’est toute l’ossature du 160th Special Operations Aviation Regiment qui pourrait être modifié d’ici onze ans. C’est le temps annoncé par l’US Department of Defense afin que l’US Army et l’hélicoptériste Bell puissent adapter ce convertiplane aux opérations spéciales. Un premier vol de l’appareil de présérie spécialement adapté est espéré pour 2032 en vue donc d’une entrée en service en 2036. Les premiers V-280 SOF, pour Special Operations Force, devront donc prendre la place des actuels Sikorsky MH-60M Blackhawk. Il est également question qu’ils puissent en partie succéder aux Boeing Vertol MH-47G Chinook.

La question qui se pose est de savoir si les canonnières volantes MH-60L Blackhawk appelées Direct Action Penetrator seront elles aussi concernées par ce nouvel appareil. Dans ce cas de figure il faudra que les ingénieurs de Bell étudient donc la capacité du V-280 Valor à recevoir un armement externe digne de son prédécesseur : mitrailleuses lourdes Gatling, paniers lance-roquettes, et missiles air-sol légers.

Que ce soit autour du remplacement du MH-60M Blackhawk autant que celui du MH-60L DAP le Pentagone a autorisé le constructeur à augmenter les masses à vides et en charges du Bell V-280 Valor. On comprend désormais que l’US Army a décidé de passer à la vitesse supérieure autour du programme de son futur convertiplane. Ce dernier est d’ailleurs annoncé plus perfectionné que les versions dérivées du V-22 Osprey mais fort heureusement sans ses soucis techniques, et notamment ceux des embrayages durs. Reste désormais à savoir si ce V-280 Valor aura aussi la charge de remplacer le très mystérieux MH-60X Silent Hawk…

Affaire donc à suivre.
No comment yet.
Scooped by Romain
Today, 12:52 AM
Scoop.it!

La faible activité de la chasse suisse

La faible activité de la chasse suisse | DEFENSE NEWS | Scoop.it
C’est un pays totalement enclavé au milieu de l’Union Européenne avec trois puissances régionales à ses frontières. Aussi les risques que la Suisse soit envahie sont quasi inexistantes, d’autant que ce pays respecte depuis toujours une neutralité stricte et généralement bienveillante envers ses voisins. C’est sans doute ce qui explique que sa chasse soit une des moins actives du Vieux Continent avec une moyenne de dix scrambles alpha par an depuis une dizaine d’années. Ce pays passera d’ici la fin de la décennie au Lockheed-Martin F-35A Lightning II.

Dire que la Suisse cultive l’art de l’extrême discrétion est encore très en dessous de la réalité. À l’instar de son célèbre secret bancaire elle fait mine de la communication la plus minimaliste sur ses questions de défense. Son DDPS (le fameux Département fédéral de la Défense, de la Protection de la population et des Sports) communique peu et rarement. Pourtant il y a des moyens d’en savoir un peu sur l’activité des trente McDonnell-Douglas F/A-18C/D Hornet : ils volent sous transpondeurs et sont de ce fait suivis en quasi permanence par les sites de tracking radar. Et le moins qu’on puisse dire c’est qu’ils volent bien moins que les chasseurs allemands, français, et italiens. Même les pilotes autrichiens semblent avoir un activité plus riche que leur collègues suisses.

Et cette faiblesse dans le nombre d’heures de vol a été exposée au grand jour cette année. En effet les Suisses ont découvert que le forum économique mondial de Davos était protégé par les Eurofighter EF-2000 Typhoon autrichiens. On a appelé cela l’opération Dädalus 2025. Pourquoi les chasseurs de la Lufstreïkrafte et non ceux des Forces Aériennes Suisses ? Tout bonnement parce que malgré la fin des fameuses «heures de bureaux suisses» survenue au 1er janvier 2021 la chasse helvète n’est toujours pas efficiente, en tous cas pas au niveau auquel on l’attendrait. Mais ce n’est nullement de la faute des pilotes qui sont considérés comme aussi efficaces que leurs collègues de l’Aeronautica Militare, de l’Armée de l’Air et de l’Espace, ou encore de la Luftwaffe.

En fait le problème des pilotes de F/A-18C/D Hornet suisses est structurel, et… géographique. Avant qu’un avion hostile n’arrive jusqu’à eux il aura déjà été intercepté par des pilotes d’EF-2000 Typhoon allemands et italiens ou bien de Rafale français. Il n’arrivera donc jamais jusqu’à eux. Les pilotes suisses sont en fait condamnés à n’intercepter que des aéronefs devenant potentiellement dangereux dans leur propre espace aérien souverain sans l’avoir été dans celui des voisins. Vous voyez leur souci ?

Entre 2015 et 2025 la moyenne des interventions de la chasse suisse a été de dix scrambles alpha par an, généralement sur des pannes radios d’avions de tourisme et d’avions de ligne, et d’environ 150 à 200 missions réelles, principalement d’entraînement et de patrouille. Par comparaison en Allemagne, en France, ou en Italie il ne se passe pas un seul jour sans qu’une patrouille de défense aérienne ne prenne les airs. Jours fériés et vacances scolaires compris. En fait les Forces Aériennes Suisses ne font pas assez voler leurs F/A-18C/D Hornet pour que leurs pilotes aient l’entraînement nécessaire. Et c’est comme ça qu’on se retrouve avec un forum de Davos entièrement pris en charge par l’Autriche voisine. Et cela ne date pas de 2025 !

Le Lockheed-Martin F-35A Lightning II ne fera sans doute rien changer, tout du moins positivement. Bien au contraire puisque son coût horaire étant d’environ 55% supérieur à celui du McDonnell-Douglas F/A-18C/D Hornet il va fortement grever les budgets du DDPS. En Suisse aujourd’hui certaines voix se font entendre pour que le forum de Davos de l’année prochaine soit intégralement à la charge des Forces Aériennes Suisses. Peut-être est-ce pour cela qu’il a été décidé il y a quelques semaines de porter le nombre maximum d’heures de vol des Hornet de 5000 à 6000 heures.

Affaire à suivre.
No comment yet.
Scooped by Romain
Today, 12:48 AM
Scoop.it!

Le grand retour des Rafale "Vautour Bravo"

Le grand retour des Rafale "Vautour Bravo" | DEFENSE NEWS | Scoop.it
Trois ans après sa mise en sommeil la patrouille de démonstration de la 30e Escadre de Chasse nous revient. Ce lundi 12 mai 2025 l’Armée de l’Air et de l’Espace a annoncé que les Vautour Bravo feront vrombir leurs Dassault Aviation Rafale C à trois reprises cet été. Ils se produiront d’abord en Allemagne puis à deux reprises dans le tiers sud du pays. Ses deux pilotes sont de fins connaisseurs de l’avion de combat omnirôle clodoaldien.

Les capitaines Mathieu et Guillaume, respectivement leader et ailier des Vautour Bravo, aligne 800 et 1200 heures de vol sur Rafale. Autant dire qu’ils maîtrisent parfaitement bien le meilleur chasseur de génération 4.5 actuellement disponible dans le monde. Ils auront d’ailleurs besoin de tout leur professionnalisme afin d’impressionner les publics allemands et français au cours de cet été 2025.

C’est à l’automne 2020 que les Vautour Bravo sont nés. Cette patrouille de deux Rafale C remplaçait l’éphémère formation Rogue Victor n’ayant existée qu’une saison, et qui fut tuée par la crise pandémique du Covid-19. Les pilotes et mécanos des Vautour Bravo proviennent de la Base Aérienne 118 de Mont-de-Marsan et plus particulièrement de la 30e Escadre de Chasse. Cependant on a cru qu’ils avaient subi le même sort que leurs prédécesseurs puisque la formation fut à son tour mise en sommeil en 2022. Elle est donc de retour en ce printemps 2025. Malheureusement elle ne se produira qu’à trois dates, deux en juin et une en juillet, le tous sur trois semaines seulement.

Le samedi 21 juin 2025 les deux Rafale C en question se produiront au meeting de Kehl dans le land allemand du Bade-Wurtemberg. Cette ville située au bord du Rhin est frontalière de Strasbourg, donc aisément accessible pour les aérophiles français. Une semaine plus tard ils seront présents aux JPO de la Base Aérienne 115 d’Orange, nid de la 5e Escadre de Chasse et de l’Escadron d’Hélicoptères 1/65 Alpilles. Encore une semaine et ils seront au meeting de l’aérodrome de Villeneuve-sur-Lot dans le Lot-et-Garonne. Et puis à priori plus rien.
Les Vautour Bravo à l’entraînement.

En effet l’Armée de l’Air et de l’Espace n’annonce actuellement la reformation des Vautour Bravo pour ces seules trois dates. Donc il faudra savoir en profiter. Les nombreux fans du Rafale ne seront pas déçus par l’extrême professionnalisme des pilotes de la 30e Escadre de Chasse.

Photos © Armée de l’Air et de l’Espace
No comment yet.
Scooped by Romain
Today, 12:45 AM
Scoop.it!

The IAF Su-30MKI, Mirage 2000 and Rafale crews’ heavy blows against PAF Air Bases that destroyed several Pakistani aircraft

The IAF Su-30MKI, Mirage 2000 and Rafale crews’ heavy blows against PAF Air Bases that destroyed several Pakistani aircraft | DEFENSE NEWS | Scoop.it
The IAF Su-30MKI, Mirage 2000 and Rafale crews’ heavy blows against PAF Air Bases that destroyed several Pakistani aircraft
No comment yet.