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VIDEO - Le porte-avions Charles de Gaulle repart en mission après des mois de travaux

VIDEO - Le porte-avions Charles de Gaulle repart en mission après des mois de travaux | DEFENSE NEWS | Scoop.it
En maintenance depuis mai 2023, le porte-avions a appareillé de Toulon pour un déploiement d'environ deux mois. Il doit notamment participer à un exercice de l'Otan en Méditerranée.
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Revue de presse quotidienne des principaux articles concernant le secteur de la Défense, de ses industriels, des armements et technologies.
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La Suisse veut compléter sa défense aérienne avec des systèmes de moyenne portée

Après avoir confirmé l’achat de cinq unités de tir Patriot et de missiles de type GEM-T [Guidance Enhanced Missiles] auprès des États-Unis pour 1,2 milliard de dollars, la Suisse entend combler très rapidement ses déficits capacitaires en matière de défense sol-air de moyenne portée. Pour cela, elle envisage d’investir 660 millions de francs suisses [675 millions d’euros] supplémentaires dans le cadre du programme « DSA MP ».

Ainsi, le 30 avril, l’Office fédéral de l’armement Armasuisse a fait savoir qu’il venait de solliciter trois « fournisseurs potentiels » pour ce futur système de défense sol-air de moyenne portée, à savoir Dielh Defence [Allemagne, IRIS-T SLM], le tandem formé par Kongsberg et Raytheon [NASAMS] et MBDA France [CAMM ER ?].

« Ces fabricants sont maintenant invités à proposer un système adapté sur la base du dossier d’appel d’offres », a précisé Armasuisse, qui a dit vouloir surtout une capacité « déjà utilisée avec succès ». Mais d’autres considérations entreront en jeu.

« Des critères supérieurs ont également été pris en compte pour la sélection en fonction du pays du fabricant. Cela concerne notamment le potentiel de coopération dans différents domaines tels que l’instruction, l’entraînement et la maintenance. L’implication de l’industrie suisse revêt une importance particulière », a en effet souligné Armasuisse.

Les industriels sollicités devront proposer des « affaires compensatoires » et des « prix indicatifs comme point de départ contraignant pour les négociations détaillées en vue de l’acquisition ainsi que des informations pour la détermination des coûts du cycle de vie ». Leurs réponses devront être communiquées à Armasuisse d’ici la mi-juillet, le choix du système devant être annoncé dans le courant du troisième trimestre 2024.

Étant donné que la Suisse a rejoint le projet de bouclier antimissile lancé par l’Allemagne dans le cadre de l’Otan [ESSI – European Sky Shield Initiative], Diehl Defence fait figure de favori…

Pour rappel, l’ESSI vise à mutualiser les achats de systèmes de défense aérienne entre les pays participants. Et l’IRIS-T SLM fait partie des trois systèmes retenus, avec le Patriot américain et l’Arrow 3 israélien. Mais Armasuisse assure que cela n’aura aucune influence sur son choix.

« La participation à l’ESSI ne préjuge toutefois pas du choix du système, d’autant plus qu’elle n’affecte pas les compétences nationales en matière d’acquisition. Le système sera choisi sur la base de l’évaluation de différents systèmes DSA de moyenne portée », a en effet assuré l’office fédéral suisse de l’armement.
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La France et le Japon négocient un accord d'accès réciproque pour favoriser l'interopérabilité entre leurs forces

Les liens militaires entre la France et le Japon sont anciens : leurs débuts remontent la mission du capitaine Jules Chanoine, qui avait été envoyée à Yokohama en 1866, pour former l’armée du shogun Yoshinobu Tokugawa. Ils se renforcèrent dans les années 1920, Paris ayant contribué à l’essor des forces aériennes nippones. Seulement, cette relation prit fin peu avant la Seconde Guerre Mondiale.

Alors doté d’une Constitution pacifiste, le Japon devint une sorte de protectorat américain… Et, en matière militaire, il entretint une relation quasiment exclusive avec les États-Unis. Cependant, l’évolution du contexte sécuritaire dans l’Indo-Pacifique, marqué par les revendications chinoises, les différends territoriaux avec la Russie [notamment au sujet des îles Kouriles] et les activités nucléaires de la Corée du Nord, a changé la donne.

Pour y faire face, le Japon augmente constamment ses dépenses militaires depuis maintenant une dizaine d’années et a modifié sa Constitution pour y inclure le concept d’autodéfense collective. En outre, il cherche à nouer des coopérations militaires avec d’autres pays que les États-Unis [comme avec l’Inde et les Philippines], voire à se rapprocher d’organisations comme l’Otan. C’est ainsi qu’il envisage de rejoindre le pacte AUKUS et qu’il a scellé un partenariat avec le Royaume-Uni et l’Italie pour développer un avion de combat de 6e génération.

En 2015, soit 150 ans après la mission du capitaine Chanoine, le Japon et la France relancèrent leur coopération militaire en signant un accord intergouvernemental sur le transfert des équipements et technologies de défense. Et il était question, à l’époque, d’un accord d’acquisition et de services croisés [ACSA]. Celui-ci fut finalisé trois ans plus tard, avec l’objectif de renforcer l’interopérabilité entre les forces françaises et japonaises et de faciliter leur participations à des opérations et à des exercices conjoints. Par ailleurs, les deux pays s’étaient mis d’accord pour mener des travaux communs de recherche portant sur une nouvelle technologie de détection des mines.

Désormais, il s’agit d’aller plus loin. Á l’issue d’une rencontre, à Paris, entre le président Macron et Fumio Kishida, la France et le Japon sont convenus de « renforcer » leur « coopération stratégique et de défense […] en lançant des négociations officielles en vue de la conclusion d’un accord d’accès réciproque, qui vise à favoriser l’interopérabilité entre les Forces armées françaises et les Forces d’autodéfense du Japon », a fait savoir l’Élysée, le 2 mai.

Par ailleurs, MM. Macron et Kishida sont également tombés d’accord pour renforcer la coopération franco-japonaise dans l’Indo-Pactifique, qui « doit rester un espace libre, ouvert et inclusif, exempt de toute forme de coercition et fondé sur le respect du droit international », a précisé la même source.

La France a déjà signé des accords de type RAA avec l’Inde et, plus récemment, l’Australie. Le Japon en a fait autant avec le Royaume-Uni et en négocie un autre avec les Philippines.

Il s’agit ainsi de faciliter l’organisation d’exercices conjoints [ou multinationaux] ainsi que la participation à des opérations régionales. Ainsi, dans le cadre de la mission AITO, qui vise à documenter les violations des sanctions internationales imposées à la Corée du Nord, la Marine nationale a déployé, à plusieurs reprises, un Falcon 200 sur la base aérienne nippone de Futnema.
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Vers l'irréversibilité de la construction du porte-avions de nouvelle génération

Vers l'irréversibilité de la construction du porte-avions de nouvelle génération | DEFENSE NEWS | Scoop.it
Le ministère des Armées a lancé la construction des chaufferies du porte-avions de nouvelle génération (PA-Ng). Il a passé une commande de 600 millions d'euros à l'ensemble de la filière nucléaire française, notamment aux chefs de file du programme (Naval Group, Chantiers de l'Atlantique et TechnicAtome).
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L'Italie envisage de donner un second système de défense aérienne SAMP/T à l'Ukraine

L'Italie envisage de donner un second système de défense aérienne SAMP/T à l'Ukraine | DEFENSE NEWS | Scoop.it
Cela fait des semaines que le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, réclame à cor et à cri des systèmes de défense aérienne supplémentaires pour contrer les vagues de missiles russes qui s’abattent contre les infrastructures énergétiques et ferroviaires de son pays. Et cela fait aussi des semaines que le Haut représentant de l’Union pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell, exhorte les États membres de l’Union européenne [UE] à céder à Kiev les capacités dont ils disposent.

« Les armées occidentales ont environ 100 batteries de missiles Patriot, et pourtant, nous sommes incapables de leur fournir les sept que [les Ukrainiens] demandent désespérément » [en plus de celles qui leur ont déjà été données] », a en effet déploré M. Borrell, le mois dernier. Et d’ajouter : « La situation en Ukraine est extrêmement difficile, la machine militaire russe tourne à plein régime. […] Nous devrions faire plus et plus vite afin de les aider à avoir les capacités dont ils ont besoin ».

Le 17 avril, l’Allemagne a ainsi lancé une initiative pour appeler les pays de l’Otan et de l’Union européenne à « renforcer le plus rapidement possible la défense aérienne ukrainienne ». Et elle a donné l’exemple en promettant à Kiev de lui fournir une troisième batterie Patriot prélevée dans l’inventaire de la Bundeswehr. L’Espagne va lui emboîter le pas, avec l’envoi de missiles intercepteurs. Mais on en encore loin du compte.

Cependant, les batteries Patriot ne sont pas non plus l’alpha et l’oméga de la défense aérienne… et, en la matière, le système franco-italien SAMP/T [Sol-Air Moyenne Portée / Terrestre], encore appelé Mamba, fait tout aussi, sinon mieux, l’affaire. L’an passé, Paris et Rome se sont mis d’accord pour en céder un aux forces ukrainiennes. Ainsi, l’Italie a fourni les lanceurs tandis que la France a livré le radar Arabel et les missiles Aster 30.

Seulement, ayant des capacités limitées en matière de défense aérienne de théâtre, la France n’est pour le moment pas en mesure d’aller au-delà de ce qu’elle a déjà fourni à l’Ukraine [à l’exception, peut-être, des missiles Aster 30, dont le nombre d’exemplaires livrés à Kiev est confidentiel]. En revanche, l’Italie peut se permettre de se passer d’un autre de ses SAMP/T. En tout cas, c’est ce que croit savoir le quotidien La Repubblica.

En effet, selon ce dernier, le gouvernement emmené par Georgia Meloni prépare actuellement un neuvième plan d’aide à l’Ukraine, lequel comprendrait un système SAMP/T, prélevé dans la dotation du 4e régiment d’artillerie anti-aérienne « Peschiera » de l’Esercito Italiano, qui ne compterait donc plus que quatre batteries complètes.

A priori, le système SAMP/T que Rome entend livrer à Kiev serait celui qui avait été déployé en Slovaquie, dans le cadre de l’Otan. Pour le moment, l’armée italienne ne peut faire davantage : elle doit assurer la couverture aérienne du prochain sommet du G7, à Borgo Egnazia alors qu’elle en a déployé un autre au Koweït « pour un certain temps ». Quant au dernier, il a été mis en réserve.

Le contenu de cette nouvelle aide destinée à l’Ukraine devrait être finalisé d’ici la mi-juin [soit avant le sommet du G7] et approuvé par le Parlement italien. Quant à savoir s’il sera rendu public, c’est une autre histoire, le gouvernement italien jouant la carte de la discrétion à ce sujet… Au point que l’on appris que Rome avait fourni à Kiev des missiles de croisière Storm Shadow / SCALP grâce à Grant Shapps, le ministre britannique de la Défense.
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Le taux d'application de la Loi de programmation militaire 2024-30 n'est que de 30 % pour le moment

Le taux d'application de la Loi de programmation militaire 2024-30 n'est que de 30 % pour le moment | DEFENSE NEWS | Scoop.it
ne Loi de programmation militaire [LPM] ne consiste pas seulement à tracer une trajectoire budgétaire pour une période donnée et à préciser les capacités que doivent posséder les forces armées au regard de leurs contrats opérationnels : elle vise aussi à prendre diverses mesures législatives et réglementaires, lesquelles doivent faire l’objet d’un décret d’application pour entrer en vigueur.

Promulguée le 1er août 2023, après la censure de plusieurs articles par le Conseil constitutionnel, la LPM 2024-30 compte une quarantaine de mesures intéressant la mission « Défense ». Seulement, les décrets d’application tardent à être publiés, comme s’en était étonné le député [LR] Fabrice Brun, dans une question écrite adressée au ministère des Armées en février dernier [et qui n’a toujours pas reçu de réponse à ce jour].

La LPM 2024-30, « publiée le 1er août 2023, n’a vu aujourd’hui que 12 décrets publiés sur les 42 mesures d’application que compte ce dispositif législatif, soit 29 % de l’effectif total », avait ainsi fait remarquer le parlementaire, avant de souligner « l’importance de ce texte pour la défense de la nation et la souveraineté française ».

Deux mois plus tard, et donc neuf mois après la promulgation de la LPM, la situation n’a que très peu évolué… C’est en tout cas le constat établi par la commission sénatoriale des Affaires étrangères et de la Défense, le 30 avril. « La nouvelle loi de programmation militaire pour les années 2024-2030 a reçu, à ce jour, un taux d’application de 30 % » a en effet indiqué Cédric Perrin [LR], son président.

Dans le détail, trois décrets ont été pris au titre du chapitre I, relatif au renforcement du lien entre la Nation et ses armées, dont un concernant la composition des conseils départementaux pour les anciens combattants et victimes de guerre. Les deux autres portent sur le recrutement des anciens militaires d’active et sur le maintien en service des militaires ayant atteint la limite d’âge.

Sur les cinq articles du chapitre II, relatif au renseignement et à la contre-ingérence, seul le décret permettant au ministère des Armées de s’opposer au recrutement d’anciens militaires par des puissances étrangères a été publié par le Journal officiel, en décembre dernier.

Quant aux dispositions relatives à l’économie de défense, deux décrets ont récemment été pris : le premier sur la sécurité des approvisionnements des forces armées et des formations rattachées, le second sur le contrôle du coût de revient des marchés de défense ou de sécurité de l’État et de ses établissements publics.

Enfin, trois décrets en rapport avec le chapitre IV, relatif à la « crédibilité stratégique » ont été publiés. Ils concernent la « mise en œuvre des dispositifs de protection contre les menaces résultant des drones ou encore à la conservation des produits sanguins labiles pour les besoins de la défense ».

Selon M. Perrin, « 23 autres mesures réglementaires d’application de la LPM n’ont pas encore été prises à ce jour ». Il s’agit notamment de « celles qui sont liées à la réserve opérationnelle », lesquelles auraient dû entrer en vigueur en décembre 2023. « L’application des mesures de modernisation des réquisitions n’est pas encore effectuée non plus, mais le gouvernement a indiqué que les textes seraient pris en mai prochain », a-t-il continué.

En outre, « cinq mesures d’application relatives à la crédibilité stratégique, qui devaient être prises en février de cette année, ne l’ont pas encore été, de même que cinq mesures relatives à la sécurité des systèmes d’information », a encore indiqué M. Perrin. « Espérons que ce retard ne s’aggravera pas », a-t-il conclu.
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La Marine nationale doit-elle se doter d'une flotte de drones navals de surface ?

La Marine nationale doit-elle se doter d'une flotte de drones navals de surface ? | DEFENSE NEWS | Scoop.it
Avec un domaine maritime de 11 millions de km² et des engagements à tenir au sein de l’Otan, la Marine nationale a-t-elle assez de navires dits de « premier rang » pour tenir son contrat opérationnel ? En outre, dans un contexte marqué par le retour de la haute intensité, ses bâtiments sont-ils suffisamment armés ?

Plusieurs rapports parlementaires ont répondu à cette question, comme celui publié par le député Yannick Chenevard en octobre 2022. Le format de la Marine nationale « n’est clairement pas adapté à la menace actuelle et encore moins future. […] Le retour au format d’avant le livre blanc de 2013 – dix-huit frégates de premier rang – apparaît comme le strict minimum », avait-il estimé.

Pour autant, la Loi de programmation militaire [LPM] 2024-30 a maintenu ce format à quinze navires de premier rang, la Marine nationale devant dès lors se débrouiller pour honorer ses contrats opérationnels, en ayant recours, par exemple, au concept de « double équipage » pour ses frégates multimissions. Et cela va à rebours du réarmement naval observé depuis maintenant quelques années.

L’exemple de la Chine est édifiant : en 2023, elle a admis au service quinze navires de premier rang, soit l’équivalent de ce que peut aligner la Marine nationale. Dans le même temps, seulement deux nouveaux destroyers de type Arleigh Burke ont été livrés à l’US Navy.

Cette différence peut s’expliquer par des difficultés industrielles, les chantiers navals américains étant sous-dimensionnés, avec en prime des soucis d’approvisionnement et un manque de main d’œuvre qualifiée, ainsi que par les coûts d’acquisition toujours plus élevés, comme l’avait théorisé Norman Augustine, un ancien sous-secrétaire américain à la Défense passé par Lockheed-Martin.

Ainsi, la loi à laquelle il a donné son nom avance que l’augmentation exponentielle des coûts de développement et d’acquisition de systèmes d’armes toujours plus élaborés entraîne mécaniquement une réduction du format des armées.

Cependant, dans une tribune publiée par le revue Conflits, le capitaine de frégate François-Olivier Corman, co-auteur de « Vaincre en mer au XXIe siècle« , explique que la « loi d’Augustine » n’est pas forcément valable sous toutes les latitudes car elle « oublie » que le « coût de production des équipements militaires varie selon les parties du monde », celui-ci étant « lié au prix du travail, aux effets d’échelle, voire à l’espionnage industriel ». Ce qui fait qu’une frégate chinoise de type 054 est deux fois moins chère qu’un « équivalent occidental ».

Pour gagner de la « masse », la solution pourrait passer par le développement d’une flotte de drones de surface, peu onéreux à produire mais susceptibles d’infliger énormément de dégâts à l’adversaire, comme l’ont montré ceux mis en œuvre par la Direction générale du renseignement militaire ukrainien [GUR] contre la flotte russe de la mer Noire.

Même si le principe de cette technologie n’est pas nouveau – le physicien Nikola Tesla avait expérimenté le Teleautomaton, un modèle réduit de bateau alimenté par une batterie et dirigé par radio – le commandant Corman y voit une « véritable mutation » puisque « le coût des drones » et « les moyens pour les contrôler » rendent « possible leur achat et leur pilotage en nombre très important ». Ainsi, avance-t-il, « la quantité peut alors redevenir un mode d’action à part entière, par exemple sous la forme d’essaims ».

Les États-Unis ont d’ores et déjà pris ce virage. En 2012, l’agence du Pentagone dédiée à l’innovation, la DARPA, lança le projet ACTUV [Anti-Submarine Warfare (ASW) Continuous Trail Unmanned Vessel], lequel donna lieu au Sea Hunter, un trimaran autonome de 140 tonnes, bardé de capteurs, de radars, de sonars et de caméras. Puis, en 2019, l’US Navy mit le programme « Ghost Fleet Overlord » sur les rails, avec l’objectif d’accélérer l’intégration de navires – de surface ou sous-marins – sans équipage. La Task Force 59 fut ensuite créée au sein de la sa 5e Flotte, au Moyen-Orient, pour mener des expérimentations et élaborer des doctrines d’emploi.

Actuellement, la marine américaine dispose d’une grande unité dédiée à ce type de capacité, à savoir l’Unmanned Surface Vessel Division [USVD-1 – Division 1 des navires de surface sans pilote]. Une seconde doit être créée prochainement. En outre, elle finance une étude de concept portant sur un drone de surface affichant un déplacement de 2000 tonnes, dans le cadre du programme « Large Unmanned Surface Vehicle » [LUSV]. Un premier exemplaire – le « Vanguard » – devrait lui être remis en 2025.

Enfin, en janvier, le Pentagone a sollicité l’industrie en vue de se procurer des milliers de drones de surface de petite taille, l’idée étant de pouvoir les faire opérer en essaim. Et sans compter les projets de drones sous-marins qui sont également en cours, comme l’imposant Manta Ray et l’Orca XLUUV.

Par ailleurs, le développement de systèmes de surface sans équipage est également l’une des priorités de l’Otan, celle-ci ayant lancé une initiative à cette fin en 2019, avec la participation de treize États membres, dont la France.

Mais pour la Marine nationale, la robotisation des opérations navales ne concerne, pour le moment, que la guerre des mines, avec le programme SLAM-F. Un projet de démonstrateur de drone sous-marin de combat a également été lancé par la Direction générale de l’armement [DGA] en 2023… Reste à voir quand il se concrétisera. Mais la LPM 2024-30 ne dit rien au sujet d’une éventuelle flotte de navires sans équipage. « Une accélération de l’usage des vecteurs téléopérés et un élargissement du spectre de leurs missions seront engagés », indique-t-elle seulement.

Or, outre les États-Unis, d’autres pays se sont engagés dans cette voie. Tel est le cas du Royaume-Uni, via l’initiative Navy X, celui d’Israël, avec le bateau téléopéré Seagull, ou encore celui de la Turquie, qui développe la gamme de drones de surface ULAQ.

Les batailles de Trafalgar et de Midway ont montré que « la taille d’une flotte n’est pas le seul critère » pour emporter la décision, fait observer le commandant Corman. « Mais la guerre navale est un combat d’attrition : la capacité à construire des plateformes rapidement et en nombre […] s’y avère toujours décisive », souligne-t-il. Aussi, « le temps est peut-être venu de nous rappeler qu’en mer, la quantité est à elle seule une qualité », a-t-il conclu.

Photo : Naval Group
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DERNIERE MINUTE BRESILIENNE

DERNIERE MINUTE BRESILIENNE | DEFENSE NEWS | Scoop.it
Selon une information publiée sur le réseau social X (anciennement Twitter), l'armée brésilienne aurait choisi l'obusier israélien ATMO
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Coopération militaire algéro-tchèque, des projets et des acquisitions

Coopération militaire algéro-tchèque, des projets et des acquisitions | DEFENSE NEWS | Scoop.it
Lors d’une récente visite en République tchèque, les membres d’une délégation du haut commandement de l’ANP ont manifesté leur intérêt pour l’intensification de la coopération en matière de défense entre Alger et Prague.   Cette délégation qui s’est rendu en République Tchèque pour participer à la première commission mixte algéro-tchéque. La réunion s’est tenue suit
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Défense : Arquus vainqueur de la compétition des camions-citernes militaires

Défense : Arquus vainqueur de la compétition des camions-citernes militaires | DEFENSE NEWS | Scoop.it
Arquus est sorti vainqueur de la compétition portant la flotte des camions-citernes de nouvelle génération de l'armée française (CCNG) avec l'Armis. Le contrat porte sur la livraison au Service de l'énergie opérationnelle de près de 380 camions-citernes (+ 200 en option).
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Arquus aurait été choisi pour fournir les futurs camions-citernes des forces françaises

Arquus aurait été choisi pour fournir les futurs camions-citernes des forces françaises | DEFENSE NEWS | Scoop.it
S’il a commencé à moderniser ses moyens avec notamment le Camion Ravitailleur Pétrolier de l’Avant à Capacité Étendue [CaRaPACE], le Service de l’énergie opérationnelle [SEO, ex-Service des essences des armées] doit remplacer d’autres véhicules anciens, comme les Scania CCP10 et, surtout, les Renault CBH 325, dont le retrait progressif du service est prévu en 2025. D’où l’avis de marché publié par la Direction générale de l’armement [DGA] en février 2023.

D’une durée de dix ans, ce marché porte sur la livraison d’une « quantité maximale » d’environ 800 camions-citernes de nouvelle génération [CCNG] de différentes versions, avec « leurs équipements, le soutien en service et la maitrise technique du parc de véhicules constitué ».

Ces CCNG devront être « aérostransportables » et être dotés de différents dispositifs de protections [contre les mines, engins explosifs improvisés, etc.].

Quant aux éventuels soumissionnaires, la DGA avait exigé qu’ils fussent en mesure d’assurer le « soutien de plusieurs centaines de camions-citernes » tant en France métropolitaine qu’en Outre-mer ainsi que d’avoir la capacité de produire annuellement, au sein de l’Espace économique européen, au moins 150 camions-citernes de plus de 10 m³ équipés d’un système de distribution de carburant.

Un peu plus d’un an après, Arquus serait sur le point de remporter ce marché, selon plusieurs sources concordantes, comme ArmyRecognition et La Tribune. Et cela aux dépens d’Iveco, de Scania et du groupe Soframe, associé à Mercedes.

D’une valeur de 500 millions d’euros, le contrat que la DGA entend notifier porte sur la livraison de 380 camions-citernes de la gamme Armis et prévoirait une option pour 200 exemplaires de plus.

Que le camion-citerne de nouvelle génération soit issu de la gamme Armis est logique au regard du programme SCORPION [Synergie du contact renforcée par la polyvalence et l’infovalorisation] de l’armée de Terre, auquel Arquus participe.

« Interfaçables avec les équipements Scorpion, les Armis embarquent des systèmes de communication et d’information de dernière génération, ainsi que des armements tels que les tourelleaux téléopérés de la gamme Hornet, choisis par l’armée de Terre comme éléments communs des véhicules du programme Scorpion. Les Armis sont d’ailleurs équipés de moteurs dérivés de ceux des véhicules Griffon et Jaguar du programme Scorpion », souligne en effet Arquus.

Par ailleurs, l’industriel prend une option sur un autre programme tout aussi important pour l’armée de Terre, étant donné qu’il n’y pas d’opérations possibles sans moyens logistiques adaptés. En effet, selon la Loi de programmation militaire [LPM] 2024-30, et grâce aux apports du Sénat lors de l’examen de ce texte, il est prévu de commander 2086 « camions logistiques terrestres » avant 2030, sur une cible totale de 9466 unités.

L’importance de ce programme a été mise en avant dans le retour d’expérience [RETEX] de l’exercice interarmées Orion 2023. « La flotte de camions tactiques a éprouvé nos limites », avait en effet indiqué le général Yves Métayer, chef de la division « Emploi des forces » à l’État-major des armées [EMA].
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Défense aérienne : M. Lecornu évoque un "travail accéléré" pour le programme SAMP/T NG

Défense aérienne : M. Lecornu évoque un "travail accéléré" pour le programme SAMP/T NG | DEFENSE NEWS | Scoop.it
En marge de l’édition 2023 du Salon de l’aéronautique et de l’espace du Bourget, la France avait organisé une « conférence sur la défense aérienne et anti-missile en Europe » au cours de laquelle les représentants d’une vingtaine de pays purent partager leurs expériences opérationnelles et leurs analyses prospectives dans ce domaine.

Et cela alors que le président Macron avait critiqué l’European Sky Shield Initiative [ESSI], c’est à dire le projet de bouclier antimissile européen lancé par l’Allemagne sous l’égide de l’Otan, parce qu’il privilégiait l’achat mutualisé de dispositifs non européens [à l’exception de l’IRIS-T SLM allemand] aux dépens, notamment, du système Sol-Air Moyenne Portée / Terrestre [SAMP/T ou Mamba] franco-italien.

Depuis, l’ESSI a suscité l’intérêt d’une bonne quinzaine de pays européens [dont la Suisse et l’Autriche, qui ne sont pas membres de l’Otan]. Disposant de capacités étoffées en matière de défense aérienne, la Pologne envisagerait de la rejoindre.

Cependant, M. Macron ne désarme pas… Le 25 avril, à l’occasion d’un discours sur l’Union européenne prononcé à la Sorbonne, il a remis ce sujet sur la table en proposant de « bâtir » une « initiative européenne de défense », laquelle « doit d’abord être un concept stratégique » dont découleront des « capacités pertinentes ».

Puis, dans un entretien accordé à de « jeunes européens » et publié deux jours plus tard, M. Macron s’est dit prêt à ouvrir le débat sur le rôle de dissuasion française dans la défense européenne.

« Je suis pour ouvrir ce débat qui doit donc inclure la défense antimissile, les tirs d’armes de longue portée, l’arme nucléaire pour ceux qui l’ont ou qui disposent sur leur sol de l’arme nucléaire américaine. […] Mettons tout sur la table et regardons ce qui nous protège véritablement de manière crédible », a en effet déclaré le locataire de l’Élysée.

« Cela peut signifier déployer des boucliers antimissiles, mais il faut être sûr qu’ils bloquent tous les missiles et dissuadent de l’utilisation du nucléaire » car « être crédible, c’est avoir aussi des missiles de longue portée qui dissuaderaient les Russes », a-t-il poursuivi. Et d’ajouter : « Il y a l’arme nucléaire : la doctrine française est qu’on peut l’utiliser quand nos intérêts vitaux sont menacés. J’ai déjà dit qu’il y a une dimension européenne dans ces intérêts vitaux, sans les détailler, car cette dissuasion concourrait à la crédibilité de la défense européenne. »

Reste à voir comment seront accueillies ces propositions par les pays membres de l’UE [ainsi qu’en France]… En attendant, à l’issue d’une rencontre avec Guido Crosetto, son homologue italien, ce 29 avril, à Calvi, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a de nouveau insisté sur le SAMP/T, dont une nouvelle version – appelée SAMP/T NG – entrera bientôt en service.

« Le sommet que nous avions organisé en marge du [salon du] Bourget nous avait permis de regarder l’ensemble des sujets de défense du ciel en Europe » qui ne se résume pas qu’à la défense sol-air « mais aussi à l’aviation de chasse. […] Là aussi, il y a une vraie réflexion à avoir, notamment […] autour du SAMP/T de nouvelle génération, qui est une véritable rupture technologique pour l’avenir », a déclaré M. Lecornu.

« Je ne veux pas en dire trop mais il peut faire l’objet effectivement d’un travail accéléré en commun [avec l’Italie, ndlr] pour répondre aussi à ce besoin qu’ont nos différents partenaires européens de durcir la protection de leur ciel en le faisant avec du matériel européen, en l’espèce franco-italien, ce qui semble aller dans le bon sens », a conclu le ministre français sur ce sujet.

Pour rappel, la production du SAMP/T NG a été lancée par la France et l’Italie en février 2023, par l’entremise de l’Organisation conjointe de coopération en matière d’armement [OCCAr]. Développé par le consortium Eurosam [MBDA et Thales], il repose notamment sur le missile intercepteur ASTER 30 Block 1NT, doté d’un nouvel autodirecteur en bande Ka et capable d’intercepter des missiles d’une portée de 1000 km. La version française fonctionnera avec le radar Ground Fire 300 de Thales [qui remplacera l’Arabel] tandis que celle destinée aux forces transalpines utilisera le Kronos GM HP proposé par Leonardo.

Selon la Loi de programmation militaire [LPM] 2024-30, l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE] disposera de huit SAMP/T NG avant 2030, quatre autres devant lui être livrés par la suite. Le premier système lui sera remis en 2027, au plus tard.

En attendant, au regard des récents engagements opérationnels et des livraisons à l’Ukraine, l’urgence est de produire davantage de missiles intercepteurs Aster 15 et 30. Il a ainsi été décidé d’ouvrir une seconde ligne de production en Italie et, côté français, d’accélérer les cadences.

« J’ai mobilisé pour la première fois des pouvoirs de police administrative, ce qui permet de prioriser un certain nombre de sous-traitants, où les commandes civiles doivent désormais passer en second plan, après les commandes militaires, pour donner droit à cette priorité pour la gamme Aster », en effet annoncé M. Lecornu. L’objectif est de réduire le délai de fabrication de ces munitions « complexes » de 42 à moins de 18 mois en 2026 et d’augmenter la production de 50 %.

Par ailleurs, la venue de M. Crosetto en Corse était surtout motivée par la signature d’une lettre d’intention visant à établir un pôle industriel franco-italien dans le domaine de l’armement terrestre. Il s’agit, a expliqué le ministre transalpin, de faire « converger les meilleures entreprises » des deux pays « car nous aurons besoin d’investissements importants pour suivre l’évolution technologique ».

« Le pôle industriel terrestre européen, qui naîtra de cet accord entre MM. Crosetto et Lecornu, vise à renforcer la coopération industrielle et les capacités de défense de l’Europe à travers le développement conjoint de nouvelles plateformes terrestres. Cette alliance stratégique permettra la mise en œuvre de collaborations entre les nations européennes à travers le renforcement des bases industrielles et le développement de la future génération de plateformes, dont le MGCS [Main Ground Combat System] », a complété le ministère italien de la Défense.
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La Belgique investit 60 millions d'euros en vue de son adhésion au projet de Système de combat aérien du futur

La Belgique investit 60 millions d'euros en vue de son adhésion au projet de Système de combat aérien du futur | DEFENSE NEWS | Scoop.it
Annoncée en juin dernier, en marge du Salon de l’aéronautique et de l’espace du Bourget, l’entrée de la Belgique au sein du projet SCAF [Système de combat aérien du futur] en tant que pays observateur est sur le point d’être officialisée, comme vient de le faire savoir le gouvernement belge.

« Le Conseil des ministres a donné aujourd’hui l’autorisation de signer l’accord administratif relatif au statut d’observateur de la Belgique dans le NGWS/FCAS [ou SCAF] », a-t-il en effet indiqué, via un communiqué diffusé le 26 avril.

Visiblement, les négociations avec la France, l’Allemagne et l’Espagne ont été plus longues que prévu, la ministre belge de la Défense, Ludivine Dedonder ayant indiqué, en novembre dernier, que la signature de cet accord devait avoir lieu avant la fin de l’année 2023.

L’éventuelle participation de l’industrie belge au projet SCAF a suscité quelques réticences, en particulier chez Dassault Aviation, maître d’œuvre pour l’avion de combat du futur [NGF, New Generation Fighter], sur lequel reposera un « système de systèmes ».

« Je pense qu’il faut nous en tenir à ce sur quoi nous nous sommes engagés, ce qui n’est déjà pas facile. Nous devons réaliser la phase 1B à trois. J’espère que nous poursuivrons avec la phase 2, qui permettra de faire voler le futur avion, toujours à trois. Si on veut élargir la coopération, les discussions seront plus longues. Je rappelle que nous, Français, nous ne représentons plus qu’un tiers de ce projet. Je crains qu’aller plus loin ne se traduise par une perte de compétences utiles » fit valoir M. Trappier, le PDG de Dassault Aviation, lors d’une audition au Sénat.

Pour rappel, consistant à mener des travaux préliminaires sur de futurs démonstrateurs, la phase 1B du projet a été officiellement lancée en avril 2023. D’une durée de trente-six mois, elle fait l’objet d’un investissement de 3 milliards d’euros, financé à parts égales par les trois pays impliqués. La phase 2 doit débuter en 2026, avec une enveloppe de 5 milliards d’euros.

Quoi qu’il en soit, a souligné Mme Dedonder, « ce statut d’observateur nous permettra de suivre de près le développement de ce programme crucial pour l’avenir de la Défense belge, mais surtout européenne, et de prendre une décision éclairée sur notre éventuelle participation aux phases de développement ultérieures ».

En outre, le gouvernement belge a également approuvé le lancement, dès cette année, d’un « programme spécifique de recherche et développement » doté d’un budget de 60 millions d’euros. Il s’agit de « positionner de manière optimale la base industrielle et technologique belge en matière de possibilités de coopération dans le cadre du programme de développement NGWS/FCAS », a-t-il expliqué.

Pour Mme Dedonder, « cet investissement nous permettra de soutenir le développement de technologies au sein de nos entreprises, petites et moyennes autant que grandes, mais aussi d’étendre notre expertise afin de jouer un rôle de premier plan dans ce programme européen ».

Cependant, la ministre belge avait précédemment indiqué que la Belgique allait intégrer « officiellement le programme NGWS/FCAS » en juin 2025. Ce qui était d’autant plus prématuré que rien n’est définitivement acquis. « La participation aux différentes étapes du programme fera l’objet d’une proposition de décision au Conseil des ministres en fonction de l’évolution du programme », a précisé Bruxelles.
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Le français EOS Technologie a dévoilé Veloce 330, une munition téléopérée pouvant voler à 400 km/h

Le français EOS Technologie a dévoilé Veloce 330, une munition téléopérée pouvant voler à 400 km/h | DEFENSE NEWS | Scoop.it
En mai 2022, la Direction générale de l’armement [DGA], via l’Agence de l’innovation de défense [AID], lança deux projets de munitions téléopérées [MTO], à savoir Colibri et Larinae, devant respectivement être capables de neutraliser un blindé situé à 5 et 50 km de distance.

« Nous avons indiqué vouloir des solutions peu onéreuses, évidemment efficaces, prévoyant une autonomie en fonction de la zone considérée et livrées très vite. Nous voulons aussi que les militaires soient capables de se former très rapidement », avait alors soutenu Emmanuel Chiva, le Délégué général pour l’armement.

Un an plus tard, l’AID fit savoir qu’elle venait de retenir deux consortiums au titre du projet Colibri, à savoir les tandems MBDA/Novadem et Nexter/Delair. Il restait alors à évaluer deux configurations de munitions rôdeuses : l’une à voilure tournante, plus facile d’emploi, l’autre à voilure fixe, mieux adaptés pour les environnements « ouverts » et « vastes ».

La même démarche a été suivie pour le projet Larinae. Ainsi, en juin 2023, l’AID notifia un premier marché à un groupement emmené par KNDS France [ex-Nexter] et associant EOS Technologie et TRAAK. Puis elle en fit de même avec MBDA qui, associé à Delair, dévoila la MTO « Mutant » quelques jours plus tard.

Cela étant, depuis quelques jours, une vidéo montrant une MTO conçue par EOS Technologie a commencé à circuler sur les réseaux sociaux. Le 26 avril, l’industriel en a dit un peu plus à son sujet.

Ainsi, appelée « Veloce 330 », il s’agit d’une MTO « à réaction » entièrement « conçue et fabriquée en France » [et plus précisément à Mérignac]. Selon EOS Technologies, elle vient d’effectuer « avec succès une troisième phase de vols de tests ». Visiblement, ses performances sont impressionnantes.

« Avec plusieurs pointes à plus de 400 km/h et 50 km parcourus en seulement 16 minutes [avec la moitié du réservoir], la conception aérodynamique et les processus de fabrication sont désormais validés pour ce mini-Shahed 238 français », a fait valoir EOS Technologie, en faisant référence à la MTO développée par l’Iran.

Si l’on s’en tient aux précisions données l’an passé par KNDS France au sujet de la solution qui venait d’être retenue par l’AID, la MTO « Veloce 330 » devrait avoir un rayon d’action de 80 km et une autonomie de 3 heures. À voilure fixe, mais pouvant être mise en œuvre par dispositif de décollage et d’atterrissage vertical [VTOL], elle est dotée d’une Charge génératrice de noyau [CGN] pour déjouer les défenses actives des blindés et d’un système de navigation sans GPS – et donc insensible au brouillage – proposé par TRAAK.

« Sa capacité de réutilisation lui permet également de réaliser des missions de renseignement grâce à une boule optronique détectant un véhicule à 15 km de jour et 3 km de nuit », avait encore souligne KNDS France, avant d’assurer que « l’être humain restera au cœur de la boucle de décision dans tous les cas de figure, par la télémétrie évoluée de la munition ».
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Au Niger, les forces américaines et les "instructeurs" militaires russes cohabitent sur la base de Niamey

Ayant ménagé la junte désormais au pouvoir à Niamey afin de préserver leurs intérêts militaires au Niger, les États-Unis ont connu le même sort que celui qui avait été fait à la France quelques mois plus tôt. En effet, en mars, les putschistes ont dénoncé les accords de coopération militaire conclus précédemment avec Washington. Et cela, après avoir scellé un rapprochement avec Moscou.

Un mois plus tard, les États-Unis ont fini par se résoudre à retirer leurs troupes du Niger [soit environ un millier de militaires] et, par conséquent, de renoncer à la base de Niamey et à celle, stratégique, d’Agadez. Cependant, les modalités de ce désengagement restent encore à préciser, la junte nigérienne n’étant pour l’instant pas disposée à autoriser les vols militaires américains, selon CNN.

« Les États-Unis enverront une autre délégation au Niger […] pour discuter plus en détail du retrait des troupes américaines », a d’ailleurs précisé Sabrina Singh, une porte-parole du Pentagone, lors d’un point de presse, le 1er mai. Pour le moment, l’échéance de ce désengagement n’a pas été fixée.

Cependant, les premiers « instructeurs » militaire russes, dont on ignore s’ils appartiennent à l’Africa Corps [ex-Wagner] ou s’ils relèvent des forces régulières, sont arrivés à Niamey à bord d’un Iliouchine Il-76. Ils vont « installer un système de défense anti-aérien » capable « d’assurer le contrôle total de notre espace aérien », a indiqué la télévision publique nigérienne, le 11 avril.

« Nous sommes ici pour former l’armée du Niger et l’aider à utiliser le matériel militaire qui vient d’arriver. C’est du matériel de différentes spécialités militaires. Nous sommes ici pour développer la coopération militaire entre la Russie et le Niger », a expliqué l’un de ces instructeurs russes, sur les mêmes ondes.

Selon un responsable du Pentagone et une autre source « proche du dossier » sollicités par CNN et l’agence Reuters, le contingent russe a pris ses quartiers sur la base aérienne 101 de Niamey, où des troupes américains sont encore présentes.

Même si les relations entre Américains et Russes sont actuellement tendues, en raison notamment de la guerre en Ukraine, cette proximité n’inquiète pas outre mesure Lloyd Austin, le chef du Pentagone.

« Les Russes se trouvent dans un complexe séparé et n’ont pas accès aux forces américaines ni à nos équipements », a-t-il en effet déclaré, alors qu’il était interrogé à ce sujet lors d’une conférence de presse donnée à Honolulu. « La sécurité de nos troupes est essentielle à mes yeux… Mais pour l’instant, je ne vois pas de problème majeur ici », a-t-il ajouté.

Cependant, si, effectivement, les contingent russe n’opère « pas dans le même espace que les Américains », la « zone » n’est pas non plus « très vaste », a souligné l’un des interlocuteurs de CNN.

Cela étant, en septembre dernier, le Pentagone avait indiqué qu’il allait repositionner une partie de son personnel et de ses moyens de la base aérienne 101 de Niamey vers la base aérienne 201 d’Agadez, « par précaution ».
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Sous-marins : les 13 campagnes à l'exportation de Naval Group

Sous-marins : les 13 campagnes à l'exportation de Naval Group | DEFENSE NEWS | Scoop.it
Le groupe naval français participe à 13 campagnes actives à l'exportation dans le domaine des sous-marins. Naval Group a déjà été sélectionné par l'Inde, l'Indonésie et les Pays-Bas.
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Les Etats-Unis vendent 500 Hummers au Maroc

Les Etats-Unis vendent 500 Hummers au Maroc | DEFENSE NEWS | Scoop.it
Ce deal fait partie du plan de modernisation militaire convenu entre les deux pays. Le Congrès américain a approuvé la vente d’un lot de 500 véhicules blindés légers polyvalents HMMWV (Humvee) au Maroc pour un montant de 10 millions de dollars, selon les médias locaux. Ce véhicule est spécialement équipé pour les missions désertiques
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L'Arabie saoudite s'intéresse toujours au Rafale... mais aussi aux sous-marins et aux frégates de Naval Group

L'Arabie saoudite s'intéresse toujours au Rafale... mais aussi aux sous-marins et aux frégates de Naval Group | DEFENSE NEWS | Scoop.it
Depuis quelque temps, les commandes passées par l’Arabie saoudite auprès de l’industrie française de l’armement sont en perte de vitesse. Ainsi, en 2022, elles n’ont représenté que 164,9 millions d’euros, soit le plus faible niveau constaté au cours des dix dernières années. Mais il se pourrait qu’elles reprennent de la vigueur d’ici peu.

En effet, ces derniers mois, les échanges entre Paris et Riyad se sont multipliés, le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohamed Ben Salmane, a été reçu à deux reprises par le président Macron à l’Élysée en moins d’un an [la première en novembre 2022, la seconde en juin 2023]. Puis, le ministre français des Armées, Sébastien Lecornu s’est ensuite rendu en Arabie saoudite avant d’accueillir, à Paris, son homologue saoudien, Kalid ben Salman. Celui-ci a profité de l’occasion pour rencontrer plusieurs dirigeants de la base industrielle et technologique de défense française, dont Éric Trappier, le PDG de Dassault Aviation.

Et pour cause : en octobre 2023, il fut rapporté que Riyad avait demandé un devis pour l’achat de 54 chasseurs-bombardiers Rafale, faute de pouvoir se procurer des Eurofighter Typhoon supplémentaires auprès de Londres, à cause d’un veto mis par Berlin.

Depuis, l’Allemagne a finalement annoncé la levée de ses restrictions sur les ventes d’armes destinées à l’Arabie saoudite… Mais aucune commande de Typhoon n’a été signée pour le moment.

De son côté, Washington cherche à aplanir ses différends avec Riyad, suite à la dégradation de leurs relations diplomatiques causée par les déclarations du président Biden, lequel avait dit vouloir faire du royaume un « État paria » en raison de l’assassinat du journaliste [saoudien] Jamal Khashoggi et de son implication militaire au Yémen. Un accord portant sur un nouveau « pacte de défense » en échange d’une normalisation des liens entre l’Arabie saoudite et Israël serait ainsi sur le point d’être finalisé. D’ailleurs, Boeing s’est mis en ordre de marche pour proposer son chasseur-bombardier F-15 Eagle II à la force aérienne royale saoudienne…

Le Rafale a-t-il joué le rôle de « lièvre » pour permettre à Riyad de débloquer le dossier « Typhoon » et d’obtenir des concessions de la part des États-Unis ? En tout cas, les contacts entre les responsables français et saoudiens se poursuivent… Et, a priori, ils ne concernent pas seulement le domaine de l’aviation de combat.

Ainsi, récemment, le ministre adjoint saoudien de la Défense, Talal Bin Abdullah Al-Otaibi, a rencontré, à Paris, le général Fabien Mandon, le chef de l’état-major particulier du président de la République, ainsi que Patrick Pailloux, le directeur du cabinet civil et militaire du ministre des Armées.

« Au cours des réunions, les relations stratégiques entre les deux pays amis ont été passées en revue », a ainsi fait savoir le ministère saoudien de la Défense, via un communiqué diffusé le 2 mai. Et celui-ci de préciser que les discussions ont notamment porté sur la « la coopération en matière de défense et des moyens de l’améliorer et de la développer ».

En outre, le responsable saoudien a rencontré les PDG de Dassault Aviation [avec lequel il a évoqué les capacités de production], de Naval Group [Pierre-Éric Pommellet] et de MBDA [Éric Béranger]. Il a également visité plusieurs sites industriels, dont les chantiers navals de Lorient et de Cherbourg, où il été « informé » des capacités du constructeur naval français dans le « domaine des sous-marins ».

L’intérêt porté à Dassault Aviation et à MBDA par le vice-ministre saoudien de la Défense laisse supposer que le Rafale est toujours en course [ou qu’il est même le favori] pour moderniser la force aérienne royale saoudienne. Et que les discussions sur une possible commande semblent s’accélérer.

En revanche, les visites des chantiers navals de Cherbourg et de Lorient, où sont fabriquées les frégates de défense et d’intervention [FDI] sont plus surprenantes. En effet, l’Arabie Saoudite a déjà signé une lettre d’intention pour se procurer cinq nouvelles frégates auprès de Navantia. Naval Group serait-il sur le point de « souffler » ce marché à son concurrent espagnol ?

« L’accord espagnol n’est pas un contrat en bonne et due forme, mais un MoU [Memorandum of Understanding]. Et la visite de Sébastien Lecornu en Arabie Saoudite en septembre a permis de renouer le dialogue avec Riyad, avec qui les relations s’étaient singulièrement refroidies ces dernières années, entre l’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi, la guerre au Yémen et une absence quasi-totale de contrats militaires à l’industrie française », avait avancé l’hebdomadaire Challenges, en octobre dernier.

À noter que le sud-coréen Hyundai Heavy Industries [HHI] lorgne aussi sur le marché saoudien, comme en témoigne sa participation au salon de l’armement « World Defence Show 24 », organisé à Riyad en février. À cette occasion, il a en effet présenté à la marine saoudienne un modèle de frégate polyvalente et, avec Hanwha Ocean, le sous-marin KSS-III Batch-II.

En effet, l’Arabie saoudite envisage de se procurer au moins cinq sous-marins depuis plus d’une dizaine d’années. En 2013, il était question d’une commande auprès de l’Allemagne, pour 2,5 milliards d’euros, ce qui fut démenti par la suite par ThyssenKrupp Marine Systems. Mais cet intérêt fut confirmé en février 2019, avec la signature d’un protocole d’accord entre Naval Group [DCNS à l’époque] et le groupement public des industries militaires saoudiennes [Sami] en vue de créer une coentreprise dédiée à la production et au développement de systèmes navals, dont les sous-marins.
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Le blindé de reconnaissance et de combat Jaguar est déployé sur un théâtre extérieur pour la première fois

Le blindé de reconnaissance et de combat Jaguar est déployé sur un théâtre extérieur pour la première fois | DEFENSE NEWS | Scoop.it
Peu après le début de la guerre en Ukraine, il fut décidé de renforcer le contingent français déployé en Estonie au titre de l’Otan [mission Lynx] en le dotant de véhicules blindés multirôles [VMBR] Griffon. Issu du programme SCORPION [Synergie du contact renforcée par la polyvalence et l’infovalorisation], ce nouveau blindé avait été précédemment engagé au Sahel, dans le cadre de l’opération Barkhane.

Ces Griffons viennent d’être rejoints par un autre véhicule emblématique du programme SCORPION. En effet, au moins six Engins blindés de reconnaissance et de combat, mis en œuvre par le 1er Régiment Étranger de Cavalerie [REC] sont récemment arrivés, par voie ferrée, en Estonie.

« Les Jaguar du 1er REC atteignent le flanc Est de l’Otan en traversant 5 pays [3000 km] grâce à un déploiement stratégique par voie ferrée. La coordination de la logistique de l’armée de Terre et de nos alliés assure le déploiement rapide de notre capacité opérationnelle blindée », a en effet commenté le colonel Bertrand Dias, le chef de corps du « Royal Étranger », via X [anciennement Twitter].

Contrairement au Griffon, le Jaguar n’a jamais connu les rigueurs du climat sahélien étant donné que les premiers exemplaires ont été livrés au 1er REC au moment où les forces françaises venaient de terminer leur retrait du Mali. Aussi, son déploiement en Estonie, où il participera à l’exercice Spring Storm, marque son premier engagement opérationnel sur un théâtre extérieur [et non sa première opération extérieure… les missions menées dans le cadre de l’Otan relevant de la préparation opérationnelle].

Cependant, l’envoi de Jaguar sur le flanc Est de l’Otan peut sembler prématuré dans la mesure où ce nouveau véhicule est toujours en phase d’appropriation par l’arme blindée cavalerie [ABC] et qu’il n’a pas encore été déclaré opérationnel, comme l’avait admis le général Pierre Schill, chef d’état-major de l’armée de Terre [CEMAT], lors d’une audition au Sénat, en mai 2023.

« Concernant le Jaguar, je suis convaincu que c’est un très bon équipement. […] Des ajustements sont encore nécessaires pour qu’il soit pleinement opérationnel. Les industriels ont bien intégré cet aspect », avait en effet affirmé le CEMAT, avant d’annoncer la livraison d’un « nouveau standard » vers la mi-2024.

Par ailleurs, ce n’est que très récemment que l’École de cavalerie de Saumur a reçu ses premiers Jaguar pour former des stagiaires français et belges sur ce type d’équipement.

Pour rappel, successeur de l’AMX-10RC, le Jaguar est équipé d’une tourelle munie d’un canon de 40 mm télescopé, d’une mitrailleuse téléopérée de 7,62 mm et de missiles Akeron MP pouvant être associés au viseur PASEO d’Optrolead pour lui donner une capacité de tir au-delà de la vue directe [ce qui n’est pas encore le cas pour les modèles livrés]. D’une masse d’environ 25 tonnes, aérotransportable, il affiche une autonomie de 800 km et peut rouler à la vitesse de 90 km/h sur route. Mis en œuvre par un pilote, un tireur, et un chef d’engin, il est doté de la vétronique commune aux véhicules du programme SCORPION.

« Très polyvalent, fortement armé et protégé, il est aussi très mobile avec 6 roues motrices et un train arrière directeur. Bénéficiant de technologies innovantes en matière d’équipements et de capteurs, il a pour vocation de prendre part à des combats en zones urbaines ou montagneuses », souligne le ministère des Armées.
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Mer Rouge : Une frégate française a déjoué une nouvelle attaque contre des navires commerciaux

Mer Rouge : Une frégate française a déjoué une nouvelle attaque contre des navires commerciaux | DEFENSE NEWS | Scoop.it
Début avril, les attaques menées depuis le Yémen par les rebelles houthis [liés à l’Iran] contre le trafic maritime en mer Rouge ont été moins fréquentes et d’une ampleur plus limitée, sans que l’on en connaisse la raison. Et cela alors que leurs infrastructures militaires avaient été visées à quatre reprises par des frappes américaines et britanniques.

« On ne sait pas exactement quel était le niveau de leurs stocks de missiles et de drones au début de leur campagne. Il est donc difficile de savoir exactement où en est leur arsenal. L’Iran est probablement en train de les réapprovisionner », avait cependant estimé le général Alexus Grynkewich, le commandant des forces aériennes du commandement américain pour le Moyen-Orient et l’Asie centrale.

Puis, après l’attaque, inédite, lancée par l’Iran contre Israël, le 14 avril, les Houthis ont repris le rythme de leurs opérations et même menacé de les étendre à la Méditerranée. Pour la directrice du renseignement américain [DNI], Avril Haines, ils auraient la capacité de menacer les trafic maritime pendant encore un « certain temps ».

« Notre évaluation est qu’ils resteront actifs pendant un certain temps », a en effet déclaré Mme Haines, lors d’une audition parlementaire, avant de rappeler que les Houthis produisent de « nombreux drones et d’autres armes tout en continuant de recevoir de l’aide de la part de l’Iran. « Cela ne veut pas dire que les frappes menées n’ont pas eu d’impact. Elles en ont eu un pas suffisamment pour les dissuader de continuer dans cette voie », a-t-elle ajouté.

Deux opérations ont été lancées pour assurer la protection du trafic maritime en mer Rouge et dans le golfe d’Aden, à savoir « Gardien de la prospérité », sous commandement américain, et EUNAVFOR Aspides, lancée en février par l’Union européenne.

Selon un bilan établi au 14 avril, les quatre navires engagés dans l’opération Aspides avaient détruit 9 drones aériens, 1 drone de surface [USV] ainsi que 4 missiles balistiques. Ce « tableau de chasse » fut en grande partie réalisé par la frégate multimissions à capacité de défense aérienne renforcée [FREMM DA] Alsace.

Depuis, celle-ci a été relevée par une autre FREMM, dont l’identité n’a pas été précisée par l’État-major des armées [EMA]. Mais un récent reportage effectué à son bord par TF1 a permis de déterminer qu’il s’agissait de la FREMM DA Lorraine, commandée par le capitaine de vaisseau Xavier Bagot. Cependant, il n’est pas impossible qu’elle ait été depuis relevée à son tour, la FREMM Bretagne ayant franchi le canal de Suez le 27 avril…

Toujours est-il que, ce 4 mai, les Forces françaises aux Émirats arabes unis [FFEAU] ont fait savoir qu’une frégate de la Marine nationale venait d’abattre un drone kamikaze [ou munition téléopérée – MTO] lancé par les rebelles houthis contre un groupe de trois navires de commerce, aux abords du détroit de Bab el Mandeb.

« Détectant un drone de combat à grande distance, une frégate française s’est interposée pour protéger un groupe de 3 bâtiments de commerce en route vers le nord dans le détroit de Bab El Mandeb. Le drone de combat a été intercepté par la frégate avant qu’il n’atteigne sa cible », ont expliqué les FFEAU, sans donner plus de précision. Si ce n’est que l’engin en question a été abattu par un missile Aster.

Et d’ajouter : La France engage depuis cinq mois une frégate en mer Rouge pour protéger les navires de commerce, contribuer à la sûreté maritime et à la liberté de navigation, notamment en participant à l’opération » Aspides.
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AIDE AMERICAINE A L'UKRAINE : ENTRE CONFUSION, IGNORANCE ET DEMENTIS !

AIDE AMERICAINE A L'UKRAINE : ENTRE CONFUSION, IGNORANCE ET DEMENTIS ! | DEFENSE NEWS | Scoop.it
Suite aux différentes publications de ces derniers jours concernant le nouveau paquet d'aide militaire américaine à l'Ukraine, Blablachar
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Spatial : pourquoi Unseenlabs va rester un leader implacable dans la détection radiofréquence

Spatial : pourquoi Unseenlabs va rester un leader implacable dans la détection radiofréquence | DEFENSE NEWS | Scoop.it
Déjà leader mondial de la surveillance maritime par radiofréquence (RF) depuis l'espace, la PME bretonne va lancer une nouvelle constellation encore plus performante. Unseenlabs va s'attaquer à de nouveaux marchés de la surveillance (terre et spatial).
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Toulouse ouvre un centre unique au monde pour se préparer au pire

Toulouse ouvre un centre unique au monde pour se préparer au pire | DEFENSE NEWS | Scoop.it
Le groupe Cegelec Défense a construit pour le CHU de Toulouse un centre de simulation pour entraîner les professionnels de santé à la médecine de catastrophe dans un environnement ultra réaliste à l'aide d'écrans géants, de diffusion de sons, d'odeurs et même la possibilité de générer de la neige. Un concept inédit qui pourrait servir à former des médecins venus de la France entière voire de pays étrangers.
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La Marine nationale améliore la capacité de détection sous-marine de ses hélicoptères NH-90 Caïman

La Marine nationale améliore la capacité de détection sous-marine de ses hélicoptères NH-90 Caïman | DEFENSE NEWS | Scoop.it
Étant donné que le ministère des Armées ne communique plus les taux de disponibilité, on ignore si les 27 hélicoptères NH-90 Caïman NFH [Nato Frigate Helicopter] de la Marine nationale volent davantage que par le passé. En revanche, une chose est certaine : leur capacité de détection sous-marine sera prochainement améliorée, grâce au travail que vient d’effectuer l’AEROLab, la cellule de l’aéronautique navale dédiée à l’innovation.

Actuellement, les moyens dont dispose un NH-90 Caïman se composent d’un radar panoramique, d’une caméra thermique, d’un boule optronique et d’un système ESM [Electronic Support Measures] pour la détection électromagnétique. Il peut également « mouiller » des bouées acoustiques ainsi qu’un sonar flash pouvant fonctionner en mode actif ou passif. Mais il devrait bientôt avoir une nouvelle corde à son arc, avec l’intégration d’un dispositif de détection d’anomalies magnétiques MAD-XR [Magnetic Anomaly Detection Extended Role], mis sur le marché par le groupe canadien CAE depuis 2019.

« Le système MAD-XR est un magnétomètre extrêmement sensible, conçu pour détecter les modifications du champ magnétique terrestre. En raison de la taille et du poids du système MAD précédent, produit depuis plus de 40 ans, il était habituellement installé sur des avions de patrouille maritime. Le nouveau système MAD-XR étant désormais plus compact et léger, il peut être installé sur des hélicoptères, des drones et des aéronefs à voilure fixe de plus petite taille », explique l’industriel canadien.

Jusqu’à présent, seuls les avions de patrouille maritime Atlantique 2 étaient dotés d’un système de détection d’anomalies magnétiques, qui, en mesurant les perturbations du champ magnétique, permet de confirmer la présence d’un sous-marin en immersion.

« Après une campagne de relevés magnétiques sur Panther et Caïman réalisée en juillet 2023, le Centre d’expérimentations pratiques et de réception de l’aéronautique navale [CEPA/10S] a mené à bien l’intégration du MAD-XR sur Caïman avec le soutien de la direction technique de la Direction générale de l’armement [DGA] », explique la Marine nationale.

Et d’ajouter ; « L’installation de ce nouvel équipement a été facilitée par l’utilisation du Système Parallèle d’Acquisition de Données du Caïman, lui-même conçu par le CEPA/10S pour collecter les données à bord de l’hélicoptère ».

Une campagne d’expérimentation a été menée entre le 15 et le 19 avril afin d’évaluer les performances de ce MAD-XR associé à un NH-90. « Les résultats obtenus sont très prometteurs et permettent d’envisager un passage à l’échelle dès que la modification sera approuvée par l’autorité technique », assure la Marine.

Mis en œuvre par un NH-90, ce détecteur d’anomalies magnétiques complétera les capacités de lutte anti-sous-marine des frégates multimissions [FREMM], lesquels reposent sur le système CAPTAS 4 et le sonar de coque USM 4110.
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Le Royaume-Uni veut disposer d'un missile de croisière hypersonique "souverain" d'ici 2030

Le Royaume-Uni veut disposer d'un missile de croisière hypersonique "souverain" d'ici 2030 | DEFENSE NEWS | Scoop.it
En avril 2022, les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Australie firent part de leur projet de développer conjointement des armes hypersoniques – c’est à dire pouvant voler à une vitesse supérieure à Mach 5 – dans le cadre du pacte AUKUS. Cette annonce n’était pas surprenante étant donné qu’un haut dirigeant du Pentagone avait déjà évoqué une telle éventualité quelques mois plus tôt.

« Nous voulons nous assurer de tirer pleinement parti des talents et de la base industrielle non seulement aux États-Unis mais aussi auprès de nos alliés. Et ensuite offrir [à ces derniers] des capacités pour de futures applications potentielles », avait ainsi expliqué Mike White, responsable du développement des armes hypersoniques au département américain de la Défense.

Évidemment, l’Australie et le Royaume-Uni avaient alors le plus à gagner dans cette alliance étant donné que, dans le cadre de leur programme Conventional Prompt Global Strike, lancé en 2001, les États-Unis avaient déjà plusieurs fers au feu, avec notamment les projets « Common Hypersonic Glide Body » [C-HGB, commun à l’US Navy et à l’US Army], « Hypersonic Attack Cruise Missile » [HACM], « Hypersonic Air Launched Offensive Anti-Surface » [HALO] ou encore « Air Launched Rapid Response Weapon » [ARRW, encore appelé AGM-183]. En outre, récemment, le groupe américain Lockheed-Martin a dévoilé le missile hypersonique Mako, dont la taille est suffisamment réduite pour tenir dans la soute d’un chasseur-bombardier F-35.

Pour autant, même s’il pourrait tirer parti du pacte AUKUS en la matière et alors qu’il a déjà noué une coopération pour un planeur hypersonique avec les États-Unis dans le cadre du projet Thresher, le Royaume-Uni entend jouer sa propre partition. Ainsi, alors que le Premier ministre britannique, Rishi Sunak, s’est récemment engagé à consacrer 2,5 % du PIB à la défense dans les six années à venir, le Sunday Telegraph a révélé que Londres a l’intention de disposer d’un missile de croisière hypersonique de conception souveraine avant la fin de cette décennie.

« Le ministère de la Défense [MoD] a insisté pour que la nouvelle arme soit entièrement conçue et construite en Grande-Bretagne et aurait fixé la date limite de mise en service à 2030 », avance en effet le journal. « Des projets de pointe comme celui-ci ne sont possibles que grâce aux nouveaux investissements massifs que le gouvernement a annoncés en matière d’innovation de défense », lui a confié un responsable gouvernemental.

Seulement, ce projet est encore flou. « Aucune décision n’a encore été prise quant à savoir » si ce missile hypersonique serait « lancé depuis la terre, la mer ou les airs », indique le Sunday Telegraph. Cependant, selon ses informations, des travaux seraient en cours sur une « version britannique d’un moteur ‘scramjet' », c’est à dire un statoréacteur à combustion supersonique, ainsi que sur les matériaux, lesquels doivent être « développés à partir de zéro ».

En réalité, cette ambition du MoD n’est pas surprenante et son projet est peut-être à un stade plus avancé qu’il ne le laisse entendre.

Ainsi, en 2022, associé avec le Defence Science and Technology Laboratory [Dstl] et le Fonds d’investissement stratégique pour la sécurité nationale [NSSIF], le Rapid Capabilities Office [RCO] de la Royal Air Force [RAF] avait évoqué le programme « Hypersonic Air Vehicle Experimental » [HVX], susceptible d’aboutir à un avion hypersonique développé par Rolls Royce et Reaction Engines, dont le moteur SABRE était alors prometteur.

Enfin, en décembre dernier, la Defence Equipment & Support [DE&S] a lancé l’initiative « Hypersonic Technologies & Capability Development Framework » [HTCDF] qui, dotée d’un milliard de livres sterling sur sept ans, vise à inviter l’industrie et le monde académique à se joindre à une « campagne pour renforcer la capacité hypersonique du Royaume-Uni ».

Quoi qu’il en soit, l’objectif affiché par Londres paraît ambitieux… En France, le missile de croisière ASN4G, censé être hypervéloce, ne succédera pas à l’ASMP-A au sein des Forces aériennes stratégiques avant 2035, alors que son développement est en cours depuis déjà plusieurs années. « La technologie des superstatoréacteurs à application militaire étant destinée à équiper nos forces de dissuasion, son export n’est pas envisagé », a d’ailleurs indiqué le ministère des Armées, dans une récente réponse à une question écrite posée par un député.
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Les Émirats arabes unis et la Chine parlent de renforcer leur coopération militaire dans le domaine aérien

Les Émirats arabes unis et la Chine parlent de renforcer leur coopération militaire dans le domaine aérien | DEFENSE NEWS | Scoop.it
En contrepartie de la normalisation de leurs relations diplomatiques avec Israël dans le cadre des accords d’Abraham, les Émirats arabes unis furent autorisés par l’administration du président Trump à acquérir 50 chasseurs-bombardiers F-35A auprès de Lockheed-Martin. Seulement, l’une des premières mesures prises par la diplomatie américaine après l’investiture de Joe Biden à la Maison Blanche fut de soumettre cette vente potentielle à un moratoire.

Deux raisons motivaient cette décision. Ainsi, la livraison de F-35A aux forces aériennes émiriennes pouvait potentiellement remettre en cause le « Qualitative Military Edge » [QME], c’est à dire l’engagement des États-Unis à garantir la supériorité militaire d’Israël dans la région. En outre, les relations de plus en plus étroites entre Abou Dhabi et Pékin, avec notamment l’implication de l’équipementier Huawei, proche du gouvernement chinois, dans le réseau de télécommunications 5G des Émirats, pouvaient potentiellement accroître le risque d’espionnage.

Cependant, pour moderniser leur aviation de combat, les Émirats arabes unis se décidèrent à acquérir 80 Rafale portés au standard F4 en décembre 2021. Pour autant, ce contrat n’était pas de nature à remettre en cause l’achat d’avions de combat dits de 5e génération, comme le F-35A. Mais, faute de pouvoir avancer sur ce dossier avec Washington, Abou Dhabi mit un terme aux discussions. « Des exigences techniques, des restrictions [posées par la partie américaine] en matière de souveraineté opérationnelle, et l’analyse du rapport coûts/bénéfices ont conduit à cette réévaluation », expliqua un responsable émirien à l’agence Reuters.

La Russie vit dans ce rebondissement une opportunité pour vendre son avion multirôle Su-75 « Checkmate » aux Émirats, considérés comme des clients potentiels [au même titre que l’Argentine, l’Inde et le Vietnam] au moment de la présentation de ce nouvel appareil, en 2021. Mais, visiblement, Abou Dhabi a d’autres plans.

Ainsi, de plus en plus, les Émirats arabes unis se tournent vers la Chine pour moderniser et renforcer leurs forces armées. Après avoir acquis des drones MALE [Moyenne Altitude Longue Endurance] Wing Loong I et Wing Loong II, ils ont récemment fait l’acquisition de 12 avions d’entraînement Hongdu L-15 « Falcon » auprès de la China National Aero-Technology Import & Export Corporation [CATIC], en posant une option pour 36 exemplaires de plus.

Cependant, la coopération militaire entre Abou Dhabi et Pékin ne se limite pas aux seuls aspects capacitaires : elle a aussi un volet opérationnel, comme en a témoigné la participation de la force aérienne émirienne aux manœuvres Falcon Shield 2023, organisées par l’Armée populaire de libération [APL] dans la province du Xinjiang, en août dernier. Peu de détails ont été donnés à leur sujet et il n’est pas exclu que des F-16 Block 60 et/ou des Mirage 2000-9 y aient pris part….

Mais, a priori, les Émirats arabes unis et la Chine ont l’intention de resserrer encore leurs liens dans le domaine militaire. Cette semaine, le chef des opérations conjointes des forces armées émiriennes, le général Saleh Mohammed bin Mejren Al Ameri, a ainsi rencontré le commandant de la composante aérienne de l’APL [PLAAF], le général Chang Dingqiu, au siège du ministère chinois de la Défense.

« Au cours de la réunion, un certain nombre de sujets liés à la coopération militaire entre les deux pays et aux moyens de les soutenir et de les développer ont été discutés. Un certain nombre d’officiers supérieurs et de responsables des ministères de la Défense des deux pays y ont participé », a fait savoir l’état-major émirien, via X [anciennement Twitter], le 23 avril.

Une photographie montre les deux responsables militaires discuter devant un tableau représentant deux avions de combat de 5e génération Chengdu J-20 « Mighty Dragon » [ou « Dragon Majestueux »]. Évidemment, ce n’est nullement surprenant étant donné que cet appareil est censé être le fer de lance de la force aérienne chinoise. Mais il n’est pas impossible non plus que la question d’une éventuelle commande émirienne ait été évoquée… Du moins, c’est ce que cela suggère.

En réalité, il est peu probable que les Émirats soient intéressés par le Chengdu J-20, d’autant plus qu’il n’est pas certain que Pékin veuille le proposer à l’exportation. En revanche, comme le Pakistan, ils pourraient être tentés par le FC-31 « Gyrfalcon » proposé par Shenyang Aircraft Corporation.

« Depuis le début, nous avons prévu d’utiliser le FC-31 pour mettre fin à la domination des avions de combat de cinquième génération de certains pays étrangers. Une de ses versions sera spécifiquement conçue pour l’exportation », avait d’ailleurs affirmé Li Yuhai, alors directeur général adjoint du groupe AVIC, la « maison-mère » de Shenyang Aircraft Corporation, dès 2014.
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