CHRONIQUE. Le constructeur tricolore, qui réalise un tiers de son chiffre d’affaires à l’international, n’a pas été retenu pour l’attribution d’un contrat de 11,5 milliards d’euros par le gouvernement norvégien. Une nouvelle déconvenue pour l’industriel, déjà écarté fin août d’un appel d’offres du Canada portant sur douze sous-marins, observe Isabelle Chaperon, journaliste économique au « Monde ».

La Chine a organisé ce mercredi une immense parade militaire à Pékin pour commémorer le 80e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale. L’occasion pour Xi

The 2025 Chinese military parade in Beijing featured numerous new missiles and drones, underscoring an accelerating naval modernisation.

KRI Brawijaya, the Indonesian Navy's (TNI AL) first Multipurpose Combat Ship/Pattugliatore Polivalente d’Altura (PPA) has arrived in Indonesia

Saab has been contracted to provide the Royal Australian Navy with an additional AUV62-AT autonomous anti-submarine warfare (ASW) training target.

Sea Machines Robotics Inc. is launching six new products to better serve customers calling for highly-adaptive marine autonomy, answering the demand from defense organizations for commercially-driven asymmetric fleet capability. 

La spectaculaire parade militaire qui s’est tenue le 3 septembre, à Pékin, pour marquer le 80e anniversaire de « la victoire de le Guerre de résistance du peuple chinois contre l’agression japonaise » a été l’occasion pour l’Armée populaire de libération [APL] de faire étalage de sa puissance en dévoilant de nombreux nouveaux blindés, missiles et drones.

Parmi ceux-ci, le missile balistique stratégique intercontinental DF-5C a notamment retenu l’attention des observateurs, avec sa portée de 20 000 km, ce qui lui permettrait de frapper un objectif « n’importe où sur la terre », selon le quotidien Global Times, associé au Parti communiste chinois. Même chose pour le HQ-29, décrit comme étant capable d’intercepter une cible évoluant à 500 km d’altitude, et donc les satellites placés en orbite basse.

L’APL a également dévoilé trois nouveaux missiles antinavires hypersoniques [les YJ-17, YJ-19 et YJ-20], les missiles à capacité nucléaire JL-1 [aéroporté], JL-3 [pour les sous-marins], DF-61 et DF-31BJ, les drones sous-marins de type XLUUV [eXtra Large Uncrewed Undersea Vehicle] AJX002 et le HSU100, des drones aériens de combat [GJ-11 Sharp Sword et deux autres modèles, de type « ailier fidèle » inconnus], les chars Type 99B et 100, des blindés dédiés aux opérations amphibies ainsi que des armes à énergie dirigées, dont le système LY-1, présenté comme étant le « canon laser le plus plus puissant du monde », sans plus de précision.

Cela étant, la Chine n’est évidemment pas la seule à développer des armes à énergie dirigée. Ainsi, fin 2024, la marine américaine a testé avec succès, depuis le « destroyer » USS Preble, le système laser HELIOS [High Energy Laser and Integrated Optical Dazzler and Surveillance] contre une cible simulant un missile de croisière.

Au Royaume-Uni, la Royal Navy a fait connaître son intention d’équiper ses frégates avec l’arme laser « DragonFire », qui, d’une puissance de 50 kW, est en mesure d’abattre des drones à « plusieurs kilomètres » de distance. Plus récemment, les forces israéliennes ont recours à une telle technologie pour abattre des drones du Hezbollah, après avoir dévoilé le système Iron Beam, d’une puissance de 100 kW.

La France n’est pas en reste. En juin 2023, la Frégate de défense aérienne [FDA] Forbin a testé le système HELMA-P, développé par CILAS dans le cadre du marché L2AD [Laser de lutte anti-drones]. À l’époque, le ministère des Armées avait indiqué que le succès de cet essai allait ouvrir la voie « à une poursuite du développement du prototype en vue de son intégration, à terme, aux bâtiments de la Marine ». Par la suite, ce dispositif a été déployé à l’occasion des Jeux olympiques de Paris.

Mais il est question d’aller plus loin. En effet, ce 4 septembre, la Direction générale de l’armement [DGA] a annoncé qu’elle venait de notifier à un consortium formé par MBDA, Safran Electronics and Defense et CILAS la commande d’un « démonstrateur de laser de forte puissance destiné à la lutte antidrone ».

Ce contrat vise à développer à un démonstrateur d’un système d’arme laser qui, appelé SYDERAL [Système Laser de Défense de Nouvelle Génération], aura une puissance de plusieurs dizaines de kilowatts et qui bénéficiera de « technologies innovantes permettant de combiner et de concentrer l’énergie laser pour neutraliser notamment les drones tactiques avec une efficacité maximale ».

Selon la DGA, devant être conçu sur la « base d’une architecture évolutive et modulaire » tout étant « relativement compact au regard de la puissance visée », SYDERAL « permettra d’évaluer l’efficacité de l’arme laser pour la neutralisation de drones tactiques, de roquettes, d’obus de mortier et de munitions téléopérées, en vue d’équiper les forces armées à l’horizon 2030 ».

Le consortium retenu pour ce projet « apportera une expertise de haut niveau sur les technologies complexes nécessaires » à sa réalisation, en particulier dans les domaines de la « combinaison de faisceaux laser, du suivi vidéo automatique de haute précision et de l’optique adaptative ».

Ce projet a déjà fait l’objet d’un premier contrat, notifié en 2024 à Lumibird et à CILAS. D’un montant de 10 millions d’euros, il prévoyait le développement d’une « filière de sources laser ayant des caractéristiques permettant d’en combiner un grand nombre, en vue d’obtenir une très forte puissance »… Ce qui est l’objectif final de SYDERAL, celui-ci devant être en mesure de « faire face à des menaces plus complexes comme les missiles », a conclu la DGA.

Pour rappel, une arme laser possède au moins deux avantages : elle est précise et son coût d’utilisation est très faible par rapport à celui d’un missile surface-air. En revanche, leur efficacité dépend de plusieurs facteurs, à commencer par les conditions météorologiques.

Selon des données fournies par l’Institut américain pour l’étude de la guerre [ISW], de septembre 2024 à août 2025, les forces russes ont conquis une surface totale de 6 000 km² en Ukraine, contre 1 800 km² durant les douze mois précédents. Et 20 % de ces gains territoriaux ont été réalisés en juillet [634 km²] et en août [594 km ²], principalement dans la région du Donbass. Dans le même temps, elles ont lancé des frappes massives contre l’Ukraine, certaines ayant été menées avec plusieurs centaines de drones et des dizaines de missiles.

Actuellement, la Russie contrôlerait environ 80 % du Donbass, contre 31 % avant le début de la guerre [via les séparatistes pro-russes].

Dans son dernier compte rendu sur la situation en Ukraine [en date du 1er septembre], le ministère des Armées souligne que les « opérations se focalisent autour de Prokrovsk, où les forces russes auraient redéployé des unités des fronts Nord et Sud pour relancer leurs attaques ». Et d’ajouter que ces dernières « progressent au nord de Koupiansk » et au « nord de Lyman, tandis que les forces ukrainiennes reprennent des positions défensives autour de Kostyantynivka ».

Par ailleurs, la Russie a dit vouloir une reconnaissance « internationale » des régions ukrainiennes qu’elle a annexées [c’est-à-dire celles de Donetsk et de Lougansk, qui forment le Donbass, de Kherson, de Zaporijjia et la Crimée].

« Pour que la paix soit durable, les nouvelles réalités territoriales qui sont apparues […] doivent être reconnues et formalisées conformément à la loi internationale », a en effet déclaré Sergueï Lavrov, le ministre russe des Affaires étrangères, le 3 septembre. Évidemment, une telle exigence est inacceptable pour l’Ukraine, qui veut retrouver ses frontières telles qu’elles étaient en 2014 et qui lui avaient été garanties dans le mémorandum de Budapest, signé en 1994.

En outre, le président russe, Vladimir Poutine, a dit être prêt à rencontrer son homologue ukrainien, Volodymyr Zelenski… à la condition qu’il se rende à Moscou. Alors que des négociations de paix se tiennent, en général, sur un terrain neutre.

Autant dire que, malgré les initiatives diplomatiques de l’administration du président américain, Donald Trump, la perspective d’un cessez-le-feu et, à plus forte raison, d’un accord de paix sont encore lointaines. Pour autant, la coalition dite des volontaires, qui vise à renforcer le soutien à l’Ukraine, se prépare à apporter des garanties de sécurité à Kiev dès que les combats auront cessé.

Pour rappel, cette coalition des volontaires a pris l’engagement de maintenir l’aide aux forces ukrainiennes tout en augmentant la pression économique sur la Russie, d’affirmer que tout accord de paix doit garantir la souveraineté de l’Ukraine, de renforcer les capacités militaires de cette dernière et de lui apporter des garanties de sécurité.

Au sein de cette coalition, la France et le Royaume-Uni ont évoqué l’éventualité de déployer des troupes sur le sol ukrainien. « Ces forces-là n’auraient pas vocation à tenir une ligne de front ni à être engagées sur un conflit chaud, mais à signer une solidarité d’un point de vue stratégique », a ainsi expliqué le président Macron, le mois dernier. D’autres pays se sont dit prêts à en faire autant, alors que l’Allemagne, la Pologne et l’Italie ont affiché des réserves.

Quoi qu’il en soit, ce 4 septembre, à l’issue d’un sommet qui s’est tenu à Paris, en présence de M. Zelenski, le président Macron a annoncé que vingt-six membres de la coalition des volontaires se « sont formellement engagés à déployer, comme forces de réassurance, des troupes en Ukraine ou à être présents sur le sol, dans les mers ou dans les airs ».

Ces forces « se déploieront dans le cadre d’un cessez-le-feu » mais pas sur la ligne de front, a-t-il ajouté, avant de préciser que l’objectif était de « dissuader la Russie d’une nouvelle agression ». Aussi, il n’y aura « aucune limitation de format ou de capacité de l’armée ukrainienne », a-t-il poursuivi.

Quant au volume [probablement important] et à la nature des forces susceptibles d’être concernées par ces garanties de sécurité, le locataire de l’Élysée n’a pas souhaité donner de détails, dans une « volonté de ne pas se découvrir ». Et d’ajouter : « C’est notre ligne de défense et celle de l’Ukraine ».

Enfin, les États-Unis apporteront un soutien à ces garanties de sécurité, les détails devant être finalisés « dans les prochains jours », a assuré M. Macron.

Ayant œuvré à la planification de ces garanties de sécurité, le général Thierry Burkhard a expliqué, peu avant de quitter ses fonctions de chef d’état-major des armées [CEMA], que l’objectif n’est « pas de faire monter le niveau de violence mais d’afficher notre détermination à maintenir la paix ». Aussi, a-t-il poursuivi, « les règles d’engagement seront donc normalement de l’ordre de l’autodéfense ».

Reste que la Russie a jugé que les garanties de sécurité susceptibles d’être apportées à Kiev étaient « absolument inacceptables ».
« Ce ne sont pas des garanties de sécurité pour l’Ukraine, ce sont des garanties de danger pour le continent européen », a insisté Maria Zakharova, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères.

Les 26 et 27 août, le contre-amiral Jean-Marc Bordier, Alfan Brest, a fait reconnaître les nouveaux commandants des huit bâtiments école de la Marine, affec

SOURCE: RAUNAK KUNDE / NEWS BEAT / IDRW.ORG After Thales UK and Bharat Dynamics Limited (BDL) successfully delivered the first batch of Laser Beam Riding Man-Portable Air Defense (LBRM) Very Short Range Air Defence (VSHORAD) missiles and launchers to the Indian Ministry of Defence. Building on this success, Thales and BDL are now exploring the […]

Une pétition demande l’envoi d’avions et de systèmes antiaériens européens pour défendre une partie de l’Ukraine contre les attaques de drones russes.

En septembre 2019, le ministère britannique de la Défense [MoD] a annoncé qu’il avait retenu Babcock International pour construire cinq frégates Type 31 [classe Inspiration] au profit de la Royal Navy. Le contrat fut officiellement notifié quelques semaines plus tard, pour un montant global de 2 milliards de livres sterling, dont 1,25 milliard pour le maître d’œuvre, le reste devant être partagé entre ses sous-traitants, dont Thales.

En effet, le groupe d’électronique de défense fut désigné pour fournir le système de gestion de combat TACTICOS de ces futures frégates, dont la première unité, le HMS Venturer, a été mise à l’eau en juin dernier.

« Afin d’assurer un avantage opérationnel en toute situation, Tacticos associe un large éventail de capacités [radar, guerre électronique, EO/IR] au niveau du navire et de l’ensemble du groupe naval, à un système de conduite de tir réputé dans le monde entier », explique Thales. Et d’ajouter que son « interface homme-machine [HMI] unique permet de visualiser sur un seul écran toutes les opérations principales, en transformant les données issues des différents systèmes navals intégrés en informations directement exploitables.

Ce 4 septembre, Thales a fait savoir que les systèmes Tacticos étaient désormais prêts à être livrés à la Royal Navy, les tests d’acceptation en usine [FAT] ayant donné pleinement satisfaction.

« Œuvrant dans le cadre d’une équipe internationale intégrée et en étroite collaboration avec le groupe Babcock et la Royal Navy, Thales vient d’achever toutes les activités en usine de ce programme, et renforce son rôle de partenaire de confiance pour fournir au Royaume-Uni des systèmes navals complexes », a annoncé l’industriel.

Ces tests d’acceptation en usine se sont déroulés à la fin du mois de juin. Le système TACTICOS qui en a fait l’objet « intègre le logiciel le plus récent » qui, selon Thales, va offrir aux frégates Type 31 des « capacités opérationnelles exceptionnelles » car il permet « d’analyser les données recueillies par les capteurs, de compiler des images, d’évaluer la situation tactique, de soutenir des actions et d’effectuer le contrôle des armes, qui sont des atouts déterminants pour assurer l’efficacité opérationnelle » de tels navires.

« Tous les tests FAT étant désormais achevés, le programme va se poursuivre sur le site d’intégration à terre. Le système sera ensuite installé à bord du HMS Venturer, première des cinq frégates Type 31 de classe Inspiration, dont la construction s’effectue sur le site de Babcock à Rosyth, en Ecosse », a conclu l’industriel.

Le système TACTICOS a également été choisi pour équiper les trois frégates Type 31 [ou classe « Miecznik »] commandées par la marine polonaise. En 2023, Thales s’était félicité de la signature d’un contrat d’une valeur de 400 millions d’euros avec Polska Grupa Zbrojeniowa [PGZ] pour livrer, via ses filiales britannique et néerlandaise, non seulement son système de gestion de combat mais aussi des sonars, des radars de surveillance aérienne et de conduite de tir, ainsi que des ​ capteurs infrarouge à 360° » destinés à ces futurs navires.

The multi-award contract will support the scheduled repair and maintenance of nuclear-powered attack submarines at the US Navy’s primary public shipyards.

La DGA confie SYDERAL, un laser anti-drones modulaire et compact pour des menaces complexes, à MBDA, Safran, Thales et CILAS.

Depuis quelques semaines, les mauvaises nouvelles s'accumulent pour les industries de défense françaises, en particulier dans le domaine des exportations.

French DGA orders SYDERAL high-power laser demonstrator for anti-drone warfare from MBDA, Safran Electronics and Defence, Thales an

Thales has successfully completed Factory Acceptance Tests (FATs) for both the Mission System and the Combat System on the Royal Navy’s new Type 31 Inspiration-class frigates

L’optimisme affiché mercredi soir par Emmanuel Macron était-il de circonstance? Le chef de l’Etat français a alors déclaré: « Nous sommes prêts (…) à apporter les garanties de sécurité à l’Ukraine et aux Ukrainiens le jour où une paix est signée ». Et de préciser que « le travail de préparation est achevé. Il sera maintenant endossé politiquement. » Des détails devraient/pourraient être fournis lors de la réunion de la « coalition des volontaires » que Macron va coprésider, ce jeudi, avec le Premier ministre britannique Keir Starmer. Cette réunion rassemblera les dirigeants d’une trentaine de pays essentiellement européens, en grande partie par visioconférence (ce sera le cas pour l’échange avec Donald Trump).

Mais cette réunion risque de ne constituer qu’une nouvelle étape du marathon diplomatique en cours. Deux raisons à cela.

D’abord, le flou américain. Les alliés de l’Ukraine attendent toujours « de voir ce que les Américains souhaitent apporter concernant leur participation », a redit le secrétaire général de l’Otan, Mark Rutte, à Bruxelles. Donald Trump a promis lors d’une réunion avec six dirigeants européens le 18 août à Washington que les Etats-Unis apporteraient des garanties de sécurité, sans préciser lesquelles. Ce « filet de sécurité » américain, ou « backstop » en anglais, pourrait prendre différentes formes: renseignement satellitaire, vols ISR, soutien logistique, communications… Des aides que la Maison Blanche pourrait bien monnayer, comme c’est le cas avec les récentes annonces de livraisons d’armement et de fournitures de services au profit de Kiev par les Américains (voir mes posts estivaux sur ce sujet).

Le président américain a en outre exclu l’envoi de troupes américaines au sol. En revanche, des ESSD américaines pourraient intervenir au profit des Européens et des Ukrainiens, comme le prétend une récente rumeur (PS: des employés d’ESSD comme Amentum, sont déjà déployés sur le théâtre ukrainien et d’autres petits groupes devraient suivre pour effectuer le MCO de certains matériels terrestres cédés aux Ukrainiens).

Ensuite, l’hostilité de Moscou. En effet, la Russie a averti jeudi qu’elle refusait toujours de discuter d’une quelconque « intervention étrangère » en Ukraine, « qu’elle qu’en soit la forme », alors que certains Européens se sont dits prêts à déployer des troupes dans le cadre d’un règlement du conflit. « La Russie n’a pas l’intention de discuter d’une intervention étrangère en Ukraine, qui serait fondamentalement inacceptable et saperait toute forme de sécurité, sous quelque forme ou format que ce soit », a déclaré la porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova devant des journalistes à Vladivostok, dans l’Extrême orient russe. Moscou atteindra ses objectifs en Ukraine par la voie militaire si les négociations avec Kiev échouent, a averti Vladimir Poutine depuis la Chine, assurant que ses troupes demeuraient « à l’offensive » sur l’ensemble du front.

Commentaire du secrétaire général de l’Otan Mark Rutte: « Pourquoi nous intéressons-nous à ce que pense la Russie au sujet des troupes en Ukraine ? (…) Ce n’est pas à eux de décider », a-t-il affirmé, ce jeudi, lors d’une conférence sur la sécurité à Prague.

L’Allemagne pose des conditions.
L’Allemagne va présenter ce jeudi ses propositions concrètes pour participer à garantir la sécurité de l’Ukraine, en renforçant la défense antiaérienne et les capacités aériennes offensives ukrainiennes. Mais ces garanties de sécurité sont soumises à « trois conditions préalables », a indiqué une source gouvernementale allemande avant la réunion à Paris des soutiens européens de Kiev. Ces conditions sont « la participation des États-Unis aux garanties de sécurité », le fait que « la Russie engage des négociations », ainsi qu’un « consensus au sein du gouvernement (allemand) et une approbation du Bundestag » (parlement allemand).

On le savait depuis déjà bien des années: Lockheed Martin, le fabricant des avions de chasse F-35, est payé pour des livraisons à temps, même s’il ne livre pas les appareils dans les délais définis et sans les mises à niveau requises. « Le bureau chargé du programme F-35 a versé à Lockheed Martin des centaines de millions de dollars en primes de performance, alors même que le pourcentage d’appareils livrés en retard et le nombre moyen de jours de retard augmentaient », confirme un nouveau rapport du GAO, le Government Accountability Office. Un exemple de ces dérives: en 2024, Lockheed a livré 110 appareils, avec une moyenne de 238 jours de retard. (le retard moyen était de 54 jours en 2019!) Un autre exemple, de dérapage financier celui-là: entre 2012 et 2023, le coût du programme a fait un bond de 90 milliards de $ à 485 milliards de $. En 2021, la facture était estimée en 233 milliards!

Ce rapport: « F-35 JOINT STRIKE FIGHTER Actions Needed to Address Late Deliveries and Improve Future Development« , met en évidence de nouveaux retards dans l’effort de modernisation au niveau Block 4, alors que les coûts ont explosé, passant de 10,6 milliards de dollars à 16,5 milliards, selon une estimation de 2021 pour lequel le GAO n’a pas obtenu d’actualisation. Mais pour faire atteindre à l’avion ses pleines capacités, le constructeur a encore dû dépenser 1,9 milliard de $ dans des mises à jour (la Technology Refresh 3 ouTR-3) dont l’installation n’aurait débuté qu’en juillet dernier.

On consultera aussi un autre rapport du GA: « F-35 Sustainment: Costs Continue to Rise While Planned Use and Availability Have Decreased, rapport du GAO-24-106703 publié le 15 avril 2024.

The US-led NATO SeaSparrow Consortium is planning the design and development of an upgraded RIM-162 Evolved SeaSparrow Missile (ESSM) variant to follow on fro