Open-Up Public Science!

[in English below] La communauté scientifique internationale doit reprendre les commandes de ce qui lui est le plus cher: la communication entre les chercheurs et le faire-savoir au public. Paradoxalement, elle a sous-traité cette activité jusqu’à en perdre la maîtrise et se retrouver piégée dans une spirale des coûts qui la dépasse. Le seul argument qui puisse encore avoir cours au siècle de l’Internet, c’est le contrôle qualité que, soi-disant, seuls les sous-traitants sont à même d’assurer de manière irréprochable. Or, 1) les exemples de dérapages, voir de scandales, abondent néanmoins; 2) tout le processus repose sur des chercheurs appelés en consultance, ce qui met les chercheurs à l’œuvre à chaque étape du processus. L’ensemble reste paralysé par la recherche du prestige dont on entretient le culte, de génération en génération de chercheurs, et qui nous maintient dans une relation de dépendance inacceptable. Une tradition et un conservatisme qui ne laissent pas de surprendre, dans un univers où créativité, innovation, connectivité, interactivité sont pourtant les maîtres-mots aujourd’hui...The international scientific community must take back control of what it cherishes most: ensuring communication between researchers and public knowledge.Paradoxically, it has outsourced this activity to the point of losing control and being trapped in a spiral of costs that exceeds its capacity. The only argument that can still prevail in the century of the Internet is the quality control that, supposedly, only subcontractors are able to ensure irreproachably. Now, 1) examples of slippage, even scandals, abound; 2) the whole process is based on researchers called in consultancy, which puts researchers at work at every stage of the process. The whole remains paralyzed by the search for the prestige of which we maintain the cult, from generation to generation of researchers, and which keeps us in an unacceptable relationship of dependence.A tradition and a conservatism quite surprising, in a universe where creativity, innovation, connectivity, interactivity are however the key words today ...

Et tout cela alors que la solution existe, elle est simple, pratiquement gratuite et se trouve dans les mains de la communauté scientifique ! Mais évidemment elle a 2 exigences: 1) changer les critères d’évaluation actuellement fondés sur le prestige des éditeurs et 2) opérer le changement partout, multilatéralement et simultanément. Ce qui n’est pas gagné.

Le lectorat d’un livre publié en Open Access, donc gratuit, est décuplé par rapport au même, s’il est payant. Un livre aussi essentiel doit être accessible au plus grand nombre. Quand il s’agit du fruit du travail d’auteurs du service public, il doit être gratuitement accessible au public. Bravo aux auteurs, qui ont fait le choix courageux de rendre cet ouvrage essentiel librement accessible à tous plutôt que d’arrondir personnellement leurs fins de mois et de réserver sa diffusion à un public qui a des moyens ou qui fréquente les bibliothèques universitaires. L’Open Access révèle ici sa plus formidable qualité.

An excellent initiative. But why can’t Europe build a similar open public platform for sharing the publication of research results ? A still successful publishers’ lobby ? The resilience of the so-called « gold standard » of the peer review ?

Un cri. Une rage. Une exaspération, face à une aberration totale que personne ne veut regarder en face. Tout le monde s’en fout. Atterrant.

Once again, the largest and oligopolistic publisher is revealed as the bad student of the class by pulling the brakes on the opening of science.