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November 18, 2021 4:37 PM
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A Propos de "Non au Nucléaire"
Je suis opposant au nucléaire depuis le début des années 2000, après avoir découvert un reportage sur le coût astronomique financier et environnemental (non provisionné à l'époque) du démantèlement des centrales nucléaires. Depuis, je me suis toujours plus ou moins intéressé au sujet ... jusqu'à l'incident de Fukushima. Du début du tsunami, le 11/03/2011 et ce, pendant 6 mois, 12h par jour, j'ai partagé sur cette plateforme Scoop.it et plusieurs réseaux sociaux (Facebook, Twitter) toutes les informations publiées au Japon et ailleurs sur les conséquences de ces explosions. Malheureusement le topic a été supprimé par la plateforme, sans aucune explication ! Il faut dire que ce fut le topic le plus consulté de Scoop.it pendant plus de 5 ans ! Un événement qui n'a fait que renforcer mes convictions anti-nucléaires. Mais je n'étais pas militant jusqu'ici, juste observateur. Or depuis 2020, un personnage très connu pour son franc parler, et dont je rejoins la plupart des idées (du Shift Project), se répand sur les médias pour défendre cette énergie, prétextant ses faibles émissions de carbone. Argument scandaleux quand on y regarde de plus près. Je lui ai répondu sur un article dans Linkedin, puis en mettant à jour régulièrement, la liste des sujets en défaveur de cette énergie. La liste devenant trop longue, j'ai finalement décidé de créer un nouveau topic sur le sujet, en espérant que Scoop.it ne recommence pas son erreur ! La majorité de ces articles sont issus de ma veille, mais certains viennent également de sources comme : Pour aller plus loin :
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October 28, 2:20 PM
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Le gouvernement a alerté l’Autorité française de sûreté nucléaire quant aux risques d’attaques aériennes contre les installations de Cattenom. Mais l’armée luxembourgeoise n’a « ni mandat ni compétence » pour protéger ces infrastructures étrangères, même situées à quelques kilomètres de nos frontières. (...)
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October 28, 1:18 PM
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À quels prix les industriels payeront leur électricité l’année prochaine ? Ce n’est pas encore clair. Pourtant, l’enjeu est crucial pour la compétitivité de la France ainsi que pour sa décarbonation. Et l’échéance approche à grands pas. Le 1er janvier 2026, l’accès régulé au nucléaire historique (Arenh) disparaîtra. Depuis sa mise en place en 2011, il permettait aux fournisseurs alternatifs et aux industriels les plus consommateurs d’électricité d’acheter une partie de la production d’électricité nucléaire d’EDF à 42 euros du mégawattheure (MWh), un tarif avantageux. Le nouveau système, imaginé en 2023, doit notamment tourner autour de contrats à long terme signés entre EDF et ses plus gros clients. Mais les signatures sont encore peu nombreuses. (...)
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October 27, 5:13 AM
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Maillon essentiel de la filière française de recyclage nucléaire, l'usine Melox a failli la conduire à la catastrophe, quand sa cadence a brusquement (...)
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October 27, 3:49 AM
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Le groupe Alfeor a vu le jour en 2023. Depuis, il a réalisé cinq acquisitions et cible de nouvelles entreprises, sous-traitants au service de l’énergie atomique.
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October 27, 2:54 AM
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[Philippe gauthier sur LinkedIn] L'administration américaine s'apprête à transférer 19 tonnes de plutonium de grade militaire à certaines entreprises développant des SMR, dont le projet Oklo qui a l'appui de Sam Altman, d'OpenAI. L'article ne le précise pas, mais on parle bel et bien de coeurs de bombes nucléaires démantelées ou tenus en réserve. Une nouvelle très inquiétante dans un contexte où le gouvernement américain est aussi en train de sabrer dans les normes entourant l'industrie nucléaire.
«On Tuesday, the US Department of Energy (DOE) launched an application for interested parties to apply for access to a maximum of 19 metric tonnes — a little under 42,000 pounds — of weapons-grade plutonium, which has long been a key resource undergirding the US nuclear arsenal.
One of the companies anticipated to receive shipments of the fissile isotope from the DOE is Oklo, a “nuclear startup” backed — and formerly chaired — by OpenAI CEO Sam Altman. Earlier in October, Oklo was one of four US companies chosen by the DOE to join a new pilot program meant to rush the testing and approval of experimental reactor designs.»
https://lnkd.in/eNXZg8Jh
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October 25, 3:46 PM
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Il y a trois ans les start-up spécialisées dans les mini-réacteurs nucléaires étaient parties la fleur au fusil. Mais en prônant des technologies trop disruptives, certaines se sont brûlé les ailes. Aujourd’hui, faute de moyens, un grand nombre déchante. (...)
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October 24, 2:46 AM
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Fin août 2025, des amas d’algues vertes ont, à plusieurs reprises, en partie bloqué l’arrivée d’eau froide à la centrale nucléaire de Chinon (Indre-et-Loire). Un phénomène inédit qui pourrait se reproduire dans le futur. (...)
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October 23, 4:23 PM
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Presque autant de réacteurs en construction que le reste du monde réuni. Cela pose l'importance prise par la Chine en matière d'énergie nucléaire. Comme le souligne le New York Times, si le pays dirigé d'une main de fer par Xi Jinping continue son entreprise à un rythme aussi effréné, il devrait dépasser, en 2030, la capacité nucléaire des États-Unis. (...)
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October 23, 6:00 AM
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La France mise sur les deeptech nucléaires – les entreprises innovantes de rupture – en investissant plus d’1 milliard d’euros sur des projets de petits réacteurs dits SMR pour Small Modular Reactors dans le cadre de l’appel à projet « France 2030 ». Ils sont censés représenter le miracle pour contourner la crise du "grand" nucléaire dans le monde et résoudre la crise climatique. Ces projets "disruptifs" visent à donner au nucléaire un vernis « start-up innovante ». Entre aides (…)
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October 22, 9:59 AM
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Ce marché public concerne un audit des coûts et du planning du programme Nouveau Nucléaire Français – un chantier stratégique pour l’État et EDF. (...)
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October 22, 2:29 AM
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L'Autorité environnementale relève des zones d'ombres concernant l'impact sanitaire, environnemental ainsi que la sûreté du chantier et de l'exploitation de deux nouveaux réacteurs nucléaires EPR2 par EDF à Penly (Seine-Maritime), dans un rapport publié début octobre. (...)
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October 20, 3:54 PM
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RECIT - Sous la nef monumentale du réacteur G2, le temps semble s’être arrêté. Mais derrière ce décor figé, le CEA affronte un défi bien vivant : démanteler l’héritage d’un demi-siècle d’atome militaire et civil. Entre retards, surcoûts, installations à bout de souffle et difficulté organisationnelle, sa stratégie est mise à mal. (...)
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October 28, 4:50 PM
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Cette page fait simplement office de portail vers les différents supports de communication numériques de la lutte contre Cigéo, le projet de poubelle nucléaire à Bure dans la Meuse et la Haute-Marne. Il nous est souvent fait la remarque que c’est compliqué de s’y retrouver dans notre lutte : qui fait quoi ? A qui s’adresser ? A qui faire un don ? Etc. Ce portail ne va pas devenir un guichet unique mais bien vous permettre d’ouvrir les différentes portes de cette lutte en fonction de ce que vous cherchez : elles sont multiples et de différentes couleurs, comme nous ! (...)
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October 28, 1:50 PM
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En matière d'énergie nucléaire, il n'est pas rare de lire à propos des promesses mirifiques du thorium, élément abondant, qui aurait été injustement écarté car il ne permettait pas de faire des bombes. La réalité doit être sérieusement nuancée.
Si la quasi-totalité des réacteurs du monde fonctionnent à l'uranium ou au plutonium (issu de l'irradiation de l'uranium), il serait en effet possible d'utiliser du thorium. Cependant le thorium n'est pas fissile mais fertile. Il n'est pas directement utilisable en réacteur et il faut le fertiliser en lui faisant absorber un neutron pour le convertir en U-233 fissile.
Le thorium n'est pas directement fissile, ça rajoute de la complexité. Il faut tout d'abord amorcer le cycle avec de la matière fissile (donc l'uranium enrichi est indispensable initialement). Ensuite, on peut fertiliser le thorium (grâce aux neutrons émis lors des réactions de fission) puis extraire l'U-233 pour faire du combustible avec.
Seulement voilà, le cycle du thorium émet des rayonnements gamma très pénétrants. Certains ont pu arguer que ça réduisait le risque de prolifération nucléaire en rendant la matière très complexe à manipuler (des protections radiologiques lourdes étant nécessaires à toutes les étapes). Cette caractéristique est aussi valable pour les applications légitimes : autrement dit, le nécessaire retraitement des couvertures fertiles au thorium est très complexe (donc cher).
D'où l'idée d'utiliser des réacteurs à sels fondus plutôt que des réacteurs à eau pressurisée pour le thorium, ceux-ci évitant d'avoir à retraiter et refabriquer du combustible dans des conditions complexes. Cependant, si les réacteurs à sels fondus sont intéressants sur le papier (pas uniquement pour le thorium d'ailleurs, ils fonctionneraient aussi à l'uranium/plutonium), ceux-ci ont aujourd'hui un faible niveau de maturité et de réelles complexités.
En résumé, il faut bien distinguer le sujet du thorium, qui ne présente - disons-le clairement - pas d'intérêt à court ou moyen terme dans la plupart des pays du monde, et le sujet des sels fondus (intérêt potentiel réel mais à long terme). Le pays qui a le plus exploré la voie du thorium est l'Inde qui, n'ayant pas signé le traité de non prolifération, peinait à importer de l'uranium tout en disposant de thorium dans son sous-sol.
Les réacteurs à sels fondus quant à eux présentent un intérêt potentiel réel quoiqu'à long terme. Les développer nécessitera probablement quelques décennies, le temps de concevoir, construire et exploiter des maquettes critiques, réacteurs expérimentaux et prototypes. Mais leurs avantages théoriques (sûreté, flexibilité, potentiel pour la transmutation...) méritent que l'on s'y intéresse et qu'on investisse dans la recherche pour explorer cette voie.
Photo : réacteur expérimental TSMR-LF1 à sels fondus (thorium) de 2 MW (Chine) | 13 comments on LinkedIn
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October 27, 5:03 PM
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Quelques jours seulement après son nouveau départ (le 15/10/25), l'EPR de Flamanville est déjà à l'arrêt depuis le 24/10. Pas d'infos dans nos radars pour le moment. (...)
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October 27, 4:00 AM
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[Philippe gauthier sur LinkedIn] Un autre rapport qui dénonce les coûts absurdement élevés des SMR, qui vont probablement revenir plus cher que les réacteurs de pleine taille et qui ne seront jamais compétitifs face aux renouvelables. (...)
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October 27, 3:30 AM
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Alors que l’on semblait s’orienter vers une sortie de conflit, la grève a repris de la force à Arabelle Solutions. Les propositions de la direction ont déçu les grévistes et les syndicats. L’ensemble du site est, à présent, bloqué. Le piquet est en place depuis 10 jours. (...)
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October 25, 3:49 PM
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À l’occasion des rencontres ufologiques qui se tiennent ce week-end des 25 et 26 octobre 2025 à Montsoreau (Maine-et-Loire), le lien entre nucléaire et ovnis sera mis en avant. Stéphane Royer et Didier Gomez, passionnés d’ufologie et auteurs de l’ouvrage « Ovni et nucléaire, sommes-nous sous surveillance ? », détailleront ce sujet. (...)
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October 24, 2:51 AM
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6-ème PNGMDR: Plan national de gestion des matières et déchets radioactifs Le débat public « Matières et déchets radioactifs : plan 2027-2031 » se tient du 10 octobre 2025 au 10 février 2026 : Les étapes (cliquer sur les liens) 13/10 18h à 20h30 Webinaire Voir l’événement Réunion d’ouverture—— 21/101 8h à 20h Webinaire EN LIGNE VOIR L’EVENEMENT L’impact des orientations politiques et énergétiques sur le PNGMDR—– 28/10. 18h à 20h Webinaire EN LIGNE Voir l’événement Les déchets de très faible activité (TFA)—— 04/11. 18h à 20h Webinaire EN LIGNE Voir l’événement Matière ou déchet : les différences et les impacts de cette classification—— 12/1118h à 20h Webinaire EN LIGNE Voir l’événement Coûts et financement—— 18/11. 18h à 20h Webinaire EN LIGNE Voir l’événement Les déchets de faible activité à vie longue (FA-VL)—— 25/11. 18h à 20h Webinaire EN LIGNE Voir l’événement Le projet Cigéo et la phase industrielle pilote—— 09/12 18h à 20h Webinaire EN LIGNE Voir l’événement Réversibilité et travaux sur les alternatives à l’enfouissement profond—— 11/12 18h30 à 20h30 Réunion publique Présentiel Voir l’événement Tribunal pour les Générations Futures —— Penser à s’inscrire pour participer aux conférences en ligne.
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October 23, 4:26 PM
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Les installations nucléaires rejettent régulièrement dans l’environnement des substances radioactives et chimiques. Dans ce dossier, la CRIIRAD fait le point sur les effluents liquides et gazeux produits par les centrales françaises, leur suivi par les exploitants et les autorités, ainsi que sur la répétition d’incidents déclarés. La dernière partie s’intéresse à la contamination en tritium des nappes situées sous les centrales, soulignant les incertitudes et limites actuelles liées à sa surveillance. (...)
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October 23, 4:18 PM
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Là où tout a commencé, une usine pour réinventer l’atome.
Oak Ridge, Tennessee. À quelques kilomètres des collines boisées de l’Appalachie, là où les camions de l’armée entraient jadis en silence pour enrichir de l’uranium, une nouvelle ère nucléaire s’apprête à éclore. La start-up californienne Radiant Nuclear y installera, dès 2026, la toute première usine au monde dédiée à la fabrication de réacteurs nucléaires portables en série.
Le terrain choisi n’est autre qu’une partie des anciennes zones K-27 et K-29, ex-cœur industriels du tristement célèbre Oak Ridge Gaseous Diffusion Plant (épicentre du programme Manhattan pendant la Seconde Guerre mondiale, si vous avez vu “Oppenheimer” cela devrait vous parler). (...)
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October 23, 1:39 AM
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Les pastilles d’iode sont des comprimés pouvant être récupérés en pharmacie. C’est un dispositif sanitaire mis en place uniquement dans le cadre du plan particulier d'intervention, en cas d’accident nucléaire pour les personnes résidant dans un périmètre de 20 kilomètres autour des centrales nucléaires de production d’électricité. (...)
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October 22, 9:54 AM
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La centrale nucléaire de Zaporijjia ne produit plus d’électricité en raison du conflit, tous ses réacteurs étant à l’arrêt à froid depuis avril 2024. Une alimentation électrique constante reste toutefois nécessaire afin d’assurer le refroidissement des combustibles irradiés présents sur le site.
La situation n’a cependant pas évolué depuis le 30 septembre, date de notre précédente brève. À la suite de bombardements ayant entrainé la déconnexion de la dernière ligne fonctionnelle du réseau, l’alimentation électrique n’est plus assurée que par des groupes électrogènes diesels de secours depuis le 23 septembre. Cette situation est totalement inédite par sa durée depuis le début du conflit. (...)
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October 22, 2:24 AM
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Selon une source impliquée dans une intervention survenue en août dernier, un acteur étranger malveillant s'est infiltré dans le Kansas City National Security Campus (KCNSC), un site de fabrication clé du département américain de la sûreté nuclaire. Une intrusion rendue possible par l'exploitation de failles Microsoft SharePoint non corrigées. (...)
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October 20, 3:51 PM
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[Google Traduction] Cet éditorial d'opinion de Kevin Kamps de Beyond Nuclear a été publié pour la première fois dans The Hill le 6 octobre 2025. Accédez à l'article ici . Lorsque le président Trump et Keir Starmer, Premier ministre du Royaume-Uni, ont signé un accord visant à développer rapidement l'énergie nucléaire au Royaume-Uni , les cours des actions nucléaires ont atteint des sommets . Mais cette hausse ignore les preuves accablantes que le nucléaire représente un risque important. Les seuls réacteurs américains construits au cours des 30 dernières années, les unités 3 et 4 de Vogtle, ont coûté plus de 35 milliards de dollars, produisant l'électricité la plus chère au monde. Des dépassements de coûts prohibitifs ont également fait couler NuScale, la seule tentative américaine de commercialisation de petits réacteurs modulaires. Malgré tout, l'exubérance irrationnelle du nucléaire atteint son paroxysme. La forte demande d'électricité, l'effondrement de la réglementation nucléaire, le soutien inconsidéré au nucléaire et les attaques fédérales contre les énergies renouvelables ont créé une véritable tempête qui alimente l'expansionnisme nucléaire. D'anciens régulateurs avertissent qu'avec la Commission de réglementation nucléaire désormais compromise, la tempête pourrait nous précipiter dans le vide. L’arrogance nucléaire est si extrême que la NASA affirme qu’elle installera un réacteur sur la Lune d’ici 2030. Mais avec les garde-fous réglementaires tombés, nous devrions nous préoccuper davantage d’empêcher l’apparition d’un paysage lunaire nucléaire sur Terre. Un signe avant-coureur de danger est la montée des « armes nucléaires zombies » : le redémarrage de vieux réacteurs désaffectés, y compris ceux précédemment arrêtés pour des raisons de sécurité. C’est ce qui se passe à la centrale nucléaire de Palisades , dans le Michigan, à celle de Three Mile Island 1, en Pennsylvanie, et à celle de Duane Arnold, dans l’Iowa . Un autre signal d'alarme concerne les réacteurs dits « avancés », notamment les petits réacteurs modulaires. Contrairement à leur nom, les petits réacteurs modulaires ne sont pas nouveaux, pas toujours petits et probablement pas modulaires. Ils comprennent 127 conceptions différentes, pour la plupart spéculatives et non encore construites. Les petits réacteurs modulaires ne sont ni sûrs ni décarbonés. Leur faible rendement empêche les économies d'échelle et leurs coûts de construction ne sont pas proportionnellement inférieurs à ceux du nucléaire conventionnel, ce qui rend leur électricité plus coûteuse. Ils produisent également jusqu'à 30 fois plus de déchets et laissent échapper davantage de neutrons . Ils émettent des gaz à effet de serre et une pollution thermique. Les subventionner, ainsi que d'autres réacteurs nucléaires, compromet les énergies renouvelables et aggrave le changement climatique. Holtec, une entreprise privée confrontée à des questions éthiques et connue pour son offre (bien que n'ayant pas encore construit) de petits réacteurs modulaires et son rôle pionnier dans le redémarrage d'armes nucléaires zombies, a été sélectionnée dans le cadre de l'accord américano-britannique pour le développement de centres de données nucléaires dans le nord-est de l'Angleterre, d'une valeur de 15 milliards de dollars. Elle s'est fait connaître en rachetant à bas prix des centrales nucléaires américaines moribondes sous prétexte de les démanteler, puis en les reconvertissant en exploitation, bien qu'elle n'ait aucune expérience en tant qu'exploitant nucléaire. La Commission de réglementation nucléaire a obtempéré en accordant des exemptions réglementaires et des dérogations de sécurité permettant à Palisades de passer du statut de démantèlement à celui d'exploitation. Holtec prévoit également d'y installer de petits réacteurs modulaires, à proximité d'une importante réserve de déchets radioactifs. L'entreprise a des projets similaires pour les sites nucléaires démantelés qu'elle possède dans le New Jersey, le Massachusetts et l'État de New York, et prévoit une introduction en bourse dans les prochains mois, potentiellement valorisée à 10 milliards de dollars. Qu'est-ce qui pourrait mal se passer ? Un ingénieur nucléaire a récemment averti le Comité consultatif sur les garanties des réacteurs de la Commission de réglementation nucléaire qu'une fois Palisades redémarré, il pourrait tomber en panne dans les six mois, avec des « impacts inimaginables pour le grand public », en raison de tubes de générateur de vapeur mal manipulés ou de son système de refroidissement primaire fissuré. Les groupes de surveillance du Massachusetts, où Holtec souhaite installer de petits réacteurs modulaires sur le site nucléaire fermé de Pilgrim, dénoncent un projet de loi sur l'énergie en cours d'examen abrogeant une loi de 1982 exigeant un stockage permanent des déchets radioactifs, et qui exige un référendum avant toute nouvelle construction nucléaire. Aucune de ces conditions n'est remplie, mais la gouverneure démocrate Maura Healy est déterminée à développer de petits réacteurs nucléaires et des centres de données d'IA alimentés par l'énergie nucléaire. À Indian Point, dans l'État de New York, Holtec propose d' installer de petits réacteurs modulaires et de redémarrer d'anciens réacteurs partiellement démantelés, malgré la signature d'un accord qui interdit même de proposer la renucléarisation du site sans le soutien local, du comté et de l'État, dont il ne dispose pas. L'année dernière, Holtec a intenté une action en justice pour bloquer une loi d'État interdisant le déversement d'eau radioactive dans l'Hudson, loi signée par la gouverneure démocrate Kathy Hochul . Les lobbyistes du nucléaire se sont alors déchaînés à Albany, engageant notamment l'ancien gouverneur Andrew Cuomo, ce qui a donné lieu à une plainte pour infraction à la loi. Hochul a ensuite changé d'avis et ordonné à la New York Power Authority de construire au moins 1 gigawatt de nouvelles centrales nucléaires dans l'État. Ce revirement vers le développement du nucléaire intervient alors que le régime réglementaire, jamais robuste, est en chute libre. Quatre anciens présidents de la Commission de réglementation nucléaire (dont trois sont mentionnés dans cet article ) ont tiré la sonnette d'alarme. Les commissaires de la Commission ont témoigné devant le Congrès qu'ils s'attendaient à être limogés s'ils remettaient en question des conceptions de réacteurs dangereuses et refusaient de les approuver sans discussion. L'ancienne secrétaire adjointe du Département de l'Énergie, Katy Huff, et ses collègues ont écrit que prendre des décisions en matière de réglementation nucléaire « pour des raisons politiques » « met les États-Unis sur la voie la plus rapide vers un accident nucléaire… Il ne s'agit ni d'une hypothèse ni d'une exagération. » De leur bouche aux oreilles des analystes du marché. Amory Lovins écrivait récemment que les centres d'IA alimentés au nucléaire « représentent peut-être une bulle spéculative de plusieurs milliers de milliards de dollars, mais qu'elle est vendable jusqu'à ce que les réalités du marché interviennent ». Il en va de même pour les dures réalités des dangers inhérents au nucléaire. Espérons qu'une catastrophe radiologique n'intervienne pas avant que les risques et les coûts inacceptables du nucléaire ne soient réintégrés dans les prix. Kevin Kamps est l'observatoire des déchets radioactifs chez Beyond Nuclear.
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