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PAPPSO est une plateforme experte dans l'analyse des protéomes. Implantée sur deux sites, à l'institut MICALIS (UMR INRAE, AgroParisTech, UPSaclay - Jouy-Josas) et à l'UMR Génétique Quantitative et Evolution-le Moulon (INRAE, AgroParisTech, CNRS, UPSaclay - Gif-sur-Yvette), elle est largement ouverte à la communauté scientifique Paris-Saclay. La carte de visite de PAPPSO est aujourd’hui sa capacité unique à analyser de grandes cohortes (>100 échantillons) et des échantillons très complexes (e.g. métaprotéomique du microbiote intestinal). Elle est également fortement engagée dans le développement de méthodes analytiques et d'outils bioinformatiques. PAPPSO débute l'année 2023 sur un nouvel élan, après une année 2022 particulièrement riche en évènements et opportunités. Un nouveau binôme de responsables à la tête de PAPPSO. Suite aux départs à la retraite des deux fondateurs de PAPPSO, Michel Zivy et Véronique Monnet, le management de la plateforme a été récemment repris par deux ingénieures de recherche de PAPPSO. Il s’agit de Mélisande Blein-Nicolas en tant que responsable scientifique localisée sur le site de Gif-sur-Yvette, et de Céline Henry en tant que responsable technique localisée sur le site de Jouy-en-Josas. Mélisande et Céline se sont préparées pour prendre en main leurs nouvelles responsabilités et insufflent déjà une nouvelle dynamique dans PAPPSO. Elles auront à cœur de maintenir PAPPSO à un haut niveau de compétences et de qualité en tant qu’infrastructure scientifique collective bien visible dans le paysage de la protéomique française et internationale. De nouveaux labos pour le site de Gif-sur-Yvette. Le 15 février 2022, le site de Gif-sur-Yvette quittait la Ferme du Moulon pour investir les locaux flambant neufs de l'IDEEV (Institut Diversité Ecologie et Evolution du Vivant) situés à quelques centaines de mètres (voir illustration – haut). Le déménagement des deux spectromètres de masse, instruments extrêmement sensibles, a été une véritable aventure qui s'est déroulée dans les meilleures conditions. Les appareils sont à présent bien installés dans une pièce spacieuse et lumineuse qui leur fournit d'excellentes conditions de fonctionnement. Une nouvelle ingénieure en poste fixe sur le site de Jouy-en-Josas. Fin 2022, une nouvelle ingénieure analyste en spectrométrie de masse, Carine Machado Rodrigues, a rejoint l'équipe du site Jouy-en-Josas sur un poste fixe. Carine était en CDD sur la plateforme depuis novembre 2021. La pérennisation de son poste est une excellente nouvelle pour PAPPSO qui attendait depuis 2017 de remplacer un ancien analyste parti en mobilité. PAPPSO entame donc l'année 2023 avec une équipe renforcée (voir illustration – bas – de gauche à droite M. Blein-Nicolas, C. Henry, T. Balliau, M. Davanture, L. Oliveira Correia, W. Bienvenut, C. Machado Rodrigues, O. Langella et F. Rusconi). De nouveaux projets de développement pour PAPPSO. La plateforme a obtenu pour 2023 un financement de l'institut Carnot Plant2Pro pour développer la protéomique végétale à haut débit. Depuis une dizaine d'années, la plateforme reçoit de plus en plus fréquemment des demandes d'analyse de grandes cohortes d'échantillons végétaux, toutes liées à des projets de recherche en amélioration végétale ou en agro-écologie. Par le passé, PAPPSO s'est déjà illustrée pour sa capacité à traiter un grand nombre d'échantillons dans deux projets phares : le PIA Amaizing avec plus de 1000 échantillons de maïs traités et l'ANR Proteocardis avec près de 500 échantillons du microbiote intestinal humain analysés. Cependant, l'accroissement des demandes d'analyse de grandes cohortes nécessite que la plateforme augmente fortement ses débits d'analyse pour éviter l'engorgement. Le financement obtenu permettra le recrutement d'un ingénieur d'étude pendant un an et de deux stagiaires afin de mener les développements analytiques nécessaires. Ces dernières années, on note également un engouement croissant pour les études sur le rôle des vésicules extracellulaires (VE). Longtemps négligées car préposées au transport des débris cellulaires, ces VE ont été décrites comme jouant un rôle dans le transport de matériel biologique entre cellules. PAPPSO s'est engagée dans des développements analytiques pour l'étude des VE, dont les protéines en très faibles quantités sont difficiles à détecter par spectrométrie de masse. Ces développements ont été initiés dans le cadre de projets sur l’étude des protéines de vésicules plasmatiques (Laurent Galio, UMR BREED, Jouy-en-Josas) et de vésicules utérines (Laurent Galio et Esther Dos Santos, UVSQ). Des études se poursuivent dans le cadre d'une collaboration avec les chercheurs de l'équipe MuSE (Mariane DePaepe, UMR Micalis, Jouy-en-Josas) visant à étudier la composition protéique de vésicules des bactéries du microbiote intestinal chez des patients atteints de la maladie Crohn. Aussi, le 25 novembre 2019, la plateforme publiait son premier FOCUS PLATEFORME ! Plateforme d'Analyses Protéomiques de Paris Sud-Ouest (PAPPSO) : de la Protéomique à la Métaprotéomique, à la recherche de biomarqueurs ! Le relire ? Contact : Céline Henry (celine.henry@inrae.fr) ; Mélisande Blein-Nicolas (melisande.blein-nicolas@inrae.fr) Plug In Labs Université Paris-Saclay : cliquer ICI Plateforme d’Analyse Protéomique de Paris Sud-Ouest (PAPPSO). L'objectif de la Plateforme d'Analyse Protéomique de Paris Sud-Ouest (PAPPSO) est de mettre à disposition des équipes qui s'adressent à elle un équipement, une compétence scientifique et un savoir-faire adaptés aux questions posées, depuis les plus simples (identification de protéines provenant d'un organisme entièrement séquencé) jusqu'aux plus complexes (quantification relative ou semi-absolue des variations, dynamique des modifications post-traductionnelles,...), dans le cadre de collaborations et de prestations. PAPPSO réunit deux plateaux techniques complémentaires. L'un, adossé à l'UMR Génétique Quantitative et Evolution ? Le Moulon (Gif-sur-Yvette), est spécialisé dans la biologie végétale (espèces modèles et cultivées), et l'autre, adossé à l'UMR Microbiologie de l'Alimentation au service de la Santé (MICALIS, Jouy-en-Josas), est spécialisé en microbiologie, biologie animale (modèles bovin, murin) et, plus ponctuellement, en biologie humaine. Ses équipements de toute dernière génération permettent à PAPPSO de proposer la réalisation d'analyses par spectrométrie de masse, avec ou sans pré-fractionnement des protéines ou des peptides, et avec ou sans marquage isotopique. PAPPSO s'est spécialisée dans le haut débit (analyse quantitative de cohortes de grande taille), dans l'analyse d'échantillons très complexes (métaprotéomique), et dans la peptidomique. Elle développe les outils de bioinformatique et d'analyse de données qui permettent de traiter ce type d'expérience, et accompagne les utilisateurs dans l'interprétation de leurs données.
💡Vous êtes curieux d’en apprendre plus sur l’évaluation de l’intelligence artificielle en santé ? 📚 Vous souhaitez découvrir l’état de l’art sur les méthodologies et les critères d’évaluation des dispositifs médicaux avec IA ? ➡Une publication récente sur les travaux de recherche sur l’IA à l’Université Paris-Saclay est faite pour vous ! Il s’agit d’une étude menée par l’équipe du GRADES (Groupe de Recherche et d’Accueil en Droit et Economie de la Santé, UPSaclay, faculté de pharmacie, école doctorale ITFA) et qui vient d’être publiée dans Artificial Intelligence In Medicine. 🔢Cette revue systématique de littérature sur 56 articles sélectionnés (parmi les 5578 au départ) a permis d’évaluer la qualité des études sur les dispositifs médicaux (DM) avec IA. 📊 Deux scores ont été calculés afin de juger la pertinence de chaque étude : un score sur les critères standards d’évaluation des technologies de santé (ETS) et un score spécifique à l’IA. 📋 Les scores moyens de qualité des études sur les scores d’IA et d’ETS étaient de 67% et 52%, respectivement. ❗D’une part, les études sur les DM avec IA ne répondent pas suffisamment à tous les prérequis de l’évaluation des technologies de santé pour garantir leur accès au marché. D’autre part, les cadres d’évaluation existants et les critères de jugement doivent être ajustés pour évaluer de manière appropriée les DM embarquant de l'IA. Contact : line.farah1@gmail.com
Horloges Circadiennes et Chronothérapie : Impacts Cliniques - Vendredi 16 Juin 2023 (8h30 - 13h20)
Symposium de langue française Horloges Circadiennes et Chronothérapie : Impacts Cliniques Vendredi 16 Juin 2023, 8h30 - 13h20 Bâtiment André Lwoff, Hôpital Paul Brousse, 14-16 avenue PV Couturier, Villejuif Ce premier symposium s’adresse aux professionnels de santé, scientifiques, ingénieurs et étudiants des Établissements de l’Université Paris Saclay et de l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris et d’autres organismes. L’intégration des rythmes circadiens dans la médecine est devenue un enjeu pour plusieurs spécialités médicales depuis l’attribution du prix Nobel de Physiologie ou de Médecine en 2017 à J Hall, M Rosbach et M Young (USA) pour la découverte des mécanismes moléculaires des horloges circadiennes. L’accélération récente des connaissances sur les horloges circadiennes et le sommeil, et la multiplication des équipes médicales et scientifiques travaillant sur ces thématiques dans le monde, fait émerger le rôle critique des horloges biologiques dans l’efficacité thérapeutique et la prise en charge personnalisée des patients. Ici, seront exposés les résultats cliniques originaux les plus récents et démonstratifs des impacts de la prise en compte des rythmes circadiens pour la survie et la qualité de vie des patients cancéreux, s’inscrivant dans la continuité des travaux pionniers réalisés à Paul Brousse dans ce domaine. Dans la perspective d’études à visée de recommandations d’horaires de prise ou de chronothérapie, les méthodes et technologies circadiennes présentées peuvent désormais mesurer le fonctionnement des horloges biologiques d’un patient, et guider la personnalisation de sa prise en charge circadienne. Inscription gratuite par mail avant le Lundi 12 Juin 2023 à midi, en indiquant vos nom, prénom, titre et établissement d’exercice ou d’étude auprès de Madame Angélique VENOT, Assistante du Professeur René ADAM : angelique.venot@aphp.fr 8h30 : Accueil
9h00 - 9h20 : Introduction au symposium P. HAMMEL, Oncologie Digestive et Générale, Hôp. P Brousse, Villejuif et Faculté de Médecine de l’Université Paris Saclay : Introduction du Symposium (5 mn). F. LEVI, Faculté de Médecine de l’Université Paris-Saclay et Oncologie Digestive et Générale, Hôp. Paul Brousse, Villejuif : Médecine circadienne, médecine du futur (5 mn). P. DUVAUT, Vice-Président de l’Université Paris Saclay : Projet de Chaire d’Innovation sur la Médecine Circadienne (5 mn). R. ADAM, Directeur, Centre Hépatobiliaire, Hôp. Paul Brousse et UPR ‘Chronothérapie, Cancers, Transplantation, Faculté de Médecine de l’Université Paris Saclay, Villejuif : La Fin du tunnel ? (5 mn).
9h20- 11h20 : Session 1 : Horloges circadiennes et chronothérapie : impacts cliniques Présidents de séance : P HAMMEL et F. LEVI F. LEVI, MD, PhD, Faculté de Médecine, Université Paris-Saclay et Oncologie Digestive et Générale, Hôp. Paul Brousse, Villejuif : Concepts de médecine circadienne : vers la personnalisation de la chronothérapie des cancers (25 min). M. TAGLIAMENTO, MD, PhD, Medical Oncology, Gustave Roussy Institute, Villejuif : Impact du moment d’administration de l’immunothérapie dans les cancers bronchiques : l’expérience de l’Institut Gustave Roussy (15 min) B. DUCHEMANN, MD, PhD, Faculté de Médecine, Université Sorbonne Paris Nord, et Oncologie, Hôp. Avicenne, Bobigny : Impact du rythme circadien sur l’efficacité de l’immunothérapie des cancers (15 min). GIACCHETTI, MD, Faculté de Médecine de l’Université Paris-Saclay et Sénopôle, Hôp. Saint-Louis, Paris : Impact du moment d’administration sur l’efficacité de l’hormonothérapie des cancers du sein (15 min). A BALLESTA, PhD, INSERM, Institut Curie, Paris, et M-A ALLARD, MD, PhD, Faculté de Médecine, Université Paris-Saclay et Centre Hépato-Biliaire, Hôp. Paul Brousse, Villejuif : Impact du rythme circadien sur la transplantation hépatique (15 min). Discussion : 30 min F LEVI et R ADAM : In memoriam, M. Bouchahda (5 min). 11h20 : Pause (30 min)
11h50– 13h15 - Session 2 = Télémédecine des horloges circadiennes : relations avec la qualité de vie Présidents de séance : R ADAM, et S DULONG, PhD, UPR Chronothérapie, Cancers et Transplantation, Faculté de Médecine, Université Paris-Saclay P. INNOMINATO, MD, PhD, Cancer Center, Bangor and University of Warwick, Coventry, UK : Relations entre rythmes circadiens, symptômes et qualité de vie (25 min). A ULUSAKARYA, MD, Oncologie Digestive et Générale, Hôp. P Brousse, Villejuif et Faculté de Médecine, Université Paris Saclay : Télémonitoring ambulatoire des rythmes circadiens et des symptômes auto-estimés (ePROMs) dans les cancers pancréatiques (Essai multicentrique Multidom (NCT04263948) (15 min). N GOLSE, MD, PhD, Centre Hépatobiliaire, Hôp. Paul Brousse, Villejuif, et Faculté de Médecine de l’Université Paris Saclay : Télémonitoring ambulatoire après hépatectomie (Hepadom) (15 min). S DULONG, PhD, UPR Chronothérapie, Cancers et Transplantation, Faculté de Médecine, Université Paris-Saclay : 2023, An 1 du Diplôme Universitaire de Chronobiologie Médicale (10 min). Discussion : 20 min
13 h15 : Conclusions par P. HAMMEL, R. ADAM et F LEVI (5 min)
13h20 – 14h30 : Déjeuner (buffet)
L’objectif principal de cet Appel à projets, opéré par l’IReSP, est de soutenir financièrement des projets associant des équipes de recherche (dont au moins une sous tutelle Inserm) et des offreurs de soin sur les 2 axes suivants : Axe 1 - Essais cliniques innovants - Essais en soins primaires - Dispositifs médicaux Pour répondre aux nouvelles contraintes de la recherche clinique mais aussi tirer profit de nouveaux travaux théoriques, cet axe vise notamment à soutenir le développement d’essais cliniques innovants reposant sur des méthodologies nouvelles, et non pas des essais cliniques conventionnels, sauf concernant les dispositifs médicaux. Sont attendus entre autres : - des essais s’appuyant sur des registres (registry-nested trials) ;
- des essais s’appuyant sur des bases de données existantes, par exemple issues d’essais cliniques randomisés, ou nichés dans le SNDS (système national des données de santé) ;
- des « essais plateformes »
- des essais de médecine personnalisée ;
- des essais en soins primaires
Cet axe soutiendra également des travaux de recherche appliquée et d’évaluation portant sur les stades précoces de développement de dispositifs médicaux. C’est-à-dire à des projets de recherche dont le niveau de maturité technologique, (TRL), est compris entre les niveaux 1 et 6 b (inclus), y compris des dispositifs utilisant des techniques d’intelligence artificielle Axe 2 - Études utilisant des données de santé ou reposant sur l’exploitation de biobanques Cet axe vise à soutenir des projets s’appuyant sur des bases de données ou des collections biologiques existantes, en particulier s’ils associent plusieurs bases de données ou collections biologiques et favorisent leur harmonisation et/ou le partage des données, concernent les enjeux liés à la reproductibilité des résultats scientifiques, et/ou permettent la structuration et la pérennisation des bases de données et collections biologiques. Le développement d’outils et de méthodologies de traitements de données multimodales (données « omiques », données d’imagerie…), ainsi que d’outils innovants favorisant le partage et la réutilisation de données seront soutenus. Les 15 projets financés par le premier appel à projets Messidore (2022) pour près de 10 millions d’euros ! Date butoir 15 septembre 2023, midi Texte de l’AAP Documents du dossier de candidature à venir sur https://eva3-accueil.inserm.fr/sites/eva/appels-a-projets/Pages/MESSIDORE.aspx L’ensemble des documents devra être soumis avant la date limite indiquée et aux formats demandés, sur la plateforme EVA 3. Cette page vous permettra d’accéder à la plateforme de dépôt via votre compte EVA3 si déjà existant, Guide pour créer un compte sur la plateforme EVA3 (uniquement si vous n’en possédez pas déjà un). Pour toute information à caractère scientifique et administratif, veuillez contacter :
La protéine TCTP, surexprimée dans de nombreuses cellules tumorales, a un rôle pro-survie par ses propriétés anti-apoptotiques et par le contrôle des niveaux cellulaires de p53 et représente une cible d’antitumoraux d’intérêt. L’équipe de Adam Telerman et Robert Amson de Gustave Roussy ayant montré que l’antidépresseur sertraline (Zoloft) restaure des niveaux élevés de p53, deux essais cliniques ont été menés avec la sertraline seule ou en combinaison sur des patients atteints de leucémie myéloïde aiguë. Des expériences préliminaires de SPR ayant suggéré une action directe de la sertraline sur TCTP et pour améliorer les inhibiteurs de TCTP, une étude complète d’interaction de TCTP par les techniques RMN, TSA, ITC, SPR, BLI a été entreprise à l'Institut de chimie des substances naturelles - ICSN (CNRS/UPSaclay, Gif-sur-Yvette), au DCM de Grenoble et au CRCM de Marseille. L’affinité révisée est beaucoup plus faible (~mM) qu’initialement proposée (~50 mM) et les scientifiques ont proposé dans un article publié dans ChemMedChem un autre mode d’action possible et indirect de la sertraline sur TCTP et p53 ne nécessitant pas son entrée dans la cellule. Les propriétés anti-apoptotiques de TCTP passent par la stimulation des propriétés anti-apoptotiques des protéines Bcl-xL et Mcl-1 à la mitochondrie. TCTP contient un domaine BH3 enfoui dans la structure globulaire et responsable de l’interaction avec Bcl-xL. Dans une seconde étude publiée dans Journal Biological Chemistry, les auteurs ont montré par RMN, biochimie (ICSN) et SAXS (Synchrotron Soleil) que ce domaine BH3 de TCTP interagit également avec Mcl-1 pour former un complexe très dynamique à l’interface et associé à une très forte fragilisation du domaine globulaire de TCTP. Mieux connaître la plasticité structurale de TCTP est indispensable non seulement pour comprendre son action anti-apoptotique mais également pour la recherche future d’antitumoraux ciblant TCTP. Contact : ewen.lescop@cnrs.fr
La cavéolinopathie est une maladie héréditaire rare causée par certaines mutations dans le gène CAV3 codant pour la cavéoline-3, une protéine musculaire. La myopathie évolutive en résultant se présente de façon très variable d’un patient à l’autre. Son diagnostic est difficile et le devenir au long cours de ces patients mal connu. Dans le cadre d’une étude menée au Service de Neurologie de l’Hôpital Raymond Poincaré (AP-HP/UVSQ/UPSaclay, Garches) et dans l’Unité End:icap UMR-S 1179 (INSERM/UPSaclay/UVSQ, Montigny le Bretonneux), les chercheurs ont repris les données de 23 patients souffrant de cavéolinopathies qui ont été suivis en moyenne 24,2 ± 15,0 ans dans des centres de références neuromusculaires français. Jamais autant de patients n’avaient été décrits. En analysant leurs symptômes, les scientifiques ont pu déterminer que les douleurs musculaires à l’effort étaient le mode de présentation le plus fréquent (52% des cas) mais que d’autres modes de présentations n’étaient pas rares : faiblesse proximale, distale, anomalie biologique isolée ou douleurs musculaires permanentes. En plus de cette diversité de profil, ils ont mis en évidence un chevauchement important de ceux-ci et la sévérité modérée au long cours de cette maladie. Enfin, un patient présentait un profil inconnu : une faiblesse prédominant sur les muscles dorsaux. Il est difficile de porter le diagnostic de cette maladie : un signe clinique typique (le rippling) n’est présent que chez 2/3 des patients, les explorations (radiologiques et électrophysiologique) sont peu spécifiques et les anomalies retrouvées sur la biopsie musculaire hétérogènes, y compris le marquage de la cavéoline-3. Cependant, par la description de cette cohorte les scientifiques ont décrits les éléments évocateurs. Enfin, ils ont rapporté 9 mutations dans le gène CAV3 dont 4 n’étaient pas connues. Cette étude est publiée dans European Journal of Neurology. Légende Figure : Symptômes présentés par les patients de la cohorte. Les différents symptômes représentés sous la forme de cercle dont le diamètre dépend du nombre de patients le présentant. Les triangles sont des patients qui peuvent avoir plusieurs symptômes et donc être à l’origine d’un chevauchement des cercles. La camptocormie correspond à la faiblesse dorsale et l’exercise intolerance aux douleurs musculaires à l’effort. Contact : edouard.berling@aphp.fr
Dans le cadre de l’étude BIRDY, menée à Madagascar, au Cambodge et au Sénégal, des scientifiques de l’équipe Echappement aux anti-infectieux et pharmacoépidémiologie au sein du Centre de recherche en Epidémiologie et Santé des Populations – CESP (UMR-S 1018 Inserm/UVSQ/UPSaclay, Montigny-le-Bretonneux) et de l’Institut Pasteur ont déterminé les taux de mortinaissances et de décès néonataux, ainsi que leurs causes et facteurs de risque associés. Les mères enceintes et leurs enfants ont été suivis à domicile, les données médicales ont été récoltées auprès des partenaires et des autopsies verbales ont été menées pour déterminer les circonstances et le moment des décès. Les résultats ont révélé que la période périnatale et le premier jour de vie étaient particulièrement critiques. L'incidence estimée des mortinaissances variait de 11 à 15 pour 1000 naissances totales selon les pays, tandis que la mortalité néonatale était de 18 à 24 pour 1000 naissances vivantes. Une proportion importante des accouchements et des décès se sont produits en dehors des établissements de santé. Les facteurs de risque associés aux décès néonataux étaient principalement liés à l'accouchement et aux événements survenus au cours de la première semaine de vie. Cette étude, publiée dans Journal of Global Health, souligne l'urgence d'améliorer les soins et la surveillance lors de l'accouchement et du premier mois de vie. Ce travail appelle également à un renforcement de la surveillance des mortinaissances et de la mortalité néonatale afin de mieux estimer l'ampleur de ce phénomène dans les pays à revenu faible et modéré et comprendre les déterminants afin de pouvoir y faire face. Contact : l.rambliere.research@gmail.com
La Ligue contre le cancer finance la recherche translationnelle au travers de nombreux appels à projets. Consulter les appels
AG FHU CARE Lundi 19 juin 2023 de 14h à 17h Bicêtre, nouveau bâtiment recherche - salle 1 Les avancées scientifiques de la FHU CARE et les projets à venir y seront présentés.
On considère généralement que suite à un traitement par des antibiotiques, qui réduit la population de bactérie dans le tube digestif, la population de champignons présent dans l’intestin va profiter de ces niches libérées et proliférer. Or dans une étude parue dans Microbiome, les chercheurs de l’Institut MICALIS (INRAE/AgroParisTech/UPSaclay, Jouy-en-Josas) ont eu la surprise de mettre en évidence que le traitement par le couple amoxicilline - acide clavulanique (Augmentin), un traitement très régulièrement prescrit par les médecins, réduisait également la population fongique dans l’intestin dans un modèle in vivo chez la souris. L’étude de l’effet de ces antibiotiques sur les microbiotes intestinaux fongique et bactérien a permis aux auteurs de montrer qu’il y avait une modification massive du microbiote bactérien et notamment l’augmentation des populations résistantes à l’amoxicilline dont les entérobactéries. Des analyses in vitro sur des souches isolées de ces microbiotes après traitement avec ce cocktail d’antibiotiques leur a permis d’identifier une souche de bactérie en partie responsable de la chute de la population fongique : Enterobacter hormaechei. En effet E. hormaechei est capable in vitro en co-culture et in vivo après gavage dans la souris de faire diminuer la quantité de champignons. À ce jour les mécanismes expliquant ces effets ne sont pas complétement compris. Les chercheurs ont pu mettre en évidence un léger effet de compétition autour des nutriments utiles aux champignons pour croitre mais pas assez fort pour expliquer l’effet observé. Par contre ils ont également mis en évidence une interaction physique très nette entre les cellules de champignons et de bactéries après co-culture spécifique de cette bactérie grâce à des images de microscopie à balayage. Cette étude a permis de montrer que l’effet d’un traitement par des antibiotiques a différents effets sur la population des champignons suivant le type d’antibiotique. Les auteurs de l’étude ont également identifié par ce projet une nouvelle souche bactérienne capable d’avoir un effet négatif sur la croissance de champignon dans un contexte complexe du microbiote intestinal. La poursuite de leurs travaux de recherche permettra d’élucider les mécanismes d’action de cette bactérie sur les champignons et de progresser dans notre compréhension de l’interaction entre ces 2 microbiotes. Voir aussi la vidéo ICI Contact : mathias.richard@inrae.fr
Depuis 1914, le mystère de l'interférence des crossovers est énigmatique : comment les crossovers méiotiques communiquent-ils entre eux pour établir leur distribution unique le long des chromosomes ? Dans une revue publiée dans Biochemical Society Transactions, Chloé Girard de l'I2BC (Institut de Biologie Intégrative de la Cellule, UMR 9198 CEA/CNRS/UPSaclay, Gif-sur-Yvette) et deux autres chercheurs des Max Planck Institute de Cologne et Göttingen (Allemagne) discutent du modèle de "coarsening" (grossissement). Les crossovers méiotiques, qui sont des échanges de matériel génétique entre chromosomes homologues, sont plus réguliers et plus éloignés les uns des autres le long des chromosomes qu'attendu par hasard. Cela s'explique par le fait que l'apparition d'un crossover réduit la probabilité d'autres crossovers à proximité sur le même chromosome - un phénomène conservé et intriguant appelé « interférence des crossovers ». Bien que l'interférence des crossovers ait été décrite pour la première fois il y a plus d'un siècle, le mécanisme permettant de coordonner le devenir des sites de crossover potentiels situés à chaque extrémité d'un chromosome reste insaisissable. Dans cette revue, les auteurs discutent des données récemment publiées à l'appui d'un nouveau modèle, appelé modèle de coarsening, et soulignent les pièces manquantes qui sont encore nécessaires pour compléter ce puzzle fascinant. Contact : chloe.girard@i2bc.paris-saclay.fr
L’équipe du service de Réanimation médicale adulte de l’hôpital Raymond Poincaré AP-HP, de l’Université Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines - Université Paris-Saclay et de l’Inserm, en lien avec le George Institute for Global Health de Sydney (Australie) et l’Université de Californie San Francisco, a étudié le rôle des corticostéroïdes dans la prise en charge des patients en choc septique. Les résultats de cette étude, coordonnée par les Pr Djillali Annane, Anthony Delaney et Romain Pirracchio, ont fait l’objet d’une publication le 22 mai 2023 dans NEJM Evidence. Lire le communiqué de presse Contact : djillali.annane@aphp.fr
Lors de stress ou de carences, certaines bactéries sont capables de produire des spores, formes cellulaires dormantes aux capacités de résistance exceptionnelles. Cependant, des formes non sporulées ont été identifiées dans certaines de ces conditions chez les bactéries sporulantes du groupe Bacillus cereus comprenant des microorganismes importants pour l'agroalimentaire et la santé, tels que Bacillus thuringiensis (Bt, bactérie entomopathogène utilisée comme biopesticide), B. cereus (pathogène alimentaire) et Bacillus anthracis (agent de la maladie du charbon). Dans une étude parue dans mBio, des chercheurs de l’Institut MICALIS (INRAE/AgroParisTech/UPSaclay, Jouy-en-Josas) avaient pour objectif de caractériser la persistance non sporulée chez ces bactéries, facette de leur cycle de vie longtemps occultée car la spore était considérée comme leur seul mode de persistance et de transmission. Des méthodes de biologie moléculaire, d'analyse en cellule unique et globale par RNA-Seq, ont été utilisées afin de caractériser la physiologie des bactéries persistantes non sporulées lors de l'infection tardive par Bt de la larve d'insecte Galleria mellonella. Les auteurs de l’étude ont démontré pour la première fois que des bactéries non sporulées étaient capables de survivre pendant au moins 14 jours dans ce contexte, et que ces cellules représentaient environ 50% de la population. L'ensemble des travaux indique que ces bactéries s'engagent dans un processus d'adaptation profond (activation de la réponse au stress oxydant et ralentissement métabolique) permettant leur résistance lors des stades tardifs de l'infection. Cette étude va être élargie aux autres espèces du groupe B. cereus pour comprendre les mécanismes qui sous-tendent ce processus et déterminer si la formation de sous-populations procure des avantages à ces microorganismes. Contact : leyla.slamti@inrae.fr
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Le tabac est la première cause évitable de mort en France. Facteur de risque pour la plupart des cancers, de nombreuses maladies cardiovasculaires et pneumologiques, le tabac est une épidémie à deux dimensions : sanitaire et écologique. Avec : Écouter le podcast de l'émission du 31 mai 2023
La radio-chimiothérapie est un des traitements les plus utilisés en cancérologie. La radiothérapie permet de traiter localement une tumeur avec des rayonnements de haute énergie créant des dommages à l’ADN. Sa combinaison avec la chimiothérapie, permet d’augmenter l’efficacité des deux traitements tout en diminuant leurs effets secondaires. Parmi les agents connus on trouve les complexes de platine, cisplatine ou oxaliplatine, qui, se liant à l’ADN, peuvent interférer avec les effets des radiations ionisantes. En recherche, les études en chimio-radiothérapie visent à élargir les fenêtres thérapeutiques en levant les résistances et/ou en diminuant la toxicité systémique. Dans ce contexte, des scientifiques de l’Institut Curie (CNRS UMR 9187, Inserm UMR-S 1196, UPSaclay, Orsay) et de l'Institut de chimie des substances naturelles - ICSN (CNRS/UPSaclay, Gif-sur-Yvette) ont exploré les effets radiosensibilisants d’une famille de complexes de platine originaux, mono- et bimétalliques où le platine porte un ligand NHC (NHC=carbène N-hétérocyclique) et deux iodures en positions trans, ce qui les différencie du cisplatine et de ses analogues. Ils ont montré que ces complexes potentialisent significativement les effets des radiations ionisantes sur les cellules de cancer d’ovaire, A2780, et de poumon non-à-petites cellules, H1299. Une étude mécanistique a prouvé que les complexes s'accumulent dans les cellules, se lient à l'ADN génomique et ralentissent la réparation des dommages à l’ADN induits par les radiations ionisantes. Les effets synergiques les plus marqués sont observés avec les complexes bimétalliques. Cette découverte, publiée dans Journal of Medcicinal Chemistry, suggère la potentielle utilisation des complexes NHC-Pt dans des protocoles combinés de chimio-radiothérapie. Contact : sophie.bombard@curie.fr ou jean-francois.betzer@cnrs.fr ou angela.marinetti@cnrs.fr
L’Institut des NanoSciences PSiNano, en partenariat avec le réseau C'Nano et l'Institut Pascal de Paris-Saclay, vous invite au prochain atelier de prospective « BrainStormNano ». Lors du séminaire introductif organisé en Novembre 2022, un certain nombre de problématiques partagées et à l’interface de plusieurs disciplines ont pu être identifiées. Nous vous proposons 2-3 jours de réflexion collective en petits groupes thématiquement définis au sein de chaque problématique (cf ci-dessous), l’objectif sera : - D’initier des discussions croisées entre chimistes/physiciens ou biologistes,
- De partager ou confronter expériences et expertises de façon à lever des verrous, explorer de nouveaux développements et, in-fine
- De pouvoir faire émerger des projets originaux interdisciplinaires co-construits, dont le financement pourrait être pris en charge par PSiNano.
La participation est ouverte à tous et gratuite, mais l’inscription obligatoire (nombre de places limité), nous vous invitons à vous inscrire dès maintenant ICI, en indiquant la thématique de votre choix : I - Gestion et contrôle des interfaces (5 & 6 juin) Référents : Ali Makky (IGPS), Stéphane Campidelli (NIMBE), Vincent Huc (ICMMO). - Matériaux hybrides (nano/bio, organique/inorganique, héterostructures …). Comment marier le meilleur de deux mondes et aboutir éventuellement à de nouvelles propriétés ? Quelles sont les stratégies et techniques d’hybridation de matériaux ? Quels nouveaux concepts pour l’ingénierie de matériaux hybrides ?
- Des molécules biologiques à l’assemblage bi- et tridimensionnel. Comment créer des matériaux hautement ordonnés avec des propriétés fonctionnelles, reconfigurables et éventuellement stimulables (nanomachine, nanorobot) ? Comment tirer parti des propriétés d’assemblage supramoléculaire de biomolécules (peptides, les protéines, l’ADN, l’ARN …) pour le placement et l’assemblage contrôlé de nano-objets ?
- Quelle chimie de surface à l’échelle nano ? De l’ancrage de molécules ou de nano-objets jusqu’à la fonctionnalisation de surface, jusqu’où peut-on contrôler la chimie de surface ? Quels sont par ailleurs les moyens pour le suivi in-situ de la modification chimique d’interfaces ?
II - Apport des nanosciences pour l’énergie (5, 6 @ 7 juin) Référents : Vitor Brasiliense (PPSM), Bernard Bartenlian (C2N), Pierre Seneor (UMPhy), André Thiaville (LPS) - Processus élémentaire à l’échelle du nano-objet individuel. Comment caractériser la génération, récupération et le transfert d'énergie à l'échelle nanométrique ? Comment combiner plusieurs fonctions au sein d'un nano-objet unique ?
- Influence de l'hétérogénéité des matériaux à l’échelle nano. Ordre ou désordre pour la gestion de l'énergie ? Quelles méthodes pour l’assemblage ou la structuration à l’échelle nano ?
- Biomimétisme / Approche bioinspirée. Que peut-on apprendre du vivant ? Quelles sont les stratégies de gestion/optimisation de l’énergie à l’échelle nano de biosystèmes.
III - Instrumentation multi-échelle aux limites (6 & 7 juin) Référents : Stéphane Kubski (SOLEIL), Alexandre Dazzi (ICP), François Marquier (LUMIN) - D’un instrument à l’autre. Comment caractériser un même échantillon à plusieurs échelles ou comparer plusieurs types de mesures ; comment aller du macroscopique au nanoscopique et inversement de manière fiable et reproductible ? Comment retrouver le même objet nano ou microscopique d’un instrument à un autre ? Comment aller vers des images très résolues (temps, espace) de grands volumes ?Mots clés : imagerie corrélative, coordinate transfer, nano GPS, relocalisation, colocalisation…
- Des opérations en temps réel. Comment caractériser la dynamique d’un objet isolé ou dans son environnement : comment voir le nano en temps réel ? Comment imager operando et in-situ ? Comment monitorer un processus dans l’instrument ?
Mots clés : temps réel, dynamique, device under test… - Des résultats à traiter. Comment faire des acquisitions intelligentes et agiles : comment automatiser de manière intelligente ? comment traitera-t-on les données dans le futur ? Comment gérer la volumétrie des datas ? L’instrument peut-il interpréter les résultats ?
Mots clés : big data, intelligence artificielle, algorithmique… Programme en cours de finalisation, plus d’information à venir prochainement Participation gratuite, inscription obligatoire (nombre de places limité) : https://www.universite-paris-saclay.fr/form/brainstorm-nano Contact, informations : brainstormnano@universite-paris-saclay.fr Ce travail a bénéficié d'une aide de l'Etat au titre de France 2030 (OI PSiNano) portant la référence ANR-11-IDEX-0003 Contact : psinano@universite-paris-saclay.fr | https://www.universite-paris-saclay.fr/objets-interdisciplinaires/psinano
Portrait Jeune Chercheuse - Nataliya Petryk, chercheuse en épigénétique
Chargée de recherche au CNRS, Nataliya Petryk dirige une équipe ATIP-Avenir dans l’unité Intégrité du Génome et Cancers (UMR 9019 CNRS/UPSaclay/Gustave Roussy, Villejuif). Par des approches génomiques et de microscopie, elle cherche à comprendre les divers aspects de la réplication des chromosomes, notamment le rôle de la chromatine et de l'architecture nucléaire dans l'intégrité du génome et de l'épigénome, ainsi que leurs implications pour la santé humaine. Les différentes cellules du corps contiennent une séquence d'ADN quasiment identique mais les mécanismes épigénétiques, dans lesquels les marques de chromatine, la méthylation de l’ADN et l’architecture des chromosomes jouent un rôle majeur, génèrent une multitude de types et de phénotypes cellulaires. Il est crucial que la réplication des chromosomes se fasse sans faute afin que les informations génétiques et les marques épigénétiques soient correctement transmises durant les divisionscellulaires. Après ses études de génétique à l’université de Lviv en Ukraine, Nataliya Petryk a fait sa thèse de doctorat à l’université Paris-Sud dans le laboratoire de Monique Bolotin-Fukuhara. Elle s’est intéressée à l’évolution de la régulation d’expression des gènes chez les levures. Elle a montré que les régulateurs transcriptionnels des gènes de la respiration mitochondriale et de la réponse au stress oxydatif ont évolué à partir d’un facteur-ancêtre commun, vraisemblablement suite à diverses stratégies métaboliques et adaptations à diverses niches écologiques. Par la suite, au cours de ses post-doctorats, elle a travaillé sur la réplication du génome et de l'épigénome. Dans le laboratoire d'Olivier Hyrien, à l’IBENS de Paris, elle a développé une nouvelle approche quantitative pour cartographier les fourches de réplication dans le génome humain. Cela lui a permis de comprendre de manière détaillée la logique du programme de réplication du génome humaine. Plus tard, au sein du laboratoire d'Anja Groth à l’Université de Copenhague, elle a découvert un des mécanismes de transmission des marques épigénétiques des histones lors de la réplication de l'ADN. A son retour en France, elle a rejoint le laboratoire de Pierre-Antoine Defossez à l’Université Paris-Cité, où elle a poursuivi ses recherches sur les mécanismes de recopiage de méthylation de l'ADN. Recrutée au CNRS en 2021, elle a monté une équipe à Gustave Roussy en 2022, grâce aux financements de l’ATIP-Avenir et de Gustave Roussy. « Chaque nouveau pas peut offrir une nouvelle perspective, parfois inattendue, perpétuant la curiosité. » Contact : nataliya.petryk@gustaveroussy.fr
PRIX NON EXCLUSIVEMENT RÉSERVÉS À DES PHARMACIENS - 5 Prix de thèse (exclusivement Doctorat d’Université et soutenus depuis moins de deux ans) dans les domaines des sciences physico-chimiques, sciences biologiques, sciences du médicament, sciences de la santé publique et environnement et formulation galénique
- Prix Maurice BOUVET et Henri BONNEMAIN (thèse ou travail sur l’histoire de la pharmacie)
- Prix Michel DELALANDE (pharmacodynamie, chimie thérapeutique, substances chimiques naturelles)
- Prix OPAL (Doctorat d’Université : méthodes substitutives à l’utilisation d’animaux de laboratoire)
- Prix CHOAY (nutrition ou dispositifs médicaux)
- Prix de la Société des Amis des Facultés de Pharmacie - AMIFAC (sciences pharmaceutiques et biologiques)
- Prix Maurice-Louis GIRARD (recherche dans le domaine de la biologie médicale)
- Prix en Addictologie
- Prix international du bon usage du médicament
- Bourse de recherche fondamentale en pharmacie oncologique
- Bourse SFPO - Élie BZOURA
PRIX RÉSERVÉS À DES PHARMACIENS - Prix de thèse Antilles-Guyane-Mayotte (problématiques de santé relatives aux Antilles, à la Guyane et à Mayotte)
- Prix Silviane CHATELAIN (sciences biologiques, connaissance et pratique professionnelles)
- Prix JPIP – Journées Pharmaceutiques Internationales de Paris (Doctorat d’Université dans le domaine de la dermatologie)
- Bourse de recherche appliquée en pharmacie oncologique
- Bourse SFPO
PRIX RÉSERVÉ AUX INTERNES EN PHARMACIE - Prix de l’Internat en pharmacie des hôpitaux de Paris - Prix René et André FABRE - Prix AIPHP (sciences pharmaceutiques ou biologiques)
La date limite de dépôt des dossiers a été fixée au 4 septembre 2023. Les postulants doivent faire acte de candidature par courriel à l’adresse suivante info@acadpharm.org, merci de ne pas envoyer de dossier sous format papier.
Le genre Lactobacillus présente une capacité d'adaptation qui leur a permis de coloniser un grand nombre d'écosystèmes, y compris le corps humain et, en particulier, au sein des voies gastro-intestinales et vaginales chez l'Homme. Le potentiel probiotique de certaines souches de lactobacilles a été largement étudié. L'interaction des lactobacilles avec le tractus gastro-intestinal de l’hôte est médiée par les molécules qui composent la surface bactérienne, qui, à son tour, détermine l'adhérence au tissu hôte, l'interaction avec d'autres micro-organismes et, finalement, leur survie. La plupart des lactobacilles produisent des polysaccharides extracellulaires (ou exopolysaccharides, EPS) qui sont considérés comme contribuant à l'effet probiotique de nombreuses souches. Lacticaseibacillus rhamnosus CNCM I-3690 est une souche anti-inflammatoire capable de contrebalancer le dysfonctionnement de la barrière intestinale. Dans une étude menée dans l’équipe Interactions des Bactéries Commensales et Probiotiques avec l'Hôte à l’Institut MICALIS (INRAE/AgroParisTech/UPSaclay, Jouy-en-Josas), dix mutants spontanés de CNCM I-3690 avec différentes productions d'EPS ont été générés et caractérisés. Parmi eux, deux ont été analysés plus en détail in vitro et in vivo : une surproductrice d'EPS (7292) et un dérivé faiblement producteur de 7292 (7358). Les auteurs de l’étude montrent que le mutant 7292 n'a pas de profil anti-inflammatoire in vitro, et perd la capacité d'adhésion aux cellules épithéliales coliques ainsi que l'effet protecteur sur la perméabilité. Enfin, ce mutant a perdu les effets protecteurs de la souche sauvage dans un modèle murin de dysfonctionnement intestinal. Dans l'ensemble, ces résultats publiés dans Scientific Reports, soulignent i) que l'augmentation de la production d'EPS dans CNCM I-3690 altère ses effets protecteurs et ii) l'importance de la synthèse correcte d'EPS pour les effets bénéfiques de cette souche. Légende Figure : photographie des mutants spontanés de CNCM-I3690 (F: fasting sedimenting, S: slow sedimenting). Contact : rebeca.martin-rosique@inrae.fr
L’idée que les virus sont au moins un ordre de magnitude plus abondants que leurs cellules hôtes dans les écosystèmes microbiens de notre planète est très répandue. Elle se base sur des comptages par cytométrie en flux, après coloration avec des colorants fluorescents des acides nucléiques, de particules supposées virales qui passent à travers les filtres retenant des cellules. Toutefois, les virus qui se multiplient à l’intérieur des cellules échappent à ces comptages et, à l’inverse, des vésicules portant de l’ADN cellulaire ainsi que des nombreuses autres petites particules organiques et inorganiques sont faussement comptées comme des virus. Des scientifiques de l'équipe "Diversity, Ecology and Evolution of Microbes" au sein du Laboratoire Ecologie Systématique et Evolution - ESE (CNRS/AgroParisTech/UPSaclay, Gif-sur-Yvette) ont développé une nouvelle métrique (mVMR, metagenome-based virus:microbe ratio) pour estimer la proportion de virus globale (particule virale, virus lytique intracellulaire, formes lysogéniques) à partir de données métagénomiques de communautés microbiennes qui se fonde sur le comptage de gènes universellement conservés en copie unique chez les cellules et de gènes codant la protéine majeure des capsides chez les virus. Dans une étude publiée dans The ISME Journal, ils montrent que, si les valeurs de mVMR sont plus élevées dans les communautés planctoniques, les proportions virus : cellule microbienne dans la plupart des biomes (sols, sédiments, tapis microbiens, microbiote animal) sont à peine de deux virus par cellule. En conclusion, même si les virus sont les entités biologiques les plus diverses sur la planète, leur abondance moyenne par rapport à leurs hôtes semble être dans le même ordre de magnitude. Cette métrique permettra de suivre la dynamique de virus spécifiques et leurs hôtes dans le milieu naturel. Légende Figure : Ratio virus : cellule microbienne calculé à partir de données métagénomiques à travers différents types d’écosystèmes. Contact : puri.lopez@universite-paris-saclay.fr
Micheline Misrahi, élue membre de l'Acadenia Europaea
Médecin, titulaire d’un Doctorat en Biochimie et Biologie Moléculaire de l’Université Paris VI, Micheline Misrahi-Abadou est Professeure des Universités et Praticienne Hospitalière à la Faculté de Médecine Paris Saclay. Elle a consacré toute sa carrière à la Reproduction humaine, et identifié pour la première fois la structure de récepteurs contrôlant ces mécanismes de reproduction, les Récepteurs de la Progestérone et de la LH. Ceci a donné lieu à une très importante activité de Transfert de la Recherche fondamentale vers l’Hôpital au bénéfice des patients. Elle a également identifié de nouveaux gènes responsables d’infertilités et d’anomalies de la puberté. Ces découvertes conduisent à de profondes modifications de la prise en charge des patients. Ses activités sont Référentes au Plan National et International pour les Infertilités génétiques et elle est Référente moléculaire de l’Insuffisance Ovarienne Primitive pour le Plan France Médecine Génomique 2025. Elle a obtenu et fait partie du Jury de plusieurs prix, notamment Délégation à la Recherche Clinique de l’APHP, Fondation pour la Recherche Médicale, Chancellerie des Universités, Grands Prix de l'Association Robert Debré pour la Recherche Médicale. Elle a assuré de nombreuses responsabilités comme Directrice d’Ecole Doctorale, Directrice d’Unité mixte INSERM-Université, membre de différents Conseils scientifiques: de la Faculté, de l’INSERM, de la Ligue Nationale contre le Cancer, et experte auprès de l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament. Elle a des responsabilités éditoriales internationales dans des journaux scientifiques internationaux ou de conseil d’instances internationales d’évaluation ou d’Université Européenne. Elle fait partie du Comité Académique de l’European University Alliance of Global Heath -EUGLOH. Elle appartient au Conseil d’Administration de l’Association des Femmes Dirigeantes de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation.
Les glucocorticoïdes sont des médicaments communément utilisés pour traiter les maladies inflammatoires aiguës et chroniques, dont l'utilisation prolongée peut entraîner des effets secondaires graves entravant leur efficacité. D’importantes recherches sur la modification des glucocorticoïdes en prodrogues et sur leurs systèmes d'administration à base de nanoparticules ont permis d'atteindre des niveaux de contrôle sans précédent sur leurs propriétés pharmacologiques. Ces dernières années, la combinaison de ces deux stratégies, les prodrogues et les nanoparticules, a été explorée, notamment au sein de l'Institut Galien Paris-Saclay (IGPS, UMR 8612 CNRS/UPSaclay, Faculté de Pharmacie, Orsay), comme un moyen d’améliorer l’administration de ces molécules et d’optimiser leurs propriétés fondamentales afin d'en tirer des avantages pharmaceutiques et pharmacologiques. Dans une revue publiée dans Journal of Controlled Release, après avoir présenté l’intérêt des prodrogues et leurs formes commercialisées, Barbara Tessier, Nicolas Tsapis, Elias Fattal et Laurence Moine de l'Institut Galien Paris-Saclay discutent les stratégies de conception et les avancées récentes dans le domaine des prodrogues lipidiques et des conjugués polymères de glucocorticoïdes, ainsi que leur administration sous forme de nanoparticules. Cette revue donne un aperçu des différents systèmes et aborde les opportunités et les défis qui peuvent découler de leur application pour le traitement des maladies inflammatoires. Contact : laurence.moine@universite-paris-saclay.fr ou elias.fattal@universite-paris-saclay.fr
Les papillomavirus humains (HPV), qui appartiennent à notre microbiome viral, se multiplient principalement de façon asymptomatique dans nos epithelia mais sont également responsables de 5% des cancers humains. L’équipe Immunorégulation, Chimiokines & Persistance virale de l’Unité UMR-S 996 (INSERM/UPSaclay, Orsay) explore les interactions entre ces virus et leur hôte dans des cultures épithéliales tridimensionnelles (3D-EpCs), seuls modèles soutenant le cycle viral productif. Une étude récente de cette équipe, publiée dans Frontiers in Cellular and Infection Microbiology et menée dans le cadre de l’ITN « ONCOgenic GPCR Network of Excellence and Training » et d’une collaboration avec l’équipe 2 de l'UMR-S 1180 (INSERM/UPSaclay, Orsay), révèle que la réplication d’HPV modifie les échanges intercellulaires par jonction communicante entre les kératinocytes épithéliaux. L’analyse quantitative en temps réel de ces échanges par la technique de "Fluorescence Loss in photobleaching" révèle leur accélération au sein des 3D-EpCs répliquant HPV. Cette observation s’explique par une réorganisation du patron d’expression des connexines (Cx), la famille de protéines formant les jonctions communicantes, dont 8 membres sont exprimés dans les epithélia pluristratifiés. Ainsi, la réplication d’HPV dans les 3D-EpCs réduit la transcription de ces Cx, sauf celle de la Cx45, qui est accrue. Au niveau protéique, s’ensuit une diminution et une relocalisation intracellulaire de la Cx43 alors que la Cx45 augmente à la membrane des kératinocytes. Ainsi la réplication des HPV façonne les échanges au sein de nos épithélia en reprogrammant le patron d’expression des Cx. La similitude de redistribution des Cx43 et Cx45 entre ces 3D-EpCs HPV et des biopsies de lésions pré-néoplasiques positives pour HPV18 soutient la pertinence physiopathologique de ces observations. Contact : geraldine.schlecht-louf@universite-paris-saclay.fr ou francoise.bachelerie@universite-paris-saclay.fr
D’après l’Organisation Mondiale de la Santé, la résistance antimicrobienne est l’une des dix plus grandes menaces auxquelles l’Humanité devra faire face. En Europe, le fardeau sanitaire imposé par les bactéries multi-résistantes aux antibiotiques est déjà comparable à celui de la grippe, de la tuberculose et du VIH combinés, et peut donc être considéré comme une « pandémie cachée ». Le transfert horizontal de gènes (THG), qui peut être défini comme le transfert de séquences génétiques entre organismes sans lien de parenté, est essentiel pour l’acquisition de nouvelles résistances aux antibiotiques. La Transformation Naturelle, l’un des trois mécanismes de THG chez les bactéries, permet de fixer, internaliser et recombiner dans son chromosome des séquences exogènes présentes dans l’environnement. Or, pour pouvoir être naturellement transformables, les cellules doivent basculer dans un état physiologique particulier appelé Compétence Génétique. De très nombreuses bactéries pathogènes de l’homme ont la capacité d’induire la compétence génétique, et l’une des dernières caractérisées n’est autre que le Staphylocoque doré (Staphylococcus aureus). Dans une étude, publiée dans Communications Biology, des chercheurs de l'I2BC (Institut de Biologie Intégrative de la Cellule, UMR 9198 CEA/CNRS/UPSaclay, Gif-sur-Yvette) ont mis au point un protocole démontrant la capacité de S. aureus à très fortement induire la compétence et la transformation. En tirant profit de ce protocole les auteurs ont également caractérisé les trois régulateurs centraux de la compétence, tous essentiels mais jouant des rôles différents. Enfin, ils ont démontré que la raréfaction en oxygène est un stress environnemental important pour l’induction de la compétence. Ce dernier résultat n’est pas anodin lorsqu’on considère que S. aureus rencontre souvent ces conditions dites micro-aérobiques lors d’infections. Légende Figure : Cellules compétentes de Staphylococcus aureus (vert) fixant de l'ADN exogène (rouge). Contact : nicolas.mirouze@i2bc.paris-saclay.fr
higella, l'agent causal de la dysenterie bacillaire, envahit les cellules épithéliales en injectant des effecteurs de type III qui réorganisent localement le cytosquelette d'actine. L'effecteur de type III IpaA cible la vinculine, une protéine des structures d’adhérences focales dépendantes des récepteurs intégrines. Dans une étude coordonnée par Guy Tran Van Nhieu de l'I2BC (Institut de Biologie Intégrative de la Cellule, UMR 9198 CEA/CNRS/UPSaclay, Gif-sur-Yvette) et publiée dans Cell Reports, les chercheurs ont identifié les résidus en interaction lors de la formation de complexes IpaA-vinculine par spectrométrie de masse et analysé ces complexes par modélisation structurale. Ils montrent que les trois sites de liaison à la vinculine (VBSs) d'IpaA agissent de manière coopérative pour déclencher un mode d'activation de la vinculine encore non rapporté. Notamment, cette analyse confirme les données des structures cristallines des complexes du sous-domaine D1 de la tête de la vinculine avec les VBS1 et VBS2 d’IpaA, et montre que l’interaction du VBS3 d’IpaA avec le sous-domaine D2 de la tête de la vinculine déclenche des changements conformationnels majeurs conduisant à l’oligomérisation par le domaine tête de la vinculine. Ces oligomères de vinculine diffusant à distance du site d’activation permettent la formation de faisceaux de filaments d’actine, et de larges adhérences focales stables résistant à l'action des composés relaxants l'actine. Cette propriété permet à de faible quantité d’IpaA de provoquer rapidement une forte adhésion cellulaire malgré l'incapacité des bactéries à exercer des contre-forces significatives. Ce mode original d'activation de la vinculine par IpaA n’est sans doute pas limité à l’invasion des cellules par Shigella et reflète probablement une étape clé lors de la maturation des adhésions cellulaires associée à la mécanotransduction. Légende Figure : Formation de faisceaux d’actine par les oligomères de vinculine induits par IpaA. Micrographe à fluorescence montrant des billes de latex coatées avec une protéine recombinante contenant les VBS1-2-3 d’IpaA et incubées avec de l’actine-Alexa555 (rouge) et de la vinculine humaine purifiée marquée au Bodipy (vert). Les oligomères de vinculine (flèches) sont visualisés comme de larges complexes induisant la formation de faisceaux de filaments d’actine et diffusant à distance du site d’activation correspondant aux billes (tête de flèche). Contact : guy.tranvannhieu@i2bc.paris-saclay.fr
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