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September 19, 2015 6:40 AM
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Le point de départ de l'auteur est l'ambigüité et les limites de la notion de tolérance, laquelle « relève d’un équilibre fragile qui menace de toujours se transformer en son contraire ». Se référant à Marcuse, elle s’interroge sur les implications de ces limites pour le politique et pour le processus d’intégration démocratique, ce qui la conduit à réinterpréter le modèle libéral. Le cœur de cet ouvrage est la réception des communautariens américains (surtout Taylor, Rawls, Kymlicka) dans les écrits de philosophes allemands contemporains disciples de Habermas (surtout Rainer Forst et Axel Honneth). Cette étude met en évidence leur conception dynamique de la culture, qui repose sur la réflexivité (héritée de l’Aufklärung) mais comporte aussi son propre dépassement dialectique, permettant évolution et adaptation au pluralisme des valeurs. Les débats américains concernant la reconnaissance des identités minoritaires ayant donné à ces Allemands l’occasion de réhabiliter les jalons posés par l'Aufklärung, l’auteur examine les liens entre des penseurs de la fin du XVIIIe siècle (Dohm, Lessing, Mendelssohn et Kant) et ces philosophes de la fin du XXe siècle, ou encore entre la critique que Kant avait faite du « nom hautain de tolérance » et celle que Marcuse a faite de la « tolérance passive » (qui n’est que concession) et de la tolérance « libérale » (indifférenciée).
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September 19, 2015 6:24 AM
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En février 1943, trois étudiants de l'Université de Munich furent arrêtés par la Gestapo, on les avait surpris en train de répandre des tracts dans le hall de l'Université. Ces tracts en appelaient au renversement du régime. Deux de ces étudiants étaient frère et soeur : Hans et Sophie Scholl. Le troisième étudiant s'appelait Christian Probst. Ils faisaient partie d'un réseau de résistance dénommé La Rose blanche. Quelques jours plus tard, un tribunal du peuple (Volksgerichtshof) les condamna à mort, et ils furent guillotinés. Devant le tribunal qui la jugeait, Sophie Scholl, alors âgée de 21 ans, fit cette déclaration : « Ce que nous disions et écrivions, beaucoup le pensent comme nous. Simplement ils n'osent pas l'exprimer ». Sophie Scholl avait-elle lu Antigone, la pièce de Sophocle?
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September 19, 2015 6:08 AM
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Martin Heidegger, l’un des plus grands philosophes du XXème siècle, était-il antisémite ? La question est soulevée une nouvelle fois par la publication des notes personnelles du philosophe réunies dans les fameux Cahiers noirs et parues à titre posthume en Allemagne l'année dernière. Comment lire et que faire de l’héritage de Heidegger après les révélations de ces Cahiers noirs ? La question fait l’objet d’un débat passionné dans le monde philosophique. Mais ce numéro spécial n’entend pas traiter uniquement des rapports de Heidegger avec le fait juif, ni, davantage, de son antisémitisme. Il s’agit de considérer ou de reconsidérer la figure de l'un des philosophes les plus considérables du XXème siècle et de poser la question : en quoi et pourquoi le judaïsme demeure-t-il pour Heidegger de l’ordre d’une dette impensée ? La fascination de nombreux philosophes français tels Sartre, Levinas ou Derrida pour le penseur allemand a-t-elle fait son temps ? Et faudrait-il, comme le plaident certains, renoncer à lire Heidegger ? Ce numéro spécial reprend l'essentiel des contributions au colloque qui s'est tenu à Paris, à la BNF et au Centre Culturel irlandais, les 22, 23, 24 et 25 janvier 2015.
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September 18, 2015 4:25 PM
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Science de la pensée rationnelle, la logique s'est donné pour tâche de dégager les grands principes théoriques permettant de distinguer les raisonnements corrects des raisonnements fallacieux. Au cours de son histoire, elle a forgé des outils d'analyse de plus en plus précis et rigoureux. Ces développements ont abouti aux divers systèmes formels de la logique symbolique dont nous disposons aujourd'hui. Il est désormais possible de traiter de nombreux raisonnements comme de calculs dont la validité est assurée par le seul respect de règles d'inférence préalablement établies. La question de la légitimité de nos argumentations quotidiennes suppose cependant que l'on prenne également en compte des critères qui relèvent d autres dimensions dialectique, topique, rhétorique ou linguistique de l'argumentation. C'est en se fondant sur l'ensemble de ces analyses que l'on peut évaluer l'usage en contexte de tel ou tel schéma d'inférence et déterminer, par des questions critiques, s'il fait l objet d une utilisation globalement rationnelle ou d un abus sophistique. Parce qu'il envisage l'étude des raisonnements sous ces différents aspects, ce livre constitue une véritable introduction générale à la logique. L'approche choisie est délibérément pédagogique. L'ouvrage analyse plus de 280 raisonnements et propose au lecteur 360 exercices dont les corrigés sont disponibles en ligne.
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September 16, 2015 4:11 PM
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Paru en 1911, ce texte du philosophe hongrois - inédit en français - fut écrit entre L'Ame et les Formes et La Théorie du roman, deux textes majeurs du jeune Lukács. Il met en question, à travers un dialogue et une lettre, la possibilité de vivre, de trouver des formes à la vie (une adéquation entre penser et agir). Abattu par le suicide de son ex-compagne, Lukács nous mène vers une réflexion serrée au sujet du sens d'une vie où se succèdent les tâches inutiles et sans grandeur, et cherche, par une idée de la Bonté à nous indiquer la voie d'un dépassement possible.
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September 16, 2015 3:53 PM
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Faudrait-il éviter de lire Giorgio Agamben ? La pensée de Giorgio Agamben ne serait-elle pas devenue, pour nous aujourd'hui, incontournable parce que s'adressant à nous, ses contemporains, avec une insistante pertinence ? C'est parce que l'urgence de la contemporanéité et l'exigence d'être de son temps, impliquent un certain rapport au passé, que la méthode archéologique apparaît à Giorgio Agamben comme la voie d'accès par excellence au présent. Lecteur averti de Nietzsche et de Heidegger - dont il a suivi les séminaires au Thor à la fin des années soixante -, mais aussi d'Arendt et de Benjamin, Agamben pratique le geste archéologique comme la marque subtile mais puissante du passé sur le présent : comme l'archè de ce qui continue d'agir, de ce qui, du plus lointain, continue d'être présent et actif dans le présent. Si cette archéologie philosophique, comme c'est le cas pour Foucault, croise le travail des historiens, elle ne manque pas de traverser en profondeur, tout en les décloisonnant, les champs de la philologie, du doit, de l'économie et du théologico-politique, allant jusqu'à interroger la liturgie chrétienne, la tradition franciscaine, moins par affinité pour les choses mortes appartenant à un passé ancestral que pour y trouver une voie d'accès privilégiée au présent. Face à l'aveuglement de ceux qui prétendent expliquer la société occidentale moderne en ignorant son héritage théologique, Giorgio Agamben n'hésite pas, dans la ligne de Carl Schmitt mais avec des inflexions différentes, à montrer en quoi la prétention laïque des politiques modernes s'appuie au contraire sur un dispositif théologique sécularisé agissant avec d'autant plus de puissance qu'il n'est pas conscient. Le présent ouvrage, en alternant analyses et approches critiques, propose une première mise au point systématique de l'archéologie philosophique de Giorgio Agamben, tout en en indiquant les lignes de fuite et les horizons qui en font aujourd'hui toute l'actualité. François Nault est Professeur de Théologie fondamentale à la Faculté de Théologie et de Sciences Religieuse de l'Université Laval (Québec). Spécialiste de la pensée de Jacques Derrida, il s'intéresse à son impact en théologie, notamment à travers la perspective de la déconstruction. Il a récemment publié, avec Jacques Julien : Plus d'une voix. Jacques Derrida et la question théologico-politique, Paris, Le Cerf, coll. "La nuit surveillée", 2011. Adnen Jdey est chercheur en esthétique et philosophie contemporaine à l'Université de Tunis 1. Spécialiste de Gilles Deleuze, il a coordonné plusieurs ouvrages et dossiers de revues académiques. Récentes publications : Gilles Deleuze, la logique du sensible, Grenoble, De l'incidence éditeur, 2013 ; et Politiques de l'image. Questions pour Jacques Rancière, Bruxelles, La Lettre volée, coll. "Essais", 2013.
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September 16, 2015 3:38 PM
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Comment penser philosophiquement l’égoïsme ? L’égoïsme est-il nécessairement immoral ? C’est à cette tâche que nous convie le philosophe Dominique Lecourt dans son dernier livre à paraître en septembre : L’égoïsme. Faut-il vraiment penser aux autres ? Pour cela, il revisite l’approche, trop méconnue en France, de la romancière et philosophe Ayn Rand. Celle-ci distinguait deux formes d’égoïsme (ou d’individualisme) : l’égoïsme rationnel et irrationnel. Seul le premier est vertueux. La société collectiviste impose une culpabilité imméritée aux hommes qui agissent suivant leur propre intérêt, écrivait Ayn Rand. Et elle ajoutait : « Ne commettez pas l’erreur de l’ignare qui pense que l’individualiste est celui qui affirme : « je ferai comme bon me semble au dépens d’autrui ». L’individualiste est celui qui reconnaît le caractère inaliénable des droits de l’homme – les siens comme ceux des autres. L’individualiste est celui qui affirme : « Je ne contrôlerai la vie de personne – et je ne laisserai personne contrôler la mienne. Le collectiviste dit : « Unissons-nous les gars ! Tout est permis ! » » (Ayn Rand, Textbook of Americanism, 1946). Dominique Lecourt est professeur émérite à l’université Paris Diderot-Paris 7 et éditeur. Il appartient à la tradition de l’épistémologie française. Il est rare qu’un universitaire français prenne la peine de s’intéresser à des auteurs américains réputés « libertariens ». Saluons cette liberté et cette audace qui n’ont jamais manquées à Dominique Lecourt.
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September 14, 2015 5:08 PM
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Longtemps, la philosophie et l'écologie se sont ignorées. Tandis que la philosophie poursuivait sa route, l'écologie se muait en science de l'environnement pour devenir science de la Terre et de la biosphère. Or depuis vingt ans environ, la philosophie et l'écologie semblent se contaminer l'une l'autre et souvent se faire la guerre, convoitant les mêmes territoires et défendant les mêmes valeurs : le salut de l'humanité, la survie de la planète, le bonheur pour tous. Pour en finir avec cette guerre larvée, François Laruelle a décidé de changer d'échelle. Afin de redéfinir la place de l'homme dans la Nature, il plonge dans l'Univers et ne craint pas de sauter dans l'inconnu. En cessant de traiter l'écologie comme une simple politique de l'environnement, il fonde une véritable Science de l'écologie et opère un remaniement théorique d'envergure. S'appuyant sur la physique quantique, Laruelle opte pour l'univers plutôt que pour le monde. En excédant le mur cosmique, il fait tomber les murs de la philosophie et pose les bases d'une éthique pour tous les vivants. Ce superbe plaidoyer pour une écologie radicale dans un univers de science-fiction rend sa dignité au roseau pensant et défend la cause de l'Homme, le seul vivant capable d'échapper à la destruction, ce que François Laruelle appelle le "pire du pire" et que les écologistes nomment la catastrophe. Professeur émérite de philosophie contemporaine à l'université de Paris-Ouest-Nanterre, fondateur de la non-philosophie ou de la philosophie non-standard, François Laruelle est l'auteur d'une trentaine d'ouvrages reconnus dans le monde entier.
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September 10, 2015 4:06 PM
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Un regard croisé essentiel sur une question agitée de société. Qu'est ce qui nous fait homme ou femme ? Cette question agite le monde scientifique et philosophique depuis plus d'un siècle. Les progrès des neurosciences et de la génétique permettent désormais de mieux comprendre pourquoi l'être humain, dans ses comportements, échappe aux lois du déterminisme biologique. Mais les idées reçues et les préjugés ont la vie dure. La tentation est toujours présente de mettre en avant des raisons « naturelles » pour expliquer les différences entre les sexes et justifier les inégalités sociales. Dans ce débat, le regard croisé des sciences « dures » et des sciences humaines s'impose pour examiner avec le recul nécessaire l'évolution des idées et des pratiques sociales dans la construction du féminin et du masculin. C'est l'objet de ce livre qui réunit des spécialistes de différentes disciplines. La confrontation des approches en fait un ouvrage indispensable pour nourrir la réflexion sur les fondements de nos identités de femmes et d'hommes. Ouvrage publié sous la direction de Catherine Vidal (neurobiologiste). Auteurs : Geneviève Fraisse (philosophe), Maurice Godelier (anthropologue), Gaïd Le Maner-Idrissi (psychologue), Catherine Marry (sociologue), Évelyne Peyre (paléoanthropologue), Pascal Picq (paléoanthropologue), Catherine Vidal (neurobiologiste), Joëlle Wiels (généticienne).
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September 9, 2015 5:02 PM
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Etudier la non-violence et la désobéissance civile à partir d'une approche genrée et postcoloniale des résistances permet de mettre en évidence ce qui, dans les antagonismes politiques, relève des inégalités en termes de sexe, de classe et de race. En ce sens, l'engagement tel qu'il se trouve ici redéfini ne relève pas d'une posture purement morale, consistant à s'engager pour "la cause de l'Autre", mais d'une résistance de ces corps qui sont toujours, inévitablement, déjà engagés, car sans cesse interpellés pour rendre raison de leur être dans les termes mêmes du pouvoir qui meurtrit leur chair. Hourya Bentouhami est maître de conférences en philosophie à l'université de Toulouse-Jean Jaurès. Ses travaux portent sur le renouvellement de la théorie critique à partir des études féministes et postcoloniales. Elle est l'auteur de Race, cultures, identités (Puf, 2015).
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September 9, 2015 4:42 PM
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Les femmes aussi ont fait la psychanalyse. Disciples de la cause freudienne, elles ont largement participé, souvent au péril de leur réputation voire de leur vie, à faire évoluer les théories qu'élaboraient alors Freud à Vienne, Jung à Zurich, avant Lacan à Paris. Alors que les femmes partout en Europe se mobilisaient pour la cause féminine, les pionnières de la psychanalyse jetèrent un regard nouveau sur la sexualité et l'inconscient féminins, et pensèrent la femme comme un être libre et l'enfant comme un petit d'homme. Si la psychanalyse est d'origine germanique, ces premières analystes prouvent déjà la porosité des frontières et le partage multiculturel des idées ; de Vienne à Zurich, de Berlin à Paris, elles sont en Europe les passeuses d'une science encore controversée, telles Lou Andreas-Salomé, Eugénia Sokolnicka, Sophie Morgenstern, Helene Deutsch ou encore Anna Freud. Toutes ont subi les aléas de l'Histoire. Certaines en sont mortes : Sabina Spielrein et Margarethe Hilferding ont péri sous le joug nazi, Hermine von Hug-Hellmuth fut assassinée, tandis que Tatiana Rosenthal, Eugénia Sokolnicka et Sophie Morgenstern ont mis fin à leurs jours. D'autres - Marie Bonaparte, Melanie Klein, Françoise Dolto - n'ont jamais dévié de leur but : la médecine de l'âme. Un bel hommage à ces femmes du XXe siècle, sans lesquelles celles d'aujourd'hui n'auraient pas gagné le droit de penser autrement.
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September 7, 2015 4:44 PM
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Trente et un penseurs, parmi lesquels Jacques Derrida, Françoise Héritier, Edgar Morin, Jean-Luc Nancy, Michel Onfray ou encore Jacques Rancière, pour comprendre les errements et les raisons d'espérer d'une planète convulsée. Dix-neuf entretiens et débats avec les intellectuels les plus engagés dans la réflexion sur le temps présent dressent un état des lieux des questions qui taraudent notre modernité. Issu du Théâtre des idées, cycle de rencontres intellectuelles du Festival d'Avignon (2004-2012), ces dialogues singuliers s'attachent à faire vivre l'esprit critique, cette faculté de juger, de soumettre la réalité sociale, artistique ou politique au tamis du jugement argumenté, qu'il soit sérieux ou ironique, virulent ou tempéré. De très actuelles "résistances intellectuelles" qui esquissent ce que pourrait être un service public des idées, c'est-à-dire un accès direct, libre et partagé à l'intellectualité.
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September 7, 2015 4:18 PM
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Dans la maladie, le sujet fait l'expérience d'une violence démultipliée, l'assaillant de toutes parts. Violence faite au corps, par le mal et les traitements ; violence symbolique des discours, des regards et des jugements infligés au patient par la société et le milieu médical. Violence d'une marginalisation qui redouble la solitude d'un malade emprisonné dans sa souffrance. Pourtant, la philosophie est largement passée à côté de cette violence. Elle n'aborde en général cette épreuve existentielle que de biais. comme paradigme pour penser l'anormal. Ce détour est significatif d'un malaise, celui de la pensée face à une violence inhérente au vivant lui-même. Comment appréhender ce pouvoir destructeur de la vie ? En quoi nous oblige-t-il à repenser entièrement le soin ? Pour quel bénéfice ?
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September 19, 2015 6:31 AM
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Ce petit livre poursuit un but modeste: donner envie de lire ou de relire les écrits originaux de Saussure, pour mesurer la singularité de sa pensée. La découverte en 1996 de manuscrits inédits a favorisé un courant international de réflexion qui permet de réévaluer le statut et les perspectives de la linguistique, notamment dans ses rapports avec la sémiotique et les sciences de la culture. Les recherches de Saussure éclairent d'un jour nouveau les rapports entre le langage et la pensée, les signes et les objets culturels. Ainsi, elles revêtent une portée générale, qui intéresse la conception de la scientificité elle-même. Après la crise d’identité des sciences de la culture, elles aident à concevoir un projet refondateur. Ce livre entend prendre la mesure de cette situation nouvelle pour engager la réflexion à venir.
François Rastier (1942 -) est un sémanticien français, docteur en linguistique et chercheur au CNRS. Il dirige la revue électronique Texto ! Parmi ses nombreux ouvrages publiés, citons Ulysse à Auschwitz ― Primo Levi, le survivant, Paris, Éditions du Cerf, 2005 [Prix de la fondation Auschwitz], La mesure et le grain – Sémantique de corpus, Paris, Champion, 2011 et Apprendre pour transmettre. L'éducation contre l'idéologie managériale, Paris, PUF, 2013.
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September 19, 2015 6:16 AM
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De quoi est fait le monde ? La question peut bien se poser mais les réponses ont été étonnantes : d’eau, de corpuscules (éventuellement crochus), d’air, de feu, d’ondes, de terre, d’effluves, de champs, d’énergie et ainsi de suite. La liste est longue (on a seulement oublié le caoutchouc). Aujourd’hui les réalistes structurels nous apprennent même que le monde serait constitué de structures mathématiques, celles notamment qui figurent dans nos meilleures théories physiques. Et ces dernières inclueraient, pour en venir au sujet de ce livre, des théories de jauge, dont les structures assumeraient ainsi une valeur ontique. Le monde serait donc composé — dans un sens auquel il faut éventuellement s’habituer — de ces mêmes structures. Mais ces structures, d’où viennent-elles ? De toutes pièces de l’expérience ? Son apport est certes important, mais il y a autre chose. Préface de Jean-Jacques Sczceciniarz Marc Lachièze-Rey, ancien élève de l'École Normale Supérieure, est directeur de recherches au CNRS. Il travaille au laboratoire Astroparticules et cosmologie de l'Université Paris 7, en cosmologie et en physique théorique. Il est un spécialiste des questions d'espace et de temps en physique. Plus généralement, il s'intéresse à la physique fondamentale, et à ses rapports avec mathématiques et philosophie. Il est l'auteur de nombreux essais et ouvrages de vulgarisation.
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September 18, 2015 4:52 PM
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L'oeil et l'intelligible se propose de penser les conditions de possibilité d'une philosophie de l'art à partir d'un examen précis et rigoureux de la production artistique picturale de la Renaissance italienne. Cherchant d'abord à définir une méthode, nous étudions en détail les présupposés de l'iconologie afin d'établir ce qui nous en semble être les limites. Puis, forts de cette analyse, nous en déduisons la nécessité d'une philosophie de l'art qui, loin de se contenter d'une analyse érudite de l'icône, cherche à extraire la signification de l'oeuvre à partir de son apparence formelle. Si les pensées de Platon, Hume et Kant nous semblent échouer à proposer pareille démarche, les leçons de Hegel consacrées à l'Esthétique nous offrent un schéma analytique opérant, grâce auquel l'espace, le dessin et le coloris fournissent le lieu même à partir duquel peut surgir le sens. C'est ainsi que les oeuvres de Fra Angelico, Botticelli, Léonard de Vinci et Michel-Ange constituent le matériau artistique grâce auquel nous mettons à l'épreuve la pertinence du triptyque espace-dessin-coloris, tel qu'il fut élaboré par Hegel. En outre, ce sont les pensées philosophiques consacrées au lieu, à la lumière ou encore à la couleur que nous convoquons - tant chez Thomas d'Aquin que chez Marsile Ficin, chez Albert le Grand que chez Plotin, chez Aristote que chez Nicolas de Cues - afin de proposer un sens philosophique des oeuvres picturales que ne nous semblent paradoxalement pas pouvoir délivrer les théories de l'art que proposent ces derniers. En d'autres termes, nous cherchons moins la signification des peintures étudiées dans les éventuelles théories normatives de l'art que dans l'élaboration conceptuelle et philosophique de l'espace, de la lumière et des couleurs qui constituent les éléments formels d'une peinture figurative. Chercher le sens philosophique des oeuvres à même leur apparence formelle et non dans une théorie de l'image ni dans une théorie artistique, tel est donc le projet essentiel de cet ouvrage.
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September 16, 2015 5:26 PM
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En 1830, alors que l’Europe connaît de grands bouleversements politiques, le jeune Alfred Tennyson consacre au Kraken, monstre mythique des mers du Nord, un poème aussi célèbre que mystérieux. Depuis, le Kraken, sous les formes multiples du calamar géant dévoreur de navires et du messager apocalyptique, a imposé sa présence dans la littérature et le cinéma, de Vingt mille lieues sous les mers à la saga hollywoodienne Pirates des Caraïbes. Mais quelle est sa véritable place dans l’imaginaire occidental ? Que nous révèle-t-il sur la santé de ce dernier ? Du Japon à la mer de Norvège, des récifs de Guernesey aux ruines de Delphes, de l’université de Cambridge à la tombe du premier empereur de Chine, Le Chant du Kraken, sous ses allures de récit à la Borges, suit l’histoire tentaculaire de ce géant tératologique redouté des marins et adoré par les poètes, pour mieux interroger notre rapport à l’inconnu et au divin et notre inlassable quête de créatures et d’objets dans lesquels le cristalliser. Le Kraken serait-il le messager secret de notre histoire cauchemardesque ? Et surtout : serait-il capable, depuis son mystère, de nous montrer le chemin d’un nouveau rapport à l’imaginaire ? Pierre Pigot est historien de l'art. Il est l'auteur de L'Assassinat de Mickey Mouse (2011) et Apocalypse Manga (2013), tous deux publiés aux Puf et salués par la critique.
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September 16, 2015 4:01 PM
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Le Lenz de Büchner, dans sa fulgurante brièveté, marque pour beaucoup la date de naissance de la littérature contemporaine. Il est son "20 janvier" (Paul Celan). L'oeuvre de Stifter, plus méconnue, bien que Nietzsche y ait vu le sommet de la prose allemande, semble se situer aux antipodes du Moderne, alors même qu'elle en constitue le pressentiment inquiet. Büchner et Stifter sont ici croisés pour faire apparaître la "passage" de la littérature, une sorte de traversée d'un col enneigé, ou encore l'expérience de la défaillance de toute certitude quant au sens de l'Histoire. Ces oeuvres, dont nous sommes aujourd'hui encore les lieux d'expérimentation extrême, et qu'aucun philosophe ne saurait négliger, doivent être lues et relues afin de comprendre ce qui est arrivé au cours du XX° siècle et qui constitue désormais notre présent tremblant : la destruction de la mémoire dont parle W.G. Sebald, celle du langage dont témoigne V. Klemperer, la disparition partout annoncée du Livre au profit de l'image... En somme, qu'en est-il de la littérature après la fin du monde puisque l'animal parlant et expressif que nous sommes doit faire l'épreuve, à travers et au fond de lui, de son passage pour évaluer la nature de son existence ? André HIRT enseigne la philosophie en khâgne au Lycée Faidherbe de Lille. Il a publié aux éditions Kimé plusieurs ouvrages sur Baudelaire, Hegel, Descartes, Karl Kraus, Musil et Philippe Lacoue-Labarthe. Il a publié par ailleurs des livres sur la musique (Glenn Gould, le Lied romantique, Nietzsche et Wagner) et la peinture (Hélène Schjerfbeck).
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September 16, 2015 3:47 PM
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"Nous étions en voiture et nous parlions Roberto et moi. Il me demandait ce que j'allais raconter à la conférence où nous nous rendions. En esquissant une réponse, je m'aperçus brusquement que j'étais en train de décrire une sorte de machine. Comment et de quoi elle était fabriquée, son utilité, ce qu'elle résolvait de la question, ce qui lui manquait, ce que j'attendais d'elle. Et, à partir de là, m'apercevant aussi que les essais dits "théoriques" que j'avais commis jusque-là étaient eux aussi des machines, en quelque sorte." Suivant la piste des machines depuis les présocratiques jusqu'à l'art contemporain en passant par Coriscus, la notion de paysage ou encore la communication, Anne Cauquelin nous invite à observer les mécanismes de celles - théoriques ou concrètes - qui nous aident à nous faire une idée du monde. Et qui produisent aussi des restes, ces scories dont notre cerveau doit faire quelque chose. Anne Cauquelin est philosophe et auteur de nombreux ouvrages sur le paysage, le site, le jardin, la ville, Aristote, ainsi que sur l'art contemporain. Elle a notamment publié aux Puf Fréquenter les incorporels (2006) et A l'angle des mondes possibles (2010).
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September 14, 2015 5:19 PM
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L'Analytique du sublime occupe une place modeste dans la Critique de la faculté de juger de Kant, où elle est insérée sans aucune justification. Cependant le texte est si dense, parfois convulsif, qu'il est l'un des plus difficiles à déchiffrer du corpus kantien, au point que les commentaires souvent le simplifient ou le négligent. Cette Analytique ouvre pourtant la voie à une esthétique critique toute différente de celle du goût. Elle annonce une autre façon de situer et d'interroger les oeuvres de l'art et de la littérature. La pensée postkantienne et le romantisme ont à la fois entendu et étouffé l'obscur message. Ces Leçons n'ont pour objet que d'essayer d'expliquer le texte de l'Analytique. Lyotard procède de façon interne, ne s'aidant, à peu de choses près, que des trois Critiques kantiennes. Il se soucie moins du système que Kant a en vue que de la réflexion qui soutient sa recherche. Il essaie de retrouver le motif qui commande ce texte : un différend violent peut surgir entre les pouvoirs de la pensée ; le sublime est le sentiment qui le signale à celle-ci. Jean-François Lyotard (1924 - 1998), est un philosophe français associé au post-structuralisme et surtout connu pour son usage critique de la notion de postmoderne. Ont déjà été publiés chez Klincksieck L'inhumain. Causeries sur le temps (2014), Rudiments païens. Genre dissertatif (2011), Discours, Figure (2002, 5e tirage) et, en hommage au philosophe : Lyotard et les arts (2014) et Lyotard à Nanterre (2010).
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September 14, 2015 5:00 PM
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Ce volume regroupe les articles de sept chercheurs, mathématiciens et philosophes, intervenus lors du colloque « Le Presque » organisé dans le cadre du RTP phenomath du CNRS à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne du 4 au 6 juillet 2012. La notion de « presque » y est évoquée sous de multiples aspects. Le « presque » comme approximation, mais aussi comme extension ontologique de l’exact dans l’activité et le contenu des mathématiques, y côtoie le « presque » dans la perception et l’historicité de ces dernières. Tout comme le « presque » philosophique vu comme opérateur d’approximation y rencontre le « presque » dans sa fonction normative, en phénoménologie et dans la théorie de la déconstruction en particulier. Cet ouvrage présente des facettes variées et originales d’un concept peu abordé, hors de sa technicité, en mathématiques, philosophie et histoire des mathématiques. Professeur à l’Université Paris 1, philosophe auteur de nombreux livres, Jocelyn Benoist travaille sur le concept d’intentionalité, le rapport de l’esprit au monde et le type de réglage que nécessite l’application de nos pensées.
Directeur de recherche CNRS à l’École polytechnique, mathématicien auteur de nombreux articles, Thierry Paul travaille sur la théorie des équations aux dérivées partielles, le rapport entre quantique et classique et le type de mathématiques que nécessite le passage entre ces derniers.
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September 10, 2015 3:57 PM
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Que se passe-t-il dans la philosophie en France aujourd'hui, après les grandes figures de la deuxième partie du XXe siècle qui ont dominé la scène mondiale ? Quelles sont les figures majeures de la philosophie française contemporaines ? A l'origine publiés dans la revue Cités en 2014, les auteurs de ce recueil délivrent leurs analyses sur l'après-Lacan, l'après-Derrida, l'après-Deleuze ou l'après-Levinas et Ricoeur. Parole est aussi donnée aux plus grands acteurs de la philosophie française d'aujourd'hui qui donnent leur vision personnelle du secteur de la philosophie qui fait leur spécialité. Au sein d'un même volume sont ainsi regroupés les plus grands penseurs français de notre temps : Alain Badiou, Jacques Rancière, Jean-Luc Marion, Marcel Gauchet, Vincent Descombes et d'autres. Yves Charles Zarka, philosophe et professeur à l'université Paris-Descartes, dirige aux Puf la revue Cités. Il est notamment l'auteur, aux Puf, de Refonder le cosmopolitisme.
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September 9, 2015 4:53 PM
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« Qu'est-ce que le contemporain ? », s'interroge Giorgio Agamben dans son essai philosophique éponyme. En tentant de répondre à la question, il se réfère conjointement à la figure de l'écrivain et à celle du sang. “Le poète, qui devait payer de sa vie sa contemporanéité, doit regarder fixement dans les yeux de son siècle fauve, sceller de son sang l'échine brisée du temps”, écrit-il. La singularité de l'artiste contemporain réside dans le paradoxe d'ouvrir/endiguer, paradoxe qui ouvre, à son tour, au fantasme de l'hémorragie. Et si l’hémorragie n'est pas endiguée en un geste créateur, elle livre le sujet aux affres d'un devenir informe, telle une flaque de sang sur le sol. Or pour l’auteure de cet essai littéralement renversant, l'organicité du corps des femmes peut être la référence charnelle de l'acte d'écrire. Dans la lignée des critiques de Luce Irigaray sur l’”envie du pénis”, l'analyse des œuvres de Nelly Arcan et de Chloé Delaume découvre des techniques d'invention de soi dans des environnements qui dévalorisent le sexe féminin. Quelles méthodes ces deux écrivaines mettent-elles en œuvre pour s'inventer et se désincarner des personnages féminins des romans familiaux compulsifs et empreints de domination masculine ? La science poïétique mise en œuvre - cette magie blanche et rouge de l’auto-engendrement littéraire - prend la forme d’une hystérologie, soit un renversement des sens, comme une femme-paternité venant en écho à l’homme-maternité d’Artaud. Ainsi il est possible de se référer à l'organique pour sonder les blessures de l'humiliation sexuelle et voir comment, encré dans le sang qui s'écoule de plaies genrées, le verbe des deux écrivaines transgresse les limites de la ”différence des sexes”, saignant la voie créatrice des hémorragies contemporaines. La recherche de Virginie Foloppe, docteure en esthétique et sciences de l'art, est pluridisciplinaire : de la fabrique de l'écriture (article, essai, fiction) à celle des images (art digital, art vidéo) en passant par l'enseignement des arts (Panthéon-Sorbonne et Sorbonne Nouvelle) et une formation de psychologue clinicienne.
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dm
September 9, 2015 4:17 PM
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Qu'est-ce que l'humanisme ? Une conception de l'être humain comme être d'exception, sans définition et sans nature - sans monde en définitive. Homo Labyrinthus traverse l'histoire de la philosophie et s'appuie sur les données de la paléoanthropologie contemporaine pour repenser l'être humain. Confrontant des pensées de type antihumaniste (Foucault, Althusser, Lévi-Strauss) avec des théories posthumanistes plus récentes (Hayles, Serres, Stiegler, Haraway, Sloterdijk), Homo Labyrinthus tente de fonder un antihumanisme relationnel. Cet antihumanisme remet en cause l'impératif de transformation fondé sur le déni de la nature et le mépris des formes de vie non humaines. Au plus loin des théories du posthumain, Homo Labyrinthus s'efforce de libérer l'humanité de sa forteresse immunologique et de ses devenirs préfabriqués. L'ancêtre Tumaï vieux de 7 millions d'années, le singe Washoe qui pouvait combiner jusqu'à cinq signes, et le Réplicant amoureux et mortel de Blade Runner sont convoqués. Un monde s'esquisse - entrez, entrez dans le labyrinthe !
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dm
September 7, 2015 4:28 PM
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Ce choix de lettres retrace l'amitié exceptionnelle qui lia Martin Buber et Franz Rosenzweig, deux penseurs qui incarnent la richesse de la culture judéo-allemande avant l'arrivée d'Hitler au pouvoir. Leur amitié voit le jour en 1921, dans le cadre de la Maison d'études juives de Francfort, et s'intensifie progressivement. La nouvelle traduction de la Bible, que les deux hommes entreprennent en 1925, vient d'une certaine manière sceller cette affection. C'est ce projet qui la mènera à la postérité, même si Buber est contraint de le mener seul à son terme, après le décès de Rosenzweig en 1929. Mais au-delà de ce projet majeur, ces lettres rendent comptent de toute une réflexion culturelle et théologique sur le judaïsme, la manière de l'enseigner et de lui redonner une signification vivante pour la population assimilée de l'Allemagne de l'entre-deux guerres. Martin Buber (1878-1965) est né à Vienne. Engagé dans les mouvements sionistes, il édite un journal, Die Welt, en même temps qu'il entreprend des études de philosophie. Au début du XXe siècle, il se passionne pour les courants hassidiques dont il publie une anthologie de textes. Pendant la Première Guerre mondiale, il devient rédacteur de la revue Der Jude, qui publiera les premiers textes de Kafka.
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