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July 20, 2015 9:06 PM
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VIDÉOS - L’armée ukrainienne continue de violer les accords de Minsk

VIDÉOS - L’armée ukrainienne continue de violer les accords de Minsk | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it


VIDÉOS - L’armée ukrainienne continue de

violer les accords de Minsk

 

À 6 kilomètres de Donetsk, les Ukrainiens bombardent toujours des immeubles malgré l’accord de Minsk. Cette vidéo filmée le 18 juillet par des éléments des forces ukrainiennes montre le non-respect des accords de Minsk et la joie des éléments des troupes de Kiev de voir les bombes cogner dans les habitations. Cette vidéo montre un immeuble de la ville de Avdeïevka (Oblast de Donetsk). Des pointeurs sont sur le site pour diriger les tirs et se réjouissent des tirs.

 

Volonté de respecter les accords de Minsk. La veille de ces tirs ukrainiens, les responsables des Républiques populaires de Donetsk et de Lougansk ont affirmé leurs intentions de respecter les accords de Minsk en retirant les armes légères. La volonté des responsables des Républiques populaires autoproclamées de Donetsk et de Lougansk va dans le sens de la paix ce qui ne semble pas satisfaire au camp ukrainien qui, par provocation, a tiré ces salves d’obus. Les autorités de Donetsk ont également constaté des bombardements dans la ville.

 

Provocations et non-respect de Minsk. Les forces ukrainiennes ne respectent pas les accords de paix. Déjà l’OSCE dans un de ses derniers rapports publiés en juin dernier a fait état de nombreuses violations du cessez-le-feu près de l’aéroport de Donetsk. L’OSCE, pourtant constitué d’éléments des forces armées de l’OTAN n’a pas pu tenir sous silence les nombreuses violations de la part des forces ukrainiennes. En outre, des manœuvres OTAN impliquant 2 000 militaires de 18 pays démarrent à l’ouest de l’Ukraine.

 

Propagande ukrainienne. Les médias ukrainiens, eux, écrivent que les tirs sur les habitations d’Avdeïevka sont le fait des troupes de Novorossia. Le média uatoday explique que les tirs ont toujours lieu actuellement sur cette ville et que les soldats ukrainiens font leur possible pour tenir contre les tirs des soldats de Novorossia alors que la vidéo postée par des éléments ukrainiens montre bien que se sont les canons ukrainiens qui visent les immeubles.

 

Cette vidéo publiée par un élément des forces de Kiev montre le comportement dangereux d’individus qui veulent encore voir le sang couler au lieu de penser à un avenir pacifique. La volonté de provoquer les forces de la Novorossia est hélas bien réelle. Ce qui permet de bien comprendre pourquoi ce peuple a organisé son autodéfense contre ceux qui veulent les écraser avec des obus et contre ceux qui ne tiennent pas leurs paroles. Si des éléments ukrainiens tirent malgré les accords de Minsk, c’est que Kiev le souhaite ou ne commande par ses troupes. Les 2 hypothèses prouvent la dangerosité de la situation et le comportement inconcevable des élites occidentales qui soutiennent Kiev. D’ailleurs ces mêmes élites ont soutenu l’UCK durant la guerre en ex-Yougoslavie et soutiennent toujours le Kosovo, région en Europe où des éléments de l’EI font des petits. Information qui secoue les rédactions d’Europe alors que ces mêmes éléments sont déjà parmi les forces de Kiev.

 

 

>>> Voir la vidéo ici

 

 >>> Voir aussi cette vidéo



Cette vidéo est, en raison de la crise qui secoue la zone euro sur plusieurs terrains, aussi une forme d’avertissement pour les autres nations. Pour les 20 ans de la célébration de Srbrenica, le Premier ministre de la Serbie a été chassé par des pierres façon charia. La Balkanisation de la France et de la zone euro est devenue une réalité. Plus que jamais les consciences doivent s’éveiller pour que le continent puisse en finir avec les divers actes de violence et cette guerre atroce en Ukraine pour que nos enfants puissent vivre dans la paix. La situation de Novorossia est le thermomètre mesurant notre température.

 

  

Par Olivier Renault, journaliste - novorossia.today – le 20 juillet 2015

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July 20, 2015 7:49 PM
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Iran dénucléarisé, Italie nucléarisée

Iran dénucléarisé, Italie nucléarisée | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it


Iran dénucléarisé, Italie nucléarisée

 

« Aujourd’hui est une journée historique et c’est un grand honneur pour nous d’annoncer que nous avons atteint un accord sur la solution nucléaire iranienne, pour rendre le monde plus sûr » : c’est ce qu’a déclaré à Vienne Federica Mogherini, Haute représentante de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité. Presque au même moment arrivait des États-Unis une autre annonce : « La US Air Force et la Nnsa (National Nuclear Security Administration) ont terminé, dans le polygone de Tonopah au Nevada, le premier test en vol de la bombe nucléaire B61-12 ». Celle qui sous peu remplacera la B61, la bombe nucléaire étasunienne stockée à Aviano et à Ghedi Torre dans un nombre estimé à 70-90, partie d’un arsenal d’au moins 200 stockées aussi en Allemagne, Belgique, Hollande et Turquie.

 

La réussite du test « prouve l’engagement continu des États-Unis à garder la B61 » communique la Nnsa. Elle spécifie ainsi que « la B6-12, dotée d’une section de queue, remplacera les bombes B61–3, -4, -7 et -10 dans l’arsenal nucléaire actuel USA ». Se trouve ainsi confirmé officiellement que la B 61 sera transformée de bombe à chute libre en bombe « intelligente », qui pourra être larguée à grande distance de l’objectif. La B61-12 à guidage de précision, dont le coût est prévu dans les 8-12 milliards de dollars pour 400-500 bombes, se configure comme une arme polyvalente, avec une puissance moyenne de 50 kilotonnes (à peu près quatre fois la bombe de Hiroshima). Elle remplira la fonction de plusieurs bombes, y compris celles projetées pour « décapiter » le pays ennemi, en détruisant les bunkers des centres de commandement et autres structures souterraines dans un first strike nucléaire ».

 

Le remplacement de la B61 par la B61-12, annonce la Nnsa, « fournit une sécurité à nos alliés ». Comme le démontre le fait qu’à Aviano et Ghedi les bombes nucléaires sont gardées dans des hangars spéciaux avec les chasseurs prêts à l’attaque nucléaire : F-15 et F-16 étasuniens, et Tornado italiens, dont les pilotes sont entraînés à l’attaque nucléaire. En Italie, en 2013 et 2014, s’est déroulé la Steadfast Noon (Midi résolu), l’exercice OTAN de guerre nucléaire, auquel l’an dernier ont participé aussi des F-16 polonais. De cette façon l’Italie viole le Traité de non-prolifération qui, à l’article 2, stipule : « Chacun des États militairement non nucléaires, s’engage à ne pas recevoir de qui que ce soit des armes nucléaires ou autres engins nucléaires explosifs, ni le contrôle sur de telles armes et engins explosifs, directement ou indirectement ».

 

La modernisation des armes nucléaires étasuniennes déployées en Europe entre dans la croissante course aux armements nucléaires. Selon la Fédération des scientifiques américains, les USA gardent 1.920 têtes nucléaires stratégiques prêtes au lancement (sur un total 7.300), face aux 1.600 Russes (sur 8.000). Avec celles françaises et britanniques, les forces nucléaires de l’OTAN disposent d’environ 8.000 têtes nucléaires, dont 2.370 prêtes au lancement. En ajoutant les chinoises, pakistanaises, indiennes, israéliennes et nord-coréennes, le nombre total des têtes nucléaires est estimé à 16 300, dont 4.350 prêtes au lancement. Et la course aux armements nucléaires se poursuit avec la modernisation continue des arsenaux. De ce fait l’aiguille de l’« Horloge de l’apocalypse », le pointeur symbolique qui sur le Bulletin of the Atomic Scientists indique à combien de minutes nous sommes du minuit de la guerre nucléaire, a été déplacé de moins 5 en 2012 à moins 3 en 2015, au même niveau qu’en 1984 en pleine guerre froide.

 

Le risque est particulièrement haut qu’un jour puissent être utilisées des armes nucléaires au Moyen-Orient, où le seul pays qui les possède est Israël qui, à la différence de l’Iran, n’adhère pas au Traité de non-prolifération. Selon les estimations, les forces armées israéliennes possèdent 100-400 têtes nucléaires, y compris bombes H, avec une puissance équivalente à presque 4mille bombes d’Hiroshima. Les vecteurs comprennent plus de 300 chasseurs étasuniens F-16 et F-15, armés aussi de missiles israéloétasuniens Popeye à tête nucléaire, et environ 50 missiles balistiques Jéricho II sur rampes de lancement mobiles. Israël possède en outre 4 sous-marins Dolphin, modifiés pour l’attaque nucléaire, fournis par l’Allemagne, qui en septembre dernier a remis le quatrième des six prévus. En outre les États-Unis ont signé des accords pour la fourniture à l’Arabie Saoudite, Bahreïn et Emirats arabes de technologies nucléaires et matériau fissile avec lesquels ils peuvent se doter d’armes nucléaires. L’Arabie Saoudite a officiellement déclaré (The Independent, 30 mars 2015) qu’elle n’exclut pas de construire ou acheter des armes nucléaires, avec l’aide du Pakistan dont elle finance 60 % du programme nucléaire militaire.

 

Sur ce fond ce qui a eu lieu à Vienne apparaît comme une tragique comédie napolitaine. Tandis qu’on braque les projecteurs sur l’Iran, qui ne possède pas d’armes nucléaires et dont le programme nucléaire civil est vérifiable, on laisse dans l’ombre la dramatique réalité de la course aux armements nucléaires pour convaincre l’opinion publique que, avec l’accord iranien, « notre monde est plus sûr ».

 

 

 

Par Manlio Dinucci - article original : ilmanifesto.info - traduction : Marie-Ange Patrizio - mondialisation.ca – le 18 juillet 2015.

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July 20, 2015 6:56 PM
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Chronique de mots pervers : le « capital humain »

Chronique de mots pervers : le « capital humain » | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Collage : BAF.F !

 

 

Chronique de mots pervers :

le « capital humain »

Par Élisabeth Beague

 

  

Le « capital humain » fut précédemment appelé « ressources humaines » et, il y a plus longtemps encore, « personnel ». Pourquoi cette évolution ? Sans prendre le risque de se tromper lourdement, il est permis d’avancer que la transformation du lexique est au cœur d’un vaste travail politique de marchandisation de la relation salariale.

 

 

La définition du dictionnaire

 

Le personnel est l’ensemble de personnes employées dans une catégorie d’activités. La gestion du personnel est entendue dans une perspective opérationnelle, il s’agit de l’administrer selon ses différents niveaux de qualification. Les ressources sont les moyens matériels (hommes, réserves d’énergie) dont dispose ou peut disposer une collectivité ou une entreprise. La gestion des ressources humaines est l’ensemble des pratiques mises en œuvre pour les administrer, les mobiliser et les développer au bénéfice de l’activité d’une organisation. Et, dans certaines organisations, elle est considérée comme coresponsables de la production et de la qualité. Le capital est une richesse destinée à produire un revenu ou de nouveaux biens, c’est aussi l’ensemble des choses qui servent à la satisfaction de besoins. Plus spécialement, en économie, le capital est un instrument de travail employé à la production.

 

 

La dérive néo-libérale

 

Le capital humain est un réservoir de ressources au service de l’entreprise. Ce capital désigne des aptitudes, physiques ou intellectuelles, d’une main d’œuvre pouvant être exploitée avec profit dans la production économique. Dans ce sens, le capital humain est un investissement qui a un coût, mais qui augmente la productivité et est censé rapporter un revenu bien supérieur au coût. Dans la dérive économique actuelle, le capital humain est un facteur de production au même titre que le capital physique et, comme les coûts de production doivent être « maîtrisés », la rémunération de ce capital, le salaire, évolue en fonction de la fluctuation des marchés, c’est-à-dire à la baisse. La suppression d’emplois devient alors un mode de gestion, une variable d’ajustement, une source d’économies, un agent essentiel du profit.

 

Tous les séminaires organisés pour amener les managers à optimaliser la gestion du capital humain ont pour but de rendre ce « capital » responsable des aléas de son parcours professionnel. On fait donc appel à son principe de responsabilité et d’exemplarité, à son désir de reconnaissance et d’appartenance, à son souci du dépassement des limites et à l’exigence de sa mobilisation totale. L’assujettissement du salarié sera complet sauf quand, sans doute insuffisamment formaté et au risque de ne plus pouvoir subvenir à ses besoins vitaux les plus élémentaires, celui-ci fera comprendre au capitaliste que le jeu ne l’amuse plus.

 

 

Donc, en réalité

 

L’employé est le plus parfait exemple du capital « circulant » : transformé ou détruit pendant le cycle de production. La gestion du capital humain confiée aux entreprises a pour but de diminuer progressivement ce capital qui est par trop aléatoire. Puisque l’employeur désire maximiser ses profits, il exigera beaucoup de son salarié et lui donnera peu en retour. L’individu aura la responsabilité du choix : soit être exploité au travail, soit être exclu du travail. Une situation très confortable pour l’employeur magnanime qui ne pourra qu’entériner la responsabilité du travailleur et, en fonction de la décision de celui-ci, faire rédiger par un de ses subordonnés une belle lettre de préavis. S’il n’est pas complètement dégoûté, l’individu s’inscrira alors à une « bourse de l’emploi » pour se remettre sur le « marché » du travail.

 

 

 

Par Élisabeth Beague - Investig’Action – le 20 juillet 2015.

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July 20, 2015 6:00 PM
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Nous sommes tous Grecs

Nous sommes tous Grecs | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it


Nous sommes tous Grecs

 Par Chris Hedges (*)

 

Les pauvres et la classe ouvrière des États-Unis savent ce que c’est que d’être Grec. Ils connaissent le sous-emploi et le chômage. Ils connaissent la vie sans revenus. Ils connaissent l’existence avec seulement quelques dollars par jour. Ils connaissent les coupures de gaz et d’électricité à cause de factures impayées. Ils connaissent le poids écrasant de la dette. Ils connaissent la maladie et l’inaptitude à se payer des soins médicaux. Ils connaissent la saisie de leurs maigres biens par l’État, un procédé appelé aux États-Unis « la confiscation civile », et qui a permis aux agences de police états-uniennes de confisquer plus de 3 milliards de dollars en cash et en propriété. Ils connaissent le désespoir profond et la renonciation qui surviennent lorsque les écoles, les bibliothèques, les cliniques de quartier, les services de soins journaliers, les routes, les ponts, les bâtiments publics et les programmes d’assistance sont négligés ou fermés. Ils connaissent le détournement des institutions démocratiques par les élites financières dans le but d’imposer une misère de grande ampleur au nom de l’austérité. Tout comme les Grecs, ils savent ce que c’est que d’être abandonné.

 

Les Grecs et les travailleurs pauvres des États-Unis subissent les mêmes privations parce qu’ils sont attaqués par le même système — le capitalisme corporatif. Il n’y a pas de contraintes internes au capitalisme corporatif. Et les quelques contraintes externes qui ont existé ont été supprimées. Le capitalisme corporatif, manipulant les institutions financières les plus puissantes du monde, y compris l’Eurogroupe, la banque mondiale, le fonds monétaire international et la réserve fédérale, fait ce qu’il est conçu pour faire : il transforme tout, y compris les êtres humains et le monde naturel, en marchandises à exploiter jusqu’à épuisement ou effondrement. Dans le procédé d’extraction, les syndicats sont brisés, les agences de régulation sont égorgées, les lois sont écrites par les lobbyistes corporatistes afin de légaliser la fraude et d’encourager les monopoles mondiaux, et les services publics sont privatisés. Des accords commerciaux secrets — dont même des élus officiels ayant vu les documents ne sont pas autorisés à parler — permettent aux oligarchies corporatistes d’amasser encore plus de pouvoir et d’engranger encore plus de profits au détriment des travailleurs. Pour faire gonfler ses profits, le capitalisme corporatiste pille, réprime et mène à la faillite des individus, des villes, des États et des gouvernements. Ultimement, il démolit les structures et les marchés qui rendent possible le capitalisme. Mais c’est une bien maigre consolation pour ceux qui subissent ses maux. Avant qu’il ne se détruise lui-même, il aura entraîné une misère humaine incommensurable dans son sillage.

 

Le gouvernement grec s’agenouille devant les banquiers d’Europe, en les suppliant, parce qu’il sait que s’il quitte l’eurozone, le système bancaire international fera à la Grèce ce qu’il a fait au gouvernement socialiste de Salvador Allende en 1973 au Chili ; il fera, comme Richard Nixon avait promis de le faire au Chili, « hurler l’économie ». Les banquiers détruiront la Grèce. Et si cela implique que les Grecs n’aient plus accès à des médicaments — la Grèce doit 1 milliard d’euros aux fabricants de médicaments européens — qu’il en soit ainsi. Si cela implique des pénuries alimentaires — la Grèce importe des milliers de tonnes de nourriture de toute l’Europe chaque année — qu’il en soit ainsi. Si cela implique des pénuries de pétrole et de gaz — la Grèce importe 99 % de son pétrole et de son gaz — qu’il en soit ainsi. Les banquiers mettront en place une guerre économique jusqu’à ce que le gouvernement grec actuel soit éjecté et que les marionnettes politiques corporatistes se retrouvent à nouveau au pouvoir.

 

La vie humaine importe peu aux capitalistes corporatistes. La souffrance des Grecs, comme la souffrance des États-Uniens ordinaires, est très bonne pour les marges de profit des institutions financières comme Goldman Sachs. Après tout, c’est Goldman Sachs — qui fit avaler des hypothèques avariées à des familles ne pouvant absolument pas les rembourser, les vendant ensuite à des fonds de pension en tant qu’investissement et pariant contre eux — qui orchestra les arrangements financiers de la Grèce, qui furent, pour beaucoup, tenus secrets. Ces accords doublèrent la dette grecque à travers des transactions dérivées et permirent à l’ancien gouvernement grec de masquer sa dette réelle pour continuer à emprunter. Et lorsque la Grèce implosa, Goldman Sachs s’en mis plein les poches.

 

Le système du capitalisme débridé est conçu pour extraire impitoyablement l’argent des plus vulnérables et pour l’acheminer vers les élites. Cela se voit à travers les amendes et les frais de plus en plus importants utilisés pour couvrir les déficits dans les budgets municipaux et étatiques. Le capitalisme corporatif cherche à privatiser tous les aspects des services gouvernementaux, de l’éducation jusqu’aux services de renseignements. L’U.S. Postal Service [la poste des US, NDT] semble être le prochain sur la liste. Les parents doivent déjà payer des centaines de dollars pour que leurs enfants en école publique prennent le bus, suivent des cours de musique ou d’art et pratiquent un sport ou à d’autres activités. Les pompiers, les services ambulanciers, le système des parcs nationaux sont tous destinés à devenir des cibles pour le profit corporatiste. Il s’agit de la mort de la société civile.

 

Le système judiciaire incarne principalement une source de revenus pour les villes et les gouvernements d’États aux États-Unis plutôt que la justice ou la réhabilitation. Les pauvres sont arrêtés et reçoivent des amendes pour des infractions mineures à Ferguson, dans le Missouri, et ailleurs ; pour ne pas avoir tondu leur pelouse ; pour avoir mis leurs pieds sur des sièges dans les wagons du métro de New York. S’ils ne peuvent pas payer les amendes, comme c’est le cas pour nombre d’entre eux, ils vont en prison. En prison on leur facture souvent le gîte et le couvert. Et s’ils ne peuvent pas payer cette nouvelle facture, ils retournent en prison. C’est un jeu d’extorsions cycliques et perpétuelles des pauvres. Les amendes qui sont impayées font grimper les intérêts et génèrent des mandats d’arrêt. Les pauvres finissent souvent par devoir des milliers de dollars en amendes liées au stationnement et à la circulation.

 

Les pelotons d’exécutions fascistes et communistes facturaient parfois aux familles des victimes les balles utilisées dans les exécutions. Dans le capitalisme corporatif, les agresseurs font de même ; l’argent finit souvent entre les mains de corporations privées qui mettent en place des services de probation ou d’administration de prisons et pénitenciers. Le coût d’un tir de pistolet paralysant (26 $) ou des services de probation (35 à 100 $ par mois) ou d’un bracelet électronique (11 $ par mois) est extirpé des poches des pauvres. Et tout cela se produit à une époque qui sera un jour considérée comme une bonne période. Attendez que le château de cartes financier s’effondre à nouveau — ce qui se passe en Chine n’est pas bon signe — et que Wall Street cherche à se mettre à l’abri. Les États-Unis deviendront alors une Grèce sous stéroïdes.

 

« Nous sommes une nation qui a transformé son système d’aide sociale en un système criminel », écrivent Karen Dolan et Jodi L. Carr dans un rapport de l’institut politique intitulé « Les pauvres vont en prison ». « Nous criminalisons les activités de subsistance de personnes trop pauvres pour se payer un toit. Nous incarcérerons plus de gens que n’importe quelle autre nation du monde. Et nous mettons en place des politiques qui les empêchent à vie de participer à la société après qu’ils aient purgé leurs peines. Nous avons autorisé la résurgence de l’incarcération pour endettement. Nous avons créé un système d’éducation publique de seconde zone pour les enfants pauvres, noirs et latinos, qui criminalise de manière disproportionnée leurs comportements et les pousse rapidement sur la voie de l’incarcération et du manque d’accès à l’assistance et à des opportunités ».

 

Le démantèlement corporatiste de la société civile est presque achevé en Grèce. Il est très avancé aux États-Unis. Nous, comme les Grecs, subissons une guerre politique menée par les oligarques du monde. Personne ne les a élus. Ils ignorent l’opinion publique. Et, comme en Grèce, si un gouvernement défie la communauté bancaire internationale, il est la cible d’une exécution. Les banques ne jouent pas selon les règles de la démocratie.

 

Nos politiciens sont des employés des corporations. Et si la naïveté vous pousse à envisager la possibilité pour les États-Unis d’avoir pour la première fois une femme présidente, rappelez-vous que c’est le mari d’Hillary Clinton qui a décimé les emplois manufacturiers avec l’ALENA en 1994, et qui a continué en détruisant le système d’aide sociale avec la loi sur le rapprochement des obligations personnelles et des possibilités d’emploi de 1996, qui a mis fin à des programmes d’aide fédéraux et imposé des bourses d’état limitées et contraignantes. Sous la présidence de Bill Clinton, la plupart des bénéficiaires de l’aide sociale — et 70 % de ces bénéficiaires étaient des enfants — furent radiés. Le complexe carcéral industriel a explosé en taille à mesure que ses corporations privées engrangeaient du surplus, de la main-d’œuvre au chômage, et gagnaient 40 000 $, voire plus, par année et par prisonnier. La population des prisons fédérales et d’États combinées a connu une augmentation d’effectif de 673 000 personnes sous Clinton. Avec Ronald Reagan, il a posé les fondations d’une Grècification des États-Unis.

 

La destruction de la Grèce, comme la destruction des États-Unis, par les grandes banques et les firmes financières, n’est pas, comme les banquiers le prétendent, liée à l’austérité ou à l’imposition de dépenses rationnelles, ou de budgets équilibrés. Elle ne dépend pas de gouvernements responsables ou bons. C’est une forme vicieuse de guerre de classe. Profondément antidémocratique. Il s’agit de former des nations de serfs appauvris, désemparés, et une élite vorace d’oligarques corporatistes tout-puissants, s’appuyant sur les systèmes de sécurité et de surveillance les plus sophistiqués de l’histoire humaine, et sur une police militarisée qui tire de manière totalement irresponsable sur des citoyens désarmés. Les lois et les règlements qu’ils imposent aux pauvres ne sont, comme l’a écrit Barbara Ehrenreich, rien de moins que du « sadisme organisé ».

 

Le profit corporatiste est Dieu. Peu importe qui souffre. En Grèce, 40 % des enfants vivent dans la pauvreté, il y a un taux de chômage de 25 %, et de presque 50 % pour les 15-25 ans. Et le pire est à venir.

 

L’idéologie politique et économique qui nous a convaincus que le comportement humain organisé devait être déterminé par les diktats des marchés mondiaux était un jeu de dupes. Nous en étions les victimes. La prospérité promise par la théorie du ruissellement et par le libre marché a, au contraire, concentré la richesse entre les mains d’une poignée d’individus, et a détruit la classe ouvrière et la classe moyenne, ainsi que tous les vestiges de la démocratie. Les gouvernements corrompus, ignorant le bien commun et le consentement des gouvernés, ont encouragé ce pillage. L’industrie des combustibles fossiles a été autorisée à ravager l’écosystème, menaçant la viabilité même de l’espèce humaine, tout en étant largement subventionnée par les gouvernements. Tout cela n’a aucun sens.

 

Les mandarins qui maintiennent ce système ne peuvent répondre rationnellement en cette époque de crise. Ils ne sont formés qu’au fonctionnement de ce système d’exploitation. Ils sont aveuglés par leur avidité insatiable et par l’idéologie néolibérale, qui suppose que le contrôle de l’inflation, la privatisation des biens publics et la suppression des barrières commerciales sont les seules priorités économiques. Ils nous entraînent vers le précipice.

 

Nous ne retrouverons pas d’économie rationnelle ni ne restaurerons la démocratie, tant que ces spéculateurs mondiaux ne sont pas privés de tout pouvoir. Cela ne se produira que si les rues des principales villes d’Europe et des États-Unis convulsent sous le poids de manifestations massives. La tyrannie de ces élites financières ne connait aucune limite. Ils imposeront une souffrance et une répression croissantes tant que nous nous soumettons, ou jusqu’à ce que nous nous révoltions. Je préfère cette dernière approche. Mais nous n’avons pas beaucoup de temps.

 

 

 

Par Chris Hedges (*) (Truthdig) - traduction: Nicolas Casaux - fr.sott.net le 19 juillet 2015

 

 

Christopher Lynn Hedges (né le 18 septembre 1956 à Saint-Johnsbury, au Vermont) est un journaliste et auteur américain. Ancien correspondant de guerre, il est reconnu pour son analyse de la politique américaine ainsi que de celle du Moyen-Orient‪. Il a publié plusieurs livres, dont le plus connu est War Is a Force That Gives Us Meaning (2002)… (Source Wikipédia)

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July 20, 2015 4:41 PM
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Hacking Team a travaillé sur des drone capables de pirater le Wi-Fi

Hacking Team a travaillé sur des drone capables de pirater le Wi-Fi | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it


Hacking Team a travaillé sur des drones

capables de pirater le Wi-Fi

 

L’entreprise italienne Hacking Team qui fournit des services de renseignement en outils de piratage a commencé le développement de drones capables de pirater à distance les réseaux Wi-Fi, pour y injecter des malwares permettant d’accéder au contenu de l’ordinateur de la personne surveillée.

 

L’examen des e-mails de Hacking Team obtenus par le piratage des serveurs de la société continue de livrer des secrets de l’entreprise italienne, qui collabore avec de nombreux gouvernements du monde entier pour équiper leurs services de renseignement en outils permettant de surveiller des individus à distance en attaquant leurs moyens de communication électronique. Le site The Intercept a ainsi repéré un e-mail en italien daté du 1er juillet 2015, qui montre que Hacking Team a au moins envisagé d’utiliser des drones pour faciliter le piratage de réseaux de communication.

 

Le courriel, qui est la synthèse réalisée par le directeur technique Marco Valleri d’une réunion de travail visant à planifier tous les développements technologiques, assigne en effet à un ingénieur de Hacking Team la tâche de réaliser une version « mini » et même « micro » du « TNI », ce qui est l’acronyme de « Technical Network Injector ». Le TNI est un logiciel installé sur un ordinateur ou un matériel dédié, qui doit se connecter sur le même réseau Wi-Fi ou Ethernet que la personne espionnée. Ainsi lorsque celle-ci utilise le réseau pour naviguer sur des pages internet, il devient possible (si le trafic est en clair) d’injecter à la volée des données dans les pages Web téléchargées, pour que le navigateur exécute un script qui installera le système de prise de contrôle à distance de l’ordinateur. Même chose s’il télécharge un logiciel, regarde un film, relève ses courriels, etc.

 

 

UN CLIENT AMÉRICAIN

 

Selon le résumé de la réunion, l’ingénieur doit concevoir une version « renforcée » du TNI, qui résiste aux grandes chaleurs, et qui doit être « transportable par un drone ». Même Marco Valleri ajoute un point d’exclamation entre parenthèses, pour s’étonner de cette demande du client. 

 

L’acheteur pourrait être la société américaine Insitu, spécialisée dans les drones à usage militaire. « Nous voyons du potentiel dans le fait d’intégrer vos capacités de piratage du Wi-Fi sur un système aéroporté et serions intéressés pour commencer à en discuter avec un de vos ingénieurs », avait écrit un ingénieur de la société basée à Washington dans un e-mail du 6 avril 2015.

 

L’objectif est clairement de permettre le piratage du réseau Wi-Fi d’une cible, sans avoir à se rendre physiquement sur les lieux avec des agents qui prendraient le risque d’être repérés. Le drone pourrait s’approcher en toute discrétion du bâtiment, voire se poser dessus, pour capter le réseau sans fil et permettre un piratage à distance, en servant de relais avec une station de contrôle plus éloignée.

 

 

 

Par Guillaume Champeaunumerama.com – le 20 juillet 2015

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July 17, 2015 8:43 PM
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Grèce/Dette : Christine Lagarde prend l’Europe à contre-pied

Grèce/Dette : Christine Lagarde prend l’Europe à contre-pied | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Image : le ministre grec des Finances avec la directrice du FMI - © Francois Lenoir Source : Reuters

 

Grèce/Dette : Christine Lagarde

prend l’Europe à contre-pied

 

Mais quelle mouche a donc piqué la directrice générale du Fonds monétaire international ? Celle qui défend depuis des mois une ligne dure face à Athènes demande désormais à l’Europe de revoir sa copie et d’alléger la dette hellène « insoutenable ».

 

Interrogée vendredi 17 juillet par Europe1 sur la viabilité du plan d’aide (entre 82 et 86 milliards d’euros) que les Européens ont promis d’accorder à la Grèce, Christine Lagarde lâche sèchement : « La réponse est catégorique : non ! ». D’ailleurs sans un allègement de la dette hellène, le FMI pourrait tout simplement refuser de participer au sauvetage de l’économie grecque, assène-t-elle encore.

 

En savoir plus : La dette grecque est fortement sous-évaluée, d’après un rapport confidentiel du FMI

 

Christine Lagarde, qui décidément ne s’embarrasse guère de rhétorique diplomatique et autres politesses, tord donc le poignet des Européens, et ce après avoir menacé Athènes du bâton pendant des semaines ! Un virage à 180 degrés qui a néanmoins été rapidement perçu et intégré par Bruxelles. Ainsi, alors que l’accord de lundi ne faisait qu’une vague référence à une restructuration du fardeau athénien sous la forme de possibles « mesures additionnelles », Mario Dhragi, le patron de la banque centrale européenne a affirmé jeudi matin qu’il fallait trouver « un moyen d’alléger la dette grecque, une nécessité indiscutable ».

 

 

L’oncle Sam vole au secours de Tsipras ?

 

Quant aux locomotives allemande et française, c’est le chef du Trésor américain, Jack Lew, qui s’est chargé de les convaincre. Ce dernier, en tournée dans le vieux continent mercredi 15 et jeudi 16 juillet, a fait un saut à Berlin et à Paris pour s’entretenir avec ses homologues. Évidemment au menu de leurs discussions : la Grèce et son colossal fardeau de 315 milliards d’euros. Des entrevues plutôt fructueuses puisque Michel Sapin et Wolfgang Schäuble semblent avoir infléchi leurs positions, acceptant désormais officiellement l’idée d’une restructuration. Le chef allemand des Finances a ainsi déclaré : « si le FMI nous dit que le rééchelonnement, la restructuration de la dette grecque sont un passage obligé, je crains qu’il ait raison ».

 

Là où cela coince, c’est finalement sur la forme que pourrait prendre cet allègement. Alors que le FMI se dit disposé à effacer purement et simplement une partie de l’ardoise hellène, un tel scénario est pour le moment catégoriquement rejeté par Berlin et Paris. « Ce qui était impossible durant les négociations et qui heurtait tout le monde, y compris moi, c’était de supprimer de la dette », a déclaré Michel Sapin vendredi matin. Aussi, les Européens semblent plutôt s’orienter vers un allongement des échéances (plus de temps pour rembourser) et un allongement du délai de grâce (période durant laquelle aucun remboursement n’est demandé) pour permettre à l’économie grecque de reprendre son souffle.

 

Reste que le retournement de situation, faisant du FMI le meilleur ami d’Athènes après des mois de confrontation, demeure assez mystérieux. Est-ce la mauvaise image collant au FMI - Alexis Tsipras avait évoqué la « responsabilité criminelle » du fonds - ou l’impopularité du plan de sauvetage imaginé par les Européens qui a poussé Christine Lagarde à changer de bord ?

Dans tous les cas, la Française, en quête d’une prochaine réélection tente sûrement, par cette manœuvre, de clore cette tragédie grecque en se plaçant du bon côté de l’Histoire : « to be with the good guys » comme disent si bien les Américains.

 

 

 

Par francais.rt.com – le 17 juillet 2015.

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July 17, 2015 7:06 PM
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Vous avez un doute ?

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Voici une vidéo aussi amusante qu'intéressante que je vous conseille vivement de regarder.  -  Duc


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July 17, 2015 6:23 PM
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Grèce : Du bruit et de la fureur qui signifient beaucoup

Grèce : Du bruit et de la fureur qui signifient beaucoup | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photo : Paul Craig Robert

 

 

Grèce : Du bruit

et de la fureur

qui signifient

beaucoup

Par Paul Craig Robert

 

Toute l’Europe, tout comme les insouciants Américains et Canadiens, sont mis en demeure par les représentants du 1 %. Le message de la défaite de Syriza est que le système de protection sociale sera démantelé partout en Occident.

 

Le Premier ministre grec Alexis Tsipras a concédé aux 1 % le pillage des avancées dans la protection sociale obtenues par les Grecs dans le XXe siècle de l’après-Deuxième Guerre mondiale. Les retraites et les soins de santé pour les personnes âgées sont en voie de disparition. Le 1 % a besoin de l’argent.

 

Les îles grecques protégées, les ports, les compagnies des eaux, les aéroports, toute la panoplie du patrimoine national doivent être vendus aux 1 %. À des prix cassés, évidemment, mais les factures d’eau, qui arriveront ensuite ne seront pas négociables.

 

C’est la troisième étape de l’austérité imposée à la Grèce, austérité qui a nécessité la complicité des gouvernements grecs eux-mêmes. Les accords d’austérité servent de couverture au pillage du peuple grec, qui sera dépossédé littéralement de tout. Le FMI est l’un des membres de la troïka qui impose l’austérité, bien que les économistes du FMI aient dit que les mesures d’austérité se sont révélées une erreur. L’économie grecque a été ruinée par l’austérité. Pourtant, l’endettement de la Grèce a augmenté comme un fardeau. Chaque nouvelle cure d’austérité rend la dette moins remboursable.

 

Mais quand le 1 % pille, les faits n’ont aucun intérêt. L’austérité, qui est du pillage, a continué, bien que les économistes du FMI ne puissent pas la justifier.

 

La démocratie grecque s’est révélée impuissante. Le pillage continue malgré le vote d’il y a une semaine où le peuple grec l’a rejeté. Donc ce que nous observons avec Alexis Tsipras, c’est un Premier ministre élu qui ne représente pas le peuple grec, mais les 1 %.

 

Le soupir de soulagement des 1 % a été entendu tout autour de la terre. Le dernier parti européen de gauche, ou qui passe pour être de gauche, a été rappelé à l’ordre, exactement comme le Parti travailliste britannique, le Parti socialiste français, et tous les autres.

 

Sans idéologie pour la soutenir, la gauche européenne est morte, exactement comme le parti démocrate aux États-Unis. Avec la mort de ces partis politiques, le peuple n’a plus du tout de voix. Un gouvernement dans lequel le peuple ne peut faire entendre sa voix n’est pas une démocratie. Nous le voyons clairement en Grèce. Une semaine après que le peuple grec s’était exprimé de manière décisive dans un référendum, son gouvernement l’ignore et compose avec le 1 %.

 

Le parti démocrate américain est mort avec la délocalisation des emplois, qui a détruit la base financière du parti qui se trouvait dans les syndicats des usines. La gauche européenne est morte avec l’Union soviétique.

 

L’Union soviétique était le symbole de l’existence d’une alternative socialiste au capitalisme. L’effondrement soviétique et la fin de l’Histoire ont privé la gauche d’un programme économique et l’ont laissée, au moins en Amérique, s’occuper de questions sociales telles que l’avortement, le mariage homosexuel, l’égalité des genres et le racisme, ce qui a sapé le soutien traditionnel de la gauche, la classe ouvrière. La lutte des classes a disparu dans la guerre entre hétérosexuels et homosexuels, Blancs et Noirs, hommes et femmes.

 

Aujourd’hui où les peuples occidentaux sont confrontés à un réasservissement et où le monde est confronté à une guerre nucléaire comme résultat de la prétention des néoconservateurs à être le peuple choisi par l’Histoire pour exercer l’hégémonie mondiale, la gauche américaine est occupée à haïr le drapeau des Confédérés.

 

La chute du dernier parti européen de gauche, Syriza, signifie qu’à moins que des partis plus déterminés émergent au Portugal, en Espagne et en Italie, le relais passera aux partis d’extrême droite – au parti pour l’Indépendance du Royaume-Uni de Nigel Farage, au Front national de Marine Le Pen en France, et aux autres partis qui défendent le nationalisme contre l’extermination nationale au sein des pays membres de l’Union européenne.

 

Syriza ne pouvait pas réussir une fois qu’il avait échoué à nationaliser les banques grecques en réponse à la détermination de l’UE de les mettre en faillite. Le 1 % grec a les banques et les médias, et l’armée grecque ne montre aucun signe qu’elle va se rallier au peuple. Ce que nous voyons ici est l’impossibilité d’un changement pacifique, comme l’ont expliqué Karl Marx et Lénine.

 

Les révolutions et les réformes fondamentales sont contrées ou détournées par les 1 % qui sont laissés en vie. Marx, contrarié par la défaite des révolutions de 1848 et instruit par sa conception matérialiste de l’histoire, a conclu, comme l’ont fait Lénine, Mao et Pol Pot, que laisser les membres de l’ordre ancien en vie signifiait la contre-révolution et le retour des peuples à l’asservissement. En Amérique latine, chaque gouvernement réformiste est en danger d’être renversé par les intérêts économiques états-uniens agissant conjointement avec les élites espagnoles. Nous voyons ce processus se dérouler aujourd’hui au Venezuela et en Équateur.

 

Dûment instruits, Lénine et Mao ont éliminé l’ordre ancien. L’holocauste de classe a été souvent plus grand que tout ce que les juifs ont subi dans l’holocauste racial nazi. Mais il n’y a pas de mémorial pour cela.

 

À ce jour, les Occidentaux ne comprennent pas pourquoi Pol Pot a vidé les zones urbaines. L’Occident rejette Pol Pot comme un psychopathe et un meurtrier de masse, un cas psychiatrique, mais Pol Pot agissait simplement en partant de la supposition que s’il permettait à des représentants de l’ordre ancien de rester, sa révolution serait renversée. Pour utiliser un concept juridique consacré par le régime de George W. Bush, Pol Pot a préempté la contre-révolution en frappant à l’avance et en éliminant la classe tentée par la contre-révolution.

 

Le conservateur anglais Edmund Burke disait que la voie du progrès passait par la réforme, et non par la révolution. L’élite anglaise, même si elle a traîné les pieds, a accepté les réformes au lieu d’avoir la révolution, justifiant ainsi Burke. Mais aujourd’hui, avec la gauche aussi totalement vaincue, le 1 % n’a pas à attendre l’acceptation des réformes. Se soumettre à leur pouvoir est la seule alternative.

 

La Grèce n’est que le commencement. Les Grecs poussés hors de leur pays par l’effondrement de leur économie, la disparition de leur système de sécurité sociale et un taux de chômage extraordinairement élevé vont passer leur pauvreté à d’autres pays de l’UE. Les membres de l’UE ne sont pas liés par des frontières nationales et peuvent émigrer librement. La fermeture du système d’aide en Grèce conduira les Grecs dans les systèmes d’aide d’autres pays de l’UE, qui seront fermés à leur tour par les privatisations du 1 %.

 

Les renclôtures [des biens communs, NdT] du XXIe siècle ont commencé.

 

 

 

Par Paul Craig Robert (CounterPunch) - traduit par Diane, relu par jj pour le Saker Francophone – le 15 juillet 2015

 

 

 

Paul Craig Roberts est un économiste et journaliste paléoconservateur américain. Au début des années 1980, il est sous-secrétaire du Trésor dans l’administration Reagan, et se fait connaître comme l’un des pères fondateurs de la Reaganomics, notamment par sa contribution à la réforme du « Tax Act » de 1981… (Source Wikipédia)

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July 16, 2015 10:03 PM
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Pire encore ?

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Les empires de la France.


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July 16, 2015 9:51 PM
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Question

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Comme je ne suis pas vraiment versé dans les obligations religieuses et que je les juge radicalement stupides, j'aimerais connaître le mode d'emploi exact de ce qu'il faut cacher ou montrer !


Où est le "problème" dans cette photo ?


Duc


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July 16, 2015 9:36 PM
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Un étudiant paie une amende avec 11.000 pièces de 1 cent

Un étudiant paie une amende avec 11.000 pièces de 1 cent | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photo : les 11.000 pièces de 1 centime utilisées par Stephen pour payer son amende (Page Facebook Let Them Count)

 

 

Un étudiant paie une amende

avec 11.000 pièces de 1 cent

 

Un étudiant américain a réglé une amende de 110 dollars, pour stationnement illégal, avec des milliers de petites pièces de monnaie.

 

À 26 ans, Stephen Coyle a réuni un véritable trésor de pirate. Ce jeune étudiant à l’université de Caroline du Nord de Charlotte s’est présenté dans son établissement avec 11.000 pièces de 1 centime pour régler une amende de 110 dollars (environ 100 euros). Il aura fallu plus de 4 heures pour Stephen et un de ses amis pour compter et répartir les pièces dans 3 seaux.

 

Le jeune homme a déclaré que, par ce geste, il voulait critiquer l’utilisation faite de l’argent récolté par son université. En effet, 80 % des fonds tirés des amendes reçues sur le campus (notamment celles liées au stationnement) servent à financer les écoles scolaires publiques des environs et non l’université elle-même. Une situation difficile à avaler pour Stephen Coyle dans la mesure où les études supérieures aux États-Unis coûtent très cher : « Certains étudiants s’endettent sur plusieurs décennies pour payer l’université. Pourquoi doivent-ils en plus payer pour les écoles publiques ? », s’est-il interrogé dans les colonnes d’USA Today.

 

 

La réponse de l’université

 

Après le « buzz » suscité par le geste de Stephen Coyle, l’université de Caroline du Nord de Charlotte a répondu sur un ton humoristique. L’administration de l’établissement a déclaré sur son site internet être ravie de voir que ses étudiants « possèdent des centres d’intérêt variés et veulent savoir comment fonctionne le système américain ».

 

Profitant de sa célébrité éphémère, le jeune homme a ouvert une page Facebook et lancé un appel au don sur un site de financement participatif. Le but ? Acheter de nouveaux manuels universitaires ainsi que du matériel divers pour les étudiants de sa promotion.

 

 

 

Par Arthur Lombard - etudiant.lefigaro.fr – le 15 juillet 2015.


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July 16, 2015 9:09 PM
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... à mûrir !

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Tout simplement, mais tellement vrai !  -  Duc


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July 16, 2015 8:41 PM
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Alien Forest, un monde mystérieux dévoilé par une géologue

Alien Forest, un monde mystérieux dévoilé par une géologue | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it


Alien Forest, un monde mystérieux

dévoilé par une géologue

 

Les créatures ci-dessus pourraient vous inspirer un univers extraterrestre issu d’un roman de science-fiction. Il s’agit pourtant de simples photographies de micro-organismes qui vivent au cœur de nos forêts.

 

 

Ces êtres unicellulaires méconnus

 

Valeriya Zvereva est une photographe et géologue russe, passionnée par le monde vivant infiniment petit. En la matière, la nature ne manque pas de ressources pour nous surprendre. En témoigne cette série de photographies étonnantes d’organismes qui vivent discrètement dans les zones humides des forêts. Pendant plusieurs mois, Valeriya Zvereva va partir à la chasse de ces formes de vies minuscules aux allures quasi extraterrestres. Il s’agit en réalité de Mycetozoa, des êtres vivants unicellulaires appartenant à la famille des Eukaryota. À ne pas confondre avec les champignons, ces petits organismes, dont il existe des centaines d’espèces, se multiplient pour former des masses plus ou moins importantes et observables dans la nature.

 

La vie des mycétozoaires est relativement peu documentée, car leur petite taille réclame un appareillage spécialisé permettant l’ultra-macro photographie. Avec un peu de patience, on peut débusquer ces cellules dans les milieux humides et riches en matières organiques en décomposition. Elles se nourrissent de bactéries, de champignons et autres particules en décomposition. Bois et forêts sont les endroits rêvés pour les observer.

 

 

Une forme primitive d’intelligence

 

Fait remarquable et symbolique, en cas de mauvaises conditions environnementales (comme un manque de ressources), ces organismes en principe unicellulaires se regroupent en amas cellulaires au sein duquel un flux organique distribue équitablement les ressources alimentaires disponibles. L’AMP cyclique, un messager chimique, sert d’agent de communication permettant aux cellules de se regrouper pour survivre.

 

Cette complexité apparente laisse les chercheurs parfois perplexes. En 2008, des scientifiques japonais ont reçu l’Ig Nobel de sciences cognitives pour avoir démontré une curieuse capacité de ces amiboïdes. Ces chercheurs ont, en effet, découvert que ces organismes pouvaient retrouver leur chemin pour sortir d’un labyrinthe. Le vivant n’a décidément pas fini de nous surprendre…

 

 

 

Par 2012un-nouveau-paradigme.com – le 16 juillet 2015.

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July 20, 2015 8:34 PM
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France/Occident : les dissidents du XXIe siècle

France/Occident : les dissidents du XXIe siècle | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photo : A. Soljenitsyne n’a pu se déplacer pour recevoir le prix d’État, il a tout de même reçu la visite de Vladimir Poutine à son domicile en 2007 – Klimentyev/AP - lefigaro.fr


 

 

France/Occident : les dissidents du XXIe siècle

 

« L’apparition de la dissidence montre qu’un système

touche à sa fin. »

 

En France, en Occident, le temps de la transgression est venu, la dissidence explose : dissidents littéraires qui rejettent la médiocrité et le conformisme ; artistes dissidents qui refusent le non-art contemporain ; dissidents politiques qui ne croient plus aux partis institutionnels ; dissidents médiatiques qui ne supportent plus les bobards ; dissidents économiques qui préfèrent l’exil au fiscalisme ; dissidents moraux qui manifestent contre le mariage homosexuel ; dissidents scolaires qui fuient le naufrage de l’école publique ; dissidence populaire qui ne fait plus confiance à l’oligarchie ; dissidence identitaire contre le grand remplacement programmé des Européens ; dissidents contre les fauteurs de guerre occidentaux. Dissidents de toute tendance, unissez-vous ! Michel Geoffroy analyse le phénomène et le compare à ceux qui ont précédé la chute de l’Union soviétique.


Polémia

 

Honneur aux dissidents

 

Les dissidents soviétiques avaient bonne presse en Occident dans les années 1970, car ils permettaient d’attaquer l’URSS sur les droits de l’homme – dont l’idéologie commençait à prendre sa forme moderne – et en particulier sur le droit d’émigrer (déjà…). Ils révélaient aussi la réalité cachée du communisme, même si en fait on savait déjà tout depuis Victor Kravtchenko (J’ai choisi la liberté, 1946) et même bien avant.


On se souvient notamment de V. Boukovski, d’A. Zinoviev, d’A. Ginsburg, des frères Kopelev, ou Medvedev, de L. Pliouchtch et, bien sûr, d’A.Soljenitsyne.


Les dissidents ont cependant commencé à moins intéresser l’Occident quand, ayant quitté l’URSS, ils ont commencé à déclarer que le « monde libre » n’était pas non plus le paradis. Et plus encore quand ils ont préféré revenir en Russie après la chute du communisme, comme Soljenitsyne, par exemple. Mais tant qu’il s’agissait de mettre en accusation l’Union soviétique, l’Occident souhaitait la bienvenue aux dissidents. Mais aujourd’hui les rôles se sont inversés.

 

 

Le phénomène de dissidence marque l’usure d’un système

 

L’apparition de la dissidence montre qu’un système touche à sa fin.

Le phénomène de dissidence correspond au fait qu’un jour, et d’une façon imprévisible, des personnes du système décident de ne plus jouer le jeu en acceptant, en outre, d’en supporter personnellement les conséquences. Ce qui signifie qu’ils ne croient plus au système dans lequel ils vivent et qu’ils n’ont en outre plus peur de vouloir le changer.

 

Ainsi, recrutés avant tout parmi les intellectuels et les chercheurs choyés par le régime, les dissidents soviétiques montraient que le mythe communiste ne faisait même plus rêver « l’avant-garde du prolétariat ». Comme le décrit A. Soljenitsyne dans son livre Le Chêne et le Veau, l’existence de la dissidence portait des coups de boutoir répétés sur le régime soviétique d’autant plus redoutables qu’elle provenait de l’intérieur du système lui-même. Comme un jeune veau têtu peut finir par abattre à la longue un vieux chêne.

 

Ce phénomène s’est déjà produit dans l’histoire, notamment à la fin de l’Ancien Régime, quand une partie de la noblesse s’est ralliée aux « Lumières ».

 

 

Les dissidents du XXIe siècle 

 

La dissidence réapparaît aujourd’hui en Occident.

 

Julian Assange, Bradley Manning et Edward Snowden sont en effet des dissidents du XXIe siècle. Et comme leurs homologues soviétiques, ils annoncent que le système occidental se fissure de l’intérieur.

 

Bien qu’anglo-saxons, donc issus de la population dominant le système occidental, ces trois dissidents ont décidé un jour, et d’une façon imprévisible, de révéler au monde la réalité cachée de la politique américaine, en faisant la lumière sur les activités secrètes d’écoute des communications mondiales par la NSA auxquelles il participait, pour Snowden, ou en organisant la divulgation de documents diplomatiques ou militaires américains classifiés, pour Assange et Manning, via Wikileaks.

 

Ces dissidents ne pouvaient ignorer les risques auxquels ils s’exposaient. Ils les ont pourtant assumés en démontrant par là même qu’ils plaçaient l’exigence de vérité plus haut que leur propre sécurité ou que leur loyauté vis-à-vis du système occidental.

 

Leur dissidence porte aussi sur les télécommunications et l’internet : donc sur le cœur du réacteur occidental contemporain et sur le levier principal de sidération des populations.

 

Tous les trois sont jeunes, enfin : ce qui montre que la contestation monte des profondeurs du système.

 

 

Comme en URSS

 

Le sort des dissidents occidentaux n’a rien à envier à celui des Soviétiques. Les dissidents soviétiques ne trouvaient pas asile dans les pays du Pacte de Varsovie. Il en va de même pour les dissidents du XXIe siècle : aucun pays « libre » du bloc occidental – qui croule pourtant sous les « réfugiés » venus de toute la terre – n’a couru le risque de les accueillir et de mécontenter ainsi le « grand frère » américain. Y compris les pays espionnés par la NSA et qui se sont donc montrés pas très rancuniers ! L’oligarchie présente, bien sûr, les dissidents comme des délinquants et des hooligans, comme au temps de l’URSS.

 

Manning, qui a déjà passé 1 200 jours sous les barreaux, a été condamné à 35 ans de prison, même s’il a évité l’incrimination de « collusion avec l’ennemi » qui lui faisait courir le risque d’emprisonnement à vie. Manifestement, pour la justice militaire américaine le reste du monde s’assimile donc à un territoire ennemi, cela soit dit en passant. Peut-être le retrouvera-t-on un jour pendu dans sa cellule, comme cela arrive parfois en Occident ? Assange, réfugié à l’ambassade d’Équateur à Londres, se trouve sous le coup d’une demande d’extradition et de différentes accusations notamment d’abus sexuel. On a fait aussi circuler la rumeur qu’il se compromettait avec l’extrême droite (Le Monde du 23 août 2013), ce qui correspond en Occident au crime suprême de « contre-révolution » dans le bloc soviétique. Snowden, accusé d’espionnage, de vol et d’utilisation illégale de biens gouvernementaux, n’a pu obtenir que l’asile temporaire en Russie.

 

 

Le goulag médiatique

 

Les médias, habituellement si aimables avec les délinquants de toute sorte, n’ont cessé, avec un bel ensemble, de dévaloriser la portée de leurs gestes (ils n’auraient révélé qu’un secret de Polichinelle) ou leur personnalité.

 

Manning, que l’on présentait ainsi comme un « jeune homme » un peu dépassé, en a d’ailleurs profité habilement devant le tribunal militaire pour faire adoucir sa peine ! Le goulag médiatique est, certes, plus soft que le goulag soviétique, mais il vise à produire les mêmes effets : réduire au silence et condamner à la mort sociale.

 

 

L’Occident, URSS du XXIe siècle

 

Les dissidents se multiplient en réalité en Occident, pour la même raison qu’en Union soviétique. Car on croit de moins en moins aux mensonges idéologiques sur lesquels repose le Système et ses résultats inspirent de plus en plus la défiance.

 

Dissidents littéraires qui rejettent la médiocrité et le conformisme, artistes dissidents qui refusent l’art officiel cosmopolite déraciné, dissidents politiques qui ne croient plus aux partis institutionnels, dissidents médiatiques qui ne supportent plus les bobards, dissidents économiques qui préfèrent l’exil au fiscalisme, dissidents moraux qui manifestent contre le mariage homosexuel, dissidents scolaires qui fuient le naufrage de l’école publique, dissidence populaire qui ne fait plus confiance à l’oligarchie, dissidence identitaire contre le grand remplacement programmé des Européens, dissidents contre les fauteurs de guerre occidentaux.

 

Malgré la police, malgré le goulag médiatique, malgré la menace économique, la dissidence progresse partout en Occident. Parce que le Système craque de toute part.

 

Nous sommes tous des Assange, des Manning et des Snowden !

 

 

 

Par Michel Geoffroy
(15/09/2013) - polemia.com – le 14 juillet 2015.

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July 20, 2015 7:17 PM
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Le tueur d’Oslo, Anders Breivik, est admis à l’université pour faire de la science politique

Le tueur d’Oslo, Anders Breivik, est admis à l’université pour faire de la science politique | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it


Le tueur d’Oslo, Anders Breivik, est admis à l’université pour faire de la science politique

 

L’université d’Oslo annonce ce vendredi avoir accepté la candidature d’Anders Behring Breivik à son cursus de science politique, mais la perspective d’un diplôme reste très éloignée pour l’extrémiste de droite qui a tué 77 personnes en 2011.

 

En Norvège, tout détenu a le droit de suivre des études supérieures s’il dispose d’un bagage scolaire suffisant, et Breivik a ainsi postulé à des études de premier cycle universitaire susceptibles, en théorie, de déboucher sur une licence. « Il a obtenu une place chez nous. Il remplit les critères », a déclaré à l’AFP Marina Tofting, porte-parole de l’université d’Oslo.

 

Mais l’obtention du diplôme n’est pas possible aujourd’hui pour Breivik, car cinq des neuf matières obligatoires du cursus exigent de se rendre à l’université pour des séminaires. Dans ses conditions actuelles de détention, de facto un isolement total sans accès à internet, il ne pourra pas aller sur le campus ni côtoyer d’enseignants ou d’autres étudiants. Ses contacts avec l’université passeront par un intermédiaire.

 

Le 22 juillet 2011, Breivik, qui disait viser le multiculturalisme, avait fait exploser une bombe près du siège du gouvernement à Oslo, puis avait ouvert le feu sur un rassemblement de la Jeunesse travailliste sur l’île d’Utøya, à une trentaine de kilomètres de la capitale norvégienne.

 

Il purge aujourd’hui une peine de 21 ans de prison susceptible d’être prolongée indéfiniment tant qu’il reste considéré comme dangereux.

 

 

 

Par tempsreel.nouvelobs.com – le 17 juillet 2015.

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July 20, 2015 6:35 PM
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Daesh se niche au plein cœur de l’UE

Daesh se niche au plein cœur de l’UE | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photo : Gornja Maoca - Reuters

 

 

Daesh se niche au plein cœur de l’UE

 

 

Daesh achète en secret des terrains entourés de forêt près du village d’Osve en Bosnie. Les agences de renseignement bosniaques sont persuadées que l’EI cherche à créer une base à partir de laquelle l’organisation terroriste attaquera l’UE.

 

Les terrains achetés par l’EI ont un atout sans précèdent : leur proximité avec la mer Méditerranée. Cela signifie que les terroristes peuvent facilement y arriver depuis la Syrie, l’Irak et l’Afrique du Nord en traversant illégalement la Grèce, la Turquie, la Macédoine et la Serbie. 

 

Le village d’Osve est situé sur une colline à 96 kilomètres de Sarajevo. On ne peut pas trouver ce village sur les cartes GPS et il est plus commode d’y arriver à pied, car les routes sont trop sinueuses et étroites pour les voitures. Les services de sécurité de la Bosnie croient que Daesh utilise ces territoires pour y entraîner ses nouvelles recrues loin des yeux de la communauté internationale.

 

Un autre atout de la Bosnie pour Daesh, c’est la vente illégale d’armes qui dure depuis le conflit des années 1990

 

>>> Voir aussi : L’État islamique appelle au djihad dans les Balkans

Il y a cinq mois, les forces antiterroristes bosniaques ont aperçu pour la première fois le drapeau de Daesh sur les maisons d’un autre village, celui de Gornja Maoca.

 

L’extrémisme a toujours été un sujet sensible pour les Bosniaques. Selon les estimations des services de renseignements, depuis 2012, environ 200 de ses ressortissants sont partis rejoindre les rangs de Daesh en Syrie et en Irak. Une trentaine seraient morts et quarante environ, rentrés en Bosnie.

 

En septembre dernier, la police fédérale bosniaque (SIPA) a procédé à l’arrestation de deux leaders salafistes Bilal Husein Bosnić et Nusret Imamović. Mais malgré ces arrestations, des centaines de fidèles à travers le pays se sont ralliés à trois autres dirigeants. Il s’agit de Harun Mehicevic, qui était parti en Australie dans les années 1990, mais qui poursuit aujourd’hui ses activités en Bosnie, Jasin Rizvic et Osman Kekic, qui, selon les rumeurs, se battent maintenant en Syrie et Irak. Ils sont soupçonnés d’avoir acheté ces terrains.

 

Selon l’enquête menée par le Mirror, les résidents des villages voisins entendent régulièrement des tirs et voudraient bien quitter la région le plus rapidement possible.

 

« Je m’inquiète pour l’éducation de mes enfants ici. Il vaudrait mieux partir maintenant, mais il n’est pas si facile de vendre la maison », a déclaré un habitant interrogé par le journal britannique.

 

 

 

Par francais.rt.com – le 19 juillet 2015.

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July 20, 2015 5:21 PM
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Grèce : quelle leçon pour la Russie?

Grèce : quelle leçon pour la Russie? | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photo : robinwestenra.blogspot.be


 

Grèce : quelle leçon pour la Russie ?

 

« Aujourd’hui, la dette de la Grèce ne peut être soutenue au travers de mesures d’allégement qui vont bien au-delà de ce que l’Europe a été disposée à envisager jusqu’à présent. » Déclaration du Fonds monétaire international.

 

La leçon que la Russie, la Chine et l’Iran peuvent tirer de la crise financière actuelle en Grèce est qu’il est nécessaire d’éviter totalement toute relation financière avec l’Occident. On ne peut tout simplement pas faire confiance à l’Occident ; Washington est engagé dans une relation hégémonique économique et politique avec tous les autres pays et utilise le Système financier occidental pour geler, confisquer et sanctionner leurs actifs. 

 

Les pays qui ont des politiques étrangères indépendantes, mais aussi des actifs en Occident ne peuvent s’attendre à ce que Washington respecte leurs droits de propriété ou leurs propriétés. Washington fige ou vole les actifs des autres pays ou, comme pour la France, inflige des amendes de plusieurs milliards de dollars afin de contraindre les autres pays à être en conformité avec la politique de Washington. L’Iran, par exemple, a perdu 100 $ Mds, environ un quart du PIB iranien, simplement pour avoir désiré faire valoir ses droits en vertu du Traité de non-prolifération.

 

Des journalistes russes m’ont demandé si le désir d’Obama de conclure un accord avec l’Iran pouvait induire l’espoir qu’un accord puisse être atteint sur l’Ukraine. La réponse est non. En outre, comme je l’expliquerai plus tard, l’accord avec l’Iran n’implique pas grand-chose qui puisse inquiéter Washington.

 

Il y a trois jours (le 14 juillet), un officier militaire de haut rang, le général Paul Selva, le troisième en trois jours, a déclaré au Sénat américain que la Russie est « une menace existentielle pour notre nation (les USA) ». Un peu avant, le Sénat avait entendu la même chose de la part du Commandant de la Marine américaine Joseph Dunford, et du secrétaire de l’Armée de l’air. Quelques jours auparavant, le Président du Grand État-Major avertissait que la Russie représentait une menace hybride.

 

Washington s’est investi à fond dans l’instrumentalisation de l’Ukraine contre la Russie. Tous les conflits sont déclenchés par le gouvernement fantoche de Washington à Kiev. La Russie est accusée de tout, y compris de la destruction de l’avion malaisien. Washington utilise de fausses accusations pour contraindre l’UE à des sanctions contre la Russie qui ne sont pas dans l’intérêt de celle-ci. Washington a réussi à contraindre l’Europe à mettre à mal les relations politiques et économiques entre l’Europe et la Russie et à provoquer un état conflictuel, et Washington n’acceptera certainement aucun règlement de la crise ukrainienne. Même si Washington voulait le faire, vu que sa position ne repose sur rien d’autre que de la propagande, il devrait se désavouer afin de parvenir à un accord.

 

Malgré tout, le Président et le ministre des Affaires étrangères de la Russie continuent de parler des États vassaux de l’UE, et de Washington, comme de nos partenaires. Peut-être Poutine et Lavrov sont-ils sarcastiques ? La chose la plus certaine aujourd’hui est que Washington et ses vassaux ne sont pas des partenaires de la Russie. [Depuis une semaine Poutine parle d’adversaires géopolitiques » et non plus de partenaires, NDT]

 

La Doctrine Wolfowitz, base de la politique étrangère et militaire américaine, déclare que le développement de la Russie ou de tout autre pays ne peut pas être toléré parce que les États-Unis sont une superpuissance et qu’ils ne peuvent admettre aucune contrainte sur leurs actions unilatérales.

 

Tant que cette doctrine régnera à Washington, ni la Russie, ni la Chine, ni l’Iran ne sont en sécurité, sans parler de l’accord nucléaire avec qui ne sera pas sûr. Tant que l’Iran aura une politique étrangère indépendante, aucun accord nucléaire ne protégera l’Iran, parce que tout conflit politique significatif avec Washington pourra induire de nouvelles justifications pour des sanctions.

 

Un accord nucléaire avec l’Iran entraînerait le dégel de $100 Mds en avoirs iraniens occidentaux sous séquestre. J’ai entendu hier un membre du Conseil des relations étrangères déclarer que l’Iran devrait investir ses $100 Mds dans des entreprises américaines et européennes. Si l’Iran faisait cela, le gouvernement iranien se mettrait sous la coupe d’encore plus de chantage. Investir n’importe où dans l’Ouest signifie que les actifs de l’Iran pourraient être gelés ou confisqués à tout moment.

 

Si Obama démettait Victoria Nuland, Susan Rice et Samantha Power et remplaçait ces néoconservateurs par des diplomates plus sains d’esprit, les perspectives s’amélioreraient. Ainsi la Russie, la Chine et l’Iran auraient une meilleure possibilité d’atteindre un compromis avec les États-Unis dans des conditions autres que de vassalité. [Sur ces points, il me semble que PCR nage dans un optimisme béat : ce ne sont ni Rice, ni Nuland, ni Power, ni même Obama, qui fixent la politique étrangère des USA – NDT]


 

La Russie et la Chine, s’étant sorties d’un système économique communiste qui fonctionnait mal, considèrent naturellement l’Occident comme un modèle. Il semble que la Chine soit tombée éperdument amoureuse du capitalisme occidental. La Russie peut-être un peu moins, mais les économistes dans ces deux pays sont les mêmes que les économistes néolibéraux de l’Occident, ce qui signifie qu’ils sont involontairement des serviteurs de l’impérialisme financier occidental. Pensant à tort qu’ils sont fidèles à l’économie [à la science économique – NDT], alors qu’ils sont fidèles à l’hégémonie de Washington.

 

Avec la déréglementation qui a commencé durant la présidence Clinton, le capitalisme occidental est devenu socialement dysfonctionnel. Aux États-Unis et dans tout l’Occident, le capitalisme ne sert plus le peuple [l’a-t-il jamais servi ou bien PCR a-t-il fumé un joint ? – NDT] ; le capitalisme sert les propriétaires et gestionnaires de capital et personne d’autre.

 

C’est pourquoi l’inégalité des revenus aux États-Unis est désormais aussi mauvaise ou pire que durant l’ère des barons voleurs des années 1920. La régulation des années 1930 [le New-Deal-NDT], qui avait fait du capitalisme, un système économique fonctionnel, a été abrogée. Aujourd’hui en Occident, le capitalisme mondial est un mécanisme de pillage. Le capitalisme non seulement pille la force de travail, mais il pille des pays entiers, comme la Grèce, qui est forcée par l’UE à vendre les biens nationaux grecs aux acheteurs étrangers.

 

Avant que Poutine et Lavrov ne se réfèrent à nouveau à leurs partenaires américains, ils doivent réfléchir à l’absence de bonne volonté de l’Union européenne envers la Grèce. Lorsqu’un membre de l’Union européenne est lui-même pillé et enterré par ses associés, comment la Russie, la Chine et l’Iran pourraient-ils s’attendre à être mieux traités ? Si l’Occident n’a aucune bonne volonté envers vers la Grèce, où pourrait se trouver une quelconque bonne volonté de l’Occident envers la Russie ?

 

Le gouvernement grec a été forcé de capituler devant l’UE, en dépit du soutien reçu par référendum, parce que les Grecs ont cru pouvoir compter sur la bonne volonté de leurs partenaires européens et ont sous-estimé la ruse du 1 %. Le gouvernement grec ne s’attendait pas à l’attitude impitoyable de ses collègues des gouvernements membres de l’UE. Le gouvernement grec a réellement pensé que son analyse experte de la situation de la dette grecque et de l’économie aurait un poids dans les négociations. Cette attente a laissé le gouvernement grec sans un plan de sauvegarde. Le gouvernement grec n’a jamais réfléchi à la façon de s’y prendre pour quitter l’euro et mettre en place un système bancaire et monétaire indépendant de l’euro. Le manque de préparation pour cette issue a laissé le gouvernement sans aucune alternative face aux diktats de l’UE.

 

La fin de la souveraineté budgétaire de la Grèce, c’est ce qui se prépare pour l’Italie, l’Espagne et le Portugal et finalement pour la France et l’Allemagne. Comme Jean-Claude Trichet, l’ancien directeur de la Banque centrale européenne, l’a dit, la crise de la dette souveraine a démontré qu’il est temps de rapprocher l’Europe au-delà d’un « concept strict de la nation ». La prochaine étape de la centralisation de l’Europe est la centralisation politique. La crise de la dette grecque est utilisée pour établir le principe selon lequel, être membre de l’Union européenne signifie qu’on a perdu sa souveraineté.

 

L’idée, répandue dans les médias financiers occidentaux, qu’une solution aurait été imposée aux Grecs est un non-sens. Rien n’a été résolu. Les conditions auxquelles le gouvernement grec a acquiescé rendent la dette encore moins aisée à rembourser. Dans peu de temps la question sera à nouveau d’actualité. Ainsi que John Maynard Keynes l’a décrit clairement en 1936, et comme le savent tous les économistes, induire une baisse des revenus des consommateurs en réduisant les retraites, l’emploi, les salaires et les services sociaux, réduit la consommation et la demande d’investissement, ainsi que le PIB et les résultats, dans l’ensemble, induisent des déficits budgétaires qui doivent être couverts par l’emprunt. La vente d’actifs publics aux étrangers transfère des flux de revenus de l’économie grecque dans des mains étrangères.

 

Le capitalisme brut et non réglementé a prouvé au XXIe siècle son incapacité à produire de la croissance économique partout en Occident. En conséquence, les revenus moyens des familles baissent. Les gouvernements dissimulent le déclin en sous-estimant l’inflation et en ne comptant pas comme chômeurs les découragés qui, incapables de trouver un emploi, ont cessé d’en chercher un. En ne comptabilisant pas les chômeurs hors statistiques aux États-Unis, on est en mesure de parler d’un taux de 5,2 % de chômage. Intégrer les chômeurs non déclarés porte le taux de chômage à 23,1 %. Un taux de 23 % de chômage n’a rien à voir avec une quelconque reprise économique.

 

Même le langage utilisé en Occident est frelaté. Le renflouement grec ne renflouera pas la Grèce. Le plan de sauvetage renfloue les détenteurs de la dette grecque. Bon nombre de ces détenteurs ne sont pas les créanciers originaux de la Grèce. Le sauvetage consiste à permettre aux fonds spéculatifs [hedge funds] occidentaux impliqués dans la dette grecque de rembourser les actionnaires. L’argent du plan de sauvetage ne va pas à la Grèce, mais à ceux qui ont parié sur le paiement de la dette. Selon des médias, l’assouplissement quantitatif de la BCE a été utilisé pour acheter de la dette grecque aux banques privées, les soulageant ainsi de leurs prêts risqués ; donc la question de la dette n’est plus une question de créancier.

 

La Chine semble ignorer le risque pris en investissant aux États-Unis. Quand les nouveaux riches chinois achètent des communautés résidentielles en Californie, ils oublient l’expérience des Nippo-Américains, parqués dans des camps de détention pendant la guerre américano-japonaise [1941-1945]. Les entreprises chinoises achètent des entreprises et des dépôts de minerai aux États-Unis. Ces acquisitions rendent la Chine vulnérable au chantage sur les différends en politique étrangère [pouvant entraîner des gels d’actifs, NDT].

 

Le mondialisme prôné en Occident est incompatible avec l’unilatéralisme de Washington. Aucun pays possédant des actifs dans le système financier occidental ne peut se permettre d’avoir des divergences politiques avec Washington. La Banque de France a payé une amende de $9 Mds pour avoir désobéi au diktat de Washington dans ses pratiques de prêts, qui l’a menacée d’interdire d’opérer aux États-Unis. Le gouvernement français n’a pas pu protéger la Banque française du pillage par Washington.

 

C’est une preuve de l’inconsistance actuelle, qui montre que l’incohérence flagrante du mondialisme face à l’unilatéralisme américain est passée inaperçue.

 

 

 

Par Paul Craig Roberts – article original: ICH -Traduit par Gabriel pour arretsurinfo.ch - le 17 juillet 2015

 

 

Paul Craig Roberts a été secrétaire adjoint au Trésor pour la politique économique et rédacteur en chef adjoint du Wall Street Journal. Il a été chroniqueur à Business Week, Scripps Howard News Service, et Creators Syndicate. Il a occupé de nombreux postes universitaires. Ses articles sur internet ont attiré l’attention mondiale. Les derniers livres de Roberts sont : L’échec du capitalisme du laissez-faire et la dissolution économique de l’Occident et Comment l’Amérique fut perdue.

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July 17, 2015 8:59 PM
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MH17 : Almaz-Antei est prête à démontrer que ce ne sont pas les rebelles qui ont tiré

MH17 : Almaz-Antei est prête à démontrer que ce ne sont pas les rebelles qui ont tiré | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photo : Artem Zhitenev - source: RIA NOVOSTI

 

MH17 : Almaz-Antei est prête à démontrer que ce ne sont pas les rebelles qui ont tiré

 

L’entreprise russe de défense et d’armement Almaz-Antei s’est déclarée prête à réaliser une expérience qui prouverait l’inconsistance de l’hypothèse prêtant aux rebelles le lancement d’un missile antiaérien qui aurait provoqué le crash du vol MH17.

 

L’entreprise Almaz-Antei a fait savoir qu’elle avait réussi à obtenir de « nouvelles données » dans l’enquête sur le crash du vol MH17 de Malaysia Airlines. Ces informations contrediraient la version selon laquelle le Boeing 777 malaisien aurait été abattu par un missile tiré à partir des territoires contrôlés par les rebelles dans le Donbass.

 

« Cette version ne tient pas debout, car les conditions d’une rencontre de l’avion avec le missile ne correspondent pas aux dommages constatés sur les fragments du fuselage du Boeing malaisien », rapporte le service de presse de l’entreprise.

 

Il ajoute aussi que de nouveaux résultats ont été obtenus grâce à une « modélisation sur un superordinateur » qui « prend en considération les caractéristiques réelles d’un système antiaérien Bouk-M1 ».

 

Conformément aux recherches qu’ils ont effectuées, les responsables d’Almaz-Antei sont prêts à mener « une expérience en plein air » reproduisant ce qui s’est passé dans le ciel ukrainien le 17 juillet 2014 avec le vol MH17 de Malaysia Airlines.

 

Malgré le coût considérable d’une telle expérimentation, Almaz-Antei est prête à la réaliser « à ses frais ».

 

Le patron de l’entreprise, Ian Novikov, a également fait savoir qu’il était disposé à inviter « des spécialistes internationaux, des experts indépendants et compétents, aussi bien que des représentants des plus grands groupes aéronautiques » pour participer à ce test. De plus, le service de presse a souligné qu’Almaz-Antei n’avait pas pour objectif de trouver des assistants ou des coupables de cette tragédie. « Le but est de confirmer le type du missile lancé, sa trajectoire, son acquisition de la cible et les conditions de son explosion près du fuselage de l’appareil opérait le vol MH17 », a-t-il encore précisé.

 

 

En savoir plus : Crash du MH17 : « la vérité sera établie, mais trop tard »

 

Le 2 juillet Almaz Antei qui produit les systèmes de missiles antiaériens Bouk, a présenté pour la première fois son point de vue sur les probables raisons probables du crash du Boeing malaisien : tous ses spécialistes se rejoignent sur le fait qu’il était impossible de tirer un missile à partir de l’agglomération de Snejnii, à l’Est de la région de Donetsk.

 

 

 

Par francais.rt.com – le 17 juillet 2015.


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July 17, 2015 7:54 PM
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Où est passée la guerre de jadis ? Celle qu’on gagne ou qu’on perd…

Où est passée la guerre de jadis ? Celle qu’on gagne ou qu’on perd… | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it


Où est passée la guerre de jadis ?

Celle qu’on gagne ou qu’on perd…

 

«...Le déclin menace peut-être les USA, mais sur une planète épuisée à l’extrême, ne comptez pas trop que ce déclin vous rappelle la vieille rengaine de la grandeur et décadence des empires. Quelque chose d’autre est à l’œuvre : soyez prêts… »

 Tom Engelhardt


L’énigme de la superpuissance

Naissance et Chute d’à peu près tout

 

La grandeur et la décadence des grands empires et de leurs territoires ont incarné tout au long des siècles l’essence même de l’Histoire. Une telle approche a toujours été, de façon répétée, d’une grande pertinence pour penser le monde et son destin. Constatant qu’un pays jadis qualifié d’unique superpuissance, de dernière superpuissance, voire même d’hyperpuissance mondiale, n’est plus jamais désigné par rien de tel aujourd’hui, il est à peine surprenant que la question de son déclin s’impose d’elle-même. Mais les USA le sont-ils vraiment ? Est-ce prématuré ? Pourraient-ils avoir emprunté la pente déclinante de tout empire condamné à terme, ou est-ce un phantasme ?

 

Faites comme moi, et prenez un train omnibus, c’est-à-dire n’importe quel train, où que ce soit aux USA ; et puis prenez un autre train, à grande vitesse, ailleurs sur la surface du globe : il n’est alors pas difficile du tout de comprendre que les USA sont effectivement en déclin. La plus grande puissance de toute l’Histoire, la nation indispensable n’est même plus capable de construire ne serait-ce qu’un mile [+/ — 1 600 mètres, NDT] de voie ferrée à grande vitesse. Et son congrès est actuellement embourbé dans une discussion sans fin sur les possibilités de dégager un budget pour réparer les autoroutes US, histoire de limiter au maximum leurs innombrables nids-de-poule.

 

Parfois je m’imagine en train de parler à mes parents disparus depuis longtemps, parce que je sais que de telles réalités les auraient énormément étonnés, eux qui avaient traversé la Grande Dépression et la Seconde Guerre mondiale, pour enfin entrer dans l’ère vertigineuse de la prospérité d’après-guerre, quand ce pays allait devenir riche et puissant. Que leur dire à propos de l’infrastructure d’une nation encore prospère – ses ponts, ses routes, ses réseaux de gaz, etc. – si ce n’est la triste vérité : qu’elle est largement sous-financée, dans un état aggravé de délabrement, et sur le point de s’effondrer ? Cela les perturberait à un point inimaginable…

 

Et que penseraient-ils s’ils apprenaient qu’avec l’URSS jetée depuis un quart de siècle dans les oubliettes de l’Histoire, les USA ont été incapables – bien que seule puissance incontestable – d’exercer leur suprématie économique et militaire de façon efficace ? Je les devine totalement abasourdis en apprenant que, malgré l’implosion de l’Union soviétique, les USA ont été continuellement en guerre avec un autre pays (trois conflits et une bataille sans fin) ; je pourrais leur parler de l’Irak, où la mission assignée à l’armée ne fut jamais accomplie, même partiellement. Quelle ironie ! Et que penseraient-ils si je leur avouais que les autres conflits d’importance de cette ère de post-guerre froide nous ont opposés à l’Afghanistan (deux guerres, avec une décennie de pause entre les deux), et plus précisément à de petits groupuscules non étatiques que nous désignons à ce jour par le terme terroristes ? Comment réagiraient-ils s’ils comprenaient que le résultat est un échec en Irak, un échec en Afghanistan, avec la prolifération de groupuscules terroristes dans tout le Moyen-Orient (en particulier l’établissement d’un califat terroriste), mais aussi de plus en plus en Afrique, ici et là ?

 

Ils concluraient, j’imagine, que les USA étaient alors au faîte de leur puissance, et destinés à décliner, tôt ou tard, puisque tel est le destin de tout empire.

 

Et que diraient-ils si je leur disais, que dans ce siècle, pas une seule action de l’armée que les présidents US appellent « la force de combat la plus capable que le monde ait jamais connue » n’a eu d’autre fin qu’un échec lamentable ?


Ou encore, que des présidents, des candidats à la présidence, des politiciens à Washington sont aujourd’hui requis de mettre en avant l’idée que les USA sont une nation exceptionnelle et indispensable ? Ce qu’aucun président avant eux n’avait besoin de dire [tellement c’était évident, NDT]. Et qu’ils auraient à remercier sans arrêt nos troupes (comme d’ailleurs l’ensemble des citoyens), pour… euh… le seul succès d’être allés là-bas se faire estropier, physiquement, mais aussi psychiquement, ou même d’y mourir tandis que nous menons ici nos petites vies, peinards. Et de devoir toujours se référer à eux comme des héros

 

À leur époque, du temps de la conscription obligatoire, rien de tout cela n’aurait eu de sens. L’insistance défensive à propos de la grandeur de l’Amérique serait apparue inconvenante comme le nez au milieu de la figure. Aujourd’hui, son omniprésence de par le monde évoque plutôt le doute dans les esprits. Sommes-nous tellement exceptionnels ? Ce pays est-il vraiment indispensable au reste de la planète, et si oui, dans quel sens ? Nos troupes sont-elles composées d’authentiques héros, et si oui, qu’ont-elles réalisé qui nous rendent si fier d’elles ? Laissons là le souvenir de mes parents.

 

Si nous devions résumer d’une phrase la situation, nous parlerions d’une grande puissance, sans rivale, en total déclin. C’est une vision classique, mais il y a un problème…

 

 

Le pouvoir de destruction d’un dieu…

 

Qui aujourd’hui peut se souvenir des réclames des années 1950 de notre enfance qui, si je ne m’abuse, affichaient toujours une petite devinette sous la forme d’un dessin, avec en dessous une phrase du genre : « Qu’est-ce qui ne va pas avec cette image ? »

On était censé y repérer la vache à cinq pattes flottant dans un… nuage, quelque part dans le ciel.

 

Et donc qu’est-ce qui ne va pas avec cette image d’un pays donnant des signes évidents de déclin ? La plus grande puissance de tous les temps, avec des centaines de garnisons disséminées à travers le monde, est-elle incapable d’exercer sa puissance avec efficacité, quel que soit l’endroit où elle envoie ses armées ? Ne peut-elle mettre à genou un pays comme l’Iran ou un petit État postsoviétique avec différentes mesures, comme les menaces ou les sanctions ? Elle ne sait pas réduire en poussières les milices sous équipées d’un État-voyou et terroriste du Moyen-Orient ?

 

On pourrait m’objecter, de prime abord, que les USA n’ont nulle part de rival, et qu’ils restent donc la superpuissance incontestée. Depuis les XVe et XVIe siècles, quand les premiers bateaux armés de canons quittaient les eaux tranquilles d’Europe pour s’emparer du monde, il y avait plusieurs pouvoirs rivaux en lice, trois, quatre, cinq ou plus. Aujourd’hui, qu’en est-il ? On pourrait avancer trois candidats : l’Union européenne (UE), la Russie et la Chine.


Économiquement, l’UE est certes un poids lourd, mais demeure dans les autres secteurs un conglomérat d’États de deuxième catégorie, suivant servilement les USA. Elle donne même l’impression d’être sur le point de craquer de partout. Aux yeux des USA, la Russie apparaît plus grande ces jours-ci, mais demeure malgré tout une puissance fragile, en quête de sa grandeur passée, dans ses frontières impériales historiques. C’est un pays presque aussi dépendant de son secteur énergétique que l’Arabie saoudite ; et donc elle n’a en rien un potentiel de superpuissance dans un avenir proche.

 

En ce qui concerne la Chine, il s’agit là évidemment de la puissance montante du moment, et actuellement officiellement la première économie sur la planète. Et cependant, elle reste par de nombreux aspects un pays pauvre dont les dirigeants craignent une implosion économique (ce qui pourrait arriver) [ailleurs aussi, US et UE, NDT].

 

Comme les Russes, comme toute puissance ambitieuse, elle veut faire sentir son influence chez ses proches voisins – actuellement, dans les mers de l’Est et du Sud de la Chine. Et comme avec la Russie de Vladimir Poutine, le gouvernement chinois développe sa capacité militaire. Mais ces deux nations ont pour priorité d’émerger comme puissances régionales avec qui il faut compter, pas de devenir une superpuissance ou un rival déclaré des USA.

 

Quoi qu’il arrive à la puissance américaine, on ne peut décemment pas en blâmer un quelconque rival. Et cependant, sans rival objectif, les USA se sont révélés incapables, avec une armée qui – sur le papier en tout cas – surclasse n’importe quel pays, de modeler le monde selon leurs désirs. Or, les empires du passé se comportaient bien autrement. Exprimé autrement, que les USA soient en déclin ou non, le discours sur la décadence des empires semble avoir débouché, en un demi-millénaire, à une sorte d’impasse non examinée ou commentée.

 

À la recherche d’une explication, nous pouvons nous pencher sur le facteur militaire. Et nous demander pourquoi, en ce début de XXIe siècle, les USA semblent à ce point incapables de remporter des victoires décisives ou de transformer des régions stratégiques en places fortes sous leur contrôle. La puissance militaire est par définition destructrice, mais par le passé, une telle force rendait souvent possible l’érection de nouvelles structures locales, régionales ou globales, malgré le caractère horrible et oppressif de la guerre. Si l’usage de la force a toujours entraîné des destructions, il menait aussi parfois à d’autres fins. Aujourd’hui, on dirait que détruire est le seul but de la guerre ; sinon comment expliquer que la seule superpuissance de cette planète ne se soit spécialisée que dans la destruction, et non la construction, des nations ? Par exemple : l’Irak, la Libye, l’Afghanistan, le Yémen et bien d’autres.

 

Depuis 500 ans, des empires se sont érigés et ont sombré, mais l’armement, lui, n’a fait que se perfectionner. Durant des siècles où de si nombreuses puissances rivales se sont battues, étendant leurs domaines impériaux pour tomber tôt ou tard en décadence, le pouvoir destructeur de l’armement qu’ils manipulaient est allé croissant, pas à pas, de façon exponentielle : de l’arbalète au mousquet, du canon au revolver Colt, puis au fusil à répétition, à la mitrailleuse Gatling, la mitraillette, le cuirassé, l’artillerie moderne, les tanks, les gaz toxiques, les zeppelins, l’avion, la bombe, les porte-avions, les missiles, et en toute fin de liste de cet l’arsenal, l’arme des armes, celle qui a donné la victoire durant la Seconde Guerre mondiale, la bombe nucléaire. Celle-ci rendait les dirigeants des grandes puissances égaux aux dieux, puis plus tard, même des puissances plus modestes entreraient dans l’Olympe nucléaire.

 

Pour la première fois, des représentants de l’humanité avaient entre leurs mains le pouvoir de détruire toute vie sur terre, une chose qu’on ne pouvait imaginer par le passé que comme l’œuvre de Dieu, ou de déités. Il devenait possible à l’homme d’engendrer sa propre fin. Et cependant, une chose étrange est survenue : l’arme qui faisait de simples dirigeants nationaux l’égal des dieux n’offrait aucune application pratique. Dans le monde de l’après-Hiroshima-Nagasaki, ces armes nucléaires devenaient inutilisables. En frappant la surface de la Terre, elles rendraient caducs empires et décadences : on sait, aujourd’hui que même un conflit nucléaire limité – entre de petites puissances, par exemple – pourrait dévaster la planète des suites de l’hiver nucléaire qu’il provoquerait.

 

 

Le développement de l’armement à l’ère des guerres limitées

 

Dans un sens, la Seconde Guerre mondiale peut être considérée comme le chant du cygne des notions d’empire et d’armement. Elle a été la dernière guerre héroïque dans laquelle les belligérants ont pu rassembler toutes leurs armes disponibles à la recherche d’une ultime victoire, et d’un ultime remodelage du monde. Il en a résulté une destruction sans précédent de vastes régions du globe, la mort de dizaines de millions d’êtres humains, de grandes cités sont retournées à la poussière, une multitude de réfugiés ont été jetés sur les routes, la création de structures industrielles à visées concentrationnaires ou génocidaires [les tristement célèbres camps de la mort, NDT], et enfin, la construction de ces bombes à l’effet destructeur absolu et des missiles qui les transportent. Et à la sortie de cette guerre, ne restaient que les rivaux ultimes de l’âge moderne – ils étaient deux, deux superpuissances. Ce mot de superpuissance portait en lui-même la fin d’une histoire. Pensez à lui comme le jalon d’un nouvel âge, celui où les grandes puissances ont laissé la place à quelque chose de presque indicible. Tout le monde pouvait le percevoir. Nous étions alors entrés dans le royaume de l’exponentiel, de la force décuplée sans mesure, de la super puissance (le suffixe super résumant l’essence de la chose). Ce qui rendait ces pays fondamentalement supérieurs était assez évident : les arsenaux nucléaires des USA et de l’URSS, soit leurs capacités à détruire toute vie sur terre d’une façon totale et irréversible. Ce n’est pas un hasard si les scientifiques qui créèrent la bombe H la désignaient parfois d’un ton révérencieux par les termes la superbombe ou encore la super.

 

L’inimaginable était à nos portes. Il s’avérait qu’il était possible de disposer de pouvoirs objectivement disproportionnés. Ce qui fut qualifié de guerre totale durant la Seconde Guerre mondiale, c’est à dire l’implication complète d’une puissance en vue de la destruction de son ennemi, devenait dès lors inenvisageable.

 

La Guerre Froide fut ainsi baptisée pour une raison bien précise. Une guerre chaude entre les USA et l’URSS ne pouvait tout simplement pas exister, ni un nouveau conflit mondial, comme le mit en exergue la crise des missiles de Cuba. Leurs puissances respectives ne pouvaient s’exprimer que dans l’ombre, ou dans le cadre de conflits locaux et périphériques. Les superpuissances étaient maintenant pieds et poings liés.

 

Cela allait rapidement se refléter dans la terminologie employée par les experts militaires US. Suite à l’impasse que fut la guerre de Corée (1950-1953), une guerre durant laquelle des USA frustrés se sont sentis incapables d’utiliser leur arme la plus puissante, Washington a employé un tout autre discours au Vietnam. Le conflit là-bas se devait d’être limité. Ce qui signifiait en clair que la puissance nucléaire serait évacuée de la liste des options envisageables.

 

Pour la première fois, on aurait dit que le monde faisait face à une sorte d’excès de puissance. On peut raisonnablement suggérer que, des années après la fin de cette sorte d’impasse qu’était la Guerre Froide, cet état des choses allait s’infiltrer jusque dans la conduite de la guerre classique. Logiquement, une guerre entreprise par une grande puissance serait limitée, menée d’une façon nouvelle et réduite d’une certaine manière à sa fonction de destruction et rien d’autre. Il semblait que la guerre ne pouvait plus être d’une autre nature, comme le suggère le comportement de la seule grande superpuissance pendant ces années.

 

La guerre et les conflits connaissent rarement de fins, en ce début de XXIe siècle. Mais quelque chose a privé la guerre de son efficacité traditionnelle. Le développement de nouvelles armes n’a certes pas cessé, mais les nouveaux armements et techniques de lutte se sont montrés étrangement inefficaces. Dans ce contexte, l’urgence de développer des armes de frappe chirurgicale (JDAM) – pour ne plus faire usage des tapis de bombes lâchés par les B-52 – doit être pensée comme la concrétisation, dans le domaine des armements, du concept de guerre limitée.

 

Le drone constitue l’exemple type d’une arme de précision. Malgré sa propension à causer des dommages collatéraux, ce n’est pas une arme de massacre indiscriminé telle que celles utilisées pendant la Seconde Guerre mondiale. Le drone a même joué relativement bien son rôle, en débusquant les dirigeants de groupes terroristes hors de leurs terriers, exécutant un haut dirigeant, ou un chef militaire l’un après l’autre. Et cependant, tous les mouvements qu’il a ciblés n’ont fait que proliférer, gagnant en force (et en brutalité), ces dernières années. En d’autres mots, le drone s’est avéré une arme terriblement efficace pour se venger et faire couler le sang – mais sans atteindre de but politique. Si la guerre est la poursuite d’objectifs politiques par d’autres moyens, comme l’affirme Clausewitz, la vengeance ne l’est pas. Aussi, personne ne sera surpris que le drone n’ait pas conduit une guerre efficace contre le terrorisme, mais qu’il l’ait, semble-t-il, promu.

 

Un autre élément doit être ajouté : la puissance mondiale et son appétit insatiable se sont aussi exprimés exponentiellement d’une autre façon. Durant ces années, la capacité destructive des dieux s’est déchaînée une deuxième fois contre l’humanité, au travers d’activités a priori pacifiques : la consommation d’énergie fossile. Le changement climatique nous donne désormais une version au ralenti d’un Armageddon nucléaire, intensifiant à la fois la pression sur les sociétés humaines et leur cohésion, tout en introduisant de nouvelles formes de destruction de nos vies.

 

Suis-je capable de déceler une signification dans tout ça ? Pas vraiment. Je fais juste de mon mieux pour mettre en avant ce qui est évident : que le pouvoir militaire ne semble plus impacter nos sociétés et leur évolution comme il pouvait encore le faire par le passé. Sous les menaces apocalyptiques diverses, quelque chose semble s’être brisé, comme fracturé, et nos histoires familières, nos expériences de vie et nos perceptions sont incapables de rendre compte de la marche du monde.

 

Le déclin menace peut-être les USA, mais sur une planète épuisée à l’extrême, ne comptez pas trop que ce déclin vous rappelle la vieille rengaine de la grandeur et décadence des empires. Quelque chose d’autre est à l’œuvre : soyez prêts…

 

 

  

Par Tom Engelhardt – Source tomdispatch.com - traduit par Geoffrey, relu par jj pour le Saker Francophone - le 2 juillet 2015


  

Tom Engelhard est le cofondateur du « Projet Impérial Américain », et est l’auteur des « États-Unis de la Peur », ainsi que d’une « Histoire de la Guerre Froide », et la « Fin de la Culture de la Victoire ». Il est membre actif du « National Institute » et dirige le site TomDispatch.com. Son dernier livre s’intitule Shadow Government : Surveillance, Secret Wars, and a Global Security State in a Single-Superpower World .

 

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July 17, 2015 6:59 PM
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LES TERMES DE LA CAPITULATION GRECQUE PAR YANIS VAROUFAKIS

LES TERMES DE LA CAPITULATION GRECQUE PAR YANIS VAROUFAKIS | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it


LES TERMES DE LA CAPITULATION GRECQUE

PAR YANIS VAROUFAKIS

 

Yanis Varoufakis a posté sur son blog des remarques critiques sur la Déclaration du Sommet Européen du 12 juillet 2015. Pour lui, cette Déclaration devrait entrer dans l’histoire sous l’appellation « Les Termes de la Capitulation Grecque ».

 

Dans le texte qui suit, les remarques de Yanis Varoufakis sont mises en italiques gras et entre crochets. Dans son court texte d’introduction, Y.V. nous invite à « lire » et à « pleurer ».

Ce texte souligne s’il en était besoin la gravité tragique de la Capitulation grecque, entérinée mercredi soir par le vote du Parlement Grec.

 


DÉCLARATION DU SOMMET EUROPÉEN, 12 JUILLET 2015

 

Le Sommet Européen souligne le besoin crucial de rétablir la confiance avec les Autorités Grecques  [le gouvernement grec doit instaurer une nouvelle austérité encore plus drastique frappant les Grecs les plus vulnérables, qui ont déjà énormément  souffert], condition préalable à un éventuel futur accord sur un nouveau programme du MES [pour le prolongement d’un prêt non viable]. À cet égard, il est essentiel que la maîtrise du processus revienne aux autorités grecques [le gouvernement Syriza doit reconnaître dans une déclaration qu’il a enfreint la « logique » de la troïka], et que les engagements politiques pris dans ce contexte soient suivis d’une mise en œuvre effective.

 

On attend d’un membre de la zone euro demandant l’assistance financière du MES qu’il adresse, dans la mesure du possible, une requête similaire au FMI. Il s’agit d’une condition préalable pour que l’Eurogroupe accepte un nouveau programme du MES. La Grèce devra donc demander au  FMI la poursuite de son soutien (contrôle et financement) à partir de mars 2016 [Berlin continue à croire que la Commission n’est pas digne de confiance pour « faire la police » de ses propres programmes de « sauvetage »].

 

Vu la nécessité de rétablir la confiance avec la Grèce, le Sommet de la zone euro se félicite que les autorités grecques aient pris l’engagement de légiférer sans délai sur un premier ensemble de mesures [la Grèce doit se soumettre elle-même à une « torture par l’eau » (waterboarding) fiscale, avant même toute proposition de financement]. Ces mesures, prises en accord total et préalable avec les institutions, porteront sur :

 

Pour le 15 juillet,

  • la rationalisation du régime de la TVA [la rendant plus régressive par l’augmentation des taux de TVA qui vont encourager la multiplication des fraudes] et l’élargissement de l’assiette fiscale pour augmenter les recettes [qui va asséner un coup majeur à la seule industrie grecque en croissance - le tourisme].
  • des mesures immédiates pour améliorer la viabilité à long terme  du système des retraites dans le cadre d’un programme global de réforme des retraites [c’est-à-dire réduire les plus petites des petites retraites, en prétendant ignorer que  la déplétion du capital des fonds de pension est due au PSI forgé par la troïka en 2012, et aux effets délétères du chômage et du  travail payé non déclaré].
  • la garantie de la pleine indépendance juridique de ELSTAT [la troïka exige le contrôle total de la façon dont l’équilibre du budget de la Grèce est calculé, dans l’idée de contrôler pleinement la magnitude de l’austérité qu’elle impose au gouvernement].
  • la pleine mise en œuvre des dispositions pertinentes du Traité sur la Stabilité,  la Coordination et la Gouvernance au sein de l’Union Economique et Monétaire, en particulier en rendant le Conseil budgétaire opérationnel avant la finalisation du protocole d’accord et en introduisant  des coupures de dépenses quasi automatiques en cas de dérapages par rapport à des objectifs ambitieux d’excédents primaires,  après avoir sollicité l’avis du Conseil budgétaire et sous réserve de l’accord préalable des Institutions [le Gouvernement Grec, qui sait que les objectifs fiscaux imposés ne seront jamais atteints sous le régime d’austérité imposé, doit automatiquement augmenter l’austérité qui est en fait dû aux plus récents échecs de la troïka].

 

Pour le 22 juillet

 

  • L’adoption du Code de Procédure Civile, qui est une révision majeure des procédures et modalités propres au système de justice civile et peut significativement accélérer le procédures judiciaires et réduire les coûts dans ce domaine [en clair, des saisies, des expulsions et la liquidation de milliers de maisons et de lieux d’activités dont les propriétaires ne sont pas en mesure de rembourser les emprunts et hypothèques].
  • La transposition de la directive relative au redressement des banques et à la résolution de leurs défaillances, avec le soutien de la Commission Européenne.

 

Ce n’est qu’après - et immédiatement après - que les quatre premières mesures susmentionnées auront fait l’objet d’une mise en œuvre au plan juridique et que le Parlement grec aura approuvé tous les engagements figurant dans le présent document, avec vérification par les institutions et l’Eurogroupe, qu’une décision pourra être prise donnant mandat aux institutions de négocier un protocole d’accord [le gouvernement Syriza doit être  de plus en plus humilié au point qu’il est obligé, avant de demander un nouveau prêt de sauvetage toxique, d’imposer une austérité drastique,  alors qu’on sait dans le monde entier que  Syriza y  est opposé]. Cette décision devrait être prise après l’achèvement des procédures nationales et si les conditions préalables de l’Article 13 du Traité ESM ont été respectées sur la base de l’évaluation mentionnée dans l’Article 13.1.

 

Afin de pouvoir servir de base à la conclusion positive du protocole d’accord, les mesures de réforme proposées par la Grèce doivent être sérieusement renforcées compte tenu de la dégradation économique et budgétaire du pays au cours de l’année précédente [le gouvernement Syriza doit accepter de mentir en disant que c’est lui,  et non la tactique d’asphyxie des créanciers, qui a causé la détérioration économique aiguë des six derniers mois - on demande à la victime d’endosser la faute du bandit]. Le gouvernement grec doit formellement s’engager à renforcer ses propositions [en fait, les rendre plus régressives et plus inhumaines] dans un certain nombre de domaines identifiés par les Institutions, en les accompagnant d’un calendrier suffisamment précis pour ce qui concerne la législation et la mise en œuvre, y compris des critères de référence structurels, des échéances  et des critères de référence quantitatifs, montrant clairement l’orientation des politiques à moyen terme.  

Le gouvernement doit notamment, en accord avec les Institutions :

  •  Réaliser une réforme ambitieuse des retraites [en fait, des coupes] et engager des mesures pour compenser l’impact fiscal de la Décision de la Cour Constitutionnelle relative à la réforme des retraites 2012 [annuler la décision de la Cour en faveur des retraités] et mettre en œuvre la clause de déficit zéro [réduire de 85 % les retraites complémentaires que le gouvernement Syriza s’est battu bec et ongles pour préserver pendant les cinq derniers mois] ou prendre des mesures alternatives mutuelles acceptables  [trouver des victimes « équivalentes »] d’ici octobre 2015 ;
  • Adopter des réformes plus ambitieuses du marché des produits assorties d’un calendrier clair pour la mise en œuvre des recommandations  de l’OCDE I pour l’évaluation de la concurrence [les recommandations auxquelles l’OCDE a maintenant renoncé après avoir reconçu ces réformes en collaboration avec le gouvernement Syriza], y compris pour l’ouverture des magasins le dimanche, les périodes des soldes, la propriété des pharmacies, des laiteries et des boulangeries, à l’exception des produits pharmaceutiques en vente libre, qui seront mis en œuvre dans une prochaine étape, ainsi que l’ouverture de professions fermées essentielles au niveau macro-économique (par exemple les transports par ferry). Selon les recommandations de l’OCDE II, l’industrie manufacturière doit être incluse dans les actions préalables.
  • Sur les marchés de l’énergie, continuer la privatisation de l’opérateur du réseau de distribution d’électricité (ADMIE), à moins que l’on puisse trouver des mesures de remplacement  permettant la mise en concurrence, comme convenu par les Institutions [l’ADMIE sera liquidé sur l’ordre des Institutions au profit d’intérêts étrangers spécifiques].
  • Sur le marché du travail, examiner rigoureusement et moderniser les conventions collectives du travail [s’assurer que l’on ne permet aucune négociation collective], l’action syndicale [l’interdire] et, conformément à la directive appropriée et aux bonnes pratiques de l’Union européenne, des procédures de licenciement collectif [laissées au gré des employeurs], en suivant le calendrier et l’approche convenus avec les Institutions [la Troïka décide]. Sur la base de ces réexamens, la politique du marché du travail devrait être alignée sur les meilleures pratiques internationales et européennes, sans retour aux politiques  antérieures qui sont incompatibles avec des objectifs de croissance durable et inclusive [il ne devrait y avoir aucun mécanisme qui permette aux salariés de demander aux  employeurs de meilleures conditions de travail].
  • Adopter les mesures nécessaires pour renforcer le secteur financier, y compris des mesures radicales concernant les prêts non performants [un tsunami de saisies est en vue] et des mesures pour renforcer la gouvernance du Fonds Hellénique de stabilité financière (HFSF) et des banques [les personnes grecques qui gèrent le HFSF et les banques auront précisément un contrôle zéro sur le HFSF et les banques], en particulier en éliminant toute possibilité d’interférence politique dans processus de nomination [sauf l’interférence politique de la Troïka].

 

Par ailleurs,  les autorités grecques prendront les mesures suivantes :

  •  Élaborer un programme de privatisation nettement plus  étoffé avec une meilleure gouvernance ; des actifs grecs de valeur seront transférés dans un fonds indépendant qui monétisera les actifs par des privatisations et d’autres moyens [un Treuhand, semblable à celui de l’Allemagne de l’Est, est prévu pour liquider toute la propriété publique grecque, mais sans que soient envisagés les grands investissements que l’Allemagne de l’Ouest a faits en Allemagne de l’Est pour compenser le désastre Treuhand].  La monétisation des actifs constituera  une source de remboursement du  nouveau prêt de MES et produira sur la durée un total fixé à 50 milliards de €,  dont  25 milliards seront utilisés pour le remboursement de recapitalisation de banques et d’autres actifs, et 50 % de chaque euro restant (c’est-à-dire 50 % des 25 milliards de €) seront utilisés pour diminuer le ratio d’endettement, et les 50 % restants seront utilisés pour des investissements [la propriété publique sera liquidée et des sommes pitoyables iront vers l’entretien d’une dette insoutenable - il ne restera plus rien pour des investissements publics ou privés]. Ce fonds serait établi en Grèce et géré par les autorités grecques sous la surveillance des Institutions européennes concernées [il sera nominalement en Grèce, mais en fait, comme le HFSF ou la Banque de Grèce, il sera contrôlé entièrement par les créanciers]. En accord avec les  Institutions et sur la base des  bonnes pratiques internationales, un cadre législatif devrait être adopté pour garantir des procédures transparentes et une valorisation adéquate des ventes d’actifs, conformément aux principes et normes de l’OCDE sur la gestion des Entreprises publiques [la Troïka fera ce qu’elle veut].
  • Conformément aux ambitions gouvernementales grecques, moderniser et renforcer l’administration publique grecque,  et mettre en place,  sous les auspices de la Commission européenne, un programme pour renforcer et dépolitiser les capacités de l’administration grecque [transformer la Grèce en une zone de non-démocratie modelée sur Bruxelles, une forme de gouvernement censément technocratique, politiquement toxique et macro-économiquement inepte]. Une  première proposition devrait être présentée d’ici le 20 juillet après des discussions avec les Institutions. Le gouvernement grec s’engage à réduire encore plus les coûts de l’administration publique  [réduire les plus bas salaires et augmenter un peu les salaires de certains des apparatchiks favorables à la Troïka] conformément à un calendrier établi convenu avec les Institutions.
  • Normaliser entièrement les méthodes de travail avec les Institutions, y compris pour le travail devant être fait à Athènes, afin d’améliorer la mise en œuvre et le suivi du programme [la Troïka rend les coups et exige que le gouvernement grec l’invite à venir à Athènes en Conquérant - la Paix carthaginoise dans toute sa splendeur]. Le gouvernement doit consulter les Institutions et obtenir leur accord sur tout  projet de loi dans les domaines concernés, avant de les soumettre à la consultation publique ou au Parlement [le Parlement grec doit, de nouveau, après cinq mois de brève indépendance, devenir une annexe de la Troïka -  faisant mécaniquement passer des lois traduites]. Le Sommet de la zone euro souligne de nouveau que la mise en œuvre est l’élément-clé et que dans ce contexte il se félicite que les autorités grecques aient l’intention pour le 20 juillet  de demander le soutien des Institutions et des États membres en vue d’une assistance technique, et demande à la Commission européenne de coordonner cette assistance de l’Europe.
  • À l’exception de la loi concernant la  crise humanitaire, le gouvernement grec réexaminera en vue de les  modifier les législations qu’il avait adoptées et qui sont contraires à l’accord du 20 février, puisqu’elles constituent un retour en arrière par rapport aux engagements pris au titre du programme précédent, ou bien il définira des mesures compensatoires clairement équivalentes  pour les droits acquis qui ont été ainsi créés [en plus de promettre qu’il n’aura plus d’autonomie législative, le gouvernement grec annulera rétroactivement tous les projets de loi qu’il a passés pendant les cinq derniers mois].

 

Les engagements listés ci-dessus correspondent au minimum exigé pour commencer les négociations avec les autorités grecques. Cependant, le Sommet de la zone euro a précisé que le fait de commencer des négociations n’exclut pas la possibilité d’un accord final sur un nouveau programme de MES, qui devra être fondé sur une décision concernant l’ensemble du paquet (incluant les besoins de financement, le caractère soutenable de la dette et un financement relai éventuel) [autoflagellez-vous, imposez une nouvelle austérité à une économie écrasée par l’austérité et ensuite nous verrons si l’Eurogroupe vous accordera de nouveaux prêts toxiques insoutenables].

 

Le Sommet Euro prend acte de ce que les besoins de financement  du programme pourraient se situer entre 82 milliards et 86 milliards de €, selon l’estimation des Institutions [l’Eurogroupe a fait état d’une somme énorme, bien supérieure à celle qui est nécessaire, pour signifier que  la restructuration de la dette est hors sujet et que le jeu s’appelle  la servitude de la dette à l’infini]. Il invite les Institutions à explorer des possibilités de réduire l’enveloppe de financement, par une voie budgétaire alternative ou des privatisations accrues [eh oui, peut-être que les porcs voleront].

 

Rétablir l’accès au marché, qui est un objectif de tout programme d’aide financière, diminue la nécessité de puiser dans l’enveloppe totale de financement  [c’est quelque chose que les créanciers éviteront au maximum, par exemple en s’assurant que la Grèce entrera seulement dans le programme de facilitation quantitative de la BCE en 2018, une fois que la facilitation quantitative sera ...close). Le Sommet de la zone euro prend note des besoins de financement urgents de la Grèce, qui rendent d’autant plus nécessaire de progresser rapidement pour décider d’un nouveau protocole d’accord : d’après les estimations, ces besoins s’élèveraient à 7 milliards € d’ici le 20 juillet et à 5 milliards supplémentaires  d’ici la mi-août [une fois de plus on en rajoute et on fait semblant de croire que ça peut marcher].

 

Le Sommet de la zone euro est conscient qu’il importe de veiller à ce que l’État grec souverain puisse régler ses arriérés vis-à-vis du FMI et de la Banque de Grèce et honorer ses titres de créances dans les semaines qui viennent afin de créer les conditions permettant une proche conclusion des négociations. Le risque de ne pas pouvoir conclure rapidement  les négociations demeure entier pour la  Grèce [Encore une fois, on exige que la victime endosse la responsabilité qui incombe au bandit). Le Sommet de la zone euro invite l’Eurogroupe à discuter de ces questions en urgence.

 

Étant donné l’acuité des problèmes rencontrés par le secteur financier grec, l’enveloppe totale d’un nouveau programme éventuel du MES devrait inclure la dotation de 10 à 25 milliards d’Euros pour que le secteur bancaire puisse  faire face aux éventuels besoins de recapitalisations des banques et aux éventuels coûts de résolution, dont  10 milliards seraient rendus immédiatement  disponibles dans un compte séparé au MES [la Troïka admet que la recapitalisation 2013-2014 des banques, qui aurait nécessité  tout au plus 10 milliards, était insuffisante - mais, bien sûr, elle impute l’erreur… au gouvernement Syriza].

 

Le Sommet Euro est conscient qu’une décision doit être prise rapidement sur un nouveau programme pour que les banques puissent rouvrir,  ce qui permettrait d’éviter une augmentation de l’enveloppe de financement totale [la Troïka a fermé  les banques grecques pour forcer le gouvernement Syriza à capituler et elle maintenant elle pleurniche pour leur réouverture]. La BCE/le MSU procèdera à une évaluation exhaustive après l’été. La réserve globale permettra de combler les éventuelles insuffisances de fonds propres suivant l’évaluation complète, après que le cadre juridique aura été appliqué.

 

De sérieux doutes planent quand au caractère soutenable de la dette grecque  [Vraiment ? Ça alors !] Ceci est dû au relâchement des politiques conduites pendant les douze derniers mois, qui ont entraîné la détérioration récente de l’environnement macro-économique et financier) [ce ne sont pas les prêts « de sauvetage » de 2010 et 2012, en synergie avec l’austérité asséchant le PIB, qui ont propulsé la dette à des hauteurs immenses et qui l’ont rendue insoutenable - meuh non, ce sont la perspective future puis la réalité d’un gouvernement qui s’est permis de critiquer le caractère insoutenable des prêts  « de sauvetage »]. Le Sommet de la zone euro  rappelle que les États membres de la zone euro ont, tout au long de ces  dernières années, adopté, pour soutenir la viabilité de la dette grecque, un ensemble remarquable de mesures, qui ont allégé le service de la dette grecque et en ont réduit significativement les coûts [les premier et deuxième programmes « de sauvetage »  ont échoué, la dette montant en flèche comme il se devait  puisque le but réel  des programmes « de sauvetage » était de transférer le poids des pertes bancaires sur les contribuables de l’Europe].

 

En conséquence,  dans le cadre d’un éventuel futur programme MES, et conformément à l’esprit de la déclaration de l’Eurogroupe de novembre 2012 [une promesse de restructuration de la dette faite au gouvernement grec précédent n’a jamais été tenue par les créanciers], l’Eurogroupe se tient prêt à considérer, si nécessaire, la possibilité de mesures supplémentaires (l’allongement des périodes de grâce et des délais de remboursement) avec l’objectif que les besoins bruts de financement restent à un niveau soutenable. Ces mesures seront subordonnées à la mise en œuvre complète des mesures à convenir dans un nouveau programme éventuel et seront envisagées  après le premier examen qui aura abouti à un résultat concluant. [Encore une fois, la Troïka laissera le gouvernement grec ployer sous le poids de la dette insoutenable,  entraînant l’échec du   programme, l’augmentation de la pauvreté et l’effondrement des revenus, alors nous pourrons avoir une petite coupe de la dette, comme la Troïka le fit en 2012].

 

Le Sommet de la zone euro souligne que l’on ne peut pas opérer de décote nominale sur la dette [Le gouvernement Syriza a suggéré, depuis janvier, une restructuration modérée de la dette, sans coupes, maximisant la valeur présente nette attendue des remboursements de la Grèce aux créanciers - proposition qui a été rejetée par la Troïka dont le  but était en fait d’humilier Syriza]. Les autorités grecques réaffirment leur engagement clair  à honorer pleinement et dans le temps imparti leurs obligations financières envers tous leurs créanciers  [Ce qui ne peut se produire sans une restructuration substantielle de la dette].

 

Pour autant que toutes les conditions nécessaires figurant dans le présent document soient remplies, l’Eurogroupe et le Conseil des gouverneurs du MES peuvent, conformément à l’Article 13.2 du Traité instituant le MES, mandater les Institutions pour négocier un nouveau programme du MES si les conditions préalables énoncées de l’Article 13 du traité instituant le MES sont réunies sur la base de l’évaluation visée à l’Article 13.1.

 

Pour soutenir la croissance et la création d’emplois  en Grèce (dans les 3 à 5 prochaines années) [ayant déjà détruit croissance et emplois lors des cinq dernières années…] la Commission travaillera étroitement avec les autorités grecques pour mobiliser jusqu’à 35 milliards d’Euros  (dans le cadre de divers programmes européens) pour financer les activités d’investissement et l’activité économique, y compris au niveau  des PME [elle utilisera le  même volume de fonds structurels, plus de l’argent imaginaire, tout aussi disponible qu’en 2010-2014].

 

À titre de mesure exceptionnelle et vu la situation exceptionnelle de la Grèce, la Commission proposera d’augmenter le niveau de préfinancement d’un milliard d’euros  pour donner une impulsion  immédiate aux investissements, dont se chargeront les colégislateurs de l’Union européenne [Sur les 35 milliards, considérez que ce milliard sera le seul pour de vrai]. Le Plan D’investissement pour l’Europe fournira aussi des possibilités de financement pour la Grèce [le même plan dont la plupart des ministres des Finances de la zone euro parlent comme  d’un programme fantôme].

 

 

 

PAR YANIS VAROUFAKIS (yanisvaroufakis.eu) - okeanews.fr – le 17 juillet 2015

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July 16, 2015 10:08 PM
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Les Européens disent stop à Schengen !

Les Européens disent stop à Schengen ! | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it


Les Européens disent stop à Schengen !

 

Trente ans après la signature des accords de Schengen, les Européens sont amers. L’immigration de masse n’a cessé de progresser dans une Europe plombée par le chômage et l’essoufflement économique. Aujourd’hui, ils n’en veulent plus : d’après un sondage IFOP pour Le Figaro, 33 % des Britanniques, 59 % des Néerlandais, 56 % des Italiens et 53 % des Allemands se déclarent favorables à la suppression de l’espace Schengen. Mais ce sont les Français qui manifestent la plus grande exaspération, avec un chiffre de 67 %, soit près de sept sur dix ! Une tendance qui transcende les clivages politiques, puisqu’elle rassemble 77 % des républicains, 89 % des frontistes, mais aussi 53 % des socialistes. Seuls les écologistes restent résolument attachés, à 60 %, à l’absence de frontières.

 

Un ras-le-bol prévisible, alors que les demandes d’asile en Union européenne ont bondi de 58 % en cinq mois, et que les clandestins maritimes déferlent sans relâche. 800 ont encore été secourus par les garde-côtes transalpins vendredi. Depuis le début de l’année, les côtes italiennes et grecques ont vu accoster respectivement 70.000 et 77.000 d’entre eux. Les pays sont saturés.


Le nouveau gouvernement danois entend fermer ses frontières avec l’Allemagne et la Suède. À Calais, où le problème est dramatique, 150 migrants ont encore pénétré dans l’Eurotunnel ce week-end pour tenter de gagner le Royaume-Uni. Certains périssent en essayant de s’accrocher à des trains en marche. Les campements sauvages prolifèrent : à Dijon, une centaine de clandestins squattent les anciens locaux des Restos du Cœur ; à Paris, ils se réinstallent sur le site de la Halle Pajol, dans le 18e arrondissement, déjà évacué en juin. Une partie d’entre eux refusent d’aller dans les centres d’hébergement durable qui leur sont proposés.


Par chance, il se trouve toujours des âmes charitables pour en vouloir encore plus, pour nous expliquer comment gérer cet imbroglio inextricable et nous prodiguer leur précieuse expertise. 222 artistes et intellectuels réels ou supposés, d’Omar Sy à IAM, en passant par Virginie Despentes, Juliette Binoche, Ariane Mnouchkine, Bruno Podalydès (bref, que des gens très en phase avec les galères quotidiennes des Français), ont adressé à Anne Hidalgo une pétition pour dénoncer le sort réservé aux migrants et exiger la création du centre d’accueil promis par le maire de Paris.


On ne saurait trop leur suggérer de contribuer à son financement. Autoproclamés « personnalités du monde de la culture attachées à l’idéal d’accueil incarné par la France et la ville de Paris […] profondément choquées par ce traitement indigne des valeurs de notre République », ils sont « bouleversés par ces situations inhumaines qui font honte à la tradition humaniste dont se réclame notre gouvernement ». Pas suffisamment, toutefois, pour accueillir chez eux les femmes et nourrissons à la rue qui semblent tant les émouvoir. Étonnant, non ?

 

Cette indignation médiatique de la branchitude parisienne n’est qu’un énième coup de hache dans la fracture béante qui sépare la France qui trime en silence – celle des précaires, de la périphérie, des petites entreprises – et le microcosme de l’intelligentsia subventionnée qui prétend continuer à imposer des idéologies déconnectées de la réalité propre à hérisser le plus grand nombre. Avec ou sans quotas, les Français n’ont pas envie d’accueillir 9.100 réfugiés supplémentaires, ils veulent retrouver leurs frontières, leur pouvoir d’achat et leur identité.

 

 

 

Par Eloïse Gloriabvoltaire.fr – le 11 juillet 2015.

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July 16, 2015 9:52 PM
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LLN/UCL - Exposition : Vésale et la Renaissance

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LLN/UCL - Exposition :

Vésale et la Renaissance

 

Vésale et la Renaissance : autopsie d’un homme de son époque.

 

Depuis plusieurs siècles déjà, dans la passion de savoir, les universitaires interrogeaient les grands textes d’Aristote. La Renaissance y ajouta la volonté de voir par soi-même, l’autopsie en grec.

 

L’aventure moderne de l’esprit critique et de la liberté de pensée commençait et, sur cette carte nouvelle, Vésale a ouvert les chemins de la connaissance du corps humain. Dans la mondialité de 2015, il vaut la peine de redécouvrir la Renaissance qui flotte quelque part dans l’estompe de nos souvenirs scolaires ou l’horizon vague d’un prochain semestre de cours. Il importe surtout de rencontrer l’humanité tourmentée d’un découvreur exceptionnel : Vésale, né à Bruxelles en 1515, étudiant à Louvain et auteur, à 28 ans, de la magistrale De humani corporis fabrica, tour à tour anatomiste révolutionnaire et soi singulier, pris dans les plis de l’intériorité, l’autre diamétral du corps autopsié.

 

Fac-similé de planches anatomiques, objets, œuvres d’artistes inspirés par les travaux de Vésale, ne tardez pas à découvrir cette magnifique exposition d’été élaborée par UCL Culture et le Service des Archives de l’université.

 


Du 3 au 30 juillet 2015


Forum des Halles

(Inforville, à côté des guichets de la gare SNCB)


Du lu. au ve. de 9 h à 17 h et le sa. de 11 h à 17 h


Accès gratuit

 

 

 

Par l’Administration des relations extérieures et de la communication de l’UCL – juillet 2015

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July 16, 2015 9:37 PM
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2016 et vous ou d'autres ?

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Hé oui, la crise n'est pas pour tout le monde !  -  Duc


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July 16, 2015 9:23 PM
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LLN WSL - Seconde session, mais ...

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Des secondes sess alourdies en raison d'un flou juridique, dénonce la FEF.


La Fédération des Etudiants francophones (FEF) a dénoncé jeudi les effets d'une disposition du décret "Paysage" qui contraint des étudiants à présenter plus d'examens en seconde session qu'attendu.


D'application depuis le 1er septembre, ce décret voté sous la législature précédente réorganise le paysage de l'enseignement supérieur en Fédération Wallonie-Bruxelles. Il prévoit également la réorganisation des études en unités d'enseignement regroupant plusieurs activités d'apprentissage (cours, stages, travaux personnels, etc.).


Une unité d'enseignement implique donc plusieurs examens.


Si l'étudiant réussit toutes les activités d'apprentissage, il réussi l'unité. S'il en rate certaines, la situation se complique.


Le décret prévoit que les activités d'apprentissage peuvent faire l'objet d'une évaluation ou d'une valorisation distinctes mais rien n'oblige les jurys à procéder de la sorte.


En fonction des établissements, les étudiants peuvent donc être traités différemment: ne représenter que les activités dans lesquelles ils ont échoué ou l'ensemble de l'unité. Pour trois échecs, un étudiant pourrait être contraint de passer six examens.


"Les établissements ont la liberté d'interpréter le décret comme bon leur semble! L'étudiant n'a plus qu'à espérer s'être inscrit dans un établissement qui privilégie la cohérence et l'intérêt des étudiants", déplore la FEF.


La Fédération reçoit de nombreux appels d'étudiants désemparés, indique-t-elle. Les seules voies de recours ouvertes pour le moment sont soit un recours interne dans l'établissement, soit un recours auprès du commissaire du gouvernement.


La FEF regrette cette situation. Elle a déjà pointé du doigt ce "flou juridique" et proposé un amendement lors de l'examen parlementaire du décret mais n'a pas obtenu satisfaction.


"Un problème auquel le ministre (Jean-Claude) Marcourt (en charge de l'enseignement supérieur en Fédération Wallonie-Bruxelles) et la majorité ont préféré faire la sourde oreille, dans un jeu de conflits avec l'opposition, au lieu de penser à la situation désastreuse d'un étudiant confronté à une seconde session colossale pour un nombre minime d'examens ratés", a-t-elle souligné.


Source : La Libre.be

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July 16, 2015 8:59 PM
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Belgique - Bientôt la fin de l’anonymat des cartes prépayées

Belgique - Bientôt la fin de l’anonymat des cartes prépayées | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Illustration : Reporters/DPA

 

Belgique - Bientôt la fin de l’anonymat

des cartes prépayées

 

Téléphoner avec son GSM dans la discrétion la plus complète, c’est peut-être bientôt fini.

 

Des discussions ont lieu entre le cabinet du ministre des Télécoms, Alexandre De Croo, celui du ministre de la Justice, Koen Geens, l’IBPT (le régulateur) et les opérateurs télécoms en vue de mettre un terme à l’anonymat qui prévaut lors de l’achat d’une carte SIM prépayée, rapporte Le Soir mardi.

 

Mettre fin à cette situation est une vieille demande des forces de police qui, dans le cadre d’une enquête judiciaire, peinent à identifier les personnes se cachant derrière ces numéros de téléphone. Au cabinet de Koen Geens, on confirme que le ministre soutient pleinement cette demande. Ce qui inquiète les défenseurs des droits fondamentaux. « C’est une ingérence dans la vie privée des gens », estime Willem Debeuckelaere, président de la commission Vie privée.

 

Fin 2013, les cartes prépayées représentaient 40 % des cartes SIM en circulation en Belgique.

 

 

 

Par lavenir.net (Belga) – le 16 juin 2015.


Koter Info's insight:


Pour "une" fois, mon avis est partagé, car cela mettrait fin aussi à l'usage que font les escrocs de cet anonymat !


Comme quoi, ce qui n'est pas des plus démocratique peut quand même être utile aussi !


Duc


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