Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL
687.6K views | +2 today
Follow
Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL
La Gazette des campus de LLN et de WSL-UCL ainsi que diverses infos intéressantes visant la vérité ou l'autre vérité (qui que ce soit qui la dise, mais sans forcément prôner l'auteur).  -  Duc
Curated by Koter Info
Your new post is loading...
Your new post is loading...
Scooped by Koter Info
July 22, 2015 9:58 PM
Scoop.it!

François Hollande : contradictions et démagogie

François Hollande : contradictions et démagogie | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photo : François Hollande et Jacques Delors, à un meeting à Paris, en mai 2005. (Francesco Acerbis/Signatures) - lejdd.fr


 

 

François Hollande :

contradictions et démagogie

 

Le dimanche 19 juillet, le Président de la République, M. François Hollande, a fait deux déclarations dans des registres très différents. La première fut faite dans le cadre d’une lettre envoyée au Journal du Dimanche à l’occasion du 90ème anniversaire de Jacques Delors [1]. Elle porte sur l’Europe, l’Union européenne et l’organisation de la zone Euro. La seconde déclaration a été faite en Lozère le samedi 19 juillet, où se rendait le Président de la République pour assister au passage du Tour de France [2]. Face à la grave crise que subissent les éleveurs français, il a appelé les français à manger de la viande française.

 

En apparence ces deux déclarations ne portent pas sur la même chose. La première est l’annonce, honnête ou non, d’un projet de transformation de certaines des institutions européennes dans un sens plus « fédéral ». La seconde se voulait une réaction à la crise grave que subit l’élevage en France, qu’il s’agisse de la filière dite de la viande bovine, de la filière du lait ou de celle de la viande de porc.

 

En apparence, il s’agit donc d’un problème de politique intérieure. Mais en apparence seulement. Car, demander aux Français de consommer avant tout de la viande élevée et abattue en France revient en réalité à faire du protectionnisme et même plus, à se prononcer pour une forme d’autarcie. À l’inverse, l’avancée vers des institutions fédérales aboutit exactement à l’inverse. De fait, l’un des arguments avancés en faveur de l’Euro était qu’il devait permettre une unification des marchés des pays considérés, rendant impossible toute forme de protectionnisme. Jamais la contradiction dans le discours du Président François Hollande n’aura été aussi visible, aussi patente, aussi constitutive de sa vision de la politique.

 

 

François Hollande et le gouvernement de la zone Euro

 

L’annonce d’un changement des institutions européennes vient donc à la fin de cette lettre ; ce sont les dernières phrases : « J’ai proposé de reprendre l’idée de Jacques Delors du gouvernement de la zone euro et d’y ajouter un budget spécifique ainsi qu’un Parlement pour en assurer le contrôle démocratique. Partager une monnaie, c’est bien plus que vouloir une convergence. C’est un choix que 19 pays ont fait parce que c’était leur intérêt. Nul gouvernement d’ailleurs depuis quinze ans n’a pris la responsabilité d’en sortir. Ce choix appelle une organisation renforcée et avec les pays qui en décideront, une avant-garde. La France y est prête parce que, comme Jacques Delors nous l’a montré, elle se grandit toujours quand elle est à l’initiative de l’Europe ».

 

Quand François Hollande propose un « parlement de la zone Euro » afin d’en assurer le « contrôle démocratique » il ne répond pas au problème réel de la zone Euro, qui s’est révélé dans la crise grecque. En fait, ce contrôle démocratique pourrait très bien se faire de manière bien plus simple. Si l’on pensait sérieusement que tel était le problème, on pourrait le résoudre en institutionnalisant l’Eurogroupe, qui rappelons le n’a pas d’existence légale dans les traités, et en le soumettant au contrôle du Parlement européen. Nul besoin de créer de nouvelles institutions ni un nouveau Parlement dont on avoue ne pas saisir très bien la relation avec celui déjà existant. Cette prolifération des institutions n’est pas sans évoquer certains souvenirs. On se souvient du mot de Georges Clémenceau, lors de débats sous la troisième république : « quand je veux enterrer un problème, je créé une commission ». Il s’applique à merveille à l’idée de François Hollande. Donc, si on voulait soumettre l’Eurogroupe à un contrôle démocratique, les représentants des 19 pays de la zone Euro pourraient se réunir en comité restreint et superviser les décisions de l’Eurogroupe, mais aussi de la Banque Centrale Européenne. Il n’est nullement nécessaire d’élire un nouveau Parlement. Reste la question du budget. Et cette question soulève un problème, celui-ci bien réel, mais fort différent de ce que prétend le Président de la République.

 

 

Mais quel est ce problème réel ? C’est bien le refus de la part de l’Allemagne de faire fonctionner une « union de transfert » dans le cadre de la zone Euro. Ce refus, on peut le regretter au nom de la « solidarité » qui est évoquée dans cette même lettre, mais on peut aussi le comprendre. Car il convient maintenant de dire qu’une union de transfert impliquerait une ponction budgétaire énorme sur l’Allemagne, calculée entre 8% et 12% du PIB par an. On voit que cela n’a rien à voir avec une « organisation renforcée » et une « avant garde ». C’est un problème très simple, que tout étudiant en licence en économie comprend. Si les régions d’un même pays, en dépit de leurs différences en richesse et en dotation de capital (matériel et humain) peuvent vivre avec la même monnaie, c’est grâce au budget qui transfert massivement des ressources. C’est la situation dans tous les pays, comme on l’a vu aux États-Unis, quand certains États ont connu des difficultés importantes, mais aussi en Allemagne ou en Inde, pour ne parler ici que des pays fédéraux. Sauf que la zone Euro n’est pas un pays, on le voit dans les différences de cultures politiques, et qu’elle refuse, en particulier dans le traité de l’UEM, la notion d’union de transfert. Dès lors, la seule forme d’ajustement possible passe par ce que l’on appelle des « dévaluations internes », autrement dit des politiques extrêmement récessives. Évoquer un « gouvernement de la zone Euro » sans aborder la question des transferts n’est donc pas honnête.

 

 

La raison d’un hors-sujet

 

Alors, pourquoi parler de « démocratie » quand il est évident que le problème primordial est celui des transferts ? Si le président de la République était un étudiant, on dirait qu’il est hors-sujet. Mais, François Hollande n’est pas stupide, contrairement à ce que d’aucuns croient. Il a parfaitement compris les conséquences désastreuses de l’accord, ou plus exactement du diktat, même Strauss-Kahn utilise ce terme, imposé à la Grèce. Il en voit surtout les conséquences politiques. Et, en politicien qu’il est il pense qu’il faut répondre à un problème politique par une « solution » politique. Sauf, que cette solution est d’une part superfétatoire – si l’on voulait réellement démocratiser la zone Euro cela peut se faire plus simplement autrement par l’institutionnalisation de l’Eurogroupe – et d’autre part ne répond nullement au problème fondamental de la zone Euro. Alors pourquoi a-t-il fait cette proposition ? Très probablement pour faire ce que l’on appelle de « l’enfumage ».

 

En fait, il prend position pour l’élection présidentielle de 2017 sous couvert de parler d’Europe. Et ceci se voit un peu plus haut dans sa lettre : « Les populistes se sont emparés de ce désenchantement et s’en prennent à l’Europe parce qu’ils ont peur du monde, parce qu’ils veulent revenir aux divisions, aux murs, aux grillages ». Dans cette phrase, il pratique la confusion à grande échelle. Tout d’abord en prétendant que la peur du monde explique le dégout de l’Union européenne. Puis en confondant délibérément Europe et Union européenne. Il est clair que ce sont les abus des institutions de l’UE qui engendrent un rejet aujourd’hui grandissant de l’UE. Et, la manière dont la Grèce a été traitée n’est que l’un de ces abus, mais assurément le plus grave et le plus spectaculaire. Il n’y a nulle « peur du monde ».

 

Mais, il y a un rejet de ce que représentent Mme Merkel, M. Juncker et M. Dijsselbloem. Il entend enfermer les opposant à l’Euro, et les opposants à l’UE dans la cage des rétrogrades. Pourtant, quand on voit comment l’UE fonctionne, et comment la zone Euro est gérée, on peut se demander si les véritables rétrogrades ne sont pas justement Mme Merkel, M. Juncker et M. Dijsselbloem, mais aussi M. François Hollande. Si, le véritable obstacle au mouvement et au progrès n’est pas cette conception particulière des institutions européennes, que nous avons héritée de Jacques Delors, mais aussi de Jean Monnet. Cette vision technocratique et anti-démocratique de l’Europe, fondée sur la négation de la souveraineté, c’est une vision du XIXème siècle, c’est la vision du Congrès de Vienne, alors que nous en sommes au XXIème.

 

En pratiquant toutes ces confusions, en s’abritant derrière ces rideaux de fumées, en s’inventant des ennemis imaginaires, François Hollande est bien entré en campagne électorale. Qu’il l’ait fait alors que ce déroulait ce drame symbolique du viol de la souveraineté grecque montre que s’il n’est pas dénué d’intelligence, son intelligence est étriquée, formatée, sèche, stérile, et dépourvue de ce qui devrait en être la principale qualité : la puissance d’imagination.

 

 

Manger français ?

 

Et cela, on le constate dans la seconde déclaration. En effet, si on la prend au pied de la lettre ce n’est même pas une incitation au protectionnisme, mais directement à l’autarcie. Nous ne mangerions que ce que nous produirions. Si l’on veut alors parler de « peur du monde », de « grillages », nous sommes amplement servis.

 

François Hollande aurait pu plaider pour une certaine qualité de nourriture, dire que la viande élevée en France présentait, dans certains cas, plus de garanties, tant sanitaires qu’alimentaires, sur des produits importés. Il aurait pu, au passage, condamner l’importation dans notre pays de ce modèle des usines à viande, comme les « fermes des mille vaches ». Notons, au passage, que cette position, qui est respectable et qui serait digne d’être soutenue, est parfaitement contradictoire avec le Traité Transatlantique, ou TAFTA, qui est actuellement négocié dans la plus parfaite obscurité, par la Commission européenne. François Hollande va-t-il donc appeler à rejeter ce traité, remettre en cause tout le processus européen ? Bien sûr que non ; et pour justifier sa position il nous ressortira la grande tirade sur ceux qui «…s’en prennent à l’Europe parce qu’ils ont peur du monde, parce qu’ils veulent revenir aux divisions, aux murs, aux grillages ».

 

Il y a donc une incohérence profonde dans ce qu’a dit notre Président. Cette incohérence tient à ce qu’une partie du discours est juste : oui, la viande produite en France offre plutôt plus de garanties tant d’un point de vue sanitaire que d’un point de vue gustatif sur la viande produite dans de véritables « usines à viande » aux États-Unis ou en Allemagne. La meilleure réponse serait alors d’établir des critères quant aux conditions de production et de taxer, voire d’interdire, toute viande d’importation ne répondant pas à ces critères. Ce n’est plus de l’autarcie, mais du protectionnisme, car cela autorise toujours l’importation de viandes moyennant qu’elles soient produites dans des conditions que nous trouvons acceptables. Notons aussi que l’on pourrait se coordonner avec des pays dont les exploitations agricoles sont du même type que le notre pour l’élaboration en commun de labels de qualités (les AOP et AOC) et une organisation du marché (avec des quotas pour le lait) qui permettraient à la fois de garantir un niveau de vie décent aux éleveurs sans les mettre sous perfusion avec des aides, ce que l’on va encore faire, et de maintenir un niveau de qualité adéquat. Cette politique impliquerait une restructuration de la commercialisation et impliquerait la constitution de filières intégrées allant de l’élevage à la commercialisation, sans doute de structures coopératives. Seulement, il faut savoir que tout ceci a été pratiqué et a été démantelé au nom de l’Union européenne et dans une logique dite « de grand marché ».

 

Entre le libre-échange intégral, qui provoque des désertifications de territoires, des crises alimentaires, qui conduit à accepter une alimentation au goût standardisé, et l’autarcie, il y a une solution, celle d’une maîtrise du marché par un protectionnisme intelligent qui associe dans des circuits courts les producteurs et les consommateurs. Mais, il faut savoir qu’une telle politique est aujourd’hui contradictoire avec les intérêts de certains pays, et certainement contradictoires avec les règles de l’Union européenne.

 

On mesure alors toute la contradiction révélée par ces deux déclarations quasi-simultanées de François Hollande. Mais, il y a une raison à cette contradiction.

 

 

François Hollande en campagne

 

Il est désormais évident que François Hollande est en campagne pour l’élection présidentielle de 2017. Mais, il n’a ni projet ni programme. Le parti qui est le sien, le parti dit « socialiste », est depuis plusieurs années en état de coma dépassé. Il n’y a plus de réflexion globale en son sein. Tous les courants où une certaine recherche intellectuelle, et quel que soit le jugement que l’on porte sur cette recherche, se faisait jour ont été marginalisés. Confronté à la montée du ressentiment contre les institutions européennes, ressentiment qui aujourd’hui touche des couches très différentes de la population française et qui est amplement justifié par leur mode de fonctionnement, il cherche des échappatoires, qui à enfourcher un fois le cheval de l’européisme le plus absolu, mais aussi le plus incohérent, et l’autre celui d’une revendication autarcique que pourraient reprendre à leur compte les identitaires. En vérité, l’absence de réponse aux problèmes de fond le contraint à ces exercices de styles. Et cela porte un nom en politique. On appelle cette tactique qui consiste à flatter chaque segment de son électorat, quitte à faire des promesses parfaitement contradictoires, et sans s’adresser au peuple tout entier, de la démagogie.

 

Ainsi, sous le couvert d’un homme politique qui se veut sérieux et responsable, c’est bien le masque du démagogue que l’on trouve. Mais, le démagogue est obligé pour ne pas être démasqué, d’accuser de démagogie ses adversaires. Ainsi, on verra, sans nul doute, fleurir dans le discours de François Hollande d’ici 2017 les accusations de démagogie et de populisme portées contre ses adversaires. Nous savons désormais que ces accusations ne font que refléter la démagogie profonde du projet de François Hollande.

 

 

 

PAR JACQUES SAPIR - russeurope.hypotheses.org – le 21 juillet 2015.

.

Notes :

[1] Journal du Dimance, François Hollande, « François Hollande : “Ce qui nous menace, ce n’est pas l’excès d’Europe, mais son insuffisance” », 19 juillet 2015,

http://www.lejdd.fr/Politique/Francois-Hollande-Ce-qui-nous-menace-ce-n-est-pas-l-exces-d-Europe-mais-son-insuffisance-742998

[2]http://www.francetvinfo.fr/economie/crise/prix-de-la-viande-francois-hollande-en-appelle-au-patriotisme-des-consommateurs_1004661.html

 

No comment yet.
Scooped by Koter Info
July 22, 2015 8:19 PM
Scoop.it!

Ukraine/Donbass - Donetsk : comment passer de la démilitarisation à la paix ?

Ukraine/Donbass - Donetsk : comment passer de la démilitarisation à la paix ? | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photo : à Donetsk, le 22 juillet à 6 h 30 du matin un immeuble d’habitation de 9 étages a été touché par un obus et trois appartements sont détruits.

 

 

Donetsk : comment passer de la

démilitarisation à la paix ?

 

Alors que les combattants ont unilatéralement retiré leurs forces à 3 km de la ligne de combat, ce qui a été fixé par l’OSCE, l’armée ukrainienne, qui se trouve officiellement obligée de s’aligner, continue à bombarder le Donbass. Pourquoi la démilitarisation ne conduit pas automatiquement à la paix ? Voici quelques éléments.

 

Lors de la réunion du groupe de contact, il a été convenu de retirer, de part et d’autre, les tanks et les calibres de moins de 100 mm à 3 km de la ligne de front. Le texte de l’accord est plus ou moins posé, mais les faits tardent toujours à rattraper les mots.

 

Car ces derniers temps, la tendance ukrainienne semble plutôt sur la ligne opposée, loin du pacifisme comme l’affirme le Président lui-même. Poroshenko annonce en effet la présence de 64 000 soldats dans la zone de combat, alors qu’il en comptait 60 000 au début du mois

 

Pour leur part, les forces de la République populaire de Donetsk annoncent avoir terminé le retrait de leurs forces, sous contrôle de l’OSCE. Ce qui concerne 8 tanks et 222 blindés. Seules les zones dans lesquelles les tirs continuent n’ont pas été désarmées.

 

Et lorsque l’on regarde l’activité des forces ukrainiennes ces derniers temps, l’on est en droit d’avoir quelques doutes « raisonnables » quant à leur volonté pacifique.

 

À Donetsk, le 22 juillet à 6 h 30 du matin un immeuble d’habitation de 9 étages a été touché par un obus et trois appartements sont détruits. Heureusement, on ne compte pas de blessés. Ce qui est assez miraculeux vu son état après l’attaque.


 

>>> Vidéo - Et voici la douce musique du cessez-le-feu à Donetsk toujours, le 21 juillet au matin (à 1 min 40 s vous entendez l’explosion d’un obus).

 

Autre exemple dans la République populaire de Lugansk. Le village de Krutaya Gora a été attaqué par trois fois aux missiles antichars le 21 juillet à 16 h 20. Alors que la république de Lugansk affirme avoir terminé le retrait des tanks et calibres inférieurs à 100 mm dès le 20 juillet.

 

Vous trouverez une grande quantité de vidéos et de photos sur les combats en juillet ici.

 

Les combattants de Donetsk et Lugansk (et leurs conseillers) pensent ainsi forcer l’Ukraine à finir la guerre. S’appuyant sur l’idée qu’une mauvaise paix est toujours meilleure que n’importe quelle guerre. Soit. Espérons.

 

Toutefois, plusieurs remarques.

 

  • La paix ne peut être conclue qu’entre les parties impliquées dans un combat. Or, les accords de Minsk concernent l’Ukraine et les combattants du Donbass. Reste-t-il encore une seule personne pour réellement penser que l’enjeu est là ?


  • En appeler de la sorte à la morale ou à l’éthique qui forcerait Kiev à se conformer aux accords de Minsk laisse perplexe. Lorsque l’on voit la manière dont la population civile est traitée dans la zone de conflit, il est difficile de trouver où le nouveau pouvoir ukrainien a bien pu cacher son sens moral et éthique.


  • La question du cessez-le-feu ne règle pas l’impasse fondamentale dans laquelle se trouvent tant la Russie que les États-Unis : comment faire table rase du passé, des crimes, des horreurs pour restaurer un vivre ensemble entre des groupes sociaux qui ne le veulent plus ? Le tout, évidemment, sans changer le régime à Kiev.


  • À jouer ce rôle, la Russie renvoie une image qui devient assez peu favorable. Voir, par exemple, les termes employés par le blogueur ukrainien d’opposition Yurasumy qui critique l’élite russe pour le dénigrement qu’elle exprime envers la population ukrainienne.

 

Bref, la paix peut-elle être imposée par un acteur - subalterne du jeu - seulement en recourant au pacifisme ? L’avenir le dira. C’est en tout cas à espérer pour la population. Rappelons toutefois qu’il faut être très grand pour avoir les pieds sur terre et la tête dans les nuages...

 

 

 

Par Karine Bechet-Golovko - russiepolitics.blogspot.ru – le 22 juillet 2015.

No comment yet.
Scooped by Koter Info
July 22, 2015 6:49 PM
Scoop.it!

Grèce : la vérité sort de la bouche de « Foreign Affairs »

Grèce : la vérité sort de la bouche  de « Foreign Affairs » | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it


Grèce : la vérité sort de la bouche

 de « Foreign Affairs »

 

Dans un article de Mark Blyth (*) intitulé « A Pain in the Athens: Why Greece Isn’t to Blame for the Crisis » et publié le 7 juillet 2015 dans le magazine Foreign Affairs, on découvre des affirmations surprenantes, d’autant plus surprenantes quand on sait que ce magazine est publié par le Council on Foreign Relations qui réunit l’élite américaine, l’élite bancaire new-yorkaise y étant majoritairement représentée (voir à ce sujet : Laurence H. Shoup and William Minter, Imperial Braintrust : The Council on Foreign Relations and United States Foreign Policy, 1977).

 

Selon l’auteur « la Grèce a peu de choses à voir avec la crise qui porte son nom. » Et pour nous le faire comprendre, il nous invite à « suivre l’argent et ceux qui l’encaissent. » Selon lui, les origines de la crise ne sont pas à chercher en Grèce, mais « dans l’architecture du système bancaire européen. »

 

En effet, pendant la première décennie de l’euro, les banques européennes, attirées par un gain facile, ont accordé des prêts massifs dans ce que l’auteur appelle « la périphérie européenne » et, en 2010, en pleine crise financière, les banques avaient accumulé un volume d’actifs périphériques dégradés (« impaired periphery assets ») correspondant à une valeur de 465 milliards d’euros pour les banques françaises et de 493 milliards d’euros pour les banques allemandes.

 

« Seule une petite partie de ces dettes étaient grecques », mais le problème et qu’en 2010 la Grèce a affiché un budget révisé de 15 % de son PIB. Pas de quoi paniquer dans l’absolu, car ça ne représentait que 0,3 % des PIB réunis de l’Eurozone. Mais, à cause de leurs placements périphériques et surtout d’un taux de leviérisation (**) deux fois plus élevé – donc deux fois plus risqué – que celui des banques américaines, les banques européennes ont eu peur qu’un défaut grec ne provoque leur effondrement. Voilà donc ce s’est vraiment passé. L’insatiable voracité des banques les a conduites à commettre, comme d’habitude, de graves imprudences et, n’acceptant pas, comme d’habitude, leur échec, elles ont arrangé les choses pour que d’autres paient les pots cassés. Rien de nouveau sous les cieux dorés de la Haute Banque sauf que, là, c’est allé un peu plus loin que d’habitude.

 

Ces banques ont donc mis en place le programme de la Troïka afin d’éviter une panique bancaire du marché obligataire (« bond market bank run »). Et qu’importe si ça a fait monter le chômage à 25 % et détruit le tiers du PIB du pays. Les banquiers ne sont pas à ça près.

 

Voici donc à quoi ont servi les plans de sauvetage. Apparemment destinés à la Grèce, ils ont été élaborés par et pour les grandes banques européennes. Aujourd’hui, la situation est telle que, compte tenu du fait que les Grecs ne peuvent plus financer les banques françaises et allemandes, même les contribuables européens sont sollicités.

 

La Grèce n’a fait que jouer le rôle de conduit pour un sauvetage des banques françaises et allemandes notamment. Sur le total de 203 milliards d’euros correspondant à la somme des deux plans de sauvetage (2010-2013 et 2012-2014), 65 % ont atterri directement dans les coffres des banques.

 

Certains vont même jusqu’à affirmer que 90 % des prêts ne sont pas passés par la Grèce. Cette approche, exprimée dans les colonnes de Foreign Affairs ne peut rien avoir d’hétérodoxe. Elle est même confirmée par l’ex-chef de la Bundesbank, Karl Otto Pöhl, qui a admis que le plan de sauvetage avait eu pour fonction de sauver les banques et spécialement les banques françaises de leurs dettes pourries.

 

Alors, en dépit du fait que l’Allemagne a fait défaut sur ses dettes quatre fois au XXe siècle, elle continuera d’insister pour que la Grèce paie, avec le soutien de la France. N’en déplaise à l’ignorant et prolixe French philosopher dont tout le monde connaît le décolleté, mais que personne ne veut plus entendre, François Hollande n’a pas été généreux avec la Grèce. C’est bien le contraire qui s’est produit, c’est la Grèce qui a été généreuse, et contrainte de l’être, envers les banques françaises, avant que ces mêmes banques françaises ne fassent appel au contribuable français au moment où celui-ci fête sa révolution, la tête pleine d’un feu d’artifice d’idées préconçues.

 

Mark Blyth termine son article en disant ce que Frédéric Lordon a développé dans le détail dans son article « Le crépuscule d’une époque », c’est-à-dire que la Banque Centrale Européenne ne joue pas son rôle de banque centrale et qu’elle agit encore moins comme banque indépendante politiquement.

 

Selon lui, nous n’avons jamais compris la Grèce parce que nous avons refusé de voir cette crise comme ce qu’elle est en substance : une continuation du plan de sauvetage des banques privées qui a commencé en 2008. Changement dans la continuité.

 

On se demande comment les Français, qui sont si savants et si prompts à donner leur opinion, car ils savent tout sur tout, peuvent continuer de supporter les vociférations démentes des donneurs de leçons du petit monde journalistique parisien tels que décrits par l’excellent Pierre Rimbert, dans son article « Syriza delenda est » du Monde diplomatique de juillet 2015.

 

Plutôt qu’enterrer la Grèce, on ferait mieux de se débarrasser des gueules tordues par l’orgueil des Demorand, Elkabbach, Giesbert, Baverez, Barbier, Aphatie et autres, en les envoyant déblatérer dans le désert au milieu des scorpions traîtres et des serpents venimeux qui sont leurs frères respectables et muets.

 

 

 

Par Bruno Adrie (brunoadrie.wordpress.com) - mondialisation.ca – le 22 juillet 2015. 

 

 

(*) Mark Blyth a co-dirigé avec Matthias Matthijs l’ouvrage collectif The Future of the Euro, Oxford University Press, 2015

 

(**) Une définition de la leviérisation est donnée par Frédéric Lordon dans l’article « Si le G20 voulait… » de son blog du Monde diplomatique « La Pompe à phynance » : « La leviérisation, qui consiste en tous les procédés permettant de prendre des positions au-­delà des seules ressources propres de l’investisseur, est un fléau. » Elle a, « pendant la bulle, l’« excellente » propriété de dégager des rentabilités financières démultipliées (…) Elle a aussi « malheureusement l’inconvénient symétrique de démultiplier les pertes à la baisse. »

No comment yet.
Scooped by Koter Info
July 22, 2015 5:16 PM
Scoop.it!

Les Brics lancent leur propre «FMI»

Les Brics lancent leur propre «FMI» | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it


Les Brics lancent leur propre « FMI »

 

Que les promesses sur cette banque soient tenues ou non, le dollar peut réellement commencer à trembler…

 

***

 

La nouvelle banque de développement (NBD)

des Brics a officiellement ouvert

ses portes hier à Shanghai

 

Cet événement marque une étape importante dans la création et l’extension des institutions financières des cinq plus grands pays émergents. Les experts rappellent que la NBD n’est pas encore une véritable concurrente pour les institutions occidentales comme le Fonds monétaire international (FMI) ou la Banque mondiale (BM), mais que sa création même témoigne de la montée en puissance des pays de la région Asie-Pacifique et de leurs partenaires latino-américains.

 

Comme l’a noté le président de la NBD Kundapur Vaman Kamath lors de la cérémonie d’inauguration à Shanghai, « les Brics sont cinq pays avec des objectifs communs, que nous devons encore rapprocher davantage ».

 

Rappelons que la somme des PIB de la Chine, de la Russie, de l’Inde, du Brésil et de l’Afrique du Sud atteint près de 15 000 milliards de dollars (soit environ 20 % du PIB mondial). Donc quand le ministre chinois des Finances Lou Jiwei affirme que « la création de la NBD influencera fortement l’économie mondiale et aidera à la relancer », ses propos sont totalement fondés.

 

À l’issue du sommet des Brics qui s’est tenu à Oufa début juillet, les experts occidentaux ont déjà annoncé que les USA et l’UE sous-estimaient fortement cette association, et que pour éviter de se retrouver en situation d’isolement les pays développés devaient établir le contact avec les pays des Brics. Lou Jiwei a noté que la création de la NBD compléterait le système financier mondial actuel.

 

Le FMI et la BM continueront de lutter contre la pauvreté et à maintenir la stabilité du système, alors que la NBD des Brics et la Banque asiatique d’investissement pour les infrastructures (BAII), qui ouvrira prochainement, se concentreront sur les projets d’infrastructure des pays membres de l’organisation sollicitée actuellement à travers le monde.

 

Le capital autorisé de la NBD des Brics s’élève à 100 milliards de dollars, ce qui fait d’elle un acteur notable sur l’arène financière. De plus, les représentants officiels des Brics et les experts financiers voient un grand avenir dans une éventuelle collaboration entre la NBD et la BAII, dont le capital est identique. Ensemble, ces institutions pourront couvrir une grande partie des besoins en investissements des pays d’Asie-Pacifique et de leurs partenaires d’Amérique latine et d’Afrique.

 

Par ailleurs, la prochaine étape de l’expansion financière des Brics sera le lancement du Pool de réserves de change, qu’on qualifie déjà de « mini-FMI pour les pays émergents ».

 

 

 

Par Novye Izvestia – (Sputniknews) - lesmoutonsenrages.fr – le 22 juillet 2015.

No comment yet.
Scooped by Koter Info
July 22, 2015 4:47 PM
Scoop.it!

France - Nos éleveurs victimes de l’embargo sur la Russie ?

France - Nos éleveurs victimes de l’embargo sur la Russie ? | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it


France - Nos éleveurs victimes de

l’embargo sur la Russie ?

Par Nicolas Gauthier

 

Il y a près d’un quart de siècle, nos éleveurs de poulets se sont retrouvés dans la débine, tout cela parce que de brillants stratèges avaient décrété judicieux de faire la guerre à Bagdad, en 1990, alors que l’Irak ne jurait alors que par la volaille bretonne…

 

Quand nous étions plus jeunes, nos camarades communistes avaient pris pour habitude de nous affirmer : « Si tu ne t’intéresses pas à la politique, la politique, elle, s’intéressera à toi. » La maxime vaut toujours pour la géopolitique.

 

Ainsi, l’usine PSA d’Aulnay-sous-Bois qui a récemment fermé ses portes, c’était parce que General Motors, géant américain qui détenait alors 5 % de la traditionnelle firme au lion, nous a obligés à abandonner le marché iranien, le deuxième client à l’étranger de Peugeot… Pis : alors que Téhéran s’apprête à commercer avec le reste du monde, les entreprises françaises, jusque-là les mieux placées, risquent bien de payer les pots cassés de l’incompréhensible intransigeance d’un Laurent Fabius dans les récentes négociations menées avec l’Iran.

 

Après, on peut toujours prétendre que cela ne nous concerne pas et que nos hommes et femmes politiques seraient mieux inspirés de s’occuper d’affaires plus franco-françaises. Ah bon ? La preuve par nos éleveurs, actuellement au bord d’une nouvelle grande jacquerie. Certes, on ne saurait défendre de manière inconditionnelle des paysans dévoyés qui élèvent des animaux à la chaîne, polluant au passage rivières, plages et paysages. Mais s’ils donnent désormais dans l’élevage aussi intensif qu’industriel, c’est aussi parce que certains technocrates les y ont poussés, à coups de directives européennes et de grasses subventions financées par l’argent des contribuables.

 

Après, évidemment, les racketteurs de la grande distribution, qui les étranglent à la manière ottomane. Petit à petit, centime par centime.

 

Et puis, nous y revoilà : la géopolitique. À en croire Le Figaro de ce mardi, « l’embargo russe a amplifié à la puissance dix la crise structurelle qui couve depuis des années. Les porcs allemands, qui partaient en Russie, restent en Europe de l’Ouest et ont provoqué la baisse des cours en France. » Tout comme, il y a près d’un quart de siècle, nos éleveurs de poulets se sont retrouvés dans la débine, tout cela parce que de brillants stratèges avaient décrété judicieux de faire la guerre à Bagdad, en 1990, alors que l’Irak ne jurait alors que par la volaille bretonne…

 

Toujours dans le même registre, on s’étonne que les employés de nos chantiers navals n’aient pas encore pris le maquis, puisque désormais promis au chômage par le refus de vente de ces deux bateaux de guerre pourtant vendus en bonne et due forme à cette même Russie…

 

 

 

Par Nicolas Gauthier (journaliste, écrivain) - bvoltaire.fr – le 21 juillet 2015.

No comment yet.
Scooped by Koter Info
July 22, 2015 4:06 PM
Scoop.it!

Honduras : les « Piedades » sans voix

Honduras : les « Piedades » sans voix | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photo : Piedad Cordoba

 

 

Honduras : les « Piedades » sans voix

Par Rommel Lopez Rodriguez (*)

 

L’histoire des droits de l’homme remonte à une époque lointaine, quand le Roi perse Ciro Le Grand promulgua le droit reconnu à chacun de choisir sa religion et encouragea l’égalité sans distinction raciale. C’est donc là que commence la dynamique dont découlent les droits de l’homme comme « loi naturelle », depuis la Grèce jusqu’au 18e siècle, avec la promulgation de la Déclaration française des droits de l’homme et du citoyen. C’est la déclaration du droit imprescriptible de l’homme et de la femme dans la résistance à l’oppression.

 

La grande tragédie de l’Amérique Latine est le nombre important de régimes dictatoriaux qui ont existé depuis la conquête espagnole jusqu’à nos jours. Les dictatures militaires (et masculines) ont joué un rôle énorme dans la politique nationale où d’interminables violations des droits de l’homme ont eu lieu.

 

Aujourd’hui, l’une des porte-paroles qui proclament sans relâche la défense des droits de l’homme, la non-violence et la participation politique de la femme en Amérique Latine est la Colombienne Piedad Cordoba Ruiz. Reconnue mondialement pour son incroyable travail en faveur de la paix, elle est devenue aujourd’hui une référence dans l’histoire de ceux et celles qui ont lutté pour la défense de l’humanité et l’émancipation de la femme.

 

La défense des droits de l’homme est une action sublime, un beau projet qui se dessine dans les têtes et dans les cœurs. Néanmoins, ce n’est pas le même sentiment qui se forme dans les mentalités des autorités honduriennes.

 

 

Situation

 

Le Honduras, pays d’Amérique Centrale, compte huit millions d’habitants. En juin 2009, un coup d’État a renversé le président Manuel Zelaya. Le pays est alors devenu le territoire le plus dangereux pour ceux et celles qui tentent de résister à l’oppression et défendre le respect de la vie.

 

Le taux de féminicide et de persécution contre les femmes qui participent à la défense de leurs droits légitimes ne cesse de croître. Gladyz Lanza, membre de l’organe de coordination du Mouvement des Femmes pour la Paix est un exemple du type de persécution que le gouvernement nationaliste de Juan Orlando Hernandez commet à travers différentes institutions d’État.

 

Lanza a été reconnue mondialement pour son travail pour la justice sociale et le respect des droits des femmes. Elle a débuté son difficile travail dans les années 1960, durant lesquelles le Honduras était dominé par les dictatures militaires, et le poursuit aujourd’hui alors qu’elle continue à être persécutée et que de nombreuses poursuites sont menées contre elle.

 

Tout cela a lieu dans un tourbillon de situations où une « vie meilleure » est le seul discours du gouvernement de Juan Orlando Hernandez. Les Honduriens qui luttent au quotidien font cependant face à d’autres réalités que celles qu’ils rencontraient sous le gouvernement précédent, également nationaliste : plus de 1 128 femmes sont mortes de manière violente, ce qui signifie une hausse de 41 % des féminicides selon le Conseil National des Droits de l’Homme du Honduras, CONADEH.

 

De 2009 à 2012, le taux de mort violente chez les femmes n’a cessé d’augmenter. Elle est passée de 175 à 600 morts, ce qui représente une augmentation de 246.3 %. En 2012, 51 femmes sont mortes chaque mois, soit une toutes les 14 heures, selon l’Observatoire de la violence de l’Université Nationale du Honduras.

 

 

Politique anachronique et cirque médiatique

 

D’autre part, l’articulation de politiques menées pour réduire la participation citoyenne de la femme est un autre maillon de la chaîne interminable dans l’oppression du régime nationaliste. En août 2014, de nombreuses enquêtes ont révélé la vulnérabilité de la liberté de la presse ainsi que celle des organisations féminines.

 

Le frein ou la marche arrière (des mots très familiers dans les gouvernements du Parti National et Libéral) dans les avancées du droit des femmes a subi une recrudescence depuis le coup d’État de 2009. Les persécutions, les disparitions et les assassinats sont monnaie courante.

 

Pour anéantir la participation de la femme, les médias traditionnels rendent responsables les femmes assassinées d’implication dans le crime ; autrement dit, d’avoir « provoqué » les hommes, participant ainsi à la légitimation de ces violences et encourageant par la même occasion le machisme et le mensonge.

 

Elles sont nombreuses nos femmes héroïques qui, à travers l’histoire, ont lutté pour leurs droits, telles que Visitacion Padilla, Clementina Suarez, Bertha Oliva, Gladyz Lanza, Berta Caceres et beaucoup d’autres dont les noms sont plus ou moins inconnus, car ces dernières ont été passées sous silence par le crime et l’autoritarisme.

 

Elles sont donc nombreuses les « Piedades » qui ont été effacées et réduites au silence dans l’histoire. Heureusement, il y en a encore qui continuent la lutte debout pour défendre les droits sacrés que possèdent ces êtres sublimes que sont les femmes.

 

 

 

Par Rommel Lopez, militant du FNRP-LIBRE - michelcollon.info – le 22 juillet 2015

No comment yet.
Scooped by Koter Info
July 22, 2015 2:45 PM
Scoop.it!

Deux chercheurs parviennent à pirater une voiture à distance

Deux chercheurs parviennent à pirater une voiture à distance | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photo : capture d'écran de la vidéo ci-dessous



Deux chercheurs parviennent à pirater

une voiture à distance

 


La vidéo publiée par le magazine Wired peut donner des sueurs froides aux conducteurs. Elle montre Andy Greenberg, journaliste spécialisé en nouvelles technologies, conduire une Jeep Cherokee (Chrysler) sur l’autoroute pendant que deux hackeurs piratent à distance les systèmes informatiques de son véhicule. Sous les yeux du conducteur impuissant, ils parviennent par exemple à allumer la radio, à monter le volume au maximum et à faire marcher les essuie-glaces. Bien plus grave : ils réussissent à couper le moteur, laissant le chauffeur incapable de redémarrer le véhicule.

 

Lors d’une seconde démonstration sur un parking, les deux experts en sécurité informatique Charlie Miller (ingénieur en sécurité chez Twitter) et Chris Valasek (chercheur spécialisé sur les véhicules pour une entreprise de sécurité informatique) prennent à nouveau le contrôle du véhicule, toujours depuis un ordinateur. Cette fois, ils parviennent à couper les freins de la Jeep, ce qui envoie la voiture dans un petit fossé. Dans certaines conditions, les deux chercheurs sont même capables de prendre la main sur le volant.

 

Avec ces démonstrations, les deux chercheurs comptent mettre l’accent sur les risques créés par la multiplication des outils informatiques connectés à Internet dans les voitures. Dans ce cas précis, Charlie Miller et Chris Valasek se sont appuyés sur le système Uconnect, « un ordinateur connecté à Internet présent dans des centaines de voitures Fiat Chrysler et camionnettes, qui contrôle la navigation et les outils multimédias du véhicule, permet de téléphoner et offre même un hot spot Wi-Fi », explique Wired.

 

Ils ont exploité une faille permettant d’entrer dans ce système, à condition de connaître l’adresse IP de la voiture et de passer par le réseau d’un opérateur mobile spécifique. Une fois dans Uconnect, les deux chercheurs ont trouvé le moyen d’accéder à d’autres systèmes informatiques du véhicule et de s’attaquer ensuite à ses mécanismes physiques comme les freins ou le moteur.

 

 

La majorité des Jeeps vulnérables « risquent de le rester »

 

Charlie Miller et Chris Valasek ont fait état de leurs recherches à Chrysler, avec qui ils échangent depuis neuf mois, indique Wired. Si Fiat Chrysler Automobiles n’a pas explicitement reconnu l’existence de la faille, elle ne l’a jamais niée et, surtout, le constructeur a mis à disposition de ses clients un patch de correction le 16 juillet. Le magazine indique cependant que la procédure nécessite d’utiliser une clé USB ou de se rendre chez un professionnel. « Cela signifie que beaucoup – si ce n’est la majorité – des Jeeps vulnérables risquent de le rester », affirme Andy Greenberg. Les chercheurs estiment aujourd’hui à 471 000 le nombre de véhicules concernés par la faille qu’ils ont découverte.

 

Les deux hackeurs comptent bientôt publier les résultats de leurs recherches, en prenant soin de ne pas publier certains aspects de leur travail afin d’éviter que des pirates malveillants ne s’en servent immédiatement. Une démarche qui inquiète Chrysler qui, à demi-mot, a confirmé les conclusions des chercheurs : « Chrysler ne tolère ni ne trouve appropriée dans aucune circonstance la diffusion d’un « guide » qui pourrait potentiellement encourager ou aider des pirates à prendre illégalement et sans accord le contrôle d’une voiture », a indiqué l’entreprise au magazine. Pour les deux chercheurs, cette découverte doit faire office d’avertissement pour les fabricants. « C’est peut-être le bug logiciel le plus susceptible de tuer quelqu’un », explique Charlie Miller.

 

 

Des constructeurs en retard

 

Lui et son collègue n’en sont pas à leur première démonstration. Les deux chercheurs avaient commencé à travailler sur les voitures connectées en 2012. L’année suivante, ils avaient fait une démonstration en se branchant sur le tableau de bord d’une voiture et en désactivant ses freins. En 2014, ils avaient passé au crible les manuels techniques de plusieurs véhicules et tenté de les classer du plus facilement piratable au mieux protégé. Parmi les plus vulnérables, on trouvait notamment la Jeep Cherokee mise à l’épreuve dans la dernière vidéo de Wired.

 

Aujourd’hui, les deux experts continuent de pointer du doigt les risques que doit affronter l’industrie automobile. L’an dernier, Chris Valasek s’inquiétait que les constructeurs ajoutaient régulièrement des nouveaux outils sans prendre en compte les risques pour la sécurité. « Les vulnérabilités que l’on trouve sont du genre de celles qui existaient sur PC du début au milieu des années 1990, quand les ordinateurs commençaient à se connecter à Internet », expliquait en 2013 le chercheur Stefan Savage, au magazine Forbes.

 

Le sujet inquiète en tout cas les autorités puisque, aux États-Unis, les sénateurs Ed Markey et Richard Blumenthal ont laissé entendre mardi qu’ils voulaient introduire une loi imposant de nouveaux standards de sécurité informatique aux constructeurs vendant des véhicules sur le territoire américain. « Les conducteurs ne devraient pas avoir à choisir entre être connectés et être protégés », a affirmé Ed Markey dans un communiqué envoyé à Wired.

 

Selon le cabinet IHS, 36 millions de voitures connectées sont actuellement en circulation, un chiffre qui pourrait dépasser les 150 millions d’ici à 2020. Les constructeurs annoncent les uns après les autres de nouvelles fonctionnalités, par exemple la transposition de son smartphone sur le tableau de bord de sa voiture. Et les géants du Web comme Apple et Google sont aussi entrés dans la danse et se battent pour installer leurs systèmes respectifs chez les constructeurs… Avant de proposer au marché leurs propres automobiles.

 

Lire aussi : La voiture connectée très convoitée

 

 

 

Par Florian Reynaud - lemonde.fr - le 22 juillet 2015

No comment yet.
Scooped by Koter Info
July 22, 2015 12:58 PM
Scoop.it!

L’apport des BRICS a été décisif pour conclure l’accord avec l’Iran

L’apport des BRICS a été décisif pour conclure l’accord avec l’Iran | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photo : les négociations sur le programme nucléaire de l’Iran - crédit : RT

 

 

L’apport des BRICS a été décisif pour

conclure l’accord avec l’Iran

 

Le Plan d’action conjoint (JCPA en anglais), conclu le 14 juillet à Genève entre l’Iran et le groupe P5+1, pourrait être salué comme un grand changement positif de la politique mondiale, si ce n’était le manque de transparence et de bonne volonté de la part des grandes puissances, en l’occurrence Washington et le président Obama en personne, ainsi que Londres, qui poursuivent conjointement leur politique de changement de régime au Moyen-Orient et de provocation à l’égard de la Russie et de la Chine.

 

À première vue, le JCPA est un pas important vers une solution diplomatique aux problèmes de sécurité bien épineux au niveau mondial. L’accord stipule que l’Iran bénéficiera d’un relâchement des sanctions terriblement contraignantes imposées par les Nations unies, les États-Unis et l’UE, s’il est prouvé qu’il respecte bien les termes de l’accord. Cela sera vérifié par l’Agence internationale pour l’énergie atomique (AIEA), dont le directeur général, Yukia Amano, a signé le 14 juillet une « feuille de route » avec le vice-président iranien Ali Akbar Salehi. Les inspecteurs de l’AIEA se verront accorder un accès régulier aux sites nucléaires iraniens.

 

La condition la plus importante en échange est que l’Iran devra amputer de 98 % ses stocks d’uranium enrichi, et réduire le nombre de centrifugeuses de 19 000 à 6000 pour au moins 15 ans. L’Iran renonce aussi à enrichir l’uranium à plus de 3,7 % pendant la même période et à construire des installations d’enrichissement ou de production d’eau lourde. Une seule usine d’enrichissement sera conservée, utilisant des centrifugeuses de première génération. Les autres installations seront converties pour éviter tout risque de prolifération.

 

Les négociations, qui ont traîné pendant plus de dix ans, étaient cependant fondées sur une fausse prémisse : l’idée que l’Iran travaillait à fabriquer une arme nucléaire. Même les agences de renseignement américaines ont reconnu dans leurs « rapports d’évaluation » de 2007 et de 2011 que cette affirmation ne pouvait être prouvée. L’Iran a toujours nié sa volonté de développer l’arme nucléaire et le guide spirituel suprême, l’Ayatollah Khamenei, a même publié un décret religieux, une fatwa, interdisant le développement d’armes nucléaires ou chimiques.

 

Cependant, l’Iran a toujours insisté sur son droit à développer et utiliser la technologie nucléaire, et ses négociateurs et dirigeants politiques ont annoncé à juste titre qu’ils avaient gagné cette bataille le 14 juillet. D’autre part, le président Obama a déclaré qu’il avait remporté une victoire majeure en empêchant l’Iran d’acquérir l’arme nucléaire.

 

En tout état de cause, la participation des responsables russes et chinois a beaucoup contribué à la conclusion d’un accord. Désormais, si les sanctions économiques sont réellement levées, l’Iran pourra devenir une puissance économique et un marché régional majeurs. Au-delà, la stratégie de la Nouvelle route de la soie de coopération entre l’Est et l’Ouest se verra propulsée dans une toute nouvelle dimension.

 

Barack Obama, suite au succès des négociations, a remercié la Russie de Vladimir Poutine pour son rôle positif dans l’obtention d’un accord, mais n’a pas pu s’empêcher de proférer des nouvelles menaces contre l’Iran, « au cas où » le pays ne respecterait pas tous ses engagements, y compris le recours à la force militaire. Ceci montre que l’objectif d’Obama n’est pas de défendre la paix, mais simplement de redorer son image écornée de Prix Nobel de la paix.

 

Le monde n’a pas oublié qu’en dépit du fait que l’Irak de Saddam Hussein s’était entièrement plié aux inspections de l’ONU sur les armes de destruction massive, et en dépit du fait qu’il n’en possédait pas, ce que Washington et Londres savaient parfaitement, le pays a été envahi en 2003 et son président pendu par la suite, provoquant un chaos et des conflits sanglants qui se poursuivent encore aujourd’hui.

 

Le président libyen Mouammar Kadhafi avait lui aussi cédé et remis aux autorités internationales son arsenal d’armes nucléaires, sans obtenir en contrepartie d’assurance contre une invasion de l’OTAN, réalisée avec l’aide des terroristes islamistes qui l’ont exécuté en 2011, plongeant le pays dans le chaos.

 

Pendant ce temps, l’hystérie générale que ce plan a déclenchée en Israël et en Arabie saoudite n’augure rien de bon pour la région. Les deux pays ont juré de bloquer tout accord, s’engageant dans une guerre par procuration contre l’Iran et ses alliés dans l’ensemble de la région. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou n’a pas caché sa volonté d’utiliser la force militaire contre les installations nucléaires iraniennes. Mais sans le soutien des États-Unis, il ne le fera pas, et tous les experts en sécurité en Israël connaissent les conséquences catastrophiques que cela pourrait entraîner. Face aux desseins d’Israël et de l’Arabie saoudite, il est essentiel que les États-Unis et l’UE refrènent les ardeurs bellicistes de leurs deux alliés.

 

Bien que le JCPA ait été accueilli en Iran, et même en Europe et aux États-Unis, comme une grande percée – ce qu’il est effectivement, du moins potentiellement – la route vers la paix est encore longue, semée d’embûches et de nombreuses mines.

 

 

 

 

Par la Rédaction de Solidarité & Progrès – le 22 juillet 2015.

No comment yet.
Scooped by Koter Info
July 21, 2015 2:16 PM
Scoop.it!

Gérard Depardieu blacklisté en Ukraine

Gérard Depardieu blacklisté en Ukraine | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photo : Belga

 

 

Gérard Depardieu blacklisté en Ukraine

 

L’Ukraine a décidé d’inscrire l’acteur français, désormais citoyen russe, sur liste noire…

 

Il semblerait que Gérard Depardieu ait trop crié son amour pour la Russie

 

Alors que les tensions entre la Russie et l’Ukraine sont toujours palpables, l’acteur français, devenu citoyen russe en janvier 2013, vient d’être inscrit sur liste noire en Ukraine. Selon Ouest-France, qui cite le journal russe Vesti, l’interprète de Cyrano de Bergerac est considéré par le pays comme une « menace pour la sécurité nationale ». Résultat : son nom et ses films sont à présent interdits à la diffusion, que ce soit dans les médias ukrainiens ou dans les salles de cinéma.

 

 

Hostile au régime de Kiev ?

 

D’après le quotidien régional, Gérard Depardieu figure sur une liste de 600 noms, créée par le ministère de la Culture ukrainien. Depuis le début du mois de juillet, ce dernier s’attelle à recenser les personnalités artistiques du monde entier réputées pour leur hostilité au régime de Kiev.

 

L’acteur, qui n’a jamais caché ses relations étroites avec le président russe Vladimir Poutine, essaie pourtant de ne pas prendre parti dans le conflit russo-ukrainien. Interrogé à ce sujet lors du dernier festival de Cannes, Gérard Depardieu avait ainsi déclaré : « Je n’ai ni la prétention de connaître les choses ni celle d’être le porte-parole de quoi que ce soit. Je n’aime pas la guerre, les conflits et les morts que ça engendre. Mais tout ça n’est pas de mon ressort (…) Personne ne comprend rien à l’Ukraine », avait-il expliqué lors de la conférence de presse de la présentation de Valley of Love.

 

Mais en août 2013, le comédien s’était montré un peu moins prudent lors du Festival de cinéma Baltic Pearl, à Riga (Lettonie) : « J’aime la Russie et l’Ukraine, qui fait partie de la Russie », lançait-il. Des paroles qui, visiblement, n’ont pas été oubliées…

 

Notons que Gérard Depardieu n’est pas le seul acteur blacklisté en Ukraine : Steven Seagal, Emir Kusturica ainsi que le réalisateur américain Oliver Stone sont également persona non grata dans le pays.

 

 

 

Par lesoir.be – le 21 juillet 2015.

No comment yet.
Scooped by Koter Info
July 21, 2015 1:27 PM
Scoop.it!

Vidéo - L’étonnant survol des glaces de Pluton par New Horizons

Vidéo - L’étonnant survol des glaces de Pluton par New Horizons | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Illustrations : de gauche à droite


1) © Nasa/JHUAPL/SWRI

La plaine glacée de Pluton baptisée Spoutnik intrigue. On y voit des sillons séparer la surface de glace en zones de 20 à 40 km de large et abritant par endroits des amas de matières sombres

 

2) © Nasa/JHUAPL/SWRI

Sur la blanche plaine Spoutnik, des formes noires sont flanquées de zones grises, toutes orientées dans le sens (Wind streaks?). Ce pourrait être des poussières emportées par le vent, ce qui permet d’en déduire la direction (Inferred wind direction)

L’alpinisme plutonien

 

3) © Nasa/JHUAPL/SWR

Un exemple des données sur lesquelles travailleront les planétologues dans les années à venir. L’instrument Leisa, un spectromètre infrarouge, a analysé le sol de Pluton dans trois longueurs d’onde correspondant au méthane, l’une étant moyennement absorbée par la glace de ce composé (représenté par la couleur bleue), la deuxième n’étant pas absorbée (en vert) et la troisième fortement absorbée (en rouge). De quoi reconstituer la texture de cette couverture glaciaire

 

4) © Nasa/JHUAPL/SWRI

Premier schéma de l’interaction entre le vent solaire (Solar wind) et l’atmosphère de Pluton. La rencontre des deux provoque une onde de choc (Schock) et le vent solaire est ralenti et dévié (Slowed and deflected solar wind). Ce vent est mesuré par l’instrument Swap. Les résultats montrent que l’atmosphère d’azote de Pluton s’échappe (Pluto's escaping nitrogen atmosphere)

L’atmosphère volage de Pluton

 

5) © Nasa/JHUAPL/SWRI

Charon vue de loin et de plus près lors du survol du 14 juillet. On remarque tout de suite le chapeau sombre (un sombrero ?), situé au pôle nord et sans doute composé de matière organique, mais laquelle ? En insert, la partie survolée, avec des cratères, peu nombreux. En haut à droite, on remarque un profond sillon. Il mesure mille kilomètres de longueur et on en ignore la nature. D’autres structures sont visibles en surface. Reste à savoir comment s’est formé ce relief.

 

6) © Nasa/JHUAPL/SWRI

La dernière vue du couple Pluton-Charon, en deux images prises lors de l’approche.

 

 

 

 

Vidéo - L’étonnant survol des glaces de Pluton

par New Horizons

 

Après son survol de 24 heures le 14 juillet dernier, la sonde New Horizons file dans l’espace, s’éloignant de Pluton et Charon à 1,2 million de kilomètres par jour au sein de la ceinture de Kuiper. Mais elle continue à expédier une — toute petite — partie des données engrangées (1 % du total...). Parmi elles figurent les images compressées en JPeg (à des taux de compression variés) et on peut dire que chacune d’elles apporte son lot de surprises. Globalement, Pluton apparaît étonnamment active.

 

Vendredi nous arrivait l’extraordinaire vision d’une plaine glacée, baptisée Spoutnik (le nom du premier satellite artificiel de la Terre, lancé par l’Union soviétique en 1957), photographiée par le télescope du bord, Lorri, dans le désormais fameux « cœur » de Pluton. Extraordinairement jeune, puisqu’il n’y a pas de cratères visibles, cette surface est l’une des plus jeunes du Système solaire (Terre mise à part) et ne peut avoir plus de cent millions d’années.

 

 

Le mystère de la plaine Spoutnik

 

Loin d’une couverture de glace uniforme, cette région est quadrillée de zones vaguement polygonales, de 20 à 40 km de large, séparées par des sortes de vallées, reliefs en creux au sein desquels apparaît de la matière sombre. Quelle explication à cette géographie jamais vue dans le Système solaire ? En attendant les données des autres instruments, les spécialistes de la mission ne peuvent qu’égrener des hypothèses devant les journalistes et les blogueurs qui les interrogent. Vendredi, lors d’une conférence de presse, Alan Stern (responsable scientifique de la mission) en évoquait deux.

 

Ces formations pourraient avoir la même origine que le craquellement d’un sol de boue qui se dessèche. La glace passerait à l’état gazeux sous l’action des rayons du Soleil (mille fois moins lumineux que sur Terre), ce qui provoquerait une rétraction de celle qui reste. Une autre hypothèse, plus hardie, suppose des couches de glace de natures et de températures différentes qui subiraient des mouvements convectifs, comme il en existe au sein de la lave s’écoulant d’un volcan. Autant dire qu’on ne sait pas du tout de quoi il retourne...

 

Et puis il y a les montagnes de glaces ! Le survol du « cœur », baptisé région Tombaugh en l’honneur du découvreur de Pluton en 1930, a permis à Lorri de prendre un grand nombre d’images qui donnent une certaine idée du relief, et qui ont servi à réaliser la vidéo qui accompagne cet article. Et quel relief... Des montagnes de 3.500 m de hauteur.

 

C’est dans le registre de l’alpinisme que les responsables de la mission ont puisé pour baptiser ce massif, devenu Norgay Montes, en latin, du nom de Tensing Norgay, le Sherpa qui gravit le mont Everest avec Edmund Hillary le 29 mai 1953. Ces montagnes sont faites de glace d’eau, affirme l’équipe New Horizons. Dans cette région glacée, on ne trouve sur la surface que des glaces d’eau, de méthane et d’azote. Or, les deux dernières sont trop fragiles pour constituer des structures aussi grandes. C’est donc de l’eau.

 

Ces images sont dues au télescope Lorri seul quand elles sont en noir et blanc et en composite avec celles du spectromètre Ralph/MVIC quand elles sont en couleurs. Les autres instruments de New Horizons, aux résultats moins visuels, ont fonctionné eux aussi et quelques-unes de leurs données ont été transférées vers la Terre. Résultat : encore des surprises ! La sonde a étudié le vent solaire grâce à Swap (Solar Wind at Pluto) là où il frappe l’atmosphère de Pluton (dont la pression au sol se mesure en microbars, soit, grosso modo, un million de fois moins que sur Terre et un millier de fois moins que Mars).

 

Essentiellement formée d’azote, elle s’étend très loin au-dessus de la surface de la planète naine. Un autre instrument, Pepssi (Pluto Energetic Particle Spectrometer Science Investigation), a mesuré l’énergie des ions qui s’échappent de Pluton, ce qui permet aussi d’estimer le ralentissement du vent solaire auquel ils se heurtent.

 

On savait en effet que les rayons UV du Soleil doivent ioniser les molécules d’azote et que nombre d’entre elles s’échappent alors dans l’espace. Le débit est peut-être de 75 kg par seconde avançait-on, soit 270 tonnes par heure. « 500 tonnes par heure ! », a annoncé Fran Bagenal, une spécialiste des atmosphères planétaires, avant de relativiser : « ce n’est qu’une estimation ! » Les interactions avec le vent solaire sont donc violentes et Pluton, surtout quand il est plus près du Soleil (ou moins loin...) sur son orbite elliptique (comme c’est encore le cas), perd son atmosphère. Un peu comme une comète... Deux autres instruments, Alice et Rex, ont étudié l’atmosphère elle-même. Mais les données sont encore dans les mémoires Flash de la sonde.

 

L’instrument Ralph comprend un deuxième spectromètre, Leisa (Linear Etalon Imaging Spectral Array), fonctionnant en infrarouge. Sa résolution est faible (environ 10 km par pixel au moment du survol), mais il peut analyser la composition des glaces et mesurer les températures dans chacun de ses pixels. Les données qu’il vient d’envoyer, obtenues dans trois étroites bandes de longueurs d’onde, permettent de dresser une cartographie des différentes formes de glace de méthane de Pluton. Un peu comme les images de la banquise prises par le radar d’un satellite renseignent sur la texture de la surface (glace jeune, lisse, fracturée, etc.), ces données permettront une analyse fine du sol survolé. Du grain à moudre pour les plutonologues...

 

Tout cela concerne Pluton. Mais il y a aussi Charon. Ce petit corps glacé de 1.200 km de diamètre a surpris lui aussi. Le faible nombre de cratères implique une surface jeune. On y voit un gigantesque canyon qui la balafre sur un millier de kilomètres, avec une profondeur estimée de 7 à 9 km. Le pôle Nord se couvre d’une matière noire de nature inconnue, probablement organique, donc des hydrocarbures ou des tholines (composés azotés).

 

Aurons-nous des images encore plus étonnantes dans les jours à venir ? Non ! New Horizons a fini d’expédier le premier lot de données acquises durant le survol, le paquet First look puisqu’il a été baptisé ainsi. La Nasa pourra continuer à diffuser des informations et des résultats sur ce qui a été reçu, mais la sonde sera mise ce soir en rotation autour de son antenne pour la stabiliser et augmenter ainsi la précision du pointage. Le débit passera de 1 kilobit/s à un peu moins de 2 kilobits/s (d’après Emily Lakdawalla). Et la sonde passera alors en mode téléchargement intensif jusqu’à mi-septembre. D’ici là, c’est le moment de partir en vacances.

 

 

>>> Voir la vidéo « Un fantastique survol de la planète naine Pluton »

 

 

 

Par Jean-Luc Goudet - Futura-Sciences - fr.sott.net - le 20 juillet 2015

No comment yet.
Scooped by Koter Info
July 21, 2015 12:13 PM
Scoop.it!

Les sanctions contre la Russie frappent l’Europe plus durement que prévu

Les sanctions contre la Russie frappent l’Europe plus durement que prévu | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it


Les sanctions contre la Russie frappent

l’Europe plus durement que prévu

 

Une étude de l’Institut autrichien pour la recherche économique (WIFO) conclut que « les sanctions imposées par l’Europe à la Russie et les mesures de rétorsion adoptées par Moscou coûteront aux Européens 100 milliards d’euros de développement économique et mettront en danger 2 millions ½ d’emplois. »

 

L’étude a été commandée par la LENA, une alliance de médias parmi les plus importants d’Europe, qui comprend notamment Die Welt (Allemagne), El País (Espagne), Le Figaro (France) et La Tribune de Genève (Suisse).

 

Oliver Fritz, un des auteurs de l’étude, a déclaré : « Notre hypothèse de l’automne dernier sur une détérioration des exportations est en train de devenir une réalité. »

 

Le WIFO prévoit que si les sanctions se poursuivent sur plusieurs années, l’Allemagne pourrait perdre 465 000 emplois, l’Italie 215 000, l’Espagne 160 000, la France 145 000, le Royaune-Uni 110 000, tous dus à la baisse des exportations vers la Russie. […]

 

Les pays baltes aussi sont durement touchés par les sanctions. Le maire de Riga a déclaré : « Depuis que le rouble a commencé sa chute, il est très difficile de ventre quoi que ce soit à la Russie. La Lettonie a en outre perdu un nombre considérable de touristes. »

 

Le ministre grec des rapports économiques avec l’Étranger, Giorgios Tsipras, a déclaré : « Toute la politique des sanctions est contre-productive. Le nouveau gouvernement grec s’est depuis le début déclaré contraire à la poursuite des sanctions, qui constituent un problème au cœur même de l’Europe. Il faut y mettre fin. »

 

L’Autriche et la Hongrie se sont également positionnées contre les sanctions, se plaignant de leur inefficacité et de leur coût non négligeable sur les économies nationales.

 

Pourtant, les ambassadeurs européens se sont récemment mis d’accord pour prolonger de 6 mois les sanctions, sans autre débat. La décision devrait être ratifiée par les ministres des Affaires étrangères des pays membres dès lundi prochain.

 

 

Le communiqué de presse du WIFO concernant cette étude est disponible ici

 

 

 

Par IlFatto - luogocomune.net (RT - Figaro) - traduction : Christophe  pour ilFattoQuotidiano.fr

 

No comment yet.
Scooped by Koter Info
July 20, 2015 10:13 PM
Scoop.it!

L’administration américaine lance une alerte à une offensive ukrainienne

L’administration américaine lance une alerte à une offensive ukrainienne | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it


L’administration américaine lance une alerte

à une offensive ukrainienne

Par Laurent Brayard (*)

 

Le 16 juillet dernier, le département d’État des États-Unis et le Bureau des affaires consulaires ont lancé une alerte à propos des voyages en « Ukraine ». Dans un document inquiétant qu’il fallait lire entre les lignes, l’administration américaine présentait une situation très alarmante de la situation en Ukraine émettant même d’inquiétants sous-entendus sur des possibilités d’embrasement de la guerre, d’invasion de la Crimée et d’autres fantaisies qui en disent long sur l’implication américaine dans le conflit.

 

Selon une alerte déjà lancée le 5 janvier 2015, l’administration américaine invite « tous les citoyens américains vivant actuellement dans la région où s’y trouvant en visite à quitter dans l’instant l’Est de l’Ukraine ». Cette recommandation laisse rêveuse et semble de mauvais augure. Les raisons de cette alerte sont motivées soit par des informations venues de Kiev qu’une attaque générale sera bientôt lancée (avec l’aide américaine), soit pour des raisons de pure propagande dont l’Occident est inondé quotidiennement. Dans le cas d’une offensive, il est évident que les instructeurs américains travaillent d’arrache-pied à la formation des troupes ukrainiennes, le chiffre de 70 000 hommes est avancé. Dans la rhétorique américaine, contrairement à la française ou l’européenne, il n’est par contre nullement question d’une armée russe dans le Donbass, mais « de séparatistes soutenus par la Russie ». Avec un certain regret dans les lignes affichées par le département d’État, il est dit que « les séparatistes continuent de contrôler les zones de Donetsk et Lougansk et que malgré un cessez-le-feu entre les séparatistes [définis comme Russes !] et les Ukrainiens, de violents affrontements continuent entraînant la perte de milliers de blessés et de morts ». La citation ne laisse pas indifférente notamment sur le sujet des milliers de morts et blessés… Régulièrement les propagandes de l’Union européenne et américaine insinuent que ces milliers de personnes sont décédées ou ont été blessées du fait des Russes et des « séparatistes russes ». C’est oublier qu’au moment de l’insurrection, les insurgés réclamaient une autonomie comme celle qui avait été accordée à la Crimée en 1991. En réponse les forces de Porochenko avaient attaqué le Donbass et bombardé les populations civiles.

 

Il y a ici deux poids, deux mesures, d’un côté « le méchant » dictateur Bachar al Assad bombardant son peuple. De l’autre le « gentil » démocrate Porochenko bombardant son peuple. La guerre se déroulant sur le territoire des insurgés, il est évident qu’à l’exception des soldats ukrainiens, toutes les victimes sont des habitants du Donbass. Cette subtilité qui échappe régulièrement, pour ne pas dire en permanence à nos journalistes est pourtant capitale. Comment l’Union européenne, la France, peuvent-elles soutenir le massacre de civils qui par ailleurs ont eux-mêmes décidé de leur sortie de l’Ukraine par un référendum et élus démocratiquement des assemblées ? Le 10 mai dernier, la Chancelière Merkel insistait pour que des élections aient lieu dans le Donbass, insinuant par là que la liberté du Donbass devait être votée par toute l’Ukraine… Ceci reviendrait à organiser un référendum en Écosse où toute la Grande-Bretagne déciderait du sort d’un peuple, vous comprendrez facilement l’injustice qui serait faite aux Écossais aussi bien qu’aux Novorossiens. Le document américain continuait de manière pernicieuse sur le sujet des citoyens américains qui seraient entrés dans le Donbass par la frontière russe. Il est dit « que ces citoyens ne seront pas autorisés par l’Ukraine à passer du côté ukrainien [sous-entendu en cas de danger] » et que « des Américains ont été menacés, détenus ou enlevés par les séparatistes ». Cette dernière assertion a deux utilités, la première mettre en garde les activistes américains pro-Donbass, journalistes, humanitaires et volontaires dans l’armée insurgée de manière à peine déguisée, la seconde de tenter de faire peur à ceux qui auraient la curiosité ou la tentation de faire le pas. Manœuvre puérile qui devient franchement nauséeuse lorsqu’il est soudain question de la Crimée…


Selon le document, la Crimée serait elle aussi formellement non recommandée parlant « d’annexion illégale et d’abus contre les populations locales par les autorités [russes] empêchant les Américains de circuler dans cette région à partir de l’Ukraine de Kiev ». Nous trouvons ici la sempiternelle propagande américaine de base, mais qui n’est pas non plus anodine. Derrière se cache à la fois la nécessité de rendre la situation économique de la Crimée la plus mauvaise possible dans l’espoir de générer des troubles internes. La Crimée est en effet depuis l’époque tsariste, une destination de tourisme majeure, non seulement pour les Slaves et particulièrement les russophones, mais aussi pour de nombreux Européens de l’Ouest. En laissant entendre que les autorités russes se livreraient à des répressions et des tracasseries, le document vise à toucher le tourisme en Crimée.


Dans un second temps, le document vise aussi à marteler que le seul régime légal est celui de Kiev, activement soutenu par les États-Unis qui ont organisé et financé les différentes étapes de la révolution brune de l’Euromaïdan. Pour enfoncer le clou, mais aussi relier la Russie et les insurgés au drame de l’avion malaisien la partie suivante du document fait état : « de la préoccupation des États-Unis par la grave menace pour l’aviation civile dans les régions de Dniepropetrovsk et Simferopol ». Nous rappellerons seulement que depuis le drame de l’été 2014, les informations contenues dans les boîtes noires de l’avion sont toujours bloquées par les Occidentaux… Si elles avaient contenu des informations accablantes pour la Russie, il est évident qu’elles auraient été publiées dans l’instant, or voici une année qu’elles sont bloquées.

 

La dernière partie du document est intéressante, elle fait état notamment, et il s’agit du premier document occidental que je lis à ce sujet, de groupes de résistances dans les régions de Kharkov et Odessa, villes à très fortes minorités russophones (en oubliant bien d’autres cités). Le paragraphe fait appel « à une extrême vigilance dans les lieux publics, d’éviter les foules et les rassemblements […] en raison de l’augmentation continue d’incidents terroristes ». Il est intéressant de constater que dans les zones occupées de l’Ukraine par les troupes de Kiev, la résistance des populations russophones souvent majoritaires a toujours été présente… la même dialectique du terrorisme était utilisée par les Allemands et les collaborateurs de Vichy pour qualifier les résistants de terroristes. Vous jugerez vous-mêmes là encore du cocasse d’une telle annonce. Si Porochenko n’avait pas bombardé lui-même ces populations et accepté l’autonomie demandée, il est évident qu’aucune résistance ne se serait produite dans les zones majoritairement russophones (soit environ 55 % du pays) et que l’exemple de milliers des leurs massacrés, exécutés ou jetés en prison n’incite pas évidemment à la coopération, mais plutôt justement à la résistance, cette résistance qui en 1943 était insultée quotidiennement par les médias dominants au service des nazis. L’histoire se répète, dans les articles de la constitution de 1793 se trouvait l’article 35, il disait « Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs ».

 

 

 

Par Laurent Brayard (*) - novorossia.today – le 20 juillet 2015.

 

 

(*) Laurent Brayard : né à Clermont-Ferrand (origines dans la Bresse et le Lyonnais). Historien spécialiste des Armées de la Révolution et de l’Empire, secrétaire de la SEHRI, la société d’études historiques révolutionnaires et impériales et membre correspondant de la Société d’Émulation de l’Ain, l’une des plus anciennes sociétés savantes de France (créée en 1746). Rédacteur et journaliste à La Voix de la Russie vivant à Moscou depuis bientôt deux ans. Il poursuit ses travaux historiques en Russie et écrit un livre sur une famille russe durant la tourmente de la Seconde Guerre mondiale, de 1940 à 1948… (Source : ici)

No comment yet.
Scooped by Koter Info
July 20, 2015 9:29 PM
Scoop.it!

Vidéo - L’exploitation de la Zambie

Vidéo - L’exploitation de la Zambie | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it


Vidéo - L’exploitation de la Zambie

 

On m’a signalé cet excellent documentaire, lauréat du prix Albert Londres Audiovisuel en 2012… Zambie, à qui profite le cuivre ?

Film documentaire d’Audrey Gallet et Alice Odiot, 2011. « Ce pays devrait être très riche. C’est l’un des plus pauvres du monde… » ou comment la Zambie est dépossédée de ses richesses par les multinationales.

 

Lorsque la Zambie accède à l’indépendance, en 1964, ses dirigeants nationalisent les mines. Le commerce du cuivre permet de financer son développement. Écoles et hôpitaux publics sont construits dans ce pays qui devient l’un des plus prospères d’Afrique. Dix ans plus tard, son PIB se rapproche de celui du Portugal, jusqu’à ce que les cours du cuivre s’effondrent, après le premier choc pétrolier. Pour compenser la baisse des revenus qui en résulte, le FMI et la banque mondiale conseillent à la Zambie d’emprunter. Mais au début des années 80, la Réserve fédérale américaine hausse brutalement ses taux d’intérêt. La charge de la dette devient alors insupportable pour la Zambie. Le pays n’obtient de nouveaux crédits qu’en cédant au dictat du FMI qui l’oblige à privatiser ses sociétés d’État. Les services publics sont démantelés et les mines bradées en l’an 2000.

 

Quelques années plus tard, le cours du cuivre est multiplié par 5. Mais les multinationales se sont déjà emparées de toutes les richesses dans le cadre d’accords secrets qui les exonèrent des taxes et de toute responsabilité sociale et environnementale.

 

Au pillage généralisé des ressources, s’ajoutent les drames humains, comme dans la ville de Mufulira, théâtre du documentaire, où la plus grande fonderie d’Afrique s’élève sur la mine de Mopani. Mopani appartient à une société-écran basée dans les Iles vierges britanniques, qui sert de paravent à la multinationale suisse Glencore, leader mondial du commerce des matières premières et fondée par le « patron voyou » Marc Rich, partenaire privilégié de l’Afrique du Sud au temps de l’apartheid ou de l’Iran de Khomeiny, mais également organisateur en 2003 de la faillite frauduleuse de la fonderie Métaleurop en France, dont la responsabilité dans la pollution au plomb de la région fut découverte par la suite.

 

Glencore, basée dans le canton Suisse de Zoug, est une championne de l’évasion fiscale avec ses 80 filiales réparties dans le monde entier. Pourtant, en 2005 la BEI, la banque publique de l’Europe, qui gère le fonds européen pour le développement, lui accorde un prêt de 48 millions d’euros pour la mine de Mopani ! Le prétexte est la modernisation de la fonderie, la réduction des émissions de dioxyde de soufre et le maintien dans l’emploi des populations locales, mais il s’agit surtout de sécuriser l’approvisionnement en matière première pour l’Europe, face à la concurrence chinoise ou indienne. Pourtant, dans les années qui suivent, le dioxyde de soufre qui s’échappe de la mine de Mopani en quantité 72 fois supérieure aux normes admises (le « centa » comme l’appellent les habitants) continue de ronger les poumons des habitants de Mufulira. En 2008, 800 personnes sont intoxiquées après avoir bu l’eau du robinet. Pas de chance pour eux, les soins de santé étant désormais payants, les dispensaires locaux n’ont que du paracétamol à leur offrir. Le fleuve kafué, qui est la principale réserve d’eau du pays et qui irrigue sa plus grande réserve naturelle avant de se jeter dans le Zambèze est lui aussi menacé par la pollution.

 

Car le procédé d’exploitation mis en œuvre par des ingénieurs Kazakhs ou Ukrainiens employés par Glencore, consiste à injecter de l’acide sulfurique dans le gisement pour collecter les métaux. Outre les pollutions qu’il génère, ce procédé permet de se débarrasser de la pauvre main-d’œuvre de Mufulira. 3000 mineurs sont ainsi licenciés en 2009, qui hantent désormais la ville sous la surveillance des vigiles de la société.

 

Pourtant la résistance s’organise. La députée européenne Éva Joly demande des comptes à la BEI, les victimes tentent de faire entendre leurs voix, les ONG portent plainte contre Glencore pour pollution et évasion fiscale, puisqu’il apparait que 700 millions de dollars ont été dissimulés dans les livres de comptes de Mopani.

 

 

***

 

 

Ici, article de RFI de 2015, pour les dernières informations sur ce pays… (je vous recommande de regarder la vidéo avant de lire ce texte)

 

 

 

Par Olivier Berruyer - les-crises.fr – le 19 juillet 2015.

No comment yet.
Scooped by Koter Info
July 22, 2015 9:14 PM
Scoop.it!

France - Thierry Mariani en visite en Crimée : « La position du quai d’Orsay n’est pas la nôtre »

France - Thierry Mariani en visite en Crimée : « La position du quai d’Orsay n’est pas la nôtre » | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photos :

Thierry Mariani - Claude Goasguen, Yannick Moreau, Yves Pozzo di Borgo - Jacques Myard

— « Quai d’Orsay » : l’hôtel du ministre des Affaires étrangères côté jardins, source : Wikipédia


 

 

France - Thierry Mariani en visite en Crimée :

« La position du quai d’Orsay

n’est pas la nôtre »

 

Le ministère français des Affaires étrangères n’approuve pas la visite des députés français en Crimée, et la considère comme une infraction au droit international.

 

« Il s’agit de l’initiative personnelle de parlementaires. Nous la regrettons fortement. Un tel déplacement en Crimée constitue en effet une violation du droit international », a indiqué le porte-parole du ministère Romain Nadal.

 

Dix membres de l’Assemblée nationale et du Sénat, dont notamment Claude Goasguen, Yannick Moreau, Yves Pozzo di Borgo, vont se rendre à partir de mercredi et jusqu’à samedi en Russie puis en Crimée, avec le député des Français de l’étranger Thierry Mariani à leur tête.

 

C’est la première fois qu’une délégation significative d’hommes politiques et de parlementaires européens visitent la péninsule rattachée à la Russie, depuis l’introduction des sanctions.

 

D’après Thierry Mariani, des rencontres avec le président de la Douma Sergueï Narychkine en Russie, ainsi qu’avec les autorités locales à Yalta et Sébastopol sont au menu.


La délégation comprend des parlementaires « qui veulent y voir plus clair dans la situation, avoir des informations et parler à la population » pour se faire une opinion, et d’autres qui « reconnaissent les faits historiques, car pour [eux] l’adhésion de la Crimée est un fait étayé par le référendum et conforme à la réalité historique », a souligné le député interrogé par Kommersant.

 

Le parlementaire a refusé d’annuler ce déplacement même face à la réprobation montrée par le ministère des Affaires étrangères.

 

« Il y a eu des échanges durs entre le ministre, moi-même et Jacques Myard [qui fait également partie de la délégation] », a raconté Thierry Mariani, interrogé par RT France. « Mais nous avons rappelé au ministre à la fois que nous étions contre la politique des sanctions contre la Russie, que les parlementaires français étaient libres de leurs déplacements et que nous maintenions ce voyage ».

 

« C’est la position officielle de la France et du gouvernement, mais ce n’est pas notre position », a ajouté le député.

 

Leonid Sloutski, député russe et chef de la Commission parlementaire en charge des affaires des anciennes républiques soviétiques a déclaré que la visite de cette délégation était une nouvelle étape dans le dialogue russo-européen en ce qui concerne la Crimée.

 

La Crimée a tenu un référendum en mars 2014, lors duquel 96 % des électeurs ont voté pour la sécession de l’Ukraine et son rattachement à la Russie. Les États-Unis et l’UE n’ont pas reconnu les résultats de ce référendum et ont accusé la Russie d’annexion de la Crimée. Ils ont alors imposé des sanctions économiques contre la Russie et la Crimée. 

 

 

Par francais.rt.com – le 22 juillet 2015.


No comment yet.
Scooped by Koter Info
July 22, 2015 7:26 PM
Scoop.it!

La mort aux dents !

La mort aux dents ! | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it


La mort aux dents !

 

Il y a quelques semaines j’ai relaté dans ce blog l’interaction entre le déséquilibre des acides gras omega-6 par rapport aux omega-3 dans les corps gras utilisés dans la malbouffe industrielle et l’apparition de maladies cardiovasculaires (voir le lien) à la suite du développement d’inflammations chroniques au niveau des artères provoquant l’apparition de plaques d’athérome. Souvent la malbouffe est associée, compte tenu de sa richesse en sucres à une mauvaise hygiène dentaire et ces deux facteurs conjugués forment un cocktail explosif pour les artères et en particulier les artères coronaires, mais pas seulement.

 

Une dentition mal entretenue favorise également l’apparition de rhumatismes articulaires. Or, on a toujours considéré que la bouche était une cavité indépendante du reste du corps et cette affirmation est totalement fausse. Un mauvaise hygiène buccale n’intervient pas directement sur l’ensemble de l’organisme, mais par l’intermédiaire de bactéries particulièrement pernicieuses qui se sont munies d’armes redoutables pour survivre sur et dans la plaque dentaire au niveau des gencives qu’elles finissent par léser. Ce processus est de plus aggravé par un mauvais brossage des dents.

 

Une étude réalisée en Grande-Bretagne a montré sans ambiguïté qu’une bactérie particulière était responsable du danger (voir le lien ci-dessous) et il s’agit de la bien-nommée Porphyromonas gingivalis, une bestiole qui envahit les fibroblastes de la gencive et se met ainsi à l’abri des antibiotiques. Elle se moque des antiseptiques présents dans les pâtes dentifrices et provoque un déséquilibre des défenses immunitaires de l’organisme grâce à l’action d’un mécanisme redoutablement destructeur qui favorise, ironie de la situation, la colonisation de la cavité buccale par d’autres bactéries, tout pour plaire

 

Hippocrates avait en son temps affirmé que les infections dentaires favorisaient l’apparition d’arthrites et dans les années 1900 un médecin anglais du nom de William Hunter suggéra que les abcès dentaires étaient à l’origine de nombreux maux. Hunter s’appuyait sur une observation à faire grincer des dents : certaines personnes se faisaient extraire systématiquement toute dent douteuse et elles se trouvaient dans un état de santé général beaucoup plus satisfaisant que les sujets qui gardaient jalousement dans leur bouche comme des reliques des vieux chicots passablement pourris. Cette observation, sans base scientifique solide à l’époque, trouva son explication quand on découvrit la stratégie diabolique de la Porphyromonas gingivalis.

 

Cette bactérie dispose en effet d’un équipement enzymatique d’une rare efficacité lui permettant de tout trouver pour survivre et se multiplier quand elle a commencé à infecter les cellules de l’épithélium buccal dont en particulier celui des gencives en contact avec la plaque dentaire. Puisque comme toute forme vivante a besoin de fer pour survivre, cette bactérie va se servir directement en détruisant la ferritine, une protéine du sang qui transporte le fer jusqu’aux cellules. Elle récupère ce fer à son profit tout en digérant la ferritine et affaiblit alors les cellules qu’elle a infectées. Pire encore, elle envoie dans la circulation sanguine et lymphatique ces enzymes qui à leur tour vont perturber la réponse immunitaire de l’organisme et favoriser toutes sortes de points d’inflammation. D’où l’apparition d’arthrites, de sclérose et de durcissement des artères dont en particulier les carotides et les coronaires, un vrai désastre organisé !

 

Depuis, on considère que non seulement cette bactérie et ses commensales est responsable direct de problèmes cardiovasculaires, mais également de l’apparition de diabètes de type 2 (voir le lien, PlosOne) et même de cancers (lien, British Dental Health Foundation). Que faire ? Se brosser les dents avec une brosse électrique est fortement préconisé par les spécialistes de la bouche. Utiliser des pâtes dentifrices enrichies en fluor, et si on est courageux se faire des bains de bouche avec de l’eau de Javel relativement concentrée, les bactéries anaérobies comme celle mentionnée ont une aversion pour l’oxygène qui les tue instantanément… Et aussi et surtout ne pas garder comme des vestiges d’un passé révolu des dents infectées ou déchaussées, c’est tout simplement dangereux !

 

Inspiré d’un article paru dans The Guardian, illustration The Guardian.

 

 

 

Par jacqueshenry.wordpress.com – le 22 juillet 2015.

 

Liens dont question ci-dessus :

https://jacqueshenry.wordpress.com/2015/06/26/malbouffe-industrielle-maladies-cardiovasculaires/

http://journals.plos.org/plosone/article?id=10.1371/journal.pone.0128344

http://www.nejm.org/doi/full/10.1056/NEJMoa063186#t=articleTop

http://www.dentalhealth.org/news/details/845

No comment yet.
Scooped by Koter Info
July 22, 2015 6:13 PM
Scoop.it!

Grèce - Mettre les populations dans un sentiment d’impuissance

Grèce - Mettre les populations dans un sentiment d’impuissance | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it


Grèce - Mettre les

populations dans 

un sentiment

d’impuissance


Par Jean-Claude Paye (*)

 

 

Dans ses célèbres conférences, l’historien Henry Guillemin, nous rappelait une phrase, datant de 1897, de Maurice Barrès, maître à penser de la droite nationaliste française : « la première condition de la paix sociale est que les pauvres aient le sentiment de leur impuissance. »

 

Ce paradigme éclaire le résultat des négociations menées par Alexis Tsipras. Les citoyens furent appelés par leur Premier ministre, à se prononcer, à travers un référendum, contre les propositions de l’UE qui furent rejetées par 61 % des votants. À la suite, Tsipras accepte un accord encore plus défavorable pour les populations grecques. De plus, tout en se soumettant au dictat de l’UE, il déclare : « je ne crois pas à cet accord. C’est un mauvais accord pour la Grèce et pour l’Europe, mais j’ai dû le signer pour éviter une catastrophe »

 

 

Double pensée

 

Tsipras développe ici une procédure de double pensée qui consiste à annuler un énoncé en même temps qu’il est prononcé, tout en maintenant ce qui a été préalablement donné à entendre. Ainsi, le citoyen doit avoir la capacité d’accepter des éléments qui s’opposent, sans relever la contradiction existante. Il possède alors deux visions incompatibles. Énoncer en même temps une chose et son contraire, produit une désintégration de la conscience. Il n’est plus possible de percevoir et d’analyser la réalité. Dans l’incapacité de mettre l’émotion à distance, on ne peut plus qu’éprouver le réel, lui être soumis et non le penser et de l’organiser.

 

Le déni de l’opposition entre les deux propositions empêche toute représentation. Cette procédure est nommée clivage par la psychanalyse. Elle interdit tout jugement et entraîne une indifférenciation des éléments de la réalité. La déconstruction de la faculté de symboliser empêche la formation d’une mémoire et s’oppose ainsi à la constitution d’un nous. Nous transformant en monades, le discours a alors un effet de pétrification face à la toute-puissance des institutions européennes et enferme dans la psychose : aucune autre politique n’est possible.

 

George Orwell a déjà décrit dans 1984, le dispositif de « double pensée » qui consiste à « retenir simultanément deux opinions qui s’annulent, alors qu’on les sait contradictoires et croire à toutes deux. » Il avait déjà identifié ces « principes de l’asservissement » qui destituent l’individu de toute capacité de résistance, qui ont pour fonction d’effacer chez le sujet « tout souvenir de l’existence d’un désir possible de résistance »

 

 

Primauté de l’image

 

La capitulation ne remet pas en cause l’image du Premier ministre : « on ne peut pas me reprocher de ne m’être pas battu. Je me suis battu jusqu’où personne ne s’est battu. » Cependant, l’on sort d’une politique d’affrontement pour occuper une place de victime.

 

L’iconographie produite par l’idéologie victimaire possède deux faces, à la fois l’image du héros, celui qui s’est battu plus que tout autre, et celle de la victime. Ainsi, la mère d’Alexis, Aristi Tsipras, 73 ans, raconte à l’hebdomadaire people Parapolitika : « dernièrement Alexis ne mange plus, ne dort plus, mais il n’a pas le choix, il a une dette envers le peuple qui lui a fait confiance ». Son épouse ajoute : « Je ne le vois plus que rarement. Il va de l’aéroport au Parlement. Il n’a pas le temps de voir ses propres enfants, comment pourrait-il me voir moi ? » Tout se réduit à la souffrance de la « belle âme », celle d’un homme politique fidèle, mais blessé.

 

L’enjeu de l’affrontement se déplace de l’opposition entre des forces sociales au conflit intérieur du Premier ministre. Les populations sont ainsi dépossédées de la matérialité de leur résistance au profit de la sauvegarde de l’image de leur premier ministre. Or, ce dernier s’est totalement plié aux exigences des créanciers et accepté toutes les surenchères de ces derniers.

 

 

L’austérité comme seule politique possible

 

La « politique d’austérité » imposée au pays a déjà, en cinq ans, fait baisser de 25 % à 30 %, selon les différentes estimations, le PNB du pays et davantage le niveau de vie de la grande majorité de la population, les hauts revenus ayant été peu touchés par les mesures prises.

 

Le plan imposé ne peut qu’accentuer cette tendance : austérité accrue et augmentation relative de la dette. La Grèce ne pourra pas faire face à ses engagements, ce qui impliquera une nouvelle intervention extérieure. La sortie de la Grèce de la zone euro pourrait être simplement reportée. De plus, la Grèce perd l’essentiel de ce qui lui restait de souveraineté nationale, car elle doit se conformer à des mécanismes de coupes automatiques de ses dépenses et soumettre ses réformes au bon vouloir des institutions européennes.

 

Où se situe la « catastrophe », dans un nouvel affaiblissement rapide et programmé du pays ou dans une sortie de l’Euro permettant un défaut sur la dette et ainsi une possibilité de relance de l’activité économique ?

 

 

Propager un sentiment d’impuissance

dans l’ensemble de l’UE

 

L’attaque contre le désir de résistance des populations prend tout son sens, non seulement en Grèce, mais aussi au niveau de l’UE. Tsipras a voulu croire que ce qu’il considérait comme tabou : un « Grexit » induisant un démantèlement de la zone euro, l’était également pour ses interlocuteurs. Or, pour les dirigeants de l’UE et principalement pour l’Allemagne, la construction européenne est destinée à disparaître dans le futur grand marché transatlantique.


L’attitude de l’Allemagne qui aussi bien au niveau de la lutte contre la fraude fiscale que celui de l’attaque contre l’euro a fourni un appui à l’offensive étasunienne. Cette volonté de mettre la zone euro en difficulté est confirmée par le refus réitéré de diminuer la dette grecque.

 

Cette attitude est cohérente avec l’engagement privilégié de cet État européen dans la mise en place d’une union économique avec les États-Unis. La dissolution de l’UE dans cette zone politique et économique ne peut se faire qu’au prix d’un important recul du niveau de vie et des libertés en Europe. Les populations de l’UE devront consentir au démantèlement de leurs acquis. L’expérience grecque conduisant à un sentiment d’impuissance face à ces politiques dévastatrices révèle alors son enjeu.

 

 

 

Par Jean-Claude Paye (*) - mondialisation.ca – le 22 juillet 2015.

 

(*) Jean-Claude Paye est sociologue, auteur de l’Emprise de l’image, Yves Michel 2012.

No comment yet.
Scooped by Koter Info
July 22, 2015 5:00 PM
Scoop.it!

France - Les cahiers au feu et le prof au milieu

France - Les cahiers au feu et le prof au milieu | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it


Les cahiers au feu et le prof au milieu

Par Bérenger de Montmuel

 

L’école est finie : « Vive les vacances, à bas les pénitences, les cahiers au feu et le professeur au milieu ! »

 

Hier, c’était une boutade, aujourd’hui, c’est devenu réalité. Comme indiqué dans notre précédent article, le pays brûle. Et les pompiers sont caillassés. L’école sombre dans l’indifférence générale, si l’on fait exception des contributeurs et lecteurs de Boulevard Voltaire et autres sites politiquement incorrects.

 

Les vacances scolaires sont un temps privilégié pour la réflexion sur l’institution. Avec 87,8 % de réussite au bac (statistiques du ministère qui viennent de paraître), l’école de la République est une réussite. M. Chevènement doit être comblé. Lui qui, alors ministre, avait fixé l’objectif à 80 %. Encore un petit effort des examinateurs et on approchera les 100 %. Enfin, tous nos jeunes auront un viatique pour rentrer à l’université sans concours. L’ANPE sera soulagée d’autant ! Enfants modèles, parents modèles, enseignants modèles. Que la France est gâtée !

 

Mais voilà, certains grincheux feront remarquer que parmi ces brillants élèves, certains ne savent ni lire, ni écrire et encore moins compter. Quant à penser ? Il ne vaut mieux pas. Par contre, les mêmes, peut-être, se spécialisent dans de nouvelles options non-inscrites au programme : triche, incivilité, impunité, assistanat, dénigrement des valeurs, racket, etc. Merveilleuse école des cancres et des émeutiers. Propos médisants ? Pas tout à fait, si l’on se réfère aux évaluateurs étrangers qui relèguent les élèves français parmi les derniers de l’OCDE.

 

Alors, à quoi ont servi toutes ces réformes (en gros, une tous les deux ans) ? Notre école ne devrait-elle pas être au top et nos élèves au premier rang international ? Poudre aux yeux ? Écrans de fumée ?

Que d’argent et d’efforts gaspillés, de professeurs déboussolés et d’élèves sans illusion : s’ils sont d’un milieu défavorisé, ces derniers y resteront. Inquiétant vivier, proies faciles pour n’importe quelle aventure ou prêcheurs en eaux troubles.

 

Comment un système, que le monde entier nous enviait il y a cinquante ans, est-il devenu une usine à gaz ne sachant même plus ce qu’elle doit produire ? La faute à qui ? Probablement à tout le monde.

 

Au premier rang les politiques qui n’ont eu de cesse de mettre à la tête de ce ministère, primordial pour le futur du pays, des personnes peu ou pas compétentes. On le voit aujourd’hui où un ministre applique des consignes qui lui sont dictées sans bien comprendre l’idéologie qu’elle sous-tend.

 

Des syndicats d’enseignants ultra politisés qui, utilisant le plus souvent leur pouvoir de nuisance, ont négocié, à leur seul profit, la diminution des heures de service, des heures de classe, du nombre d’élèves par classe, etc.

 

Enfin, l’apparition d’un nouvel acteur (les parents d’élèves) dont les objectifs sont souvent utilitaires (suppression des cours le samedi matin pour pouvoir partir en week-end, bonnes notes pour tous, assouplissement de la discipline, etc.).

 

L’école de la République semble se désintéresser du sort des jeunes. Elle est illusion. Elle a oublié ses missions premières. Elle est devenue une entreprise démentielle, coûteuse et inefficace. Un changement radical s’impose et il y a urgence, les événements de ces derniers week-ends le montrent. Mais qui osera le faire ?

 

 

Par Bérenger de Montmuel (Philosophe et anthropologue) - bvoltaire.fr – le 21 juillet 2015.

 

No comment yet.
Scooped by Koter Info
July 22, 2015 4:29 PM
Scoop.it!

Le drapeau noir de Daech flotte sur la marmite européenne

Le drapeau noir de Daech flotte sur la marmite européenne | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it


Le drapeau noir de Daech flotte

sur la marmite européenne

Par Aristide Leucate

 

Pendant que notre sous-préfet élyséen invoque les mânes de Jacques Delors et jette d’improbables plans sur la comète européenne en appelant à une Europe de « l’avant-garde » (?), l’État islamique (EI) continue sa progression, jusqu’au cœur même de l’Europe.

 

Selon le Daily Mirror, des membres de l’État islamique achèteraient secrètement des terres dans un petit village de Bosnie-et-Herzégovine situé sur les bords de l’Adriatique. Ces derniers mois, une douzaine de combattants de l’organisation se seraient entraînés dans le village d’Ošve, entouré de forêts, avant de partir en Syrie. Mais d’autres villes comme Gornja Maoča ou Dubnica abritent des institutions et mosquées salafistes régulièrement fréquentées par des Bosniaques candidats au djihad. D’après un récent rapport de l’ONG Atlantic Initiative, la Bosnie-et-Herzégovine fournirait le plus gros des effectifs de l’Europe du Sud-Est partant combattre dans les rangs de l’État islamique.

 

Comment en est-on arrivé là ?

 

Artificiellement créée par les accords de Dayton-Paris du 14 décembre 1995, la Bosnie-et-Herzégovine est scindée en trois entités, dotées d’un statut d’autonomie sans qu’aucune ne puisse véritablement revendiquer le statut d’État indépendant, seule la Bosnie-et-Herzégovine pouvant prétendre à ce rang, au sens du droit international : la République serbe de Bosnie (composée de Bosniens non musulmans), la Fédération de Bosnie-et-Herzégovine (en majorité croato-bosniaque) et le petit District de Brčko sous mandat de l’ONU.

 

 

Lire aussi : France, États-Unis, Égypte : l’État islamique frappe sans relâche

 

 

Il faut bien comprendre que cette région a toujours été une poudrière ethnicoreligieuse où cohabitaient des Slaves de confession catholique (Croates), orthodoxe (Serbes) et mahométane (Bosniaques). Dès lors ont dominé, tour à tour, l’Empire ottoman soutenant les musulmans, l’Empire austro-hongrois catholique et le jeune royaume de Yougoslavie, favorable aux orthodoxes.

 

À la fin de la Seconde Guerre mondiale, la République fédérative populaire (socialiste en 1963) de Yougoslavie est proclamée, tandis que la République populaire de Bosnie-Herzégovine (nation musulmane en 1964) en devint une entité fédérée. À la mort de Tito, en 1980, la Yougoslavie autoritaire et autogestionnaire vacille sur ses bases fragilisées par des irrédentismes politiques, ethniques et territoriaux.

 

À l’orée de la décennie 1990, la Yougoslavie se disloque en multiples États indépendants en même temps que ses peuples s’abîment dans une guerre fratricide, certaines puissances occidentales (États-Unis, Allemagne, France) ainsi que la Russie d’Eltsine ayant, alors, fait le choix de ne pas soutenir la Serbie (la France contribua pour beaucoup à la sécession de celle-ci d’avec ses provinces historiques que furent le Kosovo-et-Métochie – foyer originel de la nation serbe – et la Voïvodine).

 

Les Balkans sont la tête de pont des États-Unis entre l’Europe et le « grand Moyen-Orient ». Aussi ne doit-on pas s’étonner que l’islam (sunnite et wahhabite) y gagne en influence, celui-ci n’ayant cessé d’être instrumentalisé par le Grand Sam pour, précisément, contrer la Russie (la plus grande base militaire américaine d’Europe, baptisée Bondsteel, est implantée au Kosovo).

 

N’est-ce pas Jacques Bainville qui, dans Les Conséquences politiques de la paix, écrivait que « d’ordinaire, en politique, les effets sont aperçus quand ils commencent à se produire, c’est-à-dire quand il est trop tard » ?

 

 

 

Par Aristide Leucate (Docteur en droit, journaliste et essayiste) - bvoltaire.fr – le 21 juillet 2015.

No comment yet.
Scooped by Koter Info
July 22, 2015 3:31 PM
Scoop.it!

11-Septembre : un article scientifique censuré au dernier moment lors d’une importante conférence sur le métier d’ingénieur

11-Septembre : un article scientifique censuré au dernier moment lors d’une importante conférence sur le métier d’ingénieur | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it


11-Septembre :

Un article scientifique censuré au dernier

moment lors d’une importante conférence

sur le métier d’ingénieur

 

(Orléans, France) – La conférence de la SEFI qui s’est déroulée du 29 juin au 2 juillet dernier s’est ouverte sur une controverse autour d’un cas de censure. Un article que deux auteurs étaient venus [des États-Unis] présenter a en effet été retiré du programme dans les tout derniers jours avant le début de la conférence, et les auteurs s’en sont vus interdits l’entrée. L’article (désormais disponible en français et en anglais sur le site censoredbySEFI.org) consistait en la discussion d’un cas d’étude dans lequel un processus de relecture par des pairs (peer review) avait échoué à propos d’un important sujet d’ingénierie. L’article évoquait aussi les risques que ces processus faussés de peer review entrainaient pour la crédibilité de la profession d’ingénieur.

 

N’ayant trouvé aucune faute ou erreur technique, le comité de sélection de SEFI 2015 avait accepté que cet article soit présenté [à Orléans] le 1er juillet dernier. Par la suite, ce même comité a censuré l’article, pour de vagues raisons sur lesquelles il a refusé de s’étendre. Cette censure de dernière minute, alors que les auteurs se rendaient à la conférence, indique que des raisons non techniques ont joué un rôle central dans ce retrait. De plus, cela montre qu’une discussion sur l’éthique n’a pas sa place dans le curriculum d’ingénieur en Europe.

 

L’article censuré souligne les risques que court la profession d’ingénieur avec ces manquements éthiques qui poussent le public partout dans le monde à se demander si l’on peut vraiment se fier aux organisations représentatives des ingénieurs. Le papier étudie un cas où la relecture par des pairs d’un article technique dans un journal prestigieux ne s’est pas conformé à une analyse scientifique solide. Cela a débouché sur la publication de conclusions non étayées et sur le fait que les explications alternatives n’ont pas été autorisées.


L’article de huit pages intitulé « Les analyses du World Trade Center : Étude de cas sur l’éthique, la politique publique et la profession d’ingénieur » présente le contexte et une discussion critique de la seule publication scientifique expliquant le mécanisme de destruction des Tours Jumelles du World Trade Center le 11 septembre 2001. L’analyse de ce cas d’étude montre que l’explication présentée dans le Journal of Engineering Mechanics, “What Did and Did Not Cause the Collapse of World Trade Center Twin Towers in New York” (Z. P. Bažant 2008) ne correspond pas aux observations de première main.

 

Un élément-clef dans la critique de l’hypothèse de Bazant est le fait que seule une infime partie des matériaux de structure de la Tour Nord a été retrouvée à la base de la tour, dans ce qu’on appelle le Lobby (hall d’entrée). Cela n’est pas compatible avec l’hypothèse de Bazant basée sur un effondrement purement gravitationnel, et on doit donc se poser la question : « Où sont passés les débris des 106 étages supérieurs, qu’on aurait nécessairement dû retrouver dans l’hypothèse d’un processus d’effondrement « Crush-Down/Crush-Up » depuis le haut de la Tour jusqu’au niveau du Lobby. »

 

Si une conférence comme SEFI 2015 ne peut pas traiter des manquements éthiques dans la profession d’ingénieur, quel lieu reste-t-il pour demander aux ingénieurs, comme le demande d’ailleurs la National Society of Professional Engineers (USA), d’adhérer à un code d’éthique « … qui soit dédié à la protection de la santé publique, de la sécurité et au bien-être (welfare). » La profession d’ingénieur pourrait bien se réveiller un jour et s’apercevoir que la crédibilité du public dans ses capacités à répondre à des problématiques comme le changement climatique ou la durabilité (sustainibility) s’est totalement évaporée.

 

La page « À propos de SEFI » sur leur site Web stipule que « LA SEFI a pour objectif de… renforcer la position des professions d’ingénieurs dans la société. » Ces aspirations éthiques s’ajoutent à celle de la National Society of Professional Engineers américaine, laquelle affirme que « les ingénieurs doivent exercer leur profession en adoptant un comportement professionnel qui respecte les plus hauts principes et standards en matière d’éthique. » Des violations caractérisées de cette même éthique, par la censure des discussions critiques sur des sujets aussi importants [que le 11/9] constituent un camouflet pour les « objectifs » de la SEFI.

 

Les auteurs demandent qu’en réponse à cette censure, qui est à la fois une violation de l’éthique et de la liberté académique, les deux présidents du Comité scientifique de la SEFI soient démis de leurs fonctions, et qu’une des institutions membres de la SEFI finance un nouveau voyage pour que M. Wayne H. Coste puisse présenter son article lors d’une prochaine conférence.

 

 

Par censoredbysefi.org, le 1er juillet 2015 - traduction : Christophe pour ilFattoQuotidiano.fr (de IlFatto) – le 22 juillet 2015

 

Pour plus d’information, consulter cette page.

 

Notes de l’auteur : La SEFI est le plus grand réseau d’institutions liées à la formation d’ingénieurs, de personnes, d’associations et de sociétés en Europe

 

Le premier auteur, Wayne H. Coste est un ingénieur professionnel diplômé dans l’État du Michigan, il dirige la Truth Outreach, Inc.

 

Architectes et Ingénieurs pour la vérité sur le 11/9 est une association non partisane d’architectes et d’ingénieurs dont la mission est de rechercher, de compiler et de diffuser le plus largement possible les preuves scientifiques de la destruction des trois gratte-ciel du World Trade Center, d’appeler à une véritable enquête indépendante, et d’aider à ce que justice soit faite.

 

Note de la traduction : Le résumé en anglais de l’article censuré est disponible ici

 

Titre original :

PRESENTATION NOW AVAILABLE
ACCEPTED ENGINEERING ETHICS PAPER CENSORED BY CONFERENCE
CASE STUDY OF FLAWED PEER REVIEW IN ENGINEERING JOURNALS

1er juillet 2015

Contact : Wayne H. Coste, PE

Email :

wcoste@CensoredBySEFI.org –

MSmith@AE911Truth.org

No comment yet.
Scooped by Koter Info
July 22, 2015 2:02 PM
Scoop.it!

Vidéos - Martin Armstrong prévoit un cataclysme financier pour fin septembre début octobre 2015

Vidéos - Martin Armstrong prévoit un cataclysme financier pour fin septembre début octobre 2015 | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it


Vidéos - Martin Armstrong prévoit un cataclysme financier pour fin septembre début octobre 2015

 

MARTIN ARMSTRONG, ancien conseiller financier richissime (1 trillion de dollars), basé aux États-Unis, a mis au point un modèle informatique basé sur le nombre pi, et d’autres théories liées aux cycles, capable de prédire les tournants décisifs de la vie économique mondiale, et ce avec une précision frappante.

 

Au début des années 1980, il a fondé sa société de prospective et de conseils financiers – Princeton Economics. Ses analyses étaient très recherchées, par le monde entier. À mesure que sa réputation s’est renforcée, des banquiers New Yorkais de premier plan l’ont invité à rejoindre « le club », pour les aider à mieux manipuler le marché mondial. Martin a refusé leurs invitations à plusieurs reprises.

 

Plus tard cette même année (en 1999), le FBI a pris d’assaut ses bureaux, confisquant son modèle informatique, et l’accusant d’être à l’origine d’une arnaque à la Ponzi, s’élevant à 3 milliards de dollars. S’agissait-il d’une tentative pour le faire taire et l’empêcher de dénoncer publiquement la véritable arnaque à la Ponzi, que sont les dettes s’accumulant dans le monde entier depuis des décennies ?

 

Armstrong prévoit qu’une crise des dettes souveraines va éclater dans le monde entier au 1er octobre 2015, une date qui constitue l’un de ces tournants décisifs, liés au nombre pi, que son modèle informatique a déjà prévu de longue date



>>> Voir la vidéo « l'Oracle //

Bande Annonce Officielle (HD) – VF »

 

 

Voici à présent une interview faite par la ZDF (1ere chaîne allemande) ou Martin Armstrong nous annonce l’implosion du système…

 

Ce documentaire sortira le 16 septembre 2015, soit juste avant cet effondrement mondial du système.

 

Cette terrible crise mondiale ne sera pas seulement composée d’une crise économique et financière, mais sera suivie de conflits, de guerres civiles, de révoltes, etc.

 

En discutant avec les gens, on se rend bien compte que tout le monde est plus ou moins conscient que « quelque chose arrive » mais quoi, on ne le sait pas trop, mais notre 6e sens est en alerte depuis un moment, et nous savons que cela ne va pas tarder, et sera terrible…

 

On se rend bien compte également, et sans être devin, que tous les feux passent au rouge depuis quelques temps, et que cela va faire exploser le système, et ceci partout sur la planète !

 

 

>>> Voir la vidéo «l'Oracle Interview ZDF - VOSTFR


 

 

Les prédictions d’Armstrong reposent sur la théorie selon laquelle tout se produit en fonction de cycles. Nous approchons actuellement de la fin d’un cycle majeur de 300 ans. Le dernier cycle s’est terminé par des révolutions contre les monarchies. Le cycle actuel se terminera par des révolutions contre les démocraties corrompues. Selon lui, la corruption des gouvernements du monde est aujourd’hui extrême.

 

Il nous met en garde du fait que les gouvernements qui sont dirigés par des avocats s’inquiètent plus de leur réélection que des « experts financiers ». C’est là notre plus gros problème.

 

 

Il nous met en garde contre les bulles sur les marchés des obligations :

 

« Le marché des obligations atteint un sommet. Les taux d’intérêt sont négatifs et ne pourront pas tomber beaucoup plus bas. Pour ce qui concerne les marchés des obligations, le vent va bientôt tourner. »

 

Avec les gouvernements actuels, nous sommes en difficulté. D’ici à 2020, les intérêts à payer pas les États-Unis excèderont leur budget militaire. Sur le plus long terme, une telle situation est bien évidemment insoutenable et aura de lourdes ramifications, dont une hausse des taux d’intérêt aux États-Unis et un affaiblissement du dollar.

 

Il fait référence au point culminant d’anciens cycles comme celui que nous avons vu en Russie en 1998, celui de la bulle sur la dotcom ou celui de la bulle sur l’immobilier et les postulats qui dure depuis plus de 8 ans et devrait se terminer par l’effondrement des marchés des obligations.

 

La hausse des taux d’intérêt aura un effet particulièrement dévastateur sur les marchés émergents qui ont émis de la dette en dollars et qui finiront par se retrouver dans la position de la Grèce, incapables de rembourser les intérêts de leur dette.

 

Armstrong n’a que peu d’espoir pour les banques européennes. L’euro, qui part du principe que tous les pays sont identiques, est en difficulté. En Europe, des gens achètent les actifs et la dette allemande dans l’espoir de voir la devise unique s’effondrer et de pouvoir être remboursés en nouveaux marks.

 

 

 

Par businessbourse.com – le 19 juillet 2015

Source : le blog de Merlin

No comment yet.
Scooped by Koter Info
July 21, 2015 2:32 PM
Scoop.it!

Vidéo - Étienne CHOUARD - Les gros malins de la théorie du Complot

Vidéo - Étienne CHOUARD - Les gros malins de la théorie du Complot | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photo : pluxactu.com


 

 

Vidéo - Étienne CHOUARD -

Les gros malins de la théorie du Complot

 

Étienne Chouard est un enseignant en économie et en droit dans un lycée et un blogueur français. Depuis lors Étienne Chouard, qui déclare « chercher la cause principale des injustices sociales », étudie différents régimes démocratiques et constitutions. Il défend notamment le système du tirage au sort et soutient qu’une nouvelle assemblée constituante devrait être basée sur cette méthode. Il dénonce fréquemment le « sabordage monétaire » que constitue selon lui l’abandon de la création monétaire publique vers les banques privées. Dans une moindre mesure il soutient également l’idée du revenu de base inconditionnel. (Wikipedia)

 

 

>>> Voir la vidéo ici

 

Vidéo ajoutée par MrJulio1906 sur YouTube le 21 février 2013.

No comment yet.
Scooped by Koter Info
July 21, 2015 2:04 PM
Scoop.it!

MH17 un an après : les rebelles soutiennent la version du second avion

MH17 un an après : les rebelles soutiennent la version du second avion | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

 Photo : Mikhail Voskresenskiy – Ria Novosti

 

 

MH17 un an après : les rebelles soutiennent la version

du second avion

 

Le Parquet général de la République autoproclamée de Donetsk a remis de précieux documents issus de sa propre enquête sur les circonstances du crash du Boeing de Malaysia Airlines le 17 juillet dernier.

 

Ces documents comprennent des photos, des conclusions d’un examen médico-légal et des relevés balistiques réalisés sur les lieux.

Des dépositions de témoins constituent également une part importante de ces documents.

 

En savoir plus : Crash du MH-17 : comment les médias ont diabolisé la Russie

 

Un témoin affirme, par exemple, avoir entendu des sons ressemblants à des tirs juste avant la chute du Boeing. Un autre décrit le grondement du moteur d’un avion à réaction juste après le crash. Les documents mis à la disposition de l’agence révèlent qu’un grand nombre d’habitants ont été témoins de la tragédie. Mais la majorité est d’accord sur le fait qu’un autre avion se serait trouvé dans le ciel à ce moment.

 

Certains témoins ont même été assez catégoriques dans leurs dépositions.  «... À ce moment, j’ai entendu deux rafales ressemblant à des explosions. Après, il y a encore eu un claquement fort. J’ai regardé en haut et j’ai vu descendre un grand avion, sans aile, qui est tombé à côté du village de Grabovo, d’où une fumée épaisse noire a commencé à monter. 15-20 secondes se sont passées entre l’explosion dans le ciel et la chute du vol », dit ce témoin, cité par l’Agence des nouvelles de Donetsk.

 

 

En savoir plus : Poutine : les fuites des médias sur le crash du MH17 sont inadmissibles

 

 

Le Parquet général de la République autoproclamée de Donetsk souligne que « l’enquête doit avoir pour objectif d’établir la vérité et non de satisfaire certains intérêts et certaines ambitions politiques » en ajoutant qu’il était prêt à se joindre à la commission d’enquête internationale.

 

Le Ministère des situations d’urgence de la République autoproclamée de Donetsk a apporté son soutien à l’enquête. Tout au long de l’année qui a suivi la catastrophe du 17 juillet 2014, lors de laquelle le Boeing 777 de la Malaysia Airlines avait été abattu pendant son vol Amsterdam-Kuala-Lumpur, le ministère a participé aux relevés sur les lieux de l’incident. Il a également apporté sa contribution aux experts internationaux et aux représentants de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), pour les recherches des restes des victimes et pour relever des témoignages de la catastrophe.

 

 

 

Par francais.rt.com – le 17 juillet 2015.

No comment yet.
Scooped by Koter Info
July 21, 2015 12:44 PM
Scoop.it!

Vidéo - The Lie We Live - Français (le mensonge dans lequel nous vivons)

Vidéo - The Lie We Live - Français (le mensonge dans lequel nous vivons) | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

‪Image : capture d'écran de la vidéo ci-dessous.



Vidéo - The Lie We Live - Français

(le mensonge dans lequel nous vivons)

 

En ce moment, vous pourriez être n’importe où, en train de faire n’importe quoi, au lieu d’être assis seul devant un écran. Alors qu’est ce qui nous empêche de faire ce que nous voulons vraiment ? 

 

 

>>> Voir la vidéo ici



Vidéo ajoutée par CHEZ-NEO sur YouTube le 8 avril 2015.


No comment yet.
Scooped by Koter Info
July 21, 2015 11:35 AM
Scoop.it!

Émission « C dans l’air » : L’Europe fédérale, une dictature économique qui prépare le chaos

Émission « C dans l’air » : L’Europe fédérale, une dictature économique qui prépare le chaos | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Dessin : voxeurop.eu


  

Émission « C dans l’air » :

L’Europe fédérale, une dictature économique

qui prépare le chaos

 

La période est concernant l’Europe, à faire se révéler au grand jour le vrai projet européen que sous-tend depuis toujours la construction européenne, à travers cette volonté d’accélérer le processus d’intégration. Dans l’émission « C dans l’air » d’hier, on a entendu les promoteurs de l’Europe fédérale faire œuvre comme jamais de propagande en faveur d’une économie mettant sous tutelle le politique. Le projet européen en ressortait comme une pathologie destructrice des libertés conduisant au risque du chaos.

 

Les intervenants étaient tous d’accord à peu de choses près, de se saisir à front renversé du prétexte de la crise grecque, pour aller encore plus loin dans l’intégration européenne. Autrement dit, franchir le pas d’une Europe fédérale qui supprime toute capacité des États et de leurs peuples à choisir la moindre partie de leur destin !

 

Il faudrait faire, selon ceux-là, le choix avec l’Europe fédérale d’être Européen avant d’être Français. Mais depuis que l’Europe existe, c’est le chômage, la crise non maitrisée, les inégalités qui courent, la démocratie bafouée, et le marché roi.

 

Que nous propose-t-on, pardon, que nous impose-t-on ? Un modèle d’intégration politique autour des pays les plus influents économiquement où tout se règle entre quelques chefs d’État. Un Parlement fédéral européen serait censé en sortir pour sauver les apparences, qui n’aurait plus de parlement que le nom, loin de toute représentation des peuples.

 

On explique que pour en arriver là, puisqu’il en irait de modifier les institutions européennes dans le sens de plus de transfert de souveraineté, il faudra peut-être malheureusement en passer par les peuples et donc des référendums ! « Non ! » s’esclaffe un des participants à ce débat à sens unique par défaut de contradicteur : « S’il y a des référendums, on est foutu ! (…) L’illusion serait de croire que la démocratie serait la solution. L’Europe se fait avec des débats, mais pas des votes ». On a là tout le condensé du cynisme des serviteurs d’un système inique qui entend soumettre les peuples à un nouvel asservissement par l’effacement de la démocratie elle-même. Cela a le mérite d’avoir été dit, nous en sommes donc prévenus. La démocratie ne serait, pour ces chantres du fédéraliste, rien de moins que du nationalisme ! Cette Europe fédérée dépossèderait de toute possibilité d’alternative à la domination sans partage du capitalisme les peuples, par l’effet de la concentration des pouvoirs qui en est le principe chimique. Ce serait par les forceps de cette Europe liguée contre les peuples, établir dans la réalité le capitalisme comme fin obligé de l’histoire. Rien de moins qu’une dictature économique !

 

On nous explique que l’Allemagne est évidemment le modèle à suivre, puisque c’est elle qui est parvenue à imposer à son peuple l’austérité qui aujourd’hui la présenterait dans de beaux habits blancs. Mais la mariée est bien trop belle, lorsqu’on nous explique comme formidable que le puissant syndicat allemand IG Metall ait aidé à faire passer les réformes au début des années 2000, main dans la main avec le patronat, comme modèle de référence, ce que d’aucuns appelleraient de la collaboration de classes, pour faire se soumettre à cet ordre injuste les salariés Allemands. On justifie au passage que toute une partie de l’Allemagne se soit appauvrie comme prix à payer, qui connait effectivement les fameux « mini-jobs » à 460 euros par mois, pour seule perspective !

 

On se félicite que l’Allemagne ait historiquement retrouvé sa souveraineté et une autorité comme État, grâce à l’Europe, qui l’a remise en scelle parmi le concert des pays européens, en lui permettant de dépasser le « fardeau » de la Seconde Guerre mondiale. C’était d’ailleurs le projet des États-Unis à travers l‘idée de faire de l’ancienne Allemagne un État fédéral à son image, qu’elle puisse s’imposer un jour comme modèle à tous les pays européens, en transformant l’Europe elle-même en Fédération d’États. C’était à l’image du modèle économique et politique américain, rendre quasiment impossible toute velléité de changement, par cette division des intérêts de la nation en sous-États fédérés, qui plus est chapeauté par un gouvernement économique.


On surenchérit encore en avançant que c’est l’occasion de réaffirmer le christianisme comme fondement de l’Europe, la référence à Jérusalem, celle du pardon des offenses, tentant par ce biais sans vergogne, de nous faire croire dans une morale européenne par ce retour à Dieu, derrière cette opération contre la nation, la République et les libertés. L’occasion d’en finir avec la laïcité, liberté de conscience et donc, de croire ou de ne pas croire, mise à l’index, qui avait levé l’hypothèque de la religion comme opium des peuples pour ainsi mieux la réédifier.

 

La nouvelle France administrative et politique que l’on vient de découper en 13 régions est à l’honneur, lorsqu’on nous avoue que cette réforme structurelle va dans le sens de l’intégration européenne régionaliste, prolongeant le modèle allemand.

 

On nous vante les mérites de notre Chef d’État, un certain François Hollande, qu’on nous présente à l’avant-garde du projet européen, avec la proposition de donner à la zone monétaire un gouvernement économique renforçant encore l’autocratie européenne. Autrement dit, comme le « non » grec montre que ça ne marche pas, on va encore plus intégrer pour empêcher les peuples de se rebeller, pour au plus vite conjurer le risque qu’ils puissent s’exprimer comme nations libres de leur sort.

 

Ce que propose Hollande, ce serait selon ces apôtres de l’Europe fédérale, « une révolution »… Non ! Une contrerévolution, les Droits de l’Homme et la démocratie à l’envers ! Le PS est, concernant l’Europe, définitivement passé à droite ! Il n’y a rien de pire que de trahir les idéaux sur lesquels on s’est fait élire, car c’est à coup sûr promouvoir une haine aveugle chez ceux que l’on spolie derrière cette façon obscène de gouverner, qui conduit à la violence et presque naturellement dans les bras de l’extrême droite. C’est faire le lit du chaos !

 

L’économie occupant la totalité du champ, l’Homme est totalement oublié et à oublier, il est en situation de se rebeller sous toutes les formes possibles, y compris les plus violentes. Telle que la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1793 le suggère : « quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est pour le peuple et pour chaque portion du peuple le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs » (Art. 35). Espérons de ne pas en avoir à en passer par là !

 

 

 

Par Guylain Chevrier - agoravox.fr – le 21 juillet 2015.

 

Guylain Chevrier : docteur en histoire, mes domaines de prédilection sont l’antiquité grecque et l’anthropologie historique. La laïcité constitue un enjeu de société qui me passionne ce qui m’a amené à participer à de nombreuses interventions publiques. J’enseigne les politiques sociales et l’histoire sociale, j’initie aux sciences politiques, dans le cadre de la formation des (...)

No comment yet.
Scooped by Koter Info
July 20, 2015 7:10 PM
Scoop.it!

Découvrez les 14 nouveaux nobles belges

Découvrez les 14 nouveaux nobles belges | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it


Découvrez les 14 nouveaux nobles belges

 

L’homme politique Herman Van Rompuy et le scénariste de bande dessinée Jean Van Hamme et figurent parmi les quatorze personnalités qui feront leur entrée officielle au sein de la noblesse belge. Originaire d’une famille de l’aristocratie, la romancière Amélie Nothomb reçoit pour sa part le titre de baronne pour son œuvre littéraire.

 

Le Roi vient en effet de signer les nouvelles faveurs nobiliaires qui seront accordées à l’occasion de la Fête nationale, indiquent vendredi les journaux de SudPresse.

 

Le titre le plus élevé est accordé à Herman Van Rompuy, qui a quitté la présidence du Conseil européen à la fin de l’année dernière. L’ancien leader du CD & V, qui fut aussi président de la Chambre et Premier ministre, reçoit le titre de comte.

Le dessinateur Jean Van Hamme reçoit le titre de chevalier.

 

 

Le nouveau comte :


  • Herman Van Rompuy, ancien Premier ministre et ex-président du Conseil européen

 

 

Les nouveaux barons :


  • Amélie Nothomb, romancière
  • Bénédicte Frankinet, ambassadrice et représentante permanente de la Belgique à l’ONU
  • Hilde Laga, avocate et professeure de droit à la KUL
  • François Cornelis, ancien vice-président de Total
  • Jean Bourgain, mathématicien
  • Pierre-Alain De Smedt, ancien président de la FEB
  • Marc Henneaux, patron de l’Institut Solvay
  • Peter Carmeliet, chercheur en pathologie cardiovasculaire
  • Koenraad Debackere, administrateur général de la KUL
  • Karel Pinxten, ancien ministre (Open VLD) et membre de la Cour des comptes européenne

 

 

Les nouveaux chevaliers :


  • Jean Van Hamme, scénariste de bande dessinée
  • François Glorieux, pianiste, compositeur et chef d’orchestre
  • Albert Vandervelden, promoteur du patrimoine artistique liégeois

 

 

 

Par la RÉDACTION WEB (AVEC BELGA) Libre Belgique – le 17 juillet 2015.

No comment yet.