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La Gazette des campus de LLN et de WSL-UCL ainsi que diverses infos intéressantes visant la vérité ou l'autre vérité (qui que ce soit qui la dise, mais sans forcément prôner l'auteur).  -  Duc
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July 24, 2015 9:51 PM
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Rien de nouveau ...

Rien de nouveau ... | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it


Rien de nouveau à l'horizon, puisque personne ne veut toujours rien y comprendre et que le peuple continue à ne rien à en avoir à cirer, donc tout le monde reste berné, c'est aussi cela "la" crise !


Facile pour les financiers et les politiciens, non ?


Duc


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July 24, 2015 9:37 PM
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Contre 21% de TVA d'électricité ?

Contre 21% de TVA d'électricité  ? | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it


Hausse de la TVA sur l’électricité de 6 à 21%


Vous pouvez exprimer votre désaccord, car l’électricité est un produit de base devant rester abordable !


Notre gouvernement vient de renier clairement ses promesses de sauvegarde du pouvoir d’achat et de maintien des prix dans la moyenne des pays voisins (comme prévu dans l’accord de gouvernement).


Ainsi, en septembre 2015, la Belgique redeviendra le pays le plus cher (juste après l'Allemagne), mais l’électricité est un produit de base et il doit, à ce titre, rester abordable pour tous !

Qui sait ?

Signez cette pétition pour espérer conserver une énergie à son prix actuel déjà très cher, vous n'avez rien à perdre.

Duc

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July 24, 2015 7:58 PM
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L’Algérie réaffirme son refus des bases étrangères

L’Algérie réaffirme son refus des bases étrangères | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photo : Abdelkader Messahel - almanar.com.lb


 

L’Algérie réaffirme son refus

des bases étrangères

 

Par la bouche de son ministre des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue arabe, Abdelkader Messahel qui intervenait à la veille de l’ouverture de la Conférence internationale sur la lutte contre l’extrémisme et la dé-radicalisation, l’Algérie vient de réaffirmer son refus de toute base étrangère sur son sol. Pour justifier une telle position, M. Messahel a usé d’un langage diplomatique assez pertinent. Il a notamment soutenu qu’un « État capable » n’a pas besoin de bases étrangères pour combattre la menace terroriste, sachant que les puissances étrangères qui désirent établir des bases militaires en Afrique du Nord utilisent généralement le mobile de la lutte antiterroriste pour justifier leur demande. Et M. Messahel d’affirmer que l’État algérien a toutes les capacités pour faire face à la menace terroriste à ses frontières et sur son territoire. Une façon de « remercier » intelligemment les puissances étrangères qui proposent leur « aide » intéressée sous la forme d’une base militaire.

 

La position algérienne telle qu’elle a été exposée par M. Messahel permet de repousser les pressions qui se multiplient ces derniers temps en vue d’établir des bases étrangères sur le territoire national tout en évitant que ce refus algérien ne soit interprété comme un signe d’hostilité à l’égard de ces mêmes puissances dont la « capacité de nuisance » ne doit pas être négligée. Le rappel de la position algérienne concernant cette question sensible par M. Messahel est à mettre en rapport avec la dernière mise au point publique d’un autre haut responsable politique algérien. En effet, dans le cadre de sa dernière sortie médiatique, Ahmed Ouyahia, secrétaire général par intérim du RND et directeur du cabinet à la présidence de la république a rappelé clairement les raisons qui pourraient expliquer les difficultés auxquelles fait face l’Algérie dans la conjoncture régionale et internationale actuelle.

 

M. Ouyahia a rappelé notamment le fait que l’Algérie refuse d’envoyer son armée guerroyer en dehors de ses frontières (sous-entendu en Libye et au Moyen-Orient) et le fait qu’outre la Syrie (dont on sait ce qu’il en est advenu malheureusement) l’Algérie est le seul pays arabe à demeurer debout aux côtés du peuple palestinien contre l’occupant israélien. M. Ouyahia est allé jusqu’à déclarer que l’Algérie est toujours « juridiquement en guerre » (contre Israël).


Les observateurs diplomatiques n’hésitent pas à mettre en rapport ces positions officielles de l’Algérie contre l’interventionnisme des grandes puissances dans la région et les pressions exercées sur l’Algérie sous différentes formes, y compris sous la forme d’actions de déstabilisation visant à porter atteinte à la paix civile et à l’unité nationale comme cela s’est produit récemment dans la wilaya de Ghardaïa.

 

 

 

Par la Rédaction d’Algérie Solidaire – le 21 juillet 2015.

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July 24, 2015 6:46 PM
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5 astuces pour des dents blanches et saines au naturel

5 astuces pour des dents blanches et saines au naturel | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it


5 astuces pour des dents blanches

et saines au naturel

 

Thé, café, jus de raisin… De nombreux aliments peuvent tacher les dents, les jaunir ou les abîmer. Découvrez comment avoir des dents plus saines et plus blanches au naturel !

 


— Le citron

 

En plus d’avoir de nombreux bienfaits sur la santé, le citron est aussi un allié qui permet d’avoir des dents plus blanches. L’acide citrique qu’il contient aide à lutter contre le tartre, c’est-à-dire à l’épaississement de la plaque dentaire, en partie responsable du jaunissement des dents. De plus, le tartre peut être à l’origine de caries dentaires, de maladies gingivales comme la gingivite ou la parodontite, ainsi que de la mauvaise haleine.

 

Comment l’utiliser ?

Brossez délicatement vos dents avec un peu de jus de citron fraîchement pressé puis rincez abondamment. Attention : ne répétez l’opération qu’une fois par semaine au maximum, car si l’acidité du citron permet d’éliminer le tartre et la plaque dentaire, il peut aussi abîmer l’émail des dents. De la même manière, évitez de consommer des aliments acides comme le café, les sodas ou les produits à base de sucre raffiné ou d’aspartame, par exemple.

 

 

— Le bicarbonate de soude

 

Le bicarbonate de soude est un ingrédient souvent recommandé pour blanchir les dents. Véritable détartrant naturel, le bicarbonate de soude possède des propriétés abrasives douces qui permettent de réduire la plaque dentaire et de lisser l’émail des dents. Il a également l’avantage d’assainir la bouche et de prévenir la formation de caries.

 

Comment l’utiliser ?

Appliquez une fois par semaine un peu de poudre de bicarbonate de soude sur la brosse à dents, à la place du dentifrice. Attention à ne pas l’utiliser trop régulièrement, car le bicarbonate peut également être responsable d’un émail fragilisé.

 

 

— L’huile essentielle de tea-tree

 

En plus de traiter la gingivite, les aphtes, les abcès et la mauvaise haleine, l’huile essentielle de tea-tree, également appelée Melaleuca, permet d’assainir la bouche et les dents. Ses vertus antibactériennes et antifongiques font de cette huile un excellent antiseptique buccal. Bien que cela n’ait pas été prouvé scientifiquement, l’huile essentielle de tea-tree contiendrait également des principes actifs qui permettraient de blanchir les dents.

 

Comment l’utiliser ?

▪En rince-bouche, se gargariser avec un demi-verre d’eau dans lequel quelques gouttes d’huile essentielle de Melaleuca ont été incorporées.

▪ Appliquer 1 goutte de cette huile essentielle directement sur l’aphte avec un coton-tige, 1 fois par jour jusqu’à sa disparition.

▪ Appliquer directement 1 goutte d’huile essentielle de tea-tree sur le dentifrice et brosser délicatement ses dents, 1 fois par semaine uniquement pour ne pas abîmer l’émail.

 

Précautions d’utilisation : L’huile essentielle de Melaleuca peut être irritante : faites un test sur une petite portion de peau avant de l’utiliser. De plus, l’utilisation des huiles essentielles ne convient pas aux femmes enceintes ni aux enfants

 

 

— Hygiène bucco-dentaire optimale

 

Avoir une bouche saine et des dents blanches passe aussi par une hygiène bucco-dentaire optimale. Un bon brossage de dent permet d’éliminer la plaque dentaire, en partie responsable de la coloration des dents, et de diminuer le risque de caries dentaires.

 

Il est conseillé de se brosser les dents 2 à 3 fois par jour, idéalement après chaque repas, durant 3 vraies minutes. Il est aussi recommandé d’utiliser une brosse à dents adaptée à ses besoins, de préférence souple ou medium, car une brosse à dents dure risque d’abîmer les gencives et de provoquer à terme, un déchaussement des dents.

 

 

— Autres conseils 

 

Il est conseillé de brosser d’abord la mâchoire du haut puis celle du bas. Pensez également à brosser de la gencive vers la dent, et non l’inverse ou horizontalement, c’est-à-dire d’un côté vers l’autre de la bouche. N’oubliez pas d’utiliser quotidiennement de la soie ou du fil dentaire.

 

L’émail des dents est légèrement poreux, c’est-à-dire qu’il est composé d’infimes interstices dans lesquels les fines particules de certains aliments peuvent pénétrer. C’est pour cette raison que les dents sont rapidement colorées après une consommation de myrtilles ou de vin, par exemple.

 

Tous les aliments ou les boissons colorés ont tendance à teinter les dents, c’est pourquoi il est conseillé de les éviter ou de se brosser rapidement les dents après en avoir consommé. Évitez aussi les aliments acides, comme les agrumes ou les produits à base de sucres raffinés qui fragilisent l’émail et augmentent sa porosité.

 

En revanche, mâcher une pomme à la fin du repas entraîne une salivation qui permet de lutter contre l’acidité et l’activité bactérienne des Streptoccus Mutans, (= bactérie faisant partie de la flore de la cavité buccale). N’adhérant pas aux dents, la pomme permet de faire un petit nettoyage et de limiter ainsi la formation de caries. Mastiquer permet aussi de masser les gencives, ce qui est efficace contre l’inflammation de ces dernières (= gingivite). Si vous n’avez pas la possibilité de vous brosser les dents, le midi au travail par exemple, il est conseillé de manger une pomme. Attention, elle ne remplace pas le brossage des dents !

 

 

 

Par passeportsante.net – le 24 juillet 2015.


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July 23, 2015 9:23 PM
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La survie de la Grèce ne dépend pas du pouvoir politique

La survie de la Grèce ne dépend pas du pouvoir politique | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

 

 

La survie de la Grèce ne dépend

pas du pouvoir politique


— Banquier anonyme 


Mr Tsipras va probablement parvenir à trouver péniblement, une majorité alternative pour faire voter la potion européenne par le parlement grec. Soit des mesures qui sont à l’exact opposé du programme électoral de Syriza et sont encore plus dures que celles que le peuple grec a refusées à 60 % lors du référendum. Quant à l’avenir de Mr Tsipras comme Premier ministre, il est plus qu’incertain.

 

Comment en est-il arrivé là ? Le fait est que Mr Tsipras s’est retranché derrière l’argument qu’il n’existe aucune clause dans les traités européens pour exclure un pays de la zone euro et donc que la Grèce ne risquait rien. Est-ce par naïveté ou pure ignorance financière (ou n’est-il qu’un cheval de Troie ?), mais il aurait dû savoir que ce ne sont pas les politiciens qui décident, mais l’oligarchie financière derrière les banques centrales.

 

Mr Tsipras a sous-estimé l’impact destructeur majeur sur la population grecque que pouvait avoir la vue de banques durablement fermées parce que la Banque Centrale Européenne (BCE) a refusé d’augmenter le débit de liquidités vitales. Le parlement grec va probablement voter « n’importe quoi » ce mercredi dans l’espoir que les banques grecques puissent rouvrir et fonctionner comme avant.

 

Hélas, Mr Tsipras devrait pourtant savoir que les banques fonctionnent sous réserve fractionnaire : seule une fraction des dépôts existe sous forme de billets de banque et pour qu’une banque s’en procure afin d’alimenter les guichets ou les distributeurs, elle est obligée de les acheter auprès de sa banque centrale. Et là se posent deux problèmes :

 

– Est-ce que la banque centrale veut bien lui en vendre ?


– Comment peut-elle se procurer de l’argent pour payer ?

 

Pour simplifier un peu et de manière imagée, il faut savoir que la Grèce ne peut plus s’approvisionner directement auprès de la BCE à Francfort, mais doit utiliser le magasin local (la banque centrale grecque sous la forme du programme d’urgence ELA). Les ventes totales sont plafonnées et lorsque le plafond est atteint le magasin grec ferme. Pour payer des billets, une banque commerciale doit d’abord emprunter auprès de sa banque centrale, une monnaie spéciale utilisée entre les banques commerciales et les banques centrales (mais qui reste au sein de l’Eurosystème et ne peut pas être utilisée par les particuliers ou les entreprises). Une banque centrale prête cette monnaie de banque centrale, à condition que l’emprunteur donne un gage financier (comme un particulier qui contracte un crédit hypothécaire doit mettre sa maison en gage). La quantité de gages financiers que doivent donner les banques grecques pour emprunter la monnaie spéciale qui permet d’acheter des billets est un grand secret, on sait juste que la banque centrale grecque (sous ordre de la BCE) est devenue plus exigeante.

 

Il suffit que face « à l’incertitude politique » la BCE décide d’augmenter le montant des gages nécessaire pour les prêts existants, pour qu’aucune banque grecque n’ait encore assez de gages pour répondre à cet appel de marge sans faire défaut (ceci sans même que la BCE n’augmente le plafond de liquidité). Selon les estimations de Barclays (voir graphique n° 1 ci-dessus), avant le 6 juillet les banques disposaient d’une marge représentée par la barre de gauche en gris clair. Le 6 juillet, la BCE a exigé plus de collatéral et a réduit cette marge représentée actuellement par la barre en bleu clair. Draghi peut parfaitement, sournoisement, augmenter encore la quantité de gages nécessaire, ce qui ne laisserait aucun moyen pour les banques grecques de se procurer des liquidités même si la BCE devait rehausser le plafond disponible !

 

De plus, Alexis Tsipras a finalement obtenu que le fonds qui va vendre 50 milliards d’actifs grecs privatisés (aéroport, compagnie d’électricité, banques ! etc.) soit situé en Grèce sous supervision européenne. La moitié de ce montant est destiné à recapitaliser les banques grecques le plus vite possible. Outre le temps nécessaire pour effectuer ces ventes, le gros problème c’est que selon le FMI il n’y a plus d’acheteurs pour de tels montants. C’était éventuellement possible en 2011 (courbe verte), mais actuellement ces actifs ne valent même pas 10 milliards d’USD (courbe bleue) (voir le tableau n° 2 ci-dessus).

 

Autrement dit, l’avenir des banques grecques entièrement dans les mains de Mr Draghi est extrêmement sombre.

 

Pour ceux qui pensent que la Grèce ce n’est pas la France ou l’Italie, le graphique n° 3 (*) ci-dessus montre qu’il y a 8 ans la Grèce avait le même niveau d’endettement relatif que la France actuellement et la dette italienne a juste 5 ans d’avance sur la dette grecque

 

  

Par un Banquier anonyme - liesidotorg.com - le 23 juillet 2015

 

(*) source http://www.les-crises.fr/iens-la-dette-de-la-france-est-au-niveau-de-la-dette-grecque-dil-y-a-8-ans/

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July 23, 2015 8:09 PM
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Nouveau scandale : le Roi Edward VIII d’Angleterre faisant un salut Nazi, en Allemagne

Nouveau scandale : le Roi Edward VIII d’Angleterre faisant un salut Nazi, en Allemagne | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photos :

1) L’oncle de la reine Elizabeth II, le roi Edward VIII en visite en Allemagne. © Morgane Evans Antique Auction

2) © Morgane Evans Antique Auction
Edward VIII d’Angleterre faisant au salut Nazi au milieu de dignitaires du troisième Reich.

3) © Morgane Evans Antique Auction
Edward VIII d’Angleterre et des dignitaires Nazi.

 

 

Nouveau scandale : le Roi Edward VIII

d’Angleterre faisant

un salut Nazi, en Allemagne

 

Des photos inédites sont apparues, montrant l’oncle de la reine Elizabeth II, le roi Edward VIII, effectuant un salut nazi, alors en visite en Allemagne, en 1937.

 

Le Roi Edward VIII aura eu des rapports spéciaux avec le régime Nazi. Après avoir incité la famille royale à faire un salut hitlérien en 1933, de nouvelles images le montrent faisant un salut Nazi, alors qu’il visite l’Allemagne, contre l’avis du Parlement britannique.

 

Cette visite controversée a conduit le monarque déchu dans une mine du Bas-Rhin, une région industrielle et minière. En présence de dignitaires du régime nazi, on le voit effectuer le salut de triste mémoire, bras tendu.

 

Ces nouvelles photos font partie d’un lot qui doit être vendu aux enchères, mercredi 29 juillet. Le commissaire priseur en charge de la vente, Simon Bower, interrogé sur les liens entre cette vente et la polémique autour du salut Nazi de la Famille royale a déclaré : « c’est une pure coïncidence. Il s’est avéré que la vente se produise au moment même où l’histoire du salut a été dévoilée ».

 

Le quotidien britannique The Sun avait déjà défrayé la chronique en diffusant la vidéo de la Famille royale effectuant le salut Nazi, sous l’insistance d’Edward VIII, alors encore souverain. Ces nouvelles photographies risquent d’avoir une portée polémique plus importante encore. En effet, la vidéo date de 1933, à une époque où des doutes étaient encore permis sur les ambitions du parti Nazi. Les photos, elles, datent de 1937. Adolphe Hitler a alors déjà pris le pouvoir de force, grâce à l’incendie du Bundestag, le Parlement allemand, et les premières notions d’eugénisme ont déjà été introduites dans la loi du troisième Reich.

 

 

 

Par francais.rt.com – le 21 juillet 2015.


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July 23, 2015 7:15 PM
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COP21, réchauffement climatique, le FMI présente la facture

COP21, réchauffement climatique, le FMI présente la facture | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it


COP21, réchauffement climatique,

le FMI présente la facture

 

 

Si pour l’instant le gouvernement français évite soigneusement le sujet, le FMI sort du bois. Ce qui ressort de son rapport publié fin mai et chiffré ces derniers jours indique qu’à part exiger une réduction de la population mondiale accusée de dérégler le climat de la planète, la COP21 doit également rendre acceptable une hausse massive des taxes sur l’énergie, solution idéale pour sauver la « bulle verte ».

 

Pour le FMI, c’est simple. Dans le langage orwellien du fonds, il s’agit de « réduire les subventions » à l’énergie. Pour elle, lorsqu’on intègre dans les prix de l’énergie les « vrais coûts » de la pollution, des dépenses de santé, des embouteillages et des dégâts climatiques qu’elle provoque, son coût réel augmente de 2 900 milliards de dollars. Le FMI propose donc de rétablir la vérité.

 

Les États sont sommés d’imposer au plus vite des taxes supplémentaires sur l’énergie qu’il faudrait empocher sous forme de TVA supplémentaire, de taxe au km, ou sous forme d’une taxe spécifique sur les émissions de CO2.

 

Cette pénalité permettra de réduire de 20 % les émissions de CO2 et de 50 % les décès précoces provoqués par la pollution, nous chante le FMI.

 

Plus précisément, la Belgique est par exemple accusée d’accorder « une subvention indue » de 9,43 milliards d’euros à l’énergie, c’est-à-dire de 1,9 % de son PIB. En Allemagne, il s’agit de 1,42 % et en France de 1,03 % du PIB.

 

Hors Union Européenne, ce sont les pays exploitant le charbon qui sont pointés du doigt, notamment l’Ukraine (60,73 %). Sans surprise, c’est la Chine qui est accusée d’accorder la subvention la plus massive à l’énergie bien qu’en proportion de son PIB, il ne s’agit que de 20,13 %.

 

La conclusion s’impose d’elle-même. Pour « sauver le climat », il faut arrêter la croissance dans les pays des BRICS et faire payer les autres. Concrètement, il s’agit d’imposer une taxe de 839 euros aux Belges, de 432 euros aux Français et 631 euros aux Allemands.

 

Alors qu’en Flandre (Belgique), on vient d’augmenter les prix de l’électricité de 8 % pour éponger la montagne de dette générée par les éoliennes, le FMI, affirme le journal flamand De Standaard, « plaide pour une TVA plus élevée sur l’électricité ».


En Belgique, La TVA sur l’électricité passera bel et bien de 6% à 21%, à partir du 1er septembre. (NDLR)

 

À part cette nouvelle manœuvre extortionniste pour maintenir en vie une « bulle » spéculative verte, il s’agit d’une mise à mort de l’économie réelle.

 

Car, en réalité, l’intensité de la consommation énergétique reste bien un des marqueurs d’un travail humain productif. En désignant la consommation énergétique comme l’ennemi à abattre, c’est la capacité de l’homme à investir dans des nouvelles technologies et donc la survie de l’humanité qui se trouve condamnée.

 

 

 

Par Karel Vereycken Solidarité & Progrès – le 23 juillet 2015.


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July 23, 2015 6:19 PM
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FRANCE : L’AGRICULTURE EN GRANDE DÉTRESSE

FRANCE : L’AGRICULTURE EN GRANDE DÉTRESSE | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it


FRANCE : L’AGRICULTURE EN

GRANDE DÉTRESSE

 

Excédés, étranglés, les agriculteurs français passent à l’action en bloquant les routes de France… et des vacances. Leur détresse, c’est aussi celle que vivent nos agriculteurs wallons, étranglés par des prix trop bas et désespérés…

 

 

Dans la France de Hollande, « chaque jour, un agriculteur se suicide ». Un chiffre qui a doublé en quelques années. Le problème est à ce point dramatique que la Mutualité Sociale Agricole (MSA) a même jugé utile de lancer en 2014 un numéro vert, « Agri’écoute », destiné à venir en aide à cette population particulièrement fragile, puisqu’en matière de suicide, elle court un risque accru de 20 % par rapport au reste de la population.

 

Dans un secteur tendu à l’extrême depuis des années déjà, les répercussions des sanctions contre la Russie et le climat global très morose de l’économie ont rendu la situation intenable et donc explosive. Dans le sillage des autres révoltes, comme celle des pigeons, suivie de celle des poussins, puis de celle, très dure et très efficace, des bonnets rouges (qui appellent aujourd’hui à soutenir les agriculteurs !), sans oublier le climat semi-insurrectionnel lié au conflit entre les Taxis et les chauffeurs UberPop, voici le soulèvement des agriculteurs.

 

Tout a commencé le 19 juillet à Caen, au cœur de la Normandie, par une manifestation qui rassemblait des producteurs laitiers, des éleveurs de porcs et de bovins au lendemain d’un appel de François Hollande à la grande distribution. Ils étaient plus de 300 et au lieu de se disperser en soirée, ils ont bloqué le périphérique de Caen. Le lendemain, ils ont poursuivi le blocage afin de provoquer une rencontre avec le ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll. En l’absence de réaction en haut lieu, le mouvement s’est étendu au Pont de Normandie, au Mont Saint-Michel et même jusqu’en Bretagne.

 

En réalité, les problèmes que rencontre l’agriculture sont multiples. Les exploitants font face à de terribles problèmes de trésorerie et ils sont nombreux à frôler le dépôt de bilan. Les cours de la viande et du lait baissent inexorablement. La concurrence étrangère — intraeuropéenne — fait mal. Les syndicats majoritaires comme la FNSEA incriminent principalement les marges de la grande distribution.

 

Pourtant, le secteur de la grande distribution n’est pas en grande forme non plus. Le véritable problème de la France, comme celui de la Belgique, réside dans la compétitivité… et cela à tous les échelons. Quand un grand groupe comme Carrefour, par exemple, cherche à améliorer ses marges pour ne pas devoir licencier du personnel, il lui est malheureusement plus facile de faire pression sur ses petits fournisseurs que de se tourner vers l’État obèse pour que ce dernier allège ses charges excessives, surtout quand les socialistes sont à sa tête.

 

L’État providence est passé maître en dissimulation. Sous couvert de mécanismes de pseudo-concertation et autres « tables rondes », il parvient en réalité à semer la division entre les acteurs en détournant leur attention du véritable scandale, celui des indécentes charges qu’il prélève auprès de tous. C’est la magie des corps intermédiaires, tous ces syndicats, ces lobbies et toutes ces institutions qui jouent le rôle de courroie de transmission entre le citoyen et l’État et qui, au passage, diluent les problèmes, sans vraiment les résoudre.

 

Le jour où la grande distribution et le monde agricole, comme les taxis et les chauffeurs Uber, comprendront qu’ils sont, en définitive, tous des victimes d’un même parasite, l’État avide de recettes et qu’à ce titre, plutôt que de se tirer dans les pattes, ils doivent faire pression ensemble sur lui, un grand pas aura été franchi. En attendant, cela n’ôte rien ni à la légitimité de la grogne des agriculteurs ni à la profondeur de leur détresse.

 

Le Peuple a choisi de parcourir les routes de France et de croiser les barrages pour partir à la rencontre de ce monde agricole en détresse. Il vous livrera, au cours de cet été, différents témoignages de fermiers en colère parce que quand on en arrive à créer une « journée nationale pour les familles de suicidés en agriculture », le 11 octobre 2015, c’est que notre société touche le fond. Nous voulons comprendre comment on est arrivé là et le partager avec vous.

 

 

 

Par T.H - lepeuple.be - le 23 juillet 2015.

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July 23, 2015 5:38 PM
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UCL - Le CDAF et Demo Forest seront à la Foire de Libramont

UCL - Le CDAF et Demo Forest seront à la Foire de Libramont | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photo : le Groupe des Sciences Forestières de l’‪@UCLouvain_be sera présent à « DEMO FORET »

 

 

UCL - Le CDAF et Demo Forest seront

à la Foire de Libramont

 

 

Le Centre de développement agroforestier de Chimay (CDAF) est une ASBL partenaire de l’UCL pour les questions de gestion des forêts, de l’eau et de la biodiversité.

 

La recherche, le développement, la sensibilisation et la formation sont les quatre piliers fondateurs du CDAF. Il est un intermédiaire indispensable, offrant un panel de services extérieurs, entre la nature et les recherches scientifiques universitaires.

 

Là où l’université donne une formation théorique et des travaux pratiques en laboratoire, la CDAF offre la possibilité d’une expérimentation sur le terrain et encadre des futurs diplômés dans leur mémoire.

 

Comme toutes les années impaires, la Foire de Libramont a pour thématique centrale les enjeux liés à la forêt et à son avenir. Dans ce cadre, « Demo Forest », le plus grand site de représentation forestière d’Europe, fera une démonstration de matériels au moment de la foire et ensuite à Bertrix du 28 au 29 juillet 2015.

 

Les experts en foresterie du Earth and Life Institute (ELI) de l’UCL seront présents aux 2 évènements. Ils y présenteront les activités de recherche et d’enseignement de l’UCL dans les secteurs du bois, de la sylviculture, l’écologie forestière ainsi que les débouchés après obtention du diplôme.

 

L’ensemble des ASBL membres de la plateforme « Agro Louvain Services », tel que le CDAF, seront de la partie. Elles sont des partenaires essentielles pour l’UCL dans des missions de services, d’analyses, d’essais en champ, d’études et de conseils, de recherche et de développement.

 

 

 

Par l’Université catholique de Louvain – juillet 2015.

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July 23, 2015 5:06 PM
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Belgique - Tax shift : voici les mesures

Belgique - Tax shift : voici les mesures | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photo : © EPA

 

 

Belgique - Tax shift : voici les mesures


Le gouvernement a bouclé son budget et le tax shift cette nuit. Quoi de neuf ? Le précompte mobilier passe à 27 %, sauf pour les livrets d’épargne. La TVA sur l’électricité remonte à 21 % pour les particuliers... Le diesel coûtera plus cher, le tabac aussi.

 

3 priorités et 3 engagements. Voici comment le Premier ministre Charles Michel a résumé l’accord sur le tax shift. Celui-ci a été bouclé en fin de nuit et annoncé sur Twitter, comme lors de l’accord sur l’aide à la Grèce.

 

 

Les 3 priorités

 

« Jobs, jobs, et jobs »

 

 

Les 3 engagements

 

· L’embauche doit coûter moins cher, il faut supprimer le handicap salarial.

· Davantage de pouvoir d’achat pour le citoyen.

· L’équilibre et l’équité.

 

 

  Quoi et combien ?

 

Pour les détails, il faudra attendre. En conférence de presse, assez peu de détails ont été dévoilés, ceux-ci étant réservés au Parlement.

  

COMMENT ?

 

La répartition

 

Le gouvernement découpe le virage fiscal en quatre morceaux :

· 37 % reposant sur des revenus qui ne sont pas liés au travail

· 27 % de l’écofiscalité

· 18 % venant d’un fonctionnement plus efficace de l’État

· 17 % venant de la consommation

 

En outre, si les décisions sont prises pour les objectifs, que les enveloppes sont fixées, le modus operandi de nombreuses mesures n’a pas encore déterminé. En cause, les répercussions sur l’Entité II (communautés, régions, pouvoirs locaux).

 

En prenant en compte les 2 milliards d’euros déjà réalisés au début de la législature, le virage fiscal représentera en vitesse de croisière une somme de 7,2 milliards d’ici 2018.

 

Sur l’ensemble de la législature, la pression fiscale globale aura diminué.

 

 

Comment y arriver ?

 

  • Entreprises & travailleurs

 

Un montant de 100 millions d’euros supplémentaires sera consacré au soutien du pouvoir d’achat des bas et moyens revenus.

 

100 euros

À la fin de la législature, les travailleurs devraient gagner en moyenne quelque 100 euros par mois en plus.

 

Le gouvernement veut également favoriser la compétitivité des entreprises et supprimer l’écart salarial avec les pays voisins.

 

Conformément à l’accord de gouvernement, les cotisations sociales sur les salaires devront baisser de 33 % à 25 %.

 

Une somme de 430 millions d’euros sera en outre affectée au développement des petites et moyennes entreprises. 

 

Une harmonisation du précompte mobilier sur les droits d’auteur est prévue.

 

 

  • Énergie

 

La TVA sur l’électricité passera bel et bien de 6 % à 21 %, à partir du 1er septembre. Conséquence : selon le comparateur de prix Killmy Bill, la facture annuelle des ménages s’alourdirait en moyenne d’une centaine d’euros.

 

Le coût de la diminution à 6 % décidée par le gouvernement précédent en faveur des ménages était la principale cause du trou dans le budget. Il s’élève jusqu’à présent à 500 millions d’euros. Autre problème de la mesure décidée sous Di Rupo : des failles dans la législation permettent à certains professionnels de bénéficier du taux réduit.

 

 

 

Taxe sur la plus-value boursière. Voilà bel et bien cette fameuse taxe sur les plus-values boursières, surnommée « taxe Marc Coucke », en référence à la revente, par Marc Coucke d’Omega-Pharma pour un 1,45 milliard. Cette taxe portera sur les plus-values boursières au-dessus d’un certain niveau. À noter que les moins-values seront aussi prises en compte. Une taxe sur la spéculation visera les actions détenues moins de six mois sera prélevée.

 

Une hausse du précompte mobilier de 25 à 27 % est décidée, mais elle ne touchera pas les livrets d’épargne

 

 

  • Santé & environnement

 

Alcool. Les accises seront augmentées dès 2016 :  +2,5 euros sur la bouteille d’alcool fort, +10 centimes sur la bouteille de vin, +1 centime sur la bière.

 

Sodas et alcopops. Une taxe sera négociée avec les différents secteurs et sera fonction de la nocivité du produit. Une enveloppe de 150 millions d’euros sur trois ans a été budgétée.

 

Tabac. Le paquet de cigarettes augmentera de 70 centimes et celui de tabac à rouler de 1,85 euro.

 

Diesel et essence. Les accises seront augmentées sur le diesel de 1,3 centime chaque année jusqu’en 2018, mais certains professionnels seront épargnés. Les accises sur l’essence, elles, vont diminuer.

 

 

L’assainissement budgétaire

 

L’assainissement budgétaire se déroule quant à lui par le biais d’économies.

Un fonctionnement « plus efficace » de l’État devrait rapporter 700 millions d’euros. Il est aussi question de 100 millions d’euros économisés par le biais des mutualités, de mesures en matière de chômage, d’un démantèlement accru du régime des prépensions et d’une activation des prépensionnés qui devraient rapporter respectivement 20 millions et 45 millions.

 

 

 

Par Sophie Leroy - lecho.be – le 23 juillet 2015.

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July 23, 2015 4:12 PM
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Le Parlement Européen vote sur la résolution concernant le TTIP

Le Parlement Européen vote sur la résolution concernant le TTIP | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Credit : Friends of the Earth Europe/Lode Saidane CC BY 2.0


 

Le Parlement Européen vote sur la

résolution concernant le TTIP

 

Le Parlement Européen s´est positionné sur le TTIP/TAFTA le 8 juillet, sur ce que l´on appelle une résolution. Sur plusieurs points critiques, la position du Parlement Européen ne correspond pas à nos demandes. Est-ce que tout est terminé maintenant que cette résolution a été acceptée ? Quelle importance a-t-elle et comment pouvons-nous utiliser le résultat dans le débat qui se présente à nous ? 

 

Tout d´abord : la résolution du Parlement Européen sur le TTIP n'est pas contraignante, c´est-à-dire que la Commission n´est pas obligée de la suivre. En outre, le vote n´était pas un vote pour ou contre le TTIP/TAFTA puisque l´accord est toujours en cours de négociation et ne sera « prêt » pour le vote que fin 2016 au plus tôt. Il ne faut pas exagérer l´importance de cette résolution. Cependant le Parlement Européen aura donné une impulsion forte aux prochaines négociations. Malheureusement, ils ont raté cette opportunité. Pour l’essentiel, une zone de libre-échange avec les États-Unis a été approuvée, telle que la Commission souhaite la créer avec TTIP. Il est dit que cela stimulera l´économie européenne – une estimation qui n´a pas pu être confirmée par des études jusqu´à présent. L´espoir est encore permis.

 

La discussion s´est enflammée autour des questions sur les droits des investisseurs de traîner les gouvernements devant un tribunal (ISDS). Nombre de députés, parmi lesquels des députés de gauche, des Verts, mais aussi des Socialistes et des Démocrates (S & D), ont demandé une position très claire contre l´ISDS. Les conservateurs et la majorité des socialistes ont donné leur soutien à la proposition de la Commission Européenne. (LINK BLOG) Ainsi cette division parmi les parlementaires a mis en danger la résolution entière. Le débat et le vote qui devaient avoir lieu le 10 juin ont été annulés 24 heures avant. Cela a donné le temps aux socialistes de proposer un compromis qui a fait taire une part de la critique provenant de leurs propres rangs. Ainsi, la résolution contenant le compromis proposé a été approuvée à la majorité.

 

Un manque de chance puisque le Parlement ne se prononce pas clairement contre ISDS et ne demande qu´une révision du système actuel. L´énoncé est suffisamment vague pour laisser le champ libre à la Commission.

 

Mais tout n’est pas perdu. Leur « Oui » pour le compromis a été vendu aux socialistes comme un « Non » contre le CETA, l´accord de libre-échange entre l´UE et le Canada. CETA contient un mécanisme de ISDS non réformé, qui ne satisfait pas les revendications dans la résolution nouvelle du Parlement Européen. C´est un sujet que nous devrons rappeler à nos députés dans les mois à venir. En effet à la fin de cette année ou au début de l´année prochaine le Parlement Européen votera la ratification du CETA. S´il veut suivre sa propre limite, il devra voter « Non » – un espoir qui deviendra réalité si la pression publique est suffisante.

 

 

 

Par stop-ttip.org – le 22 juillet 2015.

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July 22, 2015 11:31 PM
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Vidéo - Voiture : Ford travaille sur un nouveau système d’éclairage intelligent

Vidéo - Voiture : Ford travaille sur un nouveau système d’éclairage intelligent | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photo : le prototype de système d’éclairage de Ford utilise une caméra infrarouge reliée à deux projecteurs indépendants pour détecter les piétons et les animaux de grande taille sur les portions de routes non éclairées. Un faisceau lumineux révèle leur présence qui est également matérialisée sur l’écran central du tableau de bord. © Ford

 

 

 

Voiture : Ford travaille sur un nouveau

système d’éclairage intelligent

 

Le constructeur automobile Ford travaille sur une technique d’éclairage sophistiquée avec, notamment, une caméra infrarouge pour repérer les personnes et les animaux de grande taille. Il peut également reconnaître des routes déjà empruntées afin d’optimiser l’éclairage en conséquence.

 

La conduite de nuit sur des routes dépourvues d’éclairage public n’est au mieux pas très plaisante et au pire vraiment dangereuse. Les voitures d’aujourd’hui sont dotées de systèmes d’éclairage beaucoup plus performants qui ont considérablement amélioré le confort visuel dans les conditions de faible visibilité. Mais il y a moyen de faire encore plus. C’est en tout cas ce à quoi travaille Ford. Le constructeur automobile nord-américain planche sur un système d’éclairage qui s’adapte aux routes non éclairées afin de détecter la présence de piétons et d’animaux et sait aussi anticiper les virages et intersections.

 

Cette technologie baptisée Advanced Front Lighting System est actuellement en phase de prototypage dans le centre de recherche et développement Ford à Aachen (Allemagne). Elle repose sur deux innovations existantes mises au point par le constructeur : un éclairage adaptatif et un système de détection des panneaux de signalisation. En combinant les deux technologies avec le GPS de la voiture, le nouveau système est capable d’interpréter la signalisation et d’anticiper le profil de la route afin d’adapter l’éclairage en conséquence. Et, lorsque les informations GPS sont indisponibles, une caméra vidéo prend le relais pour détecter le marquage au sol afin de prévoir les virages. Par ailleurs, le système est doté d’une mémoire grâce à laquelle il saura se rappeler d’une route sombre déjà empruntée pour déclencher automatiquement l’éclairage le plus performant.

 

 

 

 

Deux à trois secondes d’anticipation supplémentaires

 

En ce qui concerne la détection des piétons et d’animaux de grande taille tels que les chiens, elle repose sur une caméra infrarouge placée dans la calandre de la voiture dont la portée est de 120 mètres. Elle est reliée à deux projecteurs indépendants qui se braquent sur les animaux ou les personnes pour révéler leur présence tandis qu’ils apparaissent également sur l’écran principal du tableau de bord entourés d’un cadre lumineux jaune ou rouge selon le niveau de risque.


D’après Ford, ce système permettrait de gagner deux à trois secondes supplémentaires pour anticiper ce genre d’événement et pouvoir freiner ou tourner. Une seconde caméra se charge de lire les panneaux de signalisation et de détecter les intersections ainsi que les ronds-points. À l’approche de ces derniers, les phares élargissent le rayon lumineux en éventail afin de pointer dans la direction que va prendre le véhicule, mais aussi éclairer le trafic éventuel provenant de la direction opposée. Bien qu’il ne donne pas de date précise, Ford indique qu’il compte introduire cet éclairage intelligent « à court terme ».

 

 

 

Par Marc Zaffagni - Futura-Sciences – le 21 juillet 2015.

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July 22, 2015 10:22 PM
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Mobilisation déclarée en Transnistrie

Mobilisation déclarée en Transnistrie | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it


Mobilisation déclarée en Transnistrie

 

En un mot, la Transnistrie se prépare à une attaque de l’Ukraine pour faire la guerre.

 

Un nouveau conflit semble doucement bouillir. Maintenant c’est la Transnistrie, une bande de territoire et un État, la République moldave du Dniestr [en moldave, Република Молдовеняскэ Нистрянэ en roumain : Republica Moldovenească Nistreană, en russe : Приднестровская Молдавская Республика, en ukrainien : Придністровська Молдавська Республіка et abrégé en RMN ou PMR, déjà avec tous ces noms, on s’imagine que cela va être simple, NDT.].

 

Ses frontières sont la rivière Dniestr et de l’autre côté, l’Ukraine. En 1990, cette région déclare son indépendance et se sépare de la Moldavie, se trouvant de cette manière fortement étreinte par d’un côté la Moldavie et de l’autre l’Ukraine. Pour maintenir la paix et la sécurité dans cette zone, un commandement uni et trilatéral de forces de la paix, comprenant des soldats russes, moldaves et des unités transnistriennes, fut établi en 1992, avec l’ajout de 10 observateurs ukrainiens en 1998. L’Ukraine fut aussi une partie lors de nombreuses négociations au sujet de la Transnistrie, incluant les dernières de 2006.

 

Jusque là, tout va bien, mais depuis quelques jours, Kiev a annulé les accords de 1995 qu’elle avait avec la Russie, concernant le transit militaire russe vers Transnistrie à travers l’Ukraine. Avec la Moldavie n’y étant pas obligée, cela signifie que les unités du maintien de la paix russes sont de facto, emprisonnées. Le temps nous montrera si cette situation en est une sans issue, mais ces développements semblent extrêmement dangereux. Pour comprendre, un peu d’histoire.

 

Depuis l’époque soviétique, la Transnistrie est le lieu de résidence de trois groupes ethniques majeurs : les Moldaves, les Russes et les Ukrainiens, dont l’élément slave des Russes et des Ukrainiens constituent une large majorité d’à peu près 60 %. Ces gens parlent russe ou ukrainien ou les deux, depuis des temps immémoriaux, donc quand le Parlement Moldavie décida en 1989 que la langue officielle de la République serait le Roumain (le moldave) écrit en alphabet latin et que dans les 5 ans, tous les « non-Roumains » devaient avoir appris cette langue, cela créa un large sentiment d’insécurité auprès des russophones et ukrainophones de Transnistrie.

 

 

Par combattants-volontaires-de-la-resistance.com – le 20 juillet 2015.

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July 24, 2015 9:45 PM
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Dans les rues d’Athènes avec Frantz Fanon

Dans les rues d’Athènes avec Frantz Fanon | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it


Dans les rues d’Athènes avec Frantz Fanon

 

Évoquer depuis la Grèce les quatre-vingt-dix ans de la naissance de Frantz Fanon (*) s’impose comme allant de soi. Le hasard a voulu que je me trouve dans ce pays à cette date et dans ces circonstances. Dans ce pays, où la société est froidement acculée à la misère, le regard fanonien sur les enjeux politiques du monde, se vérifie implacablement.

 

Au pied du Parthénon, cette Europe qui se drape dans l’humanisme et les Lumières qu’elle aurait inventés pour éclairer le monde se révèle telle que la voyait cliniquement Fanon dans sa fulgurante conclusion des Damnés de la Terre. Une Europe dont le centre est à Francfort et dont tout l’esprit est dans son marché bancaire globalisé.

 

Cette Europe que nous, dans ce qu’il convenait d’appeler alors le tiers monde, avons rencontrée aussi dans les infâmes cercles de négociateurs de la dette des clubs de Londres et de Paris, face à ces fonctionnaires fourbes des ministères des Finances néocoloniaux et leurs ondoyants banquiers centraux ou d’affaires et lors des « assemblées générales » d’aigrefins vraiment très distingués du FMI et de la Banque mondiale.

 

Cette Europe usurière, boutiquière et sans âme, celle qui, pour paraphraser Yannis Varoufakis, l’ex-ministre grec de l’Économie, pose un regard vide sur les pauvres, les déshérités, ceux qui doivent payer pour épargner les riches. Cette Europe des technocrates serviles et des multinationales financières. L’Europe selon Goldman Sachs qui généralise la précarité dans le déroulement logique de sa collusion avec les bourgeoisies apatrides, de droite ou de gauche, qui ont forgé ces liens de sujétion avec les marchés financiers.

 

Fanon aurait eu quatre-vingt-dix ans ce 20 juillet si le destin en avait voulu autrement, et nul ne sait ce que la correction infligée au peuple grec aurait suscité en lui. Mais il y a plus que de l’ironie à voir l’arrogance des finanz-kommandos allemands (et de leurs hypocrites collaborateurs) piétiner avec délectation un pays qui fut la matrice, lointaine et par trop orientale certes, mais matrice reconnue, de l’Europe des philosophes et de sa Kultur. Qu’aurait-il pensé de la froide indifférence des autres peuples de cette Union européenne ? Aurait-il renié ce qu’il proclamait puissamment au terme des Damnés de la Terre ?

 

Il est cruellement révélateur d’observer que les peuples d’Europe ne montrent pas beaucoup d’empathie pour leurs « frères » hellènes, illustrant en cela le caractère absolument artificiel d’une construction antidémocratique fondée sur le profit et l’exploitation. Pourtant, la dureté inflexible des conditionnalités imposées à Athènes devrait faire réfléchir, car le laboratoire grec est aujourd’hui le terrain d’expérimentation des médecines qu’ils subiront demain. Cela aussi Fanon le décrivait avec sa lucidité chirurgicale, il suffit de relire les Damnés…

 

Mais face à la forteresse d’argent et au cynisme des fossoyeurs d’espoir, on peut saluer le courage du peuple grec et la solidarité des peuples du sud du monde avec les manifestants de la place Syntagma. En effet, même si l’absence de solidarité des peuples du nord est criarde, le peuple grec n’est pas seul. Ceux qui ont connu les programmes d’ajustement structurel, les rééchelonnements, les restructurations et même les « reprofilages » de la dette – vocable popularisé en Algérie à la fin des années 1980 et au début des années 1990 – n’ignorent rien des souffrances et des privations endurées par les Grecs. L’Afrique et l’Amérique Latine connaissent d’expérience la religion du marché et les évangélistes criminels de l’ultralibéralisme.

 

L’Europe des marchés est une impasse sordide, elle débouche sur le mur aveugle des populismes vulgaires, des nationalismes criminels et l’omnipotence de l’argent-roi. Plus que jamais, elle se replie sur les échecs de son histoire, jusqu’à la caricature. Alors, oui au nom de l’humanisme universel et de la fraternité humaine, il faut sauver cette Europe d’elle-même comme nous y invite Fanon dans son ultime recommandation : « Pour l’Europe, pour nous-mêmes et pour l’humanité, camarades, il faut faire peau neuve, développer une pensée neuve, tenter de mettre sur pied un homme neuf. »

 

Dans les rues d’Athènes, avec le peuple grec.

 

 

 

Par Omar Benderra - arretsurinfo.ch – le 24 juillet 2015

 

 

Omar Benderra est responsable de la négociation de la dette extérieure de l’Algérie, 1989-1991 à la Fondation Frantz Fanon

Source :

http://frantzfanonfoundation-fondationfrantzfanon.com/article2302.html

 

 

(*) Frantz Fanon, né le 20 juillet 1925 à Fort-de-France (Martinique) et mort le 6 décembre 1961 à Baltimore (Maryland, États-Unis)‪, est un psychiatre et essayiste français fortement impliqué dans la lutte pour l’indépendance de l’Algérie et dans un combat international dressant une solidarité entre « frères » opprimés.

Il est l’un des fondateurs du courant de pensée tiers-mondiste.

Durant toute sa vie, il cherche à analyser les conséquences psychologiques de la colonisation à la fois sur le colon et sur le colonisé. Dans ses livres les plus connus, il analyse le processus de décolonisation sous les angles sociologique, philosophique et psychiatrique. Il a également écrit des articles importants dans sa discipline, la psychiatrie… (Source Wikipédia)

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July 24, 2015 8:55 PM
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Climat : mythes, peur exponentielle et réchauffement fiscal

Climat : mythes, peur exponentielle et réchauffement fiscal | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it


Pour une meilleure lisibilité des graphiques, veuillez cliquer ici



Climat : mythes, peur exponentielle

et réchauffement fiscal

 

Sur une conférence de Benoît Rittaud, auteur du livre « La peur exponentielle ».

 

Il y a quelques jours, Benoît Rittaud, professeur de mathématiques à l’université Paris XIII et habitué de nos colonnes, a donné une conférence à l’Assemblée nationale sur la peur exponentielle dans le domaine du réchauffement climatique. Elle s’inscrit dans le cadre du collectif des climato-optimistes (le nom pourrait évoluer dans les prochaines semaines), qui vise à porter la contradiction aux thèses défendues par le GIEC d’ici la COP21, pour en limiter les effets potentiellement désastreux.

 

 

Qu’est-ce que la peur exponentielle ?

 

Nous invitons les lecteurs qui voudraient approfondir la question à se reporter à la lecture des articles suivants (celui-ci et celui-là). Nous pouvons résumer ce concept en expliquant qu’il s’agit d’un néo-malthusianisme, fondé sur l’idée que les progrès économiques et techniques, sans cesse en accélération, devraient finir par se heurter à la réalité d’un monde aux ressources limitées, provoquant l’effondrement de la civilisation.

 



À travers quatre idées largement répandues sur la question climatique, Benoît Rittaud va prendre des données officielles et montrer qu’elles sont ainsi largement exagérées, voire mensongères.

 

 

Sur la question du réchauffement en lui-même

 

Courbes satellitaires à l’appui (produites par l’Université d’Alabama), Benoît Rittaud remarque une tendance au réchauffement, légère, mais indiscutable, d’environ un degré par siècle (graphique 1), inférieur au rythme de deux degrés considéré par le GIEC comme le maximum à ne pas franchir. Deux constats peuvent être tirés de ce graphique. D’une part cette tendance ne connaît aucune accélération particulière ces 30 dernières années par rapport au début du siècle, comme le montre le même graphique sur une plus longue période, et ce malgré la quantité sans cesse plus importante de carbone et autre gaz à effet de serre rejetés dans l’atmosphère. D’autre part, on observe le fameux « plateau » qui a été abondamment discuté, et qui selon certains serait le signe d’une pause dans le réchauffement depuis environ 17 ans.

 

En longue période (graphique – ci-dessus à gauche et au milieu), on peut donc tirer le même constat. Entre 1910 et 1940, il se produit un réchauffement régulier ; selon Benoît Rittaud, il est peu probable que les humains en soient responsables, du fait de la faiblesse relative des émissions de GES. La hausse passée est très voisine en durée et en intensité de celle observée depuis 1970, malgré des émissions de carbone bien inférieures à ce qu’elles sont aujourd’hui. Il y a même une période de stagnation entre 1940 et 1970, en pleine période d’industrialisation occidentale.

 

Bien entendu la lecture d’un ou plusieurs graphiques ne constitue en aucun cas une preuve scientifique permettant d’affirmer ou d’infirmer la cause anthropique du réchauffement. « Ce qui compte, c’est la mise au jour d’un mécanisme climatique précis et irréfutable qui permette de comprendre précisément l’interaction des différents éléments en jeu. Or, s’il existe sur ce point de nombreuses pistes de réflexion, aucune n’est capable d’expliquer de manière indiscutable pourquoi la Terre se réchauffe », explique Benoît Rittaud.

 

 

Seconde question, le niveau des océans

 

La hausse mesurée est équivalente à environ 30 cm par siècle (Church, J. A., and N. J. White (2011), « Sea-level rise from the late 19th to the early 21st century », Surv. Geophys., 32, 585–602, doi:10.1007/s10712- 011-9119-1) si l’on observe depuis 1980. D’autres données (graphique ci-dessus au milieu à droite) de plus longue période montrent une élévation d’environ 20 cm par siècle. Ceci pourrait laisser penser précisément à une accélération en fin de période, mais il n’en est rien, car les deux données ne reposent pas exactement sur la même base. On remarque une très grande régularité de la tendance, qui ne montre aucune accélération particulière, quelle que soit l’échelle de temps considérée. « Nous sommes en présence d’un phénomène qui s’étale sur le temps long et qui ne démontre aucune implication spécifique de l’être humain sur cette évolution ». Il faut donc bien s’attendre à une élévation du niveau des mers pour le siècle en cours, mais il n’y a aucune raison de penser que l’être humain ne saura pas s’y adapter, comme il l’a fait au siècle précédent.

 

 

La banquise fond. Peut-être, mais laquelle ?

 

Chaque année émergent de nouvelles craintes de disparition de la banquise Arctique en été. S’il s’est effectivement produit une chute de son étendue de 1996 à 2007, celle-ci ne se poursuit plus depuis. Rappelons qu’Al Gore avait prédit la fin de la banquise d’ici 2013, ce qui ne s’est pas produit. Il est malheureusement impossible de connaître l’état de la banquise avant le début du XXe siècle, même s’il existe un certain nombre de témoignages parcellaires des navigateurs.

 

Ce qui est certain en revanche est que la banquise Antarctique n’a jamais été aussi grande depuis les mesures du début du XXe siècle. Plus important encore, la somme de la perte et de la hausse donne une très grande stabilité. Le décrochage vers le bas de 2007 à 2012, utilisé par les réchauffistes comme élément de preuve a été rattrapé depuis.

 

 

Autre élément souvent cité, la fréquence

des événements extrêmes

 

À chaque événement un peu violent, est mis en cause le réchauffement. Celui-ci serait responsable d’une augmentation significative des « dérèglements climatiques », provoquant tempêtes, cyclones, et mêmes tremblements de terre comme n’hésitait pas à l’affirmer François Hollande lors de sa visite aux Philippines. Il n’en est pourtant rien. Si l’on traduit ces événements en termes d’énergie dégagée, et que l’on observe depuis 1970, on obtient le graphique repris ci-dessus (en bas à droite).

 

 

Comment avec des faits nets peut-on faire naître la peur climatique ?

 

En 2014, a été rendu à la ministre Ségolène Royal un rapport rédigé sous la direction de Jean Jouzel, Climat de France au XXIe siècle. Et, comme d’habitude, le chiffre le plus alarmant a été retenu, à savoir un potentiel réchauffement de 5° pour l’été 2100. Le rapport présente plus en détail 3 scénarios possibles en fonction de la concentration en carbone ; et Benoît Rittaud y pointe un certain nombre d’incohérences.

 

En particulier, les scénarios les plus réchauffistes ne sont pas ceux où la concentration en carbone est la plus importante, comme l’indique ce tableau extrait du rapport : voir ci-dessus (au-dessus à droite)

 

Un autre raccourci étonnant effectué par les rédacteurs est celui de la carte de France du climat d’ici la fin du siècle. L’un des modèles présente un axe de réchauffement Nord/Sud, un autre présente un axe Est/Ouest, ce qui, dans la synthèse, donne : « les modèles s’accordent sur la répartition croissante de l’augmentation de température selon un axe Nord-Ouest/Sud-Est… »

 

 


Et la peur exponentielle dans tout ça ?

 

Benoît Rittaud termine sa conférence par un certain nombre d’extraits de discours, d’articles, etc. venus de tous horizons et qui ont en commun d’être produits par des personnes exprimant leur crainte des conséquences du développement humain sur le climat. Les quelques extraits suivants sont très proches sur le fond :

 

▪   Le pape François, dans son encyclique « Laudato si » » : « l’accélération continuelle des changements de l’humanité et de la planète… »« cela suppose le mensonge de la disponibilité infinie des biens de la planète, qui conduit à la « presser’  jusqu’aux limites et même au-delà des limites. »

▪   Philip Abelson, Science (1968) : « notre ennemi le plus dur est l’inexorable exponentielle. »

▪   Robert Lattès, préface à Halte à la croissance ? (1972) : « nous sommes impitoyablement menacés par ces phénomènes multiplicateurs qui, tels les neutrons d’une bombe atomique ou les cellules d’un cancer, engendrent en tout la saturation. »

▪   Donella Meadows, The Global Citizen (1991) : « la raison pour laquelle les environnementalistes sont souvent si sombres, c’est qu’ils savent ce que le mot exponentiel signifie. »



Les exemples sont légion qui montrent que cette vieille peur de la croissance trouve sa plus belle expression dans la lutte contre le réchauffement climatique. De plus en plus irrationnelles, ces prises de position ne sont malheureusement pas sans conséquence.

 

Alors que le « marché du climat » est estimé à plus de 47.000 milliards de dollars d’ici la fin de siècle, gageons que si rien n’est fait pour s’opposer à ce nouvel obscurantisme, nous allons assister à un véritable réchauffement… fiscaliste.

 

 

 

Par PLG - contrepoints.org – le 23 juillet 2015

Benoît Rittaud, La peur exponentielle, PUF, 2015, 448 pages.

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July 24, 2015 7:32 PM
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Une brèche dans la formidable muraille antirusse du Système

Une brèche dans la formidable muraille antirusse du Système | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Illustration : fr.dreamstime.com 

 

 

Une brèche dans la formidable muraille

antirusse du Système

 

La muraille antirusse établie par le système de la communication au niveau le plus officiel et pour le compte du bloc BAO (NDLGazette : bloc américaniste occidentaliste), est à la fois formidable et immensément vulnérable. Formidable, parce qu’elle s’appuie sur toute la puissance du système de la communication dans sa fonction-Système, avec l’emprisonnement de l’esprit dans l’impératif orwello-pavlovien du déterminisme-narrativiste ; immensément vulnérable parce que ce formidable édifice est constitué d’une énorme quantité de sable et bâti sur le même sable de la narrative qui, au contact d’une vérité de situation, peut brusquement se dissoudre et emporter la muraille et ses fondations dans une dissolution mortelle.

 

Dans ce contexte, le fait de pratiquer une brèche visible, publique, affirmée dans ce mur de sable constitue un acte qui pourrait être très-important, dont les conséquences peuvent effectivement entraîner l’énorme aggloméré de ce sable incontrôlable dans des conséquences vertigineuses à la manière d’un tourbillon, qui auraient le potentiel de détricoter presque instantanément certaines parties de cet édifice faussaire, type-Potemkine postmoderne, jusqu’à menacer le tout dans un grand élan de désordre...

 

Pour l’instant, l’initiative suscite d’abord quelques signes de ce qui pourrait devenir effectivement un désordre vertueux, du type de l’hyperdésordre ; la situation est caractérisée par l’impuissance totale des autorités-Système qui lancent en vain, sans d’ailleurs vraiment insister, leurs injonctions aux fauteurs de brèche, lesquels répondent par l’indifférence ou la raillerie à peine dissimulée.

 

... En d’autres termes que certains de nos lecteurs pourraient trouver plus clairs, mais qui prennent tout leur poids à la lumière de l’interprétation que nous avons donnée, les deux initiatives, d’une part d’un groupe de dix parlementaires français en visite officielle et ès-qualité en Crimée, d’autre part d’un groupe transnational formé au Parlement Européen (PE), « Pour un nouveau dialogue avec la Russie », d’effectuer un voyage officiel à Moscou en septembre-octobre, constituent les deux faces du même événement dont il est nécessaire de souligner sinon l’importance dans tous les cas l’intérêt.

 

Par ailleurs, l’évènement permet de mesurer l’importance nouvelle que pourraient affirmer les parlementaires nationaux et européens, en agissant de facto, du point de vue de la communication, comme des censeurs indirects, mais impitoyables de la politique-Système antirusse suivie par les autorités nationales et les institutions européennes. Ces initiatives sont d’autant plus fortes et pertinentes que personne, absolument personne n’est capable de donner une justification sensée et argumentée de la politique antirusse absurde suivie par l’Europe et ses États-membres ; l’évidence suffit à cet égard, dans le sens où il existe une impasse intellectuelle totale pour justifier le politiquement injustifiable, pour argumenter à propos de ce qui ne peut l’être puisque le fondement est fait de ce sable faussaire (la narrative).

 

Les positions officielles sont verrouillées sur des affirmations de principe qui ne reposent sur aucune démonstration qu’elles aient quelque correspondance que ce soit avec les principes dont elles prétendent dépendre. Elles sont entièrement élaborées sur la narrative en cours depuis novembre 2013/février 2014 dont l’évidence montre la complète distorsion, à un point où cette narrative crée un déterminisme de la pensée (« déterminisme-narrativiste ») qui, dans un mouvement de cercle vicieux, oblige à une réaffirmation constante de ces positions officielles faussaires. Cette rhétorique effectivement verrouillée a la même puissance et la même vulnérabilité que la muraille antirusse évoquée en tête de ce commentaire.

 

• On passe rapidement en revue, pour les informations de base, sur les deux initiatives auxquelles nous nous référons. La première est effectivement en train de se réaliser, puisqu’il s’agit du voyage en Crimée des dix parlementaires français. Divers textes apparaissent sur les sites officiels russes, qui font naturellement une grande publicité à ce voyage, dont celui-ci, de Sputnik.News le 24 juillet 2015 : « Nicolas Sarkozy, chef du parti Les Républicains et ex-président français, approuve complètement la visite des représentants de son parti en Crimée, rappelle le député de l’Assemblée nationale Claude Goasguen, dont les propos sont rapportés vendredi 24 juillet par le quotidien « Vzgliad ». « Bien sûr. Nicolas Sarkozy a même été très enthousiaste à ce sujet », confirme le membre des Républicains, comme pratiquement tous ceux qui font partie de la délégation française»

 

Le chef de la délégation du parlement français en Crimée, Thierry Mariani, a déclaré jeudi qu’il ne voyait aucune raison de maintenir les sanctions européennes contre la Russie. Le député a rappelé que le but de ce déplacement était de « voir de nos propres yeux » ce qui se passait en Crimée. Thierry Mariani pense que si le référendum n’avait pas eu lieu en Crimée en mars 2014, la région aurait pu connaître le même sort que le Donbass aujourd’hui. Par ailleurs, les députés français jugent inacceptable le refus de délivrer des visas Schengen aux habitants de Crimée. »

 

L’avion de la délégation française a atterri jeudi à l’aéroport de Simferopol. Thierry Mariani a noté que les députés avaient subi des pressions en raison de ce voyage en Crimée, mais que cela ne représentait « pas un grave problème ». La délégation comprend 10 députés et sénateurs français qui rencontreront les représentants des autorités locales, les habitants et les touristes sur la côte. Huit d’entre eux font partie des Républicains (anciennement UMP), et sont accompagnés par un représentant du centre et de la gauche. Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius a réagi de manière hostile à cette visite en Crimée et préconisé aux députés de s’abstenir de se rendre dans la péninsule. »

 

Pour ce qui est de l’initiative venue du PE, on se trouve devant une extension intéressante du mouvement « officiel » de contestation de la position officielle du bloc BAO/section Europe. Dans ce cas, le cadre du PE a son intérêt, dans la mesure où il favorise la perception d’une parcellisation dans le sens du désordre des comportements de ce qui est au départ une stricte représentation-Système des diverses politiques en cours. Le PE est, de loin, l’institution la plus intéressante dans son évolution potentielle, pour refléter et exprimer le désordre grandissant qui touche les élites-Système et les directions politiques par rapport à une situation européenne en déliquescence accélérée.

 

L’initiative exposée ici va évidemment dans le sens de l’accentuation de ce désordre, même si les Russes l’utilisent à l’avantage de leur politique, en espérant (vainement, à notre sens) qu’elle participera à une remise en ordre de la politique européenne à leur égard.

 

Voici quelques indictions sur l’initiative (de Sputnik.News du 23 juillet 2015 : « Un groupe de travail « Pour un nouveau dialogue avec la Russie » au sein du Parlement européen se rendra en Russie en septembre-octobre, selon la dirigeante du groupe Nadine Morano. Une demande officielle d’organiser la visite de la délégation a été envoyée à la Douma d’État par l’intermédiaire de l’ambassadeur de la Fédération de Russie à Paris, Alexandre Orlov, selon le journal du groupe médiatique russe RBC. D’après Mme Morano, ni l’ambassade de France en Russie, ni le parlement russe n’ont pour le moment répondu à cette demande. Le groupe de travail plurinational « Pour un nouveau dialogue avec la Russie » a été créé au sein du Parlement européen fin juin. Il compte des députés français ainsi que des députés italiens comme par exemple Elisabetta Gardini qui représente le parti de Silvio Berlusconi « Forza Italia », sans oublier des représentants du Royaume-Uni, de l’Allemagne et du Portugal»

 

Bien entendu, pour apprécier ces divers évènements selon leur aspect le plus intéressant, il faut faire abstraction de tous les éventuels calculs intérieurs [de politique intérieure] des personnalités en cause, quels que soient les jugements [bons ou mauvais] qu’on porte sur elles, des appartenances partisanes, etc. Par exemple, ces initiatives doivent être appréciées à une lumière différente [selon des références différentes] d’initiatives qui viendraient des seuls rassemblements eurosceptiques qui ont dans leur position courante une composante antiSystème constante.

 

Il s’agit de considérer ces initiatives comme venant du cœur des organisations politiques du Système, et observer qu’elles portent une tendance très nette qu’on peut alors identifier comme antiSystème, – et c’est bien en cela qu’elles sont porteuses de désordre, – désordre vertueux puisqu’antiSystème, cela va de soi. En les rassemblant comme nous le faisons, on peut avancer l’hypothèse de « la brèche », c’est-à-dire qu’il pourrait s’agir non pas d’un [de deux] événement [s] isolé [s], mais d’un événement qui aurait la capacité de produire une dynamique suscitant d’autres évènements de cette sorte et inaugurant un flux déstabilisateur faisant apparaître la fragilité du sable dont est composée la formidable muraille antirusse.

 

Tout cela étant considéré du point de vue du Système, il n’en est pas moins intéressant – cette fois en tenant compte des personnalités impliquées, – d’observer que ce sont des parlementaires français qui sont à la pointe de ces évènements. C’est d’une certaine façon un paradoxe, puisque l’on sait que, dans la Vème République, la représentation parlementaire, qu’elle soit nationale ou européenne, joue un rôle réduit au seul législatif, et encore d’une manière passive, pour laisser toute sa liberté à l’exécutif, particulièrement sur les questions dépendant du domaine régalien ou équivalent. Mais l’on sait bien à quoi est réduite la Vème République dans le chef de son exécutif, avec un président de la trempe de notre président-poire : une complète inversion, presque stupéfiante à force d’affirmation négative d’elle-même. On peut alors établir un rapport entre ce fait de la dégénérescence catastrophique de l’exécutif, et le rôle soudain très-activiste de milieux parlementaires français, en complète rupture avec la tradition de la Vème République.

 

Il y a une sorte de phénomène de compensation, qui nous fait réaliser la puissance potentielle que conserve cette Constitution qui est construite selon une logique principielle, autour du fait régalien. Cette observation n’implique pas pour l’instant, dans tous les cas dans le cadre de ce commentaire, qu’on doive tirer des conclusions sur l’évolution de la situation politique française ; elle implique le constat que la dimension régalienne et l’activité opérationnelle qu’elle inspire disposent d’une réelle résilience à l’intérieur du Système, malgré les pressions du Système. Cela n’est pas une surprise après tout, puisque cette dimension a la force structurelle du principe, mais il n’est nullement désagréable d’en avoir une confirmation dans le seul cours de l’évolution politique assez courante, avec ses écarts et ses accidents, mais aussi et soudain, avec ses possibilités de production de nouvelles dynamiques avec une dimension antiSystème.

 

 

 

Par Philippe Grasset - dedefensa.org – le 24 juillet 2015.

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July 24, 2015 4:54 PM
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La Terre découvre enfin sa première grande sœur

La Terre découvre enfin sa première grande sœur | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Image : capture d’écran de la vidéo ci-dessous

 

La Terre découvre enfin sa

première grande sœur


VIDÉO - La Nasa a présenté ce jeudi une planète une fois et demie plus grosse que la nôtre. Elle est située dans la « zone habitable » d’une étoile similaire au Soleil, à 1 400 années-lumière.

 

La famille continue de s’agrandir : après les fausses jumelles et les cousines, la Terre a désormais une grande sœur : Kepler-452b. Située à 1 400 années-lumière du Système solaire, elle est une fois et demie plus grosse que notre planète, mais orbite en revanche autour d’une étoile comparable à notre Soleil et à une distance similaire. Elle met ainsi 385 jours à en faire le tour, soit peu ou prou une année terrestre, et se situe ainsi dans la zone d’habitabilité de son étoile, à savoir sur une orbite parfaitement compatible avec l’existence d’eau liquide à sa surface. Cela ne veut pas dire que l’on y trouvera nécessairement des océans ou des cascades, encore moins qu’elle abrite la vie, mais simplement qu’elle n’est ni trop près ni trop loin de son étoile parente pour qu’il soit absurde de se poser la question. Même si elle est un peu obèse (elle fait probablement cinq fois la masse de la Terre), c’est la première planète a priori rocheuse située dans la « zone habitable » d’une étoile similaire à notre Soleil.

 

Les scientifiques de la Nasa ont donc annoncé cette découverte en grande pompe jeudi soir lors d’une conférence de presse sur les plus récentes analyses des données du satellite traqueur d’exoplanètes Kepler, dont la découverte de ce type de monde était le principal objectif. Pour cela, il détecte les petites chutes de luminosité provoquées par le passage devant leur étoile. Il a amassé une très grosse quantité d’observations entre 2009 et 2013 avant de tomber en panne.

 

Il faut plusieurs de ces petites éclipses pour valider la détection d’une exoplanète. Au moins trois. Idéalement de cinq à dix. Dans le cas de Kepler-452b, il n’y en a pas plus de quatre, survenues entre 2010 et 2013. Il ne pouvait pas y en avoir plus puisque la planète met un an à faire le tour de son étoile…

 

 

Le nombre de ces exoplanètes a explosé

 

Cette première grande sœur n’est pas tout à fait une surprise. Depuis la découverte de la première planète en dehors du système solaire en 1995, le nombre de ces exoplanètes a explosé. On en décompte près de 2000 (les chiffres précis varient selon les catalogues). Si les géantes gazeuses proches de leur étoile sont surreprésentées, car plus faciles à détecter, les progrès instrumentaux ont permis peu à peu de débusquer des mondes rocheux autour d’étoiles de plus en plus brillantes. La découverte de cette grande sœur est un nouveau pas en ce sens. Même si elle est un peu plus grosse que notre planète, elle est la première à se trouver autour d’une étoile comme notre Soleil.

 

La Terre avait déjà une douzaine de cousines, dont une ou deux fausses jumelles, à savoir des planètes rocheuses situées dans la zone d’habitabilité de leur étoile, mais des étoiles très différentes du Soleil car bien plus faibles. Comme pour Kepler-452b, on ne connaît toutefois toujours pas la masse exacte de ces planètes : les forces de gravité qu’elles exercent sur leur étoile sont encore bien trop faibles pour être détectées. De la même manière, il est encore impossible d’étudier les atmosphères de ces mondes en regardant la manière dont la lumière qui les traverse est modifiée.

 

Pour faire un nouveau pas en avant, il faudra probablement attendre dans la décennie à venir les nouvelles missions spatiales de traque : l’américaine Tess et l’européenne Plato. Kepler, lui, n’est pas encore à la retraite, mais, depuis sa panne en mai 2013, ne fonctionne plus que sur un mode dégradé baptisé K2. Les données accumulées pendant ses grandes heures n’ont toutefois pas encore livré tous leurs secrets. La preuve en est fournie aujourd’hui par cette découverte. Des analyses statistiques encore plus poussées pourraient peut-être permettre d’en tirer encore quelques planètes intéressantes dans les années à venir. Une ou deux douzaines de cousines candidates sont notamment dans les cartons.

 

 

 

Par Tristan Vey - lefigaro.fr – le 23 juillet 2015.

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July 23, 2015 8:47 PM
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Coup d’État militaire US pour « Euro-Meltdown » (meltdown = débâcle)

Coup d’État militaire US pour « Euro-Meltdown » (meltdown = débâcle) | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it


Coup d’État militaire US pour

« Euro-Meltdown » (meltdown = débâcle)

Par Finian Cunningham (*)

 

La capitulation du gouvernement grec devant les forces capitalistes dirigées par Berlin est un redoutable moment-charnière. Il marque la mise au pas à la schlague de l’électorat européen par le pouvoir financier corporatiste. Ce qui arrive aujourd’hui à la Grèce ne fait que devancer ce qui va arriver aux autres États de l’Union.

 

Dans ce cas, on peut s’attendre à une agitation sociale généralisée.

 

Pour justifier l’expansion accélérée des forces militaires US au cours de l’année dernière sur tout le territoire de l’Europe, on a invoqué le prétexte de « défense » des alliés de l’OTAN contre une prétendue agression russe. Mais une éventualité tout à fait différente est que Washington prépare un coup d’État militaire généralisé en Europe, au lendemain d’un effondrement économique découlant de la crise de la dette grecque.

 

Pas plus tard que la semaine dernière, le général américain Ray Odierno – membre du Haut Quartier Général des Forces US – a fait état de plans d’envoi de nouvelles troupes en Allemagne, accompagnées de blindés lourds et d’autres équipements militaires. Il a déclaré au Wall Street Journal que ces nouvelles installations militaires avaient pour but de faire face à « la croissante menace russe ».

 

L’Allemagne est déjà de facto sous occupation militaire US, depuis la fin de la IIe Guerre mondiale, avec des dizaines de milliers de soldats stationnés sur son sol en permanence et une ribambelle de garnisons. Pourquoi ce besoin d’augmenter l’occupation militaire US, non dans les pays de la périphérie orientale de l’Europe proches de la Russie, mais en plein cœur du continent, en Allemagne ?

 

Au cours de cette même année, on a assisté à un déploiement identique de troupes d’occupation américaines supplémentaires, d’artillerie, de blindés, d’avions de guerre et d’hélicoptères dans tous les autres pays européens membres de l’OTAN, sous le prétexte de jeux de guerre.

 

Le résultat, c’est que la présence militaire américaine en Europe n’a jamais été aussi massive depuis la Guerre froide, qui a pourtant pris théoriquement fin il y a 25 ans avec l’effondrement de l’URSS.

 

Le général Odierno a dit que le « prépositionnement » de troupes et d’équipement militaire en Allemagne et dans les pays environnants, ainsi qu’en Pologne et dans les États baltes devrait permettre une rapide intensification de la présence américaine en Europe « en cas de crise ». Par « crise », on suppose qu’il entendait une guerre éventuelle avec la Russie.

 

Mais les planificateurs de Washington pourraient bien avoir une autre crise en tête : la débâcle économique et sociale de l’Union Européenne.

 

Dans ce cas, l’armée américaine serait déployée pour servir d’appui à des gouvernements fragiles et discrédités, menacés par des bouleversements sociaux généralisés. Ces gouvernements « intérimaires » pourraient être composés des personnels politiques déjà au pouvoir aujourd’hui dans les capitales européennes. Mais leurs administrations seraient de plus en plus autocratiques et imposées, sans aucun mandat populaire, comme le démontre ce qui se passe en Grèce. Si une crise sociale, due à une pauvreté généralisée, à un accroissement galopant du chômage, à des manifestations de grande envergure et à une désorganisation de l’industrie, devait culminer, les forces armées américaines en Europe seraient ainsi à pied d’œuvre pour imposer par la force ces « gouvernements » technocratiques.

 

L’analyste politique de l’Américain Randy Martin, qui écrit sur crookedbough.com estime que la classe dirigeante US avait prévu l’agitation qui se fait jour en Europe à propos de la Grèce.

« La crise grecque dure depuis cinq ans et même plus », dit Martin. « Vous pouvez parier que Washington a déjà dressé ses plans sur la manière d’administrer l’Europe, politiquement et financièrement, si la situation exige cette intervention. Et une telle situation devient de plus en plus visible, presque au jour le jour. »

 

Il dit encore : « N’oubliez pas que l’alliance militaire des 28 membres de l’OTAN n’est rien d’autre que le pouvoir militaire US externalisé sous diverses mascarades européennes. Les différentes formations de l’OTAN sur le territoire européen ne sont à l’évidence qu’une occupation militaire de l’Europe par les États-Unis. » Et il ajoute : « C’est exactement ce que les perspicaces représentants du gouvernement russe font remarquer depuis longtemps. »

 

Depuis l’éclatement de la crise en Ukraine, due au coup d’État qu’y ont fomenté les États-Unis en février 2014, les médias occidentaux retentissent des criailleries américaines à l’agression russe contre l’Europe. Mais, comme l’indique Martin, la fable d’une menace russe est si usée qu’on commence à en voir la trame. Il n’y a aucune preuve d’infiltration russe en Ukraine, aucune preuve d’agression russe envers l’Europe, et Moscou a toujours avec raison qualifié ces allégations de « fantaisistes ».

 

Ce qui amène à conjecturer que la militarisation américaine de l’Europe a un tout autre but : le muselage d’une Union Européenne soumise à de croissantes pressions intérieures causées par son effondrement économique.

 

Ce qu’on appelle « la crise de la dette grecque » n’est en réalité qu’un symptôme de l’effondrement systémique du capitalisme occidental.

 

Beaucoup d’autres pays de l’Union Européenne se trouvent dans des conditions similaires d’arriération fiscale chronique et d’endettement dévorant.

L’Italie, l’Espagne et le Portugal viennent en premier à l’esprit, comme risquant l’effondrement pour cause de dette précaire supérieure à leur PIB. Mais la France, qui est la deuxième économie d’Europe, est, elle aussi, menacée d’annihilation par une dette qui excède son PIB.

 

Les mesures d’austérité imposées à leurs populations par les gouvernements européens sont le plus durement ressenties en Grèce. On le voit aux queues qui s’étirent devant les banques pour en retirer la somme quotidienne autorisée et aux foules désespérées qui prennent d’assaut les magasins d’alimentation et les pharmacies pour tenter de se procurer des produits de première nécessité de plus en plus rares.

 

Le gouvernement d’Alexis Tsipras s’étant avéré l’instrument consentant de l’oligarchie banquière européenne, l’état d’esprit des Grecs lambda est de plus en plus menaçant et volatil.

 

Mais ce scénario d’effondrement économique et de chaos social que nous voyons se dérouler en Grèce va plus que probablement se répéter dans d’autres pays de l’UE à cause de la nature systémique de la crise.

 

Les créanciers institutionnels de l’UE que cornaque l’Allemagne veulent donner un avertissement au reste de l’Europe en mettant la Grèce aux fers.

 

Cependant, l’austérité poussée à l’extrême ne peut que conduire à la révolte sociale, pas seulement en Grèce, mais dans toute l’Europe.

 

Washington s’inquiète de la débâcle potentielle de l’Europe. Le président Barack Obama a pressé la chancelière allemande Angela Merkel et le Premier ministre grec Alexis Tsipras de trouver une solution à la crise de la dette grecque. Le Secrétaire au trésor d’Obama, Jack Lew, s’est fait l’écho de ces préoccupations et a averti qu’« il y a beaucoup d’inconnues à redouter, si on en arrive à ne pouvoir éviter une désintégration totale de la Grèce ».

 

Ce à quoi nous assistons en ce moment en Europe, c’est à l’émergence d’un « gouvernement » autocratique centralisé, soumis aux diktats de la finance capitaliste, dont le rôle est d’imposer l’austérité aux populations sans avoir obtenu d’elles aucun mandat démocratique.

 

Le centre administratif technocratique de cette oligarchie banquière en Europe est Berlin, à son tour assujetti à l’administration technocratique de Washington, elle-même contrôlée par Wall Street. Ce que nous avons connu jusqu’à présent sous l’appellation de gouvernements nationaux souverains ne sera plus désormais qu’un ramassis de fonctionnaires au service de l’« élite » banquière mondiale.

 

Or, le contrôle d’un gouvernement par des intérêts privés exemptés de toute responsabilité démocratique est la définition même du fascisme. Comme le fait remarquer l’analyste Randy Martin « Ce qui est en train de se mettre en place en Europe et plus encore aux États-Unis est l’assujettissement complet des gouvernements au capital financier. Loin de tout jargon creux, il n’est pas exagéré de dire que nous sommes, en Occident, en train de succomber au fascisme financier.

 

L’administration technocratique de l’Europe sous la férule des banquiers ne peut qu’engendrer toujours plus de protestations populaires et de troubles civils. Quand les politiciens US parlent de « débâcle » et leurs généraux de « protéger l’Europe », ce qu’ils disent en réalité, c’est qu’ils veulent « protéger l’Europe de ses propres peuples en colère ». La Russie n’est que l’épouvantail qu’on agite pour justifier l’occupation militaire américaine de l’Europe et les diktats du capital relayés par Berlin.

 

L’ironie de tout cela, c’est que 70 ans après la défaite du fascisme en Europe, l’Europe, ayant accompli un tour complet, se retrouve en présence du même phénomène. Sauf que, cette fois, les totalitaires nazis sont Américains.

 

 

 

Par Finian Cunningham (*) - sputniknews.com - Traduction c. l. pour Les Grosses Orchade - reseauinternational.net – le 23 juillet 2015. 

 

(*) Né à Belfast, Irlande, en 1963, Finian Cunningham est un éminent journaliste, expert en affaires internationales. Il a été expulsé du Bahrain en juin 2011 pour avoir critiqué les violations des droits humains par le régime qu’y soutient l’Occident. Il est titulaire d’une maîtrise en Chimie agricole et a travaillé comme rédacteur scientifique pour la Royal Society of Chemistry, Cambridge, GB, avant de s’orienter vers le journalisme politique. C’est aussi un musicien et un auteur de chansons. Il a d’abord écrit, pendant quelques années, pour des médias conventionnels tels que le Mirror, l’Irish Times et l’Independent. Il vit actuellement en Afrique orientale, où il écrit un livre sur le Bahrain et le « printemps arabe ». Il y co-présente un programme dominical sur Radio Bandung. Correspondant au Moyen-Orient et en Afrique de l’Est de GlobalResearch.ca, il contribue régulièrement à plusieurs médias internationaux non alignés, dont PRESS TV, nsbc international, strategic culture, thepeoplesvoice, dandelionsalad, 12 160 info, veterans news now, the 4 th media et sputniknews.

On peut le retrouver sur son propre site : My Catbird Seat.


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July 23, 2015 7:49 PM
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Ce que révèle le salut nazi de la Reine Elizabeth II

Ce que révèle le salut nazi de la Reine Elizabeth II | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it


Ce que révèle le salut nazi de

la Reine Elizabeth II

 

La publication du clip de 1933 montrant la reine Elizabeth II d’Angleterre, encore enfant, en train de faire le salut nazi, coïncide avec l’escalade des activités néonazies en Ukraine par l’OTAN, principale source de provocations contre la Russie. La gravité de ce danger stratégique, entre autres facteurs, amène apparemment certains, outre-Manche, à exposer le passé trouble de la famille royale britannique.

 

La vidéo montre Elizabeth et sa sœur Margaret apprenant de leur oncle, le futur roi Édouard VIII, à faire le salut d’Hitler. Édouard était un admirateur reconnu des nazis et a dû en réalité abdiquer pour cette raison. Mais le clip montre aussi la reine mère, Mary, qui étend fièrement le bras en souriant.

 

Si la guerre d’Hitler contre la France et l’Angleterre a obligé la famille royale à faire profil bas, sa sympathie envers les idées nazies n’a apparemment pas disparu, comme le montre la décision de marier la jeune Elizabeth avec Philip Battenberg. Lui-même avait fréquenté en Allemagne une école dont le programme était inspiré des SS, et ses trois sœurs avaient pris pour époux des aristocrates allemands proches du régime nazi, qui ont conduit les négociations entre les nazis et la famille royale britannique.

 

Certes, les liens passés n’indiquent pas forcément des valeurs partagées. Toutefois, comme l’ont montré les publications associées à Lyndon LaRouche [1], la famille royale partage bel et bien, entre autres choses, la politique malthusienne de fascisme vert, dont l’idéologie est nazie. Les Windsor, les Mountbatten et les autres oligarques sont, pour ainsi dire, « les nazis au-dessus des nazis », ceux qui, sans porter de chemise brune, déterminent la politique à suivre.

 

Ainsi, le prince Philip a pris la direction de la nouvelle version du fascisme universel, le mouvement malthusien vert, en s’installant à la tête du World Wildlife Fund (WWF). Sa déclaration comme quoi il aimerait être réincarné en virus mortel pour contribuer à la réduction démographique (voir ici pour plusieurs citations) en dit plus sur la mentalité de la clique Windsor/Mountbatten que mille vidéos. Son fils, le prince Charles, est de la même étoffe et défend dans le même but l’arnaque du « réchauffement climatique ».

 

D’autres observateurs ont également insisté sur la continuité idéologique entre la vidéo de 1933 et la politique défendue aujourd’hui par la Monarchie britannique. Dans un article publié sur le site de la Strategic Culture Foundation, intitulé « Le Salut nazi royal britannique – un signe des temps présents », le journaliste irlandais Finian Cunningham, faisait remarquer le 20 juillet que le geste royal devait être placé dans une perspective appropriée.

 

Ainsi, écrit-il :


Ce que cet extrait cinématographique vieux de 82 ans démontre est l’association étroite et sinistre existant entre la classe régnante britannique et le fascisme. Et il ne s’agit pas que d’une association aberrante appartenant à la décennie distante des années 30. La tendance fasciste de l’État britannique est encore très vivante aujourd’hui. Et il ne s’agit pas que de la Grande-Bretagne, mais aussi des soi-disant démocraties européennes, et aussi des États-Unis.

 

Il n’y a qu’à regarder la façon dont l’Union européenne, dominée par l’Allemagne, inflige une destruction économique à grande échelle et pille la Grèce au nom de la »’crise de la dette »’. On écrase la démocratie grecque sous les diktats du capital européen et de la finance globale. Le pays est en train d’être exproprié de ses actifs nationaux ainsi que ses ressources, avec un mépris absolu pour le mandat démocratique du peuple grec. [2]

 

Nous pouvons voir également comment la Grande-Bretagne, l’UE et Washington sponsorisent un régime néonazi en Ukraine, en exerçant des pressions diplomatiques, financières et militaires pour mener une guerre d’agression meurtrière contre une population russophone.

 

Pour revenir à la Grande-Bretagne, la reine Elizabeth, aujourd’hui âgée de 89 ans, a donné récemment son aval au programme économique du gouvernement Conservateur. Le Premier ministre David Cameron et son Chancelier [ministre des Finances, NDLR] George Osborne, tous deux millionnaires et incarnant la classe dirigeante anglaise, comme la Reine elle-même, inflige un régime d’austérité draconien qui réduira les services publics, les salaires et les mesures sociales bien au-delà de ce qui a été fait au cours des cinq dernières années.

(…)

L’aristocrate britannique déchu [Édouard VIII, un partisan du fascisme allemand, NDLR] n’était en aucune manière un simple rebelle. Il y avait un consensus au sein de la classe dirigeant britannique au cours des années trente, qui soutenait de manière discrète, mais enthousiaste Hitler et le fascisme, comme rempart contre la démocratie et le socialisme en particulier.

(…)

Le salut fasciste de la reine Elizabeth, encore jeune princesse, n’est pas qu’un signe d’une époque historique reculée. C’est un signe des temps présents, où le fascisme est l’idéologie qui rôde derrière la façade des démocraties occidentales.

 

 

 

Par la Rédaction de Solidarité & Progrès – le 23 juillet 2015

 

Notes :

[1] EIR a exposé les liens nazis des Windsor ICI.

[2] Rappelons ce qu’avaient écrit certains responsables de JPMorgan en 2013, concernant la nécessité de ramener le fascisme pour lutter contre les droits accordés aux peuples grec, espagnol et portugais en lendemain de la chute des régimes dictatoriaux dont ils avaient été victimes : Pour J.P. Morgan, les constitutions post-fascistes en Europe sont des obstacles à éliminer.

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July 23, 2015 6:48 PM
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Belgique - Ce tax-shift est un glissement de richesses du travail vers le capital

Belgique - Ce tax-shift est un glissement de richesses du travail vers le capital | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it


Belgique - Ce tax-shift est un glissement

de richesses du travail vers le capital

 

Le tax-shift du gouvernement, c’est une enveloppe alimentée essentiellement par les travailleurs (via des taxes sur la consommation) pour financer en grande partie les employeurs (via des baisses générales et ciblées de charges). C’est moins un glissement de taxes qu’un glissement de richesses du travail vers le capital.

 

 


L’essentiel des rentrées fiscales pèse

sur le monde du travail

 

Les nouvelles recettes fiscales (taxes sur l’alcool, le tabac, le diesel, les sodas, l’électricité) sont des plus classiques et particulièrement antisociales. Les taxes indirectes sont déjà en soi antisociales, car non progressives (tout le monde, riche ou moins riche, paye le même taux), contrairement à l’impôt des personnes physiques, dont le gouvernement veut justement réduire le rendement.

 

De plus, le gouvernement reprend la technique des taxes alibis – et culpabilisantes pour une série de consommateurs – en appliquant des taxes au nom de la santé et de l’environnement. On se souvient, par exemple, que l’index santé retirait du panier de la ménagère plusieurs produits nuisibles pour l’environnement et la santé, mais que la réalité était simplement de réduire l’indexation des salaires.

 

Aujourd’hui encore, cela sonne faux : si une taxe environnementale ou une taxe santé est vraiment efficace, c’est qu’elle a un effet dissuasif sur le comportement de la population. Et alors, le rendement de cette taxe disparaît. Le but est donc bien budgétaire.

 

Le relèvement de la TVA sur l’électricité de 6 à 21 % est aussi particulièrement malvenu. Il coûtera 700 millions d’euros aux ménages. La perte de pouvoir d’achat subie par un ménage moyen (consommation 687 euros) suite à la suppression du taux réduit de 6 % est de 133 euros.

 

En 2012, le président du MR avait crié haut et fort : « Pas touche à la TVA ». Aujourd’hui, Charles Michel est Premier ministre et augmente la TVA non sur le caviar, mais sur ce produit de première nécessité qu’est l’énergie, tandis que le même gouvernement veille aux profits d’Electrabel en lui permettant d’exploiter plus longtemps des centrales nucléaires totalement amorties.

 

Le PTB avait récolté 225.000 signatures pour que la TVA sur l’énergie passe de 21 à 6 %, ce qui a finalement été fait par le gouvernement précédent. Si le gouvernement revient sur cette mesure, le parti de gauche remobilisera de plus belle la population contre cette taxe injuste.

 

À ces mesures fiscales s’ajoutent de nouvelles coupes dans les services publics, pour 700 millions d’euros. Aux dépens des services au public, qui sont pourtant le premier rempart contre la pauvreté et les injustices sociales. Aux dépens de l’emploi, que le gouvernement prétend pourtant promouvoir. Aux dépens des travailleurs des services publics, qui doivent travailler avec toujours moins d’effectifs.

 

 

Et le capital ? Va-t-il enfin payer ?

 

Pour faire bonne mesure, le gouvernement se devait d’annoncer aussi une taxation sur le capital. En visant le capital spéculatif, la coalition dirigée par Charles Michel vise clairement une mesure symbolique. Le gouvernement précédent avait déjà adoptée cette technique en instaurant un impôt sur les plus-values spéculatives qui n’avaient pour ainsi dire rien rapporté. Car viser le capital spéculatif, c’est refuser de toucher le capital en général. Et de fait, pourquoi la Suédoise taxerait le capital d’un côté, alors qu’elle lui accorde d’énormes cadeaux de l’autre à travers des réductions de charges sociales ? Le rendement attendu est éclairant : à peine 28 millions €.

 

Le gouvernement augmente aussi le précompte mobilier de 25 à 27 %, un taux uniforme qui touche indistinctement et au même tarif les revenus des détenteurs d’une petite épargne ou d’un gros patrimoine. Pire : des grandes fortunes comme Albert Frère, qui accumulent leurs avoirs dans des sociétés, ne payeront pas un euro de plus (grâce au système des RDT, revenus définitivement taxés).

 

À l’inverse, une Taxe des millionnaires, telle que défendue par le PTB, permettrait de cibler spécifiquement les 1 à 3 % les plus riches, de quoi investir dans les besoins sociaux. Une telle revendication est portée par l’écrasante majorité de la population dans toutes les régions du pays – jusqu’à 85 %, selon un sondage de décembre 2014. L’idée est simple et correspond au bon sens. Elle répond à l’injustice fiscale actuelle, caractérisée par une quasi non-taxation des grandes fortunes.

 

Mais rien de cela. Que de la fumisterie. Le gouvernement essaie de vendre une nouvelle fois la taxe Caïman comme forme d’imposition des plus riches. Elle ne sert à rien selon plusieurs profs d’unif spécialisés en fiscalité. Pire, elle est en fait une légalisation à bon marché de la grande fraude fiscale.

 

 

Une petite hausse pour les bas salaires

payée… par eux-mêmes

 

Que va faire le gouvernement avec les nouvelles recettes fiscales essentiellement perçues sur le monde du travail ? Une partie doit retourner aux travailleurs sous forme de baisse d’IPP et de cotisations pour les bas salaires, une autre doit profiter aux employeurs sous forme de baisse de charges.

 

Il est donc question d’augmenter le pouvoir d’achat des bas et des moyens salaires au moyen d’une augmentation de la quotité exemptée d’impôts, et de l’attribution complète de l’enveloppe pour les allocations les plus basses. Mais une augmentation du salaire net sans augmentation du salaire brut, c’est une augmentation que le travailleur se paye à lui-même. Que faire d’une augmentation de net si, à cause des réductions de charges sociales et d’impôts, le lendemain, l’école « gratuite » devient plus chère ? Que le ticket de train augmente ? Que le parking devient payant partout ? Même chose pour les frais à l’administration communale, les frais de justice, etc.

 

D’autant que ces bas revenus sont aussi ceux qui seront les plus touchés, proportionnellement, par la hausse des taxes sur la consommation (dans un petit budget familial, ces hausses prendront plus de volume). C’est donc un coup d’épée dans l’eau pour cette catégorie de travailleurs. Et une grande saignée pour l’ensemble du monde du travail.

 

 

Le capital, grand bénéficiaire du tax-shift

 

Le gouvernement accorde encore une fois un énorme cadeau – deux milliards d’euros – au patronat sous forme de réduction générale des charges sociales, dont le taux nominal passe de 33 à 25 % à partir de 2016 (le taux réel étant bien plus faible). À cela s’ajoutent encore des réductions spécifiques, comme pour le travail de nuit et de week-end.

 

Ces charges sociales, c’est le salaire indirect des travailleurs. Il s’agit donc d’une ponction sur les revenus des salariés, qui toucheront moins s’ils sont malades, s’ils perdent leur emploi ou lorsqu’ils seront pensionnés. Autant de revenus de remplacement qui sont déjà dramatiquement bas, bien souvent sous le seuil de pauvreté. Le même jour, le gouvernement fait donc voter à la Chambre le rallongement de l’âge de la pension en arguant que le financement des retraites est problématique, mais il vide encore de deux milliards les caisses de la sécu. Cherchez l’erreur…

 

Le gouvernement justifie son tax-shift par la nécessité de relancer l’économie, mais ce n’est pas en appauvrissant encore plus le monde du travail, en accroissant les inégalités sociales, qu’il y parviendra. Que du contraire. Une telle politique va casser la consommation et rendre encore plus problématique toute possibilité de relance.

 

Pour le PTB, il faut des mesures fiscales pour prendre l’argent où il se trouve vraiment : en taxant les grands patrimoines, les grandes sociétés, les secteurs monopolistiques et parasitaires (comme les banques et l’énergie), la grande fraude fiscale. Non pas pour le ristourner comme cadeau aux mêmes acteurs économiques, mais pour financer les besoins sociaux criants et la création d’emplois publics.

 

L’un des grands enjeux, l’une des grandes questions de départ du mouvement social, fin 2014, était : « Comment faire payer les riches ? ». La réponse gouvernementale est : « Comment faire payer par les travailleurs pour accorder de nouveaux cadeaux au monde patronal ? » Est-ce là la grande victoire du Cd & V dans ce tax-shift ? La justice fiscale sera en tout cas une question centrale qui se posera à la rentrée sociale, notamment lors de la manifestation du 7 octobre.

 

 

Par Marco Van Hees - ptb.be – le 23 juillet 2015.

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Belgique - Vivre en famille : un droit pour tous ?

Belgique - Vivre en famille : un droit pour tous ? | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photo : Nicola Romagna@flickr

 

 

Belgique - Vivre en famille :

un droit pour tous ?

 

Vivre en famille est un droit fondamental, reconnu par différentes conventions internationales. Actuellement, une directive européenne touchant au regroupement familial [1], la directive 2004/38/CE, garantit ce droit [2]. Comme dit le proverbe, « l’amour n’a pas de frontière », ce qui a pour conséquence que la famille n’est pas limitée aux frontières nationales et peut être éclatée sur différents territoires. Qu’advient-il donc des familles dispersées sur le globe et leur droit à vivre en famille ? Qu’en est-il de la situation en Belgique ?

 

En Belgique, la question du regroupement familial est apparue avec l’immigration de travail, dans le milieu des années quarante. À cette époque, pour des motifs d’ordre économique et démographique, l’arrivée des membres des familles des migrants était encouragée et soutenue par le gouvernement belge [3]. Ceci répondait principalement à deux préoccupations : l’une démographique, les économistes et démographes proposant de faire face à la diminution de la population belge en faisant venir les familles des travailleurs immigrés, et l’autre économique, la perspective de se faire rejoindre par sa famille étant présentée aux candidats à l’immigration comme un avantage compétitif par rapport aux autres pays demandeurs de main-d’œuvre.

 

La première loi concernant le regroupement familial, datant du 15 décembre 1980, était relativement favorable au regroupement familial. Depuis, il y a eu de nombreuses modifications de cette loi qui ont progressivement restreint les conditions et complexifié la procédure [4]. En effet, après l’arrêt de l’immigration légale de travail en 1974, le regroupement familial est devenu la principale porte d’entrée des migrants dans plusieurs pays européens [5], ce qui est perçu comme problématique par plusieurs politiciens nationaux et l’opinion publique. La Belgique ne fait pas exception : elle est l’un des États membres qui ont une forte prédominance des permis de séjour délivrés pour des raisons familiales [6], et ce principalement dans le cadre d’un mariage [7]. Le regroupement familial a donc fait l’objet de réformes législatives successives qui tendent à imposer des conditions plus restrictives. Le gouvernement Di Rupo s’inscrit dans cette tendance restrictive : l’accord de gouvernement déclarait avoir pour but de prendre « des mesures pour mieux lutter contre la fraude en matière de regroupement familial et de cohabitation légale [8]. »

 

La dernière réforme date de la loi du 8 juillet 2011 et est rentrée en vigueur le 22 septembre 2011. Cette dernière reconnait la nécessité de protéger le droit à vivre en famille et la vie familiale, mais s’inquiète des fraudes et des abus en matière de regroupement familial. On remarque donc qu’il y a une tension entre la reconnaissance du droit à vivre en famille et la politique d’immigration, de plus en plus restrictive. Quelles sont donc les conséquences de cette tension pour les personnes concernées ? Cette loi a été critiquée sur plusieurs points, mais nous nous centrerons sur deux distinctions qu’elle introduit : la première est relative aux revenus et la seconde touche à la nationalité.

 

Tout d’abord, la condition de ressources est restée pendant longtemps secondaire. En 2006, le législateur a introduit une condition touchant au logement : les ressortissants de pays tiers doivent désormais disposer d’un logement suffisant pour profiter du regroupement familial [9]. Avec la loi de 2011, cette condition a été maintenue et une nouvelle a été ajoutée : pour faire venir un membre de sa famille, il faut jouir de ressources stables régulières et suffisantes.

 

Le droit à vivre en famille est désormais conditionné aux revenus et ressources des personnes. Selon le législateur la condition de revenu devait assurer aux membres de la famille des conditions de vie dignes en Belgique et éviter qu’ils ne représentent une charge pour la sécurité sociale. Sous les termes de « ressources stables régulières et suffisantes », il est question de posséder au moins 120% du revenu social d’intégration isolé (RIS), en d’autres termes 1.256,98 euros [10]. Dans le calcul de ce montant, il n’est pas possible de faire valoir certaines ressources : celle provenant du RIS, du supplément d’allocations familiales, de l’aide sociale, des allocations familiales, de l’allocation d’attente ou d’allocation de transition [11]. On comprend dès lors que ces nouvelles conditions découragent les personnes les plus précaires d’introduire une demande de regroupement familial.

 

Une autre discrimination est celle entre citoyens européens et belges. La loi introduit une différence entre ces deux catégories sur deux points : les membres de la famille autorisés à les rejoindre et les conditions matérielles à remplir. Désormais les Belges doivent aussi remplir les conditions matérielles détaillées ci-dessus. De plus les citoyens belges ne peuvent plus faire venir leurs ascendants, ce qui est toujours possible pour les citoyens européens [12]. Il ressort donc que les citoyens belges sont discriminés par rapport aux citoyens européens. Ceci s’explique, car les citoyens européens sont soumis à d’autres normes juridiques que les Belges : les premiers sont protégés par la directive alors que les seconds sont sous la loi belge.

 

Ces deux points nous montrent qu’une politique, à savoir le désir de réduire la migration familiale, empiète sur les droits fondamentaux comme celui à vivre en famille. En effet, seuls les migrants les plus nantis auront désormais l’opportunité de faire valoir leur droit de vivre en famille. Mais les impacts d’une politique restrictive n’introduisent pas seulement une inégalité entre étrangers précaires ou non, mais discriminent aussi les nationaux.

 

Avec la nouvelle loi, les citoyens belges se voient assimilés à un régime plus sévère que les citoyens européens. Ceci démontre à quel point la politique migratoire restrictive peut non seulement limiter les droits de certains groupes ciblés, mais aussi percoler dans d’autres domaines et toucher même ceux qui ne s’y attendraient pas.

 

 

 

Par Carla Mascia - inegalites.be - le 20 juillet 2015

 

 

Notes

[1] 

Directive 2003/86/Ce du Conseil du 22 septembre 2003 relative au droit au regroupement familial.

[2] 

Centre pour l’Égalité des chances et la lutte contre le racisme, Rapport Annuel Centre pour l’Égalité des chances 2011.

[3] 

Martiniello, M., Rea, A., « Une brève histoire de l’immigration en Belgique. », Frédéric Delcor, Bruxelles, 2012.

[4] 

Doyen I. « Analyse : les lignes de force de la réforme du regroupement familial », ADDE, décembre 2011.

[5] 

Pascouau Y. & Labyle H., « Les conditions d’accès au regroupement familial en question. Une étude comparative dans neuf États membres de l’UE », Fondation Roi Baudouin & European Policy Center, novembre 2011.

[6] 

Scarnicchia, L., « Residence permits issued to non-EU citizens in 2009 for family reunification, employment and education », No. 43, Statistiques en Bref, EUROSTAT, 2011.

[7] 

Lodewyckx, I., Timmerman, C., Wets, J., « Le regroupement familial en Belgique : les chiffres derrière le mythe. Chiffres et tendances concernant l’afflux des conjoints migrants en Belgique. Profil socio-économique des intéressés (2011) », Regroupement familial, Fondation Roi Baudouin, 2011.

[8] 

Déclaration de politique générale : « Tenir le cap du redressement durable », Discours du 12 novembre 2012 disponible sur : http://premier.fgov.be/fr/d%C3%A9claration-de-politique-g%C3%A9n%C3%A9rale-tenir-le-cap-du-redressement-durable consulté le 16/07/2013.

[9] 

Doyen I. « Analyse : les lignes de force de la réforme du regroupement familial », ADDE, décembre 2011.

[10] 

Centre pour l’Égalité des chances et la lutte contre le racisme, Rapport Annuel Centre pour l’Égalité des chances 2011.

[11] 

Doyen I. « Aperçu de la réforme concernant le regroupement familial », ADDE, 15 septembre 2011.

[12] 

Centre pour l’Égalité des chances et la lutte contre le racisme, Rapport Annuel Centre pour l’Égalité des chances 2011.

 

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July 23, 2015 5:21 PM
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L’UCL fait peau neuve en 2015

L’UCL fait peau neuve en 2015 | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photo : UCL Bruxelles Woluwe - le célèbre escalier rouge qui mène aux auditoires centraux est en cours de rénovation. Il sera désormais gris...


 

L’UCL fait peau neuve en 2015

 

À Woluwe

 

L’accessibilité aux entités administratives sera rendue optimale. Plus de perte de temps à travers les couloirs pour trouver les différents bureaux : tout sera centralisé.

 

En médecine, le rez-de-chaussée du Centre Faculté sera totalement rénové. De tout nouveaux locaux seront mis à la disposition des étudiants pour leurs démarches administratives, mais aussi pour répondre à leurs questions concernant les différents masters complémentaires.

 

L’auditoire central « F1 » et la salle des travaux pratiques en biologie seront modernisés : mise en place de nouvelles tables pour améliorer le déroulement des séances de travaux pratiques, nouveaux sièges, travaux de peintures, remise en état des sols, etc.

 

Durant ces mêmes mois, l’escalier rouge extérieur, qui mène aux auditoires centraux de la faculté de médecine, changera d’allure. Plus moderne avec une harmonie de style qui lui confèrera une touche d’originalité. Il ne sera plus rouge, mais gris qui rappelle la couleur dominante de l’auditoire « Simonart ». Les marches, ainsi que les garde-corps, seront en métal déployé.

 

 

À Louvain-la-Neuve 

 

Pour les étudiants qui commencent ou continuent leurs études dans les secteurs scientifiques, l’aile 3 du bâtiment « Lavoisier », situé dans le haut de la ville, connaît une restructuration importante. Ce bâtiment abritant les laboratoires de chimie recevra, en plus de la rénovation, de nouveaux matériaux de pointes mis à la disposition des étudiants dès la rentrée académique 2015-2016.

 

Mais les laboratoires ne sont pas les seuls à profiter d’un lifting. Les auditoires, petits ou grands, seront améliorés au niveau des infrastructures audiovisuelles et de l’acoustique.

 

Dans le bas de la ville, l’auditoire « Agora » se verra remplacer l’ensemble de ses sièges. Le bâtiment « Leclercq », lieu dit des bureaux de la faculté des sciences économiques, sociales et politiques, accueillera une nouvelle salle informatique, des espaces de convivialité pour se détendre, des espaces dédiés aux doctorants ainsi que du mobilier neuf et une remise en état de l’isolation.

  

 

Par l’Université catholique de Louvain – juillet 2015.

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July 23, 2015 4:44 PM
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TTIP/TAFTA/CETA - UN LIFTING POUR LA PROTECTION DES INVESTISSEURS

TTIP/TAFTA/CETA - UN LIFTING POUR LA PROTECTION DES INVESTISSEURS | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it


TTIP/TAFTA/CETA - UN LIFTING POUR LA PROTECTION DES INVESTISSEURS

 

Que penser des propositions de réforme de la Commission Européenne ?

 

Depuis janvier l´UE ne négocie plus la protection des investisseurs avec les États-Unis. Les négociations ont été interrompues parce que la critique sur le système de plainte des investisseurs (ISDS) était devenue très forte. Pourquoi les investisseurs auraient-ils le droit de poursuivre les gouvernements en justice quand ils croient que des mesures d´État entravent leurs profits ?

 

La Commission Européenne a tenu une consultation publique au printemps 2014. 150.000 personnes (!) y ont participé, 97 % ont dit « Non » aux mécanismes ISDS de toute sorte depuis janvier 2015, comme vous le savez. Néanmoins, la Commission insiste sur le fait que le système de protection des investisseurs ne doit pas être abandonné entièrement dans les accords de libre-échange TTIP/TAFTA et CETA, mais juste réformé. En quoi consistent exactement les propositions de « réforme » de l´ISDS qui sera rendu public par la Commission soit fin juillet, soit en septembre 2015 ? Il est bien possible que l´ISDS sera alors le thème du 11e tour de négociations de l’automne (pour lequel il n´y a pas encore de date).

 

En mai 2015, la Commissaire pour le Commerce, Cecilia Malmström, a proposé quelques amendements clés pour la réforme. Voici une revue critique de ces propositions.

 

 

1. Protection du droit de légiférer

 

La Commissaire propose d´écrire un paragraphe protégeant explicitement le droit des gouvernements à légiférer dans l´intérêt commun et ainsi, de créer un ancrage du « droit à légiférer » dans l'accord même.

 

Des telles clauses ne sont pas une nouveauté dans le droit de protection des investisseurs. Pourtant, en pratique ils n´ont joué qu'un rôle négligeable dans les plaintes des investisseurs. Selon la logique des Cours d´Arbitrage, les mesures d´État qui réduisent les profits sont jugées contre « les règles du jeu ». Ils nécessitent une justification spéciale.

 

Pour rompre avec cette compréhension préconçue, il faudrait d’abord réduire les droits de protection des investisseurs à un minimum acceptable, par exemple l’interdiction de discriminer ces entreprises par comparaison avec les entreprises nationales. Mais cela n´est pas prévu.

 

 

2. Les conflits d´intérêts des juges d´arbitrage

 

La Commission souhaite éviter les conflits d´intérêts des juges d’arbitrage en créant une liste des juges « fiables » et qualifiés.

 

Le système n´est pas remis en question par cette proposition. Comme actuellement, il y aurait des intérêts financiers considérables pour les juges de produire des décisions dans l´intérêt des investisseurs afin d’être rémunéré dans beaucoup de ces cas lucratifs. Même la commissaire Malmström le reconnait.

 

La commission ne prévoit pas de règles strictes pour protéger effectivement l´indépendance des juges, ce qui est un standard de base pour un État de droit. Pour ce faire on aurait besoin de durées de mandat fixes, de salaires fixes et d´une interdiction d’activités salariées dans le contexte des processus d´arbitrage.

 

 

3. Les moyens du Droit

 

Un petit pas a été fait par la Commission Européenne dans la direction de l´État de Droit avec la proposition d’introduire un mécanisme d’appel. On approuve bien sûr l´introduction d´un mécanisme d´appel pour le système ISDS. Pourtant, nous ne savons pas encore si la Commission suivra cette voie lors des négociations. Vu les conséquences considérables de ces décisions, une vérification approfondie nous semble absolument nécessaire. Elle devrait, en tant qu’instance d´appel nationale, non seulement examiner les questions juridiques et procédurales, mais également les éléments de fond.

 

 

4. Les conflits avec la protection légale nationale

 

Enfin, la Commission pense qu’il est injuste qu´un investisseur puisse contester les décisions d´une Cour Nationale devant une Cour Arbitrale, obtenant ainsi une seconde chance à la protection légale ou même une deuxième compensation. Elle souhaite mettre fin à ces pratiques en forçant les investisseurs à choisir entre les deux possibilités. Ainsi L´ISDS ne serait plus possible si l'investisseur a déjà mené une procédure devant une Cour suprême nationale. Le diagnostic de la Commission est erroné. Celle-ci pense que l´ISDS est équivalente aux Cours nationales européennes. Ce faisant, elle méconnait les processus d´arbitrage ainsi que les normes de protection matérielles qui apportent des avantages considérables aux investisseurs. En outre, il est problématique que les investisseurs ne soient pas obligés de porter plainte préalablement devant la Cour Nationale. Les propositions de la Commission n’y changent rien.

 

 

Bilan

 

En résumé, les réponses de la Commission sur les questions clés d'une réforme du système ISDS ne sont pas satisfaisantes. Malgré tous les changements de détail, elle avance toujours cette combinaison douteuse des privilèges des investisseurs et des possibles arbitrages faussés des juges. En même temps, la Commission veut garder le système actuel pour l´accord avec le Canada. Les nombreuses entreprises américaines disposant d’implantations au Canada seront ravies de bénéficier d’une telle porte de sortie. Pour stopper cela, il faut stopper la ratification de CETA !


Cet article contient des extraits de l´étude de PowerShift « Et ils ne bougent – pas ». Pour lire plus avant, nous vous recommandons l'analyse des propositions de réforme du réseau Seattle-to-Brussels.

Image licensed under Creative Commons by Backbone Campaign

 

 

 

Par stop-ttip.org – le 23 juillet 2015.

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July 23, 2015 12:00 AM
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Archéologie : l’énigme des 2 000 spirales d’or danoises

Archéologie : l’énigme des 2 000 spirales d’or danoises | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photos :

- Une partie des 2 000 spirales d’or découvertes à Boeslunde, après restauration. © Morten Petersen, Musée Vestsjælland.

- © Musée national du Danemark.

 

Archéologie : l’énigme des 2 000 

spirales d’or danoises

 

Dans l’actualité de l’archéologie, un vrai trésor en chasse un faux. Juste avant qu’on apprenne que le lingot d’argent de 45 kilos du capitaine Kidd, récemment extrait des eaux malgaches, n’était qu’une vulgaire barre de plomb, le Musée national du Danemark avait annoncé la découverte aussi spectaculaire que surprenante de près de 2 000 minuscules spirales d’or – véritable celui-là – à Boeslunde, village de Seeland, la principale île du pays. Chacun de ces très fins tortillons faits d’un fil d’or aplati ne dépasse pas les 3 centimètres et, au total, ce trésor qui remonte à l’Âge du bronze n’atteint pas les 300 grammes. Cependant, l’intérêt de la trouvaille – qui n’a pas encore fait l’objet d’une publication scientifique – ne réside pas dans la masse de métal précieux, mais dans l’énigme qu’elle propose aux chercheurs : que sont ces étranges spirales et que faisaient-elles là ?

 

Pour mieux le comprendre, il faut remonter à l’origine de cette mise au jour, que raconte Kirsten Christensen, conservatrice au musée Vestsjælland : « Il y a deux ans, deux archéologues amateurs ont fait une importante découverte (sur ce site de Boeslunde, NDLR). Ils ont trouvé quatre lourds bracelets en or » à l’aide de détecteurs de métaux. « Cette magnifique découverte nous a poussés à conduire une fouille dans les règles de façon à déterminer s’il pouvait y avoir plus d’or préhistorique caché dans ce terrain », poursuit la chercheuse.

 

L’idée a été fructueuse. Les spirales d’or étaient concentrées en deux endroits, sur seulement quelques mètres carrés. Au premier elles se trouvaient en rangs ou en petits paquets de trois ou quatre. Au second endroit, les archéologues ont mis au jour un tas de ces enroulements.

 

 « Les spirales d’or, détaille Kirsten Christensen, étaient rassemblées en un gros amas sous lequel nous avons trouvé des résidus noirs, probablement de la poix de bouleau. » L’analyse de ces écailles de goudron a montré qu’elles gardaient, d’un côté, des traces de bois et, de l’autre, la marque d’une peau : à l’origine, le trésor se trouvait probablement enfermé dans un coffret en bois dont l’intérieur était couvert d’une garniture en cuir collée à l’aide de la poix. Mais le temps a fait son œuvre : ni le bois ni le cuir ne lui ont résisté...

 

 

Deux fibules dorées découvertes sur le site ont permis de placer ce trésor dans une fenêtre temporelle comprise entre 900 et 700 av. J.-C. Une datation cohérente avec ce que l’on a déjà découvert à Boeslunde, un des sites archéologiques de l’Âge du bronze les plus riches en or dans le nord de l’Europe. En plus des quatre bracelets mis au jour en 2013, six autres gros anneaux d’or (d’une masse totale de 3,5 kilos) ont été déterrés, auxquels il faut ajouter six éléments de vaisselle mis au jour il y a deux siècles par des fermiers à seulement 500 mètres de l’endroit où reposaient les spirales (voir photo ci-dessus).

 

Pour Kirsten Christensen, « cela montre que l’endroit avait une signification particulière dans l’esprit des gens de l’Âge du bronze pour qu’ils choisissent de lui sacrifier plusieurs kilos d’or ».

 

 

Quelle signification exactement ? Conservateur au Musée national du Danemark et co-auteur, avec Kirsten Christensen, de la découverte des spirales, Flemming Kaul émet l’hypothèse d’un lieu sacré où une sorte de prêtre-roi dirigeait un culte du soleil. Dans ce scénario, les petits tortillons auraient été des éléments de décoration de son costume, une idée inspirée par la forme unique de ces vestiges précieux, qui leur aurait permis d’être accrochés à des vêtements à l’aide d’une cordelette glissée dans leur creux : « Peut-être le prêtre-roi portait-il un anneau d’or au poignet et ces spirales d’or sur sa cape et son chapeau, où elles brillaient comme le soleil, lors de cérémonies rituelles en hommage au soleil. Le soleil était un des symboles les plus sacrés à l’Âge du bronze et l’or avait une magie spéciale. L’or lui-même incarne le soleil : il a sa couleur, il brille comme lui et il est indestructible, immortel et éternel. »

 

Cela demeure une hypothèse, mais les deux archéologues sont convaincus qu’il reste de l’or caché à Boeslunde. Le communiqué du Musée national du Danemark annonçant la découverte assure que les recherches vont se poursuivre, avec l’aide des archéologues amateurs locaux et de leurs détecteurs de métaux...

 

 

 

Par Pierre Barthélémy - passeurdesciences.blog.lemonde.fr – le 15 juillet 2015.

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July 22, 2015 10:33 PM
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La Transnistrie annonce une mobilisation générale

La Transnistrie annonce une mobilisation générale | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photo : © Flickr/ Vitaliy Velikodniy

 

 

La Transnistrie annonce une

mobilisation générale

 

Un décret ad hoc, daté du 16 juillet, a été publié sur le site du président transnistrien Evgueni Chevtchouk.

 

Des rapports faisant état d’une détérioration des relations entre Kiev et Tiraspol apparaissent régulièrement depuis le début de l’année en cours. Dans une interview accordée en avril au journal russe Kommersant, M.Chevtchouk a indiqué que l’armée ukrainienne menait des exercices intenses à la frontière avec la Transnistrie, région moldave ayant proclamé son indépendance vis-à-vis de Chisinau au début des années 1990.

 

En mai 2015, le chef du Service ukrainien des frontières Viktor Nazarenko a de son côté constaté « plusieurs menaces militaires » émanant de la Transnistrie.

 

Par la suite, le gouverneur de la région d’Odessa (mer Noire) Mikhaïl Saakachvili a fait part de son intention de renforcer la frontière avec la république autoproclamée.

 

Les tensions se sont exacerbées davantage lorsque le président ukrainien Piotr Porochenko a signé, le 11 juin dernier, des lois dénonçant plusieurs accords de coopération militaire avec Moscou. Kiev a notamment bloqué le transit des troupes russes via le territoire ukrainien à destination de la Transnistrie, où elles effectuent une mission de maintien de la paix.

 

Le 19 juillet, l’organisation ultranationaliste ukrainienne Pravy Sektor (Secteur droit) a érigé son propre point de contrôle à la frontière avec la Transnistrie, dans la région d’Odessa, arguant vouloir ainsi lutter contre la contrebande.

 

À l’heure actuelle, la Russie stationne en Transnistrie un groupe opérationnel qui compte 1.350 soldats dans ses rangs.

 

 

 

Par fr.sputniknews.com – le 21 juillet 2015.

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