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RAAF E-7A Wedgetail to deploy in support of Nato operations

RAAF E-7A Wedgetail to deploy in support of Nato operations | DEFENSE NEWS | Scoop.it
The Royal Australian Air Force (RAAF) is set to deploy an E-7A Wedgetail aircraft to Europe following a request from Nato and Poland.
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Revue de presse quotidienne des principaux articles concernant le secteur de la Défense, de ses industriels, des armements et technologies.
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Pentagon "All In" On Air Force's F-47, Puts Navy's F/A-XX On Ice

Pentagon "All In" On Air Force's F-47, Puts Navy's F/A-XX On Ice | DEFENSE NEWS | Scoop.it
The proposed Pentagon budget for the 2026 Fiscal Year would also slash planned purchases of F-35 Joint Strike Fighters.
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Israel Vows To Maintain Air Superiority Over Iran

Israel Vows To Maintain Air Superiority Over Iran | DEFENSE NEWS | Scoop.it
Israel's defense minister ordered the IDF to devise a plan to keep Iran from restoring its ballistic missile capabilities and furthering its nuclear program.
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Terafulk Shows Indonesian Navy-Approved New 120-Meter LST

Terafulk Shows Indonesian Navy-Approved New 120-Meter LST | DEFENSE NEWS | Scoop.it
Terafulk Megantara Design showcased a new 120-metre Landing Ship Tank (LST) design to meet the Indonesian Navy’s (TNI AL
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Débriefing : la riposte iranienne du 14 juin, entre saturation et épuisement

Débriefing : la riposte iranienne du 14 juin, entre saturation et épuisement | DEFENSE NEWS | Scoop.it
La riposte iranienne du 13 juin 2025 marqua la première attaque balistique directe contre Israël, en réaction au raid ayant visé le site nucléaire de Natanz
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Thales inaugure à Cholet un centre ultra moderne en radiocommunications dédiées à la défense

Thales inaugure à Cholet un centre ultra moderne en radiocommunications dédiées à la défense | DEFENSE NEWS | Scoop.it
D’ici 2030, ce campus a vocation à rassembler toutes les activités de communications sécurisées (radio, cryptographie, satcom, guerre électronique) de Thales. Il regroupera également l’ensemble des collaborateurs de Thales à Cholet, qui bénéficieront d’espaces de travail collaboratifs. Thales a inauguré ce jour, à Cholet (Maine-et-Loire), un nouveau site comprenant un centre d’excellence de R&D en […]
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Dassault Aviation "travaille beaucoup" pour tenter de convaincre le Portugal de choisir le Rafale

En mars, le ministre portugais de la Défense, Nuno Melo, a remis en cause le projet de la Força Aérea Portuguesa [FAP] d’acquérir des chasseurs-bombardiers F-35A auprès de Lockheed Martin pour remplacer ses F-16 AM/BM, qui arriveront au bout de leur potentiel d’ici peu.

Évoquant le contexte géopolitique et les incertitudes sur les intentions des États-Unis à l’égard de l’Otan, M. Melo avait expliqué que la « prévisibilité » des alliés était un « atout majeur à prendre en compte » et que, partant, « plusieurs options », notamment « européennes », devaient être considérées, tout en tenant compte « du retour que celles-ci pourraient avoir pour l’économie portugaise ».

Quelques jours plus tard, le PDG du groupe suédois, Saab, Micael Johansson, fit savoir que des discussions étaient « en cours » avec Lisbonne pour la vente éventuelle d’avions de combat JAS-39 Gripen E/F.

« Nous sommes en discussion avec le Portugal et présentons ce que Saab peut offrir. Nous verrons ensuite s’ils considèrent le Gripen comme une alternative viable », avait en effet confié M. Johansson au quotidien économique Dagens Industri.

De son côté, quasiment au même moment, le PDG de Dassault Aviation, Éric Trappier, fit savoir qu’il avait « effectivement envie » de proposer le Rafale au Portugal. « C’est un pays de l’Union européenne et de l’Otan. Il disposerait des mêmes capacités d’interopérabilité que nous dans le cadre de l’Alliance, donc cela semble logique », avait-il développé dans les pages du Journal du Dimanche, tout en se disant « prudent ».

Finalement, M. Trappier a décidé de livrer bataille. C’est en effet ce qu’il a déclaré lors d’une audition au Sénat, le 25 juin. « On travaille beaucoup avec le Portugal pour essayer » de le convaincre de choisir le Rafale. Et cela « parce qu’il n’a pas encore signé [de commande] de F-35 même s’il était sur le point de le faire », a-t-il dit.

Pour autant, le PDG de Dassault Aviation ne s’est pas départi de sa prudence. D’ailleurs, la déclaration publiée à l’issue du dernier sommet de l’Otan montre que la route vers une « autonomie stratégique » est encore longue… Et ce ne sont pas les instruments SAFE et EDIP, proposés par la Commission européenne, qui permettront, a priori, d’inverser la tendance suivie par la plupart des vingt-sept membres de l’Union européenne [UE].

« On essaie de toquer à la porte des Européens, dont on nous dit qu’ils se sont réveillés, avec les fameux ‘wake-up call’. Et on s’entend souvent dire – quand je dis souvent, c’est presque exclusivement – que « l’on vient d’acheter des F-35, que l’on est très fan d’acheter européen mais vous reviendrez quand le F-35 sera à bout de course, c’est-à-dire dans quarante ans », s’est agacé M. Trappier.

« Donc, on voit bien qu’entre les mots et les actes, il y a toujours une certaine différence. Ce qui ne veut pas dire qu’il n’y a pas cette prise de conscience. Mais il faut vraiment qu’elle soit suivie d’effet », a fait valoir le PDG de Dassault Aviation.

Dans le cas du Portugal, et malgré les mots de M. Melo, le F-35A reste favori. D’une part parce que l’état-major de la Força Aérea Portuguesa n’entend pas y renoncer et d’autre part parce que Lockheed Martin ne ménage pas ses efforts pour avoir le dernier mot. Ainsi, début juin, le groupe américain a signé un protocole d’accord avec les représentants de l’industrie aéronautique portugaise afin de faire profiter cette dernière des retombées économiques qu’une éventuelle commande de son chasseur-bombardier par Lisbonne est susceptible d’engendrer.
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Thales et Kongsberg créent une coentreprise dédiée aux communications militaires sécurisées

Thales et Kongsberg créent une coentreprise dédiée aux communications militaires sécurisées | DEFENSE NEWS | Scoop.it
Ces dernières semaines, Naval Group multiplie les partenariats en Norvège, qui a lancé un appel d’offres pour doter sa marine de cinq nouvelles frégates. Misant sur sa Frégate de défense et d’intervention [FDI, classe Ronarc’h], l’industriel français s’est ainsi rapproché des instituts de recherche NORGE et SINTEF Ocean et, plus récemment, des chantiers navals CCB et Westcon. Mais l’un des plus importants est sans doute l’accord signé avec Kongsberg.

Selon les termes de ce dernier, les deux groupes vont nouer des coopérations sur les drones, les capacités MUM-T, les missiles, la cybersécurité navale, le combat collaboratif et… le maintien en condition opérationnelle [MCO] des frégates.

Dans un registre différent, Kongsberg vient de sceller un partenariat avec un autre industriel français, à savoir Thales qui, par ailleurs, fournit les systèmes électroniques des FDI produites par Naval Group.

Cependant, cet accord ne concerne pas les frégates mais les « communications sécurisées ». Il prévoit la création, en Norvège, d’une coentreprise détenue à parts égales par Thales et Kongsberg Defence & Aerospace, filiale de Kongsberg Gruppen ASA.

Devant employer 350 personnes, cette « nouvelle entité permettra de consolider les activités de chiffrement et de communication sécurisées de Thales en Norvège » et de mieux répondre aux besoins actuels et futurs des forces armées norvégiennes, des pays membres de l’Otan et d’autres nations », explique le groupe français.

Plus précisément, la combinaison de ses activités avec celles de Kongsberg [comme les radios logicielles] « permettra de créer un nouvel acteur clé, avec un solide portefeuille de produits pour les communications sécurisées, dans un contexte d’accélération des investissements européens en faveur de la défense », poursuit-il.

Le chiffre d’affaires de cette coentreprise devrait s’élever à environ 260 millions d’euros d’ici la fin de cette décennie, grâce à la complémentarité des produits proposés par Thales et Kongsberg, notamment pour ce qui concerne les « systèmes avancés ».

En Norvège, Thales fournit les « réseaux chiffrés et des systèmes de communication vocale pour l’Otan » tandis que Kongsberg livre des « systèmes radio tactiques pour le secteur terrestre et des réseaux tactiques destinés à de nombreux systèmes, dont celui du système de défense aérienne NASAMS », est-il rappelé dans le communiqué publié conjointement par les deux industriels.

« Cette coentreprise nous permettra de renforcer notre collaboration et de développer des synergies entre Kongsberg et Thales, donnant naissance à un nouvel acteur clé dans le domaine des communications sécurisées, capable de soutenir la coopération bilatérale entre la Norvège et la France », fait valoir Christophe Salomon, le responsable de la branche « Systèmes d’Information et de Communication Sécurisés » de l’électronicien français.

Et d’ajouter : « La nouvelle société sera idéalement positionnée pour bénéficier des complémentarités entre Thales et Kongsberg sur les marchés concernés, tout en tirant parti de leurs implantations géographiques respectives ».

Justement, s’agissant des « implantations géographiques respectives », Thales a inauguré, ce 27 juin, son nouveau centre d’excellence dédié aux radiocommunications à Cholet. Ce dernier a vocation à réunir, d’ici 2030, toutes ses activités dans le domaine des communications sécurisées [radio, chiffrement, SATCOM, guerre électronique].

Les 2 600 ingénieurs, techniciens et opérateurs qu’il emploiera « bénéficieront d’espaces de travail collaboratifs, conçus pour stimuler la créativité et l’innovation grâce, notamment, à des expérimentations en boucle courte ». Enfin, ce nouveau centre d’excellence « permettra de répondre aux besoins croissants de défense dans un contexte de montée en cadence et de réarmement européen », soutient Thales.

« Ce site ultra-moderne renforce notre agilité, afin de répondre aux besoins actuels et futurs des forces armées pour faire face aux conflits de haute intensité. L’apport de technologies de rupture, comme les antennes quantiques ou l’intelligence artificielle, nous permet de mieux accompagner leur modernisation afin de garantir leur supériorité opérationnelle », a souligné M. Salomon.
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Royal Australian Navy Commissions New OPV HMAS Arafura

Royal Australian Navy Commissions New OPV HMAS Arafura | DEFENSE NEWS | Scoop.it
The Royal Australian Navy commissioned the first Arafura-class Offshore Patrol Vessel, HMAS Arafura, into its fleet on 28 June, 2025
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TKMS wins €800 million contract to modernize German Navy submarines

TKMS wins €800 million contract to modernize German Navy submarines | DEFENSE NEWS | Scoop.it
German shipbuilder TKMS has signed a major order worth € 800 for the modernization of six Type 212A submarines for the German Navy.
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Sima Peru completes modernization of first of four submarines for the Peruvian Navy

Peruvian shipbuilder Sima Peru has completed the overhaul and upgrade of the first of four submarines - B.A.P. ‘Chipana’ - an
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OCEA to Expand Philippine Operations for Coast Guard Support

OCEA to Expand Philippine Operations for Coast Guard Support | DEFENSE NEWS | Scoop.it
French shipbuilder OCEA is planning to increase its footprint in the Philippines to maintain and construct Manila's Coast Guard patrol boats.
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Un avion ravitailleur A330 MRTT français a soutenu le déploiement de F-16 danois au Groenland

Un avion ravitailleur A330 MRTT français a soutenu le déploiement de F-16 danois au Groenland | DEFENSE NEWS | Scoop.it
Pour s’assurer un accès aux ressources naturelles d’un pays lambda sans l’envahir, il suffit de lui consentir des prêts – qu’il aura du mal à rembourser – pour financer ses infrastructures critiques [réseau de télécommunication, aéroport, chemin de fer, etc.] et de nouer des partenariats avec des acteurs locaux pour exploiter ses mines. Et cela va évidemment de pair avec une stratégie d’influence, passant par des coopérations politiques, culturelles et scientifiques.

La Chine agit ainsi en Afrique, tout en mettant aussi l’accent sur les questions sécuritaires. Et c’est aussi l’approche qu’elle a adoptée à l’égard du Groenland, comme l’a souligné, dès 2019, le renseignement militaire danois. D’où intérêt de Washington pour ce territoire autonome du Royaume de Danemark.

Mais au-delà des visées chinoises, cette île est stratégique pour la sécurité des États-Unis dans la mesure où elle est susceptible d’être survolée par des missiles balistiques russes ou chinois se dirigeant vers leur territoire. C’est la raison pour laquelle ils y disposent d’une base militaire, à Pituffik. En outre, ce territoire fait partie du passage dit GIUK [Groenland, Islande, Royaume-Uni] qui, régulièrement emprunté par les sous-marins de la flotte russe établie à Mourmansk, est crucial pour les liaisons maritimes entre l’Europe et l’Amérique du Nord.

Depuis son retour à la Maison Blanche, le président Trump a fait du Groenland l’une de ses priorités, allant jusqu’à faire part de son intention d’en faire un territoire américain, en faisant fi non seulement des réticences danoises mais aussi des aspirations des Groenlandais. Cela étant, cet intérêt pour ce territoire n’est pas nouveau : Washington a proposé à Copenhague de le racheter à plusieurs reprises depuis 1867.

En attendant, sur le plan militaire, le Pentagone a récemment annoncé que la sécurité du Groenland ne relèverait plus de son commandement pour l’Europe [US EUCOM]… mais du « commandement Nord des États-Unis » [US NORTHCOM].

« Le Groenland joue depuis longtemps un rôle important dans la défense de l’Amérique du Nord. Le réalignement du Groenland au sein de la zone de responsabilité du Commandement Nord des États-Unis renforce notre capacité à protéger le territoire américain contre les menaces actuelles et les défis émergents. Le Commandement Nord des États-Unis est prêt à assumer cette relation renforcée et collaborera avec le Commandement des États-Unis pour l’Europe, le Groenland et le Royaume de Danemark pendant la transition », a-t-il fait savoir, le 17 juin.

Deux jours plus tôt, lors d’un déplacement au Groenland, le président Macron a dénoncé les « ambitions prédatrices » dont ce territoire est l’objet.

« Le territoire autonome du Royaume de Danemark, en raison de son positionnement stratégique au sein de la zone Arctique et de ses ressources naturelles, est devenu un espace convoité et l’objet d’ambitions prédatrices. […] Je veux avant toute chose adresser un message de solidarité européenne et de soutien de la France à l’égard du Danemark, du Groenland et du peuple groenlandais. Un message de respect de votre souveraineté et de respect de vos choix, choix de sécurité, de développement économique et social, de gestion durable des ressources naturelles. Un message de soutien à votre intégrité territoriale, à l’intangibilité de vos frontières qui ne sont pas négociables », a-t-il déclaré.

Et d’insister : » En quelques mots, en France, au sein de l’Union européenne, tout le monde pense que le Groenland ne doit être ni vendu, ni pris. »

Ayant annoncé l’ouverture d’un consulat au Groenland, M. Macron a fait part de la disponibilité de la France « pour des exercices » militaires « communs » afin d’améliorer la sécurité. Il n’aura pas fallu attendre longtemps pour traduire cette promesse en acte.

En effet, le 26 juin, la force aérienne danoise a envoyé deux chasseurs-bombardiers F-16 ainsi qu’un avion de patrouille maritime Challenger 604 en mission au Groenland, où ils ont rejoint la base spatiale de Pituffik, située à environ 1 200 kilomètres au nord du cercle polaire arctique.

« Les avions de combat sont au Groenland dans le cadre de la présence accrue des forces armées danoises. En plus d’acquérir de l’expérience, cette mission a également donné au commandant Niels Andersen l’occasion de saluer la direction de la base”, a expliqué l’état-major danois.

En janvier, deux F-16 de l’US Air Force avaient également été envoyés à Pituffik, « conformément à un accord standard avec le Groenland visant à renforcer la présence du Commandement de la défense aérospatiale de l’Amérique du Nord dans l’Arctique », suite à la « surveillance de multiples activités aériennes militaires russes ».

Quoi qu’il en soit, ne disposant pas [encore] de capacités de ravitaillement en vol, la force aérienne danoise a pu compter sur l’appui de l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE], qui a mis l’un de ses A330 MRTT « Phénix » à sa disposition pour lui permettre d’effectuer cette mission.

« Le vol depuis le Commandement de l’Arctique à Kangerlussuaq [Groenland] jusqu’à la base spatiale de Pituffik a été soutenu par un avion ravitailleur français MRTT, qui offre un haut degré de flexibilité pour les vols dans des zones comme l’Arctique, où les grandes distances et les conditions météorologiques posent des défis », a en effet précisé l’état-major danois.

À noter que l’A330 MRTT de la 31e escadre a également soutenu le détachement danois lors de sa liaison entre le Danemark et l’aéroport de Kangerlussuaq, lequel doit faire l’objet de travaux pour lui permettre d’accueillir des F-35A.

Selon l’État-major des armées [EMA], avec la mission de cet A330 MRTT au Groenland, la France « réaffirme son engagement indéfectible en faveur de la sécurité collective dans la région ».
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Le futur véhicule de combat d'infanterie de l'armée de Terre pourrait être plus lourd, mieux armé et... chenillé

Le futur véhicule de combat d'infanterie de l'armée de Terre pourrait être plus lourd, mieux armé et... chenillé | DEFENSE NEWS | Scoop.it
Depuis le retrait de l’AMX-10P, remplacé par le VBCI, monté sur châssis 8×8, l’armée de Terre ne dispose plus de véhicules de combat d’infanterie [VCI] chenillés. Et cela pour plusieurs raisons.

Au moment de faire ce choix, il avait été ainsi avancé que les unités de l’infanterie mécanisée devaient disposer de blindés « projetables », donc plus légers, dotés de bonnes performances en termes de mobilité. En outre, le coût d’exploitation d’un engin à roues était censé être moins élevé. Par exemple, les pneus d’un VBCI [entre 3 000 et 4 000 euros pièce] étaient supposés s’user moins vite sur les terrains caillouteux alors qu’il fallait remplacer les semelles des chenilles des AMX-10P utilisés dans les mêmes conditions toutes les trois semaines.

Cela étant, les véhicules chenillés n’ont pas vraiment la cote au sein de l’armée de Terre… au point que le futur Engin du génie du combat, appelé à prendre la relève de l’EBG [Engin Blindé du Génie], pourrait être monté sur un châssis à roues…

Pour autant, avec l’éventualité d’un engagement de haute intensité en Europe, la chenille pourrait connaître un retour en grâce auprès de l’armée de Terre étant donné que assurant une meilleure répartition de la masse que la roue, elle confère aux blindés lourds une capacité de franchissement accrue.

En tout cas, un article de la revue Fantassins [publiée par l’École de l’infanterie, nldr] et signé par le général Régis Anthonioz, le commandant de la 2e Brigade Blindée [BB] ainsi que par les chefs de corps du 92e Régiment d’Infanterie, du Régiment de Marche du Tchad et du 16e Bataillon de chasseurs à pied, plaide en faveur d’un VCI chenillé. Et cela alors que le VBCI doit faire l’objet d’une modernisation d’ici 2030.

« Il apparaît pertinent de ne pas exclure des débats la voix du fantassin mécanisé », fait d’abord valoir le général Anthonioz. « S’agit-il pour l’armée de Terre d’obtenir la modernisation de l’existant pour allonger la vie d’un parc efficace et éprouvé en opérations ? Ou de conduire une réorientation plus radicale en accélérant le remplacement du VBCI par une nouvelle plateforme à la mobilité et à la puissance de feu accrues capable d’agir dans un monde en ‘désordre’ ? », demande-t-il ensuite, avant d’exprimer son point de vue.

« En effectuant un rapide tour d’horizon des partenaires, la tendance 2030 présage d’un retour de la chenille et d’un nécessaire retour à l’esprit d’équipage dans l’infanterie blindée », estime en effet le commandant de la 2e BB.

Effectivement, la plupart des VCI en cours de développement dans le monde ont le point commun d’être lourds [30 à 40 tonnes] et chenillés. C’est le cas du KF-41 Lynx de Rheinmetall [choisi par la Hongrie et l’Italie], du XM 30 américain, successeur du Bradley, du Borsuk polonais, de l’AS 21 Redback sud-coréen, du Kourganets-25 russe ou encore du VN-20 chinois.

« L’avenir de l’infanterie mécanisée des partenaires de l’armée de Terre apparaît donc clairement dessiné sous le signe de la chenille, des missiles anti-char et d’une protection accrue avec des véhicules surclassant les capacités actuelles du VBCI dans tous les domaines : agression, protection et mobilité », relève le général Anthonioz.

Aussi, en l’état actuel des choses [et des plans capacitaires], « le segment français se positionne en décalage, le VBCI devenant progressivement un moyen très robuste d’une infanterie motorisée », poursuit-il, alors qu’il est question désormais de passer « d’une brigade de décision à l’ambition d’une brigade de rupture », c’est-à-dire capable de bousculer les lignes de défense adverses et d’encaisser les coups avant de « reprendre l’ascendant ».

Pour le chef de la 2e BB, « il s’agit surtout de rester crédible dans ce segment pour dissuader un ennemi de poursuivre son action par la création d’un dilemme tactique ».

« Le déclassement notable, attendu d’ici à 2030, du segment mécanisé français, milite pour aller au-delà d’une simple modernisation d’un VBCI » car le « sous-investissement sera alors fortement perceptible si rien n’est entrepris d’ici la fin de la Loi de programmation militaire [LPM] en cours », prévient le général Anthonioz. Aussi plaide-t-il pour lancer le développement d’un nouveau VCI sans trop tarder, en lien avec les travaux du Système principal de combat terrestre [MGCS – Main Ground Combat System], menés dans le cadre d’une coopération franco-allemande.

Ainsi, d’une masse de 30 à 40 tonnes, ce futur VCI ne pourra qu’être chenillé. « Le besoin en mobilité dans le chaos du champ de bataille offre une réponse simple et connue de tous […]. En Europe, au regard de la géographie et de la météorologie, la mobilité est liée à la capacité à se mouvoir sur des terrains parfois très difficiles. Seule la chenille garantit aujourd’hui cette capacité », soutient le général Anthonioz. Et, continue-t-il, « plutôt que d’opposer chenille et roue, le vrai débat devrait porter davantage sur des évolutions significatives de la chenille, de sa résistance, de son poids, de son élasticité… »

Ce VCI de nouvelle génération devra être mieux armé puisqu’il devra permettre de « briser la manœuvre blindée ennemie ». Ce qui passera par l’intégration de missiles antichars d’une portée minimum de 4 000 mètres, avec une fonctionnalité de tir au-delà de la vue directe, en complément de son canon de 30 ou de 40 mm. En outre, il devra posséder une « capacité autonome de lutte antiaérienne » afin de contrer les munitions téléopérées et autres drones FPV.

Enfin, il s’agira aussi d’ « optimiser ses capacités de transport » car le « volume de fantassins débarqués sera un enjeu de 2040 à intégrer dès maintenant aux études sur le futur vecteur car le niveau de tension porté par le dilemme de la masse et de la réalité démographique n’aura fort probablement pas été réduit », estime le général Anthonioz. « Face à ce défi, un équipage limité à deux personnes participerait de l’optimisation du volume de fantassins débarqués », conclut-il.
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AIM-260 Air-To-Air Missile Funding To Start Production Sought In New Budget

AIM-260 Air-To-Air Missile Funding To Start Production Sought In New Budget | DEFENSE NEWS | Scoop.it
The AIM-260A is being developed as a far longer-ranged replacement for the workhorse AIM-120 air-to-air missile.
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M2 Bradley Fighting Vehicle Appears In Russia With Locally Made 30mm Cannon

M2 Bradley Fighting Vehicle Appears In Russia With Locally Made 30mm Cannon | DEFENSE NEWS | Scoop.it
The captured infantry fighting vehicle has had its Bushmaster chain gun swapped out for a Russian-made weapon. The captured infantry fighting vehicle has had its Bushmaster chain gun swapped out for a Russian-made weapon.
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U.S. Navy bets on reconciliation for SM-6 interceptors, risking production shutdown if bill fails

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U.S. Navy bets on reconciliation for SM-6 interceptors, risking production shutdown if bill fails
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En Bref : 1500 blindés CaMo en Belgique, le Gripen s'impose au Pérou et la Bundeswehr prépare sa transformation blindée.

En Bref : 1500 blindés CaMo en Belgique, le Gripen s'impose au Pérou et la Bundeswehr prépare sa transformation blindée. | DEFENSE NEWS | Scoop.it
La Belgique va commander une frégate et tripler le nombre de blindés CaMo, le JAS 39 Gripen continue sa course avec 24 appareils pour le Pérou
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Des unités des forces spéciales rejoignent la Communauté cyber des armées

Le « cyberespace » ayant été reconnu comme étant un domaine opérationnel à part entière, au même titre que la terre, la mer et les airs, la question de créer une branche armée dédiée fut posée il y a un peu plus de dix ans. Alors ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian avait en effet parlé de « quatrième armée » au regard des enjeux à venir.

Chef de la cyberdéfense française à l’époque, le contre-amiral Arnaud Coustillière se montra réticent. « Je doute que ce soit une bonne solution à court terme parce que nous risquons alors de perdre en cohérence en sortant les spécialistes des différentes armées, en provoquant une telle cassure », avait-il dit.

D’où la création, en 2017, du Commandement de la cyberdéfense [COMCYBER], dans une logique interarmées.

Placé sous l’autorité du chef d’état-major des armées [CEMA], ce commandement opérationnel réunit l’ensemble des unités dédiées à la protection des systèmes d’information mis en œuvre par le ministère des Armées. Il est notamment chargé de planifier et de conduire les opérations dans le cyberespace au travers d’actions relevant de la Lutte informatique offensive [LIO] et de la Lutte informatique d’influence [L2I] et d’assurer la préparation opérationnelle des forces dans le domaine cyber.

Pour cela, le COMCYBER s’appuie sur un état-major et sur un groupement de la cyberdéfense des armées [GCA], lequel réunit le centre d’analyse en lutte informatique défensive [CALID], le centre d’audits de la sécurité des systèmes d’information [CASSI], le centre des homologations principales interarmées [CHPI] et le centre cyber de préparation opérationnelle [C2PO].

En novembre 2023, le CEMA, le général Thierry Burkhard, a officialisé la création de la « Communauté cyber des armées », censée réunir plusieurs unités spécialisées des différentes armées autour du COMCYBER.

« L’appartenance à une même communauté, la communauté cyber des armées, vous donne une raison supplémentaire de vous rassembler. Militaires comme civils, au nom de la France, vous portez le glaive et le bouclier dans le cyberespace », avait expliqué le CEMA, lors d’une cérémonie organisée à l’occasion de la création de cette « communauté ».

Cette dernière réunissait alors les 44e et 54e Régiments de Transmissions [RT], l’École des transmissions [ETRS], la 807e Compagnie de Transmissions [CET], la 785e Compagnie de guerre électronique [CGE], le Centre interarmées des actions sur l’environnement [CIAE], le commando de marine Kieffer [doté de sections d’appui spécialisés dans la guerre électronique et les actions cyber], le Centre Support Cyberdéfense [CSC] de la Marine nationale, l’Escadron des Systèmes d’Informations Opérationnels et de Cyberdéfense [ESIOC] et l’Escadron Électronique Sol [EES] de l’armée de l’Air & de l’Espace. Soit onze unités au total, en comptant le COMCYBER.

Or, cette « Communauté cyber des armées » vient quasiment de doubler de taille. En effet, le 26 juin, le ministère des Armées a fait savoir qu’elle allait accueillir onze unités supplémentaires, dont certaines sont, à l’instar du commando Kieffer, mises à la disposition du Commandement des opérations spéciales [COS].

C’est en effet le cas du 6e escadron du 13e Régiment de Dragons Parachutistes [RDP] et de la Compagnie d’appui au commandement du 1er Régiment de Parachutistes d’Infanterie de Marine [RPIMa] ainsi que celui du Commando parachutiste 30.566 [CPA30], lequel possède des capacités d’appui spécialisé au profit des opérations spéciales.

De création récente, le Régiment de cyberdéfense de l’armée de Terre a naturellement rejoint cette communauté cyber, dont font aussi désormais partie le Centre de renseignement Terre, la 712e Compagnie de Transmissions, le Centre de renseignement de la Marine [CRMAR], le Centre des opérations cyber-électroniques Air, le Centre de renseignement Air et le Centre opérationnel de la sécurité [SOC] de la Direction interarmées des réseaux d’infrastructure et des systèmes d’information.

Mais la présence d’une autre unité de l’AAE peut sembler surprenante. Actuellement équipé de deux Avions légers de surveillance et de renseignement [ALSR] « Vador », l’Escadron de reconnaissance 4/33 Périgord a en effet rejoint la Communauté cyber des armées, alors qu’il est spécialisé dans le renseignement aéroporté. Pourquoi ce seul escadron et pas la totalité de la 33e Escadre de surveillance, de reconnaissance et d’attaque [ESRA], dont les drones MQ-9 Reaper peuvent emporter une nacelle pour le renseignement électromagnétique ?

Quoi qu’il en soit, avance le ministère des Armées, depuis qu’elle a été créée, la Communauté cyber des armée a « produit des effets opérationnels, capacitaires et RH [ressources humaines], grâce à un « engagement opérationnel coordonné du niveau stratégique au niveau tactique, en passant par le niveau opératif », une « cohérence capacitaire » garantie par le COMCYBER, des « synergies entre unités pour renforcer leur efficacité d’action » et une « mise en visibilité des parcours de carrière cyber au sein des armées ».
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Today, 9:52 AM
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L'armement des frégates de surveillance va-t-il être bientôt renforcé par des munitions téléopérées ?

Fin 2023, le chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM], l’amiral Nicolas Vaujour, s’était interrogé sur le rapport entre « l’usure et la décision », après avoir évoqué les retours d’expérience [RETEX] de la guerre en Ukraine.

« L’exemple, c’est le drone qui ne coûte presque rien, mais qui vient saturer, ‘user’ la défense aérienne de l’adversaire. Si la question nous était posée, il nous faudrait réfléchir à notre capacité à durer et à user un adversaire. Or, aujourd’hui, nous avons essentiellement misé sur des armes de décision », avait-il dit, lors d’une audition au Sénat.

Ainsi, avait ensuite développé le CEMM, l’idée est de « disposer d’armes d’usure capables d’épuiser un adversaire, de le fatiguer, de façon à déployer nos armes de décision au moment opportun pour remporter la victoire ». C’est d’ailleurs exactement ce que font les forces russes en Ukraine, en lançant des attaques massives de munitions téléopérées [MTO] à bas coût, comme les Shahed/Geran, suivies par des tirs de missiles de croisière.

Plus généralement, l’objectif de la Marine nationale est de réduire le « coût par tir ». D’où les travaux sur un canon électromagnétique, les armes laser et… les MTO, qu’elles soient aériennes ou navales. S’agissant de ces dernières, l’enjeu est de pouvoir augmenter le nombre de munitions tirées… et donc de saturer l’adversaire avant de lui porter un coup décisif.

D’où l’expérimentation d’une MTO de surface, réalisée en avril dernier. Pour rappel, cette dernière avait consisté à lancer une motomarine portant une charge explosive contre un chaland de transport de matériel [CTM] déclassé. Et cela dans le cadre de la « démarche de préparation au combat de haute intensité des équipages [POLARIS], engagée depuis 2021 ».

Le 17 juin, la frégate de surveillance Floréal, basée à La Réunion, a été sollicitée pour une expérimentation du même ordre, à la différence que la MTO utilisée était un drone « kamikaze » développé par la PME française FLY-R, et qu’aucun cible n’a été détruite.

Dans le détail, a expliqué le ministère des Armées, la MTO a été catapultée depuis la frégate Floréal, avant d’être télépilotée par son équipage. L’objectif était d’effectuer une « série de manœuvres autour d’une cible évolutive fictive ».

Pour rappel, l’armement d’une frégate de surveillance de type Floréal est limité, celui-ci se résumant à un canon de 100 mm, deux canons de 20 mm F2, quatre mitrailleuses de 12,7 mm et, en étant taquin, à son pavillon, pour reprendre les mots d’un ancien CEMM…

Le type de MTO utilisée pour cette expérimentation n’a pas été précisé par le ministère des Armées, Cependant, FLY-R propose le R2-120 Raijin, un engin doté d’une aile rhomboïde et pouvant être très facilement mis en œuvre depuis un navire puisqu’il peut être lancé directement depuis son conteneur de transport.

Pouvant emporter une « charge pyrotechnique adaptée à différents types de cibles, le R2-120 Raijin est équipée d’une caméra Jour/Nuit pour détecter, identifier et engager une cible. Propulsé par un moteur électrique, il a une autonomie de 45 minutes, pour une portée opérationnelle de 50 km. En outre, il peut voler en essaim.

« Le guidage final du drone sur sa cible est réalisé par des algorithmes assurant une grande précision même sur cible mobile. Un taux de réussite cible élevé est notamment obtenu du fait de la stabilité de vol et de la grande manœuvrabilité à haute vitesse permises par l’aile rhomboïde ainsi qu’une trajectoire à très forte pente, une vitesse élevée, une discrétion visuelle, sonore et thermique lors de la phase d’attaque du drone », souligne FLY-R.

Ce n’est pas la première fois que la Marine nationale teste une munition téléopérée aérienne. En mai, elle a mis à l’épreuve son concept de « MTO défensive » depuis un porte-hélicoptères amphibie. Pour l’occasion, des drones FPV avaient été utilisés contre une embarcation hostile.
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Le Général Burkhard craint que la Russie puisse "tenir cinq minutes de plus que nous", malgré sa défaite stratégique

Le Général Burkhard craint que la Russie puisse "tenir cinq minutes de plus que nous", malgré sa défaite stratégique | DEFENSE NEWS | Scoop.it
Avant le début de la guerre, l’Ukraine disposait d’une réserve d’environ 500 000 tonnes de lithium, un métal notamment utilisé pour les batteries et comme additif – sous forme d’aluminate – pour la propulsion des fusées et des missiles. Et deux des quatre gisements qu’elle comptait jusqu’alors sont désormais contrôlés par la Russie, cette dernière ayant mis la main sur celui de Shevchenko [Donbass], le 24 juin. En outre, ces dernières semaines, ses troupes ont continué de progresser au sud de Pokrovsk, ville stratégique car abritant une mine essentielle pour l’industrie sidérurgique ukrainienne ainsi qu’un nœud logistique.

Pour autant, pour le général Thierry Burkhard, le chef d’état-major des armées [CEMA], la situation de la Russie est « très compliquée », les victoires tactiques qu’elle peut remporter sur les champs de bataille ukrainiens – au prix de lourdes pertes – ne pouvant masquer la « défaite stratégique » qu’elle est en train de subir.

« Aujourd’hui, si on regarde objectivement les choses, la Russie est en train de subir une défaite stratégique », a en effet lancé le CEMA, lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le 25 juin.

D’abord, son attaque [contre l’Ukraine] est un « désastre militaire » car « même si c’est difficile à évaluer, il est néanmoins sûr qu’elle a perdu quelques centaines de milliers d’hommes, tués ou blessés, ce qui dépasse notre capacité d’imagination », a ensuite relevé le général Burkhard. « Quand la Russie a attaqué, le 24 février [2022], son objectif n’était pas de conquérir à peine 20 % du territoire ukrainien au bout de trois ans et demi mais de l’emporter en quelques mois », a-t-il ajouté.

Cette « victoire à la Pyrrhus » esquissée par le CEMA tient aussi à la nouvelle « géométrie de l’espace de bataille » engendrée par l’invasion de l’Ukraine, avec l’adhésion de la Suède et de la Finlande à l’Otan, alors que ces deux pays étaient jusqu’alors neutres. « C’était une ligne rouge absolue pour Moscou depuis 1945 », a-t-il rappelé.

Aussi, la Russie se trouve maintenant dans une « situation très compliquée » car la guerre en Ukraine a « neutralisé la mer Noire » et la Baltique, qui était « plutôt difficile à gérer pour l’Otan » avec le « ventre mou » que constituaient la Suède et la Finlande, est devenue un « lac Otan », a détaillé le général Burkhard. « En cas de confrontation, je peux assurer que pas un bateau russe n’arrivera à passer par la Baltique, alors que Saint-Pétersbourg représente 50 à 60 % des flux économiques russes », a-t-il ajouté. En outre, a-t-il rappelé, le port de Mourmansk ne peut pas être une alternative [du moins pour ce qui concerne l’Atlantique] car sa vocation est exclusivement militaire.

Un autre point évoqué par le CEMA est la « vassalisation » de la Russie « vis-à-vis de la Chine et d’autres pays », ce qui « la met en difficulté pour appuyer ses partenaires stratégiques : elle n’a pas pu le faire avec la Syrie et elle semble ne pas pouvoir le faire avec l’Iran », a-t-il dit.

Enfin, le général Burkhard estime que les conséquences sociétales de la guerre en Ukraine finiront aussi par « consommer » cette défaite stratégique de Moscou.

« Quand la guerre se terminera et qu’elle démobilisera, la Russie va se retrouver avec de gros problèmes sociétaux. Cette guerre aura rappelé à tout le monde, si besoin était, le faible prix que représente la vie humaine en Russie, au regard des conditions dans lesquelles elle envoie ses soldats au front », a d’abord relevé le CEMA. En outre, a-t-il poursuivi, « on constate qu’un soldat russe est payé entre 3 000 et 4 000 euros pour aller combattre et que, parallèlement, le salaire des médecins a été porté à 1 000 euros, ce qui va créer de gros problèmes sociétaux dans la Russie de demain ».

Pour autant, a averti le général Burkhard, il faut être « lucide » car, in fine, la « victoire est à celui des deux adversaires qui sait souffrir un quart d’heure de plus que l’autre », pour citer Marcel Proust.

« Je pense que si on laisse la guerre se continuer comme ça, je crains que la Russie soit capable de tenir cinq minutes de plus que nous, même dans sa situation. Ce problème doit être impérativement pris en compte : il faut qu’on arrive à casser la linéarité de la bataille et qu’on évite qu’une défaite stratégique se transforme en victoire [pour la Russie], avec les conséquences qu’on imagine », notamment sur l’architecture de sécurité du continent européen, a-t-il conclu.
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Mogami-class Frigate Leads JMSDF’s First-Ever Mine Disposal Drill Using USV

Mogami-class Frigate Leads JMSDF’s First-Ever Mine Disposal Drill Using USV | DEFENSE NEWS | Scoop.it
The JMSDF frigate Mogami (FFM) conducted its first mine disposal training using an unmanned surface vehicl
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U.S. Marine Corps Abandons Tomahawk Missiles, Doubles Down on Extended Range NMESIS in FY2026 Budget

U.S. Marine Corps Abandons Tomahawk Missiles, Doubles Down on Extended Range NMESIS in FY2026 Budget | DEFENSE NEWS | Scoop.it
The U.S. Marine Corps' Long Range Fires launcher, built around a single-cell Mark 41 VLS cell for Tomahawk missiles has been cancelled
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Ultra Maritime to deliver ASW suite for future Dutch and Belgian frigates

Ultra Maritime to deliver ASW suite for future Dutch and Belgian frigates | DEFENSE NEWS | Scoop.it
Ultra Maritime has been selected by the Royal Netherlands Navy and the Belgian Navy to provide anti-submarine warfare suites fo
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Raytheon wins contract for the local production of ESSM Block 2 in Japan

Raytheon wins contract for the local production of ESSM Block 2 in Japan | DEFENSE NEWS | Scoop.it
Raytheon, an RTX business, has been awarded a $250 million contract from Japan’s Mitsubishi Electric Corporation (MELCO) for ESSM Block 2 licensed production. RTX press release Under the Direct Commercial Sale contract, Raytheon will provide missile kits, parts, and components as well as technical support for missile production at MELCO in Japan. “This innovative licensed productio
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La force aérienne polonaise s'intéresse de près au nouvel avion de combat sud-coréen KF-21 Boramae

La force aérienne polonaise s'intéresse de près au nouvel avion de combat sud-coréen KF-21 Boramae | DEFENSE NEWS | Scoop.it
En 2022, la Pologne se tourna vers Korea Aerospace Industries [KAI] pour se procurer quarante-huit avions de combat légers F/A-50 « Golden Eagle » afin de remplacer les MiG-29 « Fulcrum » et Su-22 « Fitter » de conception soviétique mis en œuvre par sa force aérienne.

Dans le détail, le ministère polonais de la Défense notifia un premier contrat pour acquérir rapidement douze F/A-50 Block 1 pour 700 millions d’euros. Étant initialement destinés à la force aérienne sud-coréenne [RoKAF], ces appareils lui ont d’ores et déjà été livrés. Les trente-six autres avions, portés au standard F/A-50PL afin de répondre à ses exigences, firent l’objet d’une commande séparée, d’une valeur de 2,3 milliards d’euros. Ils entreront en service entre 2025 et 2028.

Pour autant, malgré l’achat de ces quarante-huit F/A-50 et la commande de trente-deux F-35A « Huzarz » passée auprès du constructeur américain Lockheed Martin, Varsovie estime que le format de son aviation de chasse sera encore insuffisant pour faire face au contexte sécuritaire. C’est en effet ce qu’avait expliqué le général Ireneusz Nowak, le commandant de la force aérienne polonaise, en mai 2023.

« Nos analyses montrent que, selon le niveau de menace actuel, la Pologne doit disposer de 10 escadrons [de chasse], soit 160 avions. Les 48 chasseurs-bombardiers F-16 ainsi que les F-35A [32 commandés] et F/A-50 [48 attendus] constituent huit escadrons. Il y a donc deux escadrons que nous aimerions créer et équiper à l’avenir », avait-il en effet affirmé, à l’époque.

L’option d’une commande supplémentaire de F-35A ayant été a priori écartée, le consortium Eurofighter s’est depuis empressé de faire la promotion de l’EF-2000/ Typhoon en Pologne. Même chose pour Boeing, avec le F-15EX [ou Eagle II] qui, encore récemment semblait tenir la corde.

Seulement, il se pourrait que la Pologne noue une nouvelle coopération avec la Corée du Sud, cette fois autour du KF-21 Boramae, un chasseur-bombardier de génération 4,5 développé par KAI et qui est sur le point d’achever sa campagne d’essais en vol.

En effet, à l’occasion d’une visite rendue au général Lee Young-soo, son homologue sud-coréen, le général Nowak a eu l’opportunité de voler à bord d’un KF-21 biplace, l’enjeu étant de lui permettre d’évaluer « la maniabilité et les performances » de cet appareil.

« Korea Aerospace Industries compte profiter de cette visite [du général Nowak] pour accélérer le potentiel du KF-21 à l’exportation et renforcer la coopération dans le secteur de la défense européen, ont commenté les médias sud-coréens.

Pour autant, ce vol ne signifie pas que la force aérienne polonaise a définitivement jeté son dévolu sur le KF-21… mais il témoigne au moins de l’intérêt qu’elle lui porte.

Pour rappel, propulsé par deux moteurs F414-GE-400K de conception américaine mais produits sous licence par Hanwha Techwin, le KF-21 Boramae peut voler à la vitesse de 2 250 km/h, pour un rayon d’action de 2 870 km. Il est équipé, entre autres, d’un radar à antenne active [AESA], associé à des missiles air-air de longue portée Meteor, d’une suite de guerre électronique et d’un module IRST. Ne disposant pas de soute pour emporter de l’armement, il n’est pas furtif. L’assemblage des vingt premiers exemplaires a déjà commencé.
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