La Direction générale de l’armement (DGA) annonce avoir réalisé avec succès le premier tir de développement du missile air-air MICA

C’est à la fois une très bonne nouvelle pour l’industriel suédois Saab et, pour l’avionneur canadien Bombardier. Ce mercredi 18 juin 2025 lors de la troisième journée du Salon du Bourget le ministère des Armées a fait savoir qu’il allait commander fermement deux GlobalEye, avec une option pour deux avions supplémentaires. Ils devront permettre avant 2030 de remplacer les actuels Boeing E-3F SDA désormais hors d’âge malgré de fréquentes remises à niveau. C’est une très mauvaise nouvelle, une de plus, pour l’avionneur américain.

La France a donc fait le logique choix de l’Europe en optant pour le Saab GlobalEye comme futur AWACS auprès de l’Armée de l’Air et de l’Espace. Enfin une Europe un peu «élargie» puisque ce nouvel avion de détection aéroportée est construit à partir de l’avion d’affaires Bombardier Global 6500… canadien. L’opération est de ce fait excellente pour l’emploi industriel dans les deux pays et confirme la très bonne santé du pôle défense de l’avionneur nord-américain. En parlant d’Amérique du Nord le grand perdant ici s’appelle Boeing, et plus particulièrement son E-7 Wedgetail développé à partir de l’avion de ligne monocouloirs 737. L’Armée de l’Air et de l’Espace aurait normalement dû emboiter le pas à la Royal Air Force en commandant cette machine.

Elle en a décidé autrement. Pour autant l’option, un temps envisagée, de greffer le système GlobalEye sur un jet d’affaires Dassault Aviation Falcon 10X n’a visiblement pas été retenue. C’est bien compréhensible quand on se souvient que le prototype de ce futur fleuron français n’a pas encore volé. Sa certification de type civile ne devrait pas intervenir avant 2027. Les essais de conformité du GlobalEye auraient grandement ralenti le programme de remplacement des actuels Boeing E-3F SDA. Le choix de conserver le radar et les équipements de missions sur l’avion canadien d’origine ont donc été dictée par le pragmatisme autant que par le réalisme. Le radar Erieye ER permet de détecter des cibles dans les trois dimensions et tous azimuts jusqu’à une distance de 400 kilomètres de l’avion porteur.

C’est depuis près d’un an et demi qu’on savait que la France tournait autour de l’AWACS suédois. Dans le même temps la diplomatie a ici joué à fond. Car au cas où certains ne le sauraient pas l’actuel ambassadeur de France en Suède est un ancien militaire, un des plus hauts gradés même. Thierry Carlier, puisque c’est de lui dont il s’agit, était IGCEA, pour Ingénieur Général de Classe Exceptionnelle de l’Armement. Ce grade est équivalent à un général d’Armée aérienne dans l’Armée de l’Air et de l’Espace. Avant d’être le représentant officiel de la France en Suède monsieur Carlier était directeur général adjoint de la puissante Direction Générale de l’Armement. Autant dire que ce genre de dossier ne lui pose aucun souci, il a pu tranquillement négocié avec Saab.

Saab devra par contre œuvrer avec l’industriel français Sabena Technics, déjà constructeur de l’ALSR Vador, afin de francisé au maximum le GlobalEye. On ignore actuellement si le radar à antenne active Leonardo SeaSpray 7500E sera conservé ou bien remplacé par un équipement similaire estampillé Thales. Il en est de même de l’appareil électro-optique permettant le repérage passif d’objectif, et leur poursuite. Ces points particuliers doivent encore être approfondis justement par la DGA.

Enfin dernier point et non des moindres : mais pourquoi seulement quatre Saab GlobalEye non de Zeus ??? L’Armée de l’Air et de l’Espace en aurait besoin au moins du double pour permettre d’être cohérente avec les nécessités de souveraineté française et européenne et avec les obligations opérationnelles ? On a l’impression que comme pour le Dassault Aviation Archange le ministère des Armées nous la joue petit bras ! Au passage peut-être que le Musée de l’Air et de l’Espace pourra prochainement récupéré un bel AWACS quadriréacteur qui serait du plus bel effet à côté du Sarigue.

Affaire (bien évidemment) à suivre.

Les journées professionnelles du 55e Salon International de l’Aéronautique et de l’Espace sont terminées. C’est le moment des bilans pour les avionneurs et l’un de ceux qui, dans le secteur défense, s’en sort le mieux est Embraer avec trois jolis contrat autour de son avion de transport tactique. Le C-390 Millennium engrange ainsi un avion supplémentaire pour le Portugal, une série d’amélioration autour des évacuations sanitaires aux Pays-Bas, et un nouvel utilisateur : la Lituanie. C’est ce qu’on appelle une bonne semaine ça !

Ce lundi 16 juin 2025 c’est la Força Aérea Portuguesa qui a ouvert le bal en passant commande pour un exemplaires supplémentaire. Celle-ci a déjà acheté cinq Embraer C-390 Millennium dont les livraisons ont d’ailleurs commencé, l’avion étant en service. Ce sixième exemplaire confirme donc que l’avion plait à ses utilisateurs, et ça c’est une très bonne nouvelle pour l’avionneur et ses futures exportations. Il devrait d’ailleurs être assemblé localement par OGMA dans le cadre de l’accord industriel entre Brésiliens et Portugais.

Le lendemain de l’annonce portugaise c’est un autre client, la Koninklijke Luchtmacht, qui faisait parler d’elle. L’aviation militaire néerlandaise signait en effet un accord afin qu’Embraer lui livre un module d’évacuation sanitaire lourde, médicalisée, afin d’équiper en permanence un de ses cinq futurs C-390 Millennium. Il s’agit là selon Amsterdam à la fois d’un enseignement des opérations durant la crise pandémique du Covid-19 mais aussi d’une nécessité liée au besoin généralisé désormais d’assurer de telles missions de service public.

Entre le Portugal puis les Pays-Bas ces deux contrats sont donc ceux de la fidélisation d’Embraer à ses clients. Avec la Lietuvos Karinės, l’aviation militaire de Lituanie, l’avionneur s’ouvre donc un nouveau marché et confirme son ancrage très fort en Europe. Surtout il ne s’agit pas là du remplacement de vieux Antonov An-12 Cub ou Lockheed C-130 Hercules mais bel et bien d’une force aérienne qui jusque là n’utilisait pas d’avion de ce gabarit. Jusque là cette Lietuvos Karinės alignait trois Alenia C-27J Spartan II de transport tactique moyen et deux Let L-410UVP Turbolet de transport léger. Ils demeureront en service une fois que les trois C-390 Millennium commandés auront été livrés. À noter que la fonction de ravitaillement en vol a été retenue par les Lituaniens, ce qui est une excellente nouvelle pour les nations engagées dans l’opération otanienne Baltic Air Policing. Le premier exemplaire est attendu au bord de la Baltique d’ici trois ans.

Au-delà de ces trois contrats Embraer et son partenaire portugais OGMA se sont entendus pour que ce dernier assemble au moins dix avions supplémentaires qui forment actuellement des options avec des clients existant déjà et des négociations avec de futurs. OGMA prend ainsi de l’importance sur les C-390 Millennium destinés aux pays de l’OTAN. De même le constructeur et équipementier portugais assurera l’intégration du module d’évacuation sanitaire vers les Pays-Bas, ainsi qu’une option existant déjà pour cinq à sept exemplaires supplémentaires à destination de l’Autriche et de la Suède.
Le cauchemar brésilien de Lockheed-Martin.

Embraer a laissé sous-entendre qu’au moins trois autres pays européens étaient désormais clairement intéressés par son C-390 Millennium dont une puissance de premier plan. Verra t-on alors de tels biréacteurs sous la livrée de l’Armée de l’Air et de l’Espace ou bien de la Luftwaffe ? Mystère et boule de gomme.

Photos © Força Aérea Portuguesa

C’est dans un style bien à lui que Donald Trump a personnellement annoncé cette série d’attaques aériennes. Ce dimanche 22 juin 2025 des bombardiers stratégiques Northrop B-2A Spirit de l’US Air Force ont frappé les sites d’enrichissement nucléaire de la république islamique d’Iran, hors de toute déclaration préalable d’entrée en guerre. Des missiles à changement de milieu BGM-109E Tomahawk ont également été employé par l’US Navy. On ignore actuellement le bilan humain de ces bombardements.

Cette nuit du samedi 21 au dimanche 22 juin 2025 restera donc dans l’Histoire. Jamais les États-Unis n’étaient allés aussi loin dans leur guerre des nerfs avec l’Iran. Les Américains ont donc apporté une aide militaire plus que substantielle à leur fidèle allié qu’est Israël.

Hier dans la journée l’US Department of Defense avait reconnu que six bombardiers furtifs B-2A Spirit avait rejoint Anderson AFB sur l’île de Guam, un des fameux territoires non incorporés et organisés des États-Unis. Le recours à cette base plutôt qu’à celle de Diego Garcia dans l’océan Indien, appartenant à la Grande Bretagne, laissait à supposer de l’imminence d’un action opérationnelle. Les équipages n’ont donc pas pu goûter bien longtemps à la douceur du Pacifique. Ce sont bien ces avions qui ont bombardé l’Iran. Leur cible prioritaire était le centre d’enrichissement d’uranium de Fordow. Situé sur une ancienne base militaire remontant à l’époque impériale et utilisé ensuite par les gardiens de la Révolution cette usine est la deuxième plus importante du pays, après celle de Natanz. Pourtant c’est elle qui était visée par les bombardiers lourds américaines.

Car les centres d’enrichissement nucléaire d’Ispahan et de Natanz ont bien été eux aussi visés par les États-Unis mais c’est l’US Navy qui s’en est chargée. Et là point de chasseur F/A-18E/F Super Hornet ou F-35C Lightning II embarqué à bord d’un porte-avions, elle est allée au plus simple. Cela est donc passé par une salve de trente missiles de croisières à changement de milieu BGM-109E Tomahawk tirés depuis au moins deux sous-marins nucléaires d’attaque croisant dans la région.

Mais au fait pourquoi les B-2A Spirit plutôt que d’autres avions de l’US Air Force ? D’abord parce qu’en dehors de la délivrance de l’arme atomique ces bombardiers stratégiques ont été conçu pour ce genre d’action ! Leur très haut niveau de furtivité et leur capacité à pouvoir voler bas, voire très bas, les rends quasi indétectables par les radars ennemis. Ensuite parce que pour détruire Fordow il fallait avoir recours à la plus puissante des armes anti-bunker de l’arsenal américain, la fameuse bombe GBU-57B MOP (pour Massive Ordnance Penetrator) à guidage par GPS. D’une masse de 12 304 kilogrammes, dont 2423 d’explosifs, elle a été conçue afin de permettre d’exploser en profondeur. Ses caractéristiques demeurent ultra secrètes mais on suppose qu’elle est efficace pour des distances pouvant atteindre 60 mètres de la surface, y compris bien sûr avec des structures en béton renforcé. Or justement la GBU-57B MOP a été pensée spécialement pour les soûtes du B-2A Spirit. Il se murmure que le Northrop Grumman B-21A Raider actuellement en phase de tests pourrait lui aussi l’emporter et la tirer.

C’est donc le Président des États-Unis Donald Trump qui a personnellement annoncé le raid aérien contre Forlow et les frappes de missiles de croisière contre Ispahan et Natanz. Il a déclaré, je cite : «C’est un moment historique pour les États-Unis, Israël et le monde. L’Iran doit maintenant accepter de mettre fin à cette guerre. Merci !». Du Trump pur et dur dans le texte. Et vous savez quoi ? À priori la république islamique d’Iran ne semble pas prête à laisser la pression retomber. C’est en tous cas que ce qui ressort des déclarations de sa diplomatie, qui fort logiquement hurle au scandale et à l’acte de guerre délibéré des États-Unis à l’encontre de sa souveraineté. Le locataire de la Maison Blanche met d’ailleurs Téhéran en garde contre d’éventuelles représailles, parlant là encore je cite : «d’une force bien plus grande». Trump n’est pas un lettré, ce n’est pas non plus un diplomate, et il le démontre une fois encore.
Avec cette photo on comprends mieux l’idée de furtivité du bombardier stratégique Northrop B-2A Spirit.

Consécutivement à ces actions américaines Israël a décidé de remonter encore un peu plus son niveau d’alerte. L’état hébreu craint sans doute d’être la cible de nouvelles attaques de missiles sol-sol iraniens. Depuis une semaine les bases et installations militaires américaines au Proche et Moyen-Orient avait elles aussi connu un hausse de leur sécurité, gageons qu’après ce raid cela ne va pas redescendre. Quid des emprises militaires britanniques et françaises de la région ? Rappelons que ni Londres ni Paris n’a pris part aux attaques contre l’Iran.

Les actions opérationnelles du Northrop B-2A Spirit sont particulièrement rares. Ce qui fait de ce raid aérien contre l’usine d’enrichissement nucléaire de Fordow quelque chose de très important pour l’histoire aéronautique. Pour l’Histoire tout court on retiendra que Donald Trump a préféré la force brute contre l’Iran plutôt que la diplomatie, contrairement à tous ses prédécesseurs depuis 45 ans ! L’avenir nous dira s’il n’a pas ouvert une boite de Pandore.

Nouveau succès pour l’avion de transport tactique brésilien qui vient de remporter un nouveau succès au nez et à la barbe de ses concurrents. L’accord a été révélé hier au salon du Bourget.

C-390 aux couleurs de la Lituanie @ Embraer

La décision

Le ministère lituanien de la Défense nationale a annoncé que l'Embraer C-390 « Millennium » a été choisi comme avion de transport militaire de nouvelle génération.

Cette décision marque une étape importante dans le renforcement de la préparation opérationnelle et de l'interopérabilité de la Lituanie avec les pays de l'OTAN (Organisation du traité de l'Atlantique Nord) et ouvre la voie à un processus d'acquisition conforme aux procédures et à la législation nationales.

" Nous avons soigneusement étudié les différents types d'avions de transport militaire disponibles sur le marché et notre évaluation a clairement démontré que le C-390 Millennium est la plateforme la plus adaptée à nos besoins opérationnels militaires nationaux. La Lituanie a donc choisi Embraer pour la suite des négociations et prévoit de finaliser le contrat d'acquisition dans les prochains mois", a déclaré Loreta Maskaliovienė, vice-ministre lituanienne de la Défense nationale.

Ce choix permet à la Lituanie de rejoindre un nombre croissant d'alliés européens et de l'OTAN, dont le Portugal, la Hongrie, les Pays-Bas, l'Autriche, la République tchèque, la Suède et la Slovaquie, qui ont également choisi le C-390 pour moderniser leurs forces aériennes. En adoptant le C-390 Millennium, la Lituanie renforcera considérablement ses capacités opérationnelles tout en bénéficiant de l'écosystème et des synergies européennes en matière de soutien et de formation.



Embraer C-390/KC-390 Millennium

Aux couleurs du Brésil @ FAB

Le C-390/KC-390 est un avion tactique multimissions de poids moyen conçu et développé par Embraer, une société aérospatiale basée au Brésil. C'est l'avion le plus grand et le plus compliqué jamais construit par Embraer.

Le C-390 peut effectuer une gamme de missions, y compris le soutien humanitaire, l'évacuation médicale (MEDEVAC), la recherche et le sauvetage et le ravitaillement en vol. De plus, il peut être déployé pour transporter et lancer des cargaisons et des troupes et effectuer des opérations de parachutisme.

Embraer, l'un des plus grands constructeurs d'avions au monde, a reçu une commande de développement de 1,3 milliard de dollars de l'armée de l'air brésilienne (FAB) pour un avion de transport militaire de poids moyen KC-390 en avril 2009. Le nouvel avion à voilure haute a effectué son premier vol en février 2015.

L'avion a atteint sa capacité opérationnelle initiale (IOC) en décembre 2017 et a reçu la certification de type de l'autorité aéronautique brésilienne Agência Nacional de Aviação Civil (ANAC) en octobre 2018. Embraer a annoncé une modification du nom, soit C-390 « Millennium » au lieu de KC-390 pour le marché mondial, en novembre 2019. La configuration de ravitaillement en vol (AAR) conserve la désignation d'origine.

Le C-390 à double turboréacteur est conçu pour être reconfiguré en moins de trois heures pour prendre en charge différentes missions. Il peut être ravitaillé en vol et peut être utilisé pour le ravitaillement en vol ou au sol d'autres aéronefs.

Le jet de 20 tonnes est techniquement avancé et dispose de la technologie « fly-by-wire », qui optimise les résultats de la mission pour réduire la charge de travail du pilote. Il contribue également à accroître la sécurité et la capacité d'exploitation sur des pistes courtes et rustiques.

L'avion dispose d'une soute équipée d'une rampe arrière similaire à celle des avions Hercules et est capable de transporter une variété de marchandises (pesant jusqu'à 26 t), y compris des véhicules blindés. Il est équipé de systèmes de chargement et de déchargement à la pointe de la technologie pour la manutention des marchandises.

Le KC-390 utilise la technologie de point de largage d'air calculé (CARP) intégrée au système « fly-by-wire » pour fournir une plus grande précision lors du largage aérien, réduisant ainsi la charge de travail de l'équipage.

Le C-390 intègre les solutions technologiques développées pour les avions commerciaux Embraer 190. Il peut transporter 84 militaires et la cabine de fret peut être configurée pour transporter des blessés ou des malades lors de missions MEDEVAC. L'avion pèse environ 23 600 kg et sa masse maximale au décollage est de 74 400 kg.

Le cockpit du C-390 est équipé du système avionique Pro Line Fusion de Collins Aerospace qui comprend cinq écrans LCD haute résolution compatibles avec le système d'imagerie de vision nocturne (NVIS) de 15 pouces. L'interface homme-machine avancée a une conception intuitive avec un accès simplifié à des fonctions telles que la planification de vol, l'évitement des dangers et la surveillance des performances de l'avion.

Le système avionique avancé permet une meilleure connaissance de la situation, grâce à ses capacités de vision synthétique et à sa planification de vol graphique.

L'architecture ouverte de Pro Line Fusion permet l'intégration de nouvelles technologies pour répondre à l'évolution des exigences opérationnelles.

Le système offre une efficacité opérationnelle grâce à des fonctionnalités telles que la gestion automatisée de la base de données, le système d'alerte de l'équipage intégré aux listes de contrôle procédurales et les systèmes d'informations météorologiques graphiques et sur le trafic activés par liaison de données.

La suite d'autoprotection (SPS) de l'avion tactique comprend la détection et les contre-mesures, telles que le récepteur d'alerte radar (RWR), le système d'avertissement d'approche de missile (MAWS), le système d'avertissement laser (LWS), le système de vision améliorée (EVS) et le système infrarouge directionnel (DIRCM).

Le KC-390 dispose d'une protection balistique contre les balles de 7,62 mm. Il est également équipé de systèmes de paillettes et de fusées éclairantes pour distraire et contrer les menaces de missiles entrants.

Le système de propulsion de l'avion comprend deux moteurs V2500-E5 d'International Aero Engines (IAE). Le moteur de 2 400 kg fournit une poussée vers le haut d'environ 31 330 lb (138 kN) et une interface avion-moteur entièrement électronique.

Le KC-390 peut voler à une altitude maximale de 10 973 m. Sa vitesse maximale est de 987,8 km/h. Les autonomies normale et ferry de l'avion sont respectivement de 2 590 km et 6 130 km.

Dans une certaine surprise, la Serbie a obtenu un avis favorable pour l’achat du Rafale de Dassault Aviation en août dernier. Mais, la seconde difficulté concernait le financement de ce dernier.

Rafale @ Dassault Aviation

Un emprunt

Le gouvernement serbe a conclu un accord avec la France et Dassault Aviation pour l'achat de 12 avions de combat Rafale au standard F4.2, dans le cadre d'une opération évaluée à 2,7 milliards d'euros. Dans le cadre du processus contractuel d'intégration de ces avions d'origine française, le Parlement serbe a récemment autorisé la souscription de divers emprunts auprès d'institutions financières et de banques françaises, destinés à financer l'acquisition des avions.



Selon les derniers rapports publiés par l'organe législatif, le gouvernement a été autorisé à souscrire à des emprunts totalisant 1,9 milliard d'euros ( taux d'intérêts non divulgués) dans le cadre de l'opération, qui comprenait un versement initial de 823,5 millions d'euros par la Serbie, déjà versé, selon la notification parlementaire.



Le ministre serbe des Finances, Siniša Mali, a déclaré : « Notre objectif est de moderniser et de moderniser intégralement notre armée de l'air et nos forces armées dans le cadre d'un programme de modernisation plus vaste. Il s'agit du plus important investissement jamais réalisé dans les forces armées serbes. »



L'armée de l'air serbe devrait recevoir ses premiers chasseurs Rafale courant 2028. Sur les 12 appareils, 9 seront des versions monoplaces et 3 des versions biplaces. Enfin, concernant les détails des prêts contractés par la Serbie, ils seront remboursés sur une période de sept ans, en 14 versements semestriels.



Armement russe

L'armement restera d'origine russe et sera adapté par l'israélien Elbits Systems.

India-based Bharat Forge has signed a MoU with France's Turgis Gaillard to collaborate on uncrewed aerial vehicles (UAV).

Thales contribue à renforcer la souveraineté de l’espace aérien albanais avec son radar de surveillance Ground Master 400 alpha

In an era of rapidly evolving threats, where drones, cruise missiles, and ballistic salvos redefine the battlefield, IAI‑ELTA Group stands at the forefront with its revolutionary radar technology. At the heart of this technological leap lies the ELM-2084 Multi‑Mission Radar (MMR) and its latest evolution, the Multi‑Sensor MMR (MS-MMR).

Imagine a peaceful evening suddenly shattered by the ominous view of multiple missiles streaking across the sky, heading towards bustling cities, military bases or strategic sites. This heart-stopping scenario is what nations around the world are preparing for, often finding their defences inadequate against the evolving sophistication of aerial threats.

In what the UK government is describing as an act of sabotage, two activists broke into RAF Brize Norton and damaged a pair of the Royal Air Force’s Airbus A330 Voyager multi-role tanker transports

Remplacer un avion qui se vend très bien c’est prendre le risque que le nouvel aéronef soit un flop. Et ça Jean-Brice Dumont et ses équipes d’Airbus Air Power l’ont bien compris. C’est pourquoi le futur avion de ravitaillement en vol européen sera basé sur l’avion de ligne A330Neo, tel qu’annoncé au Bourget. À ce jour cet avion ne fait l’objet d’aucune commande en cours.

À ce petit jeu là son éternel concurrent Boeing a montré la voie. Car si son KC-135 Stratotanker fut une réussite totale et indiscutable il en est tout autrement de son KC-46 Pegasus. Ses nombreuses défaillances ne sont pas les seules explications dans la faillite des ventes de ce second avion-citerne. Certaines résident justement dans l’existence de l’Airbus Defence A330 MRTT européen. Seuls Israël et le Japon ont commandé l’avion américain issu du 767-200 commercial. Même l’Italie y a renoncé alors qu’elle cherche à remplacer ses Boeing KC-767 issus du même avion de ligne.

En ce mois de juin 2025 l’Airbus Defence A330 MRTT vole aux quatre coins du globe. Armée de l’Air et de l’Espace, Aviation Royale Canadienne, Ejercito del Aire y del Espacio, Força Aérea Brasileira, Koninklijke Luchtmacht , Royal Australian Air Force, Royal Saudi Air Force, Republic Of Korea Air Force, Republic of Singapore Air Force, Royal Air Force, et United Arab Emirates Air Force possèdent de tels avions ; et pour certains en ont encore en commandes.

L’option d’une version A330 MRTT+ basé sur l’avion de ligne A330-800 (aussi connu comme A330Neo) pourrait parfaitement intéresser une partie de ces forces aériennes utilisatrices. On sait également que des pays comme l’Égypte, l’Inde, l’Indonésie, ou encore le Qatar se penchent depuis plusieurs années sur l’avion ravitailleur européen. Au grand dam là encore de Boeing. Pourtant la force aérienne qui pourrait être la cliente de lancement de cet A330 MRTT+ est géographiquement plus proche, et en plus rattachée à l’OTAN : la Türk Hava Kuvvetleri. Rappelons qu’elle recherche un successeur à ses actuels Boeing KC-135R Stratotanker. Récemment la Grèce et la Pologne, en Europe, ont fait savoir qu’elles envisageait l’acquisition d’avion multi-rôles de ravitaillement en vol.

Désormais le groupe Airbus attend la certification de type de son A330 MRTT+ pour le second semestre 2028 et une entrée en service actif l’année suivante. Il devrait disposer d’une capacité de transfert de carburéacteur plus rapide et d’une interconnectivité accrue avec les autres avions militaires. Selon toutes vraisemblances le nouvel avion possèdera une capacité A3R, c’est à dire Automatic Air-to-Air Refueling. Cette technique qui réduit le travail de l’opérateur de ravitaillement en vol permet notamment d’opérer au contact de drones stratégiques. Airbus Defence est donc sans aucun doute sur la bonne voie pour poursuivre la success story de son tanker biréacteur.

Affaire à suivre.

En début de semaine la Royal Air Force annonçait l’entrée en service de ses General Atomics Protector RG.1. Et en fin de semaine c’est la Composante Air et Espace qui de son côté dévoilait son premier MQ-9B SkyGuardian du même constructeur. Codé MS-01 ce premier exemplaire est encore stationné aux États-Unis mais arrivera prochainement en Belgique. Quatre exemplaires au total ont été commandés.

La présentation statique de ce tout premier General Atomics MQ-9B SkyGuardian a eu lieu dans le cadre de la visite officielle aux États-Unis du général aviateur Frederik Vansina, actuel numéro 1 des armées belges. Ayant traversé l’Atlantique nord et le territoire américain il a pu assisté en Arizona à la fin de formation des premiers pilotes belges de Lockheed-Martin F-35A Lightning II. Et le lendemain, ce vendredi 20 juin 2025, c’est donc le nouveau drone qui lui a été présenté en Californie.

Rappelons que comme sa désignation l’indique le MQ-9B SkyGuardian est une version évoluée du célèbre MQ-9 Reaper. La version que la Belgique a commandé permet de tenir les airs entre 35 et 40 heures à une altitude comprise entre 12500 et 15000 mètres d’altitude. Il est apte aussi bien aux missions de renseignement aéroporté que d’appui tactique rapproché voire d’attaque au sol. Les bombes GBU-12 à guidage laser et les missiles AGM-114 Hellfire forment l’ossature de son arsenal.

Pour l’occasion les télépilotes de la 2e Escadrille, rattachée au 2e Wing de la base de Florennes, ont réalisé un vol court «d’à peine» neuf heures qui s’est déroulé sans encombre. Dans quelques semaines ils feront décoller ce premier MQ-9B SkyGuardian en direction de leur nid de Belgique francophone. Alors et seulement alors la Composante Air et Espace commencera à combler le gap qui existe depuis le 1er septembre 2020 et le retrait du service des Israel Aircraft Industries Hunter utilisés jusque là par la 80e Escadre.

Avec ses quatre futurs General Atomics MQ-9B SkyGuardian la Composante Air et Espace va disposer de ce qui se fait de mieux parmi les drones MALE estampillés OTAN. Nos amis belges pourront ainsi se moquer de nous, leurs aéronefs sans pilote étant bien plus modernes que ceux de l’Armée de l’Air et de l’Espace. Rappelons que contrairement à la France la Belgique n’est pas pied et poing lié avec le piteux programme Eurodrone d’Airbus Defence, Dassault Aviation, et Leonardo. D’où sa possibilité d’investir dans le SkyGuardian.

Lors du Salon international de l’aéronautique et du spatial du Bourget, qui se tient actuellement à Paris, l’avionneur Pilatus Aircraft a dévoilé la livrée du PC-7 MKX destiné à l’Armée de l’air française.

Une livrée imaginée Régis Rocca

« Dans la droite logique d'une cohérence graphique avec la livrée des PC-21 et l'idée d'une famille d'aéronefs de formation au sein de l'armée de l'Air et de l'Espace, le design du PC-7, remplaçant à la fois des Cirrus SR20 et des GROB 120A, a été pensé en continuité tant visuelle que d'apprentissage entre le PC-7 et le PC-21. » La livrée devient miroir de l'une et de l'autre tout en s'adaptant à l'aspect pédagogique fort qui devra être délivré aux élèves pilotes durant cette unique "phase élémentaire". Un design inspirant et durable pour les futures générations des ailes tricolores. »

Optimiser la formation

L’arrivée de cet appareil permettra un gain significatif en matière d’optimisation de la formation (réduction de la durée du cursus, continuité entre les différentes phases de formation). Après cette phase élémentaire qui se déroulera dans le Sud-Est, les élèves en cursus chasse rejoindront la base aérienne 709 de Cognac pour évoluer sur PC-21, appareil fabriqué par le même avionneur. Mentor 2 verra, à terme, l’ensemble de la flotte de GROB 120 A de Cognac et de Cirrus SR 20 de Salon-de-Provence remplacée par un unique aéronef, le Pilatus PC-7 MKX implanté sur le site provençal. Plus moderne que ses prédécesseurs et équipé d’un turbopropulseur, il se rapproche davantage des performances et de l’instrumentation des avions que les élèves seront appelés à piloter à l’issue de leur formation.

L’avionneur Lockheed Martin a terminé les travaux sur la mise à niveau majeure Technology Refresh (TR) 3 destinée à l’avion de combat multirôles F-35 « Lightning II ». L’occasion de faire le point sur certaines améliorations rendues publiques.

F-35A néerlandais @ Peter Steehouwer

Le Technology Refresh (TR) 3

Le TR3 est la mise à jour la plus agressive à avoir été appliquée au F-35 jusqu'à présent, apportant 75 nouveaux programmes dans un package qui couvre à la fois le matériel et les logiciels. Au cœur de la mise à niveau se trouve un traitement de base amélioré qui fournit 25 fois plus de puissance de calcul par rapport à la norme TR2 précédente.

Les améliorations introduites par le TR3 couvrent diverses mises à niveau de capteurs et la possibilité d'utiliser des types d'armes plus nombreux et différents. L'intelligence artificielle figure en bonne place dans le logiciel. Une architecture de systèmes ouverts permet au système TR3 d'être rapidement mis à niveau pour faire face aux menaces évolutives et, de manière cruciale, prépare l'avion à accepter la gamme d'armes et de capacités prévues pour la prochaine mise à niveau du block 4.



Il prend également en charge une bien plus grande interopérabilité, permettant au F-35 d’augmenter encore sa fonction en tant que nœud de données dans des opérations multi-domaines. Cela a été testé ces derniers mois à l'aide d'un système de passerelle multi-domaine développé par la division Skunk Works de Lockheed Martin. Dans un test, un F-35 néerlandais a utilisé la passerelle pour télécharger des données classifiées dans un système de commandement et de contrôle, qui transmettait des données de tir à un système de roquettes guidées d'artillerie au sol.

La prochaine étape concerne la pleine validation opérationnelle.



200 avions équipés

Tous les F-35 construits depuis juillet 2024 ont été équipés du matériel TR3 et du logiciel de base, et ne nécessiteront que quelques modifications logicielles supplémentaires qui peuvent être téléchargées sur le terrain via le programme de vol opérationnel. Le 200ᵉ avion doté du TR3 a été livré plus tôt ce mois-ci.

Lockheed Martin fournira également des kits de mise à niveau TR3 pour les avions standard TR-2/Blk 3F antérieurs d’ici la fin de l’année, dans le but d'effectuer ces mises à niveau sur les bases d'utilisateurs avec des équipes de terrain sous contrat.



Augmentation des livraisons

À ce jour, il y a été livré 1 185 F-35 et Lockheed Martin prévoit d'achever entre 170 et 190 avions cette année. La flotte en service a dépassé le million d'heures de vol, et les pays clients mondiaux du F-35 sont désormais au nombre de 20.

Treize pays européens ont soit des F-35 en service, soit les ont commandés. Combiné avec les F-35 américains stationnés au Royaume-Uni, le commandement européen s'attend à avoir plus de 700 F-35 opérant dans sa région d'ici 2035.



L'effort industriel continue de croître en Europe, l’entreprise Rheinmetall en Allemagne reçoit maintenant des pièces pour commencer la production d'assemblages de fuselage central. La Finlande va bientôt livrer des sections de fuselage avant et débutera l’assemblage des moteurs P&W F-135 en septembre prochain. La Belgique a débuté la livraison des plans de queue horizontaux. L'usine de Cameri en Italie a commencé à entretenir les premiers F-35 et l’assemblage d’avions neufs va s’accélérer.



Les améliorations

Dans le cadre du TR3 et du standard Block 4, le système d’ouverture distribuée (DAS) AN/AAQ-37 de Northrop Grumman actuellement en service sera remplacé par un nouveau système plus puissant. Lockheed Martin a sélectionné le NG-DAS de Raytheon. Il s'agit de l'une des améliorations du Block 4. Le système d'ouverture distribuée électro-optique (EODAS) de Raytheon fournit une suite de capteurs à 360 degrés. Cette capacité de capteur avancée donne aux pilotes de F-35 une conscience situationnelle et une capacité de survie sans précédent pour opérer et naviguer en toute sécurité dans n'importe quel environnement, de la détection passive des missiles à la navigation dans des conditions météorologiques sévères et dans l'espace de bataille Anti-Access Area Denial (A2AD).

Vision 360° @ LM

L'écran monté sur le casque du pilote (HMD) apporte les données du F-35 EODAS de nouvelle génération de Raytheon, qui collecte et envoie des images haute résolution en temps réel au HMD à partir de six caméras infrarouges montées autour de l'avion. Les capteurs avancés du F-35 de 5ᵉ génération produisent une multitude de nouvelles données - signaux de guerre électronique, images électro-optiques et infrarouges, signaux d'avertissement de missiles et plus encore - tous capables de créer de nouvelles formes de renseignement, de surveillance, de reconnaissance (ISR) et d'informations de ciblage.

Plutôt que de s'appuyer sur des manœuvres fréquentes pour obtenir une couverture complète des menaces défensives ou d'utiliser une formation spécifique pour se concentrer sur divers secteurs, les pilotes peuvent voir l'ensemble du tableau d'exploitation à travers un système, ce qui entraîne une mise à niveau significative des capteurs fixes sur les avions plus anciens. Les capteurs utilisent deux composants clés : le matériau du détecteur SLS (strained layer super lattice) (provenant de fonderies commerciales) est traité à l’aide des mêmes techniques de fabrication révolutionnaires pour développer les semi-conducteurs GaN à Andover, dans le Massachusetts, qui alimentent les radars Raytheon tels que Patriot, SPY-6 et LTAMDS. Le matériau du détecteur EODAS SLS est ensuite intégré dans des réseaux de plans focaux par les ingénieurs de Raytheon Vision Systems à Goleta, en Californie. Ces avancées, associées à la technologie des pixels numériques et à un circuit intégré à lecture numérique, donnent aux pilotes une image rapide et haute définition de tout ce qui les entoure, aboutissant à un système de détection de missiles plus performant.



Le NG-DAS se compose de six capteurs infrarouges haute résolution montés autour de la cellule du F-35 de manière à fournir une couverture sphérique (stéradian 4π) sans obstruction et fonctionne autour de l’avion sans qu’aucune intervention du pilote ou visée ne soit requise.

Le DAS fournit trois catégories de base de fonctions dans toutes les directions simultanément :



Détection et suivi des missiles (y compris la détection du point de lancement et l'indice des contre-mesures)



Détection et suivi des avions (conscience de la situation, recherche et suivi infrarouges (IRST) et indice de missiles air-air)



Images pour les affichages du cockpit et la vision nocturne du pilote (images affichées sur l'écran monté sur le casque).



Le NG-DAS devrait générer plus de 3 milliards de dollars d'économies sur les coûts du cycle de vie, réduire de près de 45 % le coût récurrent unitaire et soutenir la réduction des coûts d'exploitation et de soutien de plus de 50 %.

Caractéristiques de Technology Refresh 3 Upgrades

Augmentation du traitement à bord

Augmentation de la mémoire

Augmentation de la production d’énergie

Capacité à manipuler de nouveaux capteurs et de nouvelles armes.

Capacités accrues de guerre électronique

Capacités SEAD/DEAD

Le Tech Refresh 3 (TR3) vise à augmenter considérablement la puissance de traitement et la mémoire embarquées, ouvrant la voie à une plus grande fusion des capteurs et à une longue liste de mises à niveau à venir, y compris de nouveaux capteurs, une variété de nouvelles armes et de capacités de guerre électronique, une production d’énergie accrue et plus encore.

La mise à niveau fournira aux jets un avantage de combat accru qui leur permettra de mieux suivre et engager les cibles tout en étant plus aptes à survivre contre les menaces aériennes, terrestres et cybernétiques avancées.

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