INTERVIEW - Le général de Villiers, chef d’état-major des armées françaises, a reçu le JDD pour évoquer la "longue" guerre qui s’annonce contre le terrorisme djihadiste.
Avec la prise d'otages de Bamako, les Français peuvent se demander en quoi les opérations Serval et Barkhane ont été un succès vu que l'on continue de voir des terroristes s'en prendre presque chaque mois à de nouvelles cibles au Mali… D'abord, je voudrais dire que je suis extrêmement triste pour les victimes. Mais nous avons réussi à éviter un bain de sang supplémentaire en coopérant avec nos amis maliens. Ce sont eux qui ont dirigé cette opération. Nos forces spéciales sont arrivées vendredi après- midi à 14 heures pour les appuyer, et c'est le fruit de cette connaissance mutuelle, de cette confiance entre nous qui nous a permis de libérer un maximum d'otages. Mais pour répondre à votre question, une crise ne se gère pas dans le temps court. La haine ne s'efface pas en quelques années. Comment croire qu'un accord permet de tout régler parce qu'on aurait décidé que c'était la fin d'une crise? Avant que la guerre ne se transforme en paix réelle, il y a toujours des répliques, et ce qui s'est passé à Bamako en fait partie. Au Mali, il y a eu des élections, il y a aujourd'hui un pouvoir stable, nous avons rétabli la sécurité dans le nord du pays, là où les terroristes ont perdu l'initiative tactique. Bien sûr, nous aurons à subir d'autres attaques avec des groupes qui continueront à vouloir déstabiliser le Mali. Mais je suis totalement satisfait de l'opération Barkhane. Les cinq pays de la région réunis dans le G5 Sahel ont pris en main leur sécurité, nous partageons le renseignement, nous faisons des opérations conjointes à cheval sur les frontières et nous obtenons des résultats. Globalement, la situation s'est très nettement améliorée ces dix-huit derniers mois.
"Le porte-avions Charles-de-Gaulle, une plus-value opérationnelle majeure" L'arrivée ce week-end du porte-avions Charles-de-Gaulle au large de la Syrie peut-elle changer la donne dans la guerre contre Daech? C'est pour moi, en tant que chef d'état-major, une plus-value opérationnelle majeure. D'abord parce que le porte-avions va nous permettre de tripler notre capacité de frappe, avec 38 avions en tout. Ensuite parce que le groupe aéronaval dans son ensemble est une plate-forme inestimable pour nous donner une capacité supplémentaire de renseignement. Enfin, parce que le Charles-de-Gaulle nous conforte dans la coalition dans la mesure où il part aussi pour relever un porte-avions américain dans le Golfe. Cette interopérabilité avec les Américains est cruciale.
«34.000 soldats sont déployés, du jamais-vu depuis la guerre d'Algérie.»
Plus de capacité, donc, mais pas de changement de stratégie militaire? Non, la mission continue. Nos sorties aériennes visent à affaiblir Daech et à relayer des offensives au sol par des troupes locales. Entre dimanche et mardi, nous avons largué une soixantaine de bombes, soit l'équivalent de cinq semaines de frappes dans le cadre de l'opération Chammal. Nos six objectifs étaient des camps d'entraînement ou des centres de commandement. Je pense très franchement que nous leur avons fait sérieusement mal.
Lire aussi : "Détruire Daech", mais comment?
Vous le pensez ou vous le savez? On leur a fait sérieusement mal. Ça se voit au travers nos capacités de renseignement d'origine image, et on peut aussi s'en rendre compte par d'autres moyens de renseignement.
"On ne détruit pas un ennemi par des bombardements aériens, mais au sol" Vladimir Poutine a donné l'ordre à sa marine en Méditerranée de se coordonner avec la nôtre alors que la coopération militaire entre la France et la Russie a été suspendue il y a dix-huit mois après l'annexion de la Crimée. Comment allez-vous faire? J'ai parlé jeudi à mon homologue russe, le général Guerassimov, pendant trente minutes au téléphone. Nous nous sommes présenté nos condoléances mutuelles, suite à l'attentat qui a frappé des ressortissants russes au-dessus du Sinaï et aux attentats de Paris, et on a discuté des moyens techniques à mettre en œuvre pour éviter que nos bâtiments se "tamponnent" au large de la Syrie. C'était la première fois qu'on se parlait. L'entretien était cordial et très professionnel.
Qu'en est-il dans l'espace aérien syrien entre les avions français et les avions russes? La gestion de l'espace aérien se fait dans le cadre d'un mémorandum d'entente entre les États-Unis et la Russie. C'est un système qui fonctionne et qu'il faut garder parce qu'il permet d'éviter que les avions se télescopent dans le ciel de la Syrie. Mais nous n'avons pas, à ce stade, de coordination de frappes ou d'identification de cibles en concertation avec les Russes, même si nous avons le même ennemi, Daech.
Vous parlez d'affaiblir Daech, mais le président Hollande veut "détruire" Daech. Comment aller plus loin dans les cibles sans porter atteinte aux populations civiles? Il y a déjà eu des milliers de frappes sur la Syrie, et les positions de Daech n'ont pas radicalement bougé… Il faut commencer par l'affaiblir si on veut le détruire. Les frappes délibérées, sur des objectifs répertoriés, répondent à un critère très important, c'est la protection des populations. Quand vous frappez un innocent, vous créez de l'insurrection supplémentaire, ce qui est contre-productif. Ensuite, détruire les infrastructures d'un pays n'est pas le meilleur moyen d'obtenir la confiance de la population, qui est un facteur clé. Nos frappes sur des sites pétroliers, qui vont se poursuivre, ne visent qu'à affaiblir Daech financièrement. Enfin, on ne détruit pas un ennemi par des bombardements aériens, mais au sol avec l'appui des actions aériennes.
«On leur a fait sérieusement mal. Ça se voit au travers nos capacités de renseignement.»
La France soutient au sol les forces de l'opposition modérée qui lutte contre Daech et le régime syrien. Les Russes, eux, estiment que leur allié au sol, c'est l'armée syrienne qui combat les rebelles. Comment croire que cette coalition anti-Daech peut fonctionner? Vous illustrez la complexité de la situation, avec en arrière-plan le conflit plus général entre chiites et sunnites. Je suis frappé par la simplification des analyses de certains. Mais cette complexité peut trouver un point d'accord pour tout le monde : l'ennemi que nous avons tous en commun, c'est l'islamisme radical incarné par Daech. Il n'y aura pas de victoire militaire contre Daech à court terme. Nous, les militaires, nous sommes habitués au temps long. Mais nos sociétés vivent dans le temps court et veulent des résultats tout de suite. En Syrie et en Irak, nous sommes au cœur de ce paradoxe. Tout le monde sait au final que ce conflit sera réglé par la voie diplomatique et politique. Gagner la guerre, c'est bien, mais cela ne suffit pas pour gagner la paix.
"Pour gagner la guerre, il ne faut pas qu'il y ait de grain de sable" La Turquie, comme la France et la Russie, a été frappée par Daech. Ankara lui attribue l'attentat du 10 octobre. Est-il maintenant envisageable de voir la Turquie s'associer pleinement à la coalition? Si on veut que les choses avancent, il faut qu'on soit tous d'accord pour frapper Daech avant qu'il ne continue à étendre ses métastases. Ce que nous avons tous vécu, le Liban aussi, à travers les attentats qui nous ont visés, c'est quand même le danger de Daech. Nous sommes en guerre contre un terrorisme abject d'une violence inouïe. Tout le reste passe après. Il faut mener cette guerre ensemble.
Le président de la République a évoqué devant le Congrès lundi un "pacte de sécurité" qui passe avant "le pacte de stabilité". Aurez-vous les moyens de mener cette guerre? Notre costume est taillé au plus juste. Nous faisons face à des menaces et à un ennemi qui s'appelle Daech. Cela me donne une mission, et pour l'exécuter il me faut des moyens. Avec le ministre de la Défense, nous les avons obtenus, et le Président vient même d'annuler la déflation des effectifs jusqu'en 2019. Cette menace a augmenté. Aujourd'hui, 34.000 soldats sont déployés sur le territoire national comme sur les théâtres d'opérations extérieures. On n'a jamais connu cela depuis la fin de la guerre d'Algérie. Tout cela milite pour une réévaluation permanente des moyens en fonction des menaces et des missions. Pour gagner la guerre, il ne faut pas qu'il y ait de grain de sable. Je suis donc vigilant.
Nouveau succès pour l’avion de transport tactique brésilien qui vient de remporter un nouveau succès au nez et à la barbe de ses concurrents. L’accord a été révélé hier au salon du Bourget.
C-390 aux couleurs de la Lituanie @ Embraer
La décision
Le ministère lituanien de la Défense nationale a annoncé que l'Embraer C-390 « Millennium » a été choisi comme avion de transport militaire de nouvelle génération.
Cette décision marque une étape importante dans le renforcement de la préparation opérationnelle et de l'interopérabilité de la Lituanie avec les pays de l'OTAN (Organisation du traité de l'Atlantique Nord) et ouvre la voie à un processus d'acquisition conforme aux procédures et à la législation nationales.
" Nous avons soigneusement étudié les différents types d'avions de transport militaire disponibles sur le marché et notre évaluation a clairement démontré que le C-390 Millennium est la plateforme la plus adaptée à nos besoins opérationnels militaires nationaux. La Lituanie a donc choisi Embraer pour la suite des négociations et prévoit de finaliser le contrat d'acquisition dans les prochains mois", a déclaré Loreta Maskaliovienė, vice-ministre lituanienne de la Défense nationale.
Ce choix permet à la Lituanie de rejoindre un nombre croissant d'alliés européens et de l'OTAN, dont le Portugal, la Hongrie, les Pays-Bas, l'Autriche, la République tchèque, la Suède et la Slovaquie, qui ont également choisi le C-390 pour moderniser leurs forces aériennes. En adoptant le C-390 Millennium, la Lituanie renforcera considérablement ses capacités opérationnelles tout en bénéficiant de l'écosystème et des synergies européennes en matière de soutien et de formation.
Embraer C-390/KC-390 Millennium
Aux couleurs du Brésil @ FAB
Le C-390/KC-390 est un avion tactique multimissions de poids moyen conçu et développé par Embraer, une société aérospatiale basée au Brésil. C'est l'avion le plus grand et le plus compliqué jamais construit par Embraer.
Le C-390 peut effectuer une gamme de missions, y compris le soutien humanitaire, l'évacuation médicale (MEDEVAC), la recherche et le sauvetage et le ravitaillement en vol. De plus, il peut être déployé pour transporter et lancer des cargaisons et des troupes et effectuer des opérations de parachutisme.
Embraer, l'un des plus grands constructeurs d'avions au monde, a reçu une commande de développement de 1,3 milliard de dollars de l'armée de l'air brésilienne (FAB) pour un avion de transport militaire de poids moyen KC-390 en avril 2009. Le nouvel avion à voilure haute a effectué son premier vol en février 2015.
L'avion a atteint sa capacité opérationnelle initiale (IOC) en décembre 2017 et a reçu la certification de type de l'autorité aéronautique brésilienne Agência Nacional de Aviação Civil (ANAC) en octobre 2018. Embraer a annoncé une modification du nom, soit C-390 « Millennium » au lieu de KC-390 pour le marché mondial, en novembre 2019. La configuration de ravitaillement en vol (AAR) conserve la désignation d'origine.
Le C-390 à double turboréacteur est conçu pour être reconfiguré en moins de trois heures pour prendre en charge différentes missions. Il peut être ravitaillé en vol et peut être utilisé pour le ravitaillement en vol ou au sol d'autres aéronefs.
Le jet de 20 tonnes est techniquement avancé et dispose de la technologie « fly-by-wire », qui optimise les résultats de la mission pour réduire la charge de travail du pilote. Il contribue également à accroître la sécurité et la capacité d'exploitation sur des pistes courtes et rustiques.
L'avion dispose d'une soute équipée d'une rampe arrière similaire à celle des avions Hercules et est capable de transporter une variété de marchandises (pesant jusqu'à 26 t), y compris des véhicules blindés. Il est équipé de systèmes de chargement et de déchargement à la pointe de la technologie pour la manutention des marchandises.
Le KC-390 utilise la technologie de point de largage d'air calculé (CARP) intégrée au système « fly-by-wire » pour fournir une plus grande précision lors du largage aérien, réduisant ainsi la charge de travail de l'équipage.
Le C-390 intègre les solutions technologiques développées pour les avions commerciaux Embraer 190. Il peut transporter 84 militaires et la cabine de fret peut être configurée pour transporter des blessés ou des malades lors de missions MEDEVAC. L'avion pèse environ 23 600 kg et sa masse maximale au décollage est de 74 400 kg.
Le cockpit du C-390 est équipé du système avionique Pro Line Fusion de Collins Aerospace qui comprend cinq écrans LCD haute résolution compatibles avec le système d'imagerie de vision nocturne (NVIS) de 15 pouces. L'interface homme-machine avancée a une conception intuitive avec un accès simplifié à des fonctions telles que la planification de vol, l'évitement des dangers et la surveillance des performances de l'avion.
Le système avionique avancé permet une meilleure connaissance de la situation, grâce à ses capacités de vision synthétique et à sa planification de vol graphique.
L'architecture ouverte de Pro Line Fusion permet l'intégration de nouvelles technologies pour répondre à l'évolution des exigences opérationnelles.
Le système offre une efficacité opérationnelle grâce à des fonctionnalités telles que la gestion automatisée de la base de données, le système d'alerte de l'équipage intégré aux listes de contrôle procédurales et les systèmes d'informations météorologiques graphiques et sur le trafic activés par liaison de données.
La suite d'autoprotection (SPS) de l'avion tactique comprend la détection et les contre-mesures, telles que le récepteur d'alerte radar (RWR), le système d'avertissement d'approche de missile (MAWS), le système d'avertissement laser (LWS), le système de vision améliorée (EVS) et le système infrarouge directionnel (DIRCM).
Le KC-390 dispose d'une protection balistique contre les balles de 7,62 mm. Il est également équipé de systèmes de paillettes et de fusées éclairantes pour distraire et contrer les menaces de missiles entrants.
Le système de propulsion de l'avion comprend deux moteurs V2500-E5 d'International Aero Engines (IAE). Le moteur de 2 400 kg fournit une poussée vers le haut d'environ 31 330 lb (138 kN) et une interface avion-moteur entièrement électronique.
Le KC-390 peut voler à une altitude maximale de 10 973 m. Sa vitesse maximale est de 987,8 km/h. Les autonomies normale et ferry de l'avion sont respectivement de 2 590 km et 6 130 km.
Dans une certaine surprise, la Serbie a obtenu un avis favorable pour l’achat du Rafale de Dassault Aviation en août dernier. Mais, la seconde difficulté concernait le financement de ce dernier.
Rafale @ Dassault Aviation
Un emprunt
Le gouvernement serbe a conclu un accord avec la France et Dassault Aviation pour l'achat de 12 avions de combat Rafale au standard F4.2, dans le cadre d'une opération évaluée à 2,7 milliards d'euros. Dans le cadre du processus contractuel d'intégration de ces avions d'origine française, le Parlement serbe a récemment autorisé la souscription de divers emprunts auprès d'institutions financières et de banques françaises, destinés à financer l'acquisition des avions.
Selon les derniers rapports publiés par l'organe législatif, le gouvernement a été autorisé à souscrire à des emprunts totalisant 1,9 milliard d'euros ( taux d'intérêts non divulgués) dans le cadre de l'opération, qui comprenait un versement initial de 823,5 millions d'euros par la Serbie, déjà versé, selon la notification parlementaire.
Le ministre serbe des Finances, Siniša Mali, a déclaré : « Notre objectif est de moderniser et de moderniser intégralement notre armée de l'air et nos forces armées dans le cadre d'un programme de modernisation plus vaste. Il s'agit du plus important investissement jamais réalisé dans les forces armées serbes. »
L'armée de l'air serbe devrait recevoir ses premiers chasseurs Rafale courant 2028. Sur les 12 appareils, 9 seront des versions monoplaces et 3 des versions biplaces. Enfin, concernant les détails des prêts contractés par la Serbie, ils seront remboursés sur une période de sept ans, en 14 versements semestriels.
Armement russe
L'armement restera d'origine russe et sera adapté par l'israélien Elbits Systems.
In an era of rapidly evolving threats, where drones, cruise missiles, and ballistic salvos redefine the battlefield, IAI‑ELTA Group stands at the forefront with its revolutionary radar technology. At the heart of this technological leap lies the ELM-2084 Multi‑Mission Radar (MMR) and its latest evolution, the Multi‑Sensor MMR (MS-MMR).
Imagine a peaceful evening suddenly shattered by the ominous view of multiple missiles streaking across the sky, heading towards bustling cities, military bases or strategic sites. This heart-stopping scenario is what nations around the world are preparing for, often finding their defences inadequate against the evolving sophistication of aerial threats.
In what the UK government is describing as an act of sabotage, two activists broke into RAF Brize Norton and damaged a pair of the Royal Air Force’s Airbus A330 Voyager multi-role tanker transports
Pendant près d'un mois, 14 Mirage 2000-D ont fendu le ciel girondin et landais. Des vols opérés depuis la base aérienne de Cazaux, dans le cadre de leur campagne annuelle de tir avec des munitions réelles.
Le ministère des Armées vient de signer un contrat-cadre d'un milliard d'euros avec Eutelsat. Pour les Armées, l'appel à un opérateur privé est un changement de paradigme.
Le premier groupe allemand d'armement scelle un partenariat stratégique avec le fabricant américain dans les missiles de croisières et les drones de combat. Une provocation pour certains industriels européens de la défense.
Mené par Daniel Ek, le cofondateur de Spotify, ce nouveau tour de table valorise la société à 12 milliards d'euros. Helsing a recueilli 1,37 milliard d'euros depuis sa création.
Le futur avion de surveillance de la Marine nationale, qui a volé pour la première fois en janvier et sera livrable en 2026, amène une série d’apports capacitaires qui vont d’abord profiter à la flottille 24F de Lann-Bihoué, puis, à compter de 2030, de la 25F dans le Pacifique.
La fermeture surprise des stands d'armements israéliens, après des semaines de discussions, a provoqué un nouveau froid avec le gouvernement français. Pendant ce temps-là, Airbus engrange les commandes.
L’avionneur Lockheed Martin a terminé les travaux sur la mise à niveau majeure Technology Refresh (TR) 3 destinée à l’avion de combat multirôles F-35 « Lightning II ». L’occasion de faire le point sur certaines améliorations rendues publiques.
F-35A néerlandais @ Peter Steehouwer
Le Technology Refresh (TR) 3
Le TR3 est la mise à jour la plus agressive à avoir été appliquée au F-35 jusqu'à présent, apportant 75 nouveaux programmes dans un package qui couvre à la fois le matériel et les logiciels. Au cœur de la mise à niveau se trouve un traitement de base amélioré qui fournit 25 fois plus de puissance de calcul par rapport à la norme TR2 précédente.
Les améliorations introduites par le TR3 couvrent diverses mises à niveau de capteurs et la possibilité d'utiliser des types d'armes plus nombreux et différents. L'intelligence artificielle figure en bonne place dans le logiciel. Une architecture de systèmes ouverts permet au système TR3 d'être rapidement mis à niveau pour faire face aux menaces évolutives et, de manière cruciale, prépare l'avion à accepter la gamme d'armes et de capacités prévues pour la prochaine mise à niveau du block 4.
Il prend également en charge une bien plus grande interopérabilité, permettant au F-35 d’augmenter encore sa fonction en tant que nœud de données dans des opérations multi-domaines. Cela a été testé ces derniers mois à l'aide d'un système de passerelle multi-domaine développé par la division Skunk Works de Lockheed Martin. Dans un test, un F-35 néerlandais a utilisé la passerelle pour télécharger des données classifiées dans un système de commandement et de contrôle, qui transmettait des données de tir à un système de roquettes guidées d'artillerie au sol.
La prochaine étape concerne la pleine validation opérationnelle.
200 avions équipés
Tous les F-35 construits depuis juillet 2024 ont été équipés du matériel TR3 et du logiciel de base, et ne nécessiteront que quelques modifications logicielles supplémentaires qui peuvent être téléchargées sur le terrain via le programme de vol opérationnel. Le 200ᵉ avion doté du TR3 a été livré plus tôt ce mois-ci.
Lockheed Martin fournira également des kits de mise à niveau TR3 pour les avions standard TR-2/Blk 3F antérieurs d’ici la fin de l’année, dans le but d'effectuer ces mises à niveau sur les bases d'utilisateurs avec des équipes de terrain sous contrat.
Augmentation des livraisons
À ce jour, il y a été livré 1 185 F-35 et Lockheed Martin prévoit d'achever entre 170 et 190 avions cette année. La flotte en service a dépassé le million d'heures de vol, et les pays clients mondiaux du F-35 sont désormais au nombre de 20.
Treize pays européens ont soit des F-35 en service, soit les ont commandés. Combiné avec les F-35 américains stationnés au Royaume-Uni, le commandement européen s'attend à avoir plus de 700 F-35 opérant dans sa région d'ici 2035.
L'effort industriel continue de croître en Europe, l’entreprise Rheinmetall en Allemagne reçoit maintenant des pièces pour commencer la production d'assemblages de fuselage central. La Finlande va bientôt livrer des sections de fuselage avant et débutera l’assemblage des moteurs P&W F-135 en septembre prochain. La Belgique a débuté la livraison des plans de queue horizontaux. L'usine de Cameri en Italie a commencé à entretenir les premiers F-35 et l’assemblage d’avions neufs va s’accélérer.
Les améliorations
Dans le cadre du TR3 et du standard Block 4, le système d’ouverture distribuée (DAS) AN/AAQ-37 de Northrop Grumman actuellement en service sera remplacé par un nouveau système plus puissant. Lockheed Martin a sélectionné le NG-DAS de Raytheon. Il s'agit de l'une des améliorations du Block 4. Le système d'ouverture distribuée électro-optique (EODAS) de Raytheon fournit une suite de capteurs à 360 degrés. Cette capacité de capteur avancée donne aux pilotes de F-35 une conscience situationnelle et une capacité de survie sans précédent pour opérer et naviguer en toute sécurité dans n'importe quel environnement, de la détection passive des missiles à la navigation dans des conditions météorologiques sévères et dans l'espace de bataille Anti-Access Area Denial (A2AD).
Vision 360° @ LM
L'écran monté sur le casque du pilote (HMD) apporte les données du F-35 EODAS de nouvelle génération de Raytheon, qui collecte et envoie des images haute résolution en temps réel au HMD à partir de six caméras infrarouges montées autour de l'avion. Les capteurs avancés du F-35 de 5ᵉ génération produisent une multitude de nouvelles données - signaux de guerre électronique, images électro-optiques et infrarouges, signaux d'avertissement de missiles et plus encore - tous capables de créer de nouvelles formes de renseignement, de surveillance, de reconnaissance (ISR) et d'informations de ciblage.
Plutôt que de s'appuyer sur des manœuvres fréquentes pour obtenir une couverture complète des menaces défensives ou d'utiliser une formation spécifique pour se concentrer sur divers secteurs, les pilotes peuvent voir l'ensemble du tableau d'exploitation à travers un système, ce qui entraîne une mise à niveau significative des capteurs fixes sur les avions plus anciens. Les capteurs utilisent deux composants clés : le matériau du détecteur SLS (strained layer super lattice) (provenant de fonderies commerciales) est traité à l’aide des mêmes techniques de fabrication révolutionnaires pour développer les semi-conducteurs GaN à Andover, dans le Massachusetts, qui alimentent les radars Raytheon tels que Patriot, SPY-6 et LTAMDS. Le matériau du détecteur EODAS SLS est ensuite intégré dans des réseaux de plans focaux par les ingénieurs de Raytheon Vision Systems à Goleta, en Californie. Ces avancées, associées à la technologie des pixels numériques et à un circuit intégré à lecture numérique, donnent aux pilotes une image rapide et haute définition de tout ce qui les entoure, aboutissant à un système de détection de missiles plus performant.
Le NG-DAS se compose de six capteurs infrarouges haute résolution montés autour de la cellule du F-35 de manière à fournir une couverture sphérique (stéradian 4π) sans obstruction et fonctionne autour de l’avion sans qu’aucune intervention du pilote ou visée ne soit requise.
Le DAS fournit trois catégories de base de fonctions dans toutes les directions simultanément :
Détection et suivi des missiles (y compris la détection du point de lancement et l'indice des contre-mesures)
Détection et suivi des avions (conscience de la situation, recherche et suivi infrarouges (IRST) et indice de missiles air-air)
Images pour les affichages du cockpit et la vision nocturne du pilote (images affichées sur l'écran monté sur le casque).
Le NG-DAS devrait générer plus de 3 milliards de dollars d'économies sur les coûts du cycle de vie, réduire de près de 45 % le coût récurrent unitaire et soutenir la réduction des coûts d'exploitation et de soutien de plus de 50 %.
Caractéristiques de Technology Refresh 3 Upgrades
Augmentation du traitement à bord
Augmentation de la mémoire
Augmentation de la production d’énergie
Capacité à manipuler de nouveaux capteurs et de nouvelles armes.
Capacités accrues de guerre électronique
Capacités SEAD/DEAD
Le Tech Refresh 3 (TR3) vise à augmenter considérablement la puissance de traitement et la mémoire embarquées, ouvrant la voie à une plus grande fusion des capteurs et à une longue liste de mises à niveau à venir, y compris de nouveaux capteurs, une variété de nouvelles armes et de capacités de guerre électronique, une production d’énergie accrue et plus encore.
La mise à niveau fournira aux jets un avantage de combat accru qui leur permettra de mieux suivre et engager les cibles tout en étant plus aptes à survivre contre les menaces aériennes, terrestres et cybernétiques avancées.
La start-up aérospatiale australienne Drone Forge et Airbus Helicopters ont signé un accord pour l'achat de six systèmes aériens sans pilote (UAS) Flexrotor comprenant 17 exemplaires, ce qui en fait la plus grosse commande pour
The industrial joint venture responsible for the design and development of a next-generation fighter through the Global Combat Air Programme (GCAP) is now officially up and running and has been named Edgewing.
DÉCRYPTAGE - Alors que leur supériorité aérienne sera contestée dans de futurs conflits, les Occidentaux veulent accroître l’agilité et la performance de leurs flottes.
La France accélère ses recherches dans la très haute altitude, une zone stratégique entre 20 et 100 kilomètres. Le ministre des Armées a annoncé des financements pour plusieurs projets capables de faire face à des menaces émergentes.
Le 18 juin, l'Iran a annoncé avoir utilisé, pour la toute première fois au combat, un missile balistique longue portée, le Sejil, capable de parcourir un
Boeing Defense and Space est reboosté par sa victoire contre Lockheed Martin pour développer l'avion de sixième génération de l'armée américaine, le F-47. Le groupe veut nouer des partenariats et vendre son drone furtif multirôle MQ-28 en Europe.
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