C’est un fait : le nombre de salariés télétravailleurs est en croissance importante, même si une majorité d'entreprises reste rétive à ce nouveau paradigme. Pour autant, certaines d'entre elles, à l'image de Berger Levrault, ont décidé de miser sur cette nouvelle organisation du travail répartie entre le domicile et le bureau. En parallèle, les tiers-lieux, espaces de travail d'un nouveau genre, accueillent un nombre croissant de free-lances voire de salariés. Ces deux phénomènes convergeront-ils ?
12,4 % : c'est la proportion de salariés de grandes entreprises qui « télétravaillent » plus de huit heures par mois. Un chiffre établi par le cabinet Greenworking et la société eWorky dans le cadre d'un rapport remis au ministère de l'Industrie (aujourd'hui rebaptisé ministère du Redressement Productif) au mois de mai 2012. Ce niveau est en nette progression si l'on en juge des chiffres de la DARES de 2004 (ministère du Travail) qui s'établissaient à seulement 2% - bien que les critères d'analyses ne soient pas tout à fait les mêmes.
Cette progression signe une évolution des mentalités et s'est traduite au plan institutionnel. En effet, en 2012, le cadre réglementaire s'est précisé sur la question : supplantant plusieurs accords interprofessionnels, la loi Warsmann autorise de manière claire le télétravail des salariés. Basée sur le volontariat, cette disposition légale permet aux entreprises et employés, à tout moment, de redéployer le temps de travail entre le domicile et le bureau.
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