 Your new post is loading...
 Your new post is loading...
|
Scooped by
Georges-Edouard DIAS
May 22, 4:53 AM
|
Il y a un an, le directeur financier de Chanel ne se faisait pas d'illusion. « Après trois années de croissance exceptionnelle pour notre industrie, le contexte est plus difficile », déclarait le Français Philippe Blondiaux en mai 2024. Il n'avait pas tort. La marque tricolore, dont le siège est aujourd'hui basé à Londres, a annoncé ce lundi une baisse de 4,3 % de ses ventes à taux de change constant, à 18,7 milliards de dollars, et la chute de 30 % de son résultat opérationnel, à 4,47 milliards de dollars. Le bénéfice net descend dans les mêmes proportions, à 3,4 milliards de dollars. La trésorerie libre opérationnelle est, elle, amputée de moitié, à 1,8 milliard de dollars.
« Après une période de croissance exponentielle, nous avons été confrontés à des conditions macroéconomiques plus difficiles en 2024, qui ont eu un impact sur les ventes dans certains marchés », reconnaît la directrice générale Leena Nair, dans le communiqué publié. Les résultats 2024 de LVMH (propriétaire des « Echos »), dont les ventes et le résultat se sont érodés, comme le ralentissement de la croissance d'Hermès au cours du premier trimestre 2025, avaient déjà donné la tendance.
Hausse des investissements De fait, si les ventes sont restées stables en Europe, elles ont glissé de 7 % dans la zone Asie-Pacifique et de 4,2 % dans les Amériques. Chanel n'a pas été épargné par la baisse de la consommation de luxe en Chine ainsi que par l'essoufflement des achats aux Etats-Unis. Même si le groupe affirme aux « Echos » que « Chanel a eu une très forte croissance ces dernières années aux Etats-Unis ». Ces deux pays représentent la moitié du marché mondial du luxe. Les dirigeants de Chanel tempèrent toutefois la morosité de leur bilan. Le directeur financier met en avant la hausse des investissements. « L'année passée a été une période d'investissement record, au cours de laquelle nous avons priorisé l'acquisition de biens immobiliers et la préservation des savoir-faire artisanaux », déclare-t-il, en précisant que l'enveloppe a augmenté de plus de 40 %, à 1,8 milliard de dollars. Le groupe précise aux « Echos » : « Nous continuerons à investir de manière significative aux Etats-Unis, premier marché du luxe. Nous y prévoyons 7 ouvertures de magasins, après 16 l'an passé. Les Etats-Unis restent prioritaires . » Il indique également que « les activités de soutien à la marque » - le marketing - ont été maintenues à un niveau élevé, à plus de 2,4 milliards. Le total de ces dépenses « a eu un impact direct sur la rentabilité », explique Philippe Blondiaux. « Nous sommes habitués à faire face à des cycles d'activité soumis à des fluctuations. Notre philosophie a toujours été d'agir dans une perspective à long terme », appuie Leena Nair.
La question des volumes Le groupe ne détaille pas l'activité de ses différentes branches. Dans le communiqué publié, il indique « une croissance dynamique » de l'horlogerie joaillerie « portée par la forte performance de l'iconique Coco Crush ». Il affirme que l'activité de la division parfums beauté a été portée par le maquillage et le soin, « avec une forte performance dans le 'travel retail' ». Chanel évoque enfin « l'excellente dynamique de l'activité mode ». Une source estime néanmoins que le prêt-à-porter serait en recul de 3 à 4 %. Le groupe compte sur l'arrivée de son nouveau créateur Matthieu Blazy pour se relancer dans la mode.
Chanel ne précise pas non plus l'impact de la hausse des prix sur l'évolution de son chiffre d'affaires. Un analyste rappelle qu'en six ans, un des sacs emblématiques de la marque a vu son prix passer de 4.800 euros à plus de 10.200 euros. Dans le luxe, au-delà de l'évolution du chiffre d'affaires, la question des volumes de vente est posée.
|
Scooped by
Georges-Edouard DIAS
May 22, 4:51 AM
|
Qu'est-ce que l'arrivée de l'IA a changé chez Google ?
Pour répondre à cette question, je peux déjà vous dire ce qu'elle ne change pas : notre mission. Depuis sa création, l'objectif pour Google, c'est de rendre l'information accessible et utile à tous. C'est la raison première pour laquelle les utilisateurs reviennent chaque jour sur le moteur de recherche notamment, pour découvrir, pour comprendre, pour agir. Bien sûr, notre univers a beaucoup évolué depuis plus de vingt-cinq ans, les usages aussi, avec l'arrivée du mobile, des réseaux sociaux, maintenant des chatbots IA. Aujourd'hui, nous sommes effectivement à un moment de bascule de l'environnement. Avec la percée d'outils comme ChatGPT, l'IA représente-t-elle une menace pour Google et son moteur de recherche ? Au contraire, nous sommes convaincus que c'est une opportunité extraordinaire pour le groupe. L'IA permet de repousser les limites de ce que l'on peut faire. Pour la première fois, grâce à cette technologie, on peut rendre une information actionnable, et plus seulement accessible. La démocratisation des chatbots IA permet de faire évoluer les usages, de formuler des demandes différentes. Nous faisons nous-même évoluer notre propre modèle d'IA générative, Gemini, qui devient de plus en plus performant. Mais il n'y a pas de cannibalisation : ce n'est pas la fin du moteur de recherche. Le nombre de requêtes sur Google a encore augmenté l'année dernière. Ce week-end, on n'a jamais eu autant de demandes relatives au concours de l'Eurovision !
Dans cette course à l'IA, quelles sont les forces de Google ?
Notre force principale, c'est notre capacité à être présent sur toute la chaîne de valeur. D'abord au niveau des infrastructures informatiques. Pour disposer de modèles IA performants, il faut disposer d'une grande puissance informatique. C'est notre cas avec nos data centers, qui permettent notamment de faire réduire le coût de l'entraînement des modèles. Google bénéficie aussi d'une recherche de pointe, avec deux prix Nobel venus récompenser notre travail récemment sur le sujet. Enfin, nous sommes capables de mettre les moyens pour investir, développer ces innovations et les intégrer dans nos produits. Cette année, nous prévoyons d'investir 70 milliards de dollars en Capex, un record. 2025 sera un pivot pour Google dans sa stratégie IA.
Est-ce qu'il sera possible de monétiser les applications d'IA de la même manière que Google le fait avec son moteur ?
Avec l'IA, on va assister à une véritable révolution. Mais nous n'en sommes qu'au tout début. Voyez la vitesse à laquelle nous innovons et proposons de nouveaux produits, comme c'est le cas encore avec la conférence Google I/O cette semaine. Notre outil AI Overviews [qui génère des résumés IA relatifs aux requêtes dans Google] compte déjà 1,5 milliard d'utilisateurs, après un peu plus d'un an d'existence. Le modèle de monétisation, sur un produit comme celui-là, n'est pas très différent de ce que l'on peut proposer pour de la recherche « classique ». Ce sont les mêmes ordres de grandeur. La question du modèle économique avait déjà été posée avec l'arrivée du mobile. Est-ce qu'on allait être capable de faire cohabiter la pub sur un écran plus petit ? La réponse est oui, car nous savons toujours nous adapter aux changements d'usages. C'est pareil pour l'IA.
Est-ce que la régulation est un frein pour Google en Europe ? L'outil AI Overviews n'est pas encore accessible en France…
Oui, ce n'est pas encore disponible actuellement, notamment pour des raisons d'incertitudes juridiques. Mais sur ce sujet, Google a toujours été clair : l'IA est trop importante pour ne pas être bien régulée. Avec de telles disruptions à venir, il faut pouvoir compter sur des règles qui apportent de la clarté et de la transparence. Après, la régulation doit être là pour encourager l'innovation, pas pour la décourager. On le sait, les usages évoluent très vite. Il faut pouvoir les accompagner. En Europe, l'AI Act va commencer à entrer en vigueur cet été, mais de nombreuses questions restent en suspens.
N'y a-t-il pas un risque de décalage avec les Etats-Unis, plus laxistes dans le domaine ?
On espère l'éviter. Ces nouveaux outils IA apportent davantage de productivité, des réponses plus précises. Notre souhait, c'est de proposer les mêmes solutions à tous, le plus rapidement possible.
Quelle est l'ambiance actuellement chez Google, avec les procès en cours et les menaces de démantèlement aux Etats-Unis ?
Il y a toujours eu des incertitudes sur notre situation, du fait de notre taille et de la croissance de nos activités. Des questions se sont déjà posées, et elles se poseront sûrement encore. Mais cela ne vient pas distraire le fonctionnement de l'entreprise et l'état d'esprit des salariés de Google, toujours aussi impatients de pouvoir innover et d'imaginer de nouvelles opportunités pour les utilisateurs.
Romain Gueugneau et David Barroux
|
Scooped by
Georges-Edouard DIAS
May 22, 4:49 AM
|
Gemini Juices Up Google Assistant, the occasionally useful digital servant at the bottom of your phone, is being replaced, more or less everywhere, by Google’s AI usurper, Gemini. Google announced a slew of updates to Gemini, the most impressive of which is Gemini Live. This new feature combines input from your phone’s camera, voice commands, and an agent-like ability to search the web, make phone calls, and collate information for you. It’s an extension of the experiments we saw last year that were code-named Project Astra, where Google’s machine intelligence engine can describe what it sees through a connected camera, remember key facts about your environment, and do hands-free tasks that you ask it to do by chatting with it in a natural way. Gemini is making its way into Google’s suite of productivity apps too, the most illustrative of which is a new feature in Gmail called Personalized Smart Replies. It uses AI to absorb your personal writing style and preferred syntax—culled from all of your notes, emails, docs, and spreadsheets—and use it to generate long replies to emails that match your personal voice.
“With personal smart replies, I can be a better friend,” Alphabet CEO Sundar Pichai said onstage during his keynote, as he explained how he uses the feature to draft emails to questions from friends that he’d otherwise skip because he’s too busy being a CEO. Some of these Gemini features will be coming to users of Android and Google’s web apps for free, but others (and the more powerful feature sets) will be available via paid subscription. Google’s $20 a month AI Premium service has been renamed to Google AI Pro, and the cost stays the same, though it now comes with more limited features. Google AI Ultra, the company’s full suite of AI services, has increased to $250 per month. That’s $50 per month more expensive than OpenAI’s similar full-suite plan, ChatGPT Pro
Gemini Is an Artist, Actually Creative professionals and programmers take note: Google’s enhancements to its creative tools will either make your job easier and more productive, or it will render you obsolete.
Jules is an “asynchronous coding agent” that aims to let you take a rough design scribbled on a napkin and turn it into a full-fledged illustration or code, while showing you the work it did along the way.
There’s also a new version of Google’s AI image generator called Imagen 4 that Google claims can generate much more detail in images, like textures in AI-generated paintings or custom text in music posters. Google also has some new generative AI video tools, like Flow, a tool made specifically for AI movie creation. It lets you upload photos or illustrations of characters, props, or scenery, then animate it all into a short movie using text prompts. If you don't have photos, you can just type a generative prompt to make the visuals right inside Flow. Then you build a narrative video scene by scene by describing the action in a text box. The company illustrated Flow by showing a generated video of an old man using a giant chicken in the backseat to make his car fly. The video didn’t look that great, and weirdly plastic, but it got the point across. Also included in the update is an enhanced video generator called Veo 3 that Google says has a better understanding of material physics for smoother and more lifelike animations.
Search Goes Full AI Mode Last year at I/O, Google unleashed its AI Overviews enhancement to search results, a feature that summarizes results from across the web at the top of the screen for some queries. The results were famously varied, from being just plain busted to having hilarious hallucinations to showing actual plagiarism. Nevertheless, Google is now giving its search experience an even shinier AI sheen.
To that end, Google is making search much more chatbot-oriented with its new AI Mode. This search feature was first announced in March 2025 as an experiment, and now it’s available within the default Google search experience for everyone in the US. AI Mode appears in a tab within your search results, so you can switch over to it with a click if it’s available. Google says AI Mode is designed to answer more complicated search queries that can factor in a variety of questions. It won’t give better results for everything, but trickier queries should get more satisfying results.
The new AI Mode will also serve as a shopping assistant, where the search tool can help you shop for clothes and then, after you upload a photo of yourself, show you what it would look like if you wore it in a “virtual try-on” image. This experience is rolling out as a Labs feature, so it's still an experiment, but Google says it will continue to develop the tech. It works for more than clothes, too. If you’re shopping for a rug, for example, you can ask for one that’s good for kids or pets, and use augmented reality to see how it might look in your room. Like nearly every tech company out there these days, Google is investing heavily in its glasses game. Under the purview of its Android XR efforts, Google is simultaneously working on full-size mixed-reality headsets and slimmer eyewear that look just like regular glasses. The company held a live demo showing off the capabilities of its Android XR glasses. While onstage, a pair of Googlers wore prototypes of the glasses around the event, streaming an augmented-reality display that showed texts, maps, and pictures, all of which appeared smack dab in the center of the wearers’ vision. Aside from some hiccups in the streaming and an awkwardly stilted demo of the platform’s live language translation abilities, the rest of the features seemed to work fairly well. It’s not yet clear how bulky the glasses will be, but the prototypes were largely indistinguishable from regular glasses, if a little chunky.
As it makes the move to (hopefully) more ergonomically pleasing glasses, Google announced partnerships with Gentle Monster and Warby Parker to help design its upcoming spectacles. The company also says that it now has hundreds of software developers building for the Android XR platform. Google also says that its partner Samsung’s Project Moohan mixed-reality headset, which was announced last year, will be available later this year. There’s no word yet on pricing or availability.
Disaster Averted At the very end of the presentation, Google's CEO announced a couple different efforts to battle climate-fueled disasters. (Maybe it’s a way to not-quite atone for all the energy its AI efforts gobble up.)
Fire Sat is a proposed satellite constellation that Google plans to launch over the next several years that aims to use AI to spot wildfires in the earliest stages. Google says the system can detect fires as small as 270 feet, though for now it only has one satellite in orbit.
Pichai also touted Wing, a drone delivery service that was used to deliver medicine and supplies during Hurricane Helen. Pichai said he hopes to scale up these efforts in the future.
|
Scooped by
Georges-Edouard DIAS
May 22, 4:46 AM
|
L'Europe des paiements est en ébullition. Entre les tentatives de certaines banques allemandes de contourner Apple Pay, l'annonce de PayPal qui va permettre le paiement en magasin outre-Rhin et l'alliance EuropA des solutions de paiement des pays du Sud, qui gagne de nouveaux membres au Nord et à l'Est, les initiatives se multiplient. Sans compter le projet d'euro numérique qui poursuit son chemin. L'urgence d'une plus grande souveraineté européenne en matière de paiement semble donner du carburant au mouvement, mais l'ouverture de l'antenne NFC d'Apple a aussi aiguisé les appétits.
PayPal arrive en magasin Ainsi les banques coopératives allemandes ont récemment annoncé avoir réussi pour la première fois à réaliser un paiement sans contact sur iPhone en passant par le réseau de carte domestique Girocard, sans passer par Apple Pay. Les Bundesverband der Deutschen Volksbanken und Raiffeisenbanken (BVR) affirmaient aller vers leur propre solution de paiement, qu'elles proposeraient à leurs clients d'ici à la fin de l'année sur iPhone et Android. Une avancée qui permettrait aux banques de ne plus avoir à payer de commission à Apple et de conserver les précieuses données de paiement. Peu de temps après cette annonce, c'est le géant américain PayPal, très populaire en Allemagne, qui a annoncé une autre avancée majeure : le paiement en magasin sans contact via son application. En passant par le réseau d'acceptation de MasterCard chez les commerçants, PayPal va permettre dès cet été à ses clients, non seulement de payer en magasin via leur iPhone ou Android, mais surtout en plusieurs fois.
« Dans un contexte économique compliqué, la volonté de bénéficier de facilités de paiement peut renforcer encore plus l'attrait pour PayPal », estime Andréa Toucinho, directrice études, prospective et formations du cabinet Partelya. « Tout le monde va vouloir faire du paiement sans contact sur iPhone maintenant, c'est sûr », ajoute Guillaume Yribarren, directeur adjoint de l'activité conseil du cabinet Galitt. Alors que le portefeuille électronique Wero d'EPI (European Payments Initiative), lancé en France, en Allemagne et en Belgique peine à gagner des parts de marché outre-Rhin, PayPal pourrait prendre un sacré coup d'avance.
EuropA gagne des adeptes Autre coup dur pour Wero, malgré l'appel à l'unité européenne qu'il a récemment lancé, c'est EuropA, sa concurrente d'Europe du Sud réunissant l'espagnol Bizum, l'italien Bancomat et le portugais MB Way SIBS, qui gagne des membres. Si des discussions ont bien été lancées avec Wero, EuropA a depuis annoncé avoir été rejoint par Vipps MobilePay, qui opère déjà au Danemark, en Norvège et en Finlande, par Blik, qui domine en Pologne, et par Blink by Borica, la solution bulgare. Un problème culturel ? « C'est sûr que Wero, c'est un peu le symbole de la France et de l'Allemagne en Europe, qui prennent la direction des opérations et tentent de convaincre les autres du bien-fondé de leur solution, explique Guillaume Yribarren. Et dans certains pays comme la Pologne, ça ne passe pas. »
Quelle stratégie ? Il y a aussi des questions de stratégie. Alors que Wero mise sur une plateforme et une marque communes, EuropA n'envisage qu'une interopérabilité entre les différentes solutions nationales. « Avec Wero, l'idée est un peu de faire un espéranto, poursuit Guillaume Yribarren. Certes, c'est compliqué et ça prend du temps parce que tout le monde doit apprendre une nouvelle langue. » Avec EuropA, il faut juste que les deux parties d'une transaction se comprennent, mais plus il y a de parties, plus ça multiplie les combinaisons possibles. Pour l'instant, sur le paiement entre particuliers, l'interopérabilité reste gérable, selon lui. « Mais dès qu'il va s'agir de faire des paiements sur Internet, de faire valoir qu'on a été l'objet d'une fraude ou de demander un remboursement, ça va être beaucoup plus complexe. »
« Toutefois, compte tenu de l'enjeu de souveraineté bien compris par tous, les deux projets conservent un intérêt à converger à un moment ou à un autre », estime Andréa Toucinho.
|
Scooped by
Georges-Edouard DIAS
May 22, 4:39 AM
|
Alors que les pays d'Afrique subsaharienne ont accompli des progrès en matière d'égalité des sexes et enregistré des avancées notables dans le secteur de l'éducation, la scolarisation des filles demeure un défi majeur. Des millions de jeunes filles n'ont toujours pas accès à l'école. Et lorsqu'elles y accèdent, elles la quittent souvent prématurément. Près de 32,6 millions de filles en âge d'aller à l'école primaire et au premier cycle du secondaire ne sont actuellement pas scolarisées. Ce chiffre atteint 52 millions au niveau du second cycle du secondaire. Pourtant, il est établi que l'autonomisation des femmes stimule la croissance économique — une croissance qui ne saurait être durable sans un accès inclusif à l'éducation.
La persistance des barrières socioculturelles L'éducation des filles en Afrique ne peut être réduite à un simple enjeu d'accès à l'école ; elle suppose de s'attaquer aux inégalités structurelles et aux normes patriarcales qui freinent leur progression. Les préjugés sexistes, loin d'être propres à l'Afrique, y sont néanmoins profondément enracinés et se reproduisent au sein des structures sociales, y compris dans les établissements scolaires. Ces biais empêchent les filles de se projeter dans des rôles autres que ceux traditionnellement assignés aux femmes. Les contenus pédagogiques contribuent souvent à entretenir ces disparités : les femmes y sont rarement représentées comme des leaders et sont fréquemment cantonnées à des rôles domestiques. Un exemple révélateur : un récent mémo publié par certains ministères au Sénégal autorise les femmes à quitter leur lieu de travail plus tôt durant le Ramadan afin de se consacrer aux tâches ménagères. Loin d'être anecdotique, cette mesure reflète la persistance d'une division sexuée du travail, reléguant les femmes à la sphère domestique tandis que les hommes occupent les postes décisionnels stratégiques au sein des organisations. L’éducation des filles en Afrique subsaharienne accuse un retard de 30 ans par rapport aux pays développés. Une éducation véritablement inclusive exige donc des politiques sensibles au genre, garantissant un environnement d'apprentissage sécurisé et bienveillant pour les filles. Il est aussi essentiel de réviser les contenus éducatifs pour déconstruire les stéréotypes et encourager les filles à s'engager dans les filières scientifiques et techniques. Les obstacles économiques ne doivent pas non plus être ignorés. Scolariser un enfant représente un coût significatif, poussant certaines familles à faire un choix entre leurs fils et leurs filles. Le mariage des filles est encore perçu dans de nombreux contextes comme une solution à la pauvreté, ce qui relègue leur éducation au second plan — contrairement aux garçons, dont la réussite est encouragée et soutenue. Selon la Banque mondiale et l'UNESCO, l'éducation des filles en Afrique subsaharienne accuse un retard de 30 ans par rapport aux pays développés. Il est donc urgent d'abattre le mur de l'inégalité de genre, en consolidant le droit des filles à l'éducation par trois leviers : la sensibilisation des communautés, l'octroi de bourses et d'aides financières aux familles vulnérables, et la création d'un environnement scolaire sûr et inclusif. Investir dans l'éducation des filles, c'est investir dans l'autonomisation des femmes et dans le développement du continent africain. Mais un véritable changement exige d'aller au-delà du cadre scolaire, pour déconstruire les normes sociales qui assignent aux filles un rôle subalterne dès la petite enfance.
Vers un droit à l'éducation pour les filles Promouvoir le droit des filles à l'éducation requiert l'engagement de tous les acteurs. Il est nécessaire de proposer des solutions adaptées aux réalités complexes du continent. Tous doivent être mobilisés : société civile, gouvernements et organisations non gouvernementales ont chacun un rôle à jouer. Mais les États africains ont avant tout la responsabilité d'assurer le respect de ce droit, en prenant les initiatives qui s'imposent. Bien que les États africains se soient engagés à garantir douze années d'enseignement gratuit — du primaire au secondaire — à tous les enfants, filles et garçons, ces politiques souffrent souvent d'une mise en œuvre défaillante, freinée par la pauvreté et les normes socioculturelles qui perpétuent l'inégalité de genre au sein des communautés locales. Les femmes consacrent jusqu’à 90 % de leurs revenus au bien-être de leur famille et de leur communauté. Les gouvernements africains doivent donc engager des réformes concrètes et augmenter les investissements pour que les politiques éducatives garantissent une éducation de qualité à toutes les jeunes filles africaines. Cela implique de lever les barrières sociales à leur scolarisation, de mettre en place des cadres juridiques obligeant à la poursuite de la scolarité jusqu'à 16 ans, de financer l'éducation gratuite et obligatoire en y consacrant une part plus importante des budgets nationaux, et de garantir un environnement scolaire sécurisé et propice à l'apprentissage — notamment par la révision des programmes afin d'éliminer les stéréotypes de genre. Il est aussi nécessaire de développer des parcours de formation professionnelle pour les jeunes mères et les jeunes femmes vulnérables afin de prévenir leur exclusion, ainsi que de prendre des mesures efficaces contre le mariage précoce. Dans tous les cas, des systèmes de suivi et d'évaluation doivent être mis en place pour garantir l'effectivité des politiques engagées.
Sachant que les femmes consacrent jusqu'à 90 % de leurs revenus au bien-être de leur famille et de leur communauté — contre seulement 30 à 40 % pour les hommes —, il est essentiel de renforcer les ressources juridiques, humaines et financières en faveur de l'éducation des filles. Au-delà de l'amélioration des conditions individuelles, cet investissement constitue la base d'une transformation durable et en profondeur de la société africaine.
|
Scooped by
Georges-Edouard DIAS
May 22, 4:35 AM
|
Se rendre à Giverny où Monet a résidé, et à Auvers-sur-Oise, où Van Gogh a laissé son empreinte, c’est ce que propose l’Amicale des Agents de Paris Saint-Lazare avec un train spécial le 25 mai. Avec l’arrivée des beaux jours, c’est parti pour la saison des trains spéciaux organisés par les associations cheminotes de préservation de matériel historique. Après celui de l’AAPMF de Vierzon au Mans (lire LVDR n° 4040), c’est au tour du Train des Impressionnistes d’embarquer ses passagers le 25 mai pour un voyage haut en couleur sur le thème de ce courant artistique. Il est proposé par l’Amicale des Agents de Paris Saint-Lazare (AAPSL), qui compte actuellement une centaine de bénévoles.
Des voitures voyageurs des années 1960 et 1970. « La mission de notre association est de sauvegarder du matériel ferroviaire historique et de l’entretenir et surtout de lui redonner vie en le faisant rouler avec des passagers à bord », résume Nicolas Royere, cheminot, secrétaire de l’AAPSL. C’est pourquoi l’association a choisi de proposer au public le plus large possible – passionnés de la chose ferroviaire, touristes, cheminots en activité ou à la retraite, photographes, amateurs d’ambiance vintage – ce voyage à destination d’Auvers-sur-Oise, dans le Val-d’Oise, et de Giverny, dans l’Eure, au départ de Paris Saint-Lazare. « Le train sera composé de deux locomotives électriques, notre BB 17016 de 1965 et le CC 40110 (1970) du Matériel ferroviaire patrimoine national (MFPN), et de trois voitures préservées par celui-ci, dont une voiture discothèque qui sera la voiture bar. Il s’agit de voitures DEV Inox B8 ½ t (70 places) et d’une voiture B6D (53 places) qui datent des années 1960 et 1970 et qui ont circulé autrefois sur les grandes lignes jusque dans les années 1990 », précise le secrétaire de l’AAPSL. Petit détail qui a son importance : l’AAPSL proposera une offre de petit-déjeuner pour l’aller et de pique-nique pour le midi.
Sur les traces de Van Gogh et de Monet Après avoir quitté la gare Saint-Lazare à 9h55, le train fera un arrêt à Pont-Cardinet (Paris XVIIe), puis à Conflans Sainte-Honorine dans les Yvelines avant de prendre la direction d’Auvers-sur- Oise, où il arrivera à 10h44. Là, les voyageurs auront quartier libre pour faire différentes balades à pied qui retracent la vie des peintres ayant séjourné ici : le parcours Van Gogh, le parcours Daubigny et le parcours des Impressionnistes. Ils pourront déambuler sur les chemins en admirant les lieux qui ont tant inspirés les artistes. Afin de visualiser leurs oeuvres peintes sur le motif, des panneaux représentant les célèbres tableaux sont disposés partout dans le village. Mais on peut aussi découvrir le château, l’auberge Ravoux qui hébergea Van Gogh, la maison du Docteur Gachet (ami et médecin de Van Gogh), le cimetière où reposent le peintre et son frère Théo. Le train repartira à 13h16, destination Vernon où l’arrivée est prévue à 15h29. Les passagers pourront se balader en toute liberté dans cette petite ville de l’Eure. « Pour ceux qui le souhaitent, nous proposons, en option payante, une navette spéciale pour aller jusqu’à Giverny, où la maison et le jardin du peintre Claude Monet sont des incontournables, surtout en cette période de l’année, car dans le jardin, les massifs de fleurs sont vibrants de couleurs », reprend Nicolas Royere.
Se balader à vélo dans Auvers-sur-Oise et Vernon Le train repartira à 18h36 pour revenir sur Conflans, puis Pont-Cardinet et, en début de soirée, Paris Saint-Lazare. Dernières précisions : il est possible de précommander des formules sandwiches (uniquement sur réservation). De plus, tout au long du voyage, la voiture bar proposera des boissons chaudes et fraîches ainsi que des snacks. Sans oublier que, pour profiter des arrêts à Auvers-sur- Oise et Vernon, on peut, au départ de Saint-Lazare et de Conflans-Sainte-Honorine, embarquer son vélo en ajoutant l’option gratuite lors de la réservation du billet sur notre site. Mais attention, cette option est possible dans la limite des places disponibles
|
Scooped by
Georges-Edouard DIAS
May 22, 4:33 AM
|
La question technologique sera l'une des priorités du nouveau pontificat. Et l'avènement de l'IA, l'un des grands défis que l'Eglise catholique aura à gérer dans les années à venir. Le pape Léon XIV l'a affirmé à l'occasion de sa première conférence de presse, ce lundi. « L'intelligence artificielle requiert une certaine responsabilité et du discernement afin d'orienter ces instruments pour le bien commun », a indiqué le souverain pontife, qui s'intéresse de près au sujet de l'IA et à ses répercussions sur l'évolution de la société.
Le choix du nom de Léon XIV découle en partie de cette appétence pour la tech et les changements qu'elle occasionne. Le nouveau pape a en effet voulu rendre hommage à l'un de ses prédécesseurs, Léon XIII, qui officiait à la fin du XIXe siècle. « Le pape Léon XIII […] avait abordé la question sociale dans le contexte de la première grande révolution industrielle », a-t-il rappelé au surlendemain de son élection, la semaine dernière.
« Aujourd'hui, l'Eglise offre à tous son héritage de doctrine sociale pour répondre à une autre révolution industrielle et aux développements de l'intelligence artificielle, qui posent de nouveaux défis pour la défense de la dignité humaine, de la justice et du travail ».
L'enjeu social de l'IA Le 15 mai 1891 Léon XIII promulgue l'encyclique « Rerum Novarum » (« Des choses modernes »). Ce texte, qui a valeur de position du Vatican sur des sujets d'actualité, fonde la doctrine sociale de l'Eglise catholique. Pour la première fois, un souverain pontife se prononce sur des questions socio-économiques essentielles, dénonce les conditions de travail effroyables des ouvriers, se déclare favorable au droit de grève et prône un salaire équitable. En pleine ascension de la lutte des classes, Léon XIII critique ainsi le libéralisme naissant en s'opposant aussi bien aux excès du capitalisme qu'aux dérives du socialisme. Au crépuscule du XIXe siècle comme au début du XXIe siècle, le chef du Vatican réaffirme que la protection de la dignité humaine doit toujours primer sur la volonté d'accroître sans limite les profits. Pas question, dans l'esprit de l'Eglise, de laisser les algorithmes devenir des idoles auxquelles sacrifier notre discernement.
Des règles éthiques Le pape François avait déjà estimé que l'avènement de l'intelligence artificielle constituait un « changement d'ère ». Elle pouvait certes « contribuer à surmonter l'ignorance et faciliter l'échange d'informations entre différents peuples et générations ». Mais le souverain pontife argentin alertait sur la « pollution cognitive » dont elle était aussi la source, avec « une distorsion de la réalité par des récits partiellement ou totalement faux, crus et diffusés comme s'ils étaient vrais. Il suffit de penser au problème persistant de la désinformation sous forme de fausses nouvelles ».L'avertissement est repris par Léon XIV. « Il s'inscrit dans la continuité de François en ne condamnant pas l'intelligence artificielle mais en demandant des règles en la matière notamment éthiques », assure le père Paolo Benanti. Conseiller de l'ancien pape sur cette question, il est le seul Italien membre du comité des Nations unies sur l'IA. Pour l'ecclésiastique, « l'intelligence artificielle ne doit pas être diabolisée, mais comprise et domestiquée. » En janvier dernier, la note vaticane « Antiqua et Nova » rappelait que la tradition chrétienne considère le don de l'intelligence comme un aspect essentiel de la création à l'image de Dieu. Par conséquent, « l'Eglise encourage les progrès de la science et de la technique », à condition qu'ils soient exercés de manière responsable et orientés vers le « service de la personne humaine et du bien commun ».
Une IA catholique La première encyclique de Léon XIV pourrait être consacrée à l'intelligence artificielle. Une véritable terre de mission sur laquelle des scientifiques chrétiens se sont déjà lancés pour mettre les nouvelles technologies au service de l'évangélisation. C'est le cas des développeurs de Magisterium AI qui ont entraîné leur chatbot sur une base de données de 456 documents dont le Catéchisme de l'Eglise catholique, le Code de droit canonique ou encore 90 encycliques. Parallèlement, une start-up développe « Ephraïm », décrit comme « le premier modèle linguistique du monde catholique », formé sur l'ensemble du corpus de connaissances catholiques, des encycliques aux textes des saints. L'objectif, expliquent les promoteurs, est de doter l'IA d'une « perspective véritablement catholique » afin que ses réponses reflètent la sagesse de la tradition ecclésiale. Cela pourra aider Léon XIV à lutter contre les fake news pour diffuser la « Bonne Nouvelle ».
Olivier Tosseri (Correspondant à Rome)
|
Scooped by
Georges-Edouard DIAS
May 21, 5:25 AM
|
Le taux moyen d’inflation en Afrique devrait passer de 16,1% en 2024 à 12,6% en 2025 et à 9,9% en 2026, selon un rapport publié le lundi 17 mars par la Commission économique pour l'Afrique (CEA) des Nations Unies. Intitulé « Economic Report on Africa 2025 », le document rappelle que les niveaux élevés de l’inflation enregistrés sur le continent en 2023 et 2024 reflètent la hausse constante des prix des denrées alimentaires, les dépréciations monétaires et le déséquilibre entre l'offre et la demande sur les marchés alimentaires domestiques et internationaux. Le recul projeté des prix internationaux de l'alimentation et des produits énergétiques, ainsi que les faibles effets de second tour (une spirale d’augmentations des prix et de hausses des salaires, Ndlr) devraient être les principaux facteurs qui seront à l’origine d’un reflux de l’inflation cette année et l’année prochaine.
En 2024, l'Afrique de l'Ouest a enregistré le taux d'inflation le plus élevé à l’échelle continentale (24,2%) devant l'Afrique du Nord (15,5%), l'Afrique australe (11,7%), l'Afrique de l'Est (11,2%) et l'Afrique centrale (4,6%). Au regard de la tendance baissière de l’inflation à moyen terme, la plupart des Banques centrales africaines auront plus d’espace pour réduire leurs taux directeurs et soutenir ainsi la croissance économique.
Le rapport révèle par ailleurs que le continent devrait enregistrer une croissance économique de 3,9% en 2025 et de 4,1% en 2026, contre une estimation de 2,9% en 2024, grâce notamment à l’augmentation des dépenses des ménages dans un contexte de baisse des pressions inflationnistes, à l’amélioration des performances commerciales et à l’assouplissement progressif des conditions financières mondiales. La croissance des économies africaines très dépendantes des ressources naturelles devrait cependant rester modérée, en raison du fléchissement des prix des matières premières sous l’effet de l’amélioration des conditions d'approvisionnement, même si des conditions météorologiques défavorables, une aggravation des tensions géopolitiques et une plus grande hausse des coûts du transport maritime pourraient faire grimper les prix des produits de base et des denrées alimentaires.
L’Afrique de l’Est devrait être la sous-région qui connaîtra la croissance la plus rapide en 2025 et en 2026. Elle devrait enregistrer une croissance économique moyenne de 6% cette année et l’année prochaine, grâce notamment aux bonnes performances économiques attendues en Ethiopie, au Kenya, au Rwanda, en Ouganda et en Tanzanie. L'Afrique de l'Ouest devrait connaître une croissance moyenne de 4,2% en 2025 et 2026. Le Sénégal connaîtra le rythme de croissance le plus rapide au niveau de la sous-région (7% en moyenne) grâce à l'augmentation de l'activité minière, au démarrage de la production de gaz, à l'intensification des efforts d'assainissement budgétaire et à une inflation largement maîtrisée.
En Côte d'Ivoire, la croissance sera essentiellement tirée par une production pétrolière et aurifère robuste, une augmentation soutenue des exportations et des pressions inflationnistes modérées. En Afrique du Nord, la croissance économique devrait s’établir à 3,6% en 2025 et à 4,1% en 2026 contre des moyennes d’environ 3% sur les deux années en Afrique centrale et de 2,4% en Afrique australe.
Walid Kéfi
|
Scooped by
Georges-Edouard DIAS
May 21, 5:22 AM
|
« Terrible, inacceptable, impardonnable. » C'est en ces termes que l'ancien Premier ministre d'Israël, Ehud Olmert, qualifie l'embargo à l'aide humanitaire, imposé par son successeur, Benyamin Netanyahou, sur la bande de Gaza. Et de poursuivre dans un entretien donné à un média britannique, Radio Times : « Israël doit clairement distinguer entre les civils innocents et les terroristes… L'occupation à perpétuité de Gaza ne saurait être la politique d'Israël. » Comment ne pas être d'accord avec lui ? La poésie est « une arme chargée de futur » écrivait le grand poète espagnol, Gabriel Celaya, un proche de Federico Garcia Lorca. Le 7 octobre le Hamas a voulu : « tuer l'avenir ». Rendre impossible toute normalisation entre l'Arabie saoudite et Israël à travers un élargissement des accords d'Abraham. Et au-delà toute solution pacifique au conflit Israël/Palestine.
Les souffrances subies dans le passé n'absolvent pas des crimes commis dans le présent.
Dans sa riposte qui apparaît toujours plus disproportionnée (à la recherche d'un objectif parfaitement irréaliste, l'éradication du Hamas), le gouvernement actuel d'Israël ne prend-il pas le risque de « tuer le passé », tout du moins de « l'effacer » ? Les images de Gaza, se substituant à celles du ghetto de Varsovie, les descendants des victimes apparaissant toujours davantage, au fil du temps, comme les bourreaux d'aujourd'hui. Il se produit comme une dangereuse inversion entre deux émotions : le remords et le ressentiment. Face au remords de l'Occident pour le crime unique et incomparable qu'a constitué la Shoah, qui se dissout dans l'eau du temps et les images insupportables de Gaza, Benyamin Netanyahou essaye de répondre aux critiques légitimes en jouant sur le ressentiment des Israéliens (et plus globalement des Juifs) à l'encontre d'une Europe qui a trahi ses Juifs : « Comment osez-vous me juger après ce que vous avez fait ou bien laissé faire pendant la Seconde Guerre mondiale ? » Mais les souffrances subies dans le passé n'absolvent pas des crimes commis dans le présent.
Israël de plus en plus isolé Car la politique menée par Benyamin Netanyahou à Gaza est tout simplement criminelle. Elle a fait des dizaines de milliers de victimes innocentes. Cette politique représente une menace existentielle à terme pour l'Etat d'Israël, et le peuple juif dans son ensemble. Elle est l'équivalent d'une forme de suicide moral, sinon de suicide tout court. L'Amérique, première puissance économique et militaire mondiale, pouvait se permettre (et encore à quel coût) des aventures militaires malheureuses de l'Asie au Moyen-Orient. Tel n'est pas le cas d'Israël. Trop faible (démographiquement et émotionnellement) pour ce qu'il a de fort (militairement ou économiquement), Israël ne peut se permettre de dilapider son soft power, au nom de la préservation illusoire de son hard power.
La politique menée pas Netanyahou n'est pas seulement criminelle d'un point de vue éthique. Elle conduit Israël à une impasse géopolitique. Snobé par Trump lors de son séjour au Moyen-Orient, (alors qu'il rencontrait le nouveau dirigeant syrien), et humilié par lui (avec la libération d'un otage israélo-américain obtenue par des négociations directes entre Washington et le Hamas), Netanyahou se retrouve bien seul. Israël sous sa direction, est-il encore un allié de l'Amérique ? Ou bien, un handicap plus qu'un atout, pour un président américain qui au Moyen-Orient, était en « voyage d'affaires » : pour sa famille et sa personne, tout autant, sinon plus que pour son pays ?
Creuser sa tombe Certes depuis le 7 octobre l'Etat Hébreu a créé un nouveau rapport des forces militaires sur le terrain, avec l'affaiblissement significatif de « l'axe de résistance » (Hamas, Hezbollah, Houthis) qui constituait la première ligne de défense de l'Iran. Mais à quoi bon tout cela si Israël se retrouve abandonné par son « ami américain » ? Et sous le feu des critiques de tous, y compris de ceux qui ont toujours été ses amis et ses soutiens les plus fidèles. « Liberté, que de crimes on commet en ton nom » aurait dit Madame Roland sur le chemin de l'échafaud en 1793. « Israël, que de crimes on commet en ton nom », serait-on tenté de dire aujourd'hui. La guerre de Gaza doit prendre fin avant que tous les otages ne soient morts. Avant qu'Israël ne devienne la victime ultime de ses dérives populistes et messianiques. Et ne creuse sa tombe, en même temps que celle des Palestiniens, condamnant ainsi les héritiers du royaume de David à connaître le sort de leurs lointains ancêtres.
Dominique Moïsi est géopolitologue. Dominique Moïsi
|
Scooped by
Georges-Edouard DIAS
May 21, 5:21 AM
|
Les législateurs américains ont proposé le 14 mai 2025 le Supersonic Aviation Modernization Act, un texte qui envisage notamment de lever une interdiction du survol du territoire des États-Unis par des avions supersoniques. Une seule exigence : pas de « boom ». L’interdiction des vols supersoniques au-dessus des États-Unis pourrait être levée plus d’un demi-siècle après son adoption à condition qu’aucun « bang » caractéristique des vols atteignant la vitesse de Mach 1 (1234,8 km/h) ne soit audible au sol. Ce texte de loi est porté par une représentation bipartisane, le sénateur Ted Budd, le président de la sous-commission de l’aviation Troy Nehls, tous deux Républicains, et la Démocrate Sharice Davids. Cette règlementation de la FAA datant de 1973 interdit les vols non militaires dépassant Mach 1 au-dessus du territoire des États-Unis. Cette règle était à l’époque motivée par la volonté de réduire les nuisances sonores, les « bangs soniques », mais aussi de prévenir d’éventuels dégâts liés à ce phénomène sur des bâtiments au sol.
Retour en grâce du vol supersonique Cet ajustement réglementaire répond très certainement aux efforts déployés depuis quelques années pour faire renaître les vols supersoniques, plus de 20 ans après le dernier vol du Concorde. Boom Supersonic annonçait en janvier 2025 avoir mené avec succès un test avec son appareil démonstrateur XB-1 qui a atteint Mach 1,12 sans faire entendre ce fameux « bang » supersonique. Beaucoup de représentants politiques peuvent voir d’un bon œil une levée de ces contraintes règlementaires : Boom dispose désormais d’une usine à Greensboro en Caroline du Nord et s’est engagé à créer 1700 emplois d’ici 2030 pour justifier un soutien public de 100 millions de dollars. San Antonio au Texas accueille pour sa part l’usine qui fabrique les moteurs de l’appareil Overture, précommandé par plusieurs compagnies dont American Airlines.
Le projet de Boom Supersonique est aujourd’hui parmi les plus avancés dans un marché qui semble s’ouvrir, en dépit de son coût important et d’un volume d’émission de gaz à effet de serre plus important encore que les vols traditionnels. Les promesses de vols amputé de plusieurs heures (un New York-Rome prendrait moins de 5 heures au lieu de 8 aujourd’hui) mobilisent d’autres pays, le Chinois Lingkong Tianxing Technology travaille sur un appareil promettant de relier Beijing et New York en deux heures de vol.
|
Scooped by
Georges-Edouard DIAS
May 17, 9:28 AM
|
Aller au casino, c'est souvent jouer ce que l'on accepte de perdre. Avant d'acheter des memecoins, beaucoup adoptent le même état d'esprit, tant les cours de ces cryptomonnaies fluctuent. Actifs spéculatifs par excellent, ils réunissent des investisseurs autour d'une iconographie issue d'internet, et font l'objet de pics d'engouement fugaces dont les plus aguerris arrivent à profiter. Comment sont-ils nés ? Est-il judicieux d'en ajouter à son portefeuille ?
Doge, le chien viral devenu crypto-actif Les memecoins apparaissent en 2013. « Meme » en référence aux images détournées en masse sur internet dans un but humoristique, et « coin » pour pièce. Les cryptomonnaies avec un nom faisant référence à un meme connu, ou lancées dans le seul but de surfer sur une tendance, sont souvent réunies sous cette appellation. C'est ainsi que le Dogecoin, toujours disponible aujourd'hui, naît fin 2013. Ses créateurs lui donnent le nom et le faciès d'un meme connu, le Doge, un chien de la race Shiba Inu dont la photo est détournée et largement diffusée sur les réseaux sociaux. Créé pour faire rire, il est ensuite imité par de nouveaux jetons, et les memecoins se développent : on trouve le Pepecoin, du nom d'une grenouille bien connue, le Gigachad, et plus récemment le Trump, lancé trois jours avant l'investiture de Donald Trump en tant que président des Etats-Unis. Désormais, la capitalisation boursière de ces actifs peut atteindre des millions voire des milliards d'euros. C'est le cas du Dogecoin, dont la particularité est aussi la volatilité : les baisses spectaculaires peuvent succéder aux hausses vertigineuses.
Un investissement à quitte ou double Les memecoins peuvent faire l'objet de fantasmes au vu des résultats exorbitants de certaines de ces cryptos. A titre d'exemple, le cours du Dogecoin a déjà enregistré une hausse de +1.000 % en un mois, le Pepecoin en quatre jours . Mais le revers de la médaille est toujours le même pour les actifs à potentiel de gros gains : la chute peut être encore plus douloureuse, avec parfois une perte de la quasi-totalité de la valeur d'un jeton en quelques jours. « Quand les marchés sont baissiers, les memecoins sont les premiers à encaisser, et de manière plus importante », avertit Quentin Demé, économiste spécialisé dans l'économie numérique. Léopold P., étudiant, a déjà connu ces hauts et bas : « La première fois que j'ai acheté du Dogecoin, pour suivre la tendance, j'espérais en faire un peu de profit ». Par la suite, en investissant de petites sommes sur la crypto Bonk, il a vu sa mise doubler de valeur en peu de temps ; mais fin mars, le cours était retombé à -40 % du niveau d'entrée de Léopold. Il reconnaît volontiers que ces cryptos ne sont pas un investissement comme un autre : «Il ne faut pas investir dans les memecoins pour essayer de gagner. Le but est plutôt de se faire plaisir », poursuit-il. Une vision qui n'est toutefois pas partagée par tous.
Un outil purement spéculatif ? Le trait humoristique, la référence commune de certains internautes a vite laissé place à de la spéculation sur les cours des memecoins, « parce qu'il y avait de l'argent à se faire », souligne Quentin Demé. Car bien qu'il puisse y avoir un côté ludique et amusant, « on préfère toujours partir du casino en ayant doublé la mise », ironise l'économiste. L'opportunisme dont font preuve des investisseurs en cryptos corrobore cette vision d'actifs qui ne seraient que des véhicules spéculatifs. Le Dogecoin s'est déjà envolé à la suite de tweets d'Elon Musk, un fervent supporter affichant son enthousiasme. Et bien que des investisseurs aient pu profiter de cet engouement, le cours est plusieurs fois retombé, lourdement. Ces fluctuations font des memecoins des valeurs qui n'offrent de fait aucune visibilité. « C'est un pur objet de trading », estime Clément Walter, entrepreneur spécialisé dans la blockchain. « Il n'y a pas de fondamentaux, il faut estimer l'engouement que va susciter le memecoin dans le grand public », explique-t-il.
En bref, « si vous êtes non aguerris, préférez un investissement plus raisonné, sur des cryptos plus installées, et visez sur le long terme », avise Quentin Demé. En plus de cet aspect spéculatif peu sécurisant pour les acheteurs, ces jetons peuvent faire l'objet de dérives et d'arnaques.
Les memecoins, terreau de dérives Profitant de l'espoir d'investisseurs ayant manqué les précédents wagons du profit, des émetteurs de crypto-actifs peu scrupuleux tentent leur va-tout avec une mécanique d'arnaque désormais connue et documentée : le « rug pull », ou « tirage de tapis », pour ne pas dire « partir avec la caisse ».
« J'ai un ami qui a investi dans un memecoin et a tout perdu », témoigne Léopold P. L'émetteur peut soit monter un projet de toutes pièces , et partir avec les fonds levés, ou vendre tous ses jetons (qu'il s'était lui-même octroyé dans un premier temps) lorsque le cours de la crypto a grimpé.
C'est ce que pensent avoir vécu les investisseurs dans le jeton $Libra, promu par le président argentin Javier Milei, dont la valeur a crevé le plafond en 40 minutes avant de chuter après la vente de la majorité des actifs par leurs créateurs. D'autres n'hésitent pas à viser des publics dont ils espèrent obtenir un fort engagement, dont la sphère complotiste. C'est ainsi par exemple qu'est né - probablement plus par opportunisme que par conviction - le jeton Flat, un memecoin destiné aux « platistes ».
|
Scooped by
Georges-Edouard DIAS
May 17, 9:24 AM
|
Eutelsat, spécialiste de la télédiffusion par satellite, poursuit sa mue vers les télécoms, entamé par le rachat en 2023 de OneWeb, opérateur d'une constellation de satellites en orbite basse. Le groupe a annoncé le remplacement, en date du 1er juin, de sa directrice générale Eva Berneke par Jean-François Fallacher, l'une des valeurs montantes au sein du géant des télécoms Orange. Avec un double objectif : remettre les comptes d'aplomb après le rachat coûteux de OneWeb et se positionner en véritable concurrent de Starlink et du Kuiper d'Amazon. Une ambition qui va demander beaucoup d'investissements.
En apparence, avec plus de 600 satellites en orbite basse, Eutelsat ne boxe pas dans la même catégorie que Starlink qui a déjà déployé près de 7.000 appareils dans l'espace. Mais l'offensive douanière tous azimuts de Trump et la mauvaise image véhiculée par Elon Musk pourraient changer la donne. La scène dans le Bureau ovale d'un président ukrainien pris entre deux feux par l'exécutif américain a provoqué un certain malaise dans les états-majors. Les menaces des Etats-Unis de couper le signal Starlink au-dessus de l'Ukraine et de priver ainsi le pays d'informations vitales pour lutter contre l'envahisseur russe ont rappelé aux Européens l'importance de disposer d'une solution de souveraineté européenne. Solution qui a un nom : Eutelsat.
Marge en baisse Mais l'opérateur de satellites part avec un handicap. Sa situation financière demeure fragile, alors que le rachat de OneWeb a plombé les comptes. Au premier semestre de son exercice qui sera clos en juin, le groupe a enregistré une perte de 873 millions d'euros. Sa marge brute a plongé de 63,8 % à 55,2 %. Alors que l'activité vidéo perd en importance (vente en repli de 6 % au premier semestre à 309 millions), l'activité connectivité progresse (+17,8 % à 290 millions), mais pas encore assez vite compte tenu des investissements consentis. Le groupe a aussi publié son chiffre d'affaires pour le troisième trimestre. L'opérateur de satellites a annoncé un léger repli de ses ventes, de 1,9 % à 300 millions d'euros. Si Eutelsat maintient ses prévisions pour l'ensemble de l'année, la Bourse faisait grise mine à l'ouverture vendredi matin, avec un repli de plus de 7 %. Les investisseurs fondent beaucoup d'espoir sur l'activité de service satellitaire aux gouvernements et aux entreprises, marché dominé par Starlink. Mais le directeur financier a prévenu ce vendredi que s'« il y a évidemment beaucoup de discussions avec différents gouvernements, européens mais aussi non européens », la conclusion de nouveaux contrats avec des administrations « pendra du temps ».
Eutelsat Group doit investir environ 5 milliards d'euros dans ses constellations d'ici à 2030. D'abord pour renouveler les satellites de OneWeb. Ensuite pour lancer la nouvelle génération de satellites Iris² . La Commission européenne a en effet annoncé qu'elle s'engageait dans le programme Iris² pour doter les Européens d'une constellation de satellites de télécommunication souveraine. Un projet évalué à plus de 10 milliards d'euros.
|
Scooped by
Georges-Edouard DIAS
May 17, 9:24 AM
|
Archer Aviation a signé un accord exclusif pour devenir le fournisseur officiel de taxis aériens électriques (eVTOL) lors des Jeux Olympiques et Paralympiques LA28, ainsi que pour Team USA.
Plus vite, plus fort, mais surtout plus haut. Les rendez-vous olympiques semblent être devenus également l’occasion de faire le point sur le développement des taxis volants. Avec cet accord de partenariat, Archer devient fournisseur officiel de taxis aériens pour les Jeux Olympiques et Paralympiques de Los Angeles 2028, et espère réussir là où Volocopter a échoué. La start-up allemande avait dû renoncer à proposer son service de navette aérienne lors des Jeux de Paris en 2024.
Archer mettra à disposition sa flotte d’eVTOL “Midnight”, des appareils électriques pilotés capables de décoller et d’atterrir verticalement et de transporter jusqu’à quatre passagers. La sécurité de l’appareil repose sur des systèmes redondants, avec 12 moteurs et hélices qui permettent de limiter les risques en cas de panne.
|
|
Scooped by
Georges-Edouard DIAS
May 22, 4:52 AM
|
L'empire contre-attaque. Après avoir donné la réplique à OpenAI dans la recherche en ligne dopée à l'intelligence artificielle, et à Microsoft avec l'intégration d'agents IA dans les outils de travail, Google n'avait pas oublié Meta, mardi soir, lors de sa conférence I/O. Le géant de Mountain View a présenté sa nouvelle vision des lunettes connectées, dix ans après l'abandon des Google Glass. Moqué à l'époque pour le design trop futuriste de ses montures connectées, Google avait juste eu raison trop tôt. Depuis, il s'est fait damer le pion par le duo Meta et EssilorLuxottica, qui ont vendu deux millions de Ray-Ban connectées (caméra, micro et maintenant IA) ces deux dernières années. Ce coup d'avance a été permis par une approche plus raisonnable : la décision de remettre à plus tard la complexe intégration de la réalité augmentée (AR) dans les verres. Meta, qui travaille dessus avec son projet Orion, n'imagine pas de débouché avant 2030. Mais pas Google, qui vient de dégainer… Mardi, sur scène, en plus de présenter des lunettes pouvant téléphoner, photographier, filmer, traduire en temps réel et de voir le monde pour interroger l'IA maison Gemini ( comme chez Meta depuis peu), Google a réservé une surprise : l'intégration dans les verres de réalité augmentée, reposant sur le système Android XR codéveloppé avec Samsung. L'affichage est certes réduit, pour ne pas trop épaissir les montures en composants informatiques, mais il marque un point sur la concurrence : on peut y afficher de la traduction instantanée, des messages ou la navigation Google Maps.
Trois marchés attaqués de front Fort des enseignements des Glass originelles - et sans doute inspiré par le succès de Meta et Ray-Ban -, Google s'en remet à des marques établies pour intégrer son « assistant universel ». Et il quadruple la mise, en signant avec Warby Parker (prisé par les jeunes aux Etats-Unis pour son modèle de vente directe), le coréen Gentle Monster (plébiscité par Kendrick Lamar, Beyoncé et Rihanna) et le géant du luxe français Kering Eyewear, et ses 14 marques (Gucci, Cartier, Balenciaga). Google s'est aussi allié au chinois Xreal, une start-up soutenue par Alibaba valorisée 1 milliard de dollars, et qui a déjà écoulé 350.000 de ses lunettes AR. Ce sera le premier modèle à intégrer Android XR, mais elle n'aura certes pas la force de frappe marketing des autres fabricants. Warby Parker, qui bénéficiera de 150 millions de dollars d'investissements de Google, a ouvert en hausse de 16 % en Bourse mercredi. « Nous sommes convaincus que l'IA multimodale est adaptée aux lunettes, offrant un contexte et une intelligence en temps réel pour enrichir l'environnement du porteur lorsqu'il se déplace », assure le patron de la marque Dave Gilboa dans un communiqué.
Souffle d'innovation pour le luxe Roberto Vedovotto, PDG de Kering Eyewear, lui, imagine « réinventer la manière d'appréhender les mondes réel et virtuel ». Mercredi, le cours de Bourse de Kering ne réagissait pas à ces annonces, alors qu'on ne sait pas exactement quelle marque collaborera avec Google.
« La connectivité est une opportunité intéressante pour les lunetiers en panne d'innovation, surtout dans le luxe, deux ans après avoir tenté d'innover avec les NFT, ces jetons non fongibles à collectionner », relève Diego Ferri, directeur senior IA chez EY Fabernovel. Il pointe cependant le double risque que comporte une telle association, entre deux typologies d'acteurs éloignés. « Si les fonctionnalités sont décevantes, cela risque d'éclabousser la marque, d'autant plus que les premiers utilisateurs seront des férus de technologie qui seront plus critiques. Il y a aussi une question d'alignement sur l'exécution entre un géant de la Silicon Valley et une maison de luxe », relève-t-il. Meta a certes prouvé que cela pouvait fonctionner, mais on n'en est qu'au début et les volumes restent contenus, préviennent les experts.
Il y a pire. En s'embarquant dans l'IA, ces lunetiers qui se verraient bien toucher les étoiles avec Google risquent de se brûler les ailes. « Ces lunettes ont des caméras et des micros qui collectent des données et qui posent une vraie question autour de la surveillance », poursuit Diego Ferri. Alors que certains imaginent déjà Apple embrasser un destin commun dans les lunettes avec OpenAI, ces questions pourraient freiner la pomme, qui a axé sa communication sur le respect de la vie privée.
Emmanuel Longere, directeur projet AR/VR chez EY Fabernovel, enfonce le clou : « Quand il s'agira de monétiser ces IA, et on voit déjà que la question se pose de plus en plus, est-ce que leurs concepteurs voudront utiliser les informations que j'ai vues et entendues durant la journée ? »
Thomas Pontiroli
|
Scooped by
Georges-Edouard DIAS
May 22, 4:49 AM
|
Do marketers really have control over the 4Ps (product, price, place and promotion) or is this level of influence wishful thinking for many?
Just 34.1% of the more than 3,500 marketers responding to Marketing Week’s exclusive 2025 Career & Salary Survey either personally, or within their team, have influence over pricing. Even fewer are involved in discussions over place, with just 32.7% reporting having any influence over the distribution strategy.
By comparison, most of the total sample (88.7%) have control over advertising and communications, and market research and insights (78.5%).
|
Scooped by
Georges-Edouard DIAS
May 22, 4:47 AM
|
Fin 2024, les gestionnaires d'actifs mondiaux disposaient de 128.000 milliards de dollars, selon le Boston Consulting Group. Un montant d'investissement colossal et déterminant pour l'avenir de la planète. Las, malgré une communication souvent très engagée en faveur du climat, les gestionnaires d'actifs contribuent en réalité toujours autant à la dégradation de l'environnement, indique ShareAction dans sa cinquième étude annuelle. Bien que la grande majorité des maisons de gestion se soient fixées des objectifs d'émissions « net zéro » assortis d'étapes intermédiaires, « les actions menées pour y parvenir sont très insuffisantes », explique ShareAction. Les investissements dans les énergies fossiles (en actions, obligations d'entreprises) restent considérables. Moins de la moitié des sociétés de gestion étudiées ont une politique restrictive en la matière. Très débattu ces derniers temps pour savoir s'il entrait ou non dans la sphère de l'investissement responsable, l'armement reste un sujet autrement plus préoccupant, puisque plus de la moitié des acteurs n'interdisent pas les armes controversées interdites par les traités internationaux (armes chimiques, mines antipersonnel, armes à sous-munition…).
Les Européens plus vertueux Seule une poignée d'asset managers, tous européens, continuent de porter une vision de long terme sur les investissements et adoptent une politique responsable en matière de changement climatique, de biodiversité, d'impact social et d'engagement actionnarial. Le néerlandais Robeco se distingue pour la troisième année consécutive en haut du podium, suivi de son compatriote APG Asset Management. Viennent ensuite deux des champions français AXA IM et BNPP AM, qui ont scellé leur union récemment, et semblent donc trouver dans ce positionnement un important dénominateur commun. Numéro un européen de la gestion d'actifs, le français Amundi arrive en 12e position. Et il faut attendre la 23e place pour voir apparaître le premier américain, T. Rowe Price Associates.
De fait, les « Big Four » de la gestion d'actifs mondiale, les américains BlackRock, Fidelity Investments, State Street Global Advisors et Vanguard, qui gèrent à eux seuls 23.000 milliards de dollars d'actifs, font partie des sociétés les plus mal notées par ShareAction. Une tendance qui pourrait encore s'accentuer, compte tenu de l'hostilité de Donald Trump à l'égard du climat : l'étude menée porte sur une période achevée en décembre 2024, avant son arrivée à la Maison-Blanche.
Biodiversité, angle mort de la finance responsable Il y a fort à parier, notamment, que l'engagement aux assemblées générales soit encore plus timide cette année. Les sociétés de gestion sont dans l'ensemble moins nombreuses qu'il y a deux ans à avoir retiré leurs investissements de certaines entreprises en raison de leur politique d'engagement actionnariale, indique ShareAction. La biodiversité reste le parent pauvre de la finance responsable. Parmi les quatre grands thèmes abordés par l'étude (gouvernance et engagement actionnarial, changement climatique, biodiversité et impact social), ce risque n'a été pris en compte par les asset managers que très récemment. « Le manque de données sert régulièrement de prétexte, mais elles ne sont que rarement demandées et rarement exploitées », rapporte l'ONG.
Finalement, seule une petite portion des fonds d'investissement prend en compte des critères ESG. « Bien que prolifiques en rapports sur les effets du changement climatique, les sociétés de gestion ne s'en servent guère pour orienter les décisions d'investissement », regrette ShareAction. Une façon de pointer du doigt le « greenwashing » [écoblanchiment] toujours à l'oeuvre dans le secteur.
Les fonds ESG restent pléthoriques Pour éviter tout risque de « greenwashing », à partir de ce mercredi 21 mai, les gestionnaires d'actifs devront se conformer aux lignes directrices de l'ESMA, le gendarme boursier européen, pour leurs fonds d'investissement ESG (respectant les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance). S'ils veulent faire référence, dans leur dénomination, à cet acronyme ou tout autre équivalent sur l'investissement responsable, ils devront le faire correspondre à une réalité dans leurs investissements. Ces nouvelles obligations n'ont réduit l'univers des fonds ESG que de 8 % sur un an, à 4.220 fonds, selon Morningstar. Les gérants ont donc majoritairement préféré ajuster leurs portefeuilles et retirer les valeurs litigieuses, plutôt que de renoncer à leur dénomination.
|
Scooped by
Georges-Edouard DIAS
May 22, 4:41 AM
|
Dans plusieurs capitales africaines, les ministres des Finances avouent ne plus trouver le sommeil. À Lusaka, celui de la Zambie confiait dormir moins de quatre heures par nuit, hanté par les échéances de remboursement. Comment maintenir la croissance économique tout en finançant les infrastructures de base, dans un contexte de surendettement généralisé ? Malgré les réformes engagées sous la houlette des bailleurs internationaux, de nombreux pays africains restent pris à la gorge. Entre 1980 et 2023, la dette publique du continent a été multipliée par six, passant de 112 à 650 milliards de dollars. Aujourd'hui, 25 pays sur 54 sont en détresse budgétaire ou considérés à haut risque.
Face à cette impasse, les dirigeants africains réclament une refonte des mécanismes de surveillance budgétaire imposés par les bailleurs de fonds, jugés obsolètes dans un monde en mutation. Sous pression, les économies africaines tirent la sonnette d'alarme. Du 12 au 14 mai, à Lomé, la première conférence sur la dette de l'Union africaine a rassemblé ministres, banquiers centraux et experts du continent. Leur verdict est sans appel : l'architecture financière mondiale ne répond plus aux impératifs du développement. La « Déclaration de Lomé » entend jeter les bases d'un nouveau cadre, pour éviter à l'Afrique de replonger dans une spirale d'endettement incontrôlable.
« La viabilité de la dette ne peut être une camisole budgétaire imposée de l'extérieur. Je pense que les cadres d'analyse de la dette aujourd'hui en vigueur sont largement obsolètes, voire contre-productifs » a lancé Faure Gnassingbé, président du Conseil des ministres. « En effet, les indicateurs sont inadaptés, les modèles trop conservateurs, etles critères de soutenabilité tiennent plus de l'automatisme technique que du bon sens politique. Les méthodologies actuelles sont conçues pour contraindre, pas pour accompagner ». Un appel franc à repenser un système jugé dépassé par ses propres bénéficiaires. Pour garder le cap de leur croissance soutenue et maintenir le financement des projets structurants prioritaires, les experts évoquent désormais plusieurs pistes. La complexité de la gestion de la dette publique africaine et les pressions budgétaires qui en découlent obligent les pays du continent à adopter une approche beaucoup plus structurée. Désormais, ces États surendettés doivent jouer les équilibristes pour concilier le remboursement de leurs emprunts avec les investissements essentiels dans les secteurs prioritaires comme l'éducation, la santé, l'énergie ou encore le transport. Un exercice périlleux qui a contraint certains à revoir leur position idéologique. Jadis désireux d'afficher leur autonomie financière, plusieurs gouvernements ont dû ravaler leurs ambitions. Le Ghana en est l'exemple emblématique. En 2017, le pays lançait en grande pompe son programme « Ghana Beyond Aid », censé incarner une nouvelle ère de souveraineté économique. Cinq ans plus tard, en juillet 2022, il se voyait pourtant contraint de solliciter une nouvelle aide du Fonds monétaire international – la 17e depuis son indépendance en 1958. À cette date, la dette publique atteignait 78 % du produit intérieur brut. À l'instar du Ghana, dont le président John Dramani Mahama a participé aux échanges lors d'un récent « atelier collaboratif » sur la dette publique en Afrique, plusieurs pays du continent frôlent, aujourd'hui, l'asphyxie financière. Face à cette situation, les experts réunis lors de cette rencontre appellent à une action collective. Une condition jugée indispensable pour peser sur l'ordre financier mondial.
« Les économistes jouent leur partition, mais c'est toujours insuffisant. Mais si nous, Africains, nous arrivons à être ensemble et à décider d'une seule voix, la dette publique africaine pourra être soutenable. Et pour commencer, nous devrons exiger des réformes structurelles du système financier international », plaide Hannah Wanjie Ryder, directrice générale de Development Reimagined, un cabinet de conseil en développement international. Un appel partagé par Jean-Claude Kassi Brou, gouverneur de la BCEAO, qui plaide pour des mécanismes de liquidité mieux adaptés aux réalités africaines. « Les ressources concessionnelles doivent augmenter. Il faut des réformes qui tiennent compte de nos besoins spécifiques », affirme-t-il.
Des agences de notation dans le viseur Autre point de crispation : les agences de notation. Jugées peu objectives, elles seraient l'un des principaux freins à l'accès des pays africains à des emprunts à moindre coût. « Leur rôle est d'évaluer la capacité d'un pays à rembourser, mais leurs critères ne tiennent pas assez compte des réalités africaines », estime Dr. Sembene Daouda, PDG d'Africatalyst et ancien gouverneur au FMI. Conséquence : les pays africains s'endettent à des taux de 7 à 12 %, bien au-dessus de la moyenne mondiale. « La dette n'est pas un mal en soi. C'est le coût de l'endettement qui pose problème », rappelle Serge Ekué, président de la Banque ouest-africaine de développement (BOAD). Selon lui, des techniques existent pour restructurer cette dette, à condition d'une volonté politique partagée.
Face à ce constat, certains États africains appellent à créer leur propre agence de notation panafricaine, basée sur des critères « plus objectifs et souples », reflétant les défis du continent.
Vers une nouvelle architecture de la dette ? La problématique n'est pas nouvelle. Déjà en 1996, l'Initiative PPTE (Pays Pauvres Très Endettés) du FMI et de la Banque mondiale avait permis l'allégement partiel de la dette d'une trentaine de pays. Mais depuis vingt ans, le niveau d'endettement repart à la hausse, nourri par l'insécurité, les dépenses liées au changement climatique ou encore les faiblesses des systèmes fiscaux nationaux. Contrairement aux années 2000, l'heure n'est plus à l'annulation de la dette, mais à une révision des modalités de paiement et d'accès aux emprunts. « Il faut des solutions africaines à un problème africain. La dette est à l'origine de nombreuses crises. Ce débat est une opportunité », insiste Chikowori Adrian, consultant en finances publiques internationales.
Appel à la solidarité régionale Les institutions régionales sont également appelées à jouer un rôle plus actif. « La dette doit soutenir les secteurs à forte valeur ajoutée. Et les institutions régionales doivent intensifier leurs interventions », souligne à nouveau Jean-Claude Kassi Brou. La déclaration finale, dite « déclaration de Lomé », appelle l'Union africaine à militer pour une réforme en profondeur de l'architecture mondiale de la dette. Objectif : créer une convention-cadre des Nations unies sur la dette souveraine, pour un mécanisme multilatéral plus équitable, plus efficace, centré sur le développement. Par ailleurs, les experts encouragent la réorientation des droits de tirage spéciaux (DTS) du FMI vers les banques de développement africaines, afin de refinancer les emprunts les plus coûteux du portefeuille africain. Les participants espèrent que cette énième réunion ne débouchera pas sur de simples « déclarations d'intention ». D'ici 2030, l'Afrique aura besoin de près de 30 milliards de dollars par an pour financer ses priorités. L'enjeu est donc de transformer la dette en levier de développement, plutôt qu'en piège de dépendance.
À Lomé, cette pression financière suscite aussi des interpellations internes. En marge de la conférence, des voix de l'opposition togolaise se sont élevées pour demander des comptes sur l'usage de la dette. « Qu'est-ce que le régime togolais de Faure Gnassingbé a fait de la dette ? », interroge le front Touche pas à ma Constitution. « Où va l'argent emprunté ? » Sur les vingt dernières années, le pays s'est fortement endetté, mais les infrastructures ne suivent pas, dénoncent-ils. Nathaniel Olympio, porte-parole de l'organisation, s'inquiète : « Le Togo court vers la faillite. La dette augmente de façon vertigineuse, il n'y a pas de contrepartie de réalisation : pas de nouvelle route, pas d'université nouvelle, pas d'hôpital. » Selon le Front, la dette publique actuelle avoisine 70 % du PIB. Et les autorités restent silencieuses sur l'utilisation concrète des fonds empruntés. Ce malaise togolais illustre un mal plus large : un fossé entre les montants d'emprunts contractés et les retombées visibles sur le terrain.
|
Scooped by
Georges-Edouard DIAS
May 22, 4:36 AM
|
Nouvelles révélations fracassantes dans l'affaire des eaux en bouteille. Plus d'un an après la révélation de traitements illicites en particulier chez Nestlé Waters (Perrier, Hépar, Contrex), la commission d'enquête sénatoriale sur les pratiques des industriels de l'eau en bouteille a rendu ses conclusions ce lundi. Et elles montrent « les liaisons dangereuses Etat-Nestlé » , selon une expression du rapporteur, Alexandre Ouizille (PS, Oise). L'enquête révèle comment un rapport de l'agence régionale de santé (ARS) d'Occitanie a été édulcoré à la demande du numéro un mondial des eaux en bouteille. A la suite d'échanges entre le cabinet de la ministre déléguée à la Santé (à l'époque Agnès Firmin Le Bodo), le directeur général de l'ARS et le préfet du Gard, des modifications ont été réalisées « afin de dissimuler la contamination de forages contaminés par des bactéries, mais aussi des herbicides et des métabolites de pesticides, parfois interdits depuis des années », accuse le rapport.
« Une stratégie délibérée » « Outre le manque de transparence de Nestlé Waters, il faut souligner celui de l'Etat, à la fois vis-à-vis des autorités locales et européennes et vis-à-vis des Français […] Cette dissimulation relève d'une stratégie délibérée, abordée dès la première réunion interministérielle sur les eaux minérales naturelles le 14 octobre 2021. Près de quatre ans après, la transparence n'est toujours pas faite », dénonce ce rapport rendu public lundi après six mois de travaux et plus de 70 auditions. Nestlé Waters, dont la direction assure avoir découvert fin 2020 sur ses sites Perrier, Hépar et Contrex l'usage de traitements interdits pour de l'eau minérale, avait sollicité à ce sujet mi-2021 le gouvernement, puis jusqu'à l'Elysée. Selon le minéralier, il s'agissait d'« assurer la sécurité sanitaire » des eaux lors d'épisodes de contaminations bactériologiques de forages. Dix-huit mois plus tard, un plan de transformation de ses sites était approuvé par les pouvoirs publics, remplaçant les traitements interdits (UV, charbon actif) par une microfiltration fine par ailleurs controversée car à même de priver l'eau minérale de ses caractéristiques. Or le droit européen stipule qu'une eau minérale naturelle ne peut faire l'objet d'aucune désinfection ou traitement de nature à modifier ses caractéristiques. « Malgré la fraude aux consommateurs que représente la désinfection de l'eau, les autorités ne donnent pas de suites judiciaires à ces révélations » de 2021, souligne le rapport.
L'Etat au courant au moins depuis 2022 Les sénateurs déplorent ensuite une « inversion de la relation entre l'Etat et les industriels en matière d'édiction de la norme » : « Nestlé Waters adopte une attitude transactionnelle, posant explicitement l'autorisation de la microfiltration à 0,2 micron comme condition à l'arrêt de traitements pourtant illégaux. »
« En définitive, c'est au plus haut niveau de l'Etat que s'est jouée la décision d'autoriser une microfiltration sous le seuil de 0,8 micron », au terme d'une « concertation interministérielle », « dans la continuité des arbitrages pris par le cabinet de la Première ministre, Elisabeth Borne, mais sans que celle-ci ne semble informée », note le rapport. « De son côté, la présidence de la République, loin d'être une forteresse inexpugnable à l'égard du lobbying de Nestlé, a suivi de près le dossier », ajoute la commission, qui se base sur « des documents recueillis par ses soins » : elle « savait, au moins depuis 2022, que Nestlé trichait depuis des années ». Alexis Kohler, à l'époque secrétaire général de l'Elysée, avait lui aussi reçu les dirigeants de Nestlé.
28 recommandations Parmi les conséquences de cette gestion du dossier, le rapport note que l'industriel a pu continuer à commercialiser son eau sous l'appellation - lucrative - d'eau minérale naturelle. Aujourd'hui, Perrier attend la décision de renouvellement de son autorisation d'exploiter la source comme « eau minérale naturelle ». Alors que des hydrogéologues mandatés par l'Etat ont rendu un avis défavorable, la préfecture du Gard doit se prononcer d'ici au 7 août et, en attendant, a donné deux mois au groupe pour retirer son système de microfiltration, estimant qu'il « modifie le microbisme de l'eau produite, en contradiction avec la réglementation ». Nestlé dit disposer de solutions alternatives, qu'il souhaite proposer aux autorités.
Le rapport note que malgré les révélations d'il y a un an, il n'y a pas, à ce jour, « de vérifications exhaustives de l'absence de traitements interdits sur tous les sites de production d'eau conditionnée ». Il préconise ainsi, parmi 28 recommandations, un suivi qualitatif des nappes, « un contrôle effectif du niveau de prélèvement réalisé par les minéraliers », un meilleur étiquetage pour les consommateurs.
Les Echos, avec AFP
|
Scooped by
Georges-Edouard DIAS
May 22, 4:34 AM
|
Nouveau succès pour « Choose France ». Après Londres, New York, Pékin et Hong Kong, le fonds souverain saoudien s'installe à Paris. Le Public Investment Fund (PIF) a annoncé lundi l'ouverture d'une nouvelle filiale dans la capitale tricolore. Une annonce qui coïncide avec le sommet annuel pour l'attractivité de la France, dont le millésime 2025 s'annonce d'ores et déjà remarquable. Avec ces nouveaux bureaux parisiens, le PIF - dont le portefeuille s'élève à 980 milliards de dollars - entend élargir « sa présence mondiale » et approfondir « ses liens avec la France, un marché international prioritaire », indique le communiqué. « Ce nouveau bureau reflète la volonté du PIF de collaborer étroitement avec les partenaires locaux, les grandes entreprises et les investisseurs institutionnels ». Le président Emmanuel Macron et le gouverneur du PIF, Yasir Al-Rumayyan, sont attendus à la cérémonie d'inauguration, qui coïncide avec « Choose France ». Car le projet était déjà sur les rails depuis la visite de Mohammed ben Salmane, prince héritier d'Arabie saoudite, à Paris en juillet 2023.
8,6 milliards d'investissements en France Alimenté par les revenus pétroliers, le Public Investment Fund (PIF) est le fonds souverain du royaume d'Arabie saoudite. Avec 980 milliards de dollars dans ses caisses, le PIF se classe quatrième dans le monde, derrière la Norvège, la Chine et Abou Dhabi. Le fonds vise les 2.000 milliards de dollars de capitaux en 2030. Les placements à l'étranger qui représentaient encore 30 % des participations du PIF en 2020 pourraient s'établir « entre 18 % et 20 % » du total de ses capitaux à l'avenir.
« Entre 2017 et 2024, PIF a investi 84,7 milliards de dollars à travers l'Europe, ajoutant 52 milliards de dollars au PIB du continent et créant plus de 254.000 emplois directs et indirects en Europe », affirme le communiqué.
En France, ces investissements atteindraient les 8,6 milliards de dollars, ce qui aurait contribué à hauteur de « 4,8 milliards de dollars au PIB national » et permis la création de « 29.000 emplois directs et indirects » pour l'économie française.
|
Scooped by
Georges-Edouard DIAS
May 21, 5:25 AM
|
Jean-François Rial manie volontiers l'ironie. Ainsi, le patron de Voyageurs du Monde qualifie-t-il Donald Trump de « génie du business » : « Il provoque une récession mondiale… et les sanctions des consommateurs contre les Etats-Unis commencent à tomber », observe le dirigeant de 61 ans, voix placide mais propos affûtés. Il fait référence à la baisse de 30 % des réservations de voyages vers le pays de l'Oncle Sam. Créé en 1979 puis repris en 1996 par Jean-François Rial et quatre de ses amis, Voyageurs du Monde abrite une quinzaine de marques. Parmi elles : Comptoir des Voyages, Terres d'Aventure… De quoi réaliser 735 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2024. Si le holding est entré dans le giron du fonds Certares en 2020, les cinq associés conservent 25 % du capital et 70 % des droits de vote.
« Chaos climatique » Dans son bureau parisien, entre un globe terrestre et un buste de Bouddha, l'homme à la chevelure de craie convient que « les incertitudes générées par Trump » impactent sa stratégie : « Nous visions des ouvertures d'agences à l'international, notamment aux Etats-Unis, mais nous allons nous concentrer sur l'Europe. » Parallèlement, il ouvre un autre front, a priori antinomique avec son activité : la décarbonation du voyage. « Je suis voyagiste tout en étant écologiste », appuie-t-il, en assurant avoir lu « l'intégralité des rapports du GIEC, pas uniquement les résumés pour décideurs ». Dans « Le chaos climatique n'est pas une fatalité », écrit avec l'ancien directeur RSE d'Orange Matthieu Belloir et paru en février à L'Archipel, Jean-François Rial détaille par le menu ses solutions pour compenser les émissions de l'aviation. Entre autres préconisations : la plantation massive d'arbres.
« Le livre a été vendu à deux milliers d'exemplaires, dit-il, dont la moitié en BtoB. » Et de citer Christophe Bourret, le président de la Matmut, « qui en a acheté 300 pour ses sociétaires ». Ou encore Daniel Baal, président du Crédit Mutuel Alliance Fédérale, « qui en a distribué 200 en assemblée générale ».
Ferme bio et restaurant solidaire Le fondateur de l'ONG A Tree For You, à qui sont reversés les droits de cet ouvrage, Gérard Feldzer, par ailleurs président d'Aviation sans frontières, s'amuse de leur amitié : « un écolo qui fréquente un pilote de ligne, c'est un comble ! » Et de le décrire comme « un lanceur d'alerte prônant des actions réalistes ». Pour exemple, l'intéressé, père de trois enfants, a créé, avec son fils, Une Ferme du Perche qui produit chaque année 60 tonnes de légumes bio « sans mécanisation ». Soit 300.000 euros de chiffres d'affaires. Parmi ses clients, 60 % sont des professionnels, tels les chefs Pierre Gagnaire, Michel et Sébastien Bras… un écosystème gastronomique qu'il côtoie aussi en tant que coprésident du Refettorio. Ce restaurant solidaire, sis dans la crypte de l'église de la Madeleine, à Paris, offre chaque mois 2.000 repas de toques étoilées « à ceux qui n'ont rien, SDF, réfugiés… » Et ce, grâce au mécénat de Carrefour, L'Oréal, BNP, Salesforce et Voyageurs du Monde, qui dotent l'association de 400.000 euros par an. Cet aîné de deux enfants dit tenir ses convictions de ses parents enseignants : « ma mère, militante à Amnesty International, écrivait des lettres pour demander la libération de prisonniers politiques. » Des courriers adressés à tout ce que la Terre a porté comme dictateurs, de Pol Pot à Tito.
Jeux de stratégie et polars japonais Originaire du Cantal et élevé à Lyon, cet « esprit matheux » passe par l'Institut de Statistique de la Sorbonne puis devient actuaire. Un temps arbitragiste financier, il est propulsé, à 24 ans, à la tête de Fininfo. Jusqu'à ce séjour dans le Sahara, à l'origine d'un « choc esthétique et spirituel », dont il rentre « décidé à changer de vie ». Dans le voyage, donc. Amateur de jeux de stratégie et des polars du Japonais Keigo Higashino, il anime le podcast « Le sens du Monde », un décryptage des évolutions géopolitiques, économiques et écologiques pesant sur le tourisme. Et de marteler que l'écologie « n'est pas une opinion politique, c'est un sujet qui m'habite car nous n'avons pas le choix ».
Julie Le Bolzer
|
Scooped by
Georges-Edouard DIAS
May 21, 5:24 AM
|
Tracey Franklin est-elle la première d'une profession promise à un brillant avenir ? Cette cadre dirigeante de Moderna, l'un des pionniers des vaccins ARN, a désormais un poste assez particulier depuis l'an dernier : elle reste la directrice des ressources humaines de la biotech américaine, mais elle est aussi désormais sa « chief technology officer ».
Patronne de l'IT et des RH ? C'est la marque de l'IA, bien sûr. « L'IA n'est plus un outil mais un collègue. Chez Moderna, nous réimaginons la convergence entre les RH et les fonctions digitales, pour améliorer la façon dont nous travaillons. Avec une nouvelle organisation où l'IA et l'ingéniosité humaine sont intégrés en toute transparence », expliquait il y a quelques semaines Tracey Franklin au magazine américain « Fortune ».
« Cela illustre la manière profonde dont l'IA et les plateformes numériques vont changer notre manière de travailler », souligne Stéphane Bancel, le fondateur français , dans une lettre aux investisseurs publiée début janvier. Concrètement, Tracey Franklin tâche de définir quelles fonctions et missions sont mieux faites par les humains, et celles qui sont calibrées pour des agents ou des outils IA. Certains rôles seront créés, d'autres supprimés et redéfinis, précise l'intéressée au « Wall Street Journal ». Pour elle, son évolution vers cette fonction tout droit sortie d'un livre de science-fiction est « naturelle » : elle a travaillé main dans la main avec le directeur informatique du laboratoire pharmaceutique depuis le début du Covid - qui a encore plus chamboulé cette entreprise qu'une autre -, et a passé ses douze derniers mois à intégrer des agents IA avec lui dans les open spaces et les laboratoires. Le directeur informatique est parti en février, et sa place était libre.
Plus de 3.000 agents IA Moderna a connu une explosion de ses effectifs avec la pandémie, ses troupes passant de 830 salariés en mars 2020 à 5.000 aujourd'hui. Aujourd'hui, la société fait travailler plus de 3.000 GPT, des versions travaillées de ChatGPT, certaines d'entre elles aidant à sélectionner les doses pour les essais cliniques et d'autres à rédiger les réponses aux questions des autorités de santé.
Plus simple, il y a aussi un agent IA dans le service RH pour répondre aux questions des salariés et les orienter vers le bon agent IA, celui des questions de management, celui de l'égalité ou celui des avantages salariés. « C'est un agent IA RH. Normalement c'est le travail d'un junior dans notre service », pointe Tracey Franklin dans le « Wall Street Journal », refusant de donnant plus d'exemple de poste supprimé chez les humains. En février, touché par un coup de mou dans ses ventes, Moderna a annoncé la suppression de 10 % de ses troupes dans les technologies numériques, concernant environ 50 personnes.
Julien Dupont-Calbo
|
Scooped by
Georges-Edouard DIAS
May 21, 5:21 AM
|
Burberry has reported a multi-million pound loss, despite crediting marketing for an “improvement in brand sentiment”. The luxury retailer made a pre-tax loss of £66m in the 52 weeks ending 29 March 2025, versus profit of £383m during the same period last year. Revenue fell 15% to £2.46bn, while EMEIA store sales also saw an 8% decline. Overall comparable retail sales were down 12%.
To counteract the losses Burberry is embarking on a restructure putting 1,700 jobs at risk, including head office roles worldwide.
Despite the downbeat results, CEO Joshua Schulman told investors today (14 May) he is confident in the vision for the brand to become “authentic, modern and relevant”.
|
Scooped by
Georges-Edouard DIAS
May 17, 9:28 AM
|
Coinbase entre dans la cour des grands. La plateforme d'échanges de cryptoactifs va devenir la première entreprise du secteur à rejoindre le prestigieux indice S&P 500, qui rassemble les 500 plus grandes entreprises américaines cotées en Bourse. Elle prendra la place de la société de cartes de crédit Discover Financial Services, dont le rachat par Capital One a été récemment approuvé par les régulateurs américains. Le changement prendra effet le 19 mai. Cette opération est perçue comme une étape majeure dans l'institutionnalisation du secteur cryptos. « C'est un signal fort que les actifs numériques s'ancrent fermement dans la finance traditionnelle », formule David Schassler, responsable des solutions multi-actifs chez le gestionnaire d'investissement VanEck, cité par Bloomberg.
« Merci à tous ceux qui ont permis à une société de crypto de rejoindre le S&P 500 pour la première fois de l'histoire », a écrit l'entreprise sur son compte X. Coinbase était déjà devenu en 2021 la première grande firme américaine de cet écosystème à entrer en Bourse, sur le Nasdaq. Son action a bondi d'environ 260 % au cours des deux dernières années, valorisant la société à près de 53 milliards de dollars.
Passage à vide Son titre a néanmoins chuté d'environ 19 % depuis le début de l'année, plombée par des résultats décevants : son bénéfice net a dégringolé de 94 % au premier trimestre comparé au trimestre précédent, à 66 millions de dollars. En cause notamment, la dépréciation comptable de ses avoirs en cryptos, liée à la forte volatilité de ces actifs. Le bitcoin, première crypto en termes de capitalisation, a en effet connu un important passage à vide ces trois derniers mois, plombé par la guerre commerciale déclenchée par le président américain. Le jeton a toutefois rebondi ces derniers jours, porté par l'apaisement entre la Chine et les Etats-Unis ainsi que l'accord trouvé avec le Royaume-Uni. Son cours a de nouveau dépassé les 100.000 dollars, se rapprochant de son record de 109.000 dollars franchi mi-janvier, le jour de l'investiture de Donald Trump. Ce regain d'optimisme s'inscrit aussi dans un contexte réglementaire qui s'annonce plus favorable aux Etats-Unis, après les années durant lesquelles la Securities and Exchange Commission était présidée par Gary Gensler. Donald Trump, qui s'est fait le chantre des cryptoactifs durant sa campagne, a multiplié les promesses à l'égard de l'industrie, qui espère voir un cadre clair émerger prochainement. Le gendarme boursier - désormais dirigé par Paul Atkins, décrit comme pro-cryptos - a d'ailleurs annoncé l'abandon de ses poursuites contre plusieurs plateformes ces derniers mois, dont celles à l'encontre de Coinbase, qui était accusé d'opérer en tant que place boursière non déclarée.
|
Scooped by
Georges-Edouard DIAS
May 17, 9:26 AM
|
Après une année de plat, Decathlon repart à l'offensive sur son marché coeur, la France, qui contribue à un quart de son volume d'affaires mondial, soit 4,73 milliards d'euros en 2024. Ce vendredi, son patron français, Bastien Grandgeorge, avait quitté le fief lillois des Mulliez pour Bordeaux, où l'enseigne a présenté un nouveau concept de magasin uniquement consacré au running. Ce sera l'un des cinq nouveaux magasins qu'ouvrira Decathlon en 2025, après quatre ouvertures en 2024. Ce choix de pratique sportive, de format et d'implantation n'est pas dû au hasard. La nouvelle boutique de 160 mètres carrés, sur la Galerie Sainte-Catherine, compte 400 références, dont plus d'une centaine de baskets : 40 % de Kiprun, la marque maison, et 60 % de marques partenaires (Hoka, New Balance, Asics…). Une petite révolution pour l'enseigne qui a longtemps freiné l'ouverture de ses rayons aux marques internationales. Aujourd'hui, elles constituent en moyenne 20 % de l'offre dans ses magasins, et plus à terme.
A fond sur la proximité « Un Bordelais sportif sur quatre fait du running », explique le patron de l'enseigne de sport préférée des Français (24 % de parts de marché), lui-même marathonien. « Nos clients peuvent venir faire une analyse de foulée, acheter une paire qui leur correspond et partir courir sur les quais bordelais dans la foulée », appuie Yannick Ferré, le directeur du magasin, également à la tête du premier magasin City, lancé par l'enseigne en 2013, à 300 mètres de la nouvelle boutique. Aujourd'hui, la proximité devient un enjeu stratégique pour le distributeur leader en France, qui a déjà très bien maillé ses 320 magasins en périphérie des grandes villes. Sur ce parc, moins d'une vingtaine de points de vente sont implantés en ville, sous des formats Decathlon City, Decathlon Contact (pour les familles, au plus proche de la pratique du sport, le dernier vient d'ouvrir sur la côte ouest, à La Palmyre), et maintenant des magasins experts comme la boutique bordelaise au service des runners.
Cinq sports prioritaires La pratique du running représente un marché qui ne cesse de croître, pour atteindre 1,2 milliard d'euros en 2024 en France, selon l'observatoire USC. Sur les chaussures, qui représentent l'essentiel des ventes, la croissance est de 10 % l'an dernier, selon Circana. Pas étonnant que Decathlon cherche à s'y faire une place, d'autant que ces passionnés sont prêts à la dépense. Le premier prix de basket Kiprun de la nouvelle boutique est à 69 euros, et monte jusqu'à 219 euros. Decathlon ne compte pas seulement sur le running pour retrouver la forme à l'aune de ses 50 ans, qu'il fêtera l'an prochain. En 2025, cinq sports ont été ciblés comme prioritaires : le fitness, l'outdoor (randonnée), la mobilité urbaine (vélo), les sports d'eau et le running donc. Depuis le début de l'année jusqu'à mi-mai, ces pratiques ont vu leurs ventes progresser de 7,5 % par rapport à la même période l'an dernier. Toutes pratiques confondues, la croissance de Decathlon France est à nouveau au rendez-vous avec une hausse de son volume d'affaires de 2,8 %.
De généraliste à multispécialiste expert « Pendant près de cinquante ans, nous avons développé notre crédibilité en tant que généraliste du sport, nous sommes prêts à devenir des multispécialistes en valorisant l'expertise de nos vendeurs », fait valoir le patron marathonien.
Ce nouvel axe stratégique de « premiumisation » s'illustre également par le « Visio Store », un nouveau service testé depuis quinze jours. Celui-ci permet aux clients de prendre rendez-vous en visio avec un vendeur expert de 9 heures à 20 heures, afin de recevoir un conseil personnalisé. Une visio sur deux débouche sur un achat, selon l'enseigne. « Nous construisons le marché du sport, nous nous devons d'être innovant, de surcroît sur un marché de plus en plus attaqué par de nouveaux concurrents, notamment des plateformes étrangères très agressives qui, malheureusement, ne jouent pas avec les mêmes armes que nous et ne respectent pas les règles », explique le patron français, qui dépend du nouveau directeur Javier Lopez depuis le départ surprise de Barbara Martin Coppola.
|
Scooped by
Georges-Edouard DIAS
May 17, 9:24 AM
|
BlaBlaCar poursuit sa diversification au-delà du covoiturage. Après l’Espagne en 2024, c’est la France qui voit désormais cet acteur proposer des billets de train, « la dernière brique de l’offre multimodale de la plateforme » selon l’opérateur. La course est lancée. Le spécialiste du covoiturage BlaBlaCar arrive sur le terrain de SNCF Connect qui a fait de la Mobilité en tant que Service (MaaS) le cœur de son activité en France. L’entreprise annonce que son application et sa plateforme web permettent désormais, en plus des trajets partagés en voiture et des voyages en bus, de réserver des billets de train. Présentée par la plateforme comme une « version bêta », cette offre, privée pour l’heure de la possibilité d’échanger un billet ou de faire valoir sa carte de réduction, doit se déployer progressivement. Pour ce lancement, l’offre de train concerne 350 gares réparties dans 200 villes et agglomérations. L’entreprise espère développer cette offre au gré des partenariats que rendra possibles l’arrivée de prochains opérateurs ferroviaires.
Prise de MaaS Avec cette nouvelle option, BlaBlaCar ajoute une couche supplémentaire à son offre de mobilité multimodale qui compte déjà en France 270 destinations de bus et surtout 843 000 points de rencontre pour le covoiturage, pour desservir aussi les localités non couvertes par le train ou le bus. Ce « triptyque du covoiturage, du bus et du rail » selon les termes de Nicolas Brusson, cofondateur et directeur général de BlaBlaCar, existe depuis 2024 en Espagne. Le pays a été choisi parmi les 21 pays dans lesquels BlaBlaCar opère pour tester ce dispositif.
« Le covoiturage reste au cœur des préoccupations de notre équipe technique et de toutes les équipes BlaBlaCar. C’est une composante essentielle de l’entreprise. Tout le monde ne peut pas se déplacer d’un point à un autre depuis son quartier. Notre objectif, en intégrant les services de bus et de train, est de permettre à chacun, partout et à tout moment, de comparer facilement des options de transport efficaces et abordables« , expliquait alors Víctor Méndez, vice-président de la plateforme BlaBlaCar.
Le service unique pour la mobilité, jusqu’au dernier kilomètre, est donc l’enjeu qui encourage les prises d’initiatives d’opérateurs divers (BlaBlaCar pour le covoiturage, SNCF pour le train, mais aussi Uber pour les VTC et même AirBnB, spécialiste de l’hébergement). Ces acteurs, jusqu’ici complémentaires dans une offre de mobilité de plus en plus fragmentée, sont désormais concurrents dans la multimodalité et dans la volonté d’intégrer des trajets complets sur une seule et même plateforme.
|