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December 29, 4:58 PM
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Cryptos : « La révolution de la Proof of Solvency »

La faillite de FTX en 2022 a marqué un tournant. Comment un géant des crypto-actifs a-t-il pu disparaître du jour au lendemain, emportant avec lui des milliards d'euros d'épargne ? La réponse est simple : opacité, absence de contrôle et incapacité à prouver à tout moment que l'entreprise détenait réellement les fonds qu'elle prétendait.
C'est précisément à ce défi que répond la Proof of Solvency, ou preuve de solvabilité. Le principe est clair : grâce à la technologie blockchain et aux outils de cryptographie, une plateforme peut démontrer en continu qu'elle détient bien les actifs nécessaires pour couvrir ses engagements, sans passer par un audit annuel coûteux et sans trahir la confidentialité de ses clients.

Le protocole imaginé dans mon article [1] se déploie en deux étapes :
· Prouver les réserves, c'est-à-dire montrer que l'échange possède bien les cryptomonnaies affichées dans ses comptes ;
· Prouver les dettes, autrement dit permettre aux clients de vérifier eux-mêmes que leur avoir figure dans le bilan.

L'innovation tient aussi à la protection de la vie privée : l'approche dite du « Particles model » fragmente les transactions en une multitude de petites unités, rendant quasi impossible le traçage des utilisateurs. Résultat : plus de transparence, mais sans sacrifier l'anonymat, valeur fondatrice des actifs numériques.

Des impacts bien au-delà des cryptos
Si les premiers concernés sont les plateformes d'échange de bitcoin ou d'ether, l'enjeu dépasse largement cet univers. La Proof of Solvency peut être appliquée aux stablecoins adossés à des monnaies traditionnelles (euro, dollar), puis, à terme, à tout acteur financier qui veut inspirer confiance. Banques, assureurs, fonds d'investissement : tous pourraient se doter de ce système de preuve en temps réel, pour rassurer régulateurs, investisseurs et épargnants.
L'effet économique est double. D'abord, une réduction des coûts de contrôle : moins d'audits lourds, plus de vérifications automatiques. Ensuite, une meilleure stabilité financière : les clients n'ont plus à se fier à la parole d'un dirigeant ou à un audit annuel, ils disposent d'une preuve permanente que leur argent est en sécurité.
La Proof of Solvency ne se limite donc pas à une innovation technique. Elle ouvre la voie à une véritable révolution industrielle : celle de la confiance en temps réel. De la même façon que la comptabilité en partie double a bouleversé la finance au XVe siècle, la preuve de solvabilité pourrait devenir le nouveau standard du XXIe siècle.

Dans un contexte où la confiance est l'actif le plus précieux, cette technologie redéfinit la relation entre institutions et clients. Elle offre aux acteurs capables de l'adopter un avantage compétitif majeur : attirer des capitaux, convaincre les régulateurs et, surtout, ne plus jamais se retrouver dans la situation de FTX.

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BlackRock perd un nouveau mandat à cause de son manque d'engagement pour le climat

L'engagement environnemental est devenu un critère discriminant dans le choix des gestionnaires d'actifs. Le fonds de pension néerlandais PME vient d'en apporter une nouvelle preuve, en retirant à BlackRock un mandat de 5 milliards d'euros. Une goutte d'eau au regard des 13.500 milliards de dollars gérés par le premier gestionnaire d'actifs au monde. Mais cette décision vient s'ajouter à plusieurs événements similaires.
Déjà en septembre, BlackRock s'était vu retirer un mandat de 14,5 milliards de dollars d'un autre néerlandais, PFZW. Celui-ci désirait une approche plus durable de la gestion mais aussi moins indicielle. Pour PME, qui gère 60 milliards d'euros d'encours, ce changement est uniquement dû au manque d'ambition climatique de BlackRock. «Nous gérons plus de 350 milliards de dollars d'euros pour nos clients néerlandais et sommes fiers de notre croissance continue dans le pays», a réagi le gestionnaire américain.

Réactions en chaîne
Ce dernier n'est plus perçu comme un acteur capable d'agir de manière « alignée au mieux avec notre vision », a indiqué le fonds de pension. Pour les mêmes raisons, le britannique The People's Pension avait en grande partie renoncé l'an dernier aux services de l'américain State Street pour confier la gestion de ses actifs aux européens Amundi et Invesco.
« L'annonce de PME doit servir de déclic à tous les investisseurs institutionnels préoccupés par l'impact climatique de leurs investissements », indique Agathe Masson, chez Reclaim Finance. L'association environnementale note que plusieurs acteurs clés du monde des retraites en France continuent de confier une partie de leurs investissements à BlackRock, comme l'Agirc-Arrco (régime de retraite pour les salariés du privé), l'ERAFP (régime de retraite pour les fonctionnaires titulaires de l'Etat et des fonctions publiques territoriales et hospitalières) et le Fonds de réserve pour les retraites (FRR).
« Il est urgent que les acteurs français des retraites, qui sont censés sécuriser notre avenir, cessent de s'associer à des acteurs comme BlackRock qui compromettent ce même avenir », estime Agathe Masson. De son côté, Hiske Arts, représentante de la campagne Break with BlackRock au sein de Fossielvrij NL, a appelé les autres fonds de pension néerlandais à suivre cet exemple.
Le portefeuille de PME est transféré à UBS Group AG et à MN, une société de gestion basée à La Haye. PME a précisé qu'une décision sur la répartition des encours entre les deux gestionnaires sera prise dans les prochains mois. Le fonds de pension, qui gère l'épargne des salariés des secteurs des métaux et de la technologie, avait déjà indiqué plus tôt cette année qu'il réexaminait sa relation avec BlackRock, après le retrait du gestionnaire de la coalition en faveur de la neutralité carbone.
Aux Etats-Unis, le géant de la gestion d'actifs est sous la pression des républicains, qui jugent au contraire le groupe trop engagé dans des considérations ESG (répondant aux critères environnementaux, sociaux et de gouvernance). Certains Etats, comme la Floride, lui ont retiré des mandats pour cette raison.
Comme beaucoup d'asset managers américains avant elle, la société new-yorkaise s'est désengagée en janvier dernier de la coalition Net Zero Asset Managers (NZAM), qui, depuis, a suspendu son activité. Elle a aussi réduit son engagement sur le sujet climatique au cours des assemblées générales.

Redistribution du marché
Dans une note publiée en juin, JP Morgan estime que la prise en considération des enjeux climatiques par les fonds de pension pourrait redistribuer les cartes dans la gestion d'actifs. Ce mouvement présenterait une opportunité de 11.700 milliards de dollars pour les gestionnaires ayant de solides références en matière d'engagement climatique.

Même aux Etats-Unis, certaines voix se font entendre pour défendre la finance durable dans ce domaine, malgré la fronde républicaine. Le contrôleur des fonds de pension de la ville de New York a annoncé, en novembre, sa recommandation de ne plus collaborer avec BlackRock. Le géant gère 42,3 milliards de dollars de fonds indiciels pour ces régimes de retraite.

Caroline Mignon

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Les États-Unis dévoilent leur stratégie nationale pour les eVTOLs

Les États-Unis dévoilent leur stratégie nationale pour les eVTOLs | Big Data in Business | Scoop.it

Le département des Transports américain présente sa feuille de route 2026-2036 pour la mobilité aérienne avancée. Cette stratégie fédérale, soutenue par les principaux industriels du secteur, vise des premiers vols commerciaux d’eVTOL dès 2027.
Le secrétaire américain aux Transports, Sean Duffy, a dévoilé mercredi 17 décembre à Washington la stratégie nationale AAM (Advanced Air Mobility), un document programmatique qui définit l’ambition des États-Unis de devenir leader mondial de la mobilité aérienne avancée. Ce plan décennal fixe un calendrier précis : premiers vols commerciaux en 2027, déploiement opérationnel en zones urbaines et rurales d’ici 2030. Les dirigeants d’Archer, BETA Technologies, Eve Air Mobility, Joby Aviation et Wisk étaient présents lors de la présentation, constituant un front uni de l’industrie derrière cette initiative fédérale.

« Nous avons dépassé la question du ‘si’ et sommes fermement entrés dans celle du ‘quand et comment’ « , résume Adam Goldstein, Fondateur et CEO d’ Archer. « Grâce à notre étroite collaboration avec l’Administration, le DOT, la FAA et d’autres agences fédérales, nous disposons désormais de la voie vers le marché la plus claire que cette industrie ait jamais eue. L’accent est maintenant mis sur l’exécution : construire, déployer et faire voler ces avions ici aux États-Unis. »

L’autonomie, la clé du succès
Le succès de la stratégie adoptée par le DOT est conditionné à plusieurs impératifs : la réutilisation des infrastructures existantes plutôt que la construction massive de nouvelles installations, le partage de données aux autorités compétentes, la formation et le recrutement du personnel compétent.
Le superviseur américain met également un accent particulier sur le vol autonome, perçus comme comme un levier d’amélioration du service. Cette reconnaissance officielle valide les investissements massifs de Joby dans sa technologie Superpilot, validée sur des milliers de kilomètres de vol, ou ceux de Wisk dans ses systèmes autonomes.
« Ce plan considère que l’autonomie est la clé pour libérer tout le potentiel de l’AAM », commente Sébastien Vigneron, CEO de Wisk. « L’autonomie peut améliorer la sécurité, faciliter la montée en charge pour répondre à la demande publique et contribuer à réduire les coûts opérationnels. Cette reconnaissance fédérale s’aligne avec notre mission, et nous sommes impatients de montrer ce dont sont capables nos technologies. »

Le programme pilote d’intégration des eVTOL (eIPP) constitue le bras armé opérationnel de cette stratégie. Archer a d’ores et déjà soumis plusieurs candidatures avec des villes de Californie, du Texas, de Floride, de Géorgie et de New York. L’industriel affiche une ambition particulière en Californie, où il est le seul OEM partenaire de la municipalité, dans la perspective de son rôle de fournisseur officiel de taxis aériens pour les Jeux olympiques de Los Angeles 2028. Pour sa part, Joby Aviation met en avant sa maturité réglementaire, étant le premier fabricant d’eVTOL à avoir finalisé son blueprint de certification (G-1) avec la FAA, fort de plus de 80 000 kilomètres parcourus en vol d’essai dont 850 vols réalisés en 2025.

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Automobile : pour Verkor, qui inaugure sa gigafactory de batteries à Dunkerque, le plus dur commence

En France, les jeunes pousses industrielles qui sont passées en cinq ans d'une poignée de cofondateurs à une usine forte de 500 salariés se comptent sur les doigts d'une main. À cette aune, l'inauguration à Dunkerque, ce jeudi, de la gigafactory de batteries de Verkor est déjà à saluer, même si la production n'a pas encore démarré.
Sur le papier, l'affaire semble d'autant mieux engagée que l'entreprise a déjà un client majeur : Renault, qui a pris très tôt 20 % du capital, a fait savoir en avril 2023 qu'il réservait les trois quarts du potentiel de l'usine pour équiper ses voitures. Pourtant, la période qui s'ouvre est probablement la plus périlleuse pour Verkor.

Une précision à quelques microns près
La production de cellules de batteries est en effet une activité incroyablement complexe, qui tient de la chimie de haute précision, réalisée dans des salles blanches. Les films métalliques qui servent de support pour fabriquer les électrodes ne font que quelques microns d'épaisseur, et les machines les débitent à une vitesse de 80 mètres par minute. Au moindre défaut, il faut jeter ce qui vient d'être produit à la poubelle.

Les entreprises européennes qui se lancent dans cette activité dominée par les Chinois et les Coréens sont donc confrontées à un double défi. D'abord, lancer un processus ultra-sophistiqué, avec des machines importées d'Asie. Ensuite et surtout, assurer la montée en puissance en limitant le taux de rebut, que les meilleurs contiennent sous les 5 %. Tant que cet horizon n'est pas atteint, l'entreprise brûle du cash, au risque d'épuiser ses réserves financières.

« Tout peut s'écrouler comme un château de cartes » : au Québec, le rêve d'une filière batterie québécoise semble s'évaporer

Dans le jargon du secteur, cette phase est baptisée « la vallée de la mort ». Le suédois Northvolt, qui avait joué les pionniers en Europe après avoir levé des milliards d'euros, n'y a pas survécu. Quant à ACC, la coentreprise montée par Stellantis, TotalEnergies et Mercedes, sa gigafactory de Douvrin produit des batteries mais n'a toujours pas atteint le rendement souhaité, vingt mois après l'inauguration.
La direction de Verkor est consciente de la hauteur de l‘obstacle. « Les plus experts du secteur mettent de nombreux mois à réussir la montée en puissance, et nous avons moins d'expérience que ces gens-là », convient Philippe Chain, l'un des six cofondateurs.

Des compétences venues d'Asie
La start-up estime néanmoins avoir des atouts pour se sortir d'affaire. Comme c'est l'usage, les entreprises coréennes qui ont fourni les équipements ont dépêché à Dunkerque plus d'une centaine d'experts, chargés d'assurer la prise en main par les équipes de Verkor.
Celles-ci ne partent pas de zéro. Parmi les salariés de la jeune pousse figurent des Coréens, des Malaisiens ou des Japonais, recrutés pour leur expérience dans des gigafactories en Asie, et qui sont venus s'installer en France.
Enfin, la ligne pilote du Verkor Innovation Center (VIC), installé à Grenoble, a joué un rôle déterminant. « Les procédés sont les mêmes qu'à Dunkerque, pointe Philippe Chain. Tous les opérateurs de la gigafactory ont passé plusieurs mois à Grenoble pour être formés. Ils connaissent donc déjà très bien les machines et les systèmes informatiques. »
Cela suffira-t-il ? « L'expérience montre que cela ne se passe jamais comme prévu, souffle un spécialiste du secteur. Même les fabricants de batterie asiatiques, lorsqu'ils ouvrent en Europe une usine identique à celles qui fonctionnent dans leur pays et font venir pour cela des équipes entières, mettent un an à la faire tourner correctement. »
Verkor, prudent, n'avance aucun calendrier. L'entreprise se lance dans l'aventure avec du retard. Initialement, la gigafactory devait être opérationnelle cette année. La jeune pousse confirme des « ajustements de planning », sans plus de précision.
Renault est évidemment très attentif. L'A390 d'Alpine, le premier modèle du groupe à disposer de batteries Verkor, va arriver très prochainement dans les concessions. Les premières batteries ont été livrées grâce aux cellules produites par la ligne pilote du VIC, qui tourne à plein régime depuis plusieurs mois. Mais ces volumes restent faibles, « quelques dizaines de voitures par semaine », d'après Philippe Chain.

« Verkor nous a indiqué être en ordre de marche pour pouvoir livrer ses premiers modules intégrant des cellules produites à la gigafactory courant 2026, indique le constructeur. Renault accompagne Verkor pour accélérer ces livraisons. »

Le plan B de Renault
Le groupe français a toutefois pris ses précautions. Selon deux sources au fait du dossier, il s'est adressé à LG, son fournisseur historique, pour s'assurer un approvisionnement complémentaire le temps que Verkor monte en puissance. Le groupe coréen devrait fournir les batteries de la version GT de l'A390, pendant que Verkor équipera la version haut de gamme, la GTS.

Même si la possibilité de l'accident industriel - ne pas pouvoir livrer les voitures - est ainsi écartée, Renault, à la fois client et actionnaire, a néanmoins tout intérêt à ce que Verkor réussisse sa montée en cadence. Les deux entreprises ont évidemment les yeux tournés vers Bruxelles, où la Commission planche sur un plan qui autoriserait les subventions à l'exploitation (et non plus seulement à l'investissement), ce qui réduirait le risque d‘un assèchement des liquidités en pleine « vallée de la mort ».

Lionel Steinmann

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Voitures électriques : le bilan de la saison 2 du leasing social

La saison 2 du leasing social n'aura pas suscité le même emballement que la première édition. Trois mois après son lancement, le 1er octobre, l'enveloppe de 50.000 aides à l'achat à une voiture électrique pour les ménages modestes n'a pas encore été entièrement consommée. « On en est à un peu plus de 49.000 », avançait vendredi le ministère de la Transition écologique.
La différence de tempo avec l'an dernier est assez nette. A l'époque, le gouvernement avait bloqué en catastrophe l'opération à 50.000 unités, au bout de six semaines seulement, pour limiter l'explosion du budget.

Le rush n'a pas eu lieu
Cette année, les concessionnaires et la plupart des observateurs pronostiquaient un succès encore plus fulgurant. Les constructeurs étaient plus nombreux sur la ligne de départ, et ils avaient fait de la publicité plusieurs mois à l'avance, engrangeant à l'avance des milliers de candidats prêts à signer le jour J. Cela donna lieu à un démarrage en fanfare, avec plus de 29.000 dossiers déposés les deux premiers jours. Mais le rythme s'est très vite ralenti, et il a fallu attendre un mois pour passer la barre des 40.000.
Si les Français se sont montrés moins friands de la mesure, c'est d'abord parce que l'Etat a été moins généreux. En 2024, l'aide pouvait grimper jusqu'à 13.000 euros, ce qui portait par exemple l'accès à une Citroën ë-C3 à 54 euros par mois sans versement initial majoré. Une aubaine exceptionnelle sur laquelle se sont rués les ménages éligibles. Cette année, le soutien de l'Etat a été plafonné à 7.000 euros, et les loyers proposés étaient plus proches des 150 euros.
De surcroît, il faut remplir plusieurs critères pour bénéficier de la mesure. Le niveau de ressources (avoir un revenu fiscal par part inférieur à 16.300 euros) est le plus connu. Mais les candidats doivent également justifier d'un trajet domicile-travail d'au moins 15 kilomètres. « Dans les concessions, beaucoup de dossiers ont été recalés faute de pouvoir respecter ce critère », rapporte une source au fait du dossier.

Stellantis et Renault satisfaits
Pour Christophe Michaeli, l'édition 2025 de leasing social n'en demeure pas moins un succès. « Le dispositif est perfectible, mais il montre que lorsque l'offre est compétitive au niveau du prix, même les ménages les plus modestes sont prêts à passer à l'électrique », plaide le directeur du marché automobile chez BNP Paribas Personal Finance.
Les constructeurs français, de leur côté, affichent leur satisfaction. Stellantis, qui proposait pas moins de 17 modèles, revendiquait le 17 décembre 23.400 clients par le biais du leasing, soit un peu moins de la moitié des bénéficiaires. Sa domination est toutefois moins nette qu'en 2024, où le groupe franco-américano-italien avait raflé les trois quarts du budget.
Renault annonçait pour sa part 10.000 voitures écoulées dès la fin du mois d'octobre. Le groupe au losange annonçait à cette date que sa R5 était « le choix numéro un des ménages éligibles au leasing social ». Les deux constructeurs ont utilisé le dispositif pour augmenter la proportion des modèles 100 % électriques dans leurs comptes. Et, ainsi, se rapprocher des objectifs de baisse d'émissions de CO2 fixées par Bruxelles.

La mesure semble désormais inscrite dans le paysage, d'autant que son financement n'est plus assuré par le budget de l'Etat, mais par des certificats d'économie d'énergie (CEE). Mais son fonctionnement pourrait être ajusté. Un nombre croissant d'acteurs militent par exemple pour qu'une part de l'enveloppe concerne des voitures électriques d'occasion, ce à quoi Bercy s'est jusqu'à présent opposé. Mobilians, l'association qui fédère les concessionnaires, milite par ailleurs pour la création d'une prime à la conversion, outil jugé plus efficace pour décarboner le parc existant.

Lionel Steinmann

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L'amiante, ce grain de sable imprévu qui bloque en partie la mise en concurrence des trains régionaux

L'amiante, ce grain de sable imprévu qui bloque en partie la mise en concurrence des trains régionaux | Big Data in Business | Scoop.it

C'est un dossier empoisonné qui pourrait bientôt bloquer, en partie, le processus d'ouverture à la concurrence des trains régionaux (TER). Alors même que celui-ci est en pleine accélération dans l'Hexagone. Et, paradoxalement, le sujet ne concerne que la France, alors qu'il met en exergue une collision frontale entre deux règlements européens, aux motivations très différentes.
Lancées chacune à leur rythme dans le processus de remise en jeu de leurs lignes TER (tous les marchés n'ayant pas été resignés avec la SNCF avant décembre 2023 tombent désormais dans ce cadre plus ouvert), plusieurs régions sont tombées sur un os. Il leur est interdit de céder à un autre opérateur que la SNCF du matériel roulant déjà en service s'il contient de l'amiante, substance cancérigène. Même dans les parties cachées des rames, cloisons ou zones techniques, donc sans danger pour les passagers ou les contrôleurs sur les trajets du quotidien.

Pas de dérogation demandée en France
C'est l'application stricte pour le ferroviaire du règlement Reach sur les produits chimiques ou dangereux, beaucoup plus large et adopté par l'Europe dès 2006. Ce sujet exposerait au pénal une autorité organisatrice de transports voulant badiner avec le règlement. Faute d'avoir demandé jadis, comme certains pays, une dérogation dans la fenêtre de tir d'alors, soit avant 2011, la France est désormais placée devant l'obstacle imprévu.
Concrètement, quelque 15 % des flottes de TER en service en France seraient ainsi visées par cette interdiction de transfert de propriété, mettant en doute des appels d'offres prévus ici ou là. Le gros du bataillon porte sur un parc de 80 rames amiantées. Des trains fabriqués par Alstom et les ANF (ex-Bombardier France), livrés entre 1998 et 2000, soit les premières rames électriques automotrices à deux niveaux du pays.
Elles circulent toujours actuellement dans les Hauts-de-France, en région Paca et en Auvergne-Rhône-Alpes (respectivement 33, 30 et 16 unités) et ne sont pas en fin de vie, mais au maximum aux trois quarts de leur parcours. Des trains de la génération des Corail sont aussi concernés (492 voitures au total, soit une soixantaine de trains) roulant peu ou prou dans les mêmes régions. Sans oublier un parc de 108 locomotives servant à tracter ces antiques voitures, selon un inventaire récent livré par l'association Régions de France.
La préoccupation est réelle pour le ministère des Transports, qui débarque tard sur le sujet mais le prend au sérieux. « L'ouverture à la concurrence des TER n'est absolument pas remise en cause » par le sujet amiante, assure-t-on au cabinet de Philippe Tabarot, conscient des signaux d'alarme lancés par plusieurs régions. « Nous avons déjà pris attache avec Bruxelles, en vue de trouver la solution la plus simple possible, pour définir soit un cadre dérogatoire, soit des logiques opérationnelles un peu différentes, estime le cabinet du ministre. L'idée est bien de cibler ce cas très particulier de trains, et pas les autres secteurs de Reach. »

Un décalage de calendrier
Pourquoi ne pas avoir jadis demandé une dérogation? Dans cette encombrante affaire, la chronologie a son importance : « Quand le règlement Reach a été mis en application en 2007, la France ne s'est pas du tout sentie concernée pour le volet ferroviaire, car le cadre de l'ouverture à la concurrence des trains n'était absolument pas défini », plaide le ministère.
Il n'empêche, le cas pose bel et bien problème actuellement, comme le résume la région Hauts-de-France, bien disposée à remettre en jeu un maximum de ses lignes TER. Avec 230.000 passagers par jour sur les trains régionaux, cette région est la deuxième plus importante du pays après l'Ile-de-France. Certes, les lignes autour d'Amiens ont déjà été réattribuées sans problème, la SNCF ayant été reconduite après appel d'offres, mais après un subterfuge : les rames amiantées avaient été transférées ailleurs en région, pour contourner l'obstacle.


Autour de 2020, nous avons fait rénover à nos frais du matériel à mi-vie pour pousser sa durée. Et maintenant, il faudrait plutôt dépenser 1 milliard d'investissement pour des trains neufs ?
Christophe Coulon, vice-président de Hauts-de-France chargé des mobilités


Décrite par Christophe Coulon, vice-président de la région chargé des mobilités, la suite portant sur deux lots majeurs avec pour horizon 2028-2029 (l'étoile de Lille-littoral et les liaisons TER entre la Picardie et Paris), est moins claire. « La situation est assez ubuesque ! Autour de 2020, nous avons fait rénover à nos frais du matériel à mi-vie, dans les ateliers SNCF, pour pousser la durée de ces véhicules à 2032, voire 2038. A l'époque, personne ne nous a rien dit sur le risque amiante. Et maintenant, il faudrait plutôt dépenser 1 milliard d'investissement pour des trains neufs ? Cette somme, on ne l'a pas, et ce serait un très mauvais usage des deniers publics… De plus, nous n'aurons pas les trains neufs dans les temps, pour 2028 », estime le représentant nordiste. Il évoque dans cette affaire « une vraie défaillance de l'Etat français », face à « deux textes qui se percutent et se neutralisent l'un l'autre : celui sur la concurrence ferroviaire et celui sur Reach ».

Le dernier lot en question en Paca
Bien plus au sud, en région Paca, le problème est similaire. L'exécutif provençal, également pionnier sur la mise en concurrence, a déjà attribué ou réattribué trois lots de lignes (un premier à Transdev et deux à SNCF Voyageurs). Mais la suite pose problème. Le réseau « Ouest Provence » (les TER au départ de Marseille vers Nîmes, Montpellier, Orange, Carpentras, Valence, etc.) n'aura pas droit à des trains neufs, car ceux en service ont été récemment rénovés par la SNCF aux frais de la Région, et elle doit composer avec l'amiante, dans ses rames liftées a priori non exploitables par un nouvel entrant.

« On est dans le gris, les rames en question ne sont pas transférables et demander une exemption n'est plus possible depuis longtemps. Les régions qui ont voulu repousser l'ouverture à la concurrence obligatoire à fin 2023, en invoquant des circonstances exceptionnelles, ont reçu un refus de Bruxelles », explique Patricia Pérennes, consultante du cabinet Trans-Missions, qui travaille notamment pour Paca.

Celle-ci s'étonne surtout d'un vrai problème franco-français. La consultante et ses collègues ont relevé hors de nos frontières de très nombreux cas de matériels amiantés revendus d'occasion à d'autres entreprises ferroviaires, au sein du même pays ou vers un autre Etat européen. Y compris dans des pays n'ayant pas demandé d'exemption à Bruxelles. « Il semble que la France soit le seul pays à avoir réalisé une telle exégèse du point 6 de l'annexe XVII du règlement Reach », s'étonne la spécialiste du ferroviaire.

Denis Fainsilber

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« Meurtres à… » : France Télévisions met en pause les tournages de ses polars régionaux

« Meurtres à… » : France Télévisions met en pause les tournages de ses polars régionaux | Big Data in Business | Scoop.it

Et si les « Meurtres à… » étaient victimes de l'austérité budgétaire ? Selon nos informations, les principaux syndicats de producteurs et les sociétés actives sur ces séries ont récemment appris que France Télévisions a décidé d'appuyer sur le bouton « pause » pour de nombreux projets de fiction. Les commandes et les tournages des polars régionaux de France 3 seront gelés.
La raison est simple : les investissements du groupe dirigé par Delphine Ernotte dans les créations françaises (séries, documentaires, animations) sont dans le viseur de Bercy. Depuis l'été, le gouvernement table sur des coupes de l'ordre de 60 millions d'euros, mais France TV militerait pour limiter la baisse à 20 millions d'euros.

Sachant que le groupe audiovisuel public finance une série sur trois en France, aller au-delà de ce niveau serait un choc pour tout l'écosystème. « Ça affaiblirait l'attractivité de l'offre du service public avec aussi une énorme destruction d'emploi pour les comédiens, techniciens, scénaristes », s'étouffe un producteur qui demande à garder l'anonymat. Mais tant que les arbitrages politiques ne sont pas faits, France TV doit se préparer au pire.

Machines à audience
D'où la décision qu'aurait pris France TV d'arrêter aussi les commandes et les tournages des mini-séries (pas plus de 6 épisodes) et des fictions événementielles. En volume, cela représente quasiment une soirée de prime time par semaine, avec des émissions qui peuvent être des moteurs d'audience et de revenus publicitaires sur France.tv, comme « Rivages » en 2025.

« Il faut que les choses bougent » : le cri d'alerte des chaînes payantes sur un marché TV en perte de vitesse

Il ne s'agit pour l'instant que de « mesures conservatoires ». Tous ces tournages y compris ceux des « Meurtres à… » pourraient être dégelés en cas de décision politique plus favorable. Et France TV doit bien sûr continuer à alimenter sa grille avec les tournages de séries récurrentes comme « Astrid et Raphaëlle » et son feuilleton quotidien « Un si grand soleil ».
Le milieu de la production audiovisuelle fait forcément grise mine. La décision de suspendre les « Meurtres à… » a un impact très diffus car le producteur change généralement en fonction de la ville où est tourné chacun de ces polars qui durent une heure et demie, et qui restent d'énormes machines à audience même si leur public est plutôt âgé. En septembre, par exemple, « Meurtre à Douai » avec Sonia Rolland avait permis à France 3 d'être leader en audience avec 4 millions de téléspectateurs.
Mais la baisse des dotations publiques en faveur de l'audiovisuel public prévue dans le projet de loi de finances (-65 millions d'euros) et l'exigence de Delphine Ernotte de faire revenir son groupe à l'équilibre obligent le groupe audiovisuel public à préparer un maxi-plan de 150 millions d'euros économies en 2026.

Bras de fer
Pour y parvenir, France TV a décidé aussi de baisser de 5 millions d'euros ses financements au cinéma, alors que pour les programmes de flux la baisse est de 5 % depuis l'été : « Questions pour un champion », par exemple, a disparu de l'antenne en semaine. Et pendant les vacances de la Toussaint, les rediffusions de magazines comme « C à vous » et « C dans l'air » se sont multipliées sur France 5. Côté sports, France TV cherche à revendre les droits de diffusion de certains matchs du Tournoi des Six-Nations.
Dans une interview aux « Echos » mi-novembre, Delphine Ernotte avait dit n'avoir « aucun tabou », même si elle tient à préserver trois domaines : l'information, les contenus pour la jeunesse et la capacité à investir dans les nouvelles technologies. Mais, de toute évidence, le maintien d'une obligation d'investissement dans la création audiovisuelle à 420 millions d'euros par an est aussi une ligne rouge.

Ce chiffre figure dans le cahier des charges de France TV qui, depuis quelques années, va même au-delà en dépensant 440 millions d'euros en fictions, documentaires et animations. Mais la pression de Bercy est maximale pour baisser ce montant à 380 millions, ce qui implique une révision du cahier des charges. Le bras de fer s'annonce difficile.

Fabio Benedetti Valentini

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« On peut fixer leur validité à un jour pour un maximum de 100 euros par exemple » : la carte virtuelle, rempart ultime contre la fraude en ligne ?

Tirée par l'essor du commerce en ligne, la carte bancaire virtuelle connaît un succès croissant. Proposé par plusieurs banques traditionnelles et néobanques, ce produit permet de générer depuis son appli bancaire des cartes virtuelles à usage unique, temporaire ou récurrent.
« Ce sont des cartes qui peuvent avoir une durée de vie très limitée : on peut fixer leur validité à un jour et pour un maximum de 100 euros, par exemple. C'est rassurant pour les personnes qui veulent limiter les risques de fraude. Si les données sont compromises, ça n'aura aucun impact, le client n'aura pas besoin de faire opposition », explique Angelo Caci, directeur général du cabinet Syrtals Cards.

Un outil de gestion budgétaire
Ces cartes ont ainsi pour principal intérêt de renforcer la sécurité des transactions en ligne, une garantie appréciée dans un contexte marqué par plusieurs récentes cyberattaques et fuites de données d'ampleur.
« La demande est principalement tirée par des personnes qui ont peur d'être victimes de fraudes », confirme Xavier Prin, directeur marketing et communication chez Boursobank. La banque en ligne observe un fort engouement pour ce produit. « On en génère des centaines de milliers par mois, c'est une grosse surprise », poursuit-il.
Néanmoins la carte virtuelle protège surtout de la fraude aux paiements en ligne, « alors que le principal sujet aujourd'hui, c'est plutôt la fraude au virement par manipulation, comme la fraude au faux conseiller bancaire », note Xavier Prin.
En effet, selon l'Observatoire de la sécurité des moyens de paiements, la carte a vu son taux de fraude se stabiliser à son plus bas niveau historique l'an dernier. Selon Maxime Delespaul, avocat spécialisé en droit bancaire, ces cartes virtuelles peuvent aussi aider, d'une certaine façon, à se protéger de fraudes téléphoniques comme celle au faux conseiller.
« Avec une carte à usage unique, la carte est valable temporairement et pour un certain montant. Cela veut dire qu'en cas de fuite de données, le consommateur sera moins aisément manipulable par un escroc au téléphone. Les fraudeurs s'appuient souvent sur le fait qu'ils connaissent le code de carte de la victime pour crédibiliser leur discours et la mettre en confiance. Dans ce cas, ils ne peuvent pas compter là-dessus », explique-t-il.
Seuls les consommateurs les plus rigoureux peuvent bénéficier d'une protection optimale, « puisqu'il faut, à chaque nouvel achat, aller sur son compte bancaire pour réclamer un nouveau code et générer la carte, rappelle Maxime Delespaul. Je pense que peu de gens font systématiquement cette démarche. »
Outre la gestion de la fraude, le succès des cartes virtuelles serait aussi lié à une autre pratique, plus marginale : certains consommateurs génèrent des codes à usage unique pour profiter des mois d'essai gratuits proposés par certaines plateformes en ligne, sans risquer d'être facturés le mois suivant. « Chez les plus jeunes, c'est un usage observé, ils s'abonnent à des sites sans avoir à se soucier de résilier ensuite », note Xavier Prin.
La banque en ligne Sumeria, qui propose aussi de générer des cartes virtuelles temporaires gratuitement, les met par ailleurs en avant comme un outil de gestion budgétaire. Chaque carte créée peut en effet être associée à un compte de paiement différent, par exemple pour gérer différentes enveloppes budgétaires - courses, loisirs, vacances…

Essor des « wallets »
Le succès de ce type de solution pour les transactions en ligne coïncide avec l'essor des « wallets » mobiles, qui représentaient 15 % des paiements par carte en magasin l'an dernier. De plus en plus de Français troquent leur carte bancaire au profit de leur smartphone, au point que certains consommateurs sont désormais prêts à se passer complètement d'une carte physique. Chez Boursobank, un client sur cinq souscrit désormais uniquement une carte dématérialisée.

Difficile pour autant d'affirmer que la carte vit ses derniers instants. « Certains peuvent en effet s'interroger sur l'intérêt de garder un bout de plastique alors qu'on peut vivre sans. Mais si demain je perds mon téléphone, je serai content d'avoir ma carte. La tendance est là, mais la carte physique n'est pas près de disparaître totalement », estime Angelo Caci.

Pour l'heure la dématérialisation est surtout la norme chez les moins de 35 ans, dont près de 40 % des paiements sont réalisés à l'aide d'un wallet mobile, selon BPCE. Un frein majeur subsiste, celui des retraits de cash : rares sont les distributeurs automatiques de billets équipés d'un lecteur de carte dématérialisée. 

Rachel Cotte

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Le Puy du Fou : la stratégie qui a permis au groupe vendéen de dépasser le Parc Astérix

Le Puy du Fou : la stratégie qui a permis au groupe vendéen de dépasser le Parc Astérix | Big Data in Business | Scoop.it

Rarement avare de projets, le Puy du Fou annonce une nouvelle série de développements. Le parc à thème vendéen a notamment confirmé son intention d'ouvrir un nouveau site international, à Bicester, près d'Oxford, à une heure de Londres. Là, il envisage d'investir 700 millions d'euros sur dix ans, dont 350 millions d'euros dès l'ouverture programmée en 2029 si, toutefois, le projet est validé par le comté de Cherwell.
Ce nouveau parc rendrait hommage « à l'histoire et au génie du peuple britannique ». Il s'étendrait sur 150 hectares et emploierait à terme 2.000 salariés. « C'est un investissement colossal que nous portons seuls pour l'instant. Le terrain sera le nôtre et nous aurons avec nous des partenaires minoritaires, comme c'est le cas en Espagne », mentionne Nicolas de Villiers, président du groupe.

Deuxième parc de France
Le Puy du Fou espère en effet rééditer outre-Manche le succès obtenu à Tolède, en Espagne, où le parc installé il y a cinq ans atteint cette année 1,7 million de visiteurs, marquant une hausse de 10 %, plus rapide que prévu. Cette performance s'ajoute à celle du site historique du Puy du Fou, près des Herbiers, lequel a atteint 3 millions de visiteurs en 2025, contre 2,8 millions en 2024. C'est là « une croissance supérieure aux tendances actuelles du tourisme et des loisirs », fait valoir le groupe, qui se situe au deuxième rang des parcs d'attraction français - loin derrière Disney. Le tout nourrit un chiffre d'affaires consolidé de 250 millions d'euros, en 2024, dont 180 millions pour le seul site vendéen fort de 350 salariés. Les comptes 2025 devraient révéler une croissance à deux chiffres.
Le Puy du Fou compte aussi innover dans une activité hors les murs avec une tournée des Zénith français à partir de décembre 2027 en lien avec Rivaj Group (ex-Fimalac Entertainment). Le groupe prépare à cette fin un spectacle de deux heures sur le thème porteur des Mousquetaires, lequel démarrera par une cinquantaine de représentations à Paris, le reste du calendrier devant être dévoilé fin 2025.

Par la suite, sans que le calendrier soit encore calé, le Puy du Fou prépare son « Grand tour », un voyage en train de six jours à travers la France à la découverte de lieux touristiques dont Arcachon, Reims, les Hospices de Beaune et le Mont-Saint-Michel. Pour ce projet, embarquant une carte signée par le chef étoilé vendéen Alexandre Couillon, le Puy du Fou a obtenu l'autorisation de l'Etablissement public de sécurité ferroviaire pour trois voitures d'un train hôtel Belle Epoque, en construction aux Ateliers de fabrication ferroviaire, près de Lille.

L'essor du groupe passera aussi par l'allongement de la saison. Le parc vendéen, ouvert cet automne jusqu'au 11 novembre, prévoit de rouvrir pendant la période de Noël 2026 avec un spectacle adapté dans le grand amphithéâtre. Ces développements seront soutenus par un plan d'investissement 2026 de 70 millions d'euros, dont 50 millions en Vendée, notamment pour ce spectacle de fin d'année et pour étoffer l'offre hôtelière qui passera de 600 à 700 chambres. Près de 20 millions seront consacrés à Tolède où, là aussi, un nouvel hôtel de 100 chambres livrable en 2028 sera édifié, ainsi qu'un nouveau spectacle.

Emmanuel Guimard (Correspondant à Nantes)

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Bitcoin, Hayek et Tony Parker : Eric Larchevêque dévoile son surprenant nouveau projet

Bitcoin, Hayek et Tony Parker : Eric Larchevêque dévoile son surprenant nouveau projet | Big Data in Business | Scoop.it

« Aucune entreprise ne l'a encore fait ». « Certains vont adorer, d'autres détester ». « Un projet révolutionnaire ». Pendant plusieurs semaines, Eric Larchevêque, cofondateur de Ledger et figure connue de l'entrepreneuriat grâce à l'émission « Qui veut être mon associé ? » sur M6, a entretenu le suspense autour d'une annonce « sans précédent ».
Lundi soir, devant près de 500 invités rassemblés dans une ancienne bâtisse industrielle du sud de Paris entièrement scénographiée pour l'occasion, il a pris la parole durant près d'une heure lors d'une conférence retransmise en direct sur YouTube. Le nom du projet : The Bitcoin Society (TBSO). Derrière la promesse d'un projet « inédit », la présentation a abouti à une organisation mêlant trésorerie en bitcoin, réseau de membres et clubs d'accompagnement sur abonnement.

Société de trésorerie bitcoin
Avant de détailler son projet, Eric Larchevêque a livré une introduction aux tonalités catastrophistes. Il a convoqué l'histoire monétaire, la dette publique, la pression fiscale et la liberté d'entreprendre, pour dénoncer un système tourné vers le court terme. Une mise en scène destinée à placer le bitcoin au centre de sa vision.
Car le premier pilier de TBSO est la création d'une société de trésorerie bitcoin. Inspiré du modèle développé aux Etats-Unis par MicroStrategy, il consiste à inscrire le bitcoin au bilan d'une société cotée. L'intérêt pour un investisseur est d'exposer son placement au cours du bitcoin par l'intermédiaire d'une action en Bourse, sans détenir l'actif directement. À ce stade, la société ne possède aucun bitcoin. Une première levée réservée aux investisseurs qualifiés est prévue début 2026 afin de constituer cette trésorerie.
La société n'est toutefois pas non plus accessible au grand public : pour devenir un véritable véhicule d'investissement ouvert aux particuliers, elle devra déposer un prospectus et obtenir l'accord préalable de l'Autorité des marchés financiers (AMF) pour une éventuelle ouverture du capital.

Clubs d'investisseurs
Second pilier, la création d'une « société en réseau ». TBSO entend rassembler salariés, indépendants, artisans, commerçants et entrepreneurs autour de valeurs de responsabilité individuelle, et de liberté économique. Le projet prévoit une offre d'éducation financière gratuite et des prises de position publiques sur les débats politiques et économiques.
Le troisième axe repose sur une activité de clubs, fondée sur un abonnement annuel. Un premier club dédié aux investisseurs existe déjà. Un second, destiné aux entrepreneurs et baptisé Skl Club, ouvrira le 9 décembre. Formations, rencontres, échanges entre pairs et événements thématiques doivent contribuer à renforcer ce volet, piloté avec Nathan Benchimol et Tony Parker, cofondateurs du projet.

OPA simplifiée
L'ensemble est rendu possible par la reprise d'une société cotée sur Euronext mais en sommeil depuis près de dix ans. Le 6 novembre, près de 98 % du capital de Tayninh ont été rachetés par les trois cofondateurs à Unibail-Rodamco-Westfield pour 0,11 euro par action, valorisant l'ensemble autour d'1 million d'euros. Une offre publique d'achat simplifiée au même prix doit maintenant être déposée pour proposer aux actionnaires minoritaires les mêmes conditions. Ce n'est qu'à l'issue de cette procédure que la société pourra adopter officiellement le nom The Bitcoin Society (TBSO) et basculer en société en commandite par actions (SCA).

Accents libertariens
Tout au long de sa présentation, Eric Larchevêque a accompagné ces annonces d'un discours aux accents libertariens. Il a dénoncé une société « hystérique » qui « empile charges, cotisations et impôts », décrit les travailleurs comme des « contributeurs captifs » d'un « système obèse hors de contrôle » et convoqué Friedrich Hayek pour défendre la concurrence monétaire. Le bitcoin, présenté comme un possible nouvel étalon, est au coeur de sa vision de souveraineté économique individuelle. Un registre que l'on retrouve régulièrement chez une partie des promoteurs les plus convaincus de la première des cryptomonnaies.

Cette initiative prolonge l'évolution récente de la trajectoire publique d'Eric Larchevêque. À l'image d'autres entrepreneurs médiatisés, il valorise l'audience acquise à la télévision et sur les réseaux sociaux pour porter ses interventions et développer ses projets. Très actif sur YouTube et sur X, il y multiplie les analyses économiques et les prises de position, de sa critique de la « taxe Zucman » à celle de la « médicalisation excessive » de la société. Cette visibilité accrue a nourri des spéculations sur une possible entrée en politique, qu'il réfute. Il dit vouloir peser sur le débat public autrement, en s'appuyant sur sa communauté et sur TBSO, présenté comme « le projet le plus important » de sa carrière.

Samir Touzani

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Constant improvement leads to constant growth - just ask Apple

Constant improvement leads to constant growth - just ask Apple | Big Data in Business | Scoop.it

“iPhone 17 Disappointment Triggers $112 Billion Apple Market Value Drop,” the headline read. Apple had just unveiled its new iPhone 17 line-up in trademark Cupertino style: slick videos, funky music, Tim Cook and team gliding on camera outside Apple’s glass-and-steel HQ – polished, but a little staged.

But even the best stagecraft couldn’t hide it: Apple missed AI.

Everywhere in tech, AI is the story. AI on the iPhone? It’s hit-or-miss – more miss than hit. Apple did the right thing by not mentioning it. Instead: better cameras, brighter screens, faster charging. And the star of the night: a slightly thinner iPhone Air.

Nice stuff – but not enough to thrill reviewers.
Customers couldn’t care less about what the experts said.

Pre-orders shot up. Analyst Ming-Chi Kuo reported Q3 iPhone 17 production targets were 25% higher than for the iPhone 16 a year earlier. In China, Apple Store slots sold out in minutes. And that $112bn “loss in market value”? Within days, the stock had bounced back. It’s early days and numbers may shift, but the start was stunning.

Apple had done it again: it made the iPhone just slightly better.
Portfolio power

 

Many marketers still underestimate Apple’s playbook:

Constantly improving the stuff: In Simply Better, former London Business School professor Patrick Barwise and Sean Meehan show how great brands thrive not by flashy reinvention but by serving customers “profitably better than competitors do”. Both observed hundreds of companies worldwide. The most successful applied the Simply Better principle: small upgrades, year after year. Marginal in the lab, meaningful in the market.

Tapping into growing segments: iPhone revenues have been flat at around $200bn since 2022 – remarkable given the brutal competition. Services, meanwhile, have soared from $78bn in 2022 to $92bn last year, nearly 18% growth on the back of music, video and apps. My former McKinsey colleagues ran some revealing numbers. Tracking 416 companies for more than a decade, they found just 22% of growth came from market share gains. More came from M&A – 35%. The single biggest driver, at 43%, was portfolio momentum: the sectors, regions and segments you’re in. That’s where growth hides.

Apple plays both sides. It defends and builds. It keeps the iPhone alive with steady improvements. And it finds growth in adjacencies. That’s how you last.

‘Grow core, add some more’: FMCG brands on preparing for future success
Coffee beats lobster
To see the power of product, look at Tim Hortons and Red Lobster. Two chains. Same problem. Very different outcomes.

Canadians love Tim Hortons. The chain is a cultural icon.

But customers had drifted away – fed up with mediocre coffee and sandwiches. Rivals were using fresh eggs while Tim’s stuck with frozen patties. Revenues were dropping. The core was broken.

Hope Bagozzi, the new CMO, pushed beyond comms to influence the product. She piloted fresh coffee and fresh eggs. Customers raved. But Tim Hortons is a franchise system. The ‘right answer’ wasn’t enough. Franchisees had to agree. Many rounds of persuasion later, the network signed off. The upgrade worked. Customers returned. Revenues rose. Tim Hortons won back its core. Better product. Better experience.

Red Lobster went the other way. The seafood chain’s customer base was aging fast. Young customers shunned Red Lobster. Investors had stripped assets and loaded debt. Restaurants were tired. Then fish producer Thai Union bought control. On paper, it made sense: own the supply, own the restaurants.

But instead of fixing the core, management doubled down on gimmicks. They took a promotion – $20 ‘Ultimate Endless Shrimp’ – and made it permanent. Bargain-hunters flooded in. Overworked staff couldn’t cope. The core didn’t improve. Costs spiralled out of control. Eventually, Red Lobster filed for Chapter 11 bankruptcy protection.

The difference is night and day. Tim Hortons fixed the core product. Red Lobster papered over cracks. One grows. The other dies.


Marketers aren’t where the action is
Tweaking the product is the most powerful growth lever marketers have. It’s how Apple keeps the iPhone alive in a flat market. It’s how Colgate sells toothpaste year after year with tiny but meaningful upgrades. It’s how Dr Martens grew after switching from ‘storytelling’ to product marketing.

Here’s the uncomfortable truth. Most marketers aren’t involved.

Marketing Week’s latest Career & Salary Survey shows 89% of marketers control comms, 79% manage research and insights. Product, service, innovation? Just 49%. A global McKinsey study is more pessimistic: only 38% of marketers had product management responsibility.

Read that again. Less than half of all marketers are meaningfully involved in the thing customers actually buy.

That’s the gap.

Marketers didn’t suddenly ‘lose’ control of the product. In fast-moving consumer goods (FMCG), they always had it. That’s how the profession was built: at Unilever, P&G, Colgate, the brand manager is the product manager. But FMCG is just one corner of the business world. Most marketers don’t work there. They work in services, tech, finance, B2B – places where product has always been owned elsewhere.

Yet, marketers play a role in the low influence on the product.

Think about it, CEOs ask marketers to do one thing: grow the business. Yet if you go to Cannes, you’d think growth means slogans, storytelling, TikTok stunts. Cannes is fun. But growth comes from getting the core offer right. Marks & Spencer, Marketing Week’s Brand of the Year in 2024, proved it. Profits jumped 22% last year. Not just from the (very good) Christmas ads. From revamping food and fashion, sharpening pricing, investing in better stores.

Product and promotion are twins. One without the other is a ghost.

Apple, at least, could never have story-told its way to growth.

Product ownership won’t flip overnight. Google won’t hand its code to marketing. Maersk won’t let marketers design container ships. But if you don’t own the product, you can still shape it. From years of working with CMOs, here’s what works in practice:

Start small: Every marketer has one unfair advantage – the voice of the customer. Collect it. Not just feedback, but ideas. Track competitor moves, listen for tiny frustrations, capture the sparks of innovation. Build your own view of how good the product really is – and where it could be better.
Bring the customer truths into the room: Don’t wait for a big stage. Share them in one-on-ones, in hallway chats­ – and, later, in meetings where nobody expects the marketing voice to show up. At first, it feels risky. Over time, it builds presence.
Once you’ve earned a little standing, step up: Champion the upgrade that makes a customer smile. Fight for the small detail that keeps people loyal. Show, like the marketers at Tim Hortons, that you can add real value.
If you call yourself a marketer, no matter what your job description reads, don’t stay on the sidelines of product. You know customers. You have insights nobody else has. Get in there. You can do this.

And always remember: no ad will save a poor offer.

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« Nous avons simplement livré le bon produit au bon moment » : Manus, la météorite chinoise qui a fait fondre Meta avec ses agents IA

« Nous avons simplement livré le bon produit au bon moment » : Manus, la météorite chinoise qui a fait fondre Meta avec ses agents IA | Big Data in Business | Scoop.it

C'est l'une des acquisitions les plus rapides que l'écosystème IA ait connues. Butterfly Effect, la start-up chinoise derrière l'agent star Manus, est en passe d'être rachetée par le mastodonte de la tech américaine Meta. Une opération inattendue, dont le montant dépasse 2 milliards de dollars, d'après les informations du « Wall Street Journal ». La pépite était à la recherche de fonds quand Meta a finalement décidé de la racheter, d'après la même source.
La pépite fondée en 2022 par Xiao Hong, Yichao Peak Ji et Tao Zhang, trois jeunes ingénieurs chinois, et installée à Singapour, a lancé son premier produit il y a seulement neuf mois, en mars dernier. Valorisée 500 millions de dollars selon Bloomberg, elle a passé la barre des 100 millions de dollars de revenus annuels récurrents mi-décembre. Du jamais vu, en si peu de temps.

« L'avenir que nous construisons arrive plus vite que prévu »
Lors de sa sortie, un mois après le modèle R1 de DeepSeek, l'agent Manus avait fait grand bruit en Chine et au-delà. Cet outil capable de « résoudre les problèmes de la vraie vie » a attiré plusieurs millions d'utilisateurs en quelques jours, grâce à des cas d'usages concrets qui se sont répandus comme une trainée de poudre. « Je pense que nous avons simplement livré le bon produit au bon moment », expliquait Tao Zhang, cofondateur de Butterfly Effect, aux « Echos » en novembre.
Concrètement, Manus est capable de créer à partir de quelques mots des synthèses de recherches et des modélisations graphiques, d'analyser, d'automatiser des flux de travail et du code. L'outil est basé sur différents modèles, notamment ceux d'Alibaba et Anthropic. L'entreprise vient par ailleurs d'annoncer aux « Echos » l'ouverture prochaine de bureaux à Paris.

Avec cette acquisition, Mark Zuckerberg frappe fort. Il s'offre l'une des start-up les plus en vogue de la sphère IA et entérine le virage de Meta vers les produits et l'intelligence artificielle agentique. Une technologie explorée par tous les géants du secteur - Microsoft, OpenAI, Salesforce, Anthropic, Google - mais qui ne porte pas encore concrètement ses fruits. « Nous continuerons d'exploiter et de commercialiser le service Manus, et nous l'intégrerons à nos produits […] Nous prévoyons d'étendre ce service à de nombreuses autres entreprises », a souligné le patron de Meta dans un communiqué.

« Meta fait l'un de ses paris les plus clairs à ce jour sur l'IA autonome en rachetant Manus, une décision qui souligne à quel point la course à l'IA passe rapidement des modèles de base à des agents logiciels déployables qui exécutent des tâches réelles. Cette acquisition offre à Meta une entreprise fonctionnelle avec des clients payants, des revenus significatifs et une infrastructure déjà éprouvée à grande échelle », commente Murthy Grandhi, analyste chez Global Data.

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L’Oréal France et La Fondation L’Oréal ouvrent un cinquième espace « Beauté et Bien-Être » à Amiens. Pourquoi on adore.

L’Oréal France et La Fondation L’Oréal ouvrent un cinquième espace « Beauté et Bien-Être » à Amiens. Pourquoi on adore. | Big Data in Business | Scoop.it

L’Oréal France et la Fondation L’Oréal inaugurent un nouvel espace « Beauté et Bien-Être », un lieu gratuit où les personnes en situation de précarité viennent retrouver dignité, estime de soi et douceur dans des parcours souvent heurtés.

Pensée avec la Fédération des Acteurs de la Solidarité Hauts-de-France et le collectif Passerelles vers l’emploi 80, cette initiative propose soins socio-esthétiques, socio-coiffure et produits d’hygiène pour aider chacun à se remettre en mouvement.

« Les parcours d’insertion vers l’emploi sont entravés par des freins sociaux et économiques mais la précarité fragilise surtout l’estime de soi, freine les démarches et isole. Cet espace est un sas essentiel pour regagner de la confiance et ses capacités à agir, à se dépasser, à surmonter des défis, à réaliser des tâches, à poursuivre ses objectifs. Il s’intègre au cœur des démarches d’insertion professionnelle et donne à chacun les moyens de se réapproprier sa dignité », explique Amélie Gendret, responsable pour le collectif Passerelles vers l’emploi 80.

Double vocation

Cet espace amiénois est le cinquième du programme lancé en 2021. En quatre ans, il a déjà accompagné plus de 21 500 personnes. Pour L’Oréal, très implanté dans les Hauts-de-France, c’est aussi un retour aux sources : faire de la beauté un levier d’inclusion.

« Ces espaces ont une double vocation : être à la fois un refuge pour soi-même et un lieu où se restaure le lien à l’autre et à la société. La beauté est un outil essentiel d’insertion et de remobilisation. Elle donne une impulsion déterminante, influençant positivement le développement personnel mais aussi leur trajectoire professionnelle », souligne Céline Brucker, directrice générale de L’Oréal France.

A l’heure où les écarts sociaux se creusent, cette initiative sort du lot avec une raison d’être ancrée dans son époque et répondant à un besoin sociétal majeur.

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De la promesse à la contrainte : où en est la renaissance du train de nuit en France ?

De la promesse à la contrainte : où en est la renaissance du train de nuit en France ? | Big Data in Business | Scoop.it

Le 14 janvier 2025, le ministre des Transports, Philippe Tabarot, était interpellé, au Sénat, par la députée Martine Berthelet (Les Républicains) quant à l’avenir des trains de nuit en France. « Monsieur le ministre, pouvez-vous nous indiquer si la desserte par les trains de nuit de nos territoires de montagne sera relancée dans des délais raisonnables, et avant les Jeux olympiques de 2030 ?  » Dans sa réponse, Philippe Tabarot indiquait qu’une « procédure de renouvellement du matériel  » serait « lancée prochainement » : un appel d’offres pour 180 voitures et près de 30 locomotives.

« Aujourd’hui, on comptabilise 8 lignes qui roulent la nuit sur nos territoires contre une trentaine en 1981 »

Le TGV et l’avion ont terrassé le train de nuit 
En France, l’âge d’or des trains de nuit semble pourtant passé depuis longtemps. Alors qu’en 1981 roulaient sur nos territoires, la nuit, une trentaine de lignes, desservant 550 gares, elles sont aujourd’hui au nombre de huit, toutes branches comptabilisées.
Mais, en septembre 2025, le gouvernement décidait de mettre à l’arrêt deux de ces lignes, le Paris-Vienne et le Paris-Berlin. En cause : l’arrêt par le gouvernement français d’une subvention « indispensable pour assurer sa viabilité économique », d’environ 5 à 10 millions d’euros. Selon le ministère des Transports, la décision d’arrêter la subvention « s’inscrivait dans le cadre de la préparation du budget souhaité par François Bayrou ». Le ministère a opté pour laisser la priorité « au maintien des lignes intérieures nationales. » Depuis, la coopérative ferroviaire belgo-néerlandaise European Sleeper a annoncé qu’elle relancerait la ligne Paris-Vienne à compter du mois de mars 2026.

Si l’année 1981 constitue l’apogée des trains-couchettes, c’est aussi l’arrivée sur le réseau ferroviaire français des trains à grande vitesse (TGV), qui sonne la chute libre des liaisons de nuit. « À l’époque, il était très long de faire les voyages de jour », explique Christian Torrego, directeur adjoint Intercités, chargé des trains de nuit à la SNCF. « Depuis, les conditions ont changé, et le nombre de trains de nuit a commencé à diminuer, jusqu’à devenir peau de chagrin en 2017. » À ce moment-là, seules survivent Paris-La-tour-de-Carol, via Toulouse, et Paris-Briançon.

En moyenne, les trains de nuit étaient remplis à 76 % en 2024, soit +11 % vs 2023.

« Puis, il y a eu le Covid-19, la conscience environnementale, et le fait de se dire que l’avion n’est pas toujours la panacée », se remémore Christian Torrego. « La demande est énorme », le rejoint Thibault Constant, cofondateur de la compagnie de trains de nuit Nox, qui entend réinventer le train de nuit à l’échelle européenne. La naissance de telles compagnies témoigne par ailleurs du regain d’intérêt pour ce mode de voyage nocturne. La SNCF a enregistré un million de clients en 2024 sur les trains de nuit, contre 770 000 en 2023. La fréquentation a triplé par rapport à 2019 (350 000 clients), précise la compagnie ferroviaire, mais reste epsilonesque par rapport au trafic TGV (163 millions de personnes en TGV en France et en Europe en 2024 !).

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Climat : 2025, l'une des années les plus chaudes jamais enregistrées en France

Climat : 2025, l'une des années les plus chaudes jamais enregistrées en France | Big Data in Business | Scoop.it

On l'aurait presque oublié en cette fin du mois de décembre, mais l'année 2025 se classe comme la troisième ou quatrième année la plus chaude jamais enregistrée en France depuis 1990, selon le bilan de Météo-France présenté ce lundi. Au cours de cette année, la température moyenne a été de 14 °C, soit une anomalie de + 1 °C par rapport à la normale 1991-2020. Un jour sur deux a enregistré une température au-dessus de la normale et les records de chaleur ont été dix fois plus nombreux que les records de froid.
Concrètement, la température a atteint 42,5 °C en Charente le 11 août de cette année et 9 jours de forte chaleur (températures au-dessus de 35 °C) ont été enregistrés à Toulouse en juin, lors de la première vague de canicule de l'été qui a duré 16 jours. Avec une seconde vague à la mi-août, l'été 2025 se situe au troisième rang des étés les plus chauds depuis 1900.

Parmi les pays qui se réchauffent le plus
Ces chiffres sont révélateurs du réchauffement qui touche toute la planète puisque 2025 pourrait être la deuxième année la plus chaude à l'échelle mondiale selon Copernicus. La France, comme l'Europe, fait toutefois partie des pays qui se réchauffent le plus. Et dans une France à + 4 °C à la fin du siècle, qui est la trajectoire retenue par le gouvernement dans son plan pour l'adaptation au changement climatique, 2025 correspondrait au niveau des années les plus fraîches.
Le niveau des précipitations est, lui, proche de la normale, avec une hausse des précipitations en hiver et une baisse en été. Ce qui n'a pas empêché un épisode de sécheresse des sols prolongé (de mai à août) sur 30 % du territoire hexagonal. Episode qu'il faut désormais considérer comme normal et habituel, selon Météo-France.
L'année 2025 a été, en revanche, totalement inhabituelle sur le plan des incendies. Avec plus de 30.000 hectares brûlés, dont 11.000 lors du spectaculaire incendie qui a ravagé l'Aude début août, l'année qui vient de s'achever a été très fortement marquée par le risque incendie, une situation qui s'explique par l'effet combiné de la hausse des températures, de la sécheresse des sols et de vents violents, un cocktail dévastateur.

« Le risque incendie a d'ailleurs été multiplié par 2,5 entre la période 2016-2025, par rapport à 1961-1990 », souligne Virginie Schwarz, la directrice générale de Météo-France.

Autre sujet de préoccupation, notamment en cette période de l'année : le manteau neigeux en montagne est clairement déficitaire quels que soient le massif et l'altitude considérés. On prend d'ailleurs bien la mesure du problème en se rappelant qu'il faisait plus de 25 °C à Val d'Isère à 1.850 mètres d'altitude le 19 septembre dernier.
L'enneigement est particulièrement déficitaire dans les Pyrénées, mais les Alpes, notamment du sud, ne sont pas épargnées. Dans le Mercantour par exemple, il a fallu attendre mars pour que le manteau neigeux atteigne des niveaux proches de la normale, indique Météo-France.

20 % de soleil en plus
Un motif de consolation peut-être : l'ensoleillement a été très généreux sur la moitié nord du pays cette année, avec un excédent de 10 à 15 %, et proche de 20 % par endroits. La ville de Rouen avait par exemple dépassé les 1.800 heures d'ensoleillement au 30 novembre alors que sur l'ensemble de l'année 2024, ce niveau n'avait pas dépassé les 1.500 heures.

Pour mémoire, le réchauffement climatique à l'oeuvre en France, comme sur toute la planète, est principalement causé par les activités humaines, notamment les émissions de CO2. En France, l'objectif est de contenir cette hausse de température à + 4 °C d'ici à 2100, ce qui suppose, dans un premier temps, de réduire les émissions de gaz à effet de serre de moitié d'ici à 2030 par rapport à 1990, et d'atteindre la neutralité carbone d'ici à 2050.

Marie Bellan

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-Bloc après bloc, comment Roblox a construit un empire

-Bloc après bloc, comment Roblox a construit un empire | Big Data in Business | Scoop.it

Roblox est une anomalie. A l'origine, son créateur David Baszucki, passé par Stanford, voulait plutôt aider les étudiants en physique, pas divertir le monde entier. En 1989, il lance Knowledge Revolution avec son frère Greg. Cette entreprise édite un logiciel - Interactive Physics - sur lequel il est possible de faire des simulations et d'expérimenter toutes sortes de lois de la physique grâce à des cordes, des poulies… Très vite, ces simulations se transforment en mini-jeux ; ce qui va donner une idée à David.

Le projet Roblox
En 1998, David Baszucki vend sa société à MSC Software, un éditeur de logiciels américain. Montant du deal : 20 millions de dollars. De quoi réinvestir dans un nouveau projet qui prendra la forme de Roblox (contraction de « robot » et de « blocs ») avec son associé Erik Cassel.
L'idée est simple : incarner un avatar et retrouver ses amis en ligne pour jouer avec eux ou même créer des jeux dans le jeu. Aujourd'hui, Roblox est devenu un catalogue regroupant des millions de jeux différents. Et en profite pour gagner de l'argent. L'entreprise prend plus de 70 % de commissions sur le moindre revenu généré par les jeux de ce catalogue.
Et pour tenter de résister à son plus gros concurrent, Minecraft, il mise tout sur la personnalisation. Chaque avatar est « customisable » moyennant des transactions payées en Robux, la monnaie virtuelle de la plateforme.
La croissance de Roblox devient exponentielle et on vous explique pourquoi dans notre dernière Saga vidéo avec Olivier Mauco, président de Game in Society et de l'Observatoire européen des jeux vidéo.

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Meaningful Brands 2025-2026 : pourquoi les Français n’écoutent plus les marques (et comment les regagner)

Meaningful Brands 2025-2026 : pourquoi les Français n’écoutent plus les marques (et comment les regagner) | Big Data in Business | Scoop.it

Selon Meaningful Brands 2025-2026 (Havas), l’apathie grimpe partout en France et l’achat devient un sport de combat : on compare, on arbitre, on zappe. Résultat : les marques doivent s’adapter vite et fort pour rester dans la tête des Français.

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Des plats à emporter gastronomiques, mijotés à base de produits locaux : le pari gagnant d’un ancien candidat de Top Chef

Des plats à emporter gastronomiques, mijotés à base de produits locaux : le pari gagnant d’un ancien candidat de Top Chef | Big Data in Business | Scoop.it

Une cuisine familiale revisitée et des ingrédients frais préparés par un chef étoilé, c’est la nouvelle formule que propose cet ancien candidat de l’émission Top Chef. À Etretat (Seine-Maritime), Julien Wauthier mijote ses recettes dans des cocottes à emporter et à déguster à la maison.

À Etretat, la gastronomie se déguste désormais à la maison. Depuis quelques mois, Julien Wauthier, ancien candidat de Top Chef et chef étoilé belge, propose des cocottes gastronomiques à emporter.

Les recettes sont mijotées longuement et réalisées à partir de produits locaux.

Dans sa cuisine, les préparations demandent des cuissons longues et minutieuses. Exemple avec les joues de bœuf, l'un des plats phares de la carte : deux pièces fumées au barbecue, puis cuites dans un mélange de bière et de vin rouge, façon carbonade.
C'est une préparation qui prend du temps pour obtenir une viande qui va s'effiloche à la finet qui va vraiment avoir le goût du bois fumé. C'est un peu le best-seller des cocottes à l'heure actuelle.
Julien Wauthier, chef étoilé

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Sur une île privée, dans un palais historique ou en plein désert : ces 11 hôtels de luxe dont l'ouverture est très attendue en 2026

Sur une île privée, dans un palais historique ou en plein désert : ces 11 hôtels de luxe dont l'ouverture est très attendue en 2026 | Big Data in Business | Scoop.it

Sur une île privée, dans un palais historique ou en plein désert. Les hôtels de luxe redoublent d'imagination pour attirer une riche clientèle toujours plus exigeante. Plusieurs grands établissements ouvriront en 2026 à travers le monde. Zoom sur 11 nouvelles offres qui promettent des expériences uniques, même si ce n'est pas pour tous les portefeuilles.

Le Zannier sur l'île de Bendor au large de Bandol
L'île de la famille Ricard a été fermée cinq années pour une transformation en profondeur. Elle sera à nouveau accessible à partir du 1er mai avec l'ouverture d'un nouvel hôtel Zannier, composé de trois sites distincts et d'un total de 93 chambres.
Le groupe Zannier Hotels, qui dispose de 6 hôtels de luxe dans le monde (Alpes françaises, Namibie, Cambodge, Vietnam) depuis sa création en 2011, mise sur l'authenticité provençale avec cette île privée de 7 hectares située à seulement 7 minutes en bateau de Bandol. Trois restaurants, une crêperie, quatre bars, un café, un centre de bien-être de 1.200 m², des courts de tennis ainsi qu'un club pour les enfants ouvriront en même temps.
Inhabitée et désertique jusqu'aux années 1950, l'île avait été achetée puis aménagée par Paul Ricard, l'entrepreneur français spécialisé dans les spiritueux. Il a transformé cette île rocailleuse en un lieu de villégiature prisé, fréquenté notamment par le cosmonaute russe Youri Gagarine et l'artiste Salvador Dalí.

L'hôtel Vineta à Palm Beach
Dans un bâtiment de style néo-méditerranéen centenaire, l'hôtel Vineta se trouve à quelques pas des boutiques chics de Worth Avenue.
Oetker Hotels, le prestigieux groupe derrière Le Bristol à Paris, fait son entrée sur le marché américain avec l'ouverture de The Vineta à Palm Beach, en Floride. Installé dans un bâtiment centenaire de style néo-méditerranéen, l'hôtel, rénové, offrira 41 suites spacieuses aux tons pastel, à quelques pas des boutiques chics de Worth Avenue. La décoration intérieure a été confiée au parisien Tino Zervudachi. Initialement prévue pour 2023, son ouverture est finalement attendue pour la fin janvier 2026.

L'hôtel Imperial à Kyoto
L'hôtel Imperial à Kyoto a pris place dans un ancien théâtre de 90 ans totalement transformé.
Le groupe hôtelier de luxe Imperial Hotel n'avait pas ouvert de nouvel établissement depuis 30 ans. Il n'était par ailleurs pas présent dans la célèbre ville touristique de Kyoto. Cette absence sera réparée à partir du printemps prochain avec l'ouverture de 55 chambres dans un ancien théâtre de 90 ans totalement transformé.
Le bâtiment principal a été méticuleusement préservé, intégrant des éléments scéniques originaux. Des matériaux traditionnels comme les colonnes en cèdre japonais et les tatamis offrent une ambiance authentique à l'hôtel, dont le design est signé par des entreprises locales. Un bar sur le toit offre une vue imprenable sur la ville et ses lanternes illuminées.

L'Amanvari au Mexique
L'hôtel mexicain du groupe Aman est composé de 18 casitas, chacune dotée d'une piscine privée.
Au printemps, le groupe Aman (36 hôtels, complexes hôteliers et résidences dans 20 pays) posera ses valises au Mexique avec l'Amanvari, son premier établissement dans le pays, niché sur une colline tranquille de la côte est de la Basse-Californie. Composé de 18 casitas, chacune dotée d'une piscine privée, il promet des vues imprenables sur la mer de Cortez et la Sierra de la Laguna. Un spa intégrant un bain de vapeur traditionnel moderne rendra hommage aux traditions locales.
Loin de l'agitation de Cabo, cet hôtel offrira des plages rendues plus propices à la baignade par des courants plus calmes. Les clients pourront également profiter d'un parcours de golf signé Robert Trent Jones II et explorer 7 hectares de fermes et vergers biologiques.

Le Palais Rouge à Riyad
Le Palais Rouge était l'ancienne résidence royale, construite pour le roi Abdelaziz Al Saoud.Photo DR
Le groupe Boutique, une société hôtelière détenue à 100 % par le Fonds public d'investissement d'Arabie saoudite et lancée il y a trois ans par le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, a pour objectif de transformer des palais historiques du royaume saoudien en hôtels de luxe. En avril, en plein coeur de Ryad, le Palais Rouge, ancienne résidence royale, construite pour le roi Abdelaziz Al Saoud, et célèbre pour son architecture Art déco, se transforme en un hôtel de 70 chambres.
Les espaces historiques qui accueillaient autrefois les célébrations royales et les banquets d'Etat deviennent des suites, chacune parfumée à la rose de Taïf, la fleur préférée du roi Saoud. Le spa sera, lui, exclusivement composé de cabines privatives, avec son propre vestiaire, sauna et hammam.

Le Cooper à Charleston
Avec sa piscine à débordement et sa marina privée, l'hôtel The Cooper ne manque pas d'atouts.
Le groupe américain Loews, qui compte 27 hôtels et luxueux complexes touristiques principalement en Floride, s'implante à Charleston. La ville portuaire de Caroline du Sud attire avec son architecture élégante, et notamment son quartier français. The Cooper occupe une place de choix en plein coeur de la ville en bord de mer.
L'établissement de 191 chambres proposera à partir de mars un centre de bien-être de 650 m², cinq restaurants et une piscine à débordement sur le toit. Autre atout pour ses clients fortunés, il disposera d'une marina privée pour accueillir des bateaux de croisière.

Cambridge House à Londres
Les 102 chambres de l'hôtel Cambridge House s'inspireront de l'époque géorgienne.Photo DR
Le marché hôtelier londonien, d'une compétition féroce, accueille un nouvel établissement de prestige dans un immeuble historique de Mayfair, ancienne demeure d'un prince et d'un Premier ministre. Cette fois, c'est le groupe américain Auberge Collection, déjà implanté en France avec le Domaine des Etangs à Massignac, qui est à la manoeuvre avec une ouverture prévue au printemps.
Les 102 chambres de l'hôtel Cambridge House s'inspireront de l'époque géorgienne, avec des plafonds d'origine ouvragés et cheminées ornées, offrant des vues sur la résidence royale. L'hôtel se distinguera par un spa inspiré des thermes romains, s'étendant sur deux étages avec deux piscines chauffées (une rareté dans le centre de Londres).

 

Four Seasons à Carthagène
Four Seasons investit un temple du XVIe siècle à Carthagène.
Le célèbre hôtelier canadien investit un temple du XVIe siècle et un club des années 1920, ancien haut lieu de la vie mondaine de Carthagène, en Colombie. Le complexe de huit bâtiments, qui ouvrira en mai, abritera 131 chambres, pour huit bars et restaurants.
Les hôtes pourront s'inscrire à des cours de salsa et profiter de deux piscines sur le toit. Les chambres avec balcons offriront pour la plupart une vue sur d'anciens cloîtres.

 

La Réserve à Florence
La Réserve a rénové pendant près de 4 ans un palais florentin vieux de 600 ans.
La prestigieuse marque hôtelière française La Réserve, propriété de l'entrepreneur Michel Reybier, inaugurera en juin six appartements de luxe au coeur d'un palais florentin vieux de 600 ans, près du célèbre Ponte Vecchio. Après quatre années de rénovation minutieuse et une collaboration avec les célèbres designers Gilles & Boissier, ce lieu offrira des intérieurs somptueux, ornés de fresques et de carreaux raffinés, rendant hommage à l'artisanat italien.
Chaque appartement, doté d'une à trois chambres, proposera une cuisine entièrement équipée et un séjour séparé. Les hôtes bénéficieront d'un accès à une salle de sport, une bibliothèque, un salon, une terrasse sur le toit avec vue imprenable et un bar secret. Des expériences culinaires toscanes et des parties de tennis chez le propriétaire compléteront cette offre exclusive.

Le Malkai à Oman
Le Malkai comprendra un campement de tentes dans le désert, un autre dans les terres agricoles côtières et un lodge dans les montagnes d'Al Hajar.
Plutôt qu'un hôtel unique, il s'agit d'un ensemble de trois lodges ultra-luxueux formant un circuit pour explorer le sultanat d'Oman. Le Malkai comprendra un campement de tentes dans le désert, un autre dans les terres agricoles côtières et un lodge dans les montagnes d'Al Hajar.
Chaque camp sera équipé de spas et de piscines en marbre. Les séjours, d'une durée de 4 à 10 jours, incluront un « murshid » (majordome et chauffeur personnel) pour guider les clients à travers des aventures en 4x4 dans les dunes ou en snorkeling au large des côtes omanaises. Ouverture en fin d'année.

Chante Elela au Botswana
Singita va ouvrir un nouveau complexe dédié aux safaris dans le delta de l'Okavango au Botswana.
Singita, le leader sud-africain des safaris cinq étoiles, va ouvrir un nouveau complexe dans une zone privée de 160.000 hectares du delta de l'Okavango au Botswana, célèbre pour sa faune exceptionnelle. L'établissement comprendra huit tentes, chacune dotée d'une piscine privée chauffée et de vastes terrasses offrant des vues imprenables sur la savane.
Le lodge promet un luxe raffiné, des soins de bien-être en chambre, une cave à vin bien garnie et un design audacieux inspiré par des artisans africains.

Julien Boitel, avec Bloomberg

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Comment l'identité numérique pourrait transformer l'accès aux services bancaires

Les fraudeurs ont toujours trouvé le moyen d'ouvrir des comptes bancaires sous une identité fausse ou usurpée. Mais l'intelligence artificielle (IA) générative leur simplifie désormais grandement la tâche, en les aidant à monter des identités de toutes pièces très crédibles. Le déploiement de l'identité numérique viendra-t-il à bout du phénomène ? D'ici à 2030, l'Union européenne vise à ce que 80 % de ses citoyens disposent d'un portefeuille d'identité numérique, prévu par la révision du règlement eIDAS 2.0. L'objectif est d'offrir à chacun un outil sécurisé pour prouver son identité, signer des contrats, ou encore initier des paiements.
En novembre 2027, un certain nombre d'acteurs privés seront tenus d'accepter les portefeuilles d'identité numérique comme méthode valide de vérification d'identité. Concrètement, le justificatif généré par France Identité (l'application de certification de l'administration) pourrait donc être utilisé par le secteur financier dans le cadre des processus de connaissance du client (KYC). Le dispositif pourrait optimiser cette procédure en fournissant un accès instantané à des données vérifiées.

Sécuriser les moyens de paiement
« Le portefeuille d'identité numérique permet de stocker pas mal d'informations et justificatifs. Cela rendra sans aucun doute plus compliqué la souscription de crédit sous une fausse identité, par exemple », note Grégoire Lundi, expert en cybersécurité chez FTI Consulting.
« Les solutions d'identité numérique et les services de confiance sécurisés, comme la signature et le cachet électroniques, peuvent aider à améliorer la sécurité générale des paiements », estime l'Observatoire de la sécurité des moyens de paiement (OSMP) dans son rapport annuel. L'organisme rattaché à la Banque de France invite les acteurs financiers à lutter contre les usurpations « en recourant aux services d'identité numérique conformes aux exigences des prestataires de vérification d'identité à distance (PVID) ou eIDAS ».
Pour autant, le dispositif ne sera pas une solution miracle. « On peut s'attendre à ce qu'il y ait un impact significatif, car avec eIDAS 2.0 on est surtout sur le contrôle de la fraude amont. Mais quand la carte de paiement s'est dotée d'une puce, on pensait déjà que le problème de la fraude allait être réglé. Le problème est que la fraude s'est adaptée. Il n'y a pas de méthode infaillible, seulement des blindages qui mettent plus de temps à être percés », formule Grégoire Lundi.

Faciliter l'octroi de crédit
L'autre innovation majeure réside, selon lui, dans les services de confiance embarqués, notamment les « verifiable credentials », ces attestations numériques émises par des entités de confiance (administration, établissements bancaires, universités) qui permettent à un individu ou à une organisation de prouver une information sans avoir à divulguer plus que nécessaire.
Elles peuvent porter sur un large éventail de documents : identité, diplôme, justificatif de domicile, RIB, etc. Selon Deloitte, ces attestations pourraient fluidifier le processus de souscription pour certains services et produits bancaires, y compris l'octroi de crédit. « Plutôt que d'envoyer une fiche de paie complète pour une demande de prêt auprès d'une banque, un client pourra transmettre via son portefeuille une preuve cryptographique certifiant qu'il perçoit un revenu mensuel compris entre 2.500 euros et 3.000 euros, sans que le document original ne soit jamais partagé ni que le montant exact ne soit exposé », souligne le cabinet dans une récente note.

L'intégration représente néanmoins un nouveau chantier non négligeable pour le secteur financier. « Pour une banque en ligne, refaire le parcours client, cela prend du temps et c'est coûteux, surtout que d'autres initiatives sont en cours avec la révision directive services de paiement, souligne Grégoire Lundi. Le manque de visibilité sur la façon dont cela va s'articuler peut être compliqué. »

La généralisation prendra donc un certain temps. D'autant qu'en France, le taux d'adoption de l'identité numérique « est pour l'instant assez faible », poursuit-il. Environ 3 millions d'identités électroniques ont à ce stade été vérifiées, selon France Identité, un chiffre qui a doublé en un an.

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Toujours plus rentable, la Compagnie des Alpes atteint de nouveaux sommets

Toujours plus rentable, la Compagnie des Alpes atteint de nouveaux sommets | Big Data in Business | Scoop.it

Année après année, la Compagnie des Alpes poursuit son ascension. Le groupe de loisirs a présenté ce mardi des résultats annuels record, reflétant la bonne santé de toutes ses activités (domaines skiables, parcs de loisirs, complexes sportifs, hospitalité).
Son chiffre d'affaires a enregistré une hausse de 12,8 % à 1,4 milliard d'euros, assorti d'un excédent brut opérationnel (EBO) de 409 millions (+16,7 %). A périmètre comparable, c'est-à-dire en excluant une partie des résultats d'UrbanSoccer et du parc allemand Belantis récemment acquis, ces progressions atteignent respectivement 8,9 et 11,9 %. Côté rentabilité, le taux de marge d'EBO s'améliore également, à 29,3 % du chiffre d'affaires (+1 point).

Les parcs de loisirs en plein boom
Si l'ensemble de ses divisions ont contribué à ces bonnes performances, les parcs de loisirs ont une nouvelle fois tiré sa croissance. Avec 678 millions d'euros lors de l'exercice écoulé, cette activité (qui comprend également les complexes UrbanSoccer) affiche une croissance de ses revenus à deux chiffres : +10,5 % à périmètre comparable, et +18,9 % en données publiées. Depuis plusieurs années maintenant, elle s'est imposée comme la première source de revenus du groupe, devant les domaines skiables.
Ces derniers restent néanmoins à un niveau élevé (594 millions, +7,5 %) et surtout plus rentables. Leur EBO atteint 37 % de leur chiffre d'affaires (contre 26 % pour les parcs de loisirs), en hausse de 2 points grâce notamment à la baisse des prix de l'électricité.

Le ski toujours plus rentable
Et l'horizon semble dégagé : même si la perte de la délégation de service public de Tignes a constitué un coup dur l'an passé, la Compagnie des Alpes s'est remise en selle. Elle a remporté celle de Pralognan-la-Vanoise en juillet, et a surtout sécurisé il y a quelques jours celle de La Plagne, la plus grande station du monde, pour vingt-cinq ans. En conséquence, les revenus attendus des contrats signés ou en cours (le « backlog ») atteignent désormais 10,7 milliards d'euros, en hausse de 80 % par rapport à l'an dernier.
Enfin, sa division consacrée à la distribution et l'hospitalité, qui comprend notamment les résidences MMV ou les trains de nuit de Travelski, a elle aussi progressé, de 7,6 % à 125 millions d'euros de chiffre d'affaires.


Forte de ces résultats, la CDA va reverser à ses actionnaires 52 % de son résultat net, qui atteint cette année 118 millions d'euros. Tout en prévoyant de maintenir son rythme d'investissements, auxquels elle va consacrer 20 % de son chiffre d'affaires l'an prochain. Les projets ne manquent pas, puisque le groupe va engager des montants conséquents dans ses parcs de loisirs, notamment au Futuroscope et au Parc Astérix. Sans compter le parc allemand Belantis, voué à devenir le « premier Parc Astérix hors de France » après avoir été réaménagé.

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Delubac, la banque « crypto-friendly » venue d'Ardèche qui profite de la prudence de ses consoeurs

Cent ans après sa création, la Banque Delubac & Cie s'impose comme une pionnière dans l'univers des cryptoactifs. Fondée en 1924 en Ardèche, cette maison familiale s'était d'abord spécialisée dans la banque judiciaire, la gestion sous mandat et l'administration de biens. Près d'un siècle plus tard, elle est devenue la première banque française enregistrée comme prestataire de services sur actifs numériques (PSAN) en 2022, avant d'obtenir en octobre un agrément MiCAauprès de l'Autorité des marchés financiers.
Désormais, elle propose une offre complète, comparable à celle des plateformes cryptonatives : achat et vente d'actifs numériques, conservation sur portefeuilles ségrégués, accompagnement de fonds et de sociétés, financement adossé à des cryptos et bientôt gestion sous mandat.

La banque des sociétés crypto françaises
Mais Delubac s'est d'abord imposé comme un partenaire incontournable pour le secteur crypto tricolore. « Je crois que tout le monde dans l'écosystème a connu ce moment où une banque vous dit : 'Je préfère que vous ne soyez plus notre client' », raconte Paul Bureau, directeur des actifs numériques.
Dans un rapport publié fin 2023, la Cour des comptes relevait cette frilosité persistante du secteur bancaire français, qui invoque souvent la lutte contre le blanchiment pour refuser ou fermer les comptes de clients liés aux cryptoactifs. « Nous avons choisi de faire l'inverse », poursuit-il. « Cela a amené Banque Delubac à avoir la majeure partie des PSAN en France parmi ses clients corporate », explique Paul Bureau.
Pour Claire Balva, directrice générale de l'Association pour le développement des actifs numériques (Adan), dont Delubac est membre, « le fait d'avoir enfin une banque qui accepte ces acteurs, c'était un soulagement, mais aussi un symbole ». « Delubac a montré qu'on pouvait concilier conformité bancaire et innovation crypto, et cela a servi d'exemple à d'autres établissements », assure-t-elle.
En accueillant les entreprises que les grands réseaux refusaient, Delubac s'est aussi ouvert un nouveau vivier de clientèle privée. « Les entrepreneurs que nous avons accompagnés sont souvent devenus clients de la banque patrimoniale », explique Paul Bureau.

Un virage amorcé malgré les faillites retentissantes
Un virage amorcé dès 2020, sous l'impulsion de l'associé gérant Joël-Alexis Bialkiewicz, un passionné d'informatique qui affirmait dans une interview avoir miné des cryptos dès 2011. Mais dans un contexte où les faillites retentissantes de plateformes, comme FTX, ont nourri la méfiance du secteur bancaire, l'initiative pouvait paraître téméraire.

47 %
Selon la dernière étude de l'Adan, 47 % des Français ne sont pas réfractaires à l'idée d'acquérir des cryptoactifs.

« Une partie de la banque jugeait inutile d'aller sur un terrain jugé risqué », reconnaît Paul Bureau. Mais la stratégie se révèle payante. Depuis le début de 2025, les encours crypto ont été multipliés par 16 et les volumes d'achat-vente par 20, selon la banque. « C'est une activité qui contribue désormais au produit net bancaire », souligne-t-il.
Pour accompagner ce pivot, la maison a entrepris une refonte culturelle. Tous les chargés d'affaires, du front au back-office, ont suivi une formation sur la blockchain avec la Blockchain Business School et Alira. « Quand vous expliquez ce qu'est un 'pool de DeFi' à 60 personnes de la conformité, c'est un moment amusant, mais nécessaire », glisse-t-il.

Des cryptos à la pierre
C'est aussi dans cette logique qu'est né DeluKey, un service de séquestre permettant de réaliser des transactions immobilières en cryptos sous contrôle notarial. « On veut réconcilier deux classes d'actifs qui peuvent sembler opposées », expliquait Alexandre Ortis, directeur wealth management, lors de son lancement.
L'opération s'effectue selon les règles d'une vente classique. Le prix du bien est fixé en euros, la promesse de vente précise la part réglée en crypto et celle en monnaie fiduciaire, et les actifs numériques de l'acheteur sont placés sur un portefeuille ségrégué jusqu'à la signature.
La banque a instauré une clause de sécurité de 10 % à 15 % pour se prémunir contre la volatilité des cours. La première transaction, réalisée dans la région lyonnaise pour un montant proche d'un million d'euros, a combiné un paiement en euros et en ethers, la deuxième crypto du marché.
L'obtention de l'agrément MiCA marque une nouvelle étape. Elle permet désormais à Delubac de proposer la gestion sous mandat crypto, une demande récurrente de ses clients particuliers et des conseillers en gestion de patrimoine.

MiCA […] c'est une opportunité pour les banques de reprendre la main.
Claire Balva, directrice générale de l'Adan


« MiCA offre un cadre plus lisible, et c'est une opportunité pour les banques de reprendre la main », observe Claire Balva. Cette montée en puissance coïncide avec une phase d'institutionnalisation du marché, portée par les ETF bitcoin américains, le cadre réglementaire européen et l'essor des stablecoins bancaires.
Delubac n'est d'ailleurs pas seule à s'engager dans cette voie. Caceis Bank, filiale du groupe Crédit Agricole, a obtenu son agrément MiCA dès juin pour la conservation et le transfert de cryptoactifs. SG Forge, la filiale crypto de Société Générale, a été agréée en octobre , dans la continuité de son stablecoin en euro sur Ethereum. D'autres établissements, comme BPCE et sa filiale Hexarq, ont engagé des démarches similaires pour développer leurs offres liées aux actifs numériques. Ces agréments marquent l'entrée progressive des grands réseaux dans un secteur jusqu'ici dominé par les acteurs cryptonatifs.

Selon la dernière étude de l'Adan, 47 % des Français ne sont pas réfractaires à l'idée d'acquérir des cryptoactifs, mais 11 % d'entre eux citent encore l'absence d'offre bancaire comme principal frein. L'image de la banque reste pour beaucoup celle du coffre-fort et du tiers de confiance, un repère encore décisif pour les épargnants comme pour les nouveaux investisseurs. En renouant avec cette fonction de passerelle, Delubac s'est placée à la croisée de deux mondes dont la rencontre semble inexorable.

Samir Touzani

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Trenitalia investit 1 milliard pour muscler son jeu face à la SNCF et Eurostar

Trenitalia investit 1 milliard pour muscler son jeu face à la SNCF et Eurostar | Big Data in Business | Scoop.it

Quatre ans après son arrivée en France, Trenitalia s'apprête à franchir une étape majeure. Lundi, l'opérateur italien a annoncé un partenariat avec le fonds américain Certares pour l'aider à financer un plan d'investissement de 1 milliard d'euros. L'accord vise à « accélérer la croissance » de Trenitalia France et à « consolider sa présence en France, au Royaume-Uni et sur les marchés transfrontaliers », ont indiqué les partenaires dans un communiqué.
Trenitalia France prévoit notamment d'étendre sa flotte à au moins 19 rames, d'ouvrir un site de maintenance près de Paris et d'augmenter les fréquences de circulation sur les lignes existantes, comme il l'a fait sur la ligne Paris-Lyon en passant de 9 à 14 allers-retours quotidiens. La firme italienne ambitionne aussi de concurrencer l'Eurostar sur la ligne Paris-Londres d'ici à 2029, et s'intéresse également à Paris-Bruxelles.

Concurrence avec la SNCF
L'accord signé lundi avec le fonds Certares, spécialisé dans le voyage et le tourisme, prévoit la création d'une coentreprise et comprend un investissement dans Trenitalia France d'un montant de 300 millions d'euros. Certares avait un temps manifesté de l'intérêt pour le dossier Club Med, détenu par le chinois Fosun.
Contacté par les « Echos », Certares indique qu'il devrait prendre 49 % de la future structure, contre 51 % pour l'opérateur italien. Au total, Trenitalia France compte investir de son côté 1 milliard d'euros sur ses lignes en France et au Royaume-Uni. L'opérateur italien y est en concurrence frontale avec la SNCF, avec des trajets depuis Paris et vers Lyon, Marseille et Milan, sans être encore rentable.

Une centaine d'emplois
10 % de cette enveloppe servira à ouvrir un centre de maintenance en Ile-de-France, alors que l'opérateur italien était jusqu'ici dépendant des ateliers de la SNCF. Mais le principal objectif est de financer l'acquisition d'une dizaine de rames pour le Paris-Londres, une rame coûtant entre 35 et 40 millions d'euros. Le plan prévoit également la création d'une centaine d'emplois.
Enfin, Trenitalia France compte aussi mieux distribuer son offre via des accords avec les sociétés du portefeuille de Certares, qui compte notamment les agences de voyages CWT, Ovation, Egencia, Havas Voyages et Selectour. L'opérateur italien compte ainsi se concentrer sur « la consolidation » et la fidélisation de ses clients en France, dans l'espoir d'augmenter les taux de remplissage de ses trains.

Alexandre Rousset, Anne Drif

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« Il m'est apparu clairement que c'était le bon moment » : pourquoi Yann LeCun a quitté Meta

« Il m'est apparu clairement que c'était le bon moment » : pourquoi Yann LeCun a quitté Meta | Big Data in Business | Scoop.it

Après douze années passées chez Meta en tant que directeur scientifique IA, Yann LeCun a fait le grand saut. Le mois dernier, il a annoncé qu'il quittait le géant des réseaux sociaux pour lancer sa propre start-up en vue de créer une nouvelle génération de systèmes d'intelligence artificielle. Dans cette aventure, encore relativement nébuleuse, « Meta est un partenaire, ce n'est pas un investisseur », a déclaré Yann LeCun, ce jeudi, lors de l'événement AI Pulse organisé par Scaleway à Paris.
Le chercheur français fait figure de parrain de l'IA moderne et a été récompensé du prix Turing en 2018. Il mobilise actuellement des fonds pour lancer sa start-up autour du concept d'« intelligence avancée » (Advanced machine intelligence, AMI) basée sur le monde physique et les « world models », en opposition aux grands modèles génératifs sur lesquels parient actuellement les géants américains de la tech.

Deux visions antagonistes
« C'est un projet que Mark Zuckerberg aime vraiment, a assuré Yann LeCun. Il pense qu'il y a peut-être un avenir. Mais au cours des derniers mois, lui et moi avons tous deux réalisé que le spectre potentiel des applications était au-delà de ce qui intéressait Meta. Il m'est donc apparu clairement que c'était le bon moment pour créer une organisation indépendante. »
Depuis quelques années, le chercheur affirme que les progrès de l'IA vers des niveaux comparables au cerveau humain passeront par d'autres formes de modèles que les LLM génératifs, utilisés pour des outils comme ChatGPT.
Or, son ancien employeur, Meta, parie gros sur les modèles actuels d'IA générative, grâce à des investissements de plusieurs centaines de milliards de dollars dans l'infrastructure et les talents. Ayant accumulé un certain retard dans le domaine vis-à-vis de ses concurrents OpenAI et Google, Meta a récemment changé de stratégie, recrutant notamment le jeune prodige Alexandr Wang et rachetant une partie de sa société, Scale AI, pour 14 milliards de dollars.

« La Silicon Valley est complètement hypnotisée par les modèles génératifs, il faut donc faire ce genre de travail en dehors de la Silicon Valley, à Paris », a expliqué ce jeudi Yann LeCun, laissant entendre que son entreprise pourrait être installée en France.

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Taxe carbone aux frontières : l'Europe défie le monde

Après deux ans de rodage, le mécanisme d'ajustement carbone aux frontières (MACF), l'une des armes les plus redoutées et controversées de l'arsenal climatique européen, entre en vigueur le 1er janvier. Fini la période de test : les importateurs d'acier, d'aluminium, de ciment, d'engrais, d'électricité et d'hydrogène vont désormais véritablement payer pour les émissions de CO2 générées par leurs produits.
Cette taxe carbone - une première mondiale - qui a suscité de vifs débats, vise à aligner le prix du carbone sur les importations avec celui que supportent déjà les entreprises européennes - entre 70 et 80 euros par tonne de CO2. L'objectif : empêcher les délocalisations vers des pays aux réglementations climatiques moins strictes.

La Chine en première ligne
Adoptée en 2023, elle est devenue l'un des dossiers les plus brûlants de la diplomatie européenne, plusieurs pays y voyant une arme protectionniste déguisée. Mi-décembre, Bruxelles a proposé de l'étendre à pas moins de 180 produits supplémentaires, des portières de voiture aux machines à laver, tous à forte teneur en acier et aluminium et à risque élevé de délocalisation. Ce qui a placé la Chine en tête des pays touchés, devant la Turquie, les Etats-Unis, le Royaume-Uni, l'Inde, l'Afrique du Sud ou encore le Mexique.
Cette nouvelle mesure n'entrera en vigueur qu'en 2028, si elle est validée par les législateurs européens. Mais elle promet de rallumer un débat déjà explosif. A la COP30 de Belém, en novembre dernier, la contestation a même failli faire dérailler les négociations…
Pékin, premier producteur mondial d'acier, craint d'en être la principale victime. New Delhi a dénoncé une entrave à la souveraineté de sa politique énergétique et s'est inquiété des conséquences de son choix d'alimenter sa production au charbon plutôt qu'au gaz. Le Brésil a pointé la lourdeur bureaucratique du système, avec des coûts prohibitifs pour collecter les données. Quant aux pays africains, ils ont brandi des projections alarmantes sur l'alourdissement de leurs coûts commerciaux.
Les Etats-Unis, où Donald Trump multiplie les attaques contre la politique climatique des Vingt-Sept, ont critiqué le principe aussi. Et, dans un accord commercial conclu cet été avec Washington, l'UE a dû accepter de fournir des « flexibilités supplémentaires » sur la mise en oeuvre pour apaiser les tensions.

Le système était […] un peu comme un bon fromage avec quelques trous.
Wopke Hoekstra, commissaire européen au Climat


Les critiques ne sont pas uniquement venues de l'extérieur. En Europe même, plusieurs poids lourds, de BASF à TotalEnergies en passant par Siemens, ont tiré la sonnette d'alarme. Le MACF, couplé à l'élimination progressive des quotas carbone gratuits, menacerait selon eux la compétitivité et l'existence des industries énergo-intensives européennes. Certains industriels ont même qualifié le système de « défaillant ».
Face à la fronde, la Commission a ajusté le tir. Le commissaire européen au Climat, Wopke Hoekstra, a reconnu avec une franchise désarmante que le « système était trop large, trop complexe, avait trop de failles, un peu comme un bon fromage avec quelques trous ». Résultat : 90 % des entreprises initialement concernées - essentiellement des PME - ont été sorties du champ d'application, tout en conservant 99 % des émissions couvertes.
L'extension de la taxe carbone vise aussi à garantir des conditions de concurrence plus équitables pour ne plus se retrouver dans des situations absurdes. Ainsi, Renault, qui fabrique des voitures à Tanger avec de l'acier turc, ne paie aucun MACF en exportant vers l'Espagne, alors qu'il devrait s'acquitter de la taxe s'il produisait la même voiture en France en important le même acier turc.

L'Europe fait un pari historique
Bruxelles prévoit également des mesures - là encore à valider - contre les pratiques abusives et mensongères, ainsi qu'un fonds de 600 millions d'euros (2028-2029) pour rembourser aux producteurs européens une partie du coût carbone lorsqu'ils exportent vers des pays sans tarification carbone.
Au-delà de ces tensions, l'Europe fait un pari historique : imposer sa vision climatique au reste du monde via un mécanisme commercial. « Le meilleur MACF est celui qui ne rapporte pas d'argent », déclarait Wopke Hoekstra au « Financial Times » en novembre, parce que cela signifierait « que les autres auraient fait exactement la même chose en termes de décarbonation ».
Le calcul de Bruxelles : créer un effet d'entraînement mondial. Les pays ayant une tarification carbone nationale peuvent la déduire de leur facture MACF - une incitation puissante à collecter ces revenus eux-mêmes plutôt que de les laisser à l'UE. Le pari semble partiellement réussi. Le Brésil, la Turquie, le Japon ont introduit ou renforcé des systèmes de tarification carbone cette année. Le Royaume-Uni prévoit son propre MACF d'ici 2027, l'Inde ou le Vietnam, sous peu.

Ce 1er janvier 2026, c'est bien plus qu'une taxe qui entre en vigueur. C'est un nouvel ordre commercial climatique que l'UE tente de créer : celui où polluer a un prix. Reste à savoir si le monde acceptera de le payer.

Fabienne Schmitt (Bureau de Bruxelles)

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Talents de demain : quand les écoles de commerce interrogent leurs modèles éducatifs

Talents de demain : quand les écoles de commerce interrogent leurs modèles éducatifs | Big Data in Business | Scoop.it

La nécessité se fait jour d'interroger en profondeur les pratiques pédagogiques des écoles de commerce. A la croisée des chemins entre influence et responsabilité, elles jouent un rôle clé dans la formation des futures générations de managers et donc dans la manière dont les entreprises relèveront les défis à venir.

Trop souvent accusées de perpétuer des modèles centrés sur le profit à court terme, l'individualisme et le contrôle, ces business schools peinent à intégrer pleinement les enjeux de soutenabilité.

Or la soutenabilité est encore largement présentée comme un problème de gestion ou un nouveau marché, quelque chose à optimiser plutôt qu'un questionnement en profondeur. Cette vision instrumentale du monde cautionne non seulement la dégradation écologique, mais aussi l'exclusion épistémique. Comme nous le rappelle l'anthropologue Philippe Descola, la séparation entre l'humain et la « nature » reflète un cadre ontologique spécifique à la modernité occidentale.

Injonctions contradictoires
En tant qu'éducateurs, nous travaillons au sein d'établissements régis par des classements, des accréditations et une culture de l'audit. La nécessité de normaliser, de mesurer et de produire des résultats prime souvent sur les objectifs pédagogiques et sociétaux plus profonds.

On nous encourage à intégrer la soutenabilité, mais on nous décourage d'en interroger les fondements dominants. L'énergie consacrée à transformer nos enseignements se heurte souvent à des systèmes qui récompensent principalement la conformité.
Et pourtant, dans nos propres institutions, nous avons commencé à revisiter en profondeur nos enseignements. Ainsi, dans nos modules sur la « supply chain » [chaîne d'approvisionnement, NDLR], nous intégrons désormais la décroissance, les communautés de production du Sud global et les limites planétaires. Dans d'autres cours, nous remplaçons les études de cas formatées par des récits d'innovations locales, d'initiatives citoyennes ou d'organisations postcroissance.

Nous invitons les étudiants à endosser des rôles variés - pas seulement ceux de PDG, mais aussi de citoyens, d'agriculteurs, voire d'espèces non humaines. Nous ouvrons des espaces pour accueillir l'éco-anxiété, la dissonance cognitive, les émotions - et pour imaginer et préparer, ensemble, d'autres futurs possibles.

La transformation est déjà à l'oeuvre, nous devons oser enseigner autrement.

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