Big Data in Business
35.1K views | +0 today
Follow
 
Scooped by Georges-Edouard DIAS
onto Big Data in Business
June 10, 2024 6:05 PM
Scoop.it!

Tourisme durable : komoot, nouvelle référence du marketing territorial responsable en Europe. –

Tourisme durable : komoot, nouvelle référence du marketing territorial responsable en Europe. – | Big Data in Business | Scoop.it

Le tourisme durable : un pari gagnant pour les destinations.

La pratique de la randonnée, du trail et du vélo est en plein essor, poussant dans la nature un nombre croissant de voyageurs en quête d’aventure, de détente et de déconnexion. Ces sports d’aventure soft – en opposition aux sports extrêmes – offrent l’opportunité aux territoires de communiquer autour de leur patrimoine tout en accompagnant le développement de mobilités plus douces et d’un tourisme plus durable.
Le concept de tourisme durable consiste à soutenir un voyage qui minimise les impacts négatifs sur l’environnement et les communautés locales, et préserve le territoire pour les générations futures. Pour répondre à ces attentes, il est essentiel que les acteurs du tourisme s’associent à des médias dont le positionnement durable résonne avec leur audience. L’application de création et partage d’itinéraires komoot leur offre cette possibilité, en communiquant auprès d’une communauté forte de 38 millions d’utilisateurs, ce qui en fait l’acteur le plus important du tourisme outdoor en Europe. 

Komoot : un partenaire privilégié pour promouvoir son offre durable.
La mission fondatrice de komoot est de rendre les expériences en plein air accessibles à tous, que ce soit à vélo ou à pied. Avec plus de 3,5 millions de membres en France, mais aussi 1 adulte allemand sur 5 et 1 adulte autrichien, belge et suisse sur 10, komoot permet aux territoires d’atteindre efficacement une audience aussi bien locale qu’internationale, alignée sur des pratiques sportives douces et des valeurs éco-responsables. « Les voyageurs plébiscitent les vacances nature et sport. Avec komoot, les territoires peuvent attirer cette cible qualitative qui perçoit de plus en plus la France comme un terrain de jeu outdoor », précise Diane Gerbaux. 
Grâce à ses options de ciblage, le marketing sponsorisé sur komoot atteint le bon public sur le bon marché : le contenu éditorial promu englobe des itinérances cyclables ou pédestres, des boucles plus courtes destinées aux familles, des aventures accessibles en bus et en train ou encore des contenus dédiés à des thèmes de conservation de la nature ou de mise en avant du patrimoine local. Cela résonne avec les résultats d’une récente étude Deloitte* qui montre que 63 % des personnes interrogées préfèrent les destinations touristiques locales pour encourager le tourisme de proximité.

Faire de la France la première destination touristique durable
Aujourd’hui, ce sont plus de 40 destinations françaises qui collaborent avec komoot pour leurs campagnes marketing nationales ou internationales, avec le soutien fréquent des agences d’Atout France. Ainsi, Auvergne-Rhône-Alpes Tourisme, Voyage Occitanie ou encore le collectif de destinations Montagnes du Jura ont inclus komoot dans leur plan de communication 2024 pour promouvoir leurs offres outdoor auprès d’une clientèle étrangère en quête d’aventure. 
Au niveau national, l’objectif est de faire de la France la première destination touristique durable, porté par le plan Destination France. Les agences nationales communiquent davantage en faveur d’un tourisme responsable – notamment via la campagne Explore France – et accompagnent le développement du cyclotourisme pour faire du pays le n°1 au monde pour la pratique du vélo d’ici 2030. 

Lire l'article complet sur : www.tom.travel

No comment yet.
Big Data in Business
Your new post is loading...
Your new post is loading...
Scooped by Georges-Edouard DIAS
October 30, 4:21 AM
Scoop.it!

Carrefour confirme sa transformation digitale avec un e-commerce en plein essor

Carrefour confirme sa transformation digitale avec un e-commerce en plein essor | Big Data in Business | Scoop.it

Revendiquant une croissance de 2,1 % au troisième trimestre 2025, le groupe Carrefour s’affirme optimiste soutenu par la progression des ventes en e-commerce.

Au 3ème trimestre, le groupe Carrefour enregistre un chiffre d’affaires total de 22,6 milliards d’euros en hausse de +1,2 % à changes constants. Cette croissance est tirée par la bonne dynamique de l’alimentaire, en hausse de +2,9 %, mais le non-alimentaire recule de -3,5 %. En France, les ventes progressent de +0,7 % à magasins comparables, avec une activité e-commerce en hausse de +9 %.
L’usage du levier numérique par les clients pour faire leurs courses poursuit sa croissance. La valeur brute des ventes en ligne (GMV e-commerce) progresse de +18 % au niveau du groupe au 3ème trimestre, après déjà une croissance de +20 % au deuxième trimestre. Au Brésil, Carrefour affiche même +36 % sur ce canal, tiré par l’alimentaire qui augmente de +62 %. Ces performances confirment la montée en puissance du modèle omni-canal, combinant magasins physiques, Drive et livraison.
GMV représente la « valeur brute des marchandises » ou « Gross Merchandise Value ». Il s’agit du montant total des ventes réalisées par l’enseigne, avant déduction des frais, commissions, retours ou annulations. Ce n’est pas le chiffre d’affaires de l’entreprise, mais un indicateur de volume d’activité global.

Parallèlement, Carrefour poursuit l’intégration numérique et commerciale des ex-magasins Cora et Match, avec l’alignement des prix, le déploiement des produits à marque propre et l’adoption du programme de fidélité “Le Club Carrefour”. Ces transformations s’accompagnent d’une modernisation des parcours clients et d’une amélioration du NPS.

Réduction des coûts de 1,2 milliard d’euros en 2025

Le groupe Carrefour poursuit son plan de réduction des coûts, avec un objectif de 1,2 milliard d’euros d’ici fin 2025. La direction confirme ses perspectives financières : une légère progression de l’EBITDA, du résultat opérationnel courant et du cash-flow libre net. « Ce troisième trimestre confirme la solidité de notre modèle et la pertinence de nos choix stratégiques » considère Alexandre Bompard, PDG de Carrefour.
A noter l’usage récurrent de l’application Too Good To Go, Carrefour a ainsi évité le gaspillage de 20 millions de paniers dans 5 pays, France, Espagne, Pologne, Italie et Belgique. Depuis 2018, Carrefour travaille avec Too Good To Go, une application qui permet de réduire des invendus encore parfaitement consommables grâce aux paniers surprise. Chaque panier vendu correspond à 2,7 kg de CO₂ évités, 2,9 m² de terres agricoles préservées et 810 litres d’eau économisés.

No comment yet.
Scooped by Georges-Edouard DIAS
October 30, 4:16 AM
Scoop.it!

Orchestral, le grand projet de transformation de la Content Supply Chain de L’Oréal

Orchestral, le grand projet de transformation de la Content Supply Chain de L’Oréal | Big Data in Business | Scoop.it

Quatrième annonceur publicitaire mondial, L’Oréal doit produire énormément de contenus numériques afin d’alimenter les campagnes publicitaires de ses marques et nourrir les médias sociaux toujours plus variés, TikTok en tête. Une évolution qui a poussé le géant du luxe à doper sa Content Supply Chain à l’IA générative.
No comment yet.
Scooped by Georges-Edouard DIAS
October 24, 5:48 PM
Scoop.it!

Circuits courts, commerce local : la proximité plaît, mais il y a une une grosse inégalité d'accès. Ce qu'il faudrait faire.

Circuits courts, commerce local : la proximité plaît, mais il y a une une grosse inégalité d'accès. Ce qu'il faudrait faire. | Big Data in Business | Scoop.it

L’édition 2025 de l’Observatoire de la Proximité (ObSoCo) confirme la popularité croissance de la proximité dans le retail, qui se traduit par une mutation profonde du lien entre économie, territoire et citoyen. Mais comment faire de la proximité un levier durable de croissance dans une logique BtoB ? Décryptage.

 

Alors que les repères économiques, sociaux et environnementaux sont en pleine mutation, la proximité s’impose comme une réponse durable aux défis contemporains.

Loin d’un simple effet post-Covid, elle devient un levier stratégique pour les entreprises, les territoires et les acteurs de la distribution. C’est ce que confirme l’édition 2025 de l’Observatoire de la Proximité (ObSoCo) parue fin septembre, qui décrypte en profondeur la transformation du lien entre consommateurs, commerces et territoires.

Aujourd’hui, parler de proximité, ce n’est plus seulement évoquer un critère spatial. C’est parler de lien humain, de confiance, de sens, et de valeur partagée. Pour les consommateurs, elle incarne un commerce plus simple et plus transparent mais aussi plus engagé grâce à une expérience d’achat enrichie ancrée dans le territoire. La proximité, c’est la qualité du conseil, la connaissance du client, la fraîcheur des produits, mais aussi la perception d’un impact positif sur l’économie locale.

Pour les enseignes, commerçants ou marques, cela suppose une évolution. Il ne suffit plus de « raccourcir les distances » mais aussi de rétablir des liens. Les attentes sont fortes des consommateurs notamment autour de la relation humaine, de l’accessibilité, de la simplicité.

Une fréquentation solide, mais des attentes nouvelles

L’étude de l’ObSoCo montre que la fréquentation des commerces de proximité reste élevée. Une majorité de Français s’y rend chaque semaine, souvent pour conjuguer commodité et qualité. Dans une étude Infopro Digital / Mediaposte, 97% des répondants déclarent fréquenter un commerce de proximité et 88% des moins de 35 ans s’y rendent au moins une fois par semaine. 

 
 

Toutefois, les consommateurs soulignent aussi des faiblesses persistantes : offre incomplèteprix parfois plus élevéshoraires restreintsfaible présence digitale.

Autrement dit, si la proximité attire, elle doit encore gagner en modernité pour répondre aux exigences d’un monde omnicanal. Le défi est clair : faire converger les atouts traditionnels (relation, ancrage local) avec des outils et des services attendus par les clients connectés.

L’engagement local comme moteur d’adhésion

L’enquête montre également que le développement des circuits courts et du consommer local ne se dément pas. Les achats de produits locaux, la fréquentation les marchés de quartiers et le succès des plateformes régionales le prouvent. Pour les particuliers, ces démarches sont porteuses de sens car elles conjuguent qualité, impact écologique réduit, et soutien à l’économie de proximité.

 
 

Leur montée en puissance est toutefois encore freinée par plusieurs obstacles liés à l’accessibilité, à la logistique à l’organisation des places de marché.

Des fractures territoriales à combler

L’Observatoire met aussi en évidence une grande disparité entre les territoires. Les grandes agglomérations disposent d’une offre riche mais parfois saturée. A contrario, les zones rurales et périurbaines, plus dépendantes du commerce de proximité, sont confrontées à des problématiques de désertification, d’accès et de diversité de l’offre.

Une grande majorité de la population (86%) aimerait pouvoir acheter plus souvent des produits « producteurs », c’est trop loin, compliqué, trop cher, ils ne savent pas comment faire…

 

Le Sénat, dans son rapport intitulé « Soutenir le commerce en milieu rural : 43 mesures » soulignait ainsi le besoin de garantir que 100% de la population se trouve à moins de 5 minutes d’un panier de commerces et services essentiels

Les acteurs publics comme privés doivent donc adopter des stratégies différenciées, adaptées à la densité de population, à la mobilité locale, aux besoins spécifiques. Dans ces zones, la proximité peut devenir un vecteur essentiel de cohésion sociale et un facteur clé d’attractivité territoriale.

Construire un modèle pérenne : les leviers identifiés

Pour faire de la proximité un modèle économique robuste, plusieurs leviers sont identifiés :

  • Structuration collective : mutualisation entre commerçants, plateformes locales, outils numériques partagés.
  • Digitalisation maîtrisée : visibilité en ligne, click & collect, CRM localisé, services connectés.
  • Soutien public : revitalisation des centres-bourgs, aides à l’installation, logistique urbaine et rurale. L’État et les collectivités territoriales ont multiplié des annonces dans ce sens ces dernières années (« Action cœur de ville » lancé en 2018, « Petites villes de demain » en 2020) mais la Cour des comptes, dans son rapport « La politique de l’État en faveur du commerce de proximité » de septembre 2023, a prouvé que ces dispositifs avaient des résultats inégaux en raison notamment d’un manque de coordination et d’un suivi parfois insuffisant des politiques menées. 
  • Diversification de l’offre : nouveaux services (livraison, réparation, accompagnement), personnalisation, expérience client.
  • Formation et attractivité des métiers : transmission, valorisation des compétences, accompagnement des transitions.
 
 

Ces leviers ne sont pas réservés aux petits commerces. Ils concernent l’ensemble de l’écosystème BtoB. Fournisseurs, logisticiens, acteurs de la tech, collectivités, franchisés; Chaque acteur a un rôle à jouer dans ce renouveau structurel.

Une opportunité structurante pour les acteurs BtoB

La proximité ne doit plus être perçue comme une niche ou une tendance éphémère, mais comme un axe stratégique de différenciation, de résilience et de création de valeur. Elle invite les retailers à repenser leurs modèles qui devenir plus souples, plus agiles et plus ancrés dans les réalités locales.

Pour les acteurs BtoB, cela signifie :

  • Développer des services sur mesure pour les commerçants de proximité
  • Adapter la logistique du dernier kilomètre aux contraintes territoriales
  • Offrir des solutions digitales adaptées aux petites structures
  • Créer des écosystèmes locaux innovants

Dans un monde où la grande distribution peine à se réinventer et où l’e-commerce cherche à recréer du lien, la proximité devient un nouveau centre de gravité. Il ne reste plus qu’à créer les synergies pour accompagner durablement sa montée en puissance.

 
 
No comment yet.
Scooped by Georges-Edouard DIAS
October 24, 5:45 PM
Scoop.it!

Le nouveau pari de Google : révolutionner Hollywood avec l'IA

Dans les festivals consacrés au cinéma et à la télévision, on ne croise plus seulement des dirigeants de chaînes de télévision ou de sociétés de production, mais aussi des géants de la tech, et en particulier Google.
Alors que l'intelligence artificielle est de plus en plus utilisée dans les films ou séries, le groupe californien s'invite sur les tapis rouges. La société a noué, il y a quelque temps un partenariat avec Range Media Partners (qui est derrière « Un parfait inconnu » par exemple) avec l'idée de proposer aux créateurs ses outils dans les scénarios, mais aussi de participer au financement de films et séries,selon « Business Insider ». « Nous développons des partenariats pour encourager l'expérimentation et l'intégration de nos outils, comme Veo 3, dans leurs processus créatifs », précise un porte-parole de Google.

Financement de projets
Il a aussi travaillé avec le réalisateur Darren Aronofsky (« Black Swan », « Pris au piège » …), le studio Primordial Soup et Google DeepMind, pour produire un court-métrage pionnier, associant séquences filmées et scènes générées par Veo 3, « Ancestra ». Le projet a mobilisé 200 professionnels et a été présenté en avant-première au festival du film de Tribeca en juin dernier.
En France, Google a, par exemple, participé - bien que modestement - au financement de la série « Paradoxes » pour Arte, mais a surtout apporté une expertise et des logiciels. Il indique « discuter » avec des réalisateurs tels que Raphaël Frydman (lauréat du Artefact AI film festival) pour tester ses produits. Google a aussi sponsorisé les rencontres des cinéastes de l'ARP.
Pourquoi le géant de Mountain View sort-il de la Silicon Valley pour Hollywood ? Pour à la fois se donner une image « cool », mais aussi faire connaître ses outils. Alors que la télévision ou le cinéma va de plus en plus utiliser l'IA, l'idée est d'être dans la course, et ce dès le départ. « Google étant présent à la fois dans l'IA et dans YouTube, il se doit d'être dans ce marché. Pour crédibiliser la qualité des outils, il n'y a rien de mieux que d'être inséré dans le milieu du cinéma et de la télévision », estime Nicolas Gaudemet, responsable de l'IA chez Onepoint.

Des films personnalisés

D'autant que la concurrence est rude. De nombreux outils à base d'IA ont été créés pour générer des vidéos et les acteurs du secteur se mettent de plus en plus en avant. Par exemple, un long-métrage d'animation utilisant les outils d'OpenAI « Critterz »,doit sortir en 2026, inquiétant d'ailleurs largement le secteur.
« En plus,avec Sora 2 qui est à la fois un outil et une appli, OpenAI marche sur les plates-bandes de Google et de TikTok. Là encore, il faut que la société fasse du buzz », ajoute Nicolas Gaudemet. Dans le même esprit, le chinois KlingAI a présenté, la semaine dernière, au Mipcom (le grand marché des contenus audiovisuels) son festival de courts-métrages réalisés entièrement par IA.
Google cherche à préparer une révolution des pratiques dans le cinéma et l'audiovisuel. « Avec l'IA générative, le contenu va s'adapter de plus en plus aux utilisateurs : il va être de plus en plus personnalisé. Demain, on pourra imaginer par exemple modifier la direction artistique avec nos outils, en disant à son chatbot, je veux que le film apparaisse en noir et blanc dans un style des années 1950, etc. », a imaginé Johann Choron, responsable des partenariats, lors du récent colloque TV3.0 à Marseille.


Marina Alcaraz

No comment yet.
Scooped by Georges-Edouard DIAS
October 24, 5:42 PM
Scoop.it!

Un effet domino : quand l'Europe impose sa loi sur la taxation du carbone

L'Union européenne a bien du mal à s'imposer sur la scène mondiale comme un exemple à suivre. Un domaine pourtant mérite que l'on s'y arrête : celui de la tarification du carbone. Les mécanismes peuvent être variés - taxe carbone ou système de plafond d'émissions avec échanges de quotas -, mais dans les deux cas, l'Union européenne et certains de ses pays membres ont été précurseurs.
A l'image de la Suède, qui a lancé sa propre taxe carbone depuis 1991 avec un succès certain en matière de baisse d'émissions. Même si l'arrivée au pouvoir de l'extrême droite dans le pays fin 2022 a, depuis, largement entamé ces progrès.

Selon le dernier rapport de la Banque mondiale sur la tarification du carbone, 28 % des émissions mondiales sont aujourd'hui couvertes par un mécanisme de tarification du carbone, contre 24 % l'an dernier. Et plus de 100 milliards de dollars ont été générés par ces instruments en 2024 (67 % par des systèmes d'échanges d'émissions comme l'ETS en Europe et 33 % par des taxes carbone).
Les pays du nord de l'Europe ont été les premiers à se lancer, mais désormais la Corée du Sud a aussi son marché carbone, et le Japon vient de passer sur un système obligatoire et non plus volontaire. Des Etats américains, tels que la Californie, ont aussi les mêmes dispositifs avec un prix du carbone significatif dans le cas californien et portant sur un nombre important de secteurs d'activité.
La nouveauté tient toutefois au ralliement des grands pays émergents à cette tarification. La Chine, qui dispose de dispositifs municipaux et régionaux depuis longtemps, a récemment étendu son système d'ETS - sensiblement différent du mécanisme européen - aux secteurs de l'acier, du ciment et de l'aluminium.

« Une coalition carbone »
« Ce sont justement les secteurs couverts par le CBAM européen [la taxe carbone aux frontières européenne qui doit se mettre en place au 1er janvier 2026, NDLR]. Et d'autres pays comme l'Inde, le Brésil, la Turquie ou le Vietnam s'apprêtent à faire de même dans les prochains mois », explique Géraud Cayol, chargé de recherche pour le think tank I4CE.
Un effet domino qui ne doit rien au hasard, selon Christian Gollier, économiste, ancien directeur de la Toulouse School of Economics et fervent défenseur de la tarification du carbone : « La mise en place du CBAM est un énorme levier pour inciter les partenaires commerciaux de l'Europe à basculer sur une tarification du carbone. Et c'est aussi une manière pour ces pays de capter la taxe au niveau domestique. Cet élargissement est très encourageant, il faut que cette coalition carbone soit la plus large possible. »
Les Brésiliens espèrent en faire un sujet de discussion à la COP de Belém qui débute dans quelques jours pour bâtir une sorte de taxe carbone mondiale qui permettrait de financer la transition climatique dans les pays en voie de développement. Un sujet qui ne fait toutefois pas consensus car la logique d'une tarification carbone n'est pas d'en faire une taxe de rendement mais plutôt d'inciter à la décarbonation des économies mondiales.

Baisse des émissions, mais à quel prix ?
De ce point de vue, il reste encore du chemin à faire si l'on regarde les chiffres d'émissions de CO2 : la concentration de dioxyde de carbone dans l'atmosphère a atteint des records en 2024, selon l'Organisation météorologique mondiale. « La tarification carbone ne couvre qu'un tiers des émissions de gaz à effet de serre dans le monde, mais là où on l'a mise en place, cela a marché. Ce n'est pas un hasard si les niveaux d'émissions par habitant sont moitié moindre en Europe, berceau de la tarification carbone, qu'aux Etats-Unis par exemple », décrypte Christian de Perthuis, économiste spécialiste de la tarification du carbone.

« On peut se demander par ailleurs si les effets économiques n'ont pas été trop importants du fait du renchérissement des prix de l'énergie en Europe. Cela fait baisser les émissions, c'est très clair, mais à quel prix ? », tempère Christian de Perthuis.
D'où la nécessité d'amplifier encore le mouvement d'extension de cette tarification au niveau mondial avec des prix du carbone qui soient suffisamment élevés. « Car si l'on regarde les émissions couvertes par une tarification du carbone avec un prix effectif, hors quotas gratuits par exemple, on tombe de 28 % à 6 % seulement des émissions au niveau mondial », nuance Géraud Cayol.

Enfin, certains pays ou certaines organisations sont plutôt en train de reculer sur le sujet. Le Canada, avec l'arrivée du Premier ministre libéral Mark Carney, a supprimé en mars dernier une partie de sa taxe carbone. Et l'Organisation maritime internationale (OMI), qui était sur le point d'adopter un mécanisme de marché carbone propre au secteur, a finalement repoussé l'échéance d'un an sous la pression de l'administration américaine.

Marie Bellan

No comment yet.
Scooped by Georges-Edouard DIAS
October 24, 5:39 PM
Scoop.it!

L'Oréal prêt à finir l'année en beauté, mais déçoit la Bourse

Deux jours après avoir annoncé le plus gros rachat de son histoire, avec l'officialisation dimanche d'un investissement de 4 milliards d'euros, dans l'opération scellée avec Kering, qui en fait son partenaire exclusif, L'Oréal se présente lui-même sous son meilleur jour.

Dans un marché dynamique mais qui se normalise, le numéro un mondial de la beauté annonce mardi qu'il a vu sa croissance s'accélérer au cours des trois derniers mois, présentant un chiffre d'affaires en hausse de 4,2 % (0,5 % en données publiées), à 10,34 milliards d'euros, sur cette période. Le consensus des analystes établi par Bloomberg s'attendait à une hausse des ventes de 4,85 % sur ce trimestre. De quoi expliquer la baisse du cours de plus de 6 % en Bourse mercredi en milieu de journée.
2025 ne se présente certes pas comme un grand cru mais assurément comme un bon cru pour le géant des cosmétiques : sur neuf mois, L'Oréal surperforme le marché, avec une croissance de son chiffre d'affaires de +3,4 % à données comparables (1,2 % à données publiées) à 32,81 milliards d'euros.

Surtout la croissance s'accélère : après un premier trimestre en hausse de +2,6 %, un deuxième trimestre en progression +3,7 %, la voilà au troisième trimestre à +4,9 % si on prend en compte les « données ajustées, pour le phasage lié à la transformation informatique de L'Oréal, opérée en 2024 et 2025 », précise le groupe.

Le parfum et le soin du cheveu en forte croissance
Tous les voyants sont par ailleurs au vert : toutes les activités du numéro un des cosmétiques sont en progression, au cours des trois derniers mois, une période plus aisée aussi en raison de nombreux lancements alors programmés.
« Nous attaquons le dernier trimestre de l'année confiant dans notre capacité à continuer de surperformer le marché mondial de la beauté et à réaliser une nouvelle année de croissance du chiffre d'affaires et une progression de notre rentabilité », déclare Nicolas Hieronimus, directeur général du groupe.

En forme dans toutes les activités
L'Oréal se félicite d'une croissance en volume et en valeur. Nicolas Hieronimus constate un « marché mondial de la beauté (qui) reste dynamique, avec une amélioration progressive dans le luxe ». Au cours des trois derniers mois, ce segment (+2,5 % à données comparables) progresse néanmoins moins vite que toutes les autres activités du groupe. L'autre division majeure, celle des produits grand public progresse de 3,8 %, la beauté dermatologique de 5,1 % et les produits professionnels, plus faible activité en termes de chiffre d'affaires, grimpe de 9,3 %.
Le numéro un de la beauté vient d'annoncer dans son accord avec Kering, l'acquisition du parfumeur haut de gamme Creed et a été motivé dans cette opération par la licence Gucci a fort potentiel qu'il récupérera en 2028. Il confirme ce mardi, une forte dynamique en parfum, ainsi qu'en soin du cheveu alors que « le maquillage s'améliore progressivement ».

Nouvel appétit
Les deux plus grands marchés - les Etats-Unis et la Chine continentale - donnent des signes de reprise, avec respectivement une croissance de 1,4 % à données comparables dans un contexte de guerre commerciale voulue par Trump, et de 4,7 % au dernier trimestre. L'Europe (+4,1 %) est restée robuste, et le dynamisme de la vaste zone SAPMENA-SSA (+12,2 %) compense la faiblesse en Amérique latine.
L'Oréal qui était le seul acteur de la beauté capable de débourser rapidement 4 milliards d'euros pour un rachat, a ainsi les moyens de garder un fort appétit. Le groupe s'est engagé dans une stratégie d'acquisitions intensives, depuis le rachat d'Aésop pour 2,5 milliards de dollars en 2023. Il a aussi pris une participation dans Jacquemus.

L'Oréal ne cache désormais pas qu'il vise plus haut, dans le luxe et la mode. Il ne fait en particulier plus secret de son ambition de racheter Armani : Nicolas Hieronimus l'a confirmé ce mardi, dans un entretien au Figaro.

Virginie Jacoberger-Lavoué

No comment yet.
Scooped by Georges-Edouard DIAS
October 24, 5:37 PM
Scoop.it!

L'ère du shopping conversationnel a commencé : comment ChatGPT vient exploser les codes de l'e-commerce

Pour Walmart, c'est un saut dans l'inconnu. Mais le géant américain de la distribution est loin d'être le seul à se demander comment évoluera son partenariat annoncé mi-octobre avec OpenAI, le créateur de ChatGPT.
Pour la première fois, l'un des plus gros commerçants au monde permettra à ses clients d'acheter non pas sur son site web mais directement sur le chatbot aux 800 millions d'utilisateurs par semaine et à l'origine de la frénésie actuelle autour de l'intelligence artificielle. Du même coup, c'est tout un métier qui se réinvente.

Un nouvel e-commerce
« Depuis des années maintenant, acheter en ligne se résumait à une barre de recherche et une longue liste de résultats. C'est sur le point de changer », prévenait déjà dans son communiqué Doug McMillon, le PDG de Walmart.
Avec l'IA, les clients ne se contentent plus de résumer leurs demandes en trois mots. Ils s'adressent avec des phrases complètes à un logiciel qui leur répond dans leur langue et parfois par quelques suggestions d'achats bien ciblées. OpenAI mais aussi Google, Microsoft et Perplexity évaluent tous l'opportunité de ce nouvel e-commerce.
A l'image du patron du numérique d'Ikea, les professionnels ont conscience d'entrer potentiellement dans une nouvelle époque. « Bien que 'IA' soit le nouveau mot à la mode, toute personne travaillant dans le secteur de la vente au détail devrait se lever et prendre des notes », a commenté Kevin Gamble sur son compte LinkedIn au sujet du nouveau partenariat de Walmart.

« La transition sera longue »
D'autres sont déjà passés aux travaux pratiques. Pour ses clients américains, Etsy, la place de marché des petits créateurs, permet les achats au cours d'une conversation entre un internaute et ChatGPT depuis début octobre, via le protocole Instant Checkout d'OpenAI et de Stripe. Au même moment, Shopify promettait pour « bientôt » cette même fonctionnalité à ses clients e-commerçants qui voudraient vendre dans ChatGPT. Le montant des commissions prélevées n'est pas connu.

2 %
des messages adressés par les internautes à ChatGPT évoquent une intention d'achat.

Autre champion de la distribution aux Etats-Unis, Target fait, lui, partie des vingt premiers partenaires d'OpenAI à développer sa propre application pour ChatGPT d'ici à la fin de l'année. Walmart, qui mise par ailleurs sur son propre chatbot Sparky pour son site web, n'a lui aussi pas donné de date ni de précisions quant au nombre de produits qui seront poussés par l'IA d'OpenAI.
Jusqu'ici, ces e-commerçants avaient à coeur de soigner leurs référencements sur Google, le fameux SEO (« search engine optimisation »), crucial pour capter les nouveaux clients. Et cette recette a encore de l'avenir. « La transition sera longue car beaucoup des utilisateurs de ChatGPT sont jeunes, avec un pouvoir d'achat plus faible », explique aux « Echos » Sky Canaves, analyste e-commerce pour le cabinet eMarketer.

50 millions de requêtes par jour
Mais la montée en puissance de l'IA commence à changer la donne. Selon une étude menée avec OpenAI par un économiste d'Harvard, 2 % des messages adressés par les internautes à ChatGPT évoquent une intention d'achat. Soit 50 millions de requêtes par jour. « Walmart, Etsy et Shopify veulent être là où sont les consommateurs », poursuit la spécialiste.
Certes, c'est encore loin du milliard de recherches shopping quotidiennes revendiquées par Google. Mais un sondage de l'éditeur de logiciel marketing Adobe auprès de 5.000 Américains notait en mars dernier que plus d'un internaute sur deux comptait se référer à un chatbot avant d'acheter un produit en ligne en 2025.

La tendance est telle que les e-commerçants acceptent de partager avec OpenAI les données relatives à la performance de leurs produits. Sans même savoir ce que l'entreprise de Sam Altman, qui n'a pas trouvé son modèle économique, pourrait en faire…

Du SEO au AEO
Les e-commerçants complètent aussi leur SEO par de l'AEO, pour « answer engine optimisation ». Les fiches produits sont réécrites pour être repérées par les chatbots. Beaucoup imaginent les chatbots ne plus se contenter à l'avenir de suggérer un achat mais le réaliser automatiquement.

« L'opportunité pour Walmart, Shopify et Esty est d'autant plus intéressante qu'Amazon ne fait absolument pas partie de ce paysage », relève Sky Canaves. Traçant son propre sillon, le numéro un de l'e-commerce a développé son propre chatbot, Rufus, pour sa plateforme mais ferme la porte à ChatGPT.

Mécontente à l'idée que les internautes puissent consulter ses offres sans visiter son site où elle a développé son activité publicitaire, l'entreprise de Jeff Bezos interdit aux chatbots de référencer ses pages. Ils ne connaissent donc pas son catalogue. Au grand bonheur des outsiders du secteur.

Florian Dèbes (Correspondant à San Francisco)

No comment yet.
Scooped by Georges-Edouard DIAS
October 24, 5:34 PM
Scoop.it!

L'e-commerce et les services portent la croissance de FNAC Darty

Essai en passe d'être transformé. La transformation de FNAC Darty, accentué par son nouveau plan stratégique à horizon 2030 annoncé en juin, montre de nouveaux signaux positifs. Au troisième trimestre 2025, le groupe enregistre un chiffre d'affaires de 2,49 milliards d'euros - dont 1,47 milliard en France et 1,01 milliard dans le reste de l'Europe -, en hausse de 1,6 % par rapport à l'année dernière à périmètre constant.

« En dépit des incertitudes macroéconomiques et d'un moral des ménages qui reste bas, notamment en France, nous avons réalisé un trimestre très solide, soutenu en particulier par nos activités services et par les ventes en ligne », se félicite le directeur général du groupe Enrique Martinez, insistant sur les « premiers pas prometteurs » de son plan stratégique et le lancement réussi de la marque Darty au Portugal. L'ouverture d'une trentaine de magasins y est prévue.

« Un bon Back-to-School »
Dans le détail, les ventes en ligne progressent fortement (+7,6 % par rapport à fin septembre 2024 en comparable) et représentent 20 % des ventes totales du groupe. De même, les services « continuent leur progression et affichent une solide croissance dans la majorité des géographies », insiste le groupe dans son communiqué, sans donner de chiffres. 
Si le secteur du petit électroménager progresse, les ventes de gros électroménager sont en recul malgré une bonne dynamique des produits de climatisation et de réfrigération.
Par ailleurs, « l'activité a été tirée par un bon Back-to-School [rentrée scolaire, NDLR] accompagné d'une croissance forte du hardware et du succès du lancement d'une nouvelle console Switch 2 ». La diversification est également marquée par « la poursuite de la croissance des catégories du jeu-jouet et de la papeterie ».

Malgré un recul des ventes de produits techniques, FNAC-Darty constate « une forte reprise des ventes de hardware au troisième trimestre », marquant « le démarrage du nouveau cycle de renouvellement ».

L'Italie, deuxième marché, en négatif
En France, le groupe enregistre de solides performances, avec une progression de son chiffre d'affaires comparable de 0,9 % par rapport à fin septembre 2024. FNAC Darty « surperforme le marché de plus de 2 points à fin septembre au regard des chiffres publiés par la Banque de France », se targue le groupe.

Le Portugal, pays sur lequel il mise gros et actuel quatrième marché après l'Hexagone, l'Italie et la Belgique, semble aussi prometteur. Le groupe y enregistre un chiffre d'affaires au troisième trimestre de 130 millions d'euros, en forte progression (+10 % par rapport à 2024).

Bémol, la péninsule italienne, deuxième marché du groupe depuis le rachat d'Unieuro fin 2024, ne suit pas la tendance. Au troisième trimestre, les quelque 522 magasins du Darty italien enregistrent des ventes en baisse de 2,2 % par rapport à l'année dernière. « Les ventes en ligne et les services ont affiché une bonne performance » mais « l'électroménager et la télévision reculent en raison d'une base de comparaison élevée », explique le groupe.

Charles Plantade

No comment yet.
Scooped by Georges-Edouard DIAS
October 19, 12:02 PM
Scoop.it!

Comment l’instabilité politique française provoque une accélération de la fuite de capitaux vers la Suisse et le Luxembourg

Comment l’instabilité politique française provoque une accélération de la fuite de capitaux vers la Suisse et le Luxembourg | Big Data in Business | Scoop.it

Face à l’instabilité politique et aux menaces fiscales, les grandes fortunes françaises augmentent leurs placements au Luxembourg et en Suisse. Un phénomène qui s’amplifie depuis 2024.

Par Eléonore Pointeau pour Le Point

Une vue du plateau de Kirchberg, avec le fort de Thuengen et les gratte-ciel du quartier européen, au Luxembourg.  © 


Les Français les plus riches se tournent vers leurs voisins suisses et luxembourgeois. Depuis les élections législatives anticipées de juin 2024, les gestionnaires de patrimoine et les banquiers constatent que le flux d'investissements personnels hors de France a décollé, rapporte le Financial Times. Avec un Parlement sans majorité absolue, les gouvernements tombent de plus en plus rapidement, et la crise politique se double d'une crise économique, avec toutes les difficultés du monde à boucler un budget.
Vendredi 16 octobre, l’agence de notation S&P a abaissé la note de la France à A +, estimant que la consolidation budgétaire sera plus lente que prévu en l'absence de mesures supplémentaires significatives pour réduire le déficit. Dans son projet de budget 2026, Sébastien Lecornu prévoit plusieurs mesures visant à taxer les hauts revenus, les patrimoines importants ou les bénéfices des très grandes entreprises.

Des flux « ininterrompus » vers des contrats d'assurance-vie au Luxembourg
« La majorité des actifs que nous gérons ne sont plus en France, mais vont vers des contrats d'assurance-vie au Luxembourg, ça accélère vraiment », explique à nos confrères Guillaume Lucchini, fondateur du gestionnaire de patrimoine parisien Scala Patrimoine. L'assurance-vie est un produit d'épargne populaire qui bénéficie d'avantages fiscaux lorsqu'il est détenu pendant plus de huit ans en France, mais également au Luxembourg.
Et les investissements des clients français ont augmenté de plus de 58 % en 2024, atteignant 13,8 milliards d'euros. Un niveau historique selon les données de l'organisme de surveillance des assurances du duché. Au premier semestre 2025, les flux globaux ont encore augmenté. « En juin dernier, les demandes de renseignements liées au Luxembourg ont doublé. Depuis, à chaque nouvelle période d'instabilité, les demandes repartent à la hausse », déclare Benjamin Le Maitre, cofondateur du family office Avant-Garde.
Les Français les plus fortunés se tournent vers la Suisse
La Suisse voit également de nombreuses fortunes françaises se tourner vers elle. Guillaume Lucchini, qui compte des sportifs professionnels et des entrepreneurs parmi ses clients, déclare qu'un montant « fou » de capitaux sont destinés à la Suisse.

« De nombreux Français ont émigré en Suisse entre 1980 et 2010 environ. Mais on a constaté un réel ralentissement avec l'élection de Macron [en 2017], et les gens espéraient une amélioration. Aujourd'hui, le phénomène repart », explique Philippe Kenel, avocat suisse spécialisé en fiscalité, succession et planification patrimoniale.
Les plus fortunés redoutent désormais l'élection présidentielle de 2027 en France. Quelle politique fiscale sera alors mise en place ? « Il y a 18 mois, un riche couple [français] octogénaire m'a confié qu'il craignait l'arrivée au pouvoir des socialistes et qu'il souhaitait placer davantage d'argent en Suisse pour plus de sécurité – peut-être environ 20 % de ses actifs », témoigne un banquier basé en Suisse au Financial Times. « Ils sont revenus me voir récemment et m'ont dit qu'ils voulaient en mettre davantage en Suisse parce qu'ils craignent l'extrême droite. »

Balestrieri chiara's curator insight, October 24, 8:09 AM
Cet article nous parles des conséquences de notre instabilité politique et la baisse de notre note qui influe sur l'économie 
Scooped by Georges-Edouard DIAS
October 18, 3:46 PM
Scoop.it!

Publicité et IA : "après le cartel de la drogue, nous voilà sous la coupe du cartel de la tech"

Publicité et IA : "après le cartel de la drogue, nous voilà sous la coupe du cartel de la tech" | Big Data in Business | Scoop.it
Europe vs Silicon Valley : pourquoi notre continent risque de perdre la bataille de la souveraineté numérique face aux géants américains

 

L’intelligence artificielle (IA) n’est plus un concept de laboratoire : elle s’immisce chaque jour un peu plus dans les stratégies publicitaires et les médias. Ce tsunami technologique soulève toutefois des enjeux de souveraineté numérique. Raphaël Fétique, le CEO de Converteo, un cabinet de conseil spécialisé dans les enjeux data et l’IA, ne dira pas le contraire…

Dans les médias, la machine a déjà commencé à remplacer l’homme, comme l’a prouvé la septième édition de Médias en Seine qui s’est tenue le 14 janvier dernier. Automatisation de tâches rédactionnelles, formats augmentés, personnalisation des contenus selon le lecteur. L’IA représente aujourd’hui une nouvelle manière de produire de l’information

Cette nouvelle technologie décuple également les capacités créatives des régies télé. L’IA peut désormais coloriser des spots ou créer des billboards en une poignée de secondes. 

Les télévisions connectées inventent, quant à elles, de nouveaux formats publicitaires, où IA et vidéo interactive se combinent pour proposer des publicités plus immersives et engageantes.

Les plus jeunes sont plus enclins que leurs aînés à tolérer une personnalisation poussée, à condition qu’elle soit respectueuse et transparente.

 
 

Raphaël Fétique constate, lui aussi, l’impact grandissant de l’IA dans la publicité. 

« Elle apporte un gain de productivité et un effet démultiplicateur, estime cet expert. Certaines tâches qui nécessitaient trois jours d’efforts peuvent désormais se faire en trois heures. En créa, elle permet notamment de proposer davantage d’options aux clients. Avec elle, il est aussi possible d’automatiser certains travaux répétitifs. » 

Mais toute pièce a son côté pile et son côté face…

Aujourd’hui, le marché de l’IA générative est contrôlé par un nombre très limité d’acteurs. ChatGPT contrôle à lui seul plus de 80% de cet énorme gâteau qui pourrait peser 500 milliards de dollars en 2028.

C’est moins que les 90% de parts de marché de Google en France sur les moteurs de recherche mais le chiffre reste impressionnant. Ces oligopoles d’entreprises américaines sur notre quotidien numérique soulèvent de sérieuses interrogations liées à notre souveraineté numérique.

Comment pouvons-nous aujourd’hui maîtriser nos données, contrôler les infrastructures numériques qui les stockent et les utilisent sans dépendre excessivement d’acteurs étrangers ? Cette interrogation n’a toujours pas trouvé de réponse.

 
 

« La question est de savoir si nous ne commençons pas à utiliser cette technologie à outrance, juge le CEO de Converteo. Doit-on traduire des textes avec l’IA alors que nous avons depuis longtemps des logiciels qui peuvent très bien le faire ? L’intelligence artificielle a créé des besoins qui ne sont pas réels. » L’Europe semble, quant à elle, déjà avoir perdu cette bataille. 

« Les Européens investissent des milliards quand les Américains en dépensent des centaines voire mêmes des milliers de milliards. On ne peut pas suivre cette course, ajoute Raphaël Fétique. 

Il est par ailleurs difficile de réguler ce marché qui est sauvage, d’autant plus lorsque le président des Etats-Unis en personne, dit qu’il ne souhaite rien contrôler. » Comment éviter alors une nouvelle mainmise des géants de la Silicon Valley ? 

« La meilleure chose qui pourrait nous arriver serait que la bulle de l’IA éclate dans les plus brefs délais, analyse cet ancien élève de HEC et de Télécom Paris. Une telle explosion provoquerait un reset de ce marché. Lorsqu’on parle de souveraineté, on parle d’indépendance. Après le cartel de la drogue, nous voilà sous la coupe du cartel de la tech. »

No comment yet.
Scooped by Georges-Edouard DIAS
October 18, 3:42 PM
Scoop.it!

Comment Lego construit brique par brique sa stratégie durable

Dans le laboratoire de R&D de Lego consacré aux matériaux à Billund, au coeur de l'empire danois du numéro un mondial du jouet, les recherches se poursuivent inlassablement pour faire évoluer la composition des pièces contenues dans ses boîtes. Plus de 600 tests ont déjà été réalisés à travers le monde pour réduire l'empreinte environnementale de ces produits en plastique.
Le groupe a renoncé à fabriquer ses briques en bouteilles recyclées au lieu d'ABS, faute d'avoir trouvé la bonne solution pour ne pas augmenter ses émissions de carbone par la même occasion. Depuis, il met en place une stratégie pour ajouter des matériaux durables à ses plastiques habituels en faisant des recherches tous azimuts. Et en éliminant ceux qui ne sont pas assez résistants, se rayent facilement, dégagent une odeur ou manquent de brillant.

Marbre artificiel recyclé et canne à sucre
Derniers-nés en date : le rSEBS et l'ePOM, dont le déploiement a commencé cette année. Fabriqué à partir d'au moins 30 % de filets de pêche usagés et de l'huile de moteur recyclée, le premier permet de réaliser certains pneus de véhicule. Le second, produit à partir d'e-methanol, sert, en particulier, pour les axes de roue.
Depuis l'an dernier, les éléments transparents comme les sabres laser ou les fenêtres contiennent, eux, quelque 20 % de marbre artificiel recyclé provenant de plans de travail. Quand les petites pièces flexibles, utilisées notamment pour créer des arbres et des végétaux, sont constituées depuis quelques années à près de 90 % de biomatière produite à partir de canne à sucre brésilienne.
Au total, en 2024, 47 % des matériaux achetés étaient produits avec des sources durables. La difficulté étant notamment de trouver suffisamment de matière recyclée pour faire face à la progression des ventes de l'industriel.
« Nous pouvons aller plus loin. Nous sommes à la recherche d'un portefeuille de solutions. Les pistes d'innovation sont nombreuses et nous collaborons aussi bien avec des universitaires qu'avec d'autres entreprises. Augmenter les sources d'approvisionnement durable a un coût élevé. Mais il n'est pas répercuté auprès des consommateurs dans les prix de vente », souligne Annette Stube, responsable du développement durable du groupe Lego.
La mise en sachet est aussi en cours d'évolution dans les différentes usines du groupe. Fin 2027, les briques seront toutes enfermées dans des pochettes en papier plutôt qu'en plastique avant de rejoindre leur boîte. Aujourd'hui, 60 % des lignes sont concernées.
Le groupe pensait, au départ, que cela pouvait déclencher un peu de frustration chez les enfants qui aimaient voir les briques dans les sachets en plastique. Mais ces derniers semblent plutôt contents des nouveaux contenants opaques qu'ils prennent pour un emballage cadeau supplémentaire.
La bascule a été un peu retardée. « Ce changement n'est pas simple car il faut remplacer les machines, travailler sur une hygrométrie différente et agréer de nouveaux fournisseurs », relève Annette Stube.

Inciter à la circularité
L'une des caractéristiques phares des briques étant leur résistance, elles ont une longue durée de vie. A laquelle s'ajoute l'absence d'obsolescence, les briques d'autrefois pouvant continuer à être associées à celles d'aujourd'hui. Afin de donner une seconde chance aux produits inutilisés, Lego teste aux Etats-Unis, au Canada et en Grande-Bretagne la manière dont les consommateurs veulent donner de la circularité aux références dont ils ne veulent plus.
Mais il n'y en a finalement pas tant que ça. « La majeure partie des gens gardent les briques et les donnent à de nouvelles générations, que ce soit à leurs enfants ou à des neveux », remarque Annette Stube. De fait une personne sur neuf seulement n'en veut plus dans ses placards. Pour ceux-là, la solution privilégiée est le bon de réduction obtenu en échange en magasin, pour y vivre une expérience… et racheter des Lego.
Une fois les petites pièces récupérées, le casse-tête pour l'industriel du jouet est de pouvoir les trier à un coût qui ne soit pas prohibitif. D'autant que dans les sacs remis par les consommateurs, on trouve aussi bien des chewing-gums que des briques d'autres marques. Un prototype de machine permettant d'y parvenir vient tout juste de voir le jour afin de remplacer le tri manuel.

Pour atteindre l'objectif de réduire de 37 % les émissions carbone en 2032, année du centenaire du groupe, par rapport à 2019, les actions ne manquent pas. En 2024, les capacités en énergie solaire se sont ainsi accrues de 43 % par rapport à l'année précédente. Dans la nouvelle usine qui a démarré en avril au Vietnam, elles couvrent déjà 80 % des besoins avec pour objectif de représenter 100 % en 2026.

Clotilde Briard

No comment yet.
Scooped by Georges-Edouard DIAS
October 18, 3:39 PM
Scoop.it!

Lise inaugure le régime pilote européen avec la première Bourse d'actions sur blockchain

Une start-up française franchit une nouvelle étape dans la finance sur blockchain. Lise (Lightning Stock Exchange) a obtenu de l'ACPR l'autorisation d'opérer un système de négociation et de règlement sur technologie DLT (SNR DLT), dans le cadre du régime pilote européen. Il s'agit de la première autorisation de ce type délivrée dans l'Union européenne.
Ce règlement, entré en vigueur en 2023, permet d'expérimenter des infrastructures de marché fondées sur la technologie des registres distribués (DLT), autrement dit la blockchain utilisée dans un cadre régulé. Il autorise l'émission, la négociation et le règlement de titres financiers « tokenisés » - actions, obligations ou parts de fonds - sur un registre distribué, tout en permettant de garantir la protection des investisseurs, l'intégrité des marchés et la stabilité financière.

PME et ETI
Lise devient ainsi la première Bourse d'actions nativement tokenisées agréée dans l'Union européenne, capable de combiner sur une même infrastructure les fonctions de marché multilatéral et de règlement-livraison. Dans ce modèle, les ordres sont exécutés et dénoués instantanément, sans passer par les circuits de compensation classiques, avec une cotation possible 24 heures sur 24, 7 jours sur 7.
Soutenue par BNP Paribas, Caceis (Crédit Agricole) et Bpifrance, la plateforme veut rapprocher la finance de l'économie productive. Elle cible les PME et ETI des secteurs stratégiques, comme l'énergie, l'industrie, les infrastructures et la défense, souvent trop grandes pour le capital-risque mais encore éloignées des marchés traditionnels.
« Cet agrément nous permet d'apporter une réponse concrète aux ambitions de l'Union de l'épargne et de l'investissement, explique son directeur général Mark Kepeneghian. Notre mission, c'est de donner à ces entreprises un accès direct au marché, là où les fonds restent sélectifs et la dette souvent trop coûteuse. » Lise prévoit une première introduction en Bourse au premier semestre 2026, sans vouloir « bousculer » les entreprises candidates.

Dérogation temporaire
Selon l'AMF, le régime pilote, issu du Digital Finance Package européen, vise à « promouvoir l'innovation et l'expérimentation dans un cadre garantissant la protection des investisseurs ». Trois types d'infrastructures peuvent y être agréés : MTF DLT (négociation), SR DLT (règlement) et SNR DLT, le plus complet, combinant les deux. En 2024, la Commission européenne a indiqué que le régime pilote n'avait pas vocation à expirer à l'issue de sa phase d'expérimentation.

« Le régime pilote est une dérogation temporaire permettant de tester dans un cadre sécurisé des marchés de titres financiers sur blockchain, rappelle Anne Maréchal, ancienne directrice juridique de l'AMF et avocate associée chez De Gaulle Fleurance. Jusqu'ici, les obligations et actions pouvaient être tokenisées, mais il restait impossible de les échanger avec une vraie liquidité : c'est ce verrou que le régime pilote a levé. »

No comment yet.
Scooped by Georges-Edouard DIAS
October 18, 3:26 PM
Scoop.it!

Drones : comment Parrot est passé du rayon jouets aux zones de guerre

Parrot contre-attaque. Après avoir traversé une crise profonde, le fabricant français de petits drones a su remonter la pente en se spécialisant dans les drones à usage professionnel, et militaire en particulier.
« Pour une entreprise, c'est primordial de pouvoir se réinventer, et nous l'avons fait », se félicite Henri Seydoux, cofondateur de l'entreprise et actuel PDG. Car le groupe revient de loin. Initialement spécialisé dans le drone de loisir, Parrot a failli disparaître en 2018. En cause, la concurrence chinoise qui a envahi le marché du drone grand public avec des prix imbattables.

Contrat avec l'US Army
« C'est à cette époque que les capacités des drones de loisir sont devenues très bonnes, avec d'excellentes caméras, et surtout, pas des prix pas chers. Les pompiers, les policiers ou encore les soldats se sont mis à les utiliser », se remémore Henri Seydoux.
Alors que le chinois DJI écrase le marché, de nombreux pays de l'Otan ne souhaitent pas équiper leurs forces de sécurité et militaires avec une technologie venue du géant asiatique. Parrot s'engouffre dans la brèche et remporte dès 2019 un appel d'offres auprès de la prestigieuse US Army pour doter les soldats américains de nouveaux appareils de reconnaissance.
Le début d'une renaissance pour Parrot qui, en adaptant ses engins de loisir à ce nouveau marché, enchaîne les contrats pour fournir aujourd'hui ses drones Anafi à une vingtaine de pays, qui refusent de se tourner vers la technologie de Pékin.

Des drones robustes et fiables
Un autre tournant va conforter le groupe français dans sa stratégie : la guerre en Ukraine. Mais filmer le mariage d'un ami depuis le ciel et suivre à la trace une lignée de chars d'assaut russes, ce n'est pas vraiment la même chose. Avec la guerre électronique qui fait rage sur le front, les GPS et les radios sont brouillées, ce qui nécessite des drones particulièrement protégés contre ces attaques. Ils doivent aussi être renforcés pour survivre aux conditions du front, mais aussi à la météo ukrainienne, qui peut parfois être hostile.
« Ils doivent toutefois rester faciles à utiliser, pilotables depuis un smartphone. Et surtout, à des prix qui restent abordables », ajoute Henri Seydoux. Il faut dire que l'armée ukrainienne a fait du drone, d'attaque ou d'observation, une pièce centrale de son dispositif. Difficile d'estimer combien elle en possède exactement, mais le chiffre se compte en centaines de milliers.
Et il faut régulièrement renouveler le stock. Selon les estimations du think tank britannique Royal United Services Institute (RUSI), quelque 10.000 drones ukrainiens sont détruits chaque mois sur le champ de bataille.

Leader dans les logiciels
Mais Parrot ne veut pas être dépendant de ce secteur. Ainsi, la société consacre aujourd'hui la moitié de son activité au développement et à la vente de logiciels de cartographie à d'autres constructeurs de drones.
« Ça peut être utile à de nombreux secteurs, notamment l'agriculture ou encore la maintenance de bâtiments et d'infrastructures », détaille Henri Seydoux, qui affirme être l'un des leaders mondiaux du secteur.
De quoi se rendre indispensable auprès des nombreuses start-up qui ont intégré le marché des drones ces dernières années, et résister à cette concurrence toujours plus forte. « On n'est pas inquiet de voir de nouveaux acteurs émerger. Au contraire, c'est une époque qui offre des opportunités extraordinaires », affirme le dirigeant.

No comment yet.
Scooped by Georges-Edouard DIAS
October 30, 4:20 AM
Scoop.it!

L’Oréal accélère sa croissance et surperforme en e-commerce

Le groupe L’Oréal confirme sa dynamique mondiale avec un chiffre d’affaires de 32,8 milliards d’euros sur 9 mois à fin septembre 2025, en hausse de 3,4 % à données comparables. La croissance s’est accélérée trimestre après trimestre, aidée par une petite reprise aux États-Unis et en Chine, et par la vitalité du e-commerce, qui affiche une progression à deux chiffres, nettement supérieure au marché.

Le e-commerce est le circuit le plus dynamique

« Notre force en e-commerce nous permet de surperformer ce qui est aujourd’hui le circuit le plus dynamique » se félicite Nicolas Hieronimus, directeur général de L’Oréal, saluant la contribution du digital et des nouveaux lancements à la performance du groupe. En particulier, sur la ligne de produits de la « Beauté Dermatologique » avec les marques La Roche Posay, SkinCeuticals, CeraVe et Vichy, la croissance au troisième trimestre accélère par rapport au premier semestre, tirée par la forte dynamique du circuit online et l’impact des récentes innovations.

La vente en ligne constitue désormais un moteur central. Le circuit online maintient sa dynamique en tant que principal moteur de croissance en Inde, en Asie du Sud-Est et dans les pays du Golfe. En Europe, le groupe L’Oréal continue de « surperformer le marché sur le circuit online, qui reste très dynamique ». En Asie du Nord, le e-commerce bénéficie à la gamme de produits professionnels. En Amérique Latine, le circuit online reste un moteur de croissance clé pour la zone, permettant à L’Oréal de conquérir de nouveaux consommateurs.

Des innovations saluées dans la beauté

L’Oréal renforce parallèlement son positionnement dans la Beauty Tech. Le groupe a été distingué par le magazine Time pour trois innovations – Air Light Pro, Lancôme Rénergie Nano-Resurfacer et Melasyl – classées parmi les meilleures inventions de 2025. Ses travaux de recherche ont également été récompensés lors du congrès international de l’IFSCC pour leurs avancées sur le microbiome du cuir chevelu, sur le rôle du profil bactérien du cuir chevelu et de l’ethnicité dans l’apparition des pellicules.
Cette stratégie d’innovation se double d’un virage stratégique dans la beauté de luxe avec un accord de long terme avec Kering, incluant l’acquisition pour 4 milliards d’euros de la maison Creed sur les parfums de « niche » et des licences beauté pour les maisons Gucci, Bottega Veneta et Balenciaga. « Le marché mondial de la beauté reste dynamique, avec une amélioration progressive dans le luxe » relève le DG de L’Oréal.

Huit mille personnes dédiées au digital chez L’Oréal

Présent dans tous les circuits – du salon professionnel au site de vente directe au consommateur – et fort de 8 000 salariés dédiées au digital, L’Oréal aborde la fin d’année confiant. Le groupe vise une nouvelle année de croissance et entend consolider son statut de numéro un mondial de la beauté connectée et innovante. Le groupe emploie une équipe dédiée à la Recherche & Innovation de 4 000 chercheurs.

Dans le détail de ses innovations, Lancôme Rénergie Nano-Resurfacer est un dispositif de soin à domicile doté de centaines de nano-pointes ultra-précises qui créent des micro-canaux invisibles sur la peau afin d’optimiser la pénétration du sérum anti-âge et améliorer la fermeté, la texture et l’uniformité du teint.

Un sèche cheveux économe en énergie

L’Oréal Professionnel Air Light Pro est un sèche-cheveux professionnel intégrant de la lumière infrarouge pour accélérer le séchage tout en préservant l’hydratation des cheveux et en réduisant la consommation d’énergie. Enfin, Melasyl est une molécule brevetée développée par le groupe pour cibler les précurseurs de mélanine et ainsi prévenir l’apparition des taches pigmentaires et uniformiser le teint sans bloquer les voies naturelles de pigmentation.

No comment yet.
Scooped by Georges-Edouard DIAS
October 25, 5:51 PM
Scoop.it!

« Nous sommes attaqués et il faut nous défendre », le gouvernement durcit le ton face à Shein et Temu

Le ministre des PME et du Commerce n'aura pas perdu de temps avant de donner son point de vue sur les plateformes chinoises Temu et Shein. « Nous sommes attaqués et il faut nous défendre », a lancé Serge Papin, lors de sa première intervention à l'Assemblée, mercredi. Une rhétorique guerrière qui donne le ton.

L'ancien PDG de Système U a accusé les deux plateformes de pratiquer « un dumping massif » et de bafouer « nos normes sociales, environnementales et nos exigences de qualité produit ». Il a pointé du doigt en particulier l'accord-cadre conclu entre La Poste et Temu, qui a fait polémique la semaine dernière.

« Je ne vais pas laisser faire cet accord, je vais le dénoncer. Il n'y a pas de raison qu'une entreprise comme La Poste favorise ces plateformes », a-t-il renchéri ce jeudi au micro de TF1. L'ex-patron de Système U estime que ce partenariat menace directement les commerces de centre-ville et les emplois locaux. Interrogé par l'AFP, son cabinet a fait savoir qu'il laisserait au ministre de l'Economie, Roland Lescure, « le soin » de voir « le contenu de cet accord ».

La Poste se défend de faire un traitement de faveur à Temu
Dans les ministères, on fait savoir qu'il « apparaît normal de questionner un contrat d'une entreprise publique avec un acteur qui met à mal la souveraineté économique du pays », renvoyant aux quelque 50.000 emplois perdus ces dernières années dans le sillage des faillites d'enseignes, de mode en particulier.

De son côté, La Poste répond que ce deal « ne prévoit absolument pas d'augmenter les importations de produits Temu en France ». « On ne facilite pas les choses, ces colis sont entrés sur le territoire et seront distribués de toute façon, mais c'est important que La Poste parvienne à capter ces volumes » dans un contexte de baisse de distribution du courrier, fait savoir le groupe public aux « Echos ».
La signature de cet accord vise surtout à convaincre Temu de continuer à utiliser les services de La Poste pour livrer ses colis « dans le dernier kilomètre », et à éviter que la plateforme se tourne vers un concurrent ou ne décide d'internaliser ce service, explique le groupe. « Les grandes plateformes d'e-commerce ont de plus les moyens de quitter La Poste et d'organiser leur propre distribution, c'est ce que fait Amazon depuis longtemps, même si on continue de distribuer 40 % des volumes d'Amazon », précise La Poste.

Sur le contenu de cet accord-cadre, dont ni Temu ni La Poste n'ont réellement révélé la teneur, le transporteur public explique qu'il ne concerne pas les tarifs : « Aucun avantage n'est donné à Temu. » En revanche, La Poste confirme la mise à disposition de ses entrepôts pour entreposer les colis de la plateforme chinoise. D'autres dispositions de l'accord visent à permettre aux vendeurs français présents sur la plateforme - largement minoritaires pour l'instant - d'utiliser les services de Colissimo.

Empêcher l'arrivée de Shein au BHV
Serge Papin s'est également exprimé sur l'implantation prochaine de Shein au BHV. « C'est un mauvais signal qu'il faut éviter », a fait savoir le cabinet du ministre du Commerce à l'AFP. La plateforme chinoise doit ouvrir, à partir de novembre, six magasins physiques pérennes en France, dont l'un au sein du grand magasin parisien. Interrogé ce jeudi sur TF1, le ministre a indiqué qu'il n'était « pas sûr » que ce projet puisse se concrétiser. Il a fait savoir qu'il avait encore un espoir d'empêcher l'arrivée de Shein au BHV.
La Caisse des dépôts a également menacé de renoncer à prêter de l'argent à la SGM, qui exploite aujourd'hui le BHV et des Galeries Lafayette en région. Celle-ci cherchait en effet un financement pour racheter les murs du BHV. Mais le principe de cet accord sera caduc si le BHV parisien accueille Shein dans ses murs, a fait savoir l'institution (également actionnaire de La Poste). Une menace qui n'a pas fait renoncer le patron de la SGM Frédéric Merlin à son projet de collaboration avec le géant chinois de la mode.

Depuis l'annonce de ce partenariat entre la plateforme chinoise et la SGM, qui gère le BHV mais aussi les Galeries Lafayette, plusieurs marques avaient déjà annoncé leur départ du Bazar de l'Hôtel de ville. Ce jeudi, Disneyland Paris, qui devait décorer cette année les traditionnelles vitrines du BHV et installer un magasin éphémère à l'occasion des fêtes de fin d'année, a annoncé renoncer à ce projet. « Les conditions ne sont plus réunies pour déployer sereinement les animations de Noël », a déclaré Disneyland Paris à l'AFP.

Sarah Dumeau, Julia Lemarchand

No comment yet.
Scooped by Georges-Edouard DIAS
October 24, 5:46 PM
Scoop.it!

1.000 milliards de dollars : la rémunération proposée par Tesla à Elon Musk remise en cause

Tout est-il permis pour retenir Elon Musk à la tête de Tesla ? Ce n'est pas l'avis d'un influent cabinet de conseil en vote. Institutional Shareholder Services (ISS) recommande aux investisseurs de Tesla de s'opposer à l'accord sur la rémunération d'Elon Musk, d'un montant de 1.000 milliards de dollars et de s'opposer à la réélection d'Ira Ehrenpreis, membre du conseil d'administration, rapporte vendredi le « Financial Times ».
« S'il est reconnu que le conseil d'administration cherche à conserver Elon Musk en raison de son expérience et de sa vision de l'avenir de Tesla, l'ampleur et la conception de cette récompense spéciale suscitent de vives inquiétudes », justifie ISS. Selon le cabinet, l'accord ne garantirait pas le maintien d'un engagement suffisant de l'homme le plus riche du monde envers l'entreprise, malgré ses multiples autres participations, de SpaceX à xAI, faute de clauses explicitement contraignantes.

Objectifs ambitieux
« L'attribution de 2025 est d'une valeur astronomique, conditionnée à des objectifs de performance ambitieux qui, s'ils étaient atteints, créeraient une valeur considérable pour les actionnaires », souligne encore le rapport. Les investisseurs devront se prononcer sur ce plan sans précédent lors de l'assemblée générale annuelle de Tesla, le 6 novembre.
Décrocher les 1.000 milliards de dollars, même pour Elon Musk, qui est déjà l'homme le plus riche du monde actuellement, ne sera pas facile. Il doit remplir une série d'objectifs, dont arriver à faire des robotaxis Teslaun objet du quotidien et augmenter la valeur du groupe de 1.000 milliards de dollars aujourd'hui à 8.500 milliards au moins. A Wall Street, le record de Tesla, datant de la fin 2024, est d'environ 1.500 milliards.

Retenir Musk
« Si les objectifs de performance sont ambitieux, une taille sans précédent garantit des rémunérations élevées pour les années à venir, et des milliards peuvent être gagnés pour une réalisation partielle des objectifs », souligne toutefois ISS. Son dernier plan de rémunération, mis sur la table en 2018, lui offrait 50 milliards de dollars, sous conditions. Mais la justice l'a annulé à la suite de la plainte d'un actionnaire.
Cette recommandation est une sérieuse épine dans le pied du conseil d'administration. Sa présidente, Robyn Denholm, a déclaré au « Financial Times » que l'attribution était justifiée, car Elon Musk est un talent générationnel qui devrait consacrer « du temps, de l'énergie et des efforts au-delà de ce que la plupart des humains peuvent faire ».

Les Echos

No comment yet.
Scooped by Georges-Edouard DIAS
October 24, 5:44 PM
Scoop.it!

Creed, le parfumeur que L'Oréal veut mener vers les sommets

La haute parfumerie est en effervescence. L'alliance scellée par Kering avec L'Oréal dimanche va faire de ce dernier le partenaire exclusif du groupe de luxe dans la beauté, une fois que la licence de Gucci, sa marque phare gérée par l'américain Coty, tombera à échéance. Ce sera, selon nos informations, en 2028.
En parfums et beauté, Yann Kretz, analyste et Senior Partner chez Kéa, évalue le chiffre d'affaires de Gucci « entre 400 millions et 500 millions d'euros ». Sous escorte du géant de la beauté, la marque pourrait devenir milliardaire, estiment plusieurs experts.
En attendant, l'accord s'élevant à 4 milliards d'euros va étoffer le portefeuille du numéro un de la beauté, déjà bien garni en marques de créateurs - Armani, Prada, Miu Miu, Jacquemus ou Valentino, dont Kering détient 30 % et pourrait monter au capital d'ici à deux ans. Dans la corbeille de la mariée, figure surtout la maison Creed, positionnée haut de gamme, avec des parfums pour la femme et pour l'homme commercialisés à plus de 250 euros.

Creed en « parfaite complémentarité » chez L'Oréal
« L'arrivée de Creed est en parfaite complémentarité avec les marques de parfums de la division Luxe de L'Oréal, dont certaines sont milliardaires en chiffre d'affaires, telle Armani », observe Yann Kretz. Le parfumeur anglais a la particularité d'être une maison née dans la confection de vêtements sur mesure, en 1760 à Londres. Elle a habillé les grandes familles royales d'Europe. Aujourd'hui parfumeur à part entière, elle dispose d'un réseau de 1.400 points de vente et de 36 boutiques.
Kering l'avait acquise il y a deux ans pour 3,5 milliards d'euros, un prix jugé « élevé » (23 fois l'Ebitda), par Citi et Bernstein. Creed générait alors plus de 250 millions d'euros de chiffre d'affaires avec « des marges dépassant 50 % ». Il s'agissait pour Kering d'une opération stratégique visant à renforcer son positionnement exclusif et à profiter de la forte croissance du marché de la haute parfumerie.
Sa cession à L'Oréal pourrait engendrer une moins-value d'environ 1 milliard d'euros, selon un bon connaisseur du marché. « Kering avait payé Creed une fortune mais il est difficile de savoir si la cession engendre une moins-value car on ne connaît pas les termes de l'accord entre Kering et L'Oréal », remarque Luca Solca. Selon une autre source, la transaction avec L'Oréal couvre les frais de rachat de Creed avec uniquement une petite marge de 20 %.

Rentabilité solide
Selon Citi, Creed devrait réaliser « 345 millions d'euros de chiffre d'affaires » cette année, avec une rentabilité solide. Yann Kretz qui situe lui aussi le chiffre d'affaires du parfumeur au-dessus des 300 millions d'euros cette année, indique « aux Echos », « une marge d'Ebitda de 60 % ».
Kering a renforcé la présence de Creed aux Etats-Unis, mais l'expansion sur d'autres marchés exige d'importants investissements. Le relais de plateformes logistiques que le géant des cosmétiques dirigé par Nicolas Hieronimus maîtrise parfaitement est un atout.

Pour L'Oréal, l'opération intervient dans un contexte porteur pour le parfum : les ventes mondiales du secteur devraient être en hausse de 7 % cette année, selon Euromonitor. « Cette croissance plus forte que le marché de la beauté, qui demeure résilient et présente un incroyable potentiel pouvant croître de 100 milliards », expliquait l'an passé aux « Echos », Nicolas Hieronimus, directeur général de L'Oréal.

Virginie Jacoberger-Lavoué

No comment yet.
Scooped by Georges-Edouard DIAS
October 24, 5:41 PM
Scoop.it!

Des piles de vêtements jusqu'à quatre mètres de haut, cette ressourcerie étouffée par la fast fashion : "Partout en Normandie, on n'en peut plus"

Des piles de vêtements jusqu'à quatre mètres de haut, cette ressourcerie étouffée par la fast fashion : "Partout en Normandie, on n'en peut plus" | Big Data in Business | Scoop.it

Au Houlme, au nord de Rouen, la ressourcerie Solidarité Textile fait face à un afflux inédit de vêtements de la fast fashion. Des habits qui, par leur nature, saturent le centre de tri et menacent son équilibre financier.

Des piles de vêtements jusqu'à quatre mètres de haut. À la ressourcerie du Houlme, au nord de Rouen, on n'avait jamais vu ça.
"Jamais ça ne nous est arrivé, c'est impressionnant, s'étonne encore Francis Carlu, responsable du site. Normalement à cette époque de l'année, il n'y a rien au sol."
On se retrouve avec des produits à forte composition plastique (jusqu'à 80%), venant de l'ultra fast fashion. De chez nous, ça part en CSR (Combustibles solides de réparation), en combustible pour les fours, mais la main d'œuvre qu'on va utiliser pour trier cette marchandise nous coûte de l'argent.
Francis Carlu, responsable
Ces vêtements, impossibles à revendre, se dégradent en machine en quelques lavages. "Vous le passez trois fois à la machine et il est foutu."

Les équipes, quatre camions sur la métropole rouennaise, n'arrivent plus à suivre. "Nos camions ne suivent plus, notre chaîne de traitement non plus." Le problème vient en fait du retard industriel.

Aujourd'hui, on n'est pas encore prêt à récupérer l'essentiel du plastique des fibres textiles. Il y a des projets dont un gros au Havre mais qui ne sortira de terre que dans deux ans.
En attendant, la ressourcerie fait ce qu'elle peut. "Plus la quantité de produits envoyée en CSR augmente, moins on retire de bons produits, se désole Francis Carlu. Ce qu'on appelle la crème dans notre jargon, pour nos boutiques ou nos ventes au kilo mensuels. Et c'est pourtant ça qui finance le parcours d'insertion de nos bénéficiaires."

Francis Carlu tire la sonnette d'alarme. 
Partout en Normandie, on n'en peut plus. Il faut que les pouvoirs publics prennent des décisions très fortes pour nous aider.
Francis Carlu
Depuis sa création en 1995, cette ressourcerie a pu faire bénéficier 600 personnes d'un emploi, d'une rémunération et d'un accompagnement social et professionnel spécifique.

No comment yet.
Scooped by Georges-Edouard DIAS
October 24, 5:38 PM
Scoop.it!

TGV : ce contrat massif avec Alstom qui doit dynamiser Eurostar

Il est déjà loin, le temps où Eurostar était contraint de refinancer sa dette à hauteur de 1 milliard d'euros, miné par les conséquences du Covid-19 sur son trafic totalement évaporé. Désormais, c'est une compagnie ragaillardie et ambitieuse pour sa croissance future qui est en mesure de commander à Alstom 30 nouveaux TGV, plus 20 en option. Achetés par un mélange de capital et de dette, grâce au cash généré par l'entreprise, et sans rien demander à ses actionnaires.
Un contrat massif de 2 milliards d'euros dont 1,4 milliard pour la seule part d'Alstom, qui vise à rénover progressivement sa flotte actuelle durant la prochaine décennie. Mais aussi à envoyer un signal stratégique aux divers prétendants qui rêvent de se faire une place sur les liaisons de trains à grande vitesse _ un monopole d'Eurostar vieux de trente ans. Car, à ce stade, au-delà des déclarations médiatiques, aucun challenger n'a encore passé de commande ferme.

Premiers trains à deux étages dans le tunnel
Pour la première fois, des trains rapides à deux niveaux (une version devenue quasi banale en France mais peu ou pas utilisée dans les pays voisins) vont circuler dans le tunnel sous la Manche, à partir du printemps 2031, ainsi que sur le réseau du Benelux et une partie de l'Allemagne. Eurostar, l'entreprise issue de la fusion courant 2023 entre l'ex-Eurostar et Thalys, va simplifier son parc et disposera d'une nouvelle flotte entièrement « interopérable », c'est-à-dire des TGV capables de rouler dans six pays différents. Donc indifféremment sur Paris-Londres ou Amsterdam-Cologne.
« Nous avons étudié toutes les options du marché, et dans le champ des possibles, Alstom permettait le respect de notre planning souhaité, parce que le marché pousse. Ce contrat nous permet d'avoir les rames le plus tôt possible, et des trains sur mesure », explique Gwendoline Cazenave, la directrice générale d'Eurostar.
Ces trains seront basés sur la même plateforme et la même « caisse en blanc » que les TGV M de la SNCF, qui entreront en service vers avril prochain sur la ligne Paris-Lyon-Marseille. Mais avec un design spécifique, par exemple des coins cuisines pour offrir des repas chauds en première classe.

Simplifier la flotte actuelle
Pour l'entreprise européenne, détenue à 55,7 % par la SNCF et à 19,3 % par la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ), il s'agit à terme de simplifier son parc pour passer de quatre séries de TGV différents (3 gammes Alstom d'ancienne génération et les 17 rames Siemens Velaro plus récentes) à deux familles seulement. Avec au passage un gain de capacité de 30 % en sièges disponibles, et une économie d'électricité de 20 à 50 % selon les modèles.
Lorsque l'ensemble de la commande aura été livré, au milieu de la décennie 2030, Eurostar comptera alors 67 rames, contre les 51 unités actuelles. Accolés deux par deux, les futurs TGV Alstom à deux niveaux offriront 1.080 sièges par trajet, contre 894 pour les trains les plus longs actuels, les Siemens aux couleurs jaune et bleue. A titre d'exemple, les futurs trains représenteront par voyage une capacité équivalente à six Airbus A320 en version Air France.
Cette commande vise aussi bien à renforcer les lignes existantes (trois trajets de plus sont prévus notamment sur Paris-Londres, en plus des 16 ou 17 services actuels), qu'à ouvrir de nouvelles lignes européennes, lors de la prochaine décennie : Londres-Francfort, Londres-Genève et Amsterdam-Genève sont déjà au menu. Eurostar compte ainsi voir sa fréquentation grimper de 20 millions de passagers cette année à 30 millions au tournant du siècle, sans pour autant céder à la tentation du low cost au nom du remplissage.
De quoi consolider la branche internationale de la SNCF, qui tire déjà des diverses liaisons transfrontalières 22 % de son trafic grande vitesse et un peu plus d'un tiers de son Ebitda, selon Alain Krakovitch, le directeur des activités TGV-Intercités. L'Espagne, le sud de l'Allemagne (Munich) et l'Italie sont les actuelles cibles visées par la SNCF.

Eurostar, qui attend à présent 6 premiers trains neufs dès le début 2031, puis les 24 suivants sur plusieurs années, sera-t-il épargné par les retards de livraison homériques d'Alstom, qui ont frappé sa maison mère SNCF avec ses nouveaux TGV M ? D'autres clients (la start-up Velvet et les chemins de fer marocains) sont venus récemment s'ajouter au carnet de commandes de l'industriel pour des rames similairesà deux étages. Les places seront donc chères en sortie de chaîne.
Mais la compagnie ferroviaire internationale affiche sa confiance, grâce à une astuce commerciale. Si elle achète bien ses nouveaux TGV sur ses propres deniers, les 50 commandes fermes et en option sont, techniquement, « un avenant au contrat SNCF-Alstom » passé pour 100 TGV M à l'été 2018. Ce qui devrait permettre à Eurostar de ne pas être relégué dans la pile des commandes, comme s'il s'agissait d'un nouveau contrat. Au sein des 15 rames annuelles attendues par la SNCF pour son réseau domestique à partir de 2026 et pour se lancer en Italie l'année suivante, les nouveaux véhicules d'Eurostar seront progressivement inclus à ce flux de livraisons.
Par ailleurs, Alstom a lancé récemment un plan choc pour réorganiser son propre circuit de production des trains à grande vitesse en France, handicapé par des goulets d'étranglement critiques. L'industriel s'est mobilisé pour doubler sa chaîne d'assemblage de La Rochelle et ajoutera une ligne supplémentaire près de Valenciennes, pour servir plus vite ses clients.

Restera encore le sujet de l'homologation du train dans le tunnel, qui posera forcément des questions de sécurité incendie et d'évacuation, puisque sa capacité est nettement supérieure à celle des rames actuelles. Conscient qu'un long parcours l'attend, Eurostar est déjà en discussion à ce sujet avec la commission intergouvernementale franco-britannique.

Denis Fainsilber

No comment yet.
Scooped by Georges-Edouard DIAS
October 24, 5:36 PM
Scoop.it!

Et vous, êtes-vous dans le "Group7" de TikTok ? La dernière tendance qui joue de l'aléatoire algorithmique pour créer de la connivence

Et vous, êtes-vous dans le "Group7" de TikTok ? La dernière tendance qui joue de l'aléatoire algorithmique pour créer de la connivence | Big Data in Business | Scoop.it

Popularisée il y a seulement quelques jours, la tendance « Group 7 » enflamme déjà TikTok.

À l’origine, l’artiste Sophia James publie mi-octobre sept vidéos identiques pour promouvoir son dernier single. Dans la septième, elle dit : « Cette chanson n’est pas virale, c’est juste que tu es dans le Group 7 ». Autrement dit : seuls ceux que l’algorithme a portés jusque-là peuvent en faire partie.

Très vite, les internautes s’approprient le code et le hashtag #Group7 génère des millions de vues.

Un discours habile qui joue s’amuse avec les algorithmes et joue sur la distinction entre les initiés de la masse, et crée ainsi la viralité.

 
 

… même les marques s’y sont mises, à l’image d’OREO qui a commenté « happy to be here » sous une des vidéos de l’artiste.

Un détail ajoute à la portée de cette tendance : le chiffre 7, déjà sacralisé sur TikTok (cf. le phénomène « 6-7 »).

 

Ce qui est intéressant :

Ici, ce n’est pas le contenu qui fait l’expérience, mais l’algorithme lui-même. On ne choisit pas d’entrer dans Group 7, c’est TikTok qui vous y mène.

 

Notre insight :

Le succès de Group 7 illustre la montée en puissance de micro-communautés éphémères, créées autour de symboles plus que de récits.

Pour les marques, le défi sera de s’y inviter sans casser le charme – autrement dit, savoir en jouer sans paraître trop opportuniste.

No comment yet.
Scooped by Georges-Edouard DIAS
October 24, 5:33 PM
Scoop.it!

Baidu va lancer AmiGo, un service de mobilité autonome en Suisse

Baidu va lancer AmiGo, un service de mobilité autonome en Suisse | Big Data in Business | Scoop.it

Baidu (Apollo Go) s’associe à PostBus, filiale de la Poste suisse, pour lancer AmiGo, un service autonome à la demande en Suisse orientale, avec tests dès décembre 2025 et déploiement progressif jusqu’en 2027.

La société chinoise Baidu a annoncé un partenariat stratégique entre Apollo Go, son service de robotaxi, et PostBus, opérateur de transport public routier de la Poste suisse, pour déployer AmiGo, un service de mobilité autonome à la demande conçu pour compléter le réseau existant. Le dispositif reposera sur des véhicules de niveau 4 entièrement électriques (RT6), offrant jusqu’à quatre places et la possibilité de covoiturage afin d’optimiser l’utilisation de la flotte. À terme, une fois le service officiellement lancé, l’expérience sera sans conducteur, avec réservation via une application mobile.
Le calendrier annoncé est progressif. Dès décembre 2025, une flotte pilote effectuera des trajets de cartographie, sans passagers, avec conducteurs de sécurité à bord. Au premier semestre 2026, des opérations pilotes s’ouvriront à un groupe restreint d’utilisateurs, toujours accompagnées de conducteurs de sécurité. Des essais sans conducteur sont envisagés plus tard en 2026, en vue d’une exploitation régulière d’ici au premier trimestre 2027 au plus tard, sous réserve du respect des exigences de sécurité et de qualité.

Un volant amovible (à enlever en 2027)
Apollo Go apporte ses véhicules RT6 de dernière génération, entièrement électriques et équipés d’un volant amovible, pensé pour être retiré lorsque le service passera en régime pleinement autonome. L’application AmiGo doit permettre la réservation de trajets privés ou en covoiturage, avec un objectif affiché d’intégration en complément du réseau public existant.
« Nous sommes honorés de nous associer à PostBus pour introduire le service de transport autonome en Suisse », se félicite Liang Zhang, Managing Director EMEA de Baidu Apollo, qui voit là l’opportunité pour Apollo de pénétrer le marché européen avec ses taxis autonomes, au moment où Waymo annonce son arrivée à Londres. Apollo Go opère une flotte entièrement sans conducteur de plus de 1 000 véhicules, totalisant plus de 200 millions de kilomètres autonomes, avec une empreinte de 16 villes (dont Dubaï, Abou Dhabi et Hong Kong) et plus de 14 millions de trajets réalisés au public à fin août 2025. L’objectif en Suisse est de bâtir un engagement de long terme, d’élargir progressivement la flotte et d’étendre les services à d’autres villes et communautés.

No comment yet.
Scooped by Georges-Edouard DIAS
October 19, 11:59 AM
Scoop.it!

Le plus grand cargo à voile du monde entame sa première traversée transatlantique

Le plus grand cargo à voile du monde entame sa première traversée transatlantique | Big Data in Business | Scoop.it

Le Neoliner Origin, premier grand cargo à voile moderne, a quitté Nantes pour sa traversée inaugurale vers l'Amérique du Nord. Avec sa voilure de 3 000 mètres carrés et une navigation plus lente, il promet de réduire de plus de 80 % sa consommation de carburant et ses émissions de gaz à effet de serre !
À son départ de Nantes, le plus gros cargo à voile du monde avait les mâts pliés pour passer sous le pont de Saint Nazaire.

Le plus grand cargo à voile du monde a quitté le port de Nantes le 15 octobre 2025 pour rejoindre Saint-Nazaire où il a embarqué sa cargaison de conteneurs. Le premier navire de la compagnie Neoline a ensuite pris le large dans la nuit pour entamer sa première traversée transatlantique à destination de Saint-Pierre-et-Miquelon, qu'il atteindra huit jours plus tard, puis Baltimore. 

Baptisé le 13 octobre "Neoliner Origin", le bâtiment de 136 mètres de long est doté d’ailerons anti-dérive rétractables, pour réduire le tirant d'eau du navire, et de deux mâts en carbone inclinables à 72° pour passer sous les ponts. Propulsé par une voilure de 3 000 mètres carrés, il fonctionne avec un équipage de 13 personnes et peut embarquer jusqu’à 5 300 tonnes de fret. La propulsion vélique associée à une vitesse réduite à 11 nœuds au lieu de 15 devrait permettre de réduire de plus de 80 % sa consommation de carburant et les émissions associées.


Dix ans pour donner corps à ce premier grand voilier-cargo moderne
Derrière ce projet ambitieux se trouve Michel Péry, ancien commandant de navires rouliers, convaincu que, dans un contexte de bouleversements climatiques, "la voile de travail est la seule solution immédiatement disponible et suffisamment puissante pour propulser des navires de charge". Il aura fallu ensuite dix ans à la compagnie Neoline, fondée avec d'autres officiers de marine marchande, pour donner corps à ce premier grand voilier-cargo moderne. 

Le transport maritime, qui assure 90 % du commerce mondial, est responsable de 3 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre et, si rien n’est fait, pourrait représenter 17 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre d'ici 2050. Il fait donc face aujourd’hui à une pression réglementaire croissante afin d’atteindre une décarbonation totale vers 2050. C’est dans cette perspective que les pays membres de l'Organisation maritime internationale (OMI) sont réunis ce vendredi 17 octobre 2025 à Londres, en vue d'adopter un plan contraignant de réduction des émissions de gaz à effet de serre des navires dès 2028. L’Union européenne a déjà mis en vigueur un texte (FuelEU Maritime) qui fixe des limites maximales pour les émissions "des navires de plus de 5 000 tonneaux de jauge brute faisant escale dans les ports européens, quel que soit leur pavillon".

No comment yet.
Scooped by Georges-Edouard DIAS
October 18, 3:43 PM
Scoop.it!

Rachat de SFR : l'attelage à trois peut-il passer le mur de l'antitrust ?

Dire que Bouygues Telecom, Iliad et Orange se sont « entendus » pour déposer une offre de rachat à SFR fait immédiatement sourire les avocats en droit de la concurrence. Ou tiquer. L'alliance inédite formée par ce trio qui, au quotidien, anime l'intense concurrence du marché des télécoms, interroge les spécialistes sur sa capacité à franchir les obstacles de l'autorité antitrust.
C'est pour simplifier les choses que les trois rivaux ont formé une alliance de circonstance, en vue de formuler une offre conjointe, portant sur une large part des actifs d'Altice France, pour 17 milliards d'euros, sur une base totale de 21 milliards. Car l'opération est d'une rare complexité industrielle et financière.

Gare à la répartition de marché
« La démarche interpelle parce qu'on imagine que les concurrents ont dû se mettre d'accord pour organiser cette offre », relève cependant Estelle Leclerc, avocate spécialisée en droit de la concurrence, fondatrice de Leclerc Avocats. « Cela pose d'emblée une question de concurrence, sur les échanges d'informations sensibles ou bien la stratégie de chacun des acteurs », poursuit-elle.
« Cette démarche groupée n'a jamais été vue dans les télécoms. Si l'offre prospère, l'Autorité de la concurrence va s'intéresser à la manière dont les opérateurs ont monté cette offre et s'ils se sont échangé des informations confidentielles », complète Virginie Coursière-Pluntz, avocate associée chez PDGB. « Du point de vue du droit concurrentiel, précise-t-elle, il y aura bien trois dossiers. »
L'enjeu est de garder l'opération dans le champ du démantèlement pro-concurrentiel, où à l'issue d'un découpage de SFR la concurrence serait préservée. Or, en sous-pesant très finement la répartition des différents actifs de l'opérateur de Patrick Drahi (clients entreprises, grand public, fréquences, boutiques, infrastructures…), certains craignent que cet arrangement, a priori nécessaire pour éviter tout déclenchement de seuil à l'Autorité de la concurrence, soit perçu par l'antitrust comme une « répartition de marché ».
Dans l'offre proposée, Bouygues Telecom reprend l'essentiel du segment professionnel avec Free, tandis que l'activité grand public (B to C) est répartie entre les trois groupes, ainsi que les infrastructures et fréquences. La répartition de la valeur est de 43 % pour Bouygues, 30 % pour Iliad et 27 % pour Orange.

L'argument de trois acteurs forts
Une répartition de marché viserait à ce que des concurrents se mettent d'accord pour se répartir les clients, les zones géographiques ou les activités, afin d'éviter de se faire concurrence. Or, ce n'est pas dans cet esprit que la répartition des actifs a lieu ici, mais pour s'assurer qu'aucun opérateur ne soit trop gros aux yeux du gendarme.
En sortie, « si l'opération offre aux opérateurs une taille suffisante pour répartir leurs investissements sur une surface plus grande de clients et améliore leur rentabilité, permettant d'investir dans l'innovation et compléter la couverture fibre et 5G, cela peut avoir un effet positif pour les consommateurs », entrevoit Estelle Leclerc.
Ainsi, dans leur communication commune, les acheteurs mettent bien en avant qu'avec une position plus solide, ils pourront « renforcer les investissements, consolider la maîtrise d'infrastructures stratégiques et préserver un écosystème concurrentiel au bénéfice des consommateurs ». Pour les avocats, ces garanties anticipent déjà les remèdes que pourra exiger l'antitrust.
L'opération pourrait être regardée à Bruxelles en raison de la taille du chiffre d'affaires des différents acheteurs, mais vite renvoyée à Paris compte tenu de l'impact centré essentiellement sur le marché français. « Au-delà des effets économiques, les gains d'efficience sur l'innovation, le développement durable ou l'emploi seront regardés », selon Estelle Leclerc.

Garantie sur les prix
Pour passer l'examen, « les opérateurs vont présenter le scénario où les plus petits vont se muscler face au plus fort, afin de garder un certain niveau de concurrence, même à trois », poursuit l'experte. Pour s'en assurer, l'antitrust ne peut pas entraver le marché libre et exiger de garantie sur les prix, mais elle peut activer des leviers indirects . Par le passé, elle a demandé des accords avec des opérateurs virtuels (MNVO) par exemple.
Si les entreprises ont tendance à présenter les projets de rapprochement comme un moyen de peser face aux géants américains, comme TF1 et M6 face à Netflix, dont la fusion a achoppé en 2022, la donne a changé avec l'évolution du contexte géopolitique. Pour les opérateurs télécoms, il s'agit de sauvegarder la résilience des infrastructures stratégiques du pays et sa cyberdéfense.

Thomas Pontiroli

No comment yet.
Scooped by Georges-Edouard DIAS
October 18, 3:40 PM
Scoop.it!

Grand Frais négocie avec Gifi pour lui racheter jusqu'à 30 magasins

Dans le monde de la distribution, le malheur des uns fait souvent le bonheur des autres. Grand Frais, l'une des enseignes les plus dynamiques du secteur, pourrait acquérir jusqu'à 30 magasins Gifi, le précurseur du discount en France, aujourd'hui en grande difficulté.
Les deux enseignes annoncent s'être rapprochées pour discuter d'une opération qui concernerait « 25 à 30 magasins » et dont la signature pourrait intervenir début 2026. Sa réalisation définitive se concrétiserait dans le courant de l'année prochaine, sous réserve de l'accomplissement des conditions suspensives usuelles et des autorisations réglementaires requises, explique le communiqué conjoint publié ce mercredi soir, confirmant l'information révélée la semaine dernière par LSA.

Reprise des magasins Gifi « avec leurs salariés »
Selon nos calculs, cette opération pourrait concerner plus ou moins 300 salariés de magasins, selon la taille du parc et des magasins concernés.
Quoi qu'il en soit, « Grand Frais s'engagera à accueillir tous les salariés de Gifi qui voudront rester avec nous, avec reprise de leur ancienneté », déclare aux « Echos » Jean-Paul Mochet, qui assure actuellement la présidence tournante de Grand Frais Gestion. Ce groupement d'intérêt économique rassemble trois sociétés : Euro Ethnic Foods pour les produits d'épicerie et les boissons, Despi pour une partie de la boucherie, et Prosol pour l'essentiel des produits frais (75 % du chiffre d'affaires), dont Jean-Paul Mochet est le PDG.
Pour le dirigeant, cette « opération exceptionnelle » dans l'histoire de Grand Frais depuis sa création en 1997 vient mettre un coup d'accélérateur à son développement déjà spectaculaire. L'enseigne a réalisé 15 % de croissance l'an dernier pour atteindre 4,5 milliards de chiffre d'affaires sur le dernier exercice. L'acquisition de ce lot de magasins Gifi permettra de « renforcer le maillage territorial de Grand Frais là où l'enseigne n'est pas encore implantée ». Aujourd'hui, l'Hexagone compte 333 magasins, mais à terme ce chiffre pourrait « plus que doubler », selon Jean-Paul Mochet.

Chez Gifi, dans l'attente du rebond
Après avoir bouclé sa restructuration financière en début d'année, Gifi estime de son côté que cette opération contribue à assurer sa pérennité et préserver l'emploi. Depuis l'annonce du « plan d'urgence » en avril, les personnels sont sur les dents.
L'ancienne direction avait annoncé la fermeture de 11 de ses 570 magasins, ceux qui n'avaient « pas pu être redressés, ni repris ». Et annoncé un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) portant sur une réduction de 5 % des effectifs, sur un total de 6.000 employés en France.
Ce PSE devait concerner 116 employés des magasins voués à une fermeture dès cette année et 186 salariés du siège de Gifi à Villeneuve-sur-Lot (47). Mais ce PSE a été annulé cet été par la nouvelle direction emmenée par Christophe Mistou, ex-patron de Mr Bricolage, qui a pris officiellement les rennes de l'enseigne début septembre. Ce dernier n'a pas encore communiqué sur son plan pour sauver Gifi.

En attendant, les représentants du personnel ont été réunis ce mercredi après-midi par leur direction. Ce rendez-vous marque le début de la procédure d'information-consultation sur cette opération de reprise, qui s'étalera entre plusieurs semaines et plusieurs mois.

No comment yet.
Scooped by Georges-Edouard DIAS
October 18, 3:38 PM
Scoop.it!

« Le monde évolue et Nestlé doit s'adapter plus rapidement » : le géant suisse muscle son plan d'économies

Il faut agir, et vite. Alors que Nestlé a récemment remis à plat sa gouvernance - avec un changement surprise de président du conseil d'administration et de direction générale -, le groupe suisse veut désormais accélérer son plan de relance. Tout en confirmant le plan d'investissement dans les principales marques, Philipp Navratil, le nouveau directeur général, annonce de nouvelles mesures pour maîtriser les coûts.
Une décision saluée par les investisseurs. L'action a grimpé jusqu'à 8,2 % dans les premiers échanges suisses, soit la plus forte hausse depuis 2008.

Accélérer sur les « big bets »
« Nous nous efforçons de réduire considérablement nos coûts, et nous augmentons dès aujourd'hui notre objectif d'économies à 3 milliards de francs suisses d'ici à fin 2027 », indique dans un communiqué le patron du numéro un mondial de l'agroalimentaire, soit un relèvement de 500 millions de francs. Face aux difficultés qu'ils rencontrent, PepsiCo, General Mills ou encore Unilever ont présenté de tels plans.
Pour le groupe de Vevey, cela passera par la suppression de 16.000 postes, dont 12.000 employés de bureau et 4.000 employés dans les usines et chaînes d'approvisionnement. Cela représente environ 5,8 % de ses effectifs. Nestlé affirme sur son site employer environ 277.000 personnes dans le monde.
« Le monde évolue et Nestlé doit s'adapter plus rapidement », justifie Philipp Navratil. Les résultats trimestriels du groupe « alimentent le feu du redressement », ont écrit les analystes de Bernstein dans une note, qualifiant la réduction des effectifs de « surprise significative ».
Comme on l'entend depuis la nomination de Philipp Navratil, le 1er septembre, Nestlé confirme sa volonté d'accélérer encore sa stratégie de redressement, confortée par ses résultats. Sur les neuf premiers mois de l'année, les secteurs de croissance prioritaires (« big bets », six grands choix d'investissements sur des segments à forte croissance) ont enregistré une croissance organique de 14 %, contre 3,3 % pour l'ensemble du groupe.
« Ce qui me déplaît, c'est que ces opportunités de croissance prioritaires ne représentent que 10 % de notre chiffre d'affaires », a toutefois déclaré Philipp Navratil devant les investisseurs de Nestlé. « Il s'agit d'un mélange de produits, de plateformes et de marques, et leur taille est insuffisante. Pour stimuler la croissance à grande échelle, nous devons aller au-delà des innovations individuelles et agir de manière structurée », a-t-il prévenu.

Nestlé a tenu ses promesses en matière de croissance interne.
Jean-Philippe Bertschy, responsable de la recherche pour le marché suisse chez Vontobel


Et de prendre l'exemple du café froid, un des « big bets » destiné à pousser les feux sur ce segment. L'ex-directeur général de Nespresso a reconnu que le lancement d'un concentré liquide de café a été un succès, avec désormais une distribution mondiale. « Nous devons maintenant l'étendre à nos deux autres marques de café phares », à savoir Nespresso et Starbucks, a-t-il annoncé.
L'embellie se confirme aussi pour les 18 unités sous-performantes identifiées par Laurent Freixe, l'ex-directeur général licencié pour une « relation amoureuse non déclarée avec une subordonnée directe ». La croissance organique y est désormais stable, alors qu'elle était en recul de 2,5 % il y a un an. « Nestlé a tenu ses promesses en matière de croissance interne, l'un des principaux objectifs des investisseurs », commente dans une note Jean-Philippe Bertschy, responsable de la recherche pour le marché suisse chez Vontobel.
Philippe Navratil promet désormais de rationaliser le portefeuille de Nestlé, car si la taille est « un avantage concurrentiel considérable » pour le groupe aux 2.000 marques, les économies d'échelle ne sont pas toujours au rendez-vous. Il ouvre la porte à « des ajustements, des partenariats ou des ventes ». Les activités de vitamines grand public ou encore la marque de traiteur végétal européenne Garden Gourmet sont déjà sur le gril.
« J'analyserai systématiquement chaque élément de notre portefeuille avec ouverture d'esprit, sans idées préconçues », a-t-il expliqué. Et selon quatre indicateurs : « S'agit-il d'une catégorie de croissance ? Le profil de rendement est-il attractif ? Sommes-nous bien positionnés pour gagner ? Et gagnons-nous réellement ? » a-t-il détaillé.

Retour des volumes
Sur les neuf premiers mois de l'année, la croissance reste tirée davantage par les prix (+2,8 %) que par les volumes (+0,6 % de croissance interne réelle), avec le café et la confiserie (KitKat notamment) comme principaux moteurs. Malgré tout, la situation s'améliore au troisième trimestre, avec un effet prix de +1,5 %, sur une croissance organique totale du chiffre d'affaires de +4,3 %, bien supérieure aux attentes des analystes qui tablaient sur une hausse de 0,3 %. « Notre priorité absolue est une croissance alimentée par la croissance interne réelle », insiste Philipp Navratil.
Malgré des difficultés toujours importantes sur la zone Grande Chine (-10,3 % de croissance organique au troisième trimestre) et la faible dynamique en Amérique du Nord (+0,5 %), Nestlé promet une croissance organique annuelle cette année meilleure que l'an dernier. L'objectif de marge opérationnelle courante récurrente (Utop) est annoncé à 16 % ou plus. « L'augmentation du dividende a été explicitement confirmée, mettant fin aux spéculations négatives des derniers mois », se félicite Jean-Philippe Bertschy.

Paul Turban

No comment yet.