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October 30, 2023 11:22 AM
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Sephora prend un nouveau départ sur les Champs-Elysées

Sephora prend un nouveau départ sur les Champs-Elysées | Big Data in Business | Scoop.it

A neuf moins du lancement des Jeux Olympiques 2024, le magasin Sephora sur les Champs-Elysées se refait une beauté. Premier vaisseau amiral inauguré en 1996 de la filiale de LVMH (propriétaire des « Echos »), il rouvre ses portes ce vendredi 27 octobre. Sur la célèbre avenue foulée chaque mois par plus de 880.000 piétons, l'enseigne qui compte 46.000 salariés dans le monde, voulait achever le lifting de son emblématique boutique neuf mois et un jour avant la cérémonie d'ouverture de Paris 2024, le 26 juillet prochain. Elle est située aux 70-72 Champs-Elysées, du fameux côté des numéros pairs, le plus cher.

Le partenaire de la flamme
Le numéro un mondial de la distribution de parfumerie et de beauté, a été désigné avant l'été comme partenaire du relais de la flamme. Celui-ci traversera l'Hexagone et plusieurs sites de LVMH dont à Paris, la Fondation Louis Vuitton, avec un passage prévu à la mi-juillet. Le magasin des Champs-Elysées n'est pas très éloigné…
Paris demeure une place stratégique pour Sephora qui détient 3.000 magasins dans le monde dont 300 en France. L'entreprise ouvre en moyenne une centaine de points de vente par an. La vitrine parisienne accueillait avant sa fermeture pour rénovation, la moitié des visiteurs de la Tour Eiffel, soit 10.000 visiteurs par jour. Leur retour pourrait gonfler les ventes de 20 % en France. Le magasin représente « le plus gros investissement consenti par Sephora sur un magasin en Europe », a précisé son PDG, Guillaume Motte avant l'ouverture.

Carte beauté Gold
D'ici à la fin de l'année, le magasin devrait recevoir un quart de touristes parmi sa clientèle. Il compte « 200 collaborateurs de 27 nationalités, maîtrisant plusieurs langues », précise Sylvie Moreau, présidente de Sephora Europe. Historiquement, le magasin a toutefois été également porté par la clientèle locale. « Nos clientes Gold de province viennent à Paris faire leurs emplettes », raconte-t-elle. La carte Gold est accessible aux clientes ayant dépensé au moins 700 euros au cours d'une année. Elles se comptent « en milliers » en France.
A l'approche des fêtes, une centaine de collaborateurs pourrait rejoindre les équipes. Le shopping devrait alors y être un sport intensif parmi une offre de 130.000 produits représentant 300 marques. Parmi celles-ci, on retrouve des exclusivités comme les parfums Maison Francis Kurkdjian et Penhaligon's ainsi que Glow Recipe, marque américaine inspirée de la beauté coréenne, avec des crèmes et sérums à base de pastèque ou d'avocat.
Au-delà de sa marque propre Sephora Collection, dans ses rayons, le distributeur combine grandes marques sélectives (Dior, Lancôme, Clarins, Prada Parfums…) et indépendantes telle Charlotte Tilbury. Et cela concerne jusqu'aux soins capillaires avec des best-sellers comme Olaplex. Pour valoriser chacune à tour de rôle, le magasin des Champs-Elysées prévoit des animations qui changeront tous les deux à trois jours.

L'enseigne qui ne publie pas ses résultats, appartient à l'activité Distribution sélective de LVMH dont le chiffre d'affaires s'est envolé à +26 % au cours du dernier trimestre.

Lire l'article complet sur : www.lesechos.fr

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October 3, 4:36 AM
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Stablecoins : neuf banques européennes s'allient pour contrer la domination du dollar

Face à la domination des stablecoins en dollar, les banques européennes contre-attaquent. Neuf d'entre elles ont annoncé, jeudi, un partenariat pour développer un stablecoin adossé à l'euro, afin de proposer une alternative à ceux corrélés au billet vert. Ces derniers, principalement garantis par des bons du Trésor américain, représentent aujourd'hui environ 90 % du marché.
Le consortium, qui réunitUniCredit,ING, DekaBank, Banca Sella, KBC Group NV, Danske Bank, SEB AB, CaixaBank et Raiffeisen Bank International, prévoit le lancement du jeton au second semestre 2026. Une société a été créée aux Pays-Bas pour porter le projet. Le consortium indique cependant être ouvert à de futures adhésions.

« Quasi-monnaie »
Les banques européennes ont tout intérêt à se positionner sur ce marché : les stablecoins pourraient s'imposer comme une alternative plus rapide et moins coûteuse face aux réseaux de paiement traditionnels. Plusieurs banques américaines dont Citi et JP Morgan travaillent elles aussi à l'émission d'un jeton commun.
Dans ce contexte, émettre une solution en euro répond à un enjeu majeur de souveraineté. De fait, si ces jetons sont pour l'heure majoritairement utilisés comme actifs de règlement sur les plateformes d'échange de cryptos, leur potentiel dans les paiements plaide pour une adoption croissante.

« L'adoption des stablecoins dans les paiements de tous les jours, cela ne sera pas pour demain, mais ça va venir. On ne maîtrise pas le rythme d'adoption, mais en tout cas, il est essentiel pour l'Europe de faire partie du jeu », estime Elias Ghanem, directeur de la recherche financière chez Capgemini.

Absence des banques françaises
Si les banques françaises sont absentes de l'initiative, elles mènent cependant des réflexions sur le secteur et ont lancé plusieurs initiatives liées à la blockchain. Sur les stablecoins, celle qui semble être la plus en avance est Société Générale, qui a lancé un stablecoin en euro dès 2023, via sa filiale SG-Forge. Cette dernière s'est donné une avance supplémentaire en démarrant en juin dernier un partenariat de distribution avec la plateforme, Bullish - une Bourse crypto détentrice de l'agrément MiCA.

D'autres stablecoins en euro existent, comme celui émis par Deutsche Bank en juillet, mais surtout par l'américain Circle. « Cette initiative est le signal que des banques européennes réagissent au 'monopole' de Circle et Tether dans leur zone monétaire et que la guerre pour le contrôle des monnaies numériques privées prend une nouvelle dimension », souligne une source bancaire. Tether, le plus grand émetteur de stablecoins, génère des milliards de dollars chaque trimestre grâce aux revenus des bons du Trésor américain détenus en garantie de son token.

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October 3, 4:17 AM
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Amazon Haul arrive en France pour concurrencer Temu et Shein sur le terrain des tout petits prix

Pas de communiqué de presse envoyé aux médias, pas d'interview. Mais un simple message posté mercredi sur son espace corporate. C'est de manière plutôt discrète qu'Amazon a décidé d'officialiser le lancement en France d'Amazon Haul, son nouvel onglet ouvrant sur une pluie de produits à très bas prix. Une offensive qui vise à contrer la montée fulgurante des plateformes chinoises.
Un ensemble de trois bagues à 2,32 euros ; un maillot de bain pour homme à 3,62 euros… Disponible sur le site et l'appli, cette nouvelle offre propose des « centaines de millions de produits » dans les catégories mode, maison, bricolage, beauté ou encore accessoires tech. Tous à moins de 20 euros, voire pour la majorité à moins de 10 euros.
La version bêta est en ligne et l'offre sera disponible pour tous les Français d'ici quelques jours, de même en Espagne et en Italie. Le déploiement s'est fait progressivement depuis son ouverture aux Etats-Unis en novembre 2024, avant de s'étendre au Royaume-Uni avant l'été, mais aussi en Arabie saoudite, en Allemagne, au Mexique et en Australie.


Contrer la poussée rapide des e-commerçants chinois
Le géant de Seattle ne précise pas l'origine des produits et des vendeurs, que l'on imagine surtout en Asie, comme pour sa version américaine, en raison des petits prix affichés et des commandes qui peuvent prendre jusqu'à deux semaines. Loin des standards et de l'organisation habituelle de la plateforme américaine. Pour inciter davantage à l'acte d'achat, Amazon Haul propose des frais de livraison offerts à partir de toute commande supérieure à 20 euros. Sans oublier des réductions de 5 % dès 30 euros d'achat et 10 % à partir de 50 euros.
Amazon Haul assure cependant garantir à ses clients « des produits sûrs et conformes aux réglementations en vigueur » tout en proposant un service client réactif. Les retours sont également gratuits pour toute demande effectuée dans les 14 jours suivant la réception.

Le premier site d'e-commerce en France avec 38,6 millions de visiteurs uniques en août veut jouer avec les mêmes armes que ses nouveaux concurrents, qui ont réussi à développer une audience inédite en Europe. Temu est le troisième site d'e-commerce dans l'Hexagone avec près de 25 millions de visiteurs, tandis que Shein rassemble 21 millions et AliExpress 15,5 millions de visiteurs uniques, selon le dernier relevé de Médiamétrie à fin août.

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October 3, 4:00 AM
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Transavia : « À Orly, nous reprenons toutes les destinations d'Air France sauf la Corse"

Transavia : « À Orly, nous reprenons toutes les destinations d'Air France sauf la Corse" | Big Data in Business | Scoop.it

L’Écho touristique : Quelles ont été les grandes tendances du trafic pour Transavia cet été ?

 

Julien Mallard : Après un hiver déjà dynamique, l’été a confirmé cette belle croissance avec +14% d’activité et des taux de remplissage stables. Nos marchés phares restent le Portugal, le Maroc, l’Italie, l’Espagne et la Tunisie. Mais on enregistre aussi de fortes progressions sur certaines destinations européennes, comme Milan où nous avons presque triplé l’offre, ou Prague où elle a doublé. Le sud de l’Italie, l’Albanie et plus largement les rivages de l’Adriatique ont particulièrement bien fonctionné. Nous sommes dans une logique de développement et d’ouverture, avec quelques ajustements marginaux mais pas de baisse volontaire.
Les programmes dévoilés restent ambitieux sur l’hiver à venir puis l’été 2026. Votre avenir se joue-t-il sur les destinations « lointaines », à plus de trois heures de vol ? 
Julien Mallard : Le projet de Transavia est de croître avant tout sur des destinations loisirs et soleil un peu plus lointaines. Notamment en hiver, où nous allons chercher des destinations plus contre-saisonnières, pour équilibrer notre offre avec l’été. Nous ferons une croissance de 19% cet hiver, notamment sur ces destinations « lointaines » type Dakar, Égypte, Arabie Saoudite, mais aussi sur le Maroc au départ de la province française, ou vers la Tunisie. Nous aurons environ une trentaine de nouvelles routes cet hiver. 

Vous exploitez en plus de Paris-Orly quatre bases en province en France. Le but est-il de monter en puissance sur ces dernières ? 

 

Julien Mallard : Nous avons lancé il y a maintenant une dizaine d’années nos bases de Nantes et de Lyon, auxquelles se rajoutent maintenant Marseille et Montpellier. L’idée consiste effectivement à profiter de toutes les opportunités qui s’y présentent, s’il y a un sens pour les clients et un sens économiquement. Mais si on se projette à un peu plus long terme sur l’été 2026 voire 2027, les gros enjeux de croissance se feront principalement à Orly. Donc nous allons continuer à croître sur la province, mais de manière opportuniste, alors que sur Orly on a encore une marche d’escalier assez importante à l’été 2026. 

Justement, vous reprendrez la place d’Air France à Paris-Orly à compter de l’été 2026. Comment cela va-t-il s’échelonner ? 

 

Julien Mallard : À partir de l’été 2026, Air France continuera seulement d’opérer depuis Orly des vols vers la Corse en partenariat avec Air Corsica. Nous reprendrons à notre compte les routes d’Orly vers Nice, Toulouse et Marseille, en continuité de ce qui été assuré par Air France jusqu’à présent, avec des programmes denses. Ceci en complément de l’offre domestique que l’on a vers Biarritz, Perpignan, Montpellier et Toulon. 

Sur ce réseau domestique, la tendance est-elle à un abandon progressif des lignes, en particulier transversales ?  


Julien Mallard : Nous gardons quelques lignes transversales dans notre réseau que l’on adapte selon la saison, comme Brest-Toulon en pointe été. L’idée n’est pas d’abandonner ce réseau, mais de l’adapter selon la demande, les changements de comportements voyageurs… Notre travail est d’adapter l’offre à cette nouvelle réalité. 

Votre flotte est également en phase de renouvellement. Comment s’échelonne le passage des Boeing 737 aux Airbus A320 ? 

Julien Mallard : Le projet de transformation de Transavia, c’est de passer d’une flotte de 737 à une flotte d’Airbus 320 Neo. Aujourd’hui nous avons 88 appareils et avons déjà reçu 20 A320 Neo. L’idée, c’est que cette transition se fasse sur une période d’encore cinq ans, jusqu’à ce qu’il y ait la transition complète vers une flotte de 320 Neo. À noter que les premiers A320 avec nouveau logo et nouvelle livrée sont déjà visibles. 

Quel impact a eu sur vos activités l’augmentation de la Taxe sur les billets d’avion (TSBA) ? 


Julien Mallard : Un impact similaire à tous les acteurs du trafic. Quand on se compare à d’autres marchés européens qui n’ont pas ce type de taxe, nous voyons que la taxe a distordu la demande, clairement. On essaie de s’adapter avec des offres différentes, d’être plus compétitif sur le pricing, mais clairement il y a un impact sur la demande en France par rapport à d’autres pays. 

Vos concurrents sur le low cost, notamment easyJet, lancent des offres à destination des voyageurs réguliers et d’affaires. Et vous ? 


Julien Mallard : Notre cœur de métier reste le réseau loisirs, mais via notre réseau, nos densités de fréquences et la qualité de notre produit, on s’adresse à toute typologie de clientèle. Nous étudions toutes les possibilités, et la carte d’abonnement fait partie des outils que l’on regarde. 

 

Vous avez innové en lançant cet été une plateforme de revente de billets en ligne. Avec quels premiers résultats ?  


Julien Mallard : Nous avons lancé cette plateforme mi-juillet en réponse à une vraie demande client de flexibilité. Pour les billets éligibles, les passagers qui revendent peuvent être remboursés à hauteur de 50% du billet revendu. Le résultat est sans appel : nous avons pu remplir 17 avions supplémentaires cet été grâce à cet outil.  

Un autre de vos concurrents, Ryanair, a annoncé retirer un million de sièges vers l’Espagne cet hiver ? Y’a-t-il un impact de cette décision sur vos offres et sur vos tarifs ?  


Julien Mallard : C’est la stratégie Ryanair, mais ce sont surtout des aéroports secondaires, où nous n’opérons pas, qui seront impactés. Ce ne sont pas nos flux, donc il y a peu d’impact direct sur l’offre de Transavia vers l’Espagne. Ceci dit, comme toute compagnie, nous observons la concurrence, et saurons être flexible au besoin. 

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October 2, 4:34 PM
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Danone investit massivement pour augmenter la production de Danette

De la mousse dans les Danette, des pots à trois parfums et 14 % de sucre en moins : des innovations que Danone - qui fabrique les fameuses crèmes dessert - devrait faire arriver en mars prochain dans les linéaires des grandes surfaces. Pour préparer ces lancements, le géant français de l'agroalimentaire investit massivement dans sa laiterie de Saint-Just-Chaleyssin (Isère), près de Lyon, qui produit deux pots de Danette sur trois pour l'ensemble de l'Europe.

Danone veut à la fois augmenter sa production, qui est déjà de 150.000 tonnes par an, mais aussi ajouter de nouvelles références au célèbre dessert. « La capacité va augmenter de 10.000 tonnes, ce qui va représenter 80 millions de pots supplémentaires », a indiqué Antoine de Saint-Affrique, le directeur général de Danone, en visite sur le site il y a quelques jours.

Plan stratégique
Le dirigeant ne dévoile pas le montant exact de l'investissement qui s'élèverait à plusieurs dizaines de millions d'euros. Impossible non plus de voir la nature exacte des machines qui sont ajoutées, Danone cultivant le secret.
Ce projet, qui ne modifie pas la surface de cette usine très automatisée, intègre un plan plus global déjà présenté par Danone pour améliorer son outil industriel en France, comprenant les produits laitiers ainsi que les eaux de source (Evian, Volvic, Badoit). Ce plan stratégique prévoit 300 millions d'euros d'investissements d'ici à 2027 dans les treize usines du groupe dans l'Hexagone, dont ses cinq laiteries comme celle de Bailleul (Nord).
Sans expliquer dans le détail son choix d'implanter plus de gammes près de Lyon plutôt qu'ailleurs en Europe, Danone met en avant la performance et la flexibilité de cette usine de 300 salariés, qui se fournit auprès de 320 exploitants dans un rayon de 60 km. Le site, qui produit aussi des yaourts, tourne sept jours sur sept et « sort 40.000 pots de Danette par heure », salue Antoine de Saint-Affrique.

Forte concurrence
Selon l'entreprise, les crèmes dessert de Danone progressent plus que le marché depuis le début de l'année. D'après des chiffres Circana, alors que l'ultrafrais bénéficie d'une croissance soutenue en volume sur 12 mois (+1,7 %), les crèmes dessert sont à +0,2 % toutes marques confondues.
Un résultat quasi stable, obtenu « malgré une offre (+3,4 %) et un linéaire (+2,2 %) en croissance », souligne Sophie Brouillonnet Rousset, directrice de clientèle Circana France. Autrement dit, sur leur segment, les crèmes dessert Danette sont très concurrencées, notamment par les marques de distributeur.

Convaincre les consommateurs est d'autant plus complexe que l'offre est toujours plus large, et les conduit à des choix « extrêmes », explique en substance Circana. D'un côté, les options plus « saines » du type skyr et yaourts hyperprotéinés, et de l'autre les desserts plus gourmands dont Danette fait partie. D'où l'effort consenti par Danone pour maintenir Danette dans les réfrigérateurs des Français.

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September 30, 5:13 AM
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Prêt à porter : Stella McCartney propose une expérience de commerce vidéo

Prêt à porter : Stella McCartney propose une expérience de commerce vidéo | Big Data in Business | Scoop.it

La marque de mode Stella McCartney a réalisé un événement shopping exclusif et diffusé en direct intitulé « Shop With Stella : Hiver 2025 » en utilisant la technologie de diffusion et d’interaction de Bambuser.

Cette session a été animé par Stella McCartney elle-même avec son amie l’actrice Eva Mendes le 22 septembre. Les spectateurs ont pu découvrir la nouvelle collection Hiver 2025 de la marque, « Laptop to Lapdance » (Expression exprimant le contraste entre le monde du travail et la vie nocturne). Le dispositif vise à développer une expérience de stylisme numérique immersive, innovante et interactive.

La présentation a été tournée au siège de Stella McCartney à Londres. Elle est diffusée par la technologie de vidéo shopping en direct de Bambuser, permettant au public d’interagir en temps réel, de poser des questions et d’acheter des vêtements directement à l’écran. Stella et Eva explorent le message « De l’ordinateur portable au lapdance » qui sous-tend la collection Hiver 2025 et ses codes maison, tout en explorant des innovations durables, notamment des alternatives véganes à la peau de serpent intégrant du mycélium de champignon.
L’actrice Eva Mendes accompagnait la créatrice Stella McCartney


Mise en avant de l’interactivité et du storytelling
Cette association entre l’univers de la mode haut de gamme et de la technologie du streaming apparaît comme une innovation. Côté Bambuser, on indique que le vidéo shopping en direct met en avant le storytelling, l’interactivité et l’émotion. Aujourd’hui, Stella McCartney propose du prêt-à-porter féminin, des collections capsules unisexes, des vêtements enfant, des accessoires, une collaboration avec Adidas, etc.

La marque compte 36 boutiques en propre et 11 franchises dans le monde, dont New York, Londres, Paris, Milan et Tokyo. Les collections sont vendues dans 71 pays via 651 boutiques spécialisées et grands magasins, et sont livrées en ligne dans 47 pays.

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September 28, 2:37 AM
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EXCLUSIF - Mais pourquoi, après y avoir siégé de haute lutte, 13 % des femmes quittent le comex ?

Les instances dirigeantes des entreprises de plus de 1.000 salariés, cotées ou non, se féminisent, sous l'effet dela loi visant à accélérer l'égalité économique et professionnelle, dite « loi Rixain ». Avec en ligne de mire une première date butoir, celle du 1er mars 2026, qui vise un taux de féminisation de 30 %.
Relevant que les conseils d'administration sont féminisés à hauteur de 45 % (47,7 % au sein des entreprises du CAC 40 et 46,6 % pour celles du SBF 120, selon le baromètre IFA-Ethics & Boards), le cabinet Russell Reynolds Associates souligne - à l'appui de sa toute dernière étude sur les tendances 2024-2025 de la gouvernance des sociétés du CAC 40 et du SBF 120, obtenue en exclusivité - que les instances dirigeantes que sont les comités exécutifs (comex) comprennent aujourd'hui 31 % de femmes au sein des groupes du CAC 40 (29 % en 2024 et 26 % en 2022) et 30 % au sein du SBF 120.
« Plus précisément, 41 % de leurs nouveaux membres sont des femmes et 59 % des hommes. Ce qui pourrait laisser penser que la féminisation des comex est en bonne voie. Mais un sujet d'inquiétude se fait jour dès lors que l'on approfondit l'analyse : les hommes cumulent sept ans d'ancienneté en comex quand les femmes n'en totalisent que quatre. Ainsi pourrait-on s'attendre à ce que ces dernières, ayant une moindre ancienneté au comité exécutif, quittent moins leur poste. Or elles sont 13 % à l'avoir fait, contre 9 % des hommes », relève Marc Sanglé-Ferrière, managing director chez Russell Reynolds Associates en France.
Les raisons sont nombreuses. Sur la base de données publiques (LinkedIn, Who's Who et diverses plateformes) et des propres données et recherches du cabinet de conseil en leadership et en recherche de dirigeants et administrateurs, il est établi que 24 % des femmes qui ont quitté un comex ne déclarent pas prendre de nouvelles fonctions (or toutes ne sont pas retraitées).
Une proportion de 22 % s'orientent vers une carrière d'administratrice pour jouer un rôle de plus en plus moteur au sein des conseils d'administration, notamment à la présidence de comités (à l'exception du comité stratégique), rôle qui nécessite qu'on lui consacre du temps.
Autre observation : une large proportion de femmes quittent le comex pour prendre d'autres rôles exécutifs. Parmi elles, 18 % ont rejoint le comité exécutif d'une autre entreprise (les femmes qui siègent en comex sont très sollicitées par les chasseurs de têtes, NDLR) ou occupent un nouveau poste dans la même société. « Il peut s'agir d'une directrice de la stratégie, de la RSE ou du marketing qui quitte son poste pour un autre, cette fois opérationnel mais pas au comex. Elle peut prendre ce rôle opérationnel quelques années et, forte de cette expérience, revenir siéger plus tard en comex », explicite Julie Rullier, managing director à la tête du cabinet Russell Reynolds Associates en France. Cette évolution de carrière est souhaitable pour occuper, à plus long terme, des fonctions de direction générale. « Car si la parité est à peu près atteinte en comité exécutif en ce qui concerne les rôles fonctionnels, les femmes n'occupent encore que 16 % des postes opérationnels », ajoute Julie Rullier.
Enfin, 4 % des femmes, membre d'un comex, fondent leur société de conseil et 12 % quittent leur rôle exécutif pour l'exercer dans autres sociétés mais à un autre niveau. Il en est ainsi, par exemple, d'une directrice juridique qui, membre du comex d'une société du SBF 120, rejoint un groupe du CAC 40 mais ne siège pas à son comex.

Politique active de développement des talents féminins
Une femme, membre d'un comex, peut ainsi avoir une vie professionnelle un peu plus diversifiée que celle des hommes.
D'abord, parité oblige, elle a statistiquement plus de chances de devenir administratrice d'une société cotée, en dehors de son rôle au comex, qu'un homme.
« Deuxièmement, elle sera plus sollicitée et 'chassée'. Trois, elle aura tendance à plus facilement accepter des rôles dans d'autres sociétés ; rôles qui vont davantage l'intéresser même s'ils sont moins statutaires, car pas au comex. Enfin, elle va aussi probablement partir à la retraite plus tôt, souvent pour se consacrer à une carrière d'administratrice exécutive », illustre Marc Sanglé-Ferrière.

Les « instances dirigeantes » visées par la loi
Il s'agit de « toute instance mise en place au sein de la société, par tout acte ou toute pratique sociétaire, aux fins d'assister régulièrement les organes chargés de la direction générale dans l'exercice de leurs missions ». En ne se limitant pas - à dessein - au comité exécutif ou comex, la loi Rixain cherche, en filigrane, à débusquer toute « shadow » structure contribuant, « en sous-main », au processus de décision stratégique et se soustrayant, par la même occasion, à ses obligations légales de parité.
Avant l'échéance de mars 2026 fixée par la loi Rixain, 46 % des entreprises du SBF 120 ont déjà atteint l'objectif d'avoir au moins 30 % de femmes au comité exécutif et 20 % l'objectif final de 40 % en 2029. « Il reste un gros effort à fournir pour 2029 », prévient Marc Sanglé-Ferrière. Si, comme le rappelle Marie-Pierre Rixain elle-même, « l'heure de juger de l'effectivité de la loi n'a pas encore sonné », les dirigeants vont devoir se montrer très vigilants s'ils veulent retenir les talents féminins d'ici à 2029.
Les directeurs généraux et présidents devraient porter une attention toute particulière à ce sujet et s'assurer que les femmes, membres de leur comex, y sont heureuses et vont y rester. Ce qui implique d'activer une politique de promotion et de développement des hauts potentiels féminins en interne (62 % des femmes des comex ont été recrutées à l'extérieur de l'entreprise, nous apprend Russell Reynolds).
Quand la promotion interne touche 38 % des femmes, ce sont 56 % des hommes qui, eux, sont promus, indique l'enquête Russell Reynolds. Les directions générales doivent vraiment fournir l'effort de développer leurs hauts potentiels féminins pour plus de parité, donc plus de performance et, ainsi, honorer les dates butoirs des 1er mars 2026 et 2029 fixées par la loi Rixain.

Aucune femme nommée directrice générale cette année
« Quand les femmes vont-elles, en plus grand nombre, devenir CEO ? », se demande Paul Jaeger, managing director chez Russell Reynolds Associates en France, pour qui le fait d'avoir une carrière aussi diversifiée est intéressant mais prend du temps. « Cela ne favorise pas la construction d'un parcours vers la fonction de CEO. 43 % des postes fonctionnels au sein des comex sont occupés par des femmes. En revanche, elles ne sont que 16 % à des fonctions opérationnelles. Ce qui laisse penser que cela ne va pas beaucoup s'améliorer à l'échelle de la direction générale. Or il est absolument indispensable d'avoir une expérience opérationnelle longue et importante pour atteindre le sommet », poursuit le chasseur de têtes.
Résultat : aucune femme n'a été nommée directrice générale cette année. Crédit Agricole, Schneider Electric, Stellantis, Vinci, ADP, GTT, Sartorius, Atos, Eramet, Eutelsat, Forvia, OVHcloud, Worldline… Toutes les nominations à la plus haute fonction y ont été masculines.
Une situation préoccupante : plus de « soixante ans après la première loi d'émancipation économique des femmes, il faut encore rappeler que les femmes peuvent occuper des postes de direction dans les entreprises et que, pour autant, ces organisations continueront de fonctionner et même gagneront en productivité et en performance », a martelé la députée Marie-Pierre Rixain dans nos colonnes, ajoutant que les femmes ne sont pas une menace pour l'économie française, mais une ressource dont on aurait tort de se priver.

A noter, une prédominance des formations d'ingénieurs se fait jour à la direction générale des sociétés du CAC 40 (à hauteur de 57 %, dont 25 % de X et 23 % de diplômés des Télécom, Ponts et Chaussées, CentraleSupélec, Mines) et du SBF 120, au détriment des grandes écoles de commerce du groupe A (HEC, Essec, ESCP…).

Problème : les écoles d'ingénieurs sont moins prisées par les femmes… Espérons que les quatre directrices générales du CAC 40 - Catherine MacGregor, Christel Heydemann, Estelle Brachlianoffet Hinda Gharbi - toutes les quatre ingénieures sauront faire, pour elles, figure de « role models » et les inciteront à s'engager dans ce type de formation.

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September 28, 2:35 AM
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Luxe : quand la qualité compte plus que le prix pour les consommateurs

La qualité reste, le prix s'oublie. L'adage reste plus que jamais d'actualité pour l'industrie du luxe. Le cabinet EY a interrogé 1.672 clients dits « aspirationnels » - qui achètent au moins un produit de luxe par an - dans dix pays (Etats-Unis, Chine, France, Italie, Espagne, Allemagne, Suisse, Royaume-Uni, Japon, Emirats arabes unis), dont une majorité de millennials (56 %, nés entre 1981 et 1996).
Les sondés affichent 100.000 à 400.000 euros de revenus par an et ont dépensé entre 2.500 et 10.000 euros (ou plus) de vêtements, chaussures et sacs de prestige dans l'année. Ils ont répondu à la question « Que voulez-vous vraiment ? »
« Les maisons de luxe se situent à la croisée des chemins », explique Rachel Daydou, chargée du luxe chez EY Advisory France. Le marché des Vuitton, Hermès, Gucci et autres s'essouffle après dix années de croissance à deux chiffres que la Chine a portée. Les Chinois consomment moins. La guerre des droits de douane a perturbé les Américains. En conséquence, le cabinet de conseil Bain & Company et son partenaire, l'association de marques de luxe italiennes Altagamma, parient sur une baisse des ventes de 2 à 5 % en 2025.

La qualité avant les influenceurs
Comme les ventes de produits de luxe dans le monde sont passées de 76 milliards d'euros en 1996 à 364 milliards en 2024, les professionnels relativisent la mini-crise du moment. Dans son rapport « The State of Luxury », McKinsey rappelle cependant qu'en cinq ans « la hausse des prix a constitué 80 % de la croissance des ventes ». Les volumes ne suivent pas. De fait, la valse des étiquettes coupe le secteur des clients dits « aspirationnels ». EY cherche les pistes de leur reconquête.
« Les résultats des ventes indiquent que les clients fortunés maintiennent ou même augmentent leurs dépenses dans les maisons de luxe. La bataille des marques pour le maintien de leurs ventes porte directement sur la baisse de l'acquisition de nouveaux clients et la baisse des dépenses du reste de leurs clients courants », note le rapport d'EY.
Les achats des « very important clients » sont stables. « Une partie des clients aspirationnels se sont détournés du luxe, or ils représentent 85 % des ventes en volume et, en matière de désirabilité, leur reconnaissance compte beaucoup », complète Rachel Daydou.
« Les trois quarts des clients aspirationnels placent la qualité au-dessus de tout », répond le baromètre consommateurs. A la question de savoir quelle est leur première motivation pour l'achat d'un produit de luxe, 71 % des sondés avancent le désir de posséder un article de grande qualité. La volonté de s'offrir une récompense arrive derrière (56 %), comme la dimension « statutaire » des produits (32 %). L'envie de suivre des influenceurs ou des célébrités arrive loin derrière (10 %).
La qualité arrive en tête aussi bien chez les millennials (72 %) et les baby-boomers (75 %) que chez les membres de la génération Z (63 %). Paradoxalement, le prix n'influence les décisions d'achat que pour 30 % des personnes interrogées.

Paiement flexible ou seconde main
Dans le cas où le tarif dépasserait leur budget, 46 % des aspirants clients déclarent être capables d'économiser et d'attendre, 32 % feraient appel des solutions de paiement flexibles et 29 % chercheraient des promotions ou à acheter dans un magasin de déstockage. Ils seraient 11 % à demander à leurs proches de leur faire un cadeau et 11 % aussi à rechercher un article de seconde main. Seuls 8 % renonceraient totalement à l'achat. Quand le désir est là, il est bien accroché.

Pour regagner la confiance des clients aspirationnels, l'étude pointe aussi leur demande de services expérientiels, tant en magasin qu'en ligne, et souligne que beaucoup seraient prêts à payer pour un accueil VIP ou pour la participation à des événements réservés aux amoureux de la marque. Il n'y a décidément pas que le prix qui compte. Le problème réside bien dans le rapport qualité-prix. « Il faut apporter à ses clients potentiels des preuves de qualité », résume l'experte de chez EY.

Philippe Bertrand

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September 28, 2:34 AM
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« Soit on s'adapte, soit on meurt » : la restauration traditionnelle bousculée par les clients « zappeurs »

« Le secteur de la restauration est en mutation profonde. Soit on s'adapte, soit on meurt », assène Bernard Boutboul, fondateur de Gira, cabinet de conseil auprès des restaurateurs. « Le marché est dichotomique, poursuit-il, entre ceux qui voient leur fréquentation plonger de 10 % à 30 % et ceux qui connaissent des croissances à deux chiffres. »
Globalement, les dépenses des Français dans les restaurants continuent à grimper. « Elles devraient même atteindre leur plus haut niveau historique en valeur en 2025 », assure François Blouin, directeur général du cabinet d'intelligence économique Food Vision Service, qui anticipe une croissance proche de 2 % cette année sur un chiffre d'affaires 2024 de 81,4 milliards d'euros. L'opérateur de compétences Akto recense plus de 178.000 entreprises dans l'hôtellerie-restauration et 83.000 en restauration rapide, 97 % de ces structures étant des PME de moins de 50 salariés. La restauration fait travailler un peu plus d'un million de salariés, dont 515.000 équivalents temps plein.

« Dans le dur »
Selon le cabinet Gira, les fondamentaux sont favorables à long terme : « Les Français savent de moins en moins cuisiner et ils sont de moins en moins nombreux à déjeuner chez eux. » Le nombre de repas pris à l'extérieur est en croissance de 5 % à 7 % par an et il y a encore de la marge, les Français ne prenant qu'un repas sur sept à l'extérieur, contre un sur trois pour les Britanniques.
S'il se crée plus d'établissements qu'il ne s'en ferme, la mortalité est considérable. Les défaillances ont augmenté de 35 % en 2024. « Le secteur est en pleine crise et, pour autant, rien n'est fait pour l'accompagner », s'insurge Catherine Quérard, la présidente du Groupement des hôtelleries & restaurations de France, fustigeant la volonté de l'exécutif de « pérenniser l'usage tout alimentaire des titres-restaurant. »
« La restauration traditionnelle est dans le dur », renchérit Olivier Dardé, vice-président de l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie, évoquant la hausse combinée des coûts des matières, de l'énergie, des charges salariales et les PGE à rembourser. Selon lui, 23 restaurants fermeraient chaque jour en France, « un marché saturé » où « le client est de plus en plus zappeur ». « Le restaurant gastronomique avec cuisine et service en salle est concurrencé de toute part », dit-il, égrenant les boulangers, la grande distribution « qui propose des mange-debout et des micro-ondes », les stations-service, la livraison à domicile, les food-trucks, les marchés et la street food. Ces circuits alimentaires alternatifs « ont pris 22 milliards d'euros de chiffre d'affaires au circuit traditionnel », appuie Bernard Boutboul.

La boulangerie-pâtisserie est désormais leader sur la restauration du midi. Elle réalise plus de la moitié de son chiffre d'affaires en snacking et s'attaque désormais au petit-déjeuner et au marché des coffee-shops. Parmi les valeurs montantes figurent Feuillette, installé à Blois, avec ses 65 points de vente et son format modernisé Café Feuillette qui approche les 40 sites, l'ensemble dépassant les 210 millions de chiffre d'affaires. L'angevin Bécam affiche lui aussi de grandes ambitions avec ses boulangeries avec coins repas. « Fin 2026, nous atteindrons les 50 boulangeries », indique Nicolas Bécam, le fondateur de ce petit groupe familial approchant les 45 millions de chiffre d'affaires. « Nous visons la création de 10 à 12 points de vente par an en franchise. »
Comment exister dans un paysage aussi bigarré ? Selon Food Vision Service, le premier sujet est la géographie, le choix d'une zone de flux, puis la capacité à investir, notamment dans l'innovation. La notion de « générosité en termes de qualité, satiété, prix » doit être au rendez-vous. Mais c'est la notion « d'expérience » qui fait désormais la différence, notamment auprès des moins de 35 ans, avec l'effet amplificateur des réseaux sociaux. « L'expérience doit être tridimensionnelle avec un lieu offrant des 'mini wow', dans la décoration, les couverts, avec une qualité et une créativité dans l'assiette. Il faut être instagrammable », soutient Bernard Boutboul.

Succès des bouillons
Ces experts préconisent des cuisines « les plus ouvertes possibles » pour créer de la confiance. La restauration thématisée prend également le dessus par rapport aux généralistes, à l'instar du groupe Nouvelle Garde, qui « jeunifie » la brasserie, ou Bao Family, qui propose « une autre façon de faire la cuisine asiatique ». Parmi ces acteurs « thématisés », on distingue l'enseigne Au Bureau, dont les 208 unités allient une offre festive à une identité forte, Les 3 Brasseurs, passé de 30 à 76 établissements en dix ans, ou encore Les Fils à maman, avec ses 27 unités qui « explorent un univers régressif et une cuisine familiale revisitée. »

L'expérience doit être tridimensionnelle avec un lieu offrant des mini 'wow', dans la décoration, les couverts, avec une qualité et une créativité dans l'assiette. Il faut être instagrammable.
Bernard Boutboul, fondateur du cabinet de conseil Gira


Dans ce registre de la restauration thématisée, le groupe niçois Panorama, avec ses enseignes Bocca Nissa ou Bocca Mar, fait aussi figure d'exemple avec des animations, des DJ, des animations et des soirées cocktails. Les établissements de Moma Group, repris par LVMH (propriétaire des « Echos »), ou Paris Society, partiellement acquis par Pernod Ricard, sont également cités par les experts pour cette même notion d'expérience tenant notamment au lieu. Leur acquisition montre l'intérêt des acteurs des spiritueux et du luxe pour cette restauration différenciée.

Une autre tendance forte est la montée des « bouillons », ces restaurants inspirés des bistrots avec de la tradition française à un prix extrêmement bas . Pour le cabinet Gira, on est là dans le même modèle économique que les buffets chinois. Si le concept est illustré par Chartier, Paris ne compte que cinq bouillons. En raison du coût de l'immobilier, l'accélération se fait surtout en province, où l'on en trouve 253. Et face aux chaînes, l'initiative isolée a toujours sa chance. « C'est la magie de ce métier, estime François Blouin. Il y a encore de la place pour les indépendants créatifs qui vont savoir proposer dans un lieu particulier une restauration incarnée. »

Emmanuel Guimard (Correspondant à Nantes)

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September 28, 2:31 AM
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Un tunnel ou un pont "flottant" entre l'Île Maurice et La Réunion

Un tunnel ou un pont "flottant" entre l'Île Maurice et La Réunion | Big Data in Business | Scoop.it

Un tunnel sous l'océan ou un pont "flottant", pour relier l'île Maurice à La Réunion, sont-ils des projets envisageables ? L'idée partagée sur les réseaux sociaux ne semble pas très réaliste, pour l'instant. Les deux îles sont distantes de 226 km. Le plus long tunnel est en Suisse (57 km) et soit 7 km de plus que celui qui relie Calais à Folkestone. La route sur la mer, liant la Chine à Hongkong, est longue de 55 km.
Fabrice Floch • Publié le 22 septembre 2025 à 10h48, mis à jour le 22 septembre 2025 à 12h18
L'Île Maurice et La Réunion sont proches. Cependant, la distance maritime entre les Îles sœurs (226 km) des Mascareignes ne permet pas, en 2025, d'envisager une autre liaison. Pour l'heure, l'avion est le moyen le plus rapide et la ligne maritime, malgré son inconstance, la moins cher.
Pourtant, depuis plusieurs jours, les Internautes, favorables à une route sur l'océan et ceux qui préfèrent un tunnel, tentent de faire valoir leurs arguments.

Le tunnel

Le plus long tunnel construit, en 2025, mesure 57 km, soit 169 km de moins, que la distance qui sépare l'Île Maurice de La Réunion. Le tunnel sous la Manche qui permet d'aller en Angleterre en train est long de 50 km.

Pour passer sous l'océan Indien, il faudrait percer un tunnel d'une longueur jamais atteinte. En 2025, les technologies, pour réaliser de tels travaux, n'existent pas. Sans oublier le coût d'un tel projet. Les travaux pour le tunnel Suisse ont duré 17 ans et ont nécessité 11 milliards d'euros. Cette réalisation demandera des études d'impact qui dureront des décennies.

Le pont sur l'océan Indien

Pour le pont comme pour le tunnel, avant même le lancement d'une telle construction, les études d'impact et le coût sont rédhibitoires.

Il faudrait que ce pont, même plus ou moins "flottant", résiste à des houles et à des vents cycloniques. Il devrait être ancré à des profondeurs extrêmes et que ces travaux ont une incidence limitée sur la faune aquatique.

"Quand allez-vous comprendre qu’on détruit les écosystèmes marins ?", s’emporte Tommy, un citoyen amoureux de la nature qui se soucie, de "la fragilité des coraux et des poissons rares de la zone. L’océan Indien abrite une biodiversité unique, déjà menacée par la surpêche et le réchauffement climatique".

En conclusion de ce débat, il est permis de s'interroger sur la réalité de tels projets. Pour l'heure, les deux idées semblent utopistes.

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September 27, 5:05 PM
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« Les jeunes me demandent comment réussir chez nous  » : les conseils du PDG de Duolingo pour commencer sa carrière

Pas facile de faire ses premiers pas dans le monde professionnel, d'avoir les codes de l'entreprise, de savoir comment y progresser… Luis von Ahn le sait et a voulu donner ses conseils à ceux qui entament leur carrière. En 2011, il a cofondé Duolingo, une application qui propose des exercices ludiques et rapides pour apprendre des langues étrangères. Aujourd'hui, l'entreprise américaine revendique 128 millions d'utilisateurs mensuels actifs dans le monde.
Luis von Ahn, qui emploie environ 1.000 salariés, recrute chaque année un bon nombre de jeunes diplômés à la rentrée. « Ils me demandent toujours comment réussir chez nous », explique celui qui a résumé ses conseils dans un post LinkedIn.

1. Comportez-vous bien
Les ego surdimensionnés ne sont pas les bienvenus au sein de l'entreprise, dont le siège est à Pittsburgh, en Pennsylvanie. « Duolingo est allergique aux comportements toxiques », ajoute Luis von Ahn. Et il met en garde ses recrues : pas besoin d'aller voir des salariés pour leur servir des discours différents en vue d'arriver à leurs fins.

2. Plutôt que de faire remonter des problèmes, trouvez des solutions
Le quadragénaire les encourage aussi à prendre des initiatives. Pour illustrer son propos, il cite l'exemple de deux ingénieurs qui exerçaient au sein de l'entreprise. Pendant des mois, l'un se plaignait et regrettait que Duolingo n'ait pas de blog et demandait si quelque chose allait être fait. L'autre faisait le même constat mais a pris les choses en main, en créant ce blog. Cet ingénieur-là « a beaucoup mieux réussi » au sein de l'entreprise, assure le dirigeant.
Il demande donc aux nouveaux venus d'être proactifs et d'essayer, si quelque chose les gêne, d'y remédier, plutôt que d'attendre que quelqu'un s'en charge. Ils ont souvent assez de liberté pour ce faire, précise-t-il.

3. Faites passer les intérêts de l'entreprise avant les vôtres
Pour prendre une décision, les salariés doivent avant tout penser à ce qui est le mieux pour atteindre la mission de l'entreprise, selon Luis von Ahn. Ce qui est le mieux pour leur équipe vient après. Et ce qui est le mieux pour eux, à titre personnel, encore après.
« Cela ne signifie pas qu'il faut se tuer à la tâche, précise-t-il. Mais ceux qui se concentrent sur ce qui est bon pour la mission de Duolingo ont tendance à mieux réussir que les personnes purement égoïstes. »

4. Utilisez le produit sur lequel vous travaillez
Cela semble assez évident mais le dirigeant souhaite que ses collaborateurs soient familiers avec Duolingo, et donc qu'ils passent du temps dessus, à l'utiliser. « Comment pouvez-vous améliorer quelque chose que vous ne comprenez pas ? » interroge-t-il. Lui-même indique qu'il signale encore des bugs.
Les jeunes diplômés ont un avantage comparé à leurs aînés, soulignait-il dans un autre post LinkedIn publié en mai : ils ont grandi avec les smartphones, ils savent donc assez naturellement ce qui fait une bonne application, et sur les réseaux sociaux, ce qui est dans l'air du temps et ce qui est dépassé.

5. Le succès, c'est de la chance et du travail acharné
Pour réussir, pas besoin d'être le plus brillant, à l'en croire. Il faut travailler dur et persévérer… jusqu'à ce que la chance vous tombe dessus.

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September 27, 5:03 PM
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Carmat, autopsie d'un coeur artificiel à bout de souffle

« Nous en sommes à 122 implantations, dont 50 l'an dernier et 30 au premier semestre de cette année. » Les chiffres s'accumulent dans la conversation, avec ce taux de survie à trente jours désormais à 90 % pour le dispositif, et encore entre 75 et 80 % pour celui à six mois : « Sur la partie clinique et technique, tous les signaux étaient au vert, on avait le sentiment d'être dans la phase de décollage. »
Las ! En fait de décollage, c'est à un crash qu'on a assisté : fin juin, Carmat se déclare en cessation de paiements. Après 550 millions d'euros engloutis en dix-sept ans d'existence, l'ancienne pépite française est au bord du gouffre. Avec comme dernier espoir que son principal actionnaire, Pierre Bastid, boucle une offre de reprise devant le tribunal des activités économiques de Versailles, mardi prochain.

Est-ce que le rêve fou d'Alain Carpentier était une chimère ? Ce chirurgien cardiaque de renommée mondiale, aujourd'hui âgé de 92 ans, a consacré une grande partie de sa vie professionnelle à ce projet de coeur artificiel. Très vite, c'est devenu pour lui la nouvelle frontière à atteindre : faute de greffons en nombre suffisant, il faut trouver une alternative pour traiter le problème massif de l'insuffisance cardiaque.
Dès les années 1980, les projets de coeur artificiel commencent à émerger dans le monde médical. En France, Alain Carpentier a une idée dont il ne démordra pas : concevoir une prothèse aussi proche que possible du coeur humain. Cela implique d'abord qu'il fonctionne en flux pulsé, comme notre palpitant. Ensuite il faut y prévoir une interface en tissu biologique - en péricarde bovin - pour éviter que les globules rouges ne tapent sur une interface mécanique comme pour le concurrent américain SynCardia, avec des risques de caillots à la clé. Enfin la machine devra s'autoréguler, pour s'adapter aux efforts.
Trois caractéristiques qui font encore aujourd'hui l'originalité du coeur biventriculaire Carmat. « Grâce à cette autorégulation, un grand gaillard de 35 ans, à qui nous avons implanté un coeur, continue de faire de la muscu », assure Christian Latrémouille.
Alain Carpentier a sa vision, et il est bien déterminé à la faire aboutir. « C'est un médecin de génie et un caractériel. On l'admire et le déteste à la fois », raconte un ancien de Carmat. Parmi ceux qui l'admirent, il y a Jean-Luc Lagardère, rencontré en 1993. Le patron de Matra lui fournit une petite équipe qui va l'aider à faire émerger un premier prototype.

« Sky is the limit »
Quinze ans plus tard, le capitaine d'industrie n'est plus là, mais il est temps de passer aux choses sérieuses. En 2008, la société Carmat est créée (contraction de Carpentier et Matra) et le chirurgien-fondateur se rapproche alors d'un autre partenaire, Philippe Pouletty, le dirigeant du fonds de capital investissement Truffle Capital. Ce médecin immunologiste - qui a fait fortune dans la Silicon Valley - voit grand pour la jeune pousse. « Sky is the limit ! » Il pousse pour une entrée en Bourse dès 2010.
L'effervescence monte et atteint des sommets avec la première opération de décembre 2013. Carmat devient une fierté nationale, et c'est même la ministre de la Santé de l'époque, Marisol Touraine, qui pousse à la conférence de presse immortalisée par « Paris Match ». « A l'époque, on est sur un cheval qui s'emballe, et on a créé des espoirs sans doute démesurés », constate Patrick Coulombier, alors directeur général adjoint de la société. Les premiers nuages vont vite arriver.
Ce dernier est un ancien de Matra Défense, venu dans les bagages de Jean-Luc Lagardère. L'industrie, il connaît, et il constate que la mue de la jeune pousse médicale vers la production en série est difficile. « La reproductibilité est compliquée car on marie des technologies électroniques et mécaniques avec des matériaux biologiques comme le péricarde bovin », explique-t-il.

130.000
Encore aujourd'hui, le coût de revient de chaque coeur, à 130.000 euros, reste élevé. Mais Pierre Bastid estime qu'il est possible de le diviser par deux.
Administrateur de Carmat pendant une dizaine d'années à partir de 2011, Henri Lachmann est plus direct : « Ce coeur artificiel est un bijou technologique, mais il n'était pas adapté à un process industriel », tranche l'ancien patron de Schneider Electric.
La société créée par le docteur Carpentier, et basée dans les Yvelines, est en réalité un assembleur de composants venus de tout un tas de fournisseurs. « Pour ces derniers, Carmat était un client exigeant pour des faibles volumes. Fatalement, ils n'ont pas mis beaucoup d'énergie », analyse Henri Lachmann. Un ancien salarié abonde : « On n'était pas leur priorité, on passait après leurs autres clients. » Encore aujourd'hui, le coût de revient de chaque coeur reste élevé (130.000 euros) même si Pierre Bastid jure qu'il est possible de le diviser par deux.
Au même moment, Carmat commence à être rattrapé par les promesses mirobolantes faites à sa création. « Ils ont toujours été optimistes XXL », constate un investisseur. Le décès en 2016 des quatrième et cinquième patients implantés entraîne un micmac de communication qui fait naître des doutes. Sur le plan commercial, ce n'est pas mieux : les petits actionnaires, à qui on avait promis en 2010 que le marquage CE pour les dispositifs médicaux - indispensable à la mise sur le marché européen - serait accordé trois ans plus tard, doivent finalement attendre 2020 pour le précieux sésame.
Cela n'amène pas pour autant Stéphane Piat à la prudence. Quand il arrive comme directeur général en 2016, cet ancien d'Abbott aux Etats-Unis veut donner une nouvelle impulsion à l'entreprise. « Il faisait volontiers des discours punchy, à l'américaine, limite méthode Coué », raconte l'ancien salarié. Peut-être un peu trop.

« De la cupidité »
En janvier 2024 encore, le dirigeant parle d'une « année 2023 incroyable », alors que le chiffre d'affaires atteint seulement 2,8 millions, contre 10 à 13 millions promis un an plus tôt. Rebelote l'an dernier, avec des revenus de 7 millions, contre des prévisions de 14 à 20 millions. « On a laissé croire de bonne foi à des choses pas possibles », reconnaît Pierre Bastid.
Ces annonces ratées finissent par troubler. « J'étais venu chez Carmat pour la promesse médicale, au nom du centre médical Marie-Lannelongue dont je présidais le conseil d'administration. Mais j'ai constaté qu'il y avait de la cupidité et une trop forte préoccupation pour des gains financiers de court terme », critique Henri Lachmann.

Carmat, on y a jamais cru.
Nicolas Dufourcq, directeur général de Bpifrance


Dans le viseur de plusieurs bons connaisseurs du dossier, Stéphane Piat, qui a notamment vendu, fin décembre 2021, deux paquets d'actions gratuites qui lui avaient été attribuées, à chaque fois pour 372.000 euros. Au début du mois, la société avait annoncé qu'elle devait interrompre ses opérations à cause d'un problème de qualité, et elle allait préciser, fin janvier, que la reprise des implantations n'interviendrait pas avant octobre 2022.
« La règle implicite veut qu'on vende seulement quand la situation est stable », critique un proche du dossier. « J'ai été obligé de les vendre pour des raisons fiscales », réplique le directeur général. Plus surprenant, ce dernier a vendu en cinq fois un dernier paquet de 302.000 actions gratuites, pour 47.000 euros… fin août, alors que la société était en redressement judiciaire. « Ce qu'on ne sait pas, c'est que j'ai renoncé à mon bonus en juin », plaide Stéphane Piat.

Investisseurs méfiants
Les promesses commerciales jamais suivies d'effets et l'industrialisation chaotique vont en tout cas finir par placer l'entreprise dans une situation financière extrêmement précaire. Au pire de son histoire, Carmat brûle 40 à 50 millions de cash chaque année alors que les investisseurs croient de moins en moins à sa viabilité. « Pour moi, la cause de notre situation découle du problème de financement de l'innovation en Europe », argue Stéphane Piat.
Pour Carmat, les augmentations de capital se multiplient, de plus en plus maigres et dilutives. Au début des années 2020, Truffle Capital finit par quitter le navire, suivi discrètement par Airbus en décembre 2024. Pendant toute la période, la société toque à la porte de Bpifrance pour lui demander de remettre au pot. Après tout, le bras armé de l'Etat avait amené en 2008 environ 33 millions d'aides et de subventions (via Oseo) avant d'investir en fonds propres à hauteur de 18 millions en 2016.
Mais comme l'a dit de façon crue Nicolas Dufourcq, son directeur général, au début de l'été : « Carmat, on y a jamais cru. » En 2016, au moment de l'entrée au capital, une note interne juge le projet « particulièrement risqué ». Le marché de 100.000 patients promis a toujours paru trop optimiste à la banque. D'autant que la prothèse, au départ destinée à devenir un coeur définitif, a finalement été commercialisée dans un premier temps comme un « pont avant la transplantation » pour le patient en attente de greffon, un marché plus réduit.
Est-ce la pression politique ? En tout cas, la BPI a fini par entrer au capital de Carmat. Mais elle refuse de siéger au conseil d'administration. Quand Stéphane Piat la presse de réinjecter des fonds, la banque répond en disant que sa façon de soutenir Carmat sera… de ne pas vendre sa participation. Ce qu'elle se résignera à faire en avril dernier, pour ne récupérer que 500.000 euros des 18 millions initiaux.
Il y aurait de quoi décourager tout le monde. Mais pas Pierre Bastid, qui a déjà mis 60 millions de sa poche depuis son entrée au capital en 2016. Il assure que le graal est tout proche et promet l'équilibre économique en 2028 avec 500 implantations. Mais y a-t-il encore assez de souffle pour tenir jusque-là ?

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September 17, 9:00 AM
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Nestlé : nouvelles turbulences avec la démission du président

Les investisseurs de Nestlé auront finalement eu le dernier mot. Après le licenciement de Laurent Freixe, le directeur général de Nestlé, son président Paul Bulcke a annoncé mardi soir sa démission. Il sera remplacé par Pablo Isla, le vice-président du conseil d'administration du géant mondial de l'agroalimentaire, à compter du 1er octobre.
Depuis le départ d'un deuxième directeur général en un peu plus d'un an, des actionnaires du groupe avaient fait part de leur inquiétude sur la gouvernance de Nestlé. Laurent Freixe a été remercié début du mois de septembre, pour « une relation amoureuse non déclarée avec une subordonnée directe ».

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La manière dont l'enquête sur la conduite de ce dernier a été menée a créé des remous. « Paul Bulcke a perdu le respect et la confiance des investisseurs », avaient indiqué certains d'entre eux au « Financial Times ».
Devant ces attaques qui risquaient de fragiliser encore un peu plus Nestlé, Paul Bulcke a décidé « de se retirer du conseil plus tôt que prévu », indique un communiqué du groupe. Il présidait le conseil d'administration de Nestlé depuis avril 2017.

« J'ai pleinement confiance dans la nouvelle direction de Nestlé et je suis fermement convaincu que cette grande entreprise est bien positionnée pour l'avenir, a indiqué ce dernier. C'est le bon moment pour moi de me retirer et d'accélérer la transition prévue, ce qui permettra à Pablo et Philipp de faire progresser la stratégie de Nestlé et de guider l'entreprise avec une nouvelle perspective. »

Pablo Isla (61 ans) devait prendre la présidence du conseil d'administration lors de la prochaine assemblée d'actionnaires, le 16 avril 2026. Le calendrier s'accélère. L'ex-dirigeant d'Inditex a exprimé « la profonde gratitude à Paul pour son leadership et son dévouement indéfectible envers Nestlé. La sagesse et l'engagement de Paul ont façonné l'entreprise et jeté les bases de notre prochain chapitre », a-t-il souligné.
Paul Bulcke, qui a rejoint le groupe en 1979, et occupé le poste de directeur général de la société de 2008 à 2016, conservera un poste de président honoraire.

Ce changement intervient alors que Nestlé est dans la tempête. Empêtré dans le scandale lié à ses eaux minérales, le groupe suisse doit aussi redresser la barre de ses ventes. C'est la mission de Philipp Navratil, l'ancien patron de Nespresso, nommé début septembre pour succéder à Laurent Freixe.

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September 16, 6:37 AM
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L'impossible surtaxation des ultrariches

La surtaxation des ultrariches est impossible en France pour des raisons constitutionnelles mais elle l'est également au niveau mondial. Je vais ainsi directement à l'encontre de Gabriel Zucman qui, mandaté par Lula da Silva, président de la République du Brésil et alors à la tête du G20, a publié en juin 2024 un rapport proposant que les ultrariches disposant d'un patrimoine supérieur à 1 milliard de dollars payent une taxe annuelle représentant 2 % de leur richesse. D'après ses calculs, cette taxe représenterait des recettes fiscales totales, à l'échelle mondiale, de 200 à 250 milliards de dollars par an, payées par environ 3.000 contribuables.
Les raisonnements qui conduisent à ces affirmations ne tiennent pas debout (j'y reviendrai de manière détaillée). Je me contenterai ici de démonter une argumentation qui déclare sans hésitation la possibilité d'un accord mondial sur ces bases. Gabriel Zucman déteste les riches. Mais il oublie que les ministres des Finances de la plupart des pays du monde, eux, les aiment.

Mobilité accrue
Le risque d'une mobilité accrue des ultrariches surtaxés vers des lieux d'accueil plus favorables à leurs intérêts est reconnu par Gabriel Zucman (page 30 de son rapport). D'ailleurs, il rappelle lui-même que le nombre de milliardaires vivant dans un pays différent de celui de leur citoyenneté est passé de 5 % à 6 % vers 2005 à environ 9 % en 2024, croissance qui n'est pas négligeable. Que se passerait-il demain, et comment ces milliardaires réagiraient-ils si le taux de taxation de leur patrimoine augmentait brutalement ? La question est légitime, reconnaît-il.
Sa réponse est admirable. La meilleure solution au problème de la mobilité potentielle est de supprimer cette dernière en donnant à la surtaxation des ultrariches un caractère mondial : il supprime par pure hypothèse l'existence même du problème.

Or, l'évolution du monde va très exactement dans l'autre sens. La mobilité internationale est un phénomène de plus en plus répandu. Motivés par une concurrence économique accrue, de nombreux pays ont adopté des politiques fiscales incitatives, visant à attirer sur leur territoire des cadres et dirigeants d'entreprises ainsi que des contribuables fortunés. Dans le même esprit, ils cherchent à éviter que leur système fiscal encourage le départ vers l'étranger des citoyens les plus utiles à leur économie.

L'impôt sur les successions recule
De ce fait, partout dans le monde, les impôts sur le patrimoine, qui sont les plus mal acceptés par les personnes riches, ne cessent de diminuer. Ainsi de l'impôt sur les successions. Deux pays, l'Estonie et la Lettonie ne l'ont jamais pratiqué. L'Australie, le Canada et le Mexique l'ont supprimé avant 1980. Israël et la Nouvelle-Zélande l'ont fait entre 1980 et 2000. Depuis le début des années 2000, l'Autriche, la Norvège, la République slovaque, la Suède et la République tchèque l'ont aboli.
On ne s'étonnera pas non plus de constater que l'impôt sur les successions ne représente en moyenne que 0,5 % des recettes fiscales pour l'ensemble des pays de l'OCDE qui le pratiquent et ne dépasse 1,25 % que dans quatre pays, la Belgique, la Corée, la France (1,40 %) et le Japon.
L'évolution a été similaire concernant l'impôt sur la fortune. Abandonné par de nombreux pays dans les années 1990, il n'est plus perçu, et de manière très atténuée, qu'au Liechtenstein, en Grèce, en Norvège, en Suisse (certains cantons) et en Espagne.

Il y a pire. On assiste depuis plusieurs années au développement rapide des mesures en faveur des impatriés. De quoi s'agit-il ? De donner un traitement fiscal avantageux aux étrangers qui décident de s'expatrier. Le pays récepteur, afin de mieux les attirer, ne taxe qu'une faible partie de leurs revenus. Depuis une dizaine d'années, de nombreux Etats de l'Union européenne ont institué des régimes d'impatriation avec pour objectif avoué de séduire une clientèle aisée qui consomme et investit fortement. Ainsi, après la Suisse, la Belgique et les Pays-Bas, de l'Italie, du Portugal, du Luxembourg et, oh surprise, de la France !

Attirer les richesses
Superbe contradiction : la France n'aime pas ses citoyens riches, au nom du principe d'égalité. Mais elle adore les étrangers riches, au point de faire beaucoup pour les convaincre. Qui le sait parmi le personnel politique et surtout parmi les électeurs ? Sur la cinquantaine de millions d'impatriés dans le monde dont le nombre ne cesse d'augmenter (un autre ordre de grandeur que les 3.000 milliardaires), plusieurs centaines de milliers vivent sans doute (le chiffre est soigneusement dissimulé) en France. La rigueur fiscale est réservée à la seule citoyenneté française !
On voit bien, dès lors, où réside l'impossibilité du schéma universel de Gabriel Zucman , d'ailleurs immédiatement refusé par les Etats-Unis. Tous les pays du monde essayent de gérer à leur avantage le phénomène grandissant de la mobilité. Ils entendent garder leurs riches en diminuant les impôts sensibles dont l'existence pourrait provoquer leur départ et offrent des faveurs fiscales aux nouveaux venus. Il est exclu dans de telles conditions d'immobiliser les seuls ultrariches milliardaires, la politique actuellement menée par un grand nombre de pays de l'OCDE visant non pas à interdire la mobilité mais à la rendre de plus en plus attrayante.

Disons-le autrement : avant de bloquer les ultrariches, il faudrait parvenir à mettre fin aux errements actuels et que l'ensemble des pays concernés se mettent d'accord sur les niveaux minimums d'impôt sur les revenus, sur les successions et éventuellement sur le patrimoine afin d'arrêter les faveurs distribuées aux impatriés. Mais on ne construit pas une pyramide en commençant par la pointe : elle s'écroule aussitôt. Ce qui va arriver au plan Zucman- Piketty.

Jean Peyrelevade

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October 3, 4:35 AM
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Comment l'Ukraine a ouvert la boîte de Pandore de la guerre algorithmique

Des champs de bataille où sont déployés par milliers des essaims de drones, où des algorithmes se sont substitués aux humains pour reconnaître et traquer l'ennemi, et où la décision de frapper une cible est prise en une fraction de seconde. Longtemps reléguées à la science-fiction, de « Terminator » (James Cameron, 1984) à la série « Black Mirror » (2017), ces visions dystopiques sont désormais invoquées par les experts militaires eux-mêmes pour illustrer les dilemmes posés par l'essor exponentiel de l'intelligence artificielle dans la guerre.
En Ukraine, au Pentagone ou à Pékin, l'intelligence artificielle (IA) est passée du scénario de fiction au statut d'outil stratégique, accélérant le cycle « détecter, décider, frapper » et bouleversant l'équilibre entre nécessités militaires et contrôle humain. Les plaines de l'est de l'Ukraine font désormais office de laboratoire à ciel ouvertde la guerre demain.

Innover, faute de moyens
Face à un ennemi supérieur en nombre, le commandement ukrainien est contraint de déléguer de plus en plus de tâches à des systèmes autonomes afin de préserver la vie de ses soldats et de compenser son déficit en armes et en munitions. « L'absence de moyens conventionnels nous a forcés à innover », confirme Yaroslav Honchar, l'un des cofondateurs d'Aerorozvidka.
Créé au début de la guerre dans le Donbass et désormais intégré au sein de l'armée ukrainienne, ce collectif de volontaires rassemble ingénieurs, informaticiens et soldats. Développant en continu de nouvelles technologies militaires, Aerorozvidka expérimente également l'intégration de l'intelligence artificielle dans ses opérations.

« C'est une véritable révolution dans la manière de faire la guerre, née de notre besoin vital de survivre », souligne Yaroslav Honchar. L'apport le plus immédiat de l'IA sur le champ de bataille en Ukraine concerne le traitement massif de données issues des capteurs et des drones. Comme le raconte l'expert, une mission de huit heures nécessitait autrefois quarante heures d'analyse humaine pour exploiter les vidéos. « Aujourd'hui, grâce à l'IA, ce cycle se mesure en secondes », explique-t-il.

Accélération à tous les niveaux
Le passage à une exploitation quasi instantanée des images et des signaux audio a transformé la conduite des opérations : l'ennemi est localisé plus rapidement et les informations sont transmises aux états-majors en temps réel. Le rapport du Center for Strategic and International Studies (CSIS), un centre de réflexion basé à Washington, confirme cette tendance : dans certains domaines comme l'analyse de sons ou de textes interceptés, « l'IA remplace jusqu'à 99 % du travail humain ».
Les systèmes de reconnaissance intégrant l'IA sont désormais capables d'identifier et de classer des objets - véhicules, tranchées, infrastructures - avec une précision estimée à entre 80 et 100 %, selon les conditions.
Le drone de reconnaissance Saker Scout, développé par la start-up ukrainienne Twist Robotics, illustre cette évolution. Il reconnaît cibles et signatures thermiques, mais ne prend pas l'initiative de la frappe, se limitant à signaler les menaces à un opérateur. « Le Saker Scout reconnaît les objets par leur taille, leur forme ou leur signature thermique, mais il ne frappe jamais automatiquement, confirme un représentant de la jeune pousse. Nous avons intégré plusieurs garde-fous. »
D'autres plateformes ukrainiennes, comme le système Vezha, couplent déjà reconnaissance automatique et guidage final des drones kamikazes. Cette plateforme d'analyse vidéo en temps réel agrège les flux de drones et permet d'analyser simultanément les images de centaines d'appareils, de détecter et de classifier plus de 4.000 cibles de renseignement chaque jour, tout en facilitant la communication entre les équipages de drones, l'artillerie et les postes de commandement. Résultat : le taux de réussite des frappes a été multiplié par trois ou quatre, atteignant 70 à 80 %, selon les données publiées par l'industrie et confirmées par le CSIS.

Viser la rapidité plutôt que la perfection
L'IA joue également un rôle de plus en plus central face à la guerre électronique russe, qui vise à brouiller les communications et le GPS, en permettant aux drones ukrainiens de recourir à des méthodes alternatives de navigation pour continuer leur mission en cas de brouillage. Pour les opérateurs de drones, l'IA offre aussi un avantage crucial dans les « derniers mètres » d'approche de la cible, lorsque la qualité de l'image se dégrade.

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October 3, 4:01 AM
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Luthansa mise sur la personnalisation des sièges avec Allegris

Luthansa mise sur la personnalisation des sièges avec Allegris | Big Data in Business | Scoop.it

Lufthansa révolutionne l’expérience à bord avec Allegris, une nouvelle offre de sièges et services premium, pensée pour répondre aux attentes variées et exigeantes de ses passagers les plus fidèles.

Parce que le monde ne se résume pas à des classes “Éco”, “Business” et “First”, La compagnie aérienne Lufthansa introduit dans son offre de sièges un degré de personnalisation supplémentaire pour répondre encore mieux aux demandes de ses passagers. Avec Lufthansa Allegris, la nouvelle génération d’aménagements de cabine lancée par Lufthansa dans toutes les classes, notamment sur ses classes Business et First, la compagnie entend redéfinir l’expérience à bord pour répondre à la diversité des besoins des voyageurs d’affaires et de loisirs.

Un test où tout le monde est gagnant
Lufthansa introduit avec Allegris une variété de configurations, permettant à chaque passager de choisir son expérience de vol : il est désormais possible de réserver des suites individuelles fermées en First, des sièges convertibles en lits de 2m20 de long en Business, des suites doubles pour voyager à deux, mais aussi des espaces privés avec portes coulissantes. Le dispositif propose aussi de bénéficier d’équipements spécifiques, écrans géants, rangements personnalisés, ou encore options de contrôle de température et d’éclairage. En First Class, les passagers bénéficient d’un accès Wi-Fi haut débit gratuit. Les passagers en Business, Premium et Economy Class ont accès à des forfaits payants. Des ports de chargement multiples et un système de divertissement sont proposés à tous. La nouvelle offre s’accompagne d’options de restauration améliorées et de services additionnels accessibles à la carte, pour une expérience entièrement modulable.
Lufthansa encourage donc ses clients à se prêter à un test via l’interface “The Perfect Match”, accessible en ligne, qui permettra de cerner au mieux leurs besoins et identifiera la configuration d’équipement la plus adaptée à chacun.

Un investissement inspiré par les clients
Lufthansa, très engagé dans la recherche et le développement via notamment son Innovation Hub, précise que cette évolution de l’offre est rendue possible par la nécessité de renouveler les équipements mais aussi et surtout d’un travail en amont pour percevoir l’évolution de la demande. Les équipes se sont appuyées sur de nombreuses études : enquête de satisfaction des passagers, feedback des équipages et services commerciaux, groupes de discussion avec les clients les plus fidèles qui ont été impliqués dans toutes les phases de développement du produit.

L’entreprise semble avoir été convaincue par ces études de la nécessité de répondre à ce besoin de personnalisation pour se différencier. 2,5 milliards d’euros ont été investis dans ce nouveau produit. “Nous souhaitons établir des standards inédits pour nos passagers”, expliquait Carsten Spohr, CEO Lufthansa Group. “Le plus important investissement dans des produits premium de notre histoire conforte notre ambition de rester la première compagnie aérienne premium occidentale à l’avenir.”

Le déploiement d’Allegris a débuté en 2024 sur les nouveaux Airbus A350 de Lufthansa, principalement sur les lignes long-courriers au départ de Francfort et Munich. Progressivement, l’ensemble de la flotte long-courrier bénéficiera de ces nouveaux aménagements, avec un calendrier d’installation s’étalant jusqu’en 2027. Pour la France, dès l’hiver 2025/2026, les voyageurs au départ de Paris, Bordeaux, Lyon, Marseille, Nantes, Nice, Toulouse et Strasbourg via Munich et/ou Francfort bénéficieront sur certaines destinations de cette innovation. Les passagers pourront ainsi découvrir l’expérience Lufthansa Allegris sur un nombre croissant de destinations à travers le monde, au fur et à mesure de la conversion de la flotte.

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October 3, 3:48 AM
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La filiale crypto de Société Générale franchit une nouvelle étape dans les stablecoins

Société Générale franchit un cap en intégrant ses stablecoins dans la finance décentralisée. (Photo Shutterstock)
Par Samir Touzani


La filiale crypto de Société Générale avance ses pions, avec ses stablecoins maison en euro et en dollar, au coeur de la finance décentralisée. Société Générale-Forge a annoncé, ce mardi, le déploiement de l'EURCV et l'USDCV, ses deux actifs numériques qui répliquent la valeur de l'euro et du billet vert, sur des protocoles permettant d'effectuer des emprunts et des prêts sur la blockchain. Après avoir été pionnier avec l'émission de ces stablecoins, Société Générale-Forge crée pour la première fois une passerelle entre une grande banque traditionnelle et la finance décentralisée.
Abrégée DeFI, la finance décentralisée désigne l'ensemble des services financiers accessibles à partir de la blockchain. Dans la DeFI, pas de banquier : les opérations sont automatisées par des « smart contracts », des programmes qui s'exécutent dès que les conditions fixées à l'avance sont remplies. Société Générale-Forge ne fournit pas directement ces services, mais les permet à partir des stablecoins qu'elle émet.

Emprunts et prêts en crypto
Sur la plateforme de finance décentralisée Morpho, Société Générale ouvre ainsi des « pools de liquidité » où ses stablecoins en euro (EURCV) et en dollar (USDCV) peuvent être prêtés ou empruntés. Les prêteurs placent leurs stablecoins dans ces pools et perçoivent des intérêts en échange de la liquidité qu'ils apportent.
Ces prêts sont sécurisés par du collatéral : l'emprunteur doit déposer en garantie des cryptomonnaies comme le bitcoin ou l'ether, qui pourront être liquidées en cas de défaut de remboursement. Ils peuvent aussi être garantis par des parts de fonds monétaires tokenisés, c'est-à-dire des actifs numériques adossés à des fonds investis en bons du Trésor.
Le gestionnaire d'actifs MEV Capital supervisera les réserves, en définissant les règles sur les garanties acceptées et en intervenant pour gérer d'éventuels défauts de remboursement. De plus, les jetons de Société Générale seront désormais cotés sur Uniswap, la principale Bourse décentralisée d'Ethereum.

Cela ouvre un véritable marché au comptant pour des stablecoins émis par une banque, où les utilisateurs peuvent échanger de l'EURCV ou de l'USDCV en continu, sans passer par les circuits traditionnels. Pour garantir la fluidité des transactions, c'est Flowdesk qui agira comme teneur de marché et assurera la liquidité.

Un écosystème de 153 milliards de dollars
« Avoir un acteur comme Société Générale-Forge qui se déploie dans la finance décentralisée est une source de légitimation pour l'écosystème, et un modèle pour comprendre le potentiel des stablecoins », souligne Merlin Egalite, un des cofondateurs de Morpho.
La plateforme fondée par des Français revendique actuellement l'équivalent de 4,5 milliards de dollars de prêts actifs. Morpho dispose de plus de 13 milliards de dollars d'encours, dans un écosystème qui totalise environ 153 milliards de dollars en valeur totale bloquée (TVL), selon DefiLlama.
Pour la banque de la Défense, c'est une étape supplémentaire dans le développement de son activité de stablecoin. Sa filiale crypto compte sur ces nouveaux services pour accroître leur usage et augmenter les volumes. Les deux jetons sont encore marginaux par rapport aux leaders du marché, Tether et Circle.
L'EURCV pèse 66 millions de dollars, contre 260 millions pour l'EURC de Circle, selon les données de CoinMarketCap. L'USDCV, avec 32,2 millions, est loin derrière l'USDT de Tether et ses 174,8 milliards en circulation. Mais la banque veut croire à la force de ses stablecoins émis selon des standards bancaires et mise sur sa conformité avec le règlement MiCA comme atout pour séduire des investisseurs institutionnels et des particuliers en quête de sécurité et de traçabilité.

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September 30, 5:14 AM
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Trains supplémentaires, prix des billets, correspondances : en Normandie, que va changer l'ouverture à la concurrence des lignes ferroviaires ?

Trains supplémentaires, prix des billets, correspondances : en Normandie, que va changer l'ouverture à la concurrence des lignes ferroviaires ? | Big Data in Business | Scoop.it

La Région Normandie a annoncé, mardi 23 septembre, avoir entamé des négociations avec RATP Développement pour exploiter plusieurs lignes normandes dès juillet 2027. Si une augmentation du nombre de trains est annoncée, les syndicats pressentent une hausse de la tarification pour les usagers.

Faut-il se réjouir de l'ouverture des lignes normandes à la concurrence ? Peut-on rêver de meilleures conditions de voyage, de moins de retards ? Mardi 23 septembre, la Région Normandie a dévoilé son intention de remettre la gestion d'un premier lot à l'opérateur RATP Développement, mettant fin au monopole historique de la SNCF.
Au total, 10 axes de circulation devraient être concernés par ce changement entre Caen / Saint-Lô, Coutances, Évreux, Cherbourg, Rouen, Lisieux, Granville, Rennes ; Lisieux / Trouville - Deauville et Trouville Deauville / Dives-Cabourg.

Y aura-t-il plus de trains en Normandie ?
"Nous allons augmenter de 50% le nombre de trains circulant le réseau Étoile de Caen à partir de juillet 2027. Il y aura par exemple huit allers-retours par jour entre Caen et Cherbourg, contre quatre aujourd'hui", promet Jean-Baptiste Gastinne, vice-président de la Région Normandie délégué aux transports.
Autre changement à notifier : le nombre d'aller-retour journalier passera à huit sur la ligne Caen / Évreux (contre un seul actuellement) et sur le Caen / Cherbourg (contre quatre actuellement).

Depuis 2019, nous avons augmenté l'offre de seulement 10 à 15 % sur tout le réseau normand. L'ouverture à la concurrence nous permet de faire un saut d'offre important.
Jean-Baptiste Gastinne, vice-président de la Région Normandie
L'élu précise que ces trains supplémentaires circuleront en journée, le week-end, et peut-être plus tardivement en soirée. Les premières transformations pourraient intervenir dès juillet 2027, en cas de signature du contrat par les élus régionaux au mois de décembre.

Les billets seront-ils plus chers ?
Pour la CFDT, ce changement d'opérateur sera dommageable pour le porte-monnaie des usagers. 

"L’ouverture à la concurrence ne répond pas aux enjeux liés à la transition écologique et engendrera une dégradation du service et une augmentation des coûts pour les contribuables et usagers", dénoncent les syndicats dans un communiqué de presse publié mardi 23 septembre.

Une information que dément la Région Normandie. "Le coût des billets est totalement indépendant de l'ouverture à la concurrence puisque c'est le conseil régional qui statue sur les tarifs sur l'ensemble du réseau normand", explique le vice-président de la Région Normandie en charge des transports.

Faut-il craindre des problèmes de correspondance ?
Une partie du réseau normand devrait donc être exploitée par deux opérateurs différents : la SNCF et RATP développement. Cette cohabitation est redoutée par les syndicats qui craignent "des manières différentes de fonctionner".
Nous sillonnons toute la Normandie et s'il y a le moindre retard sur les lignes, les correspondances risquent de ne pas être assurées. Résultat, il y aura encore plus de naufragés du rail.
Michaël Lainey, secrétaire général CFDT Cheminots Normandie
"Le choix d'une filiale de la SNCF aurait été plus simple pour nous car les cheminots possèdent les mêmes statuts et des communications simplifiées", défend Michaël Lainey, secrétaire général CFDT Cheminots Normandie.

De son côté, la Région met en avant l'expérience collaborative des deux opérateurs sur les lignes franciliennes. "RATP Dev disposera de 18 mois pour se préparer à exploiter le lot Étoile de Caen, opérer le transfert de personnel et assurer la continuité du service", ajoute Jean-Baptiste Gastinne.

Entre 2030 et 2034, quatre autres lots − Étoile de Rouen, Paris/Granville, Étoile Mancelle et Normandie-Saint-Lazare, seront progressivement ouverts à la concurrence.

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September 30, 5:11 AM
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Airbus confiant pour lancer son avion à hydrogène entre 2035 et 2040 –

Airbus confiant pour lancer son avion à hydrogène entre 2035 et 2040 – | Big Data in Business | Scoop.it

Airbus met à jour sa feuille de route concernant son projet ZEROe, le concept d’avion à hydrogène entièrement électrique. Le consortium aéronautique européen compte désormais mener des essais en 2027  afin de commercialiser un premier appareil dans la seconde moitié des années 2030.
La troisième édition de l’Airbus Summit qui s’est tenue les 24 et 25 mars dernier a été l’occasion de livrer quelques précisions techniques sur le projet d’appareil décrit comme “commercialement viable” par le communiqué d’Airbus. Cet appareil sera propulsé par quatre moteurs électrique de 2 mégawatts, chacun entraîné par un système de pile à combustible qui convertit l’hydrogène et l’oxygène en énergie électrique. Ces systèmes de piles à combustible seraient alimentés par deux réservoirs d’hydrogène liquide. Le concept demande encore, précise Airbus, à être affiné au cours des prochaines années et dépendra des capacités des techniques de stockage et de distribution de l’hydrogène à murir. Des essais au sol seront d’ailleurs menés à Munich en Allemagne en 2027.
Dans la quête d’un transport aérien plus propre, l’hydrogène est la principale alternative aux carburants d’origine non-fossile capables de se substituer au kérosène. Mais l’hydrogène, à priori plus “propre” car n’émettant que de la vapeur d’eau, pose d’énormes difficultés logistiques : l’hydrogène doit être liquéfié à une température proche du zéro absolu, environ -253°C. Les réservoirs doivent donc être cryogéniques pour maintenir cette température et d’un volume considérable puisqu’on estime que l’hydrogène liquide occupe 4 fois plus d’espace que le kérozène pour un apport énergétique équivalent.

Un engagement répété, malgré les défis
Airbus avait en effet fait savoir en février 2025 que le projet ZEROe aurait du mal à tenir son objectif initial de se concrétiser en 2035 en raison de ce manque de maturité des technologies liées à l’hydrogène.

« L’écosystème hydrogène reste un défi et progresse à un rythme plus lent que prévu initialement » nous fait savoir un porte-parole d’Airbus. « L’« économie hydrogène » au sens large a actuellement au moins 5 à 10 ans de retard par rapport aux hypothèses de 2020. »

Cette prise de parole vient donc, outre les précisions techniques apportées, redire l’engagement du consortium européen dans la voie de l’hydrogène.
“L’hydrogène est au cœur de notre engagement à décarboner l’aviation” explique Bruno Fichefeux, responsable des programmes futurs d’Airbus. “Notre feuille de route a connu des ajustements mais notre engagement en faveur des vols à l’hydrogène est inébranlable. Comme nous l’avons vu dans le secteur automobile, les avions entièrement électriques alimentés par des piles à combustible à hydrogène ont le potentiel, à long terme, de révolutionner le transport aérien pour le meilleur, en complétant la filière des carburants aéronautiques durables.”

Annoncé dès 2020, le projet ZEROe regroupait 3 concepts d’avions, Airbus se donnant alors 5 années pour choisir une solution. En 2025, le constructeur est au rendez-vous et opte pour la solution entièrement électrique. Les responsables de ZEROe espèrent que l’environnement technologique mais également règlementaire faciliteront la concrétisation de ce projet crucial pour le transport aérien mais également pour d’autres secteurs qui pourrait voir dans l’hydrogène l’opportunité de décarboner leur activité.

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September 28, 2:36 AM
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Argentine : la chute spectaculaire du taux de pauvreté soulage Javier Milei

Il n'y avait jamais eu aussi peu de pauvres en Argentine depuis 2018. « Par rapport au second semestre 2024, le taux de pauvreté a enregistré une baisse de 6,5 points de pourcentage », a dévoilé jeudi l'Institut national des statistiques (Indec). Le taux de pauvreté est en effet situé à 31,6 % de la population au premier semestre 2025, alors qu'il était à 38,1 % fin 2024. « La diminution de la pauvreté et de l'indigence [extrême pauvreté, NDLR] concerne toutes les régions du pays », détaille l'Indec.
« La pauvreté continue de baisser. […] Vive la liberté ! », s'est réjoui le président Javier Milei sur son compte X, quelques minutes après la publication de ces chiffres. Cette nouvelle a, en effet, de quoi satisfaire l'exécutif argentin car, au global, le taux de pauvreté a perdu plus de 20 points de pourcentage par rapport au premier semestre 2024 où il s'élevait à 52,9 % de la population. Une période qui correspond à l'arrivée du président libertarien au pouvoir.

4,5 millions de pauvres en moins
Dès sa prise de fonction en décembre 2023, Javier Milei met en place sa thérapie de choc, une politique d'austérité particulièrement rapide où il dévalue le peso de moitié et coupe drastiquement dans les dépenses publiques. Ces premières mesures font plonger rapidement de nombreux Argentins sous le seuil de pauvreté.

Mais depuis un an, la forte baisse de l'inflation et la stabilisation macroéconomique ont permis à de nombreux Argentins de sortir de la misère. En effet, de 25,5 % en décembre 2023, l'inflation mensuelle est passée à 1,9 % en août 2025. En tout, depuis l'arrivée de Javier Milei au pouvoir, il y a environ 4,5 millions de pauvres en moins en Argentine.

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September 28, 2:35 AM
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« Keep calm and carry cash » : quand la Banque centrale européenne conseille de garder de l'argent liquide chez soi

Remplir sa tirelire pour être paré en cas de problème. C'est en quelque sorte le message d'une étude de la Banque centrale européenne (BCE), publiée cette semaine. Le rapport intitulé « Gardez votre calme et votre cash », encourage les Européens à toujours garder chez eux une petite somme d'argent liquide.
L'étude montre que malgré un déclin du cash évident - 52 % des transactions en magasin ont été réalisées en espèces en 2024, contre 72 % en 2019 selon la BCE - celui-ci est très sollicité lors des moments de crise.
En effet, il semblerait que lors des débuts de crise - l'étude en analyse plusieurs notamment les turbulences financières de 2008, la crise de la dette souveraine de 2014-2015 en Grèce, le déclenchement de la pandémie de Covid-19 ou l'invasion à grande échelle de l'Ukraine par la Russie en 2022 -, « des pics immédiats et extrêmes d'acquisition d'espèces par le public » ont été atteints.

La leçon de la pandémie
Lors de la période du Covid, fin 2020, les émissions de billets dans la zone euro ont augmenté de plus de 140 milliards d'euros, soit une hausse de plus de 85 milliards d'euros par rapport à la moyenne d'environ 55 milliards d'euros d'augmentation observée pendant les quatre ans précédant la pandémie.

Un bel exemple de rapport paradoxal au cash : alors que les flux de billets ont drastiquement diminué, les Européens se sont rués sur les espèces lors des confinements. Les avoirs en espèces ont augmenté de 140 milliards d'euros sur deux ans, « reflétant un passage durable à sa fonction de réserve de valeur », souligne l'étude.
Même son de cloche lors de l'invasion de l'Ukraine par la Russie : « dans les pays limitrophes du conflit, au cours de son premier mois, la guerre a entraîné une augmentation causale estimée à 36 % de l'émission nette quotidienne moyenne de billets », relève le rapport.

« Pneu de secours »
Les chercheurs de la BCE constatent que lors des moments de stress aigu, le public se tourne souvent vers la monnaie physique comme« réserve de valeur fiable » et « moyen de paiement résilient ». Alors que le secteur du paiement tend à être de plus en plus optimisé pour toujours plus d'efficacité et de rapidité, les espèces sont vues comme « un pneu de secours ».

« Après la panne géante, il y a eu trois fois plus de retraits en Espagne : la population s'est rendu compte que les espèces constituaient le meilleur moyen de paiement en cas de problèmes », rappelle Michel Tresch, président de Loomis France, une société de transport de fonds. Les terminaux de paiement étaient alors totalement hors d'usage.

« Lorsqu'il faut payer son ticket de parking, ou passer à la station essence en pleine crise, avoir une réserve à la maison ne sert pas, encore faut-il avoir de l'argent en espèces sur soi et l'utiliser de manière régulière afin d'assurer la robustesse de la logistique fiduciaire », nuance-t-il.

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September 28, 2:33 AM
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SNCF : Jean Castex désigné par Macron pour succéder à Jean-Pierre Farandou

Il avait été fort discret et juré qu'il n'avait pas fait officiellement acte de candidature, mais certains avaient douté du message ambivalent avant l'été. Or cette fois c'est officiel : Jean Castex est « proposé » par l'Elysée pour succéder à Jean-Pierre Farandou à la tête de la SNCF, lequel avait vu son intérim prolongé plusieurs fois, avant puis après les Jeux Olympiques de Paris 2024.
L'actuel PDG de la RATP et ancien Premier ministre devra encore recevoir le feu vert des deux commissions compétentes de l'Assemblée nationale et du Sénat. Un exercice qui s'était avéré une simple formalité quand il avait candidaté devant les mêmes cénacles pour son poste de patron de la RATP.
Ironie du sort ou coïncidence organisée de calendrier : sa collègue et concurrente Marie-Ange-Debon, patronne de Keolis qui affronte la RATP de Jean Castex pour de nombreux contrats de transports publics en France, mais aussi au bout du monde comme en Australie, est quant à elle proposée pour succéder à Philippe Wahl au sein du groupe La Poste. Même âge (60 ans tous les deux), même cursus (ENA, Cour des comptes), un véritable slalom parallèle entre les deux dirigeants. Une grosse différence cependant: l'ex-premier ministre a effectué un parcours de haut fonctionnaire, tandis que la carrière de Marie-Ange Debon s'est surtout déroulée en entreprise.

Des nominations très tardives
Le message de vendredi est très clair: Emmanuel Macron n'a pas besoin d'attendre la formation du gouvernement Lecornu pour installer lui-même des patrons à la tête d'énormes groupes publics. « Que n'a-t-il trop tardé ! », soupirent en revanche toutes les parties prenantes des deux entreprises, qui attendent leur nouveau patron depuis de très longs mois. Une procédure classique de chasse de tête avait été lancée à la SNCF avant l'été, sous l'égide de l'Agence des participations de l'Etat (APE), mais le process s'est arrêté en rase campagne, très certainement sur injonction de l'Elysée qui gardait l'option Castex au chaud.
Une page va donc se tourner bientôt tant au sein de la RATP, en plein remue-ménage avec l'ouverture de ses activités monopolistiques historiques à de nouveaux opérateurs, que chez Keolis, une filiale à 70 % du groupe SNCF présente sur de multiples marchés internationaux.
A la RATP, Jean Castex va lâcher le groupe public avec la satisfaction du devoir accompli : en l'occurrence un nouveau contrat pluriannuel qui cadre jusqu'en 2029 les relations complexes entre la Régie et son autorité de tutelle IDFM, qui commande et finance ses métros, tramways et ses bus, chez Alstom ou Iveco-Heuliez. La RATP est remise sur de bons rails, tout en ayant plus de mal que la SNCF à afficher des bénéfices. Elle vit plus que jamais sous la vigilante tutelle de la présidente de région Valérie Pécresse, qui décide de tous les paramètres clés, comme les hausses tarifaires du passe Navigo ou les renouvellements de matériels.

Un abonné historique de « La Vie du rail »
Côté SNCF, Jean Castex, ferrovipathe qui passe pour collectionner tous les exemplaires de « La Vie du Rail » depuis ses tendres années, aura aussi fort à faire. L'opérateur historique compte 290.000 salariés, y compris ses branches rapportées comme Keolis ou le logisticien Geodis.
Même si son PDG sortant Jean-Pierre Farandou a beaucoup insisté depuis sa nomination en 2019 sur le « coeur de métier, le ferroviaire en France », pour marquer sa différence avec son prédécesseur Guillaume Pepy, plus enclin à la diversification, les entités périphériques comme Geodis et Keolis gonflent utilement le bilan grâce à leurs activités hors de France.
Au sein du « groupe public unifié », qui découle des réformes structurelles prises avant la crise du Covid, les défis ne manquent pas : arrivée de la concurrence sur les lignes rentables du TGV (Trenitalia actuellement, et demain Renfe, Velvet, et plusieurs autres comme sous le tunnel sous la Manche), perte inéluctable de certains contrats de trains régionaux TER qui font bien bouillir la marmite de la SNCF au quotidien, rentabiliser les projets d'expansion dans les pays voisins comme l'Espagne ou l'Italie…
Sans oublier la rénovation du réseau ferroviaire à bout de souffle et l'arrivée cruciale du nouveau TGV M (115 rames commandées), livré avec des années de retard par Alstom, et des pénalités de circonstance. Jean Castex n'aura pas le temps de s'ennuyer à son futur siège de Saint-Denis. Un gros dossier l'attend bientôt: la mise en musique de la récente conférence de financement des transports, qui va se traduire par une «loi-cadre» en principe promise pour la fin de l'année par le gouvernement démissionnaire.

Trouver un nouveau patron à la RATP
Restera ensuite à organiser la succession à la RATP. Un groupe très tactique au plan social (l'impact d'une journée de grève saute aux yeux), en plein remue-ménage avec la mise en concurrence de ses activités historiques: les réseaux de bus aujourd'hui, et demain les RER, les trams puis les métros.

Plusieurs noms circulent pour la future présidence du Quai de la Rapée, dont ceux de François Durovray, ancien ministre des transports et bon connaisseur des transports franciliens, ou Agnès Pannier-Runacher, ministre démissionnaire de la transition écologique.

Denis Fainsilber

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September 28, 2:30 AM
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Quand le Val d'Oise accouche d'une forêt

Réputés pour leur croissance rapide, les bouleaux verruqueux les plus vigoureux plafonnent déjà à près de 8 mètres de haut. Et dépassent largement les chênes sessiles, aulnes et autres érables planes, qui les côtoient. « Pour favoriser la concurrence, le choix a été fait sur cette première parcelle de 6 hectares, de mettre en terre un plant tous les 2 mètres. Soit 2.500 pousses à l'hectare », explique Charles Cohen qui dirige les opérations de boisement pour le compte de l'Office National de Forêts (ONF). « Mais au fur et à mesure de la gestion sylvicole (voir encadré), il ne restera plus, dans quelques décennies, que 300 à 400 arbres adultes ».
Plantée il y a six ans, cette parcelle qui jouxte la commune de Méry-sur-Oise constitue le premier embryon d'un projet d'aménagement exceptionnel : la création ex nihilo d'une grande forêt. Erigée sur la plaine de Pierrelaye Bessancourt à 15 km à vol d'oiseau au nord-ouest de Paris, ce nouveau poumon vert en devenir occupera à terme la bagatelle de… 1.340 hectares.

« Cela ne s'était encore jamais fait à cette échelle en région parisienne, a fortiori dans un espace périurbain », s'enthousiasme Bernard Tailly, ex-maire de Frépillon, l'une des sept communes entre lesquelles va venir se lover ce grand domaine boisé. Ce dernier préside aussi le syndicat mixte pour l'aménagement de la plaine de Pierrelaye, qui dirige les travaux.

Ceinture verte
D'ici quelques semaines, doit débuter la 7e campagne de plantation qui porte chaque année sur 80 à 100 hectares. Une fois ce travail achevé, en 2029 si tout va bien, le million et demi de plants mis en terre prendra entre 30 et 50 ans pour se déployer complètement. La nouvelle forêt de Maubuisson, ainsi nommée en référence à l'Abbaye du même nom crée à Saint-Ouen-l'Aumône en 1234 par la reine Blanche de Castille, fera alors la jonction entre les forêts de Montmorency et de Saint-Germain-en-Laye, complétant la ceinture verte du Grand Paris. Mais le million de Franciliens installés à proximité pourra profiter bien avant des 90 km de chemins à parcourir à pied ou à vélo qui vont être restaurés ou aménagés.


Des espèces méditerranéennes, comme le chêne chevelu, ont été sélectionnées pour leur meilleure résistance aux aléas climatiques. Roberto Frankenberg pour Les Echos Week-End

Une très belle nouvelle vocation pour une plaine longtemps restée en déshérence. Et que les habitants des communes environnantes (Méry-sur-Oise, Frépillon, Bessancourt, Beauchamp, Herblay, Pierrelaye, Saint-Ouen-l'Aumône) avaient plutôt tendance à éviter. Hors normes, ce grand projet est un vrai cas d'école en matière d'aménagement. On peut l'imaginer, ses promoteurs ont eu à surmonter tout un lot d'obstacles. « Sur le plan foncier, le site se subdivisait à l'origine en 6.000 parcelles dont 4.000 détenues par des propriétaires privés », précise le président du SMAPP.
D'un point de vue sylvicole, ce chantier est aussi un superbe laboratoire à ciel ouvert. « Habituellement, nous intervenons surtout en reboisement sur des forêts attaquées par des pathogènes », explique Charles Cohen. « Un projet de création de cette ampleur est tout à fait unique ». L'ONF, qui a gagné l'appel d'offres de la maîtrise d'ouvrage forestière, a prévu d'implanter une trentaine d'essences dont une partie d'origine méditerranéenne plus résistantes à la sécheresse. Et dont on va pouvoir suivre le comportement.

Bassin de production maraîchère pour la capitale
L'implantation de cette nouvelle forêt est d'autant plus symbolique qu'elle s'inscrit sur un lieu chargé d'histoire. Cette plaine a été en effet, des décennies durant, un grand bassin de production maraîchère et d'approvisionnement en légumes de la capitale. Un destin qui s'est scellé à la fin du XIXe siècle lorsque la Ville de Paris a été autorisée à épandre sur ces surfaces agricoles les eaux usées de l'agglomération redistribuées sur la zone grâce à un réseau de 90 km de canalisations. L'apport soudain en micro-organismes a eu pour effet de « booster » la fertilité de ces terres sableuses. Et de favoriser l'implantation d'activités de maraîchage.
Au début du XXe siècle, la ville de Paris fait ainsi l'acquisition de 300 hectares pour créer sa propre ferme et assurer son approvisionnement en propre. Au plus fort de son activité, cette exploitation a employé jusqu'à 300 ouvriers. Tout a très bien fonctionné jusqu'à la fin du siècle où l'on s'est rendu compte, qu'au fil du temps, les eaux usées de la capitale s'étaient aussi chargées en métaux lourds issus des rejets des petits ateliers urbains, qui avaient fini par polluer les sols. A partir de l'année 2000, un arrêté met donc fin à toute forme de culture végétale pour l'alimentation humaine sur le bassin.
« Habituellement, nous intervenons surtout en reboisement sur des forêts attaquées par des pathogènes. Un projet de création de cette ampleur est tout à fait unique», explique Charles Cohen qui dirige les opérations de boisement pour le compte de l'Office National de Forêts (ONF). 

Commence alors pour la plaine une période sombre de déprise. Avec l'apparition de dépôts sauvages et d'occupations illicites notamment par des gens du voyage. Inacceptable pour les sept communes limitrophes qui vont donc se mobiliser auprès du département, de la région et de l'Etat dans le but de requalifier cet espace. « L'idée de créer une forêt s'est assez vite imposée car elle avait aussi l'avantage de freiner l'urbanisation », raconte Bernard Tailly.
Mais il faudra attendre 2013 pour qu'enfin une étude de préfaisabilité chiffre le chantier à 84 millions d'euros. Et pour que soit créé, l'année suivante, par arrêté préfectoral, le syndicat mixte chargé de piloter le projet. « Reste qu'à cette époque nous ne possédions pas encore le moindre hectare et n'avions pas un kopeck en poche », précise l'ex-maire de Frépillon qui a dirigé l'hôtel de ville pendant 31 ans, jusqu'en 2020.

20.000 tonnes de déchets enlevés
Cet élu (DVD), aujourd'hui âgé de 81 ans, part alors en campagne avec son équipe pour donner au syndicat d'aménagement qu'il préside les moyens de réaliser ce grand chantier. Il parvient ainsi à convaincre le Syndicat Interdépartemental d'Assainissement de l'Agglomération Parisienne (SIAAP) de lui concéder une grosse enveloppe de 50 millions d'euros. Une sorte de compensation pour avoir utilisé pendant près d'un siècle cette plaine un peu comme une usine de traitement des eaux de la capitale.

De leur côté, l'Agence de l'eau et le département du Val-d'Oise acceptent d'apporter respectivement 10 et 8 millions d'euros. Le syndicat - dont le budget de fonctionnement de 900.000 euros - est assuré par la région, le département et les municipalités, compte aussi sur le mécénat. Il a déjà obtenu un million et demi d'euros sur les cinq qu'il espère engranger. « Pour boucler le budget, nous n'excluons de recourir si nécessaire en fin de parcours à un emprunt », précise Bernard Tailly.

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September 27, 5:04 PM
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Les entreprises de cryptomonnaies profitent de Trump pour demander des licences bancaires

Alors que les banques développent leurs offres de cryptomonnaies, l'inverse devient également vrai. Aux Etats-Unis, les demandes de licence bancaire des entreprises de cryptomonnaies se sont succédé ces derniers mois. En juillet, Ripple - la société derrière le jeton XRP - et Circle - premier émetteur de stablecoin à s'être introduit en Bourse cet été - ont fait une demande d'obtention de licence au régulateur américain, l'U.S. Office of the Comptroller of the Currency. Paxos a suivi en août. Pour l'heure, une seule entreprise de monnaie numérique, Anchorage Digital, a obtenu fin août le précieux sésame du régulateur.
Les géants américains de la cryptomonnaie auraient-ils pour ambition de devenir les banques de demain ? C'est en tout cas ce que sous-entendait cette semaine Brian Armstrong, le patron de Coinbase dans une interview sur la chaîne américaine Fox Business. Celui-ci a annoncé vouloir faire une « super-app », offrant à la fois des services cryptos et bancaires.

« Compte bancaire principal »
« Nous allons intégrer des services traditionnels bancaires. Nous voulons devenir une banque et le compte bancaire principal de nos clients », a-t-il pointé du doigt. Récemment, Coinbase a lancé sa carte de crédit, qui propose 4 % de cashback en bitcoin.
« L'étape de la licence bancaire s'inscrit dans une trajectoire logique, la réglementation étant un levier clé des start-up de la finance », analyse Romain Liquard, économiste au Crédit Agricole. Avec une licence bancaire, les acteurs crypto pourront proposer du crédit à leurs clients et les accompagner dans leurs investissements.
« Pour obtenir cette licence, il faut montrer sa gestion de bilans, ses réserves… C'est un gage de confiance pour le grand public, et un signe de reconnaissance vis-à-vis des autres acteurs du secteur financier », précise Julien Maldonato, associé chez Deloitte, spécialiste des services financiers.

Agréments pour devenir émetteur de monnaie
En Europe, les acteurs cryptos sont encore loin de demander une licence bancaire. « D'un point de vue réglementaire, cette démarche est plus dure en Europe qu'aux Etats-Unis. Il existe aussi un effet de ciseau : le marché américain est plus important en termes de financement, d'ampleur du phénomène 'crypto' ainsi que du côté de l'appétit des consommateurs », affirme William O'Rorke, avocat chez ORWL.
Depuis son entrée en vigueur en 2025, les entreprises européennes tentent surtout d'obtenir l'agrément MiCA (Markets in Crypto-Assets) pour émettre des cryptoactifs adossés à une monnaie ou à des actifs. Cette réglementation européenne impose aux plateformes de cryptoactifs de se conformer à des standards stricts et protège les utilisateurs contre le blanchiment d'argent, le financement du terrorisme et la sécurité informatique.
En juillet, 53 entreprises avaient reçu leur licence MiCA, permettant ainsi d'opérer dans l'Union européenne sans avoir à redemander un agrément national. Mais une tendance commence à apparaître. « Désormais, en plus du statut de prestataire de services sur crypto-actifs (PSCA), les acteurs de la blockchain demandent des agréments pour être émetteur de monnaie électronique ou prestataire de services de paiement », analyse Anne Maréchal, avocate associée chez De Gaulle Fleurance et ancienne directrice des affaires juridiques de l'Autorité des marchés financiers.
Les acteurs cryptos iraient ainsi « de plus en plus vers la finance traditionnelle sans voir pour l'instant l'intérêt de devenir une institution de crédit », selon elle. « Cette stratégie des nouveaux entrants pourrait leur permettre de proposer une offre très complète en choisissant les activités les plus rentables de la banque traditionnelle », affirme-t-elle.
Les acteurs miseraient notamment sur le paiement. L'année dernière, les stablecoins ont traité 35 billions de dollars de transactions contre 15,7 billions de dollars pour Visa, selon une étude d'Artemis et de Dune.
Même son de cloche pour Deblock, la première boîte de crypto à obtenir l'agrément MiCA. Celle qui propose des IBAN français, des cartes bancaires et du Bitcoin compte « laisser le crédit aux banques traditionnelles ». « Obtenir un agrément d'institution de crédit n'est pas dans nos objectifs car, en termes de besoins en fonds propres, ce serait trop pénalisant et surtout, cela ne correspond pas à notre coeur de métier », explique Jean Meyer, CEO et cofondateur de Deblock.

Pour d'autres, après l'agrément MiCA et le titre d'émetteur de monnaie, la licence pourrait être la dernière étape. « Il existe un scénario, qui n'est pas absurde, où dans dix ans, les acteurs cryptos rachètent les banques », anticipe même William O'Rorke.

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September 17, 9:00 AM
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Un parc éolien en mer pour TotalEnergies : la dernière décision surprise du gouvernement Bayrou

Après sa reculade sur la publication de la très attendue programmation pluriannuelle de l'énergie - la feuille de route de la France en matière de transition énergétique -, le gouvernement Bayrou a finalement choisi d'avancer sur un autre front : celui de l'éolien en mer. Selon nos informations, juste avant de tomber sous la censure du Parlement, le gouvernement a fait savoir au lauréat du parc éolien en mer Centre Manche 2 - le huitième appel d'offres lancé sur les côtes françaises - qu'il avait remporté la partie.
Et surprise, ce n'est ni EDF, ni Engie, les deux lauréats traditionnels de ces mégaprojets en France. Cette fois-ci, c'est l'alliance formée par le français TotalEnergies et le groupe allemand RWE qui a été désignée pour ce site situé au nord-est du Cotentin.

Première pour TotalEnergies
Jusqu'ici, seuls deux parcs éoliens en mer ont été confiés à des groupes étrangers : l'espagnol Iberdrola pour les éoliennes installées au large de Saint-Brieuc et l'alliance formée par l'énergéticien belge Elicio et l'allemand BayWa r.e. pour celles qui doivent être mises à l'eau en Bretagne Sud. Avec ce nouveau parc d'une capacité d'environ 1,5 GW - soit la puissance théorique d'un réacteur nucléaire de nouvelle génération - TotalEnergies et son allié allemand doivent donc faire leur entrée dans l'éolien en mer en France.
Ce duo a été préféré à celui formé par EDF et Maple Power, déjà lauréat sur le parc offshore Centre Manche 1. Si les projets des deux alliances ont obtenu des notes similaires, TotalEnergies et RWE privilégient l'installation de turbines fabriquées en Europe, alors qu'EDF n'exclurait pas le recours à des machines chinoises, indiquent plusieurs sources. Par ailleurs, l'électricien public n'a pas caché son souhait de limiter ses investissements futurs dans l'éolien en mer.

Interrogés, TotalEnergies, RWE, la Commission de régulation de l'énergie et le ministère de l'Energie ne font aucun commentaire sur « un processus concurrentiel encore en cours ». Bercy précise que l'attribution officielle du projet par le ministre ne sera réalisée qu'une fois les garanties financières versées par le lauréat. Selon le cahier des charges, ce dernier a quinze jours pour le faire.

Par le passé, cette étape a déjà révélé des surprises. Pour l'appel d'offres lancé en Bretagne Sud, le premier lauréat désigné - le pétrolier Equinor - s'était finalement retiré dans la dernière ligne droite. Pour ce nouveau parc éolien prévu dans la Manche, à l'horizon 2032, un retournement de dernière minute n'est pas à exclure compte tenu du contexte.

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September 16, 6:38 AM
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Uber monte à bord du train à grande vitesse européen

Uber monte à bord du train à grande vitesse européen | Big Data in Business | Scoop.it

Uber annonce la signature d’un partenariat avec la startup ferroviaire Gemini Trains dans le but de relier Londres à Paris et Bruxelles d’ici 2029.

Si Eurostar règne en maître sur les trajets transmanche depuis 30 ans, la fin du monopole semble proche. Après Trenitalia et Virgin, c’est au tour du géant Uber d’annoncer son projet de liaison entre Londres, Paris et Bruxelles. Dans une interview accordée à nos confrères de Metro.co.uk, Adrian Quine, CEO de Gemini Trains confirme sa volonté d’exploiter une ligne à grande vitesse entre le Royaume-Uni et le continent européen d’ici 2029, en apposant la marque Uber sur ses services ferroviaires. Comme nous le confirme le géant américain, un partenariat a été signé en mai avec la startup ferroviaire et une demande auprès de l’Office of Rail and Road a été déposée par Gemini en Angleterre pour accéder au centre de maintenance international de Temple Mills d’Eurostar. « L’entreprise est également en discussion avec des parties prenantes clés concernant d’autres installations de maintenance ferroviaire », nous précise-t-on. 

Uber souhaite étendre ses services vers d’autres destinations européennes
En détail, Gemini prévoit l’achat de 10 trains nouvellement conçus et des tarifs « compétitifs », sans préciser de grille tarifaire. « Dans le cadre de cet accord marketing, Uber co-marquettera le service et offrira également aux passagers la possibilité de réserver leurs billets via l’application Uber », ajoute la société. Pour Uber, ce partenariat vient « boucler la boucle » de sa stratégie d’expansion dans le secteur du transport, après la possibilité pour les passagers de réserver sur l’application des trains interurbains, la location de voitures ou encore des vélos en libre-service. « L’itinéraire initial de Gemini Trains reliera Londres Stratford International à Paris Gare du Nord et Bruxelles Midi, avec un arrêt à Ebbsfleet International, qui bénéficie d’excellentes connexions autoroutières et d’un parking de cinq mille places. L’entreprise prévoit également d’étendre ses services vers d’autres destinations européennes attractives, Paris et Bruxelles n’étant qu’un début », indique Uber à travers un communiqué. 

Eurostar se prépare à l’arrivée de la concurrence 
Du côté d’Eurostar, la compagnie a récemment annoncé l’ouverture potentielle de trois nouvelles liaisons directes d’ici 2030 vers Francfort et Genève depuis Londres et Amsterdam/Bruxelles. L’opérateur ferroviaire investit également plus de 2 milliards d’euros dans l’acquisition de nouveaux trains (jusqu’à 50) dans l’objectif d’augmenter sa capacité de 30%.

En parallèle, Eurostar souhaite doubler sa capacité depuis la gare londonienne de St Pancras, avec l’objectif de pouvoir accueillir  près de 5.000 passagers par heure d’ici 2028, contre 1.800 en 2024. Selon London St. Pancras Highspeed, la demande pour les trajets transmanche devrait tripler d’ici 2040, faisant passer le nombre de passagers de 11 à 35 millions par an.

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