La Biennale - Paris

Tous les deux ans, les plus grands collectionneurs du monde entier se pressent au Grand Palais pour découvrir les trésors qui remplissent les musées ou les collections privées. Depuis quelques années, les grandes marques de haute joaillerie viennent plus nombreuses à participer pour cet événement en dévoilant leurs parures les plus extraordinaires.

Pour cette semaine exceptionnelle de la rentrée du 11 au 21 septembre,  14 maisons joaillières présentent leurs créations élaborées secrètement et aujourd’hui dévoilées au grand-public. Chaque marque cherche à explorer ses propres territoires pour se différencier du voisin, ce qui amène à une véritable course aux plus belles pierres et à une certaine surenchère de la parure la plus imposante et la plus chère. (...)

Venues éblouir la Biennale, les créations de haute joaillerie nourrissent pourtant leur mythe grâce à une certaine poésie de la disparition.

A l’heure où l’hyperinformation, encouragée par la frénésie des réseaux sociaux, laisse de moins en moins de place à l’imagination, le domaine de la haute joaillerie résiste aux excès de lumière. Ces créations uniques, œuvres d’art à porter qui suscitent toutes les convoitises, des plus vertueuses aux plus troubles, n’aiment rien tant que de disparaître. Pour mieux se montrer, parfois, là où il faut. Et puis retourner dans l’ombre, peut-être. La naissance même de ces pièces hésite entre la précision mathématique virtuose (les savoir-faire des ateliers de haute joaillerie incarnent le meilleur de l’art appliqué) et la brumeuse magie des probabilités (il faut arracher à la nature les pierres qui la composent). Une forme de création qui rend le temps élastique. « Si je dois mettre un nombre sur le temps imparti à la création, raconte Wallace Chan, joaillier de Hongkong qui présente ses créations poétiques à la Biennale, je dirais que parfois la pièce prend deux à trois ans ou huit à neuf ans. J’ai passé plus d’une décennie à réaliser le bijou Abyss Secret, finalement achevé cette année. »

Luxe. Toujours plus nombreux, avec des collections encore plus vastes, voici les grands noms qui font briller la 27e édition de la Biennale des antiquaires.

Dans l’enfilade des lieux d’exposition installés sous la nef du Grand Palais, l’oeil s’évade à la bucolique évocation des jardins de Versailles par le décorateur Jacques Grange. C’est frais et d’autant plus réjouissant que le contenu de cette 27e édition de la Biennale des antiquaires est riche (lire notre article sur Valeursactuelles. com). Il comble d’aise amateurs de mobilier rare, connaisseurs de tableaux de maître et grands collectionneurs de haute joaillerie, avec, dans ce domaine, des acteurs toujours plus nombreux.

Cette année, quatorze joailliers se déploient sur plusieurs centaines de mètres carrés pour dévoiler à quel point leur ambition est de se surpasser en matière de créations inédites et de présentation de pièces uniques aptes à valoriser des pierres d’exception.(...)

Quand les filles sont aussi belles que les meubles, là on sait que l'on est chez les très riches. Au Grand Palais,“Sous le haut patronage de Monsieur François Hollande, Président de la République” comme le rappelle l’invitation, non sans humour étant donné la polémique autour des “sans-dents”,  la foire bi- annuelle des antiquaires et joailliers proposant les plus belles pièces existantes sur le marché s’est ouverte ce jeudi. Dès le parvis, les chauffeurs de limousine donnent le ton, le prix d’entrée aussi-30 euros- mais une fois “accepté” dans l’enceinte dont le décor de Jacques Grange rappelle une orangerie, avec topiaires et treillis en bois, l’esthète est à la fête. La sélection est tout simplement hallucinante, avec des accrochages qui associent Joseph Alberts à Picasso, des meubles rarissimes comme le bureau personnel du célèbre designer André Sornay, ou ces rivières de diamants qui finissent par faire mal aux yeux…sauf chez Chanel. “Tout est vendu?” s’amuse une cliente devant les vitrines vides et le stand fermé au public. Un problème de coffre fort qui ne s’ouvre pas, et voilà tous ces riches qui doivent apprendre à attendre, avant de découvrir la nouvelle collection Café Society. Comme cette “personnal” shoppeuse, venue de Boston pour ses clients américains capables de dépenser des millions sur une simple photo. Beaucoup d’étrangers, des femmes plus qu’entretenues au bronzage et à la ligne représentant une vie entière d’efforts et de sacrifices- et oui, tout se paye, le plus dur semble de choisir comme à la Carpenter Workshop gallery, ceinte de magnifiques panneaux en bois érodé avec applique en bronze d’Ingrid Donat, du mobilier en frêne de l’américain Wendel Cassel ou encore un luminaire capable de réconcilier quiconque avec les généralement affreux leds. 

WEBSÉRIE 5/11 - Chaque jour, jusqu'au 21 septembre, l'artiste à l'affiche de la galerie parisienne Huberty-Breyne, croque pour Le Figaro la pièce d'un exposant phare du salon des antiquaires et de la haute joaillerie. Aujourd'hui, le stand de Christian Deydier qui a reconstitué un jardin chinois orné de rarissimes objets niellés d'or et d'argent.

Que de trésors à découvrir dans ce jardin chinois peuplé de petits lapins espions que la Chine ancienne a empêché de nuire en les immortalisant dans la terre cuite...Ils semblent un peu perdus dans le décor, mais bientôt ils en intègreront un autre: 22 de ces specimens vendus en cinq jours, entre 4000 et 6000 euros pièce. Mais ne vous fiez surtout pas à la taille des objets du stand. Moins ils sont grands, plus ils ont de valeur. Pour la première fois dans sa carrière, le marchand d'art asiatique Christian Deydier a réuni un groupe exceptionnel d'objets et vases en bronze niellé d'or et d'argent, datant de la période des Royaumes Combattants (5e - 3e siècle avant J.-C.) et du début de la dynastie des Han Occidentaux (2e siècle avant J.-C.).(...)

Événement incontournable du monde de la joaillerie, La Biennale des Antiquaires a ouvert ses portes ce 11 septembre et les refermera le 21 septembre 2014. Parmi les maisons prestigieuses exposées lors de cette 27ème édition sous la verrière du Grand Palais à Paris, Piaget, a vu les choses en grand.

Célébrant cette année ses 140 ans, la célèbre griffe suisse donne à voir toute l'étendue de son savoir-faire à l'occasion de cette Biennale. 88 bijoux et 37 montres ont ainsi été réalisés spécialement pour l'événement mettant en lumière des pierres d'exception au sein de la collection Extremely Piaget. Deux émeraudes, une de taille cabochon et l'autre coussin pesant chacune plus de 25 carats, un rubis gravé de 20 carats et un saphir coussin de plus de 20 carats font partie des pierres les plus remarquables de cette collection. Turquoises, opales, jade, onyx et lapis lazuli viennent également insuffler de la couleur.(...)

Sales are off to a solid start at the biannual Paris fair.

PARIS — The Syndicat National des Antiquaires unveiled its Biennale des Antiquaires today, and in every (Jacques Grange-designed) aisle, phrases like “from the collection of the Duc de…” “just like one in the Getty…,” and “imperial provenance” were in the air. The well-heeled crowd in attendance at the VIP vernissage looked poised to receive the objects into similarly good homes. 

The 27th Biennale des Antiquaires just opened yesterday at the Grand Palais, Paris. If you happen to be in Paris, you won't want to miss this extraordinary event!

Founded in 1962 by the Syndicat National des Antiquaires, this biannual event was dreamed up, “to create an event where the beauty of the objects displayed would rival that of the women who would visit the exhibition.” 

Decorators, designers, collectors and celebrities from all over the world come to this Parisian event to peruse a plethora of museum quality fine art, antiques, jewelry and collectibles, exhibited by close to 100 world renowned dealers in exquisitely designed "salons" or stands.(...)