Plafond d’étudiants étrangers | L’association des universités de la francophonie canadienne dépose une plainte | Metaglossia: The Translation World | Scoop.it

L’association qui représente 22 universités et collèges de la francophonie canadienne a déposé une plainte devant le Commissaire aux langues officielles, en lien avec l’abaissement du nombre d’étudiants étrangers.

Le 22 janvier, le ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté canadienne, Marc Miller, a annoncé l’imposition aux universités d’un plafond de deux ans dans les admissions d’étudiants étrangers, afin de contribuer à réduire la pression sur le logement.

(Montréal) L’association qui représente 22 universités et collèges de la francophonie canadienne a déposé une plainte devant le Commissaire aux langues officielles, en lien avec l’abaissement du nombre d’étudiants étrangers.

Publié hier à 14h05
LIA LÉVESQUELa Presse Canadienne

Le 22 janvier dernier, le ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté canadienne, Marc Miller, a annoncé l’imposition d’un plafond de deux ans dans les admissions d’étudiants étrangers, afin de contribuer à réduire la pression sur le logement notamment.

Le nombre de nouveaux visas délivrés cette année, avait annoncé le ministre, sera plafonné à 364 000, soit une baisse de 35 % par rapport aux près de 560 000 délivrés l’année dernière.

Or, cette mesure est décriée par l’Association des collèges et universités de la francophonie canadienne (ACUFC), dont les membres comptent beaucoup d’étudiants étrangers francophones dans leurs établissements.

 

En septembre 2023, quelque 12 000 étudiantes et étudiants provenant de l’international étudiaient dans les institutions membres de l’ACUFC, ce qui représente environ 30 % de la clientèle totale, a souligné l’association.

L’ACUFC comparaissait, lundi soir, devant le Comité sénatorial des langues officielles, qui étudiait les répercussions du plafonnement des permis d’études sur les établissements postsecondaires francophones à l’extérieur du Québec.

Et son directeur de la recherche stratégique et des relations internationales, Martin Normand, a alors annoncé que l’association avait déposé une plainte devant le Commissaire aux langues officielles.

L’association argue que le ministère de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté canadienne a négligé de prendre en considération les nouveaux engagements qui incombent aux institutions fédérales, en vertu de la version modernisée de la Loi sur les langues officielles.

« IRCC (Immigration, Réfugiés et Citoyenneté canadienne) n’a pas pris de mesure positive en amont de son annonce d’un plafond national, pour en éviter ou en atténuer les impacts négatifs directs », tel qu’il est indiqué dans la loi, a critiqué M. Normand, devant le comité sénatorial.

« De fait, le ministère s’est délesté de ses responsabilités à l’égard de l’épanouissement des communautés francophones et a créé un précédent inquiétant, en attribuant aux provinces et territoires la répartition de leurs allocations entre les établissements désignés », a-t-il ajouté.

« Une véritable mesure positive, qui respecte la Loi sur les langues officielles, aurait été de faire de la clientèle souhaitant étudier en français à l’extérieur du Québec une cohorte exemptée du plafond, au moment de son annonce », a plaidé M. Normand.