Jean-Luc Moudenc s’est lâché vendredi devant quelques journalistes invités à déjeuner pour une discussion à bâtons rompus censée nourrir du «off». Avec une virulence inhabituelle, le candidat UMP à la mairie de Toulouse a attaqué le maire sortant Pierre Cohen (PS) qu’il a qualifié de «pétochard» mais aussi «d’idéologue méprisant et arrogant» qui ne cesserait «d’humilier ses adjoints». «Je l’ai vu, rapporte l’ancien maire, humilier Antoine Maurice et Régis Godec (élus Verts, N.D.R.) qui baissaient la tête et n’osaient rien dire. C’est avec eux qu’il va devoir se rabibocher entre les deux tours. Je promets des nuits difficiles à Pierre Cohen.»
«L’autoritarisme cohénien ne convient pas à Toulouse» a ajouté Jean-Luc Moudenc, qui s’en est aussi pris, sans les nommer, aux «aboyeurs professionnels» Joël Carreiras et François Briançon, adjoints au maire. Il a enfin affirmé que «le commissaire politique de service» (François Briançon) aurait tenté de dissuader Ahmed Chouki, tête de liste de Toulouse en marche, de présenter une liste en échange d’une subvention plus importante pour son association sportive. Hier, M. Briançon a démenti catégoriquement ce qu’il qualifie «d’accusation diffamatoire et délirante». M. Chouki n’a pu être contacté. De son côté, Pierre Cohen a dénoncé «des attaques honteuses» et une «perte de sang-froid inquiétante» : «Il a usé de la menace et de l’injure à mon égard dans des termes indignes des responsabilités auxquelles il aspire. Son comportement et ses propos ne sont pas sans rappeler les méthodes chères au Front national». Enfin, Jean-Louis Ducassé, colistier de Pierre Cohen et directeur du Samu 31, a reproché à Jean-Luc Moudenc ses «attaques ad hominem » dans une longue lettre qu’il lui a adressée hier : «Je ne pensais pas que vous auriez besoin de vous abaisser à ce point en attaquant les valeurs personnelles du maire de Toulouse pour espérer avoir un pseudo-argument dans un débat démocratique qui mérite une autre tenue que celle vers laquelle vous semblez souhaiter aller». S.M.
Jacques Le Bris's insight:
[NDC] Certes non ! JLM n'est pas allé trop loin, il suffit de lire les Chroniques du Capitole, le roman des Municipales à Toulouse, pour s'en rendre compte
Depuis le 28 septembre, les militants écologistes toulousains connaissent leur tête de liste pour les élections municipales de 2014. En effet, les 85 adhérents ayant participé au vote ont confié à Antoine Maurice la direction de la liste autonome d'Europe Écologie Les Verts. Retour sur ce choix et sur la personnalité de celui-ci avec Julien Faessel, ancien secrétaire d’Europe Ecologie les Verts à Toulouse. (Chronique publiée la première fois le 31 octobre 2013)
« Les Verts raffolent des candidats à handicap. Il faut entendre par là des candidats qui cumulent des caractéristiques qui leur porteront préjudice durant la campagne. Il s'agit d'une certaine façon de mettre en avant la différence, l'originalité et le « courage » d'un parti vert qui donne à ces occasions des arguments à ses détracteurs. EELV est en effet souvent présenté comme étant coupé de la population et constitué d'hurluberlus. Le choix d'Eva Joly par rapport à Nicolas Hulot est symptomatique de ce phénomène. Tout le monde est d'accord pour dire que Hulot est écologiste et bon communicant, cela était donc fort suspect pour le parti vert. Il était même ouvert à la discussion, quelle hérésie ! Au contraire, la méconnaissance des questions écologistes et un faible niveau de français, faisaient de la candidate à lunettes rouges un porte drapeau idéal pour être sûr d'aller droit dans le mur. Cela leur permet de se voiler la face, en rejetant sur un candidat boiteux l'échec d'une dynamique électorale d'ensemble. En effet, les Verts font habituellement des campagnes désastreuses, où l'idéologie, le dogmatisme et l'ethnocentrisme prennent le pas sur la réalité et sur l'objectif principal, qui est d'avoir un maximum de voix.
Qu'en est-il d'Antoine Maurice dans tout ça ? Les Verts n'avaient qu'un seul candidat valable pour Toulouse (Onesta). A partir du moment où ce dernier ne se présente pas, il semble évident qu'une liste autonome est suicidaire pour EELV et pénalisante pour le PS. Celle-ci s'est tout de même montée, et est dirigée de surcroit par un parfait inconnu. Un blog local avait d'ailleurs penché au printemps du côté d'antoine Maurice au prétexte de « tant qu'à prendre un parfait inconnu ». Nous pouvons toutefois douter de la capacité de ce dernier à mobiliser les Toulousains. Vrai bobo de centre-ville vivant le long des allées Jean Jaurès, Gersois d'origine mais n'en ayant ni l'accent ni la carrure et toujours bien habillé, Antoine Maurice a un profil qui n'en doutons pas fera fureur place Saint Pierre. Quel dommage que cette population soit trop jeune (ou encore trop saoule le dimanche) pour aller voter.
En interne de son parti, le désormais candidat Vert a su se rapprocher rapidement du sommet. Ami personnel de la « grand-chef » Duflot (tyran Duflot disent ses détracteurs, probablement des aigris), il a su montrer une efficacité certaine lors des congrès internes, où vote par procuration et langue de bois sont rois. Élu au « parlement interne » national d'EELV, Antoine Maurice a bien entendu soutenu les parachutages de ses copains, le non respect des statuts du parti (ceux qui imposent la proportionnelle d'habitude tant vantée), les pratiques douteuses de l'organisme de formation des élus verts, en gros, tout ce que décidait la chef. En contrepartie de cette docilité, il a dans son carnet d'adresse des ministres et des députés. J'entends d'ici des rabat-joies qui vont dire que tout ce beau monde a été élu avec le logo et les voix du PS. Volonté de nuire assurément, n'oubliez pas que les Verts présentent une liste autonome, preuve (parait-il) qu'ils ne sont pas un PRG vert. Mais quand on voit que même un sénateur PRG veut présenter sa liste à Toulouse, on se dit qu'il ne faut plus s'étonner de rien. Je suis néanmoins prêt à parier qu'antoine Maurice poussera sa liberté d'action jusqu'à attendre 22h15 du dimanche soir du 1er tour des Municipales pour appeler à voter PS. Et oui, quand on est un vrai radical c'est jusqu'au bout, on ne se refait pas.
Pour l'avoir côtoyé quelques temps, je pense pouvoir affirmer qu'antoine Maurice n'a pas un mauvais fond. D'ailleurs, je ne sais pas s'il s'est fâché avec grand monde ces dernières années. Sa présence naturelle, qu'il met si bien en valeur lors des conseils municipaux et communautaires pour féliciter le maire-président du succès de sa politique, en font un concurrent direct du fils Cujives au poste envié de meilleur cireur de pompes du Capitole. Les comptes rendus du groupe vert de ces conseils sont éloquents (disponibles sur leur site internet). On en vient à arrêter de chercher les divergences au vu d'une telle communion du groupe à « célébrer les beaux succès », à « l'auto félicitation », aux « réjouissances », devant «les initiatives saluées » et autres « approbations » qui remplissent ces comptes rendus. Notons toutefois pour être complet et pointilleux, qu’Antoine Maurice s'est fendu dernièrement d'une prise parole sans concession sur le projet de loi relatif aux métropoles, dénonçant (tenez-vous bien) « une réforme au milieu du gué ». Peut-être se voit-il député et a-t-il confondu l'Arche Marengo avec l'Assemblée Nationale pour produire une critique d'un projet de loi ? Mais à n'en pas douter, Pierre Cohen tremble encore aujourd'hui devant une telle radicalité dans le propos d'un de ses sujets qui d'habitude est si sage. Sinon pas de trace de critique, voire de réserve, par rapport à la politique municipale.
D'une certaine manière, avec un bilan personnel qui tient sur un demi post-it, Antoine Maurice serait gonflé de critiquer un maire qui lui a tout de même donné une vice-présidence de la métropole, et qui depuis n'a pas été trop regardant sur le travail réalisé. En réalité, ses véritables adversaires étaient ses propres collègues verts Élisabeth Belaubre et Philippe Goirand, qui ont amené le bio dans les cantines toulousaines et construits des pistes cyclables. Ces petits arrogants et leurs bilans sont heureusement aujourd'hui partis du groupe des élus verts. Ce groupe d'élus est d'ailleurs passé de 8 à 5 membres sous la présidence d'un Régis Godec bombardé directeur de campagne, et qui sera troisième de la liste. On a déjà donné des preuves plus convaincantes de la capacité à savoir bien s'entourer.
Personnellement, je pensais que la décroissance concernait l'économie, et non la taille des groupes politiques ou des scores électoraux. »
Chronique signée par Julien Faessel, ancien secrétaire d’Europe Ecologie les Verts à Toulouse que vous retrouverez un jeudi sur deux sur Toulouse Infos
Grenouillage et sabordage sont les deux mamelles de la Politique Socialiste
Dès le début de mon mandat, j'ai un gros dossier sur le bureau : celui des antennes de téléphonie mobile. C'est un sujet que je connais depuis longtemps. Je sais quels sont les enjeux économiques, et je sais aussi que le principe de précaution doit s'appliquer aux ondes électromagnétiques. J'ai rencontré des gens inquiets, et d'autres qui sont malades à cause de ces ondes. Je sais aussi le lobbying intense qui peut s'exercer dans ce domaine.
En accord avec Pierre Cohen, je pose un moratoire sur l'installation de toute nouvelle antenne, et je commence un travail de rapprochement des Associations (Antennes 31, Robin des toits...) et des opérateurs (SFR, Bouygues, etc.), ainsi que des riverains inquiets mobilisés. Mon idée est de rédiger en commun une Charte de bonne conduite, qui garantisse aux Toulousains une information totale et limpide et des niveaux électromagnétiques maîtrisés, et aux opérateurs un fonctionnement convenable des réseaux. Cela prend du temps, mais il y a de la bonne volonté de part et d'autre.
Nous nous mettons d'accord sur un maximum de 0,6 volts/mètre, sur l'obligation d'une information et d'une concertation avec les riverains lors de l'installation d'une nouvelle antenne, et sur l'interdiction de toute nouvelle installation dans les endroits où il y a déjà un champ important.
C'est alors que Pierre Cohen me demande de reporter des réunions. Puis il veut reprendre lui-même la négociation. Il nous fait perdre du temps… Puis il charge Daniel Borderie, un de ses conseillers (PS bien sûr), de diriger les discussions, et s'arrange pour que je puisse de moins en moins m'en occuper. Et peu à peu les opérateurs se désengagent et annoncent qu'ils ne signeront pas la Charte que j'élaborais avec eux...
Je résiste comme je peux : À défaut de Charte, j'obtiens la création d'une Commission de Concertation, mais avec des objectifs moins ambitieux : On passe à environ 1 volt/mètre, toutefois il reste l'obligation d'information et de concertation. Je finis par me dire que c'est toujours ça de pris.
Par la suite, cette Commission se met à dériver aussi : je constate que les comptes-rendus ne reflètent pas exactement les propos qui y sont tenus. Je vois que les Services techniques, qui doivent être au service des élus, délivrent sans mon accord des autorisations pour de nouvelles antennes. J'alerte Pierre Cohen, qui, le plus souvent, fait le sourd. Daniel Borderie (je rappelle qu'il n'est pas élu et ne représente pas les citoyens) ne répond pas aux mails que j'envoie pour signaler les anomalies et les inquiétudes des habitants. Je suis sans pouvoir ! La démocratie, qui donne le pouvoir aux élus, est bafouée.
Je bataille pour sauver ce qui peut l'être, difficilement. Je reste loyale avec Pierre Cohen et la Majorité, parce que j'ai aussi d'autres dossiers importants (cantines scolaires, Légumerie, Régie agricole …) que je ne veux pas abandonner. C'est pour le moins désolant.
Or, le pire n'est pas encore arrivé : on annonce la 4G. Je crains une explosion des champs électromagnétiques. Je réussis à faire admettre à Pierre Cohen qu'il ne faut pas autoriser la 4G tant qu'on n'aura pas la garantie que les champs resteront dans les limites fixées par la Commission (« environ » 1 volt/m). Arrive la réunion où on doit exiger cette garantie : Il y a là Pierre Cohen, les opérateurs, les représentants des Associations de défense des habitants et moi-même. Au moment de discuter la 4G, le représentant d'une des Associations présentes déclare qu'il n'y a pas besoin de garantie, qu'on n'a qu'à l'installer et faire les contrôles après. Les autres représentants d'association ne disent rien.
Je ne comprends plus : Pourquoi sont-ils là ? Qu'est-ce qui les a retournés comme ça ?
Évidemment, Pierre Cohen et tous les autres embrayent au quart de tour, et la décision est prise sans discussion : on fait la 4G tout de suite. Pour les précautions, on verra plus tard...
Je ne sais plus quoi dire, ni quoi faire : Si les associations de défense des habitants elles-mêmes se débinent, si les services techniques ne veulent travailler que dans l'intérêt des industriels, comme le Maire, alors je ne vois pas comment je peux agir, malgré ma conviction que la santé publique est en cause.
Cependant je peux témoigner, comme aujourd'hui. Pour que chacun vote en sachant qui fait quoi, y compris dans les Associations. Les élus ont beaucoup de pouvoir, et le Maire reste le chef absolu. Si j'avais été Maire, nous aurions désormais une charte, et des niveaux de champ électromagnétique bien contrôlés. Ce n'est pas le cas, par choix du Maire Pierre Cohen, contre mon avis !
Heureusement, le 23 mars 2014 nous pouvons encore voter...
Toulousaines, Toulousains, on nous a déclaré quelques vols de nuits...
Ladepeche.fr, dans son article en ligne du 7 janvier 2010, nous le rappelle : Le Maire Pierre Cohen avait promis pendant sa campagne électorale de 2008 d'agir pour supprimer les vols de nuit à l'aéroport de Toulouse Blagnac. Il faut dire qu'ils sont quelques cent mille Toulousains et « grands-Toulousains » qui ne dorment jamais une vraie nuit de sommeil, car réveillés par les avions qui décollent ou atterrissent. L'Organisation Mondiale de la Santé insiste sur la nécessité de périodes de sommeil continues, sans bruit, sous peine de troubles de la santé importants. Le journaliste de ladepeche.fr rappelle aussi que pour les Associations, comme pour les élus, l'argument économique des gestionnaires de l'Aéroport ne tient pas puisque déjà de nombreux aéroports sont fermés la nuit (Orly, Beauvais, Strasbourg, Genève, Zurich…) sans problème économique majeur.
Dans cette logique, le 18 décembre 2009, sur proposition du groupe Communiste, Républicain et Citoyen, le Conseil municipal de Toulouse a voté un vœu, c'est à dire un engagement à agir pour cesser les activités aéroportuaires entre 0 heures et 6 heures du matin. Avec mes amis Verts, je soutiens ce vœu, et le Maire Pierre Cohen le vote aussi, comme l'ensemble des élus PS. Il n'y a eu que 7 abstentions. Les citoyens ont été entendus...
Signalons au passage que le Conseil Général et le Conseil Régional se sont aussi prononcés contre les vols nocturnes.
Mais il y a des gens dont la parole donnée ne vaut visiblement pas grand-chose. En effet, le 4 novembre 2010, la Préfecture réunit une « Commission consultative de l'environnement de l'aéroport de Toulouse Blagnac » qui vote un « plan d'action » prévoyant le maintien des vols de nuit, par amour de la Sainte Économie, comme d'habitude.[1] C'est Régine Lange, adjointe socialiste chargée du Développement durable, que Pierre Cohen a désignée pour le représenter dans cette commission. Qu'a donc voté Régine Lange, au nom de la Communauté Urbaine, après avoir voté un vœucontre les vols de nuit au Conseil Municipal ? Elle a voté pour. Je suppose que Pierre Cohen savait ce qu'elle faisait...
Mais je ne lâche pas l'affaire et je présente un nouveau vœu demandant l'arrêt des vols de nuit, le 19 novembre 2010[2]. Ce vœu est rejeté. Pierre Cohen s'y oppose, contrairement à ses engagements répétés ! Il refuse aussi une concession que nous proposons, de maintenir juste un seul vol, pour le service postal.
Il s'engage cependant à revenir à l'interdiction, s'il n'y a pas d'amélioration d'ici un an (donc novembre 2011).
Depuis quatre ans, que croyez-vous qu'il arriva ? Le nombre de vols de nuit a augmenté, tout simplement !
Les avions n'empêchent pas le Maire de dormir. Ni les insomnies de ses administrés.
Ce n'est pas ma façon de voir le rôle du Maire. Il faut du courage politique, et partager la ville.
C'est sur les actes, pas sur les promesses, qu'on choisit ses élus.
Elisabeth Belaubre
@EBTlse
[1]Or sur cette période de 0 heure à 6 heures, seuls sept vols étaient concernés. Pas de quoi couler l'économie de la Région...
[2] Le vœu a été proposé cette fois devant le Conseil Communautaire de la Communauté Urbaine (la Métropole), au nom du groupe écologiste EELV et du groupe Communiste, Républicain et Citoyen.
La radio toulousaine mobilise ses équipes et ses micros pour le suivi continu des élections municipales à Toulouse. Sur 90.5 mhz.
Jusqu’au 30 mars, date du deuxième tour des élections municipales, France Bleu Toulouse propose un suivi continu de l’actualité de la campagne électorale à Toulouse.
Déjà pleinement au rendez-vous de l’actualité politique tout au long de l’année, avec notamment Jean-Marc Pérez (rédacteur en chef) et Stéphanie Mora (journaliste politique), la radio toulousaine va déployer, à partir de ce vendredi 7 février, une programmation vraiment spéciale.
Avec Voix du Midi et les médias locaux
A partir de ce vendredi 7 février, France Bleu Toulouse propose de faire le point sur les enjeux des élections municipales avec ses confrères de la presse toulousaine. Chaque vendredi de 18h05 à 18h30 et, à tour de rôle, les journalistes politiques ou rédacteurs en chefs de France 3 Midi-Pyrénées, La Dépêche du Midi, 20 minutes, Métro, TLT et Voix du Midi Toulouse débattront avec Stéphanie Mora.
Le rédacteur en chef de Voix du Midi, Pascal Pallas, interviendra les 14 février et 7 mars avec 20 minutes et le 21 mars aux côtés de La Dépêche du Midi.
A partir du 17 février, la rédaction de France Bleu Toulouse proposera son « Journal des municipales», du lundi au vendredi, à l’occasion des flashs infos de 7h et 9h. Au programme: tous les échos de la campagne mais aussi un retour sur les fondamentaux des élections municipales. Quelles sont les missions d’un maire ? A quoi sert un conseil municipal ?
Dès le 24 février, la rédaction se penchera sur les préoccupations des habitants et fera le tour des enjeux des municipales des principales villes de l’agglomération dans son « Vu d’ici, spécial campagne», du lundi au jeudi, à 6h50 et 9h20.
Soirées et matinales spéciales
Deux soirées spéciales sont par ailleurs programmées les 23 et 30 mars, à l’occasion des deux tours du scrutin. La rédaction fournira résultats en temps réel et premières réactions des têtes de liste de l’agglomération toulousaine. En complément, la rédaction de France Bleu Réseau interviendra via un flash information toutes les 30 minutes pour suivre l’évolution des résultats de l’élection de tous les points chauds de France et les réactions des leaders politiques.
Le lendemain de chaque tour, la matinale animée par Alban Forlot sera par ailleurs consacrée pleinement aux résultats de la veille.
France Bleu propose également des suivre l’actualité des élections dans un dossier spécial sur www.francebleu.fr.
Pierre Cohen, lors de la présentation de sa liste le 22 janvier 2014
Candidat à sa propre succession à la mairie de Toulouse, Pierre Cohen a présenté ce mardi 4 février son programme pour les élections municipales de mars prochain. Un programme "pas encore chiffré mais crédible et réalisable", selon lui, et qui s’inscrit "dans la continuité de ces six dernières années". Le maire sortant socialiste met l’accent sur les transports, l’emploi et la démocratie de proximité. Son objectif : "faire de Toulouse la ville de tous".
Avant de développer son programme pour les prochaines élections municipales, Pierre Cohen a dressé un bilan de son action depuis 2008, estimant qu’il a "transformé la ville et remis Toulouse à l'endroit". L’élu socialiste l’affirme : "Tous nos engagements ont été réalisés ou sont en cours de réalisation. Nous avons transformé la ville, rattrapé son retard, notamment dans le domaine des transports en commun."
Les transports au cœur du programme "Nous avons été élus il y a 6 ans sur cette thématique", assure Pierre Cohen. Aujourd’hui, les transports sont toujours au cœur de son programme. "Toulouse est encore dans une logique du ‘tout voiture’, déplore le maire socialiste. Nous devons encore repenser le mode de déplacement urbain, développer une notion alternative à la voiture, pour que Toulouse soit une ville agréable à vivre." Pour cela, il envisage d’étendre les plages horaires des lignes de bus jusqu’à 21 heures, de développer le service de nuit en ouvrant trois nouvelles lignes Noctambus, au lieu d’une actuellement. Pierre Cohen veut aussi lancer 10 nouvelles lignes Linéo, la nouvelle génération de bus Tisséo. Il prévoit également de prolonger le service de métro jusqu’à 3 heures du matin.
Le défi de l’emploi Autre priorité pour le maire sortant : l’emploi. Pour lui, la Ville doit être "pro-active et innovante". "Nous devons encadrer et aider les populations au chômage", affirme-t-il. Il propose donc la création d’un "comptoir des initiatives", une structure pour accompagner les projets des jeunes et favoriser la médiation vers la création d’entreprises. "Aujourd’hui, les jeunes semblent découragés par le monde du travail. Pourtant, ils sont créatifs, constate Pierre Cohen. Nous devons miser sur cette génération qui a des projets en tête, qui veut entreprendre, être responsable de son avenir et de son emploi." De plus, l’élu socialiste s’engage à "appuyer 100 projets d’entreprises issus des quartiers prioritaires d’ici 2015" et à créer 500 emplois d’avenir dès 2014.
Développer la démocratie locale Enfin, Pierre Cohen se fixe l’objectif de "faire de Toulouse une ville participative". "La ville n’est pas que la volonté des élus, assure-t-il. La démocratie doit encore évoluer." C’est donc "pour aller plus loin" que le maire sortant propose la création de "fabriques de quartiers", sur le modèle de la Fabrique Urbaine. "La population est plus intéressée par son environnement de proximité, souligne le socialiste. Ces fabriques permettront de mettre en place un urbanisme participatif, d’impliquer les habitants au développement et au changement de leur quartier."
Ces structures permettront aussi de "construire et renforcer l’intelligence collective". Selon Pierre Cohen, la crise actuelle "ébranle les valeurs qui structuraient le vivre-ensemble. La violence dans l’expression publique est de retour sous ses formes les plus détestables : le racisme, l’antisémitisme", déplore-t-il. Il conclut : "Les élections municipales doivent être un rendez-vous pour faire barrage à cette montée de l’anti-République."
Prêt à débattre avec tous les candidats Après la présentation de son programme, Pierre Cohen a répondu à Jean-Luc Moudenc. L’ancien maire de Toulouse et candidat UMP pour les municipales, qui lui a adressé une lettre ouverte. Il l’accuse de "refuser les débats publics avec ses concurrents", proposés par les médias. "Vous avez préféré le confort des conférences de presse que vous organisez vous-même (…) Vous ne pouvez continuer à fuir ainsi", écrit Jean-Luc Moudenc. "Je n’ai pas peur de débattre, lui répond aujourd’hui Pierre Cohen. Je serai à tous les débats où l’ensemble des candidats seront invités. Encore faut-il connaître tous les projets de nos adversaires." De plus, pour Pierre Cohen, son adversaire UMP "envoie ce genre de lettre car il n’accroche pas, il n’arrive pas à faire campagne."
Marie Vivent
En savoir plus :
Parmi les autres propositions de Pierre Cohen
"Eau et assainissement : Les moyens nécessaires devront être mobilisés afin d’engager le processus de retour en régie de la gestion du service public de l’eau potable au plus tard d’ici 2020. La tarification sociale de l’eau sera étudiée. Un audit des contrats du service public de l’assainissement de la Communauté urbaine sera engagée."
"Le plus grand campus européen de l’innovation sera poursuivi à Monutaudran : activités liées au spatial et à l’aéronautique, logements, commerces, offre de transports de qualité et espaces culturels d’envergure métropolitaine et de visibilité internationale."
"Un campus numérique sera créé, réseau de lieux et d’usages, à la fois physique et virtuel, où se côtoient des start-up numériques, des chercheurs dans tous les domaines, des designers, des étudiants…"
"Un incubateur pour l’innovation sociale permettra d’accompagner mes collectivités territoriales ou les porteurs de projet pour des besoins sociaux non satisfaits ou nécessitant une expérimentation."
"L’installation en pied d’immeuble d’activités économiques et commerciales sera favorisée."
"Droit de préemption des baux et fonds de commerce, régulation des implantations grâce au Plan Local d’Urbanisme."
"L’effort de création de places en crèche sera poursuivi. Le réseau d’assistantes maternelles sera développé. Des centres multiaccueil et petite enfance seront ouverts notamment à Guillaumet, Ernest Renan, Guilhemery, Bourbaki, Grand Selve, ilot Natura, Bordeblanche, Chalets."
"Nous installerons des dispositifs de vidéo-surveillance là où le diagnostic territorial en montrera la pertinence. Ces installations seront soumises à l’examen de la Commission des Libertés Publiques."
Le tête de liste de "Place au Peuple", membre du Parti de gauche, est le premier des candidats toulousains à participer à un hang-out jeudi 6 février à 19h30 en direct sur notre site internet. Si vous êtes Toulousain, inscrivez-vous pour l'interroger depuis votre webcam.
France 3 Midi-Pyrénées innove dans cette campagne des élections municipales à Toulouse (23 et 30 mars). En partenariat avec Google, nous vous proposons de participer à undébat interactif (un vidéo-chat utilisant l'outil Google Hangout) avec chacun des candidats têtes de listes dans la ville rose.
Le premier aura lieu le jeudi 6 février à 19h30 en direct sur notre site internet avec Jean-Christophe Sellin, tête de liste "Place au peuple" et membre du parti de gauche.
Comment ça marche ?
Si vous êtes Toulousain, équipés d'un ordinateur connecté avec webcam et micro, que vous vous intéressez à la politique sans être militant, nous vous proposons de vous inscrire via le formulaire ci-dessous. 4 d'entre-vous seront sélectionnés et pourront poser leurs questions et débattre avec le candidat jeudi 6 février à partir de 19h30.
Qui peut le regarder ?
Tout le monde. Le video-chat sera diffusé en direct sur la page d'accueil du site internet de France 3 Midi-Pyrénées à partir de 19h30. Accessible à tous, il sera ensuite proposé librement en replay sur notre site internet.
Jacques Le Bris's insight:
Date du Hangout : Jeudi 6 février à 19h30
Invité : Jean-Christophe Sellin, candidat PG aux municipales de Toulouse
Nombre de places disponibles : 4
Matériel requis : ordinateur relié à internet avec webcam et micro
Clôture des inscriptions : Jeudi 6 février à 14h
Un compte Google+ est nécessaire pour participer à un Google Hangout en direct. Si vous n'en avez pas, veuillez cliquer ici pour en créer un.
Veuillez cliquer sur le bouton "Connexion" [NDC : sur le site FR3] pour remplir automatiquement votre formulaire d'inscription.
Ce jeudi 30 Janvier 2014, Serge Laroze, le candidat du Rassemblement Bleu Marine pour les élections municipales à Toulouse, et des membres du Front National ont déployé une banderolle : " Ici on tue des Toulousains: la sécurité, 1ere des libertés" sur le pont Saint-Pierre, en plein centre-ville de Toulouse.
Jacques Le Bris's insight:
Le choix d'une banderole à cet endroit est un must en terme de communication,
Jean-Pierre Plancade, candidat sans étiquette aux élections municipales à Toulouse, fait du commerce en centre-ville une de ses priorités. En témoignent les entrepreneurs présents sur sa liste, qui sera dévoilée demain, mercredi 29 janvier. Parmi eux, Gérard Trullen, directeur général de l’imprimerie Chabrillac et trésorier de la CCI de Toulouse.
Dans la course au Capitole, Jean-Pierre Plancade avance tranquillement. Crédité de 1 % d’intentions de vote dans le dernier sondage BVA pour Le Parisien mi-janvier, le sénateur de Haute-Garonne ne s’émeut pas : "qu’on me laisse tranquille, dit-il, on verra le résultat dans l’urne". En attendant, le candidat peaufine son programme et sa liste. Au cœur de ses propositions : lutter contre "la désertification" du centre-ville, et faire de Toulouse "une ville 3.0". Cinq entrepreneurs figurent sur sa liste.
"Un homme avant d’être un politique" Tête d’affiche des entrepreneurs qui soutiennent Jean-Pierre Plancade, Gérard Trullen, patron de l’imprimerie Chabrillac, estime qu’ "il est temps, dans cette période difficile, de confier l’économie à des gens qui ont l’habitude de gérer". Déçu des hommes politiques, le trésorier de la CCI accorde une grande importance au fait que Jean-Pierre Plancade soit sans étiquette : "il n’est soutenu par aucun parti, et ça change tout, il peut proposer des idées à ses concitoyens, en totale indépendance." Un avis partagé par un autre co-listier, Christian Belloc, coiffeur aux Carmes et président de la Confédération nationale des entrepreneurs : "Jean-Pierre Plancade, au delà de l’étiquette politique, est avant tout un homme qui aime sa ville, c’est cela qui m’a séduit." Idem pour Marc Vieuxloup, vice-président Commerce de la CGPME 31 : "je n’ai jamais fait de politique, je le suis pour la personne qu’il est."
Pour le commerce en centre-ville Maintenir le commerce en centre-ville : c’est la priorité de Marc Vieuxloup et Christian Belloc. "Les différents maires de droite ou de gauche n’ont rien fait pour le commerce indépendant du centre-ville, à part des mesures esthétiques. Aujourd’hui, il y a à Toulouse des friches commerciales comme à Compans Caffarelli", dénonce Christian Belloc. En cause, les loyers. "Ils sont hors de prix, regrette Marc Vieuxloup, mais le maire, malheureusement, ne peut pas tout faire." L’entrepreneur prône notamment l’augmentation du nombre de places de parking proches du centre-ville. "Les transports publics, c’est bien, mais au final, personne ne prend le tram. Il ne s’agit pas de faire revenir toutes les voitures en centre-ville, mais de permettre un accès facilité."
Jean-Pierre Plancade propose d’augmenter le nombre de navettes centre-ville pour compenser la restriction de l’accès aux voitures. Son objectif : ramener la convivialité en centre-ville. "Il n’y a plus personne rue Alsace-Lorraine après 19h ! Il faudrait y mettre des restaurants, détaille-t-il, et pratiquer la préemption, pour imposer des loyers maîtrisés." La restauratrice Rachida Portex (restaurant Les Deux Pachas, avenue Honoré Serres), figure également sur la liste du candidat pour porter le message de la sauvegarde du centre-ville.
À noter que la municipalité actuelle utilise son droit de préemption urbain. Les quartiers Arnaud-Bernard, Pargaminières /Romiguières et Bayard / Belfort sont les premiers concernés par ce dispositif juridique, doté d’1 M€ par an, et qui permet à la mairie d’acheter des murs commerciaux -ou d’un immeuble entier- pour favoriser une mixité commerciale.
Gérard Trullen, "pour l’emploi" Le trésorier de la CCI est la seule personne que Jean-Pierre Plancade a sollicitée. "Je suis allé le chercher, car c’est un entrepreneur qui gère une imprimerie de plus de 600 salariés, qui connaît toutes les problématiques de l’entreprise, dans un secteur difficile, puisque l’on va vers la disparition du papier." Gérard Trullen participe avec sa tête de liste à élaborer un programme "sur l’urbanisme, le social, et l’innovation". Il milite notamment pour une extension des horaires de crèches afin de faciliter l’accès au monde du travail. "Nous n’allons pas proposer une révolution, mais des choses pragmatiques, efficaces."
Bernard Farjounel, gérant de l’entreprise Les Aménageurs réunis soutient également Jean-Pierre Plancade, dont le programme sera dévoilé en février. Le candidat laisse déjà entrevoir quelques pistes. "Je souhaite booster les secteurs de l’informatique, de la santé et de l’agroalimentaire, pour préparer la diversification de l’économie locale, centrée sur l’aéronautique. Je veux également faire de cette ville une ville connectée, avec, par exemple, une application smartphone pour savoir où se garer. Je veux préparer non pas le Toulouse de demain, mais le Toulouse d’après-demain." Jean-Pierre Plancade le promet : ses propositions seront innovantes.
Pour Ahmed Chouki (second en partant de la droite), «c'est la force du collectif qui crée la citoyenneté et l'engagement»./
Ahmed Chouki, porte-parole de «L’Issue des Sans Voix» ou encore de la «Coordination locale d’action citoyenne pour les quartiers», se lance pour la première fois en politique à l’occasion des prochaines élections municipales. Il conduit la liste «Toulouse en marche», soutenue par le Nouveau parti anticapitaliste (NPA). Cet ingénieur en informatique, sous-traitant pour Airbus, nous explique pourquoi.
Comment un financier peut-il être à la tête d’une liste où figure, entre autres composantes, le Nouveau parti anticapitaliste ?
Financier, le terme est un peu fort. J’agis en France et à l’étranger auprès des comptables afin d’installer des systèmes d’information pour mettre en place des sociétés, en tenant compte des spécificités des règles nationales face à celles internationales.
Votre liste s’intitule «Toulouse en marche». Considérez-vous donc que cette ville est endormie ?
Évidemment et dans de nombreux domaines ! Certains disent que «Toulouse avance» (le nom de la liste de Pierre Cohen, N.D.L.R.), mais c’est sans nous, tous ces citoyens qui sont oubliés, et notamment ceux des quartiers, et il y en a dans Toulouse ! Deux exemples : le sport, où seulement 3 % des subventions vont aux quartiers, et les seniors, totalement oubliés à la Reynerie où il n’existe pas de club du 3e âge.
Qu’espérez-vous en vous présentant et face aux huit autres listes déjà déclarées ?
On veut juste faire bouger les lignes. À Toulouse comme ailleurs, nous sommes confrontés à une alternance de la droite et de la gauche qui démontrent chaque fois leur échec à satisfaire nos aspirations sociales.
Toulouse Euro Sud Ouest, parc toulousain du Ramier, centre-ville : Pierre Cohen a précisé ce mercredi quelques points emblématiques de son programme en termes d’urbanisme. Un programme "ambitieux et qui a du sens" a-t-il répété. Au lendemain d’un sondage qui montre que l’écart se resserre entre lui et le candidat UMP Jean-Luc Moudenc, le maire sortant veut "mobiliser l’électorat de gauche".
Il veut tenir la cadence d’une rencontre avec la presse chaque semaine. Pierre Cohen a donc réuni les journalistes ce matin pour développer son programme en termes d’urbanisme. Il a prévenu : "je ne me prêterai pas au concours Lépine pour donner l’impression qu’on a une bonne idée". Le socialiste estime que ses projets sont ambitieux, et qu’ils ont du sens. "Nous sommes d’ailleurs les seuls à proposer un projet global", annonce-t-il.
11 projets pour la ville-métropole Pierre Cohen développe son projet urbain sur 11 axes : Canal Garonne, Toulouse Euro Sud Ouest, Toulouse centre, Parc toulousain du Ramier, Grand projet de ville, Toulouse Montaudran Aerospace, Quartier des sciences, Oncopole, nouveau Parc des expositions, Cité de la danse, et Borderouge-Izards.
Ce matin le candidat a décidé de faire un focus sur trois de ces projets.
- Toulouse Euro Sud Ouest : "Toulouse est prête à assumer son statut de métropole", affirme Pierre Cohen, fier de ce projet "qui reliera la gare à l’aéroport en 25 minutes grâce au futur tramway". Le projet, dont les travaux doivent commencer en 2015, s’étale sur un périmètre de 450 hectares. Pierre Cohen espère "en faire un poumon économique d’envergure".
- Le parc toulousain du Ramier : Inscrit dans le "grand programme canal-Garonne", le réaménagement de l’île du Ramier doit faire du lieu (débarrassé du Parc des expos) "le poumon vert de Toulouse, l’endroit où les gens viennent pique-niquer, faire du sport, se retrouver". Ce parc doit également pouvoir accueillir des événements comme Rio Loco selon Pierre Cohen, qui rappelle, à destination de ses adversaires, que "rien ne peut-être construit, la zone est inondable". Jean-Luc Moudenc souhaite de son coté installer sur l’île du Ramier un complexe comprenant "mur d'escalade, saut à l'élastique, sports de glisse, fosse de plongée sous-marine, et canyoning".
- Le centre-ville : un axe piéton du Capitole à Matabiau via la rue Bayard, une révision du schéma de circulation sur les allées Jean-Jaurès, un réaménagement des boulevards, etc. Pierre Cohen veut poursuivre la mue de Toulouse. "Il faut que les boulevards cessent d’être une enceinte que l’on ne franchit pas", estime-t-il, souhaitant ainsi élargir l'hyper-centre. Fier de son bilan, le maire sortant annonce également la mise en valeur de la place Belfort, et reconnaît que l’avenir de Compans Cafarelli est une question qui se pose. Le sondage du 25 février Hier, un sondage (réalisé par Ipsos Public Affairs Steria pour France Bleu Toulouse, France 3 Midi-Pyrénées, la Dépêche du Midi) a révélé un écart de plus en plus faible entre Pierre Cohen et Jean-Luc Moudenc en ce qui concerne les intentions de vote des Toulousains. Au 2e tour, le maire socialiste l'emporterait avec 51 % des voix contre Jean-Luc Moudenc (49 %). Au premier tour, les deux hommes seraient au coude-à-coude : 36% d'intentions de vote pour Pierre Cohen et 37% pour Jean-Luc Moudenc.
"J’ai toujours dis que le précédent sondage qui me donnait 56 % était irréaliste. Là on s'approche de la réalité. Je constate que Les Verts n’ont pas décroché (7 % NDLR), et que Jean-Christophe Sellin fait 4 % au lieu des 10 % qu’il annonçait. Il est évident qu’il faut mobiliser l’électorat de gauche, mais selon ce sondage nous sommes encore la liste qui donne le plus de satisfaction" a réagi ce matin Pierre Cohen.
Sandra Torremocha, Ahmed Chouki et Élisabeth Belaubre
Au même titre que les deux grands favoris, ils se sont lancés dans la bataille des municipales à Toulouse. Le point sur les candidatures récentes d’Élisabeth Belaubre (Rassemblement citoyen), Sandra Torremocha (Lutte Ouvrière) et Ahmed Chouki ("¡ Toulouse en Marche !").
Ils ont deux points communs. Ils se situent à gauche de l’échiquier politique - voire à l’extrême gauche, pour certains d’entre eux - et se sont lancés tout récemment dans la bataille des municipales toulousaines. Mais les ressemblances s’arrêtent là. C’est sous les couleurs du Rassemblement citoyen, mouvement politique qu’elle a contribué à fonder aux côtés de Corinne Lepage, qu’Élisabeth Belaubre a choisi de faire campagne. Un choix mûrement réfléchi pour celle qui a travaillé durant six ans au sein de l’équipe de Pierre Cohen, en qualité de troisième adjointe déléguée à l’environnement, à la santé, à la restauration, à la régie agricole et aux relations avec la chambre d’agriculture. "Cette campagne n’est pas une balade, mais un engagement très fort, assure-t-elle. Durant tout le mandat de Pierre Cohen, je me suis énormément investie. De cette expérience, je ressors confortée dans mon idée que la politique sert réellement à quelque chose."
L’élue ne cache cependant pas son amertume. "J’ai multiplié les propositions et les projets, et à chaque fois, le maire ne m’a pas entendue, regrette-t-elle. On ne m’a pas accordé la confiance nécessaire. Nous pouvions faire beaucoup plus..." Désormais candidate, Élisabeth Belaubre souhaite proposer "une politique concrète de projets, notamment dans les domaines des transports, de la culture et de l’éducation". Si, en cas de réélection du maire sortant, la candidate se dit "prête à travailler avec lui", elle assure être entrée en campagne "pour gagner".
"Manifester notre riposte à la hauteur des attaques" À la gauche de la gauche, deux nouvelles candidatures ont également été officialisées récemment : celle de Sandra Torremocha (Lutte Ouvrière) et celle d’Ahmed Chouki ("¡ Toulouse en Marche !", liste composée de l’Issue des sans voix, du NPA, de la République du cœur, du collectif Force citoyenne et de militants associatifs et syndicaux). Pour Sandra Torremocha, se lancer en campagne relève de l’ "évidence". "Face aux attaques contre le monde du travail, aux licenciements et à l’action du gouvernement, les travailleurs doivent avoir la possibilité d’exprimer leur colère, estime-t-elle. Nous devons réagir de façon collective. Les licenciements pleuvent tous les jours, même à Toulouse. Nous devons manifester notre riposte à la hauteur des attaques que nous recevons."
De son côté, Ahmed Chouki, à la tête de la liste "¡ Toulouse en Marche !", souhaite représenter "les quartiers", dont il est originaire, mais pas seulement. "Je suis un habitant de la Reynerie et c’est là que j’ai grandi, confie-t-il. Mais, impliqué depuis plusieurs années dans la vie associative, j’ai fait le constat qu’il fallait apporter des solutions plus globales. C’est pourquoi j’ai décidé de descendre dans l’arène politique. Afin de porter les revendications des quartiers populaires tout en proposant des solutions qui englobent l’intégralité de la ville." Faisant le constat d’une "iniquité de traitement sur le territoire", le candidat, qui ne se réclame d’aucun parti, plaide pour davantage de codécision et d’action participative.
Une réserve de voix pour Pierre Cohen ? Le phénomène de la multiplication des listes de gauche et d’extrême gauche est encore plus marqué qu’en 2008. Face au PS et à Europe Écologie-Les Verts, il faut désormais compter sur ces trois nouveaux candidats, mais aussi sur Jean-Christophe Sellin ("Place au peuple" avec le Front de gauche) et sur l’ex-PS et ex-PRG Jean-Pierre Plancade, qui se présente sans étiquette à la tête d’une liste plurielle, mais se définit lui-même comme "un homme de gauche, un radical-socialiste". Cet éclatement des listes de gauche ne pourrait-il pas constituer une précieuse réserve de voix au second tour pour Pierre Cohen ? "Tout ce que je répondrais, c’est que cela permet une dynamique évidente", glisse le maire sortant.
La candidate Rassemblement citoyen, Elisabeth Belaubre, a présenté vendredi les grands axes de son projet, avant de s’exprimer lors de sa première réunion publique. L’ancienne adjointe au maire en a profité pour sortir quelques cadavres des placards du Capitole…
Elisabeth Belaubre ne décolère pas. Evincée par Pierre Cohen de la liste socialiste and co, elle est déterminée à aller jusqu’au bout de cette campagne. Même si les 69 noms ne sont pas encore trouvés, et malgré un budget très limité : «Nous avons réuni une somme de 5000 euros pour débuter, puis s’il faut abonder, on abondera», lance-t-elle. Peu importe les moyens, Elisabeth Belaubre et son équipe ont «beaucoup d’énergie», et une foi à toute épreuve : «Si je ne suis pas élue maire, j’espère être adjointe à l’éducation», prévoit-elle en imaginant déjà les discussions d’entre-deux-tours et en supposant la victoire du maire actuel. «Il y aura tellement de gens qui vont voter pour moi que Pierre Cohen n’aura pas le choix, il devra me reprendre», s’énerve-t-elle avant de poursuivre : «J’avais un bureau avec une vue magnifique sur le Capitole. Quand j’arrivais, on m’appelait “Madame Belaubre”. Oui j’étais au chaud, et ça ne m’a pas empêché de contrer Pierre Cohen.» Aujourd’hui, elle n’a qu’une idée en tête : intégrer la prochaine majorité afin de défendre ses idées.
Des microbus, une culture accessible, et des repas scolaires 100% bio
Le projet d’Elisabeth Belaubre se traduit en «une trentaine d’actes concrets réalisables tout de suite.» Parmi les priorités, favoriser l’agriculture biologique locale et instaurer une restauration scolaire 100% bio (aujourd’hui à 33%, ndlr). La culture occupe également une place de choix dans le projet de la candidate, avec notamment la mise en gratuité de la moitié des places du théâtre du Capitole et de la Halle aux Grains. Au niveau des transports, Elisabeth Belaubre propose de venir à bout des embouteillages grâce à «un maillage complet» de microbus, qui desservirait à la fois les quartiers de Toulouse et les villes périphériques. Elle compte en outre, «redonner une place aux vélos», avec un service de location «très bon marché» pour les jeunes, dans l’objectif d’être plus «pratique» et plus «accessible» que le VéloToulouse.
Dans un tout autre domaine, elle souhaiterait relancer le projet de studios de cinéma à Toulouse, « dans le cadre de la diversification économique » de la ville. Au moment de l’affaire, elle s’est «inquiétée» de voir Pierre Cohen peu «emballé» par le projet.
Chroniqueuse de choc
En présentant son projet, Elisabeth Belaubre en a profité pour raconter quelques anecdotes de ses six années passées au Capitole, «des anomalies auxquelles j’ai été confrontée», précise-t-elle. Sur son site internet, elle a publié des “chroniques du Capitole”, où l’on retrouve l’histoire de l’usine Herakles (dont elle propose le déménagement) qui «déverse chaque jour 1kg de perchlorate dans la Garonne» entre autres récits de mésaventures…
Difficile d’y voir clair dans la posture d’Elisabeth Belaubre, elle qui balance sur la municipalité actuelle, elle qui s’est (selon ses dires) souvent opposée au maire, mais qui n’a jamais songé à démissionner et mieux, se bat aujourd’hui pour retourner œuvrer auprès de lui dans sa potentielle future majorité… Tout en affirmant à qui veut l’entendre, qu’en cas de victoire, elle «n’est pas sûre de reprendre Pierre Cohen» dans son équipe. Comprendra qui pourra.
Coralie Bombail
Jacques Le Bris's insight:
Chère Coralie,
Les Toulousaines et les Toulousains eux comprendront. Il y a actuellement un grave problème de représentativité, couplé à un problème de gouvernance au sein même de la municipalité à Toulouse. C’est aux Citoyennes et aux Citoyens de décider si oui ou non, il est temps de procéder à bon coup de balai lors de ce nettoyage de printemps qui s’annonce. Il n’y a plus qu’à donner par le bulletin de vote du 23 mars le feu vert pour agir sur des projets concrets pour mieux vivre à Toulouse. Si le nombre de feux verts est important, les projets eux n’attendront pas le bon vouloir d’un ex-Maire qui s’y est opposé arbitrairement. Vous voyez ce n’est pas si compliqué que cela de le comprendre.
Elisabeth Belaubre fait de la résistance. Snobée par les sondeurs - son nom n’apparaissait même pas dans la dernière enquête BVA -, tournée en dérision par ses homologues du conseil municipal et ses anciens amis d’Europe Ecologie-Les Verts, la troisième adjointe au maire de Toulouse s’arc-boute à la campagne électorale. Certes, l’égérie locale du Rassemblement citoyen de Corinne Lepage n’est pas encore en mesure de présenter une liste de 69 noms - «Je suis en train de la compléter» concède-t-elle. Mais elle a ouvert un local de campagne, rue Palaprat, propose un programme et annonce un meeting le 11 mars salle du Sénéchal avec Corinne Lepage et une réunion publique le 19 mars avec Coline Serreau, la réalisatrice de «La Crise» et de «La Belle Verte», marraine du réseau «Pour une restauration collective saine et savoureuse» (2RC2S).
Ses critiques de l’action politique locale, Elisabeth Belaubre les consigne dans ses «Chroniques du Capitole», des textes satiriques comme «La Petite cuillère dans la piscine», sur la pollution au perchlorate de la Garonne, ou «La Rumba du pinceau», récit des rejets de l’incinérateur du Mirail.
Elle annonce trente-six «projets concrets pour Toulouse» comme la restauration scolaire en 100 % bio ; le maillage des quartiers de Toulouse et de l’agglomération par un service de microbus à la demande ; le déménagement de l’usine Héraklès (ex-SNPE) ; ou la réinstallation des concierges dans les bâtiments sociaux. Elle trouve aussi «choquant que les places du théâtre du Capitole ne soient accessibles qu’à une minorité de privilégiés», le théâtre étant «fortement subventionné». Aussi propose-t-elle la gratuité de 50 % des places du Capitole et de la Halle aux Grains. Elle parle de relancer le projet de studios de cinéma, «à Francazal ou ailleurs». Et se rêve en arbitre de l’entre deux-tours : «Si je gagne beaucoup de voix, Pierre Cohen sera obligée de négocier avec moi…»
A 40 jours des élections municipales, la marmaille militante des candidats à Toulouse multiplie les gamineries et tutoie l'insupportable.
Par Pascal Pallas
Que l’on nous pardonne ce léger mouvement d’humeur, mais quand c’est trop c’est Tropico !
Quoi ? Elle est nulle cette blague piquée à la devise d’un philosophe publicitaire ? Mille excuses.
Mais, à quarante jours des élections municipales, après cinq mois d’efforts, il est devenu difficile aux commentateurs de ne plus se mettre au niveau déplorable où des acteurs bien mal inspirés ont rejeté cette campagne électorale.
Peut-être par naïveté, nous avions pourtant espéré un débat intéressant autour du triptyque thématique de cette campagne – emploi, mobilité, sécurité – dans le respect d’autrui et surtout des Toulousains, porté au public par des mots fascinants, des idées originales, des convictions entraînantes.
Le maire sortant, candidat à sa réélection, nous avait lui-même rassuré, l’été dernier. Nous invitant à petit-déjeuner, il avait déclamé, une main sur les Pépito, l’autre sur le jus d’orange que « je veillerai à ce que cette campagne ne tombe pas dans le caniveau».
Nananèreuhhh !
Raté ! N’est-ce pas jusque sur les bancs du conseil municipal que la gauche a fait l’immonde publicité d’un tract tout aussi immonde des Jeunes Populaires, section des jeunes de l’UMP disant que « le maire n’était pas très net».
Dans le même temps et dans le même camp, d’autres portes-flingues du candidat Moudenc ont distillé des communiqués de presse tout aussi capitaux pour l’avenir de la métropole toulousaine. Comme lorsqu’on dénonçait tous, dans nos belles enfances, le voisin de table copiant notre devoir de math à la maîtresse, quelqu’un de chez Moudenc a accusé Cohen d’avoir pompé l’idée de prolonger l’ouverture du métro jusqu’à trois heures du matin.
Selon l’écrivaillon qui s’y colle, ces communiqués ne passent pas le niveau CM1 ou CM2.
Mais Jean-Luc Moudenc étant de formation littéraire et repérant facilement les fautes de subjonctif, la droite garde peut-être un longueur d’intellect d’avance.
Avec son « Mais il est où ? Mais il est où l’projet Moudenc ?» publié sur son blog, Joël Carreiras, grand argentier de la mairie de Toulouse, a presque assuré son passage en CM1 d’autant qu’il embellit son texte d’une citation de La Fontaine pour saluer que son mentor a rendu sa copie électorale avant Moudenc…
Que dire de la sortie, plus récente, de Cécile Ramos et Jean-Jacques Rouch accusant Moudenc de mépriser la condition féminine parce qu’il n’a assisté à aucun rassemblement pour dénoncer la nouvelle loi anti-avortement espagnole.
Selon ce raisonnement philosophique, un candidat oubliant de caresser ces prochains jours le chat de Madame Michu, rue de la Colombette, s’exposera sans doute à ce que ses adversaires réclament pour lui de la prison ferme selon la jurisprudence installée par le bourreau du chat Oscar, jeté récemment contre un mur à Marseille…
Entrons, s’il vous plaît, dans un beau débat
On épargnera à nos lecteurs, les échanges entre chaque camp sur Twitter, souvent sous couvert de pseudonymes d’ailleurs, selon la recette popularisée par les portes-valises de la candidate Christine de Veyrac il y a six mois. Comme on taira quelques anecdotes de coulisses bien peu à l’avantage de chacun.
A l’approche de la dernière ligne droite de cette campagne, nous leur demandons solennellement de se taire. Allez jouer ailleurs, vous nous cassez les oreilles !
Nous sentant même dans le devoir de remettre un peu d’ordre dans cette cour de récréation mal famée, nous leur conseillons, sur le ton le plus professoral qui soit, de ne pas oublier que l’abstention, en constante hausse depuis trente ans, sera la clé de la victoire à Toulouse.
Il est grand temps d’intéresser et d’impliquer les électeurs. Entrons, s’il vous plaît, dans un beau débat portant sur les problématiques de Toulouse et des Toulousains.
La singularité politique de Toulouse, ville « rose » plébiscitant la gauche aux élections nationales avant d'offrir les clés du Capitole à des maires centristes, est-elle à classer dans les manuels d'histoire ? Même dans ses rêves les plus secrets, Pierre Cohen, le socialiste qui a mis fin à près de 40 ans de mandature ininterrompue du centre-droit depuis Pierre Baudis (1971), ne pense pas égaler le score (62,54%) obtenu par François Hollande face à Nicolas Sarkozy. Le maire sortant se prépare plus prosaïquement à affronter un candidat UMP qui a méthodiquement préparé sa revanche. Battu pour seulement 1.209 voix en 2008, Jean-Luc Moudenc a gagné son billet pour le match retour face à Pierre Cohen en décrochant l'unique siège de député qui a échappé au PS dans le département en 2012.
le spectre du FN
Le duel un peu terne annoncé entre ces deux candidats, moqués jusque dans leurs camps respectifs pour leur manque de charisme, ne sera toutefois pas un simple « remake » de 2008. La gauche apparaît cette fois divisée alors que la droite se présente pratiquement réunie sous la bannière du maire qui avait assuré l'intérim de Philippe Douste-Blazy avec la bénédiction de Dominique Baudis, les frères ennemis du centrisme toulousain. Le FN, singulièrement absent lors de la dernière confrontation, tente un « come back » en surfant sur les règlements de compte qui ensanglantent depuis peu les quartiers nord de la ville, deux ans après le traumatisme de l'affaire Merah. Le parti de Marine Le Pen n'a plus d'élus au Capitole depuis 2001 et la scission avec le MNR de Bruno Mégret. Vieux compagnon de route de Jean-Marie Le Pen, Serge Laroze n'avait alors réuni que 4% des suffrages. Il ambitionne aujourd'hui de provoquer une triangulaire qui serait fatale au candidat de l'UMP en renouvelant le score de la candidate du FN à l'élection présidentielle (10,34%). M Moudenc conjure le risque d'une formule : « il y a deux bulletins socialistes à Toulouse : celui du poing et la rose, et Laroze ».
le silence de Baudis et Douste-Blazy
Le candidat de l'UMP, qui avait préféré se passer de l'étiquette du parti de Nicolas Sarkozy en 2008, n'hésite plus à reprendre sa stratégie sécuritaire pour tenter de contenir le FN. Il promet 200 caméras de vidéosurveillance, 150 policiers municipaux supplémentaires, réarmés pour patrouiller la nuit, et le rétablissement des arrêtés municipaux contre « la mendicité agressive » étrennés lorsqu'il était aux manettes du Capitole. Une surenchère qui n'est pas du goût de tous les partisans de François Bayrou et Jean-Louis Borloo. « Je l'ai vu tranquillement se droitiser », déplore l'avocat Jean-Luc Forget. L'ancien chef de file du Modem en 2008 laisse entendre qu'il pourrait voter blanc au premier tour du scrutin. Christine de Veyrac, contrainte de céder la présidence locale de l'UMP à M Moudenc au terme d'un combat aussi féroce que le duel national Copé-Fillon, a échoué à fédérer les partis du centre autour de sa candidature. L'UDI lui a retiré l'investiture mais l'euro-député assure qu'elle maintiendra sa liste coûte que coûte. Philippe Douste-Blazy, qui en avait fait son adjointe au Capitole, reste muet. Dominique Baudis, dont la fille ne figure plus sur la liste UMP, aussi. Une page est définitivement tournée au centre.
la gauche atomisée
A gauche, l'union qui avait permis à Pierre Cohen de l'emporter s'est lézardée. Si les communistes et les radicaux rempilent, les écologistes et le parti de gauche tenteront leur chance chacun de son coté. Sans espoir de retour pour le candidat de Jean-Luc Mélenchon, qui a refusé de voter le « budget d'austérité » du maire dans la logique d'opposition de son mentor. Concurrencé sur sa gauche par une liste LO et par le NPA tentant de mettre sur orbite une liste des jeunes des quartiers sur le modèle des Motivés qui avaient fait sensation en 2001 derrière le groupe Zebda, le candidat d'un Front de Gauche désormais divisé cherche à retrouver le score (15,91%) de son champion en faisant miroiter la gratuité des transports. Les sondages sont plus favorables à la liste constituée par EELV, avec le soutien du nouveau parti Pirate. Son jeune candidat espère faire mieux qu'Eva Joly (4,32%). Il annonce sans complexe viser « un score à deux chiffres » pour regagner la liste de Pierre Cohen au deuxième tour. « Je veux créer une dynamique au premier tour pour me passer de fusionner avec qui que ce soit », prévient le maire sortant. Les occitanistes, alliés traditionnels des écologistes, et deux anciens du groupe des élus verts ont préféré le suivre dès le premier tour.
Une dernière adjointe écolo tente de constituer une autre liste sous l'égide de la nouvelle « coopérative » politique lancée par Corinne Lepage. Un créneau de centre-gauche également investi par un ancien sénateur socialiste, passé au PRG pour retrouver son fauteuil parlementaire. Suspendu par le président du parti et PDG de La Dépêche du Midi, Jean-Pierre Plancade joue les trublions de la campagne en cherchant à fédérer les déçus du PS et de l'UMP.
Un peu plus d’une semaine après l’annonce de sa création, le comité de soutien aux salariés du Journal Toulousain a été officiellement lancé ce mercredi soir. Accompagnés de leurs éditorialistes et chroniqueurs et soutenus par quelques confrères, les salariés ont aussi pu compter sur la présence de représentants des neufs listes engagées dans l’élection municipale Toulousaine.
Ils étaient entre 120 et 150 journalistes et politiques à être présents ce mercredi soir, salle Osète Duranti, pour apporter leur soutien aux salariés du Journal Toulousain. Dans le flou le plus total depuis l’interpellation et la mise en détention provisoire de leur patron, Marcial Layani, pour « escroquerie en bande organisée », « association de malfaiteurs » et « blanchiment », les salariés du journal créé il y a 18 ans par André Gallego, se battent depuis plus d’une semaine pour leur salaire mais également pour assurer l’avenir du média. « Nous espérons que le journal puisse reparaitre avant les élections », déclare Stéphane Baumont, chroniqueur et porte-parole du comité de soutien. « Nous sommes là pour défendre plus que nos emplois », assure le coordinateur de la rédaction, Thomas Simonian qui s’inquiète pour « l’avenir d’un titre qui a su s’imposer à Toulouse en donnant la parole à tout le monde ». Ainsi, Marc Sztulman, colistier de Pierre Cohen, Remi Vincent, membre de la Coordination départementale du Parti de gauche et Yoann Rault-Wita, Porte-parole des Jeunes Pop 31, tous les trois chroniqueurs, étaient présents pour apporter leur soutien aux salariés et au journal. « Sans information, il n’y a pas de démocratie, et sans information locale, il n’y a pas de démocratie locale. La perte d’un journal affadie et affaiblie la démocratie locale », résume Marc Sztulman.
Des soutiens, mais de rares solutions
Invités par les salariées du Journal Toulousain et de la holding Citizen K, de nombreuses personnalités politiques étaient présentes pour « défendre la pluralité de l’information à Toulouse ». Ainsi, Marie Déqué, François Briançon, Patrick Jimena, Elisabeth Pouchelon, Laurence Massat, Philippe Lasterle, Alexandre Marciel, Jean-Luc Lagleize, Giselle Verniol, Isabelle Hardy, Laurence Arribagé ou encore Sacha Briand était présents aux côtés des principales têtes de liste (ou de leurs représentants) engagées dans l’élection municipale Toulousaine. « Je suis très inquiet de la situation de la presse locale. Arrêt du site Carré d’info, difficultés de TLT, arrêt de Toulouse mag… J’ai un attachement fort à une presse tonique et indépendante et je souhaite que vive longtemps le Journal Toulousain », lance Antoine Maurice, tête de liste « Toulouse Vert Demain ». Sans réellement apporter de solutions, les têtes de liste où leurs représentants ont tous et toutes rappelé leur attachement à la « pluralité de la presse » et à la « liberté d’expression ». « Solliciter l’argent public n’est pas une solution, mais nous allons étudier les moyens de vous aider dans le cadre de l’économie sociale et solidaire », promet le maire sortant, Pierre Cohen. De son côté, Elisabeth Belaubre, candidate du Rassemblement citoyen, propose « une meilleure répartition des budgets communication entre les journaux pour soutenir les petites structures ».
Une proposition reprise plus énergiquement en fin de débat par Patrick Jimena, candidat EELV à Colomiers. « La Dépêche du Midi est-il un journal privé ? », lance le conseiller général avant de répondre par la négative. « À travers les achats d’espaces publicitaires, les annonces légales et les publireportages achetés par les collectivités, ce journal est largement financé par l’argent public », note le militant écologiste qui propose également « une meilleure répartition des budgets communication de la part des collectivités locales ».
Lundi matin, le sénateur candidat Jean-Pierre Plancade a présenté son projet futuriste de « voitures volantes » à Toulouse. Accompagné de l’Américain Jerry Sanders, CEO de l’entreprise Skytran, il a détaillé les modalités de ce moyen de transport inédit en France. Voire au monde.
Skytran, entreprise privée américaine partenaire de la Nasa, travaille depuis dix ans sur ce projet. A l’heure actuelle, Tel Aviv, Netanya (Israël) et Kerala (Inde) étudient sa mise en place dans leurs rues, ou plutôt dans leur ciel. Mais il n’a encore jamais été réalisé nulle part. Pour le candidat à la mairie de Toulouse, Jean-Pierre Plancade, l’implantation de ces « voitures volantes », comme il les appelle, témoigne d’un « changement de conception des transports en commun, car il s’agit d’un transport collectif individuel. » Concrètement, le Skytran se compose de cabines contenant 2 à 4 personnes, sur rail aérien et fonctionnant par électromagnétisme. La vitesse moyenne avoisinerait les 100 km/heure et la « voiture » ne s’arrêterait sous aucun prétexte, car une deuxième ligne est prévue en cas d’incident ou d’arrêt à une station. D’un point de vue pratique, le Skytran est extrêmement séduisant, «il est possible de réserver sa cabine via un smartphone, dès que l’on part de chez soi », détaille le candidat, puis de laisser sa voiture au parking de la station. Comme il sera intégré à Tisséo, le tarif du voyage s’alignera sur le métro et le tram. Ce mode de transport est en outre écologique : «Il utilise l’énergie de deux sèche-cheveux », révèle Jerry Sanders.
« Non, vous ne rêvez pas, c’est réalisable »
A Toulouse, Jean-Pierre Plancade prévoit l’installation de ce système sur les « 40 km du périphérique», avec comme objectif de « capter 20% du trafic ». En d’autres termes, les « voitures volantes » s’arrêteraient aux portes du centre-ville, en reliant les villes de la banlieue toulousaine au métro. La question qui brûle les lèvres est celle du coût. Jean-Pierre Plancade annonce un programme en matière de transport ambitieux, avec notamment la construction d’une troisième ligne de métro « et la préparation d’une quatrième. » Connaissant le déficit de Tisséo, le projet est-il viable ? « Un km de métro coûte 90 millions d’euros, un km de tramway, 25 millions, un km de BHNS (Bus Haut Niveau de Service), 10 millions et un km de Skytran, 5 millions (7 millions selon le document transmis par Jerry Sanders) », répond le sénateur PRG. Sachant qu’une voiture coûte environ 20 000 euros. Si Jean-Pierre Plancade est élu, il lancera donc un appel d’offre pour la réalisation de ce projet. Ce ne sera pas « forcément un système Skytran » mais de « type Skytran », qui verrait le jour à Toulouse. Cela pourrait impliquer l’acquisition d’un brevet, « et on pourrait même percevoir des royalties dessus ! », s’emballe le candidat. L’objectif serait d’assembler les voitures sur Toulouse, avec des pièces importées des Etats-Unis et de Suède notamment. L’activité créerait entre « 3000 et 5000 emplois », selon lui.
Dans ce contexte électoral, où la surenchère des propositions est de mise, on pourrait d’embler ranger ce projet dans la case « extravagance de campagne », mais Jean-Pierre Plancade ne se laisse pas démonter : « Non, vous ne rêvez pas, c’est réalisable. A Toulouse, on sait construire des satellites et des systèmes embarqués, ce transport représente le savoir-faire de la ville. » Une question demeure néanmoins. Pourquoi ce projet imaginé depuis une décennie par la recherche américaine n’a-t-il jamais été réalisé aux Etats-Unis ? « Les avocats américains sont très procéduriers, certains attaquent systématiquement tous les nouveaux projets pour les retarder. C’était une volonté de Skytran de ne pas commencer l’exploitation de ce système aux Etats-Unis », avance Jerry Sanders, lui-même avocat.
A moins de cinquante jours du premier tour du scrutin, «France Info» démarre aujourd’hui à Toulouse son tour de France des élections municipales. En partenariat avec «La Dépêche du Midi» et «France Bleu», Bernard Thomasson analysera la situation politique toulousaine dans le cadre de sa chronique, «Je l’ai appris dans le 13/14 de Bernard Thomasson», et d’un débat auquel participeront Jean-Claude Souléry, rédacteur en chef de «La Dépêche du Midi», Jean-Marc Perez, rédacteur en chef de «France Bleu» et Arnaud Mercier, responsable de l’Observatoire du webjournalisme.
À partir de 13h15, le rédacteur en chef adjoint de «France Info» révélera et commentera avec ses invités les résultats du baromètre qualitatif et quantitatif réalisé sur les municipales à travers Twitter par Semiocast et l’Observatoire du webjournalisme.
Avec la déclaration de candidature d’Ahmed Chouki pour le Nouveau parti anticapitaliste (NPA) fin janvier, le décor électoral est en principe définitivement planté à Toulouse où doivent s’affronter pas moins de neuf listes qui recouvrent la totalité du spectre politique, de la gauche de la gauche à l’extrême-droite.
À la différence de 2008, le maire sortant PS n’a pas réussi la grande alliance dès le premier tour qui avait sans doute contribué - grâce à la dynamique du rassemblement - à la victoire de la gauche après 37 ans de défaites et de purgatoire dans l’opposition. Cette fois, le socialiste et ses alliés (PCF, PRG, MRC, parti occitan) devront composer au premier tour avec la concurrence de deux listes écologistes menées par Antoine Maurice (EE-LV) et Elisabeth Belaubre (Rassemblement citoyen), de deux listes de la gauche de la gauche (Jean-Christophe Sellin pour le Parti de gauche, Ahmed Chouki par le NPA) et enfin de la liste conduite par le sénateur Jean-Pierre Plancade. En face, l’offre est moins dispersée : Jean-Luc Moudenc, président de l’UMP 31 et ancien maire de Toulouse, se pose désormais en rassembleur de la droite républicaine depuis le récent ralliement de l’UDI à sa candidature. Lâchée par le parti de jean-Louis Borloo qui lui avait délivré son investiture, l’eurodéputée Christine de Veyrac reste déterminée : sans étiquette, elle veut incarner le Parti des Toulousains. A la tête d’une liste «Bleu Marine», Serge Laroze espère enfin franchir le seuil des 10 % et imposer une triangulaire au deuxième tour.
Depuis un an, quatre sondages réalisés à Toulouse placent le socialiste Pierre Cohen en situation de l’emporter dans tous les cas de figure. Qui sera cette fois le favori du baromètre Twitter réalisé par Semiocast et l’Observatoire du webjournalisme ? Réponse aujourd’hui sur «France Info», «France Bleu» et «La Dépêche.fr».
C'est une réponse à ceux qui pensaient que le sénateur de la Haute-Garonne (ancien membre du PS et actuellement en congé du Parti Radical de Gauche) ne parviendrait pas à constituer une liste de 69 noms. Jean-Pierre Plancade a présenté ce mercredi matin la liste de ses colistiers pour les élections municipales de Toulouse des 23 et 30 mars prochain.
Une liste "apolitique" constituée principalement de personnalités de la "société civile". C'est Lidia Arroyo, une dirigeante d'entreprise de 48 ans qui figure en seconde position. On y trouve aussi Jean-PIerre Baux ancien patron d'unité de CRS ou l'ancienne championne de boxe thaï et médiatrice dans les quartiers, Sonia Guillemet qui précise avoir été séduite par l'argument de rejoindre le tête de liste en "conservant mes convictions" et pas seulement pour sa couleur de peau, son passé de sportive ou son statut dans les quartiers populaires.
A la tête de cette liste nommée "Airmer Toulouse", "indépendante des partis politiques", Jean-PIerre Plancade indique que "la 4ème ville de France ne se situe pas à droite ou à gauche, elle est devant". Même s'il a fait campagne pour Pierre Cohen en 2008 et qu'il affirme avoir voter pour le maire sortant PS, Jean-Pierre Plancade affirme aujourd'hui avoir été "déçu" par les six ans de mandat. Il renvoi dos à dos PIerre Cohen "qui décide seul de tout" et Jean-Luc Moudenc "qui veut nous faire croire qu'il va faire demain ce qu'il n'a pas fait en 25 ans".
Une liste "de Toulousains, au service des Toulousains" avec, selon Jean-Pierre Plancade, comme double objectif de conjuguer le local ("s'occuper du quotidien de nos concitoyens, pour que les Toulousains puissent vivre tranquillement dans leur quartier") et l'international ("les notions de patrie ou de frontières s'estompant avec internet et les nouvelles technologies", le candidat estime que ce sont les villes et les métropoles qui constituent l'avenir).
Jean-Pierre Plancade veut que Toulouse soit "un phare" qui éclaire le sud de l'Europe entre golfe de Gascogne et Méditerranée.
Les colistiers et le tête de liste ont fait preuve d'un réel optimisme politique : convaincus de gagner les élections municipales, loin des prévisions des sondages, notamment le BVA pour Le Parisien/France Inter, qui crédite la liste de Jean-PIerre Plancade d'un score de 1 %.
Depuis vendredi, des membres de L'Issue des Sans Voix, du NPA, de la République du Cœur, de Force Citoyenne et de militants associatifs et syndicaux ont officialisé la création d'une nouvelle liste en vue des élections municipales de Toulouse. Menée par Ahmed Chouki, originaire du quartier de la Reynerie, elle veut « montrer que le changement est possible et que la gestion des affaires de la cité est l'affaire de toutes et de tous ».
Il y a des candidatures qui ambitionnent le pouvoir et d'autres qui veulent simplement faire avancer les choses. C'est le cas de la liste « Toulouse en marche », menée par Ahmed Chouki. « Depuis les révoltes urbaines de 2005, beaucoup de collectifs se sont montés dans les quartiers, mais rien n'a changé. Ce constat, qui est le même depuis 30 ans, montre l'échec des institutions et des partis en place. On a donc décidé d'entrer dans l'arène politique pour faire avancer les choses », raconte le nouveau candidat. Titulaire d'un DUT et d'une Licence de gestion ainsi que d'un Master de finance, « j'ai bien réussi, et je pourrais me laver les mains de la situation de ces quartiers. Pourtant, tout me lie à eux, ma famille, mes amis, mon affect », explique ce dernier. Entouré de L'Issue des Sans Voix, du NPA, de la République du Cœur, de Force Citoyenne et de militants associatifs et syndicaux, Ahmed Chouki concède « ne pas avoir réponse à tout » et promet un programme « co-construit avec les Toulousains ». « Aujourd'hui, nous faisons des propositions sur l'emploi, le logement, la solidarité, la démocratie, le sport, la culture et l'éducation populaire. Mais nous allons mettre en place des commissions où toutes les bonnes volontés seront accueillies pour faire avancer le projet.
Une campagne difficile mais ambitieuse
Malgré des « tentatives de dissuasion », « Toulouse en marche » est bien lancée et ne « s'arrêtera pas le 30 mars ». « On veut aller à la rencontre des Toulousains », explique Ahmed Chouki qui ambitionne une « campagne dynamique et la plus large possible ». « Nous allons mettre en place un camion plateau qui tournera dans toute la ville. On veut que ça bouge et que ça discute », révèle le jeune candidat qui annonce également « un concert de soutien le 14 février et un grand meeting salle Mermoz le 3 mars ». Estimée entre 20 000 et 25 000 euros, cette campagne « sans paillette » est toutefois ambitieuse. Comparée aux Motivé (e)s, « Toulouse en marche » assure être « un mouvement différent », mais « si on peut faire le même score (12,46%), je signe des deux mains ». « Nous ne sommes pas les Motivé(e)s mais nous sommes motivés », termine Ahmed Chouki.
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[NDC] Certes non ! JLM n'est pas allé trop loin, il suffit de lire les Chroniques du Capitole, le roman des Municipales à Toulouse, pour s'en rendre compte
http://le.rassemblement.citoyen.toulouse.midi-pyrenees.over-blog.com/tag/Chroniques%20du%20Capitole/