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Scooped by Jacques Le Bris
June 27, 2015 10:28 AM
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3 monnaies alternatives à Toulouse

3 monnaies alternatives à Toulouse | Toulouse La Ville Rose | Scoop.it

(...)

l’exemple de Toulouse qui compte trois monnaies locales.

 

Le Sel Cocagne

Le Sel Cocagne est la doyenne des monnaies alternatives toulousaines. Les membres s’échangent sans argent des biens, des services et des compétences en se basant sur le principe du crédit mutuel. Pour obtenir des cocagnes, les usagers doivent proposer un service à la communauté. Sur leur site, ils donnent un exemple : « Jacques entretient le jardin de Marie et reçoit 90 cocagnes. Marie garde les enfants de Pascale et reçoit 80 cocagnes. Pascale tient à jour l’annuaire de l’association et reçoit 300 cocagnes. Plus tard, lors d’une bourse d’échange, Pascale se procurera auprès de Jacques une table à repasser pour 100 cocagnes. » Après l’échange, ils inscrivent la transaction sur le site web afin de mettre à jour leurs soldes de cocagnes.

A travers le monde, il existe environ 2500 associations de ce type réparties dans 25 pays dont 600 en France. Le Sel est appelé monnaie sociale, parce que les usagers décident des règles et peuvent générer eux-mêmes la monnaie qui sera utilisée sur un territoire déterminé. Le prix des biens et services proposés ne correspond pas forcément à leur tarif dans le commerce mais à la valeur que les usagers décident de lui donner.

Généralement, au sein des Sel, l’unité de mesure choisie est le temps (par exemple : 1 heure de travail = 60 cocagnes). Mais les usagers peuvent décider de donner plus de valeur à une activité pénible ou qui nécessite du temps de transport ou une longue formation. Les selistes (nom des usagers) se mettent également d’accord sur le fonctionnement de la monnaie et notamment le débit et le crédit maximum autorisé ou le type de produits et services acceptés.

Comme le Sel Cocagne n’est pas lié à l’euro, tout le monde peut participer sans considération pour la taille de son portefeuille. Chacun est amené à se demander ce qu’il pourrait bien apporter au collectif, ce qui permet de valoriser des compétences non reconnues par le marché (cours de langue ou de musique, garde d’enfants, coup de main au jardin...).

A la fin des années 90, trois selistes ont été traînés devant les tribunaux pour travail au noir. Il ont été relaxés en appel car les conditions retenues pour le travail clandestin n’étaient pas réunies. En règle générale, la pratique du SEL est légale tant que les personnes et les services proposés ne sont pas répétitifs et ne rentrent pas dans le cadre de leur activité professionnelle.

 

Sol Violette

En 2011, une nouvelle monnaie alternative a été lancée à Toulouse. Elle fait partie de la trentaine de Monnaies locales complémentaires (MLC) en circulation en France. Selon Andrea, une des fondatrices, « la monnaie locale complémentaire vient compléter un vide laissé par les monnaies-temps comme le SEL Cocagne. Certaines personnes ne vont pas aller au SEL car ils ont la sensation de ne pas avoir de temps », analyse-t-elle. En effet, la plupart des Sel, après une phase de croissance initiale, voient stagner le nombre de membres et d’échanges. Le Sol Violette entend donc toucher d’autres publics.

Pour obtenir des Sols, il suffit d’adhérer à l’association et de les échanger contre des euros dans une des deux banques partenaires (Crédit coopératif et Crédit municipal) sur la base de 1 € = 1 Sol. Une fois les billets sécurisés en main, les solistes (nom des usagers) peuvent les utiliser pour acheter une baguette, des produits d’épicerie, payer l’imprimeur ou encore le restaurant… En dépensant leur monnaie citoyenne auprès des 188 prestataires reconnus « respectueux de l’homme et de l’environnement », les 1 600 solistes actuels savent que leur argent servira à soutenir les commerces des environs.

Actuellement, plus de 60 000 Sols sont en circulation avec pour vocation de redonner à la monnaie son utilité première : fluidifier les échanges. Ainsi, les monnaies locales complémentaires sont en général fondantes, c’est-à-dire qu’elles perdent de leur valeur au cours du temps. Ceci afin de pousser à l’échange plutôt qu’à l’accumulation. Par exemple, le Sol Violette circule environ trois fois plus que des euros et donc de permettre plus d’échanges avec la même quantité de monnaie.

Autre atout, la monnaie locale permet de placer son argent auprès de banques « éthiques » plutôt qu’auprès de banques crapuleuses, permettant ainsi de développer la force de frappe des premières et de limiter la capacité de nuisance des secondes. En outre, les euros déposés dans les banques partenaires sont utilisés pour financer des projets locaux et solidaires.

Même si elle est encore un lilliputien monétaire, ses créateurs la voient comme un outil « d’éducation populaire » qui permet aux utilisateurs de se réapproprier la monnaie et de comprendre son fonctionnement. Andrea parle « d’aventure apprenante ». En effet, les usagers, répartis en quatre collèges (solistes, prestataires, partenaires et fondateurs) décident ensemble des règles de fonctionnement et des grandes orientations de la monnaie. Pour cette femme énergique, cela « revient à reconstituer une communauté politique, à se poser la question des valeurs, se demander ce qui compte pour nous. On apprend à trouver un consensus ou le consentement, et même à rédiger des motions parlementaires. »

En effet, le mouvement Sol, à Toulouse et ailleurs, a réalisé un travail de lobbying citoyen auprès des autorités pour faciliter la reconnaissance et le développement de cette monnaie. Il a d’abord obtenu l’agrément de la Banque de France et, l’année dernière, les monnaies locales complémentaires ont obtenu un statut légal dans la loi sur l’Economie sociale et solidaire. Un rapport commandé par deux ministères encourage également le développement des monnaies locales. Les membres du Sol veulent maintenant pousser les collectivités à accepter des paiements en MLC. Certaines se sont déjà lancées notamment à Boulogne-sur-mer où les usagers peuvent payer leurs transports en Bou’sol.

 

L’Oseille

Depuis quelques mois, les Toulousains peuvent opter pour une troisième monnaie alternative, l’Oseille, créée par les membres de la Coopérative intégrale Toulousaine. Après avoir longuement étudié le Sel Cocagne et le Sol Violette, ils ont décidé de lancer leur propre moyen d’échange.


« Ce qui me gêne d’abord, c’est que le Sol est indexé sur l’euro, ce qui veut dire que pour obtenir des Sols il faut avoir des euros et qu’on subit ses variations », fait remarquer Vincent, un des premiers utilisateurs. A l’inverse l’Oseille n’a aucun lien avec l’euro, c’est une monnaie sociale qui fonctionne sur le même principe que le Sel Cocagne. Les membres génèrent eux-mêmes leur monnaie en proposant des activités à la communauté sans avoir besoin des banques et la comptabilité est tenue grâce à un logiciel open source (dont le code est accessible à tous) dédié.


« Je vois l’Oseille comme la possibilité d’une monnaie sociale indépendante des pouvoirs politiques, ce qui n’est pas le cas du Sol », poursuit Vincent. Les membres de l’Oseille arguent que les monnaies locales complémentaires sont grandement dépendantes de la volonté politique locale (pour les subventions) et nationale (pour la réglementation). A Toulouse par exemple, pas loin de la moitié du budget de fonctionnement provient des collectivités et notamment de la mairie. Ainsi, lorsque celle-ci a changé de bord l’année dernière, les membres ont cru qu’ils allaient devoir faire une croix sur une partie de leurs financements.

Une dépendance que Frédéric, un des fondateurs du Sol Violette, revendiquait lors d’un entretien en 2013 : « Les intérêts des consommateurs et des producteurs sont différents et peuvent même s’opposer, tandis que la collectivité est censée être garante de l’intérêt général », tentait-t-il de convaincre.

Au sein de l’Oseille et du Sel, il n’y a pas différence entre les producteurs et consommateurs, ils ont tous les mêmes prérogatives et échangent entre eux sur un pied d’égalité. Il ne s’agit pas simplement de consommer local et éthique, « c’est un autre modèle de société », défend Vincent.

Les initiateurs de l’Oseille reconnaissent par contre que les différences avec le Sel Cocagne sont minimes mais selon eux, dans le Sel, la démocratie interne est imparfaite et le logiciel utilisé pour les échanges n’est pas un logiciel libre. « L’Oseille est une expérimentation où on essaie de comprendre ensemble le fonctionnement de la monnaie, les avantages, les limites. Pour expérimenter les choses de façon fine, il est plus intéressant de repartir de zéro », justifie Romain.

Qui va payer pour les hôpitaux ?

C’est sur le terrain politique que ces monnaies se distinguent. Selon Smaïn Laacher, auteur de Les SEL, une utopie anticapitaliste en pratique, cette forme d’échange est « une critique du statut et de la vocation de l’argent comme mode dominant de régulation de l’économie capitaliste ». Pour autant, les Sel revendiquent rarement un positionnement politique clair. Les utilisateurs de l’Oseille, eux par contre, ne cachent pas leur radicalité. Leur but : se passer progressivement de l’euro, de l’Etat et des banques.

Le Sol Violette affiche des ambitions plus modestes. Il veut relocaliser l’économie et la rendre plus humaine en développant l’économie sociale et solidaire. Comme son nom l’indique, cette monnaie locale complémentaire vient en complément de l’euro dont elle pallie aux manquements et aux dysfonctionnements. Pour autant, les défenseurs du Sol Violette sont également très critiques envers l’euro et le système bancaire, mais ils considèrent qu’il est important d’être indexé à l’euro pour ne pas se soustraire à la solidarité nationale. Les prestataires du Sol Violette versent en effet la TVA à l’Etat et paient leurs charges en euros, contrairement aux utilisateurs de l’Oseille et du Sel Cocagne qui eux ne versent rien au Fisc pour les prestations proposées, considérées comme des coups de main occasionnels.

« Mais qui va s’assurer des solidarités ? On n’aura plus d’hôpitaux tels qu’on les connaît ? L’éducation gratuite pour tous, elle va passer où ? Je pense qu’on a besoin d’un Etat pour définir collectivement des minimums communs comme l’éducation ou la santé. Et aujourd’hui, tout cela se paie encore en euros », argue Andrea. Les membres de l’Oseille font le pari inverse. De sensibilité libertaire, ils entendent mettre en place des services publics coopératifs contrôlés par les usagers et qui ne nécessiteraient plus d’intervention étatique.

Une question de pureté

« Le Sol est moins propre et pur que l’Oseille car il est encore en lien avec l’euro et essaie de composer avec le monde actuel : on ne change pas le monde du soir au matin. On a besoin de pureté car ça contribue à aller de l’avant, mais il faut des gens qui se salissent les mains », défend Andrea.

Du côté de l’Oseille, même discours. « On s’enrichit dans la diversité. Maintenant que les deux modèles existent, on peut communiquer et s’enrichir mutuellement. Je pense que chaque groupe a des choses à apporter à l’autre », avance Fredo, qui a passé six mois avec l’équipe du Sol Violette avant d’opter pour l’Oseille.

« Il est amusant d’avoir un éventail de monnaies sociales avec des noms différents qui forment un paysage bigarré, reflet de toutes ces communautés qui s’essayent à d’autres modes de partage et de solidarité. C’est aussi une garantie contre la mainmise et le contrôle d’un petit groupe sur un élément partagé par une plus grande communauté », ajoute Jean-Louis qui précise qu’une parité entre Sel et Oseille est envisagée afin que des utilisateurs partageant des mêmes buts puissent échanger entre eux. Les membres du Sol Violette ont également engagé la réflexion avec le Sel Cocagne pour voir s’ils pourraient rendre compatibles les deux monnaies.

Ensemble ou chacun de leur côté, ces banquiers alternatifs proposent à ceux qui le veulent des voies diverses pour reprendre leur vie en main en utilisant la monnaie, outil qui a servi jusque là à nous asservir.

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Scooped by Jacques Le Bris
October 24, 2013 4:27 AM
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Changer de monnaie pour changer le monde

Changer de monnaie pour changer le monde | Toulouse La Ville Rose | Scoop.it
Relocaliser les échanges, redonner du sens à l'économie, freiner l'accumulation d'argent et remettre à plat le système bancaire... Vous n'imaginez pas tout ce que les monnaies complémentaires peuvent faire pour vous !

Dans les porte-monnaie des Toulousains, l’euro n’a plus le monopole. En effet, depuis 2011, les habitants de l’agglomération ont la possibilité de régler certains achats en Sol violette. Cette monnaie citoyenne (également appelée monnaie locale ou monnaie complémentaire), inspirée des travaux du philosophe Patrick Viveret, a pour vocation de relocaliser les échanges, d’insuffler de l’éthique dans l’économie et de permettre aux citoyens de se réapproprier la monnaie, outil qui était jusque là la chasse gardée de quelques banquiers et technocrates.

Pour obtenir des Sols, il suffit d’adhérer à l’association et de les échanger contre des euros dans une des deux banques partenaires de l’association (Crédit coopératif et Crédit municipal) sur la base de 1€ = 1 Sol. Une fois les billets en main, les solistes (nom des usagers) peuvent les utiliser pour acheter une baguette, des produits d’épicerie, payer les transports, l’imprimeur ou encore le restaurant… En dépensant leurs monnaie citoyenne auprès des 120 prestataires reconnus « respectueux de l’homme et de l’environnement », les 1600 solistes actuels savent que leur argent servira à soutenir les commerces des environs. Actuellement, plus de 60 000 Sols sont en circulation.

Cette monnaie permet « de réorienter l’argent vers le local », explique Frédéric, un des initiateurs de la démarche. En effet, vu que les Sols ne peuvent être dépensés que chez des prestataires sélectionnés par l’association, les utilisateurs ont l’assurance qu’il ne quitteront pas l’économie réelle pour se réfugier dans les paradis fiscaux ou sur les marchés financiers. En outre, les euros déposés dans les banques partenaires sont utilisés pour financer des projets locaux et solidaires, notamment grâce à des dispositifs de micro-crédit à 0%.

 Les monnaies complémentaires, un gadget pour bobos ?

Et en plus de redonner du sens à l’échange en dotant la monnaie une dimension éthique, le Sol contribue à enrayer l’accumulation. En effet, la monnaie est fondante et perd 2% de sa valeur tous les trimestres. Les adhérents sont donc incités à la faire circuler plutôt qu’à l’épargner. Et ça marche ! Sur une année, les sols circulent 2 à 3 fois plus que des euros.

Ce qui fait dire à Frédéric que, « quand on change ses euros en Sol, on participe à un mouvement révolutionnaire ». En effet, il assure qu’il ne s’agit pas d’un « gadget pour bobos », comme on lui l’objecte souvent, mais bien d’une démarche visant à « transformer le système monétaire depuis la base ».

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Scooped by Jacques Le Bris
May 20, 2011 6:10 AM
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Le Sol violette sonne bien fort sans trébucher

Le Sol violette sonne bien fort sans trébucher | Toulouse La Ville Rose | Scoop.it
Depuis le vendredi 6 mai, le porte-monnaie des Toulousains peut comprendre une nouvelle monnaie : le Sol Violette*.
Ses missions ? Renforcer les structures locales respectueuses de l’homme et de la nature, relocaliser l’économie, impliquer les citoyens…
En résumé : donner du sens aux échanges

« Cette monnaie a pour but de renforcer les échanges commerciaux locaux, responsables, non soumis à la spéculation », a précisé Pierre Cohen lors du lancement du Sol Violette, le vendredi 6 mai 2011. La Ville de Toulouse, avec le concours du Crédit Municipal et le Crédit Coopératif, a émis 16 700 billets, de 1, 5 et 10 Sols, d’une valeur totale de 27 000 €. La parité s’établit à 1 Sol pour 1 €.

LES MISSIONS (...)
COMMENT S’EN PROCURER ? (...)


[Note du Curateur] C'est une monnaie (locale) qui ne peut pas être aspirée par les grosses pompes à fric telles que : Goldman Sachs et JP Morgan...

* une variante électronique existe : un porte-monnaie contenu dans votre téléphone portable.
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Scooped by Jacques Le Bris
August 3, 2014 12:27 PM
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Sol-Violette: la monnaie comme outil d’apprentissage

Sol-Violette: la monnaie comme outil d’apprentissage | Toulouse La Ville Rose | Scoop.it
A Toulouse, cette monnaie citoyenne se propage dans la ville, jusqu’au lycée ou à l’université. Zoom sur ces initiatives.


Depuis 3 ans, le Sol-Violette, monnaie citoyenne, s’est propagé dans l’économie toulousaine avec un réseau de près de 150 commerçants et 1.700 solistes (utilisateurs du Sol). Et les 15-25 ans ne sont pas en reste. Au lycée, en service civique ou à la fac, des partenariats voient le jour. L’occasion de sensibiliser à la consommation éthique et aux enjeux de l’économie sociale et solidaire.

« Relancer la consommation locale et le pouvoir d’achat »

A l’Université du Mirail de Toulouse, un projet solidaire est en train de germer. Thibault, étudiant de 23 ans, travaille sur le lancement d’une épicerie solidaire à l’horizon 2017 fonctionnant avec des Sols-Violette. Un Sol équivaut à un Euro et peut être échangé dans les banques partenaires et la dizaine de comptoirs de change que compte la ville. «L’objectif est de montrer aux étudiants l’intérêt d’une monnaie complémentaire en temps de crise, son influence pour relancer la consommation locale et le pouvoir d’achat », estime Thibault.


Autre lieu d’expérimentation : le lycée polyvalent Gallieni à Toulouse. Depuis 2013, une machine à café propose du café équitable avec un tarif incitatif : 35 centimes avec un paiement en Sol contre 40 centimes pour un paiement en euros. Résultat : près de la moitié des lycéens utilisent le Sol pour acheter leur café.


Par la suite, une cafétéria solidaire s’est ouverte avec du mobilier recyclé et des produits issus du commerce équitable. « On a des difficultés pour trouver le modèle économique du projet. Les jeunes ne sont pas habitués au goût de ces produits, on passe notamment par des ateliers et des animations pour les attirer. L’aspect ludique est primordial auprès des jeunes », précise Bruno De Menna, ‎chargé de développement du réseau Sol-Violette. Car l’un des objectifs est bien de partir de l’utilisation de cette monnaie pour amener à réfléchir sur les circuits-courts et la consommation responsable dans un contexte d’économie globalisée.

D’autres jeunes aussi s’intéressent à cette monnaie, ceux du Service civique engagés dans l’association Sol-Violette. Âgés d’une vingtaine d’années, ils sont pour la plupart déjà sensibilisés aux enjeux de l’économie sociale et solidaire. « Ce que j’aime avec le principe du Sol-Violette, c’est le côté alternatif et pédagogique. Cela permet de se poser des questions sur d’autres modes de consommation », explique Anne-Cécile, 23 ans en service civique au Sol-Violette.

L’apprentissage de la vie associative et de l’entreprise

L’arrivée du Sol-Violette au lycée Gallieni a particulièrement motivé une dizaine de lycéens qui ont lancé leur foyer, la Maison des lycéens, une véritable entité. Un moyen de faire l’apprentissage de la vie associative et d’être sensibilisé à la concertation entre les différentes parties prenantes (proviseure, lycéens, animateurs et entreprises).

Pour Thibault, son projet d’épicerie solidaire est né d’un exercice demandé lors d’un cours de sa licence de sociologie et économie. « Le but était de créer un projet d’association ou d’entreprise de l’ESS mais sans le mener à bien. Au fur et à mesure, on s’est rendu compte que ce projet était réalisable. Cela nous permet d’avoir une première expérience enrichissante et de mieux connaître le monde de l’entreprise, notamment celui de l’économie sociale et solidaire. On rencontre des obstacles mais on découvre aussi un univers où l’entraide et les coups de main existent.»

En moyenne, entre 60.000 et 75.000 Sol sont en circulation à Toulouse. Gageons que ce type d’initiative permette de redonner confiance dans les échanges monétaires et plus largement dans une économie plus douce.

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Suggested by J Berhocoïrigoin
August 3, 2011 3:49 AM
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La monnaie solidaire de Toulouse rencontre un meilleur accueil que prévu, Actualités

La monnaie solidaire de Toulouse rencontre un meilleur accueil que prévu, Actualités | Toulouse La Ville Rose | Scoop.it
Après Lille, Grenoble et Rennes, Toulouse s'est dotée d'une monnaie complémentaire. Le « sol violette » vaut 1 euro et s'échange dans 40 commerces et entreprises de l'économie sociale et solidaire.


C'est un nouveau billet à l'effigie du Capitole. Le « sol violette » -sol pour solidaire -a été lancé le 6 mai à Toulouse avec l'autorisation de la Banque de France. Cette monnaie complémentaire en coupures de 1,5 et 10 sols peut être échangée dans une quarantaine de commerces et d'entreprises de l'économie sociale et solidaire.
Les Toulousains peuvent acheter des sols au Crédit Coopératif et au Crédit Municipal. Le sol vaut 1 euro ou presque : l'utilisateur gagne 5 % à l'achat contre des euros et perd 5 % à la revente. Il doit aussi prendre une carte d'adhésion de 15 euros dont le produit est reversé à des associations de chômeurs. La monnaie est gérée par un comité d'agrément réunissant des entreprises du réseau, les deux banques et la mairie. La ville a injecté 120.000 euros dans le dispositif, qui a reçu des aides du Crédit Coopératif, de GRDF, de la Caisse des Dépôts, la Macif, etc. L'imprimerie municipale a frappé les billets dotés d'un code à bulles infalsifiable fabriqué par Prooftag à Montauban. Pour lancer la monnaie, la ville a donné 8 cartes de 30 sols à chaque commerçant du réseau pour qu'ils les distribuent à des « ambassadeurs ». Elle attribue aussi 30 sols par mois pendant six mois à 90 familles au chômage des quartiers en difficulté.
« Réflexion sur l'argent »
Monnaie « anti-spéculation », le sol perd 2 % de sa valeur s'il n'est pas échangé pendant trois mois (les commerçants tamponnent les billets pour vérifier leur rotation). Cette dépréciation doit inciter les porteurs à l'utiliser rapidement. « Le sol instaure une réflexion sur l'argent pour montrer que l'échange n'est pas que financier, il s'inscrit dans la promotion d'échanges moins capitalistiques », affirme le maire, Pierre Cohen (PS). « 27.000 sols sont mis en circulation pendant six mois puis l'on fera un bilan de leur utilisation, explique Jean-Paul Pla (PCF), conseiller municipal délégué à l'économie sociale et solidaire. D'ores et déjà, nous avons récolté 500 adhérents en un mois au lieu d'un an comme prévu. Les monnaies complémentaires créées à Lille, Grenoble et Rennes ont eu 1.000 adhérents en trois ans. Le sol intéresse les gens fatigués du système, qui veulent entrer dans une démarche vertueuse. »
La librairie Terra Nova n'enregistre encore que deux à trois achats par semaine en sol. En revanche, la Biocoop ouverte en mars au centre-ville a encaissé 800 sols en moins d'un mois. « J'ai des achats en sol tous les jours, se félicite sa propriétaire, Sylvie Delpech. Comme je n'ai pas encore de fournisseurs qui acceptent les sols, je rembourserai mon emprunt au Crédit Coopératif avec la monnaie solidaire. » Le comité d'agrément veut élargir le réseau pour permettre à la monnaie de tourner. De son côté, la ville a mis en place en 2009 un dispositif de soutien aux créateurs d'entreprises sociales et solidaires qui a déjà suivi 100 projets.
Laurent Marcaillou, Les Echos

[Note du Curateur] Ce type de monnaie locale et solidaire a un avantage évident : il ne peut pas être aspiré par la pompe à fric de Goldman Sachs.
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Scooped by Jacques Le Bris
April 4, 2011 11:05 AM
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Monnaie : on va payer avec des billets toulousains

Monnaie : on va payer avec des billets toulousains | Toulouse La Ville Rose | Scoop.it
- Toulouse : Ladépêche.fr

La mairie de Toulouse va expérimenter une monnaie complémentaire, le sol violette, acceptée dans une quarantaine de commerces. De vrais billets seront imprimés.

Des vrais billets avec un code de sécurité infalsifiable, illustrés par une violette et l'hôtel du Capitole. La première monnaie spécifiquement toulousaine, le « sol violette », sera mise en circulation au mois de mai prochain. Le sol (comme solidaire), qui équivaut à un euro, doit être au cœur d'un système d'échange parallèle expérimenté jusqu'à la fin de l'année dans la Vile rose. « C'est une monnaie complémentaire, non-capitalisable et éthique » explique Jean-Paul Pla, conseiller municipal délégué à l'économie solidaire. « Le sol ne peut être dépensé que dans un réseau d'acteurs agréé qui respectent l'homme et l'environnement, précise Frédéric Bosqué, le coordonnateur du projet toulousain. L'idée, c'est de relocaliser l'économie. On sait ainsi où va chaque euro dépensé. On l'enracine dans l'économie locale. »

[Note du curateur] Ce sont a priori des billets qui ne passent pas dans l'aspirateur à fric Goldman Sachs...
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