Le département de Haute-Garonne a lancé son plan « grand froid », vendredi 9 décembre 2016, et ouvert plus d'une centaine de places d'hébergement d'urgence.
Face à une demande croissante, la préfecture a ouvert 115 places d'hébergement d'urgence supplémentaires, lundi 12 décembre 2016, avec le lancement du plan Grand froid. Détails.
Plus d’une centaine de places d’hébergement d’urgence ont été ouvertes, cette année. Vendredi 9 décembre 2016, la préfecture de Haute-Garonne a lancé son plan « Grand froid ». Des hôtels ont notamment été sollicités, pour venir en aide aux plus démunis.
Et face à l’ampleur du phénomène, la préfecture a du renforcer son dispositif, pour la saison hivernale 2016-2017.
Une demande croissante
Hommes et femmes isolées, personnes victimes de violences, mineurs à la rue… les fêtes de Noël ne sont pas uniquement synonyme de légèreté. Le département de Haute-Garonne a mis à disposition, pour la période hivernale 2016-2017, 4 092 places d’hébergement. 873 d’entre elles concernent l’hébergement d’urgence, dont 115 ont été ouvertes spécifiquement cette année. Elles le resteront jusqu’à la fin de la trêve hivernale, le 31 mars 2017. Ces trois dernières années, le nombre de places a augmenté de 50%, précise le département.
En plus de ces ouvertures, des hôtels – de Toulouse notamment – ont été sollicités, afin de répondre à une demande croissante. Plus de 26 millions d’euros ont été débloqués, pour venir en aide aux personnes les plus exposées. Les effectifs de la Veille sociale, un dispositif qui informe et oriente les personnes dans le besoin, ont aussi été augmentés, avec la création de deux postes. Et dès le 1er janvier 2017, un Service intégré d’accueil et d’orientation (SIAO) va être lancé en Haute-Garonne, pour faciliter les interventions urgentes.
Le problème des mineurs dans la rue
Les personnes sans-abri, démunies ou en situation de précarité étant de plus en plus nombreuses, le département de Haute-Garonne a du étoffer son plan « Grand froid », cette année. Trente places d’hébergement d’urgence ont été ouvertes pour les hommes isolés, lundi 12 décembre. Idem pour les couples, qui peuvent bénéficier d’une dizaine de places, et les familles (75 places). Les lieux d’accueil sont répartis dans l’ensemble du département, doublés de maraudes régulières.
À Toulouse, les mineurs sont également concernés par le mal logement. Mercredi 7 décembre, le Dal 31, une association pour le droit au logement, avait occupé le gymnase du lycée Saint-Sernin. Certains des élèves de l’établissement dorment en effet, chaque soir, dans la rue, précise l’association. La Veille sociale avait également tiré la sonnette d’alarme : en septembre 2016, les agents avaient fait état de 3 500 appels quotidiens vers le 115. Saturé, le numéro d’urgence ne pouvait prendre en compte que 10% des communications.
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