Ressources scientifiques et techniques sélectionnées par les documentalistes du Service Documentation L@Doc : Ressources - Formation - Appui à la recherche -Institut Agro Rennes-Angers : Sélection variétale /Création variétale/Amélioration des plantes/ Semence / Protection des plantes et Environnement
Le 12 avril, le ministère de l'Agriculture a lancé un appel à projets pour financer la recherche et la mise en œuvre de solutions alternatives aux pesticides dont les substances actives ont été ou seront retirés du marché européen. Ce dispositif, dont l'appel à candidatures (1) est ouvert jusqu'au 31 décembre 2024, se veut la traduction du Plan d'action stratégique pour l'anticipation du potentiel retrait de substances actives au niveau européen (Parsada), présenté en mai 2023. Celui-ci, doté d'un budget de 146 millions d'euros et conduit en parallèle du plan Écophyto (dont l'actuelle version arrive à échéance, mais dont la nouvelle n'a toujours pas vu le jour), doit permettre au Gouvernement de ne pas déroger à l'interdiction de produits, comme ceux contenant des néonicotinoïdes utilisés par les betteraviers, dans d'autres filières à l'avenir.
Face aux manifestations des agriculteurs début 2024, le gouvernement français a annoncé une « mise à l’arrêt » du plan Ecophyto jusqu’au salon de l’Agriculture fin février. Cette pause devait permettre de revoir les indicateurs utilisés pour évaluer la baisse de l’utilisation des produits phytopharmaceutiques (pesticides appliqués sur les cultures) en France.
Une révolution agricole depuis les profondeurs de l’océan : Découverte à Cestas en Gironde par Immunrise Biocontrol, d’une microalgue antifongique qui offre une alternative écologique aux pesticides de synthèse.
Stimuler les défenses naturelles de la plante et améliorer la qualité des fruits et légumes par l’application d’une lumière bien choisie, c’est possible. La photobiologie sort des laboratoires pour arriver dans les serres horticoles et maraîchères, mais aussi en plein champ ou en post-récolte, ouvrant une nouvelle voie alternative aux traitements chimiques.
L’avènement des engrais et des pesticides de synthèse a permis aux agriculteurs de s’affranchir des contraintes environnementales limitant les rendements et s’est accompagnée d’une simplification des parcelles et des paysages agricoles. Les impacts environnementaux et sanitaires de ce modèle dominant, ainsi que ses interrelations avec le changement climatique et l’érosion de la biodiversité, sont désormais bien établis par la communauté scientifique. [...]
Cet ouvrage s’adresse aux enseignants-chercheurs et aux étudiants, ainsi qu’aux acteurs du monde agricole, aux gestionnaires du territoire, organismes et associations environnementales et à tout citoyen intéressé par ces questions.
Et si, pour limiter l'usage des pesticides, les solutions étaient dans la nature ? C'est le principe du biocontrôle. Parmi les pistes les plus prometteuses : favoriser les régulations naturelles, utiliser des auxiliaires de culture ou encore optimiser les services rendus par la nature. Des innovations développées dans nos labos sont récompensées par le concours d’innovation i-Phd et i-Lab 2023.
Dans le cadre du projet France Agri Mer ABC, le GRAB travaille sur la gestion des pucerons et des lépidoptères sur chou de plein champ, grâce au levier des bandes fleuries. L’intérêt de la biodiversité fonctionnelle pour les légumes de plein champ a été peu travaillé. En 2022, l’essai consiste à tester, dans les conditions réelles de la culture de chou, les espèces sélectionnées en 2021 sur leur capacité d’installation et leur faculté à abriter de nombreux auxiliaires. L’enjeu est de confirmer les observations réalisées en 2021, en termes d’implantation des espèces plantées, et de capacité à héberger des auxiliaires mais aussi, grâce à la mise en place de bandes fleuries de taille plus importante, d’évaluer les effets des différentes espèces sur la colonisation de la culture de chou par les ravageurs et les auxiliaires.
L’Inrae a coordonné un travail prospectif qui s’interroge sur une agriculture européenne sans pesticides chimiques en 2050. Partage du risque, poids des consommateurs… Les différents scénarios soulignent l’importance de la mobilisation de tous les maillons de la chaîne, et pas seulement des agriculteurs, ce que salue la FNSEA.
L'application Tropifruits est dédiée aux problématiques phytosanitaires affectant les cultures fruitières tropicales (agrumes, ananas, avocat, banane, mangue, vanille). Elle a pour objectif d'aider les techniciens et les producteurs à identifier les maladies et les ravageurs affectant ces cultures, mais aussi à choisir des méthodes de protection respectueuses de l'environnement.
L’intitulé du dossier du mois consacré aux maladies des plantes, en lien avec la conférence Cima organisée par Végéphyl en décembre, fait référence à l’évolution d’une protection qui ne cherche plus forcément à éliminer, mais à réguler les bioagresseurs. L’épidémiovigilance, en place de longue date, se modernise avec des outils permettant d’adapter le traitement en fonction du risque : capteurs de spores aériennes ou encore pièges connectés. La protection se raisonne par ailleurs dans la durée, avec la nécessité de préserver l’efficacité des solutions chimiques et de gérer les résistances, et l’impératif de produire en épargnant l’environnement. De nouvelles solutions « à faible risque » sont étudiées. 360 degrés, c’est aussi regarder en arrière pour mieux avancer. Après des décennies de simplification des systèmes agricoles et de hauts niveaux de production soutenus par les engrais et les produits phyto, la diversité végétale apparaît comme une alliée à considérer dans un contexte de diminution des intrants. L’Union européenne affiche l’objectif d’augmenter jusqu’à 10 % les surfaces occupées par des éléments à « haute diversité biologique ». Mais si la diversité végétale bénéficie plutôt aux rendements, elle ne garantit pas la rentabilité économique de l’exploitation à court terme. Qu’en est-il sur le long terme ? Cela reste à étudier, tout comme tous les autres effets associés de la diversification (sols, pollinisateurs, paysage…), qui invitent peut-être à réfléchir sur une nouvelle notion de « rentabilité collective ».
Agrodoc Ouest's insight:
Retrouvez ce numéro de Phytoma à la Bibliothèque en documentation Linné et à Générale de Rennes de l'Institut Agro Rennes Angers
Dans la revue AgriEngeneering, des chercheurs présentent les résultats de l’expérimentation, en conditions réelles, d’un prototype robotique qui détecte et neutralise par laser des pucerons (parmi les plus importants ravageurs des cultures). Dans le cadre du projet GreenShield, cette équipe associant 4 laboratoires et une startup avait déjà établi la preuve de concept d’un module de détection-neutralisation (DNM) de nuisibles. L’objectif ici est d’expérimenter le module embarqué sur un robot en conditions réelles, d’en détailler les solutions techniques ainsi que les résultats obtenus.
- La transition vers des systèmes de culture plus économes en pesticides n’est aujourd’hui pas suffisamment développée pour atteindre les objectifs fixés du plan Ecophyto II+. On sait que le rendement des cultures dépend d’un ensemble de facteurs aux premiers rangs desquels figurent la pression des bioagresseurs, la fertilité des sols ou encore la pollinisation. Protéger les cultures pour le monde agricole consiste à sécuriser sa production en s’assurant que les cultures ne vont pas être affectées par leurs « bioagresseurs », c’est-à-dire des insectes ravageurs, des plantes adventices, des champignons pathogènes... Dans ce cadre, les ministères en charge de l’agriculture, de la transition écologique et de la recherche ont confié à INRAE, fin 2019, le pilotage d’une expertise scientifique collective sur les bénéfices de la diversité végétale pour la protection des cultures. Les conclusions de cette expertise, présentées ce 20 octobre, montrent notamment que la diversification végétale des parcelles et des paysages agricoles est une solution naturelle efficace pour protéger les cultures et garantir des niveaux de rendement égaux voire supérieurs aux systèmes peu diversifiés. Il s’agit d’un levier majeur pour préserver l’environnement et la santé humaine.
'Inrae teste à grande échelle une agriculture sans pesticides et presque sans travail du sol. L'ambition : concevoir une agriculture résiliente tout en affichant des rendements qui talonnent ceux de l'agriculture conventionnelle. Un défi complexe. Plus de 120 hectares pour une cinquantaine de parcelles expérimentales. Autant d'hypothèses de recherche pour trouver des voies de transition vers une agriculture sans phytosanitaires. C'est l'ambition des chercheurs de l'Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (Inrae) qui expérimentent depuis 2018 de nouvelles méthodes de production agricoles dans le domaine d'Époisses situé à Bretenière dans la région de Dijon. Cette plateforme de recherche baptisée « CA-SYS » en référence au cassis est l'acronyme anglais de « système agroécologique coconstruit ».
Plusieurs voies de recherche sont à l'essai comme limiter le travail du sol ou mettre la faune et la flore au service des cultures pour gérer les insectes ravageurs. « On expérimente uniquement sur des grandes cultures comme le colza, la moutarde, l'orge de brasserie ou le blé. On teste aussi des associations de culture, comme le blé qu'on cultive avec la féverole pour que les espèces bénéficient l'une de l'autre pour l'azote par exemple ou pour la gestion des bio agresseurs », précise Stéphane Cordeau, responsable de la plateforme CA-SYS.
Autre enjeu : la gestion des mauvaises herbes. Pour cela plusieurs types de cultures intermédiaires sont expérimentés avec et sans labour. Et les chercheurs s'autorisent à utiliser de l'engrais contrairement à ce qui est pratiqué en agriculture biologique. Mais les objectifs ambitieux de l'Inrae sont pour l'instant en dessous des espérances. « On a un potentiel de production de blé qui serait de 80 quintaux en agriculture conventionnelle. On arrive à produire avec nos systèmes 50 quintaux quand en bio le rendement serait de 40 quintaux. On est loin des objectifs qu'on avait assignés qui étaient entre 60 et 70 quintaux », regrette Stéphane Cordeau.
D'autre part des agriculteurs sont associés aux recherches afin d'adapter les techniques testées à leur propre contexte agricole. Des pratiques qui devront être perfectionnées dans les prochaines années sachant que le plan Ecophyto II est censé imposer une réduction de 50 % des pesticides d'ici 2025.
Agrodoc Ouest's insight:
source : Romain Pernod -Actu-environnement , Février 2024
Les punaises, en particulier la punaise diabolique Halyomorpha halys, sont responsables de dégâts importants dans les vergers. Plusieurs solutions utilisables en bio sont étudiées, notamment la pose de filets et des lâchers de parasitoïdes...."
Prélever des espèces permet-il de réduire les dégâts qui leur sont attribués ? Non, répondent des associations de protection de la biodiversité en s’appuyant sur une étude qui discute l’efficacité de ces prélèvements.
Les rencontres « OGM, plantes pesticides, brevets sur le vivant, face à l’agro-industrie, renforçons la résistance » ont eu lieu les 23 et 24 septembre dernier à Poitiers, à l’appel d’un collectif d’organisations dont la Confédération paysanne et la Fnab.
Agrodoc Ouest's insight:
Article à retrouver dans la revue "La France Agricole" disponible à L@Doc de l'Institut Agro Rennes Angers (Bibliothèque Générale de Rennes)
La Commission européenne a publié deux projets de règlements sur les semences agricoles et forestières, qui harmonisent les règles actuelles et les adaptent aux nouveaux défis. Elle entend encadrer la culture des variétés tolérantes aux herbicides.
"La lutte contre les ravageurs de cultures et autres nuisibles peut passer par l’utilisation d’auxiliaires, des organismes vivants au sens large qui permettent de faciliter naturellement la production agricole. Des insectes, comme les coccinelles, en font partie, mais d’autres organismes qui peuvent sembler moins conventionnels, comme les bactéries, n’en sont pas moins efficaces. Les chercheurs d’INRAE ont mené des travaux inédits sur la persistance dans l'hôte insecte de Bacillus thuringiensis, une bactérie largement utilisée comme biopesticide. Des résultats parus le 27 juin dans la revue m Bio...."
La bactérie étudiée dans ces travaux est utilisée comme bioinsecticide depuis de nombreuses années. Utilisable dans le cadre de la lutte biologique, elle permet de contrôler les populations d’insectes ravageurs de cultures ainsi que les moustiques. Son utilisation permet de réduire voire supprimer l'utilisation de pesticides chimiques.
Le saut à accomplir pour parvenir à une agriculture sans pesticides chimiques en Europe en 2050 apparaît aujourd'hui comme conséquent, même si un premier palier a d'ores et déjà été fixé par les stratégies européennes « De la ferme à la table » et « Biodiversité », avec un objectif de réduction de 50 % d'ici à 2030. Un comité d'experts européens vient toutefois de montrer que cette ambition serait atteignable. Les conditions pour réussir ont été analysées durant deux ans dans le cadre du programme prioritaire de recherche « cultiver et protéger autrement »
L’usage de produits phytosanitaires de synthèse, en agriculture, fait l’objet d’une actualité soutenue en ce début d’année 2023. La décision de la Cour de justice de l’Union européenne (19 janvier) a ainsi mis fin aux autorisations dérogatoires de semences traitées avec des néonicotinoïdes. Cela restreint le champ d’application de l’article 53 du règlement n°1107/2009, comme le rappelle le think tank Le Club des juristes.
Dans un récent ouvrage concernant l’usage des pesticides en viticulture, Francis Macary (INRAE) rappelle la facilité d’utilisation et l’efficacité de produits issus de la chimie de synthèse. Pour ces raisons, ils ont été largement employés, pendant plus de 50 ans, sans prendre en compte tous leurs effets sur la santé humaine et l’environnement, en dépit d’alertes lancées par des chercheurs. Selon cet auteur, la situation évolue depuis deux décennies, aussi bien au niveau des institutions publiques, comme l’Union européenne (projet de règlement SUR, pour un usage durable des pesticides), que chez les acteurs du monde agricole, avec une baisse globale des ventes de produits phytosanitaires (figure ci-dessous). Toutefois, au niveau européen, des facteurs socio-économiques limitent la transition vers des pratiques agricoles plus durables, comme le montre un article récent.
L’utilisation des pesticides chimiques de synthèse dans la protection des cultures a aujourd’hui clairement montré ses limites : risques sanitaires, effets négatifs sur l’environnement, déséquilibres écologiques, pertes d’efficacité et coûts élevés. C’est pourquoi la forte réduction de ces pesticides est maintenant un objectif généralement admis par la plupart des acteurs professionnels et politiques. En France, le biocontrôle est un concept de protection des cultures apparu lors de la dernière décennie et présenté comme une solution permettant de réduire l’utilisation de pesticides.
La présente synthèse vise à dresser un état des lieux de ce que recouvre le terme de « biocontrôle » en France.
Phytopathogenic fungal species can cause enormous losses in quantity and quality of crop yields and this is a major economic issue in the global agricultural sector. Precise and rapid detection and identification of plant infecting fungi are essential to facilitate effective management of disease. sed in this review.
Le règne des champignons regroupe des organismes diversifiés et intrigants. Parmi les quelques 120 000 espèces décrites à ce jour, le genre Trichoderma a particulièrement retenu l’attention des scientifiques et des industriels. S’ils sont très présents tout autour de nous, notamment dans les sols et sur débris végétaux, ils restent peu connus des promeneurs et cueilleurs de champignons. Ce sont en effet des micromycètes qui se développent sous forme de filaments microscopiques et forment des fructifications à peine visibles à l’œil nu.
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